Rapport atelier sur le commerce et le genre dans le cadre de l’AECG
1er avril 2019
Aperçu
- Le 1er avril 2019, la mission du Canada auprès de l’Union européenne (UE) et la Commission européenne ont organisé conjointement un atelier sur le commerce et le genre dans le cadre de l’Accord économique et commercial global (AECG), pour faire suite à la recommandation du Comité mixte de l’AECG sur le commerce et le genre adoptée le 26 septembre 2018. L’événement a suscité un vif intérêt et a fait salle comble, avec plus de 80 participants issus du monde des affaires, de la société civile, des États membres de l’UE et d’organisations internationales.
- Parmi les participants figuraient des femmes d’affaires et des représentantes d’associations canadiennes et européennes, Maria Asenius, cheffe de cabinet de la commissaire Malmström, et Dan Costello, ambassadeur du Canada auprès de l’UE.
- Le gouvernement du Canada et l’UE continueront de travailler ensemble sur les questions de commerce et de genre, et mettront en œuvre d’autres activités dans le cadre du plan de travail élaboré pour donner suite aux recommandations relatives à l’AECG sur le commerce et le genre.
- Les groupes d’experts sur les entreprises et les politiques ont souligné l’importance des activités de promotion du commerce dans le cadre de l’AECG et la nécessité d’aborder les biais structurels et implicites avec des outils tels que l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) et les évaluations d’impact sur la durabilité dans le but de créer un environnement politique qui favorise et encourage la participation des femmes au commerce.
La valeur des activités de promotion du commerce
- Les entreprises dirigées par des femmes peuvent avoir des besoins particuliers. Il s’agit le plus souvent de PME ou de sociétés de services, qui disposent de moins de ressources et ont besoin d’un soutien accru pour être prêtes à exporter.
- Les missions commerciales, comme la dirigée par Affaires internationales Canada en novembre 2018, sont essentielles pour aider les femmes à tirer parti des accords de libre‑échange (ALE) comme l’AECG.
- Permettre aux femmes de se joindre aux réseaux d’affaires des femmes ainsi qu’aux réseaux sectoriels, de relier ces réseaux au‑delà des frontières et de les intégrer dans l’écosystème plus large mène à de précieux échanges et partenariats, et aide à créer des débouchés souples pour les exportateurs étrangers.
- Les gouvernements peuvent apporter leur aide en élaborant des programmes visant à faciliter la création d’entreprises appartenant à des femmes et en simplifiant les processus nécessaires à l’utilisation des accords commerciaux. Entre‑temps, les programmes de financement devraient tenir compte des différentes caractéristiques des entreprises dirigées par des femmes et modifier les critères d’admissibilité au financement en conséquence.
Un environnement politique inclusif qui soutient les femmes
- La dimension du genre doit être institutionnalisée dans la politique commerciale, par exemple par le biais de la recommandation relative à l’AECG sur le commerce et le genre.
- Il a également été reconnu que toutes les solutions ne se trouvent pas dans la politique commerciale. Les politiques nationales d’accompagnement (par exemple en matière de garde d’enfants, de congé parental, d’éducation et de compétences) continuent d’être importantes pour renforcer le pouvoir économique des femmes.
- L’élaboration de méthodologies d’analyse des données ventilées par sexe et la réalisation d’analyses comparatives entre les sexes (ACS+) des effets commerciaux et des possibilités en matière d’égalité entre les sexes sont importantes pour aller de l’avant. L’un des problèmes à résoudre est l’absence de critères normalisés pour déterminer ce qui constitue une « entreprise dirigée par des femmes ».
- Des efforts concertés doivent être déployés pour accroître la diversité au sein des conseils d’établissement de normes et des groupes de consultation afin d’aborder les normes discriminatoires à l’égard des femmes. Les femmes entrepreneures et les entreprises dirigées par des femmes ont des besoins différents et opèrent dans des contextes différents et nous n’en sommes encore qu’au début du suivi et de la compréhension des données et de leurs implications.
- Les objectifs fixés pour les femmes occupant des postes de direction et les programmes de diversité des fournisseurs peuvent remédier aux préjugés structurels et implicites qui réduisent la participation égale des femmes au commerce.
Prochaines étapes
Le gouvernement du Canada et l’UE continuent de travailler ensemble sur les questions de commerce et de genre. Cette publication s’inscrit dans le plan de travail pour la mise en œuvre de la recommandation du Comité mixte de l’AECG relative au commerce et au genre.
Le gouvernement du Canada et l’UE réfléchiront aux mesures de suivi qui pourraient être prises, par exemple :
- Tenir la conférence de l’AECG sur le commerce et l’égalité entre les hommes et les femmes
- Intégrer les associations de femmes d’affaires dans les mécanismes de consultation existants dans le cadre de l’AECG tels que le Forum de la société civile
- Élaborer un programme de mentorat pour les femmes exportatrices
- Répertorier les données déjà collectées par les associations d’entreprises
- Échanger sur les expériences des missions commerciales pour les entreprises dirigées par des femmes
Programme atelier sur le commerce et le genre
1er avril 2019
9 h 30 Mot de bienvenue : Dan Costello, ambassadeur du Canada auprès de l’UE
9 h 45 Entrevue individuelle : Maria Asenius, cheffe de cabinet, commissaire Malmstrom
Entretien avec Mme Asenius et l’ambassadeur Costello
10 h 05 Atelier d’affaires : session interactive pour l’échange d’expériences d’entreprises dirigées par des femmes dans le cadre de l’AECG. Quels sont les opportunités et les défis? Sont-ils propres aux entreprises dirigées par des femmes? Que peut faire le secteur privé pour accroître la participation? De quel soutien a-t-on besoin de la part des gouvernements?
- Ruth Bastedo, directrice principale, Bastedo Strategy and Communications Inc.
- Susan Baka, Organisation des femmes dans le commerce international
- Céline Bak, fondatrice et présidente, Analytica Advisors
- Penelope Naas, vice-présidente et directrice de district, Affaires publiques internationales
- Eleonora Catella, BusinessEurope
11 h 15 Atelier sur les politiques : session interactive pour discuter de ce que les gouvernements peuvent faire pour que les entrepreneures et les travailleuses tirent davantage parti des possibilités d’exportation grâce à l’AECG? Quelles informations et données manquent pour prendre des mesures plus ciblées? Quelles sont les sources possibles de telles données?
- Ruth Vachon, présidente, Réseau des femmes d’affaires du Québec
- Liva Andersone, chargée de mission, Commerce et développement durable, Système généralisé de préférences, DG Commerce
- Birgit Arens, chargée de projet principale, Eurochambres
- André-François Giroux, directeur, Secrétariat des accords commerciaux, Affaires mondiales Canada
- Josie Mousseau, directrice adjointe, Consultations et sensibilisation auprès des missions, Affaires mondiales Canada
12 h 25 Résumé et remarques de clôture : Stéphane Lambert, gestionnaire de programme et conseiller, Mission du Canada auprès de l’UE
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