Comparution du ministre du Développement international et ministre responsable de l’Agence de développement économique du Pacifique Canada devant le Comité spécial sur l’Afghanistan (AFGH) au sujet de l’aide humanitaire
2022-04-04
Aperçu du comité AFGH
Comparution devant le Comité spécial sur l’Afghanistan (AFGH) au sujet de l’aide humanitaire
Ministre du Développement international
4 Avril 2022
Note sur le scénario
Scénario de réunion
- Votre comparution en personne d’une heure devant le Comité spécial sur l’Afghanistan (AFGH) commencera à 18 h 30. Votre comparution durera une heure. Alors que le sujet de l’étude et de votre comparution est l’aide humanitaire, il est possible que les membres du Comité en profitent pour vous poser des questions sur d’autres éléments de votre mandat qui sont en lien avec les travaux du Comité.
- Le sous-ministre MacLennan vous accompagnera en personne et pourrait répondre à certaines questions.
- Les collaborateurs suivants vous accompagneront de manière virtuelle et resteront pendant la deuxième heure (de 19 h 30 à 20 h 30) pour répondre à des questions. Ils pourraient aussi répondre à certaines autres questions.
- Paul Thoppil, sous-ministre adjoint, Asie-Pacifique
- Stephen Salewicz, directeur général, Assistance humanitaire internationale
- Patrick Hill, avocat général principal et directeur exécutif, Services juridiques
- Jennifer Loten, directrice générale, Crime international et terrorisme
Contexte du comité
- Après votre mot d’ouverture de cinq minutes, le Comité commencera la période des questions dans l’ordre qui suit :
Première ronde
- Parti conservateur (6 minutes)
- Parti libéral (6 minutes)
- Bloc Québécois (6 minutes)
- NPD (6 minutes)
Deuxième ronde
- Parti conservateur (5 minutes)
- Parti libéral (5 minutes)
- Bloc Québécois (2,5 minutes)
- NPD (2,5 minutes)
- Parti conservateur (5 minutes)
- Parti libéral (5 minutes)
- L’ordre et la durée des rondes suivantes seront identiques à ceux de la deuxième ronde.
- Pour en savoir plus sur les membres du Comité, consultez les biographies incluses dans ce cahier d’information.
Membres et intérêts du comité
- Pendant les réunions, les questions des membres du Comité ont porté sur les enjeux connexes suivants :
- Députés conservateurs : aide humanitaire, planification d’urgence, retrait des troupes américaines, déplacements et migrations, réfugiés, crise alimentaire, LGBTQ+, efforts d’évacuation à l’aéroport de Kaboul, lois sur l’antiterrorisme et obstacles pour les ONG, arriérés en matière d’immigration, femmes et filles (mariages forcés, conversions forcées et agressions sexuelles), persécution fondée sur les croyances religieuses (communautés sikhes, hazaras et hindoues), répercussions liées à la fermeture de l’ambassade, et coordination interministérielle (IRCC, AMC, FAC).
- Députés libéraux : aide humanitaire d’urgence, conditions imposées par les talibans, droits des femmes et des filles, ménages sans hommes, catégorie de personnes protégées, programmes d’immigration, réfugiés, crise alimentaire, Groupe des cinq, éducation, personnes déplacées, ménages dirigés par des femmes et aide médicale.
- Députés du Bloc Québécois : aide humanitaire, modification du Code criminel pour les ONG, LGBTQ+, sécurité des travailleurs humanitaires, persécution fondée sur les croyances religieuses, réfugiés, retour du projet de loi C-287 (un projet de loi mort pendant l’élection de 2021 qui visait à assurer que toute l’aide au développement envoyée en Afghanistan par le Canada contribue à la paix et à la sécurité de toutes les personnes se trouvant dans la région), présence diplomatique sur le terrain et santé mentale des anciens combattants canadiens.
- Députés du NDP : aide humanitaire, appui à la réinstallation, article 83.03 du Code criminel (Terrorisme – Disposition transitoire) et exemptions aux ONG et à d’autres organismes de bienfaisance, réfugiés, femmes et filles, permis de séjour temporaire, Groupe des cinq, accès à l’appui à la réinstallation, déplacements et mobilisation, dispense de l’exigence de la collecte des données biométriques pour les demandeurs afghans et arriérés en matière d’immigration.
Remarques préliminaires
Le Canada soutient depuis longtemps l’Afghanistan et son peuple.
Depuis 20 ans, nous avons observé…
40 000 Canadiens ayant servi bravement dans la mission de l’OTAN en Afghanistan…
La réinstallation de milliers de réfugiés afghans au Canada…
Et une aide au développement du Canada à l’appui du niveau de vie d’une génération d’Afghans.
Et c’est pourquoi il ne fait aucun doute que l’Afghanistan est une priorité pour le gouvernement du Canada.
Au fil du temps, notre mobilisation a contribué à l’apport d’améliorations sur de multiples fronts : développement, paix, sécurité et aide humanitaire.
Toutefois, depuis la prise de pouvoir des talibans en août, nous avons observé un malheureux retour en arrière sur nombre de ces réussites. Les services au public sont inefficaces. Les systèmes de santé sont en difficulté. L’économie est en crise. Et, récemment, les
talibans ont changé d’idée et refusé de laisser toutes les filles retourner à l’école après la 6e année.
Nous avons rapidement reconnu que la crise suivant cette prise de pouvoir serait plus importante que tout ce que nous avions déjà vu en Afghanistan.
La situation humanitaire est désastreuse.
En 2022, les Nations Unies ont estimé que 24 millions de personnes en Afghanistan avaient besoin d’aide humanitaire.
Ces gens ont un besoin urgent.
Ils ont besoin d’assistance alimentaire… De soins contre la malnutrition… D’abris…
Et d’accès à des services de santé.
23 millions de personnes, soit la moitié de la population de l’Afghanistan, souffrent d’insécurité alimentaire, y compris 8,7 millions de personnes qui sont menacées par la famine.
L’insécurité alimentaire aiguë est étroitement liée au risque de malnutrition. Près de 5 millions de personnes en Afghanistan auront besoin de soins contre la malnutrition sévère, dont 2,8 millions d’enfants.
6,5 millions de personnes n’ont pas l’abri et les fournitures nécessaires pour survivre le dur hiver afghan.
Enfin, 3 millions d’enfants de moins de cinq ans et 3,4 millions de femmes en âge de procréer auront besoin de services de santé d’urgence en 2022.
Face à ces besoins, le Canada a modifié son soutien pour mettre l’accent sur l’aide humanitaire depuis la chute de Kaboul.
Le Canada continue d’appuyer ses partenaires humanitaires chevronnés qui travaillent sur le terrain dans les domaines les plus importants : aliments, nutrition, abris et santé.
Le Programme alimentaire mondial est l’organisme humanitaire principal pour l’offre d’aide alimentaire. C’est pourquoi plus de la moitié de l’aide humanitaire récemment offerte par le Canada à l’Afghanistan et aux environs est venue à l’appui des activités du Programme.
Depuis le début de 2022, avec le soutien du Canada, le Programme a fourni de la nourriture à 13 millions de personnes qui en avaient désespérément besoin.
Le Canada aide également le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) à se procurer des aliments
thérapeutiques prêts à l’emploi pour traiter des cas de malnutrition aiguë parmi les enfants de moins de cinq ans.
Notre soutien contribuera à nous assurer que plus de 56 000 enfants ne meurent pas de faim.
Nous établissons un partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui, avec d’autres partenaires humanitaires, a offert une aide pour l’hiver à plus de 500 000 personnes, dont…
des abris…
du combustible… des radiateurs…
et des vêtements pour l’hiver.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a accès à certains des endroits les plus difficiles à atteindre depuis toujours. Il appuie les hôpitaux régionaux et provinciaux ainsi que le personnel qui y travaille pour empêcher l’effondrement complet des services de santé en Afghanistan.
Il continue à intensifier ses efforts grâce au soutien du Canada.
La crise en Afghanistan ajoute aussi de la pression sur les pays voisins. Nous reconnaissons leur grande générosité alors qu’ils accueillent un nombre élevé de réfugiés afghans.
Nous appuyons d’autres partenaires, dont le PAM et le HCR, pour nous assurer que les besoins de ces pays ne sont pas oubliés.
Le Canada fait l’éloge des travaux essentiels réalisés par ces partenaires humanitaires chevronnés en Afghanistan et dans la région.
Nos partenaires ont mis en place des mesures pour atténuer les risques tout en répondant aux besoins des personnes les plus vulnérables.
Ils travaillent au front de cette intervention, jour après jour, dans des conditions difficiles.
Nous avons entendu leurs demandes, et le Canada a répondu à l’appel en soutenant leurs efforts.
Depuis août, notre réponse humanitaire est la plus importante jamais apportée en Afghanistan.
Le 31 mars, à la conférence des donateurs animée par les Nations Unies, l’Allemagne, le Royaume-Uni et Qatar, le Canada a annoncé un financement supplémentaire de 50 millions de dollars en aide humanitaire pour 2022.
Notre aide humanitaire en réponse à cette crise s’élève maintenant à 143 millions de dollars pour 2022.
Les Canadiens peuvent être certains que cet argent est bien utilisé et répond aux besoins humanitaires les plus urgents.
Nous continuerons de contribuer à l’offre d’aide humanitaire fondée sur les principes et de collaborer avec nos partenaires pour nous assurer qu’elle se rend aux personnes les plus vulnérables en Afghanistan et dans les pays voisins.
Comme vous le savez, l’Afghanistan est sur le point de s’effondrer.
Le Canada continuera de contribuer aux solutions visant à éviter une catastrophe pour l’humanité.
Biographies des membres de l'AFGH
Sukh Dhaliwal
(PLC – Surrey–Newton, Colombie-Britannique)
Principaux intérêts
- Droits de la personne (liberté de religion)
- Réconciliation avec les Autochtones
- Santé publique (COVID-19)
- Citoyenneté et immigration
Rôles parlementaires
M. Dhaliwal est le député de Surrey-Newton. Il a été membre de plusieurs associations parlementaires et groupes interparlementaires, notamment de l’Association parlementaire canadienne de l’OTAN, de l’Association législative Canada-Chine, de l’Association parlementaire Canada-Europe et de l’Association interparlementaire Canada-Royaume-Uni.
Membre de comité digne de mention
- Président et membre, Comité spécial sur l’Afghanistan (AFGH), décembre 2021 à ce jour
- Membre, Comité permanent du commerce international (CIIT), janvier 2016 à août 2021, octobre 2007 à septembre 2008
- Membre, Comité spécial sur la pandémie de la COVID-19 (COVI), avril 2020 à juin 2020
- Membre, Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités (TRAN), janvier 2009 à mars 2011
- Membre, Comité permanent de l’accès à l’information, protection des renseignements personnels et éthique (ETHI), avril 2006 à septembre 2008
- Membre, Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM), juin 2020 à ce jour
Antécédents
M. Dhaliwal est d’abord élu à la Chambre des communes en 2006. Il y reste jusqu’à sa défaite en 2011, mais est réélu en octobre 2015. Avant cela, M. Dhaliwal était le propriétaire d’une petite entreprise et un ingénieur, ainsi qu’un membre actif de la ville de Surrey, en Colombie-Britannique, où il a grandi. Il a été bénévole pour la campagne de financement d’urgence de la Fondation de l’hôpital Surrey Memorial et membre du Comité des services communautaires et des parcs de la Ville de Surrey. Il a obtenu un baccalauréat en génie civil au collège d’ingénieurs Guru Nank Dev, à Ludhiana, et un deuxième baccalauréat en génie géomatique à l’Université de Calgary.
Contexte lié à des enjeux précis et médias sociaux
Il n’a fait aucune déclaration sur l’Afghanistan pendant la présente législature ou les précédentes législatures.
Les dernières déclarations de M. Dhaliwal au Parlement visaient les droits de la personne (en particulier la liberté de religion), la réconciliation avec les Autochtones, la citoyenneté et l’immigration ainsi que la santé publique. Il est aussi actif sur Twitter : il envoie des gazouillis, et partage des gazouillis de ses collègues parlementaires, en particulier sur les fêtes religieuses, la réconciliation avec les Autochtones et les protocoles de santé publique.
Hon. Michael D. Chong, C.P.
(PCC — Wellington – Halton Hills, Ontario)
Porte-Parole des Affaires Étrangères de L’Opposition Officielle
Principaux intérêts
- Politique étrangère
- Droits de la personne
- Réforme démocratique
- Changements climatiques
Rôles parlementaires
M. Chong est le porte-parole des Affaires étrangères de l’opposition officielle. De février à novembre 2006, le député Chong a occupé les postes de président du Conseil privé de la Reine pour le Canada, de ministre des Affaires intergouvernementales et de ministre des Sports. Il a été, entre autres, membre de l’Association parlementaire canadienne de l’OTAN, de l’Association législative Canada-Chine et du Groupe interparlementaire Canada–États-Unis.
Membre de comité digne de mention
- Vice-président et membre, Comité permanent des affaires étrangères et du développement international (FAAE), octobre 2020 à août 2021
- Membre, Comité permanent de l’industrie, des sciences et de la technologie (INDU), 2009- 2010, septembre 2018 à septembre 2019
- Membre, Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités (TRAN), septembre 2017 à septembre 2018
- Membre, Comité permanent de la sécurité publique et nationale (SECU), octobre 2013 à janvier 2014
Antécédents
M. Chong a été élu pour la première fois au Parlement en 2004. Il a présidé plusieurs comités permanents de la Chambre des communes. Il est cofondateur du caucus multipartite sur les changements climatiques, dont il est membre depuis sa création en 2011. Pendant la 42e législature, le député Chong a été le ministre des cabinets fantômes responsables de l’Infrastructure et des Sciences de l’opposition officielle. En 2015, la Loi de 2013 instituant des réformes, qu’il a présentée, a été adoptée au Parlement et est entrée en vigueur.
Avant son élection, M. Chong était dirigeant principal de l’information pour l’Association des joueurs de la Ligue nationale de hockey et consultant principal en technologie auprès de l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto pour le réaménagement de l’Aéroport international Pearson. Le député Chong a également cofondé l’Institut du Dominion, qui s’appelle maintenant Historica Canada, organisme voué à sensibiliser les Canadiens à l’histoire et au civisme. Il est actuellement membre de son conseil d’administration. M. Chong a étudié au Trinity College à l’Université de Toronto, où il a obtenu un baccalauréat en philosophie.
Contexte lié à des enjeux précis et médias sociaux
M. Chong a fait plusieurs déclarations sur l’Afghanistan, le plus récemment lors de la journée de l’opposition du 7 décembre 2021. Il est généralement critique de la réponse du gouvernement à la crise, en particulier en ce qui concerne le retrait du personnel canadien et des interprètes afghans et de leur famille ainsi que le manque de planification et de préparation.
Les plus récentes déclarations de M. Chong au Parlement visaient les relations entre le Canada et les États-Unis, la Chine, les droits de la personne, l’Afghanistan, les réfugiés et le rapatriement. Il est très actif sur Twitter : il envoie des gazouillis, et partage des gazouillis de ses collègues parlementaires, sur la Chine, le génocide des Ouïghours qui se poursuit, la Taïwan, le conflit israélo-palestinien et le mouvement pro-démocratie à Hong Kong. Enfin, depuis sa nomination à titre de porte-parole des Affaires étrangères en octobre 2020, il rencontre des ambassadeurs et publie des résumés de leurs discussions sur Twitter. Récemment, il a rencontré les ambassadeurs de Saint-Kitts-et-Nevis (11 mai), de la Colombie (11 mai) et de la Serbie (23 avril).
Alexis Brunelle-Duceppe
(BQ – Lac-Saint-Jean, Québec)
Porte-Parole de L’Immigration, de la Citoyenneté, des Réfugiés et des Droits de la Personne
Principaux intérêts
- Santé publique (COVID-19)
- Politique étrangère (Chine, Ouïghours)
- Québec (commerce, citoyenneté, soins de la santé)
- Citoyenneté et immigration
Rôles parlementaires
M. Brunelle-Duceppe est le député du Lac-Saint-Jean ainsi que le porte-parole de l’Immigration, de la Citoyenneté, des Réfugiés et des Droits de la personne pour le BQ. Il a été membre de plusieurs associations parlementaires et groupes interparlementaires, notamment de l’Association parlementaire Canada-Afrique, de la Section canadienne de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, de l’Association législative Canada-Chine et du Groupe interparlementaire Canada-Italie.
Membre de comité digne de mention
- Vice-président et membre, Comité spécial sur l’Afghanistan (AFGH), décembre 2021 à ce jour
- Vice-président et membre, Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM), décembre 2021 à ce jour
- Membre, Comité permanent de la défense nationale (NDDN), octobre 2020 à août 2021
- Membre, Comité spécial sur la pandémie de la COVID-19 (COVI), avril 2020 à juin 2020
Antécédents
M. Brunelle-Duceppe est d’abord élu à la Chambre des communes en octobre 2019 et réélu en septembre 2021. Avant son élection, il travaillait pour Résolu produits forestiers (un fabriquant montréalais de pâtes et papiers) après une carrière de près de 20 ans dans la réalisation de films. Il a obtenu son diplôme en art et technologie des médias au Cégep de Jonquière. Il est le fils de l’ancien chef du BQ, Gilles Duceppe.
Contexte lié à des enjeux précis et médias sociaux
M. Brunelle-Duceppe a fait plusieurs déclarations sur l’Afghanistan, le plus récemment lors de la journée de l’opposition du PCC du 7 décembre 2021. Il est généralement critique de la réponse du gouvernement à la crise, en particulier en ce qui concerne l’immigration, les réfugiés et le rapatriement.
Les plus récentes déclarations de M. Brunelle-Duceppe au Parlement visaient la politique étrangère (Chine, Ouïghours, droits de la personne), les relations entre le Canada et les États-Unis, l’immigration illégale et la pandémie de la COVID-19. Il est très actif sur Twitter, surtout au sujet de la politique étrangère (en particulier les violations actuelles des droits de la personne en Chine), de l’immigration illégale et des relations entre le Canada et les États-Unis (en lien avec les intérêts économiques du Québec).
Jenny Kwan
(NPD – Vancouver-Est, Colombie-Britannique)
Porte-Parole du Multiculturalisme, de l’Immigration, de la Citoyenneté et des Réfugiés
Principaux intérêts
- Droits de la personne
- Politique étrangère (Chine)
- Logement abordable
- Réconciliation avec les Autochtones
- Relations Canada–États-Unis
Rôles parlementaires
Mme Kwan est la députée de Vancouver-Est ainsi que la présidente du caucus du NPD et la porte-parole de l’Immigration, de la Citoyenneté et des Réfugiés. Elle a été membre de plusieurs associations parlementaires et groupes interparlementaires, notamment de l’Association législative Canada-Chine et du Groupe interparlementaire Canada-Japon.
Membre de comité digne de mention
- Vice-présidente et membre, Comité spécial sur l’Afghanistan (AFGH), décembre 2021 à ce jour
- Membre, Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM), décembre 2021 à ce jour, février 2020 à août 2021, janvier 2016 à septembre 2019
- Membre, Comité spécial sur la pandémie de la COVID-19 (COVI), avril 2020 à juin 2020
- Vice-présidente, Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM), février 2016 à septembre 2019
Antécédents
Mme Kwan est d’abord élue à la Chambre des communes en octobre 2015 et réélue en octobre 2019 et en septembre 2021. Avant son élection au Parlement, elle était membre de l’Assemblée législative de la Colombie-Britannique de 1996 à 2015; elle a servi dans trois gouvernements NPD comme ministre des Affaires municipales, de la Situation de la femme et du Développement communautaire. Elle a obtenu son baccalauréat en criminologie à l’Université Simon Fraser.
Contexte lié à des enjeux précis et médias sociaux
Mme Kwan a fait plusieurs déclarations sur l’Afghanistan au Parlement, le plus récemment lors de la journée de l’opposition du PCC le 7 décembre 2021. Elle est généralement critique de la réponse du gouvernement à la crise, en particulier en ce qui concerne l’immigration, les réfugiés, le rapatriement et les droits de la femme.
Les plus récentes déclarations de Mme Kwan au Parlement visaient le logement, la réconciliation avec les Autochtones, l’immigration, la citoyenneté et les réfugiés. Elle est très active sur Twitter où elle demande une réponse coordonnée aux actions de la Chine à Hong Kong et à Xinjiang, une stratégie ou une politique nationale de logement, des droits de douane sur le bois d’œuvre résineux du Canada et des mesures accrues en vue de la réconciliation avec les Autochtones.
Yvan Baker
(PLC — Etobicoke-Centre, Ontario)
Principaux intérêts
- Ukraine
- Violence contre les femmes
- Santé et soins des aînés
Rôles parlementaires
M. Baker est le député d’Etobicoke-Centre. Pendant la 43e législature, il était membre de quelques associations parlementaires et groupes interparlementaires, notamment de l’Association législative Canada-Chine, de l’Association parlementaire canadienne de l’OTAN et de l’Association parlementaire Canada-Europe.
Membre de comité digne de mention
- Membre, Comité spécial sur l’Afghanistan (AFGH), décembre 2021 à ce jour
- Membre, Comité permanent de la défense nationale (NDDN), octobre 2020 à août 2021, février 2020 à août 2020
- Membre, Comité permanent de l’environnement et du développement durable (ENVI), février 2020 à août 2021
- Membre, Comité spécial sur la pandémie de la COVID-19 (COVI), avril 2020 à juin 2020
- Membre, Comité permanent des finances (FINA), décembre 2021 à ce jour
Antécédents
M. Baker est d’abord élu à la Chambre des communes en octobre 2019 et réélu en septembre 2021.
Avant sa carrière en politique, il travaillait dans le secteur de l’administration et de la gestion des affaires. Selon son site Web, le député Baker s’est investi dans des causes vouées à la violence contre les femmes et a appuyé des dirigeantes du Rwanda dans de multiples enjeux. En 2012, il a reçu la Médaille du jubilé de diamant de la reine. Il a obtenu son baccalauréat en administration des affaires à l’École de commerce Schulich de l’Université de York et sa maîtrise en administration des affaires de l’École de commerce Tuck au Dartmouth College, au New Hampshire.
Contexte lié à des enjeux précis et médias sociaux
M. Baker n’a fait aucune déclaration sur l’Afghanistan pendant la présente législature ou les précédentes législatures.
Il est intervenu assez peu souvent dans la Chambre, autant dans la présente législature que dans les précédentes législatures. Les plus récentes déclarations de M. Baker au Parlement visaient l’immigration, l’Ukraine, le communisme et la Pologne. Il est actif sur Twitter : il envoie des gazouillis, et partage des gazouillis de ses collègues parlementaires, sur la condamnation du traitement de l’Ukraine par la Russie (le député Baker est Ukrainien) ainsi que sur la répression brutale des manifestants par le Bélarus à la suite de la récente élection présidentielle contestée. Il a aussi défendu l’établissement de normes nationales pour les foyers de soins de longue durée.
John Brassard
(PCC – Barrie-Innisfil, Ontario)
Porte-Parole de l’Éthique et du Gouvernement Responsable de l’Opposition Officielle
Principaux intérêts
- Éthique, conflits d’intérêts et responsabilisation du gouvernement
- Défense nationale et anciens combattants
- Politique économique liée à la COVID-19
- Capacité financière; tarification du carbone
- Sécurité nationale
Rôles parlementaires
M. Brassard est le député de Barrie-Innisfil et le porte-parole de l’Éthique et du Gouvernement responsable de l’opposition officielle. Il a été membre du Conseil interparlementaire mixte de septembre 2017 à septembre 2020 et le whip adjoint de l’opposition officielle d’août 2017 à septembre 2020. Il a été membre de plusieurs associations parlementaires et groupes interparlementaires, notamment de l’Association parlementaire Canada-Europe, du Groupe interparlementaire Canada-Israël, de l’Association parlementaire canadienne de l’OTAN et du Groupe interparlementaire Canada—États-Unis.
Membre de comité digne de mention
- Membre, Comité spécial sur l’Afghanistan (AFGH), décembre 2021 à ce jour
- Vice-président, Comité permanent des anciens combattants (ACVA), octobre 2020 à août 2021
- Membre, Comité permanent des anciens combattants (ACVA), octobre 2020 à août 2021, octobre 2016 à septembre 2017
- Membre, Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre (PROC), décembre 2019 à septembre 2020
- Membre, Comité spécial sur la pandémie de la COVID-19 (COVI), avril 2020 à juin 2020
- Membre, Comité permanent de l’accès à l’information, protection des renseignements personnels et éthique (ETHI), décembre 2021 à ce jour
Antécédents
M. Brassard est d’abord élu à la Chambre des communes en octobre 2015 et réélu en octobre 2019 et en septembre 2021. Avant son élection au Parlement, il a travaillé au conseil de la Ville de Barrie de novembre 2006 à novembre 2015. M. Brassard a été pompier pendant 30 ans, puis propriétaire d’une petite entreprise immédiatement avant son élection au conseil.
Contexte lié à des enjeux précis et médias sociaux
M. Brassard a fait plusieurs déclarations sur l’Afghanistan au Parlement, le plus récemment lors de la journée de l’opposition du PCC le 7 décembre 2021. Il est généralement critique de la réponse du gouvernement à la crise, en particulier en ce qui concerne les réfugiés, les anciens combattants des FAC qui ont été personnellement recrutés à Kaboul pour aider les interprètes afghans et les citoyens canadiens, le rapatriement et le refus du gouvernement à diffuser des documents en lien avec la crise.
Les plus récentes déclarations de M. Brassard au Parlement visaient l’éthique et la responsabilisation du gouvernement, les politiques économiques liées à la COVID-19 et les allégations de fraude. Il est très actif sur Twitter : il envoie des gazouillis, et partage des gazouillis de ses collègues parlementaires, sur la responsabilisation du gouvernement, des allégations de fraude, son appui aux anciens combattants des FAC et à leur famille ainsi que la politique étrangère et la sécurité nationale, précisément en lien avec la Chine.
Pam Damoff
(PLC – Oakville-Nord-Burlington, Ontario)
Secrétaire Parlementaire du Ministre de la Sécurité Publique
Principaux intérêts
- Sécurité publique et sécurité nationale
- Droits des femmes
- Réconciliation avec les Autochtones
- Justice/réforme pénitentiaire
Rôles parlementaires
Mme Damoff est la députée d’Oakville-Nord-Burlington ainsi que la secrétaire parlementaire du ministre de la Sécurité publique. Elle était la secrétaire parlementaire du ministre des Services aux Autochtones de décembre 2019 à août 2021 et la secrétaire parlementaire de la ministre de la Santé de février 2019 à septembre 2019. Elle a été membre de plusieurs associations parlementaires et groupes interparlementaires, notamment de l’Association parlementaire Canada-Afrique, de l’Association législative Canada-Chine et du Groupe interparlementaire Canada—États-Unis ainsi que membre de l’exécutif du Groupe canadien de l’Union interparlementaire.
Membre de comité digne de mention
- Membre, Comité spécial sur l’Afghanistan (AFGH), décembre 2021 à ce jour
- Membre, Comité permanent de la sécurité publique et nationale (SECU), décembre 2021 à ce jour, février 2020 à août 2021, janvier 2016 à avril 2019
- Membre, Comité spécial sur la pandémie de la COVID-19 (COVI), avril 2020 à juin 2020
- Vice-présidente et membre, Comité permanent de la condition féminine (FEWO), janvier 2016 à avril 2019
Antécédents
Mme Damoff est d’abord élue à la Chambre des communes en octobre 2015 et réélue en octobre 2019 et en septembre 2021. Avant son élection au Parlement, elle a travaillé au conseil de la Ville d’Oakville de décembre 2010 à octobre 2015. Avant d’être élue, Mme Damoff a travaillé pendant 25 ans dans l’industrie financière ainsi qu’une dizaine d’années comme consultante autonome. Elle a obtenu son baccalauréat ès arts à l’Université Western Ontario.
Contexte lié à des enjeux précis et médias sociaux
Mme Damoff n’a fait aucune déclaration sur l’Afghanistan pendant la présente législature ou les précédentes législatures.
Les plus récentes déclarations de Mme Damoff au Parlement visaient la sécurité publique (en particulier le contrôle des armes à feu et les condamnations), les changements climatiques et la réconciliation avec les Autochtones. Elle est active sur Twitter : elle envoie des gazouillis, et partage des gazouillis de ses collègues parlementaires, sur la sécurité publique, les condamnations, la réforme pénitentiaire, la réconciliation avec les Autochtones, la violence contre les femmes et les droits des femmes.
Fayçal El-Khoury
(PLC – Laval-Les ÎLes)
Principaux intérêts
- Santé publique/COVID-19
- Petite entreprise
- Affaires du Québec
- Politique environnementale/changements climatiques
Rôles parlementaires
M. El-Khoury est le député de Laval-Les-Îles. Il a été membre de plusieurs associations parlementaires et groupes interparlementaires, notamment de l’Association parlementaire canadienne de l’OTAN, de la Section canadienne de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie et du Groupe interparlementaire Canada—États-Unis ainsi que membre de l’exécutif de l’Association interparlementaire Canada-France.
Membre de comité digne de mention
- Membre, Comité spécial sur l’Afghanistan (AFGH), décembre 2021 à ce jour
- Membre, Comité mixte permanent d’examen de la réglementation (REGS), décembre 2021 à ce jour, février 2020 à août 2021
- Vice-président, Comité mixte permanent d’examen de la réglementation (REGS), mars 2021 à août 2021
- Membre, Comité spécial sur la pandémie de la COVID-19 (COVI), avril 2020 à juin 2020
- Membre, Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM), décembre 2021 à ce jour
Antécédents
M. El-Khoury est d’abord élu à la Chambre des communes en octobre 2015 et réélu en octobre 2019 et en septembre 2021. Avant son élection au Parlement, il était consultant en affaires et se concentrait sur le Moyen-Orient. Ingénieur de formation, M. El-Khoury a fondé et dirigé sa propre entreprise de construction à Laval, au Québec. Il a obtenu son diplôme en génie civil à l’Université Concordia.
Contexte lié à des enjeux précis et médias sociaux
M. El-Khoury n’a fait aucune déclaration sur l’Afghanistan pendant la présente législature ou les précédentes législatures.
Il est intervenu assez peu souvent dans la Chambre, autant dans la présente législature que dans les précédentes législatures. Les plus récentes déclarations de M. El-Khoury au Parlement visaient la santé publique, la vaccination et la pandémie de la COVID-19. Il utilise peu les médias sociaux : il partage surtout des gazouillis de ses collègues parlementaires sur les mesures de la santé publique, la pandémie de la COVID-19, les affaires du Québec (en particulier l’économie), les petites entreprises et les changements climatiques.
Hon. Kerry-Lynne D. Findlay, C.P.
(PCC – Surrey-Sud—White Rock, Colombie-Britannique)
Porte-Parole de la Défense Nationale de l’Opposition Officielle
Principaux intérêts
- Défense nationale et politique étrangère
- Immigration et réfugiés
- Sécurité nationale et sécurité publique
- Affaires économiques et capacité financière
Rôles parlementaires
Mme Findlay est la députée de Surrey-Sud—White Rock ainsi que la porte-parole de la Défense nationale de l’opposition officielle. Elle a été ministre du Revenu national de juillet 2013 à novembre 2015, ministre associée de la Défense nationale de février 2013 à juillet 2013 et secrétaire parlementaire du ministre de la Justice de mai 2011 à février 2013. Elle a été membre de plusieurs associations parlementaires et groupes interparlementaires, notamment de l’Association législative Canada-Chine, du Groupe interparlementaire Canada-Israël, de la Section canadienne de l’Association parlementaire du Commonwealth et de la délégation canadienne à l’Assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
Membre de comité digne de mention
- Vice-présidente et membre, Comité permanent de la défense nationale (NDDN), décembre 2021 à ce jour
- Membre, Comité permanent de la justice et des droits de la personne (JUST), octobre 2020 à août 2021, juin 2011 à février 2013
- Membre, Comité spécial sur la pandémie de la COVID-19 (COVI), avril 2020 à juin 2020
- Membre, Comité spécial sur l’Afghanistan (AFGH), décembre 2021 à ce jour
Antécédents
Mme Findlay est d’abord élue à la Chambre des communes en mai 2011, et y demeure jusqu’à sa défaite en octobre 2015. Elle retourne au Parlement en octobre 2019 et est réélue en septembre 2021. Avocate de formation, Mme Findlay a travaillé à Vancouver pendant plus de 30 ans, notamment dans les domaines des affaires civiles, de la médiation ainsi que du droit de la famille et du travail. Elle a été nommée conseillère de la reine en 1999 et a siégé au Tribunal canadien des droits de la personne de 2006 à 2011. En 2012, elle a reçu la Médaille du jubilé de diamant de la reine pour ses services rendus au Canada. Elle a obtenu son baccalauréat ès arts en histoire et en sciences politiques ainsi que son doctorat en jurisprudence à l’Université de la Colombie-Britannique.
Contexte lié à des enjeux précis et médias sociaux
Mme Findlay a fait plusieurs déclarations sur l’Afghanistan au Parlement, le plus récemment lors de la journée de l’opposition du PCC le 7 décembre 2021. Elle est généralement critique de la réponse du gouvernement à la crise, en particulier en ce qui concerne le manque de planification et de préparation, les réfugiés et le rapatriement, et le manque de matériel et de biens militaires, ce qui pousse le Canada à dépendre des forces armées des États-Unis et d’ailleurs.
Les plus récentes déclarations de Mme Findlay au Parlement visaient la défense nationale et la politique étrangère (en particulier l’OTAN, la Russie et l’Ukraine), les réfugiés et le rapatriement, et la coopération internationale. Elle est très active sur Twitter : elle envoie des gazouillis, et partage des gazouillis de ses collègues parlementaires, sur la défense nationale et la politique étrangère (en particulier l’Afghanistan, la Chine, l’OTAN et la Russie), la sécurité publique et la sécurité nationale (p. ex. le terrorisme et Huawei/5G), les affaires économiques et la capacité financière.
Jasraj Singh Hallan
(PCC – Calgary Forest Lawn, Alberta)
Porte-Parole de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté de l’Opposition Officielle
Principaux intérêts
- Citoyenneté, immigration et réfugiés
- Afghanistan (réfugiés et rapatriement)
- Liberté de religion
- Anciens combattants
Rôles parlementaires
M. Singh Hallan est le député de Calgary Forest Lawn et le porte-parole de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté de l’opposition officielle. Il a été membre de plusieurs associations parlementaires et groupes interparlementaires, notamment de l’Association parlementaire Canada-Afrique et du Groupe interparlementaire Canada-Japon ainsi que membre de l’exécutif de la Section canadienne de l’Association parlementaire du Commonwealth.
Membre de comité digne de mention
- Membre, Comité spécial sur l’Afghanistan (AFGH), décembre 2021 à ce jour
- Membre, Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM), décembre 2021 à ce jour, février 2020 à août 2021
- Vice-président, Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM), février 2021 à août 2021
- Membre, Comité spécial sur la pandémie de la COVID-19 (COVI), avril 2020 à juin 2020
Antécédents
M. Singh Hallan est d’abord élu à la Chambre des communes en octobre 2019 et réélu en septembre 2021. Avant son élection au Parlement, il était propriétaire d’une petite entreprise et dirigeait une compagnie de construction résidentielle dans le secteur de Calgary. Il a obtenu un diplôme en comptabilité à l’Institut de technologie du Sud de l’Alberta (SAIT).
Contexte lié à des enjeux précis et médias sociaux
M. Singh Hallan a fait plusieurs déclarations sur l’Afghanistan au Parlement, le plus récemment lors de la journée de l’opposition du PCC le 7 décembre 2021. Il est généralement critique de la réponse du gouvernement à la crise, en particulier en ce qui concerne les réfugiés, le rapatriement, les droits de la personne (droits religieux et droits des femmes) ainsi que les arriérés administratifs qui ont causé des retards.
Les plus récentes déclarations de M. Singh Hallan au Parlement visaient l’Afghanistan, les réfugiés et le rapatriement, la citoyenneté et l’immigration, les arriérés administratifs et les relations entre le Canada et les États-Unis. Il est très actif sur Twitter : il envoie des gazouillis, et partage des gazouillis de ses collègues parlementaires, sur l’immigration et la citoyenneté (arriérés et réforme), l’Afghanistan (réfugiés et rapatriement), les anciens combattants et les droits religieux.
Maninder Sidhu
(PLC – Brampton-Est, Ontario)
Secrétaire Parlementaire de la Ministre des Affaires Étrangères
Principaux intérêts
- Développement international/aide internationale
- Politique étrangère/droits de la personne
- Santé publique/COVID-19
- Afghanistan; immigration et réfugiés
- Garde d’enfants/capacité financière
Rôles parlementaires
M. Sidhu est le député de Brampton-Est ainsi que le secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires étrangères. Il était le secrétaire parlementaire de la ministre du Développement international de mars 2021 à août 2021. Il a été membre de plusieurs associations parlementaires et groupes interparlementaires, notamment de l’Association parlementaire Canada-Afrique, de l’Association parlementaire Canada-Europe, de l’Association parlementaire canadienne de l’OTAN et du Groupe interparlementaire Canada—États-Unis.
Membre de comité digne de mention
- Membre, Comité spécial sur l’Afghanistan (AFGH), décembre 2021 à ce jour
- Membre, Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM), avril 2021 à août 2021
- Membre, Comité spécial sur la pandémie de la COVID-19 (COVI), avril 2020 à juin 2020
Antécédents
M. Sidhu est d’abord élu à la Chambre des communes en octobre 2019 et réélu en septembre 2021. Avant son élection au Parlement, il était propriétaire d’une petite entreprise dans l’industrie du courtage en douane. Il a aussi fondé The Kindness Movement, un organisme à but non lucratif enregistré qui appuie des étudiants au Canada et en Inde. Il a fait ses études à l’Université de Waterloo.
Contexte lié à des enjeux précis et médias sociaux
M. Sidhu n’a fait aucune déclaration sur l’Afghanistan pendant la présente législature ou les précédentes législatures.
Il est intervenu assez peu souvent dans la Chambre, autant dans la présente législature que dans les précédentes législatures. Les plus récentes déclarations de M. Sidhu au Parlement visaient la politique étrangère (région indopacifique), la pandémie de la COVID-19, le développement international, l’aide internationale, le transport en commun, les voitures électriques et le commerce international. Il est actif sur Twitter : il envoie des gazouillis, et partage des gazouillis de ses collègues parlementaires, sur la santé publique et la COVID-19, le développement international, la garde d’enfants et la capacité financière, et l’Afghanistan (particulièrement sur les réfugiés et le rapatriement).
Salma Zahid
(PLC — Scarborough-Centre, Ontario)
Principaux intérêts
- Logement abordable
- Droits de la personne/droits des femmes
- Immigration et réfugiés
- Politique étrangère
Rôles parlementaires
Mme Zahid est la députée de Scarborough-Centre. Elle a été membre de plusieurs associations parlementaires et groupes interparlementaires, notamment de l’Association parlementaire Canada- Afrique et de l’Association parlementaire canadienne de l’OTAN ainsi que membre de l’exécutif du Groupe interparlementaire Canada-Allemagne et de la Section canadienne de l’Association parlementaire du Commonwealth.
Membre de comité digne de mention
- Présidente, Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM), décembre 2021 à ce jour, février 2020 à août 2021
- Membre, Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM), décembre 2021 à ce jour, février 2020 à août 2021, janvier 2016 à septembre 2019
- Membre, Comité spécial sur la pandémie de la COVID-19 (COVI), avril 2020 à juin 2020
- Membre, Comité spécial sur l’Afghanistan (AFGH), décembre 2021 à ce jour
Antécédents
Mme Zahid est d’abord élue à la Chambre des communes en octobre 2015 et réélue en octobre 2019 et en septembre 2021. Avant son élection au Parlement, elle était fonctionnaire au gouvernement de l’Ontario et organisatrice communautaire, recevant en 2012 la Médaille du jubilé de diamant de la reine pour service communautaire méritoire. Elle a obtenu sa maîtrise en gestion de l’enseignement à l’Institut d’éducation de l’Université de Londres et sa maîtrise en administration des affaires à l’Université Quaid e Azam, au Pakistan.
Contexte lié à des enjeux précis et médias sociaux
Mme Zahid a fait plusieurs déclarations sur l’Afghanistan au Parlement, le plus récemment lors de la journée de l’opposition du PCC le 7 décembre 2021. En tant que membre du parti au pouvoir, elle est généralement favorable à la réponse du gouvernement à la crise, en particulier en ce qui concerne le nombre de jeunes réfugiés afghans déjà installés au Canada (y compris des personnes particulièrement vulnérables, des personnes LGBT, des femmes, des enfants et des minorités ethniques et religieuses), les efforts déployés par la fonction publique pour répondre à la crise et la cible de 40 000 réfugiés fixée par le gouvernement.
Les plus récentes déclarations de Mme Zahid au Parlement visaient le logement abordable, l’Afghanistan (réfugiés, rapatriement et immigration), les droits de la personne et les droits civils. Elle est active sur Twitter : elle envoie des gazouillis, et partage des gazouillis de ses collègues parlementaires, sur la citoyenneté et l’immigration, la réinstallation des réfugiés, les droits de la personne, la liberté de religion (en particulier le projet de loi 21 du Québec) et le logement abordable.
Notes d'information
Questions et réponses relatives à l’Afghanistan – Comparutions récentes de MINE et de MINA devant des comités*
*et réponses proposées en cas de questions similaires
Questions posées à MINE sur l’Afghanistan au Comité permanent des affaires étrangères et du développement international, 3 mars
- Le député Stéphane Bergeron (BQ) : La crainte d'être poursuivi en vertu du Code criminel est l'une des difficultés auxquelles font face actuellement les organismes canadiens qui mènent des activités en Afghanistan. En effet, le gouvernement afghan est considéré, au regard du droit canadien, comme une organisation terroriste. Que pensez-vous de cette préoccupation légitime des organismes non gouvernementaux, qui ont besoin d'être assurés qu'ils ne feront pas l'objet d'une poursuite s'ils doivent faire affaire avec un gouvernement qui est considéré comme terroriste par le Canada?
- Le gouvernement de fait des talibans n’est reconnu officiellement par aucun pays. Comme l’a déclaré le premier ministre Justin Trudeau, le Canada n’a aucunement l’intention de reconnaître les talibans comme gouvernement légitime de l’Afghanistan. Les talibans sont inscrits sur la liste des entités terroristes en vertu du Code criminel.
- Les ministères de l’ensemble du gouvernement du Canada sont saisis de cette question et s’efforcent de trouver une solution qui préserve les intérêts du Canada en matière de sécurité nationale tout en facilitant l’acheminement de l’aide au peuple afghan.
- Nous continuons à soutenir le peuple afghan malgré la difficulté de travailler dans un environnement complexe qui restreint l’aide. Nous ne cesserons de demander des comptes aux talibans et d’exprimer avec force la nécessité de protéger les droits de la personne, en particulier ceux des femmes.
- Le député Randeep Sarai (PLC) : Pouvez-vous nous dire ce que vous avez appris de votre expérience en Afghanistan quant aux besoins humanitaires de ce pays et à la façon dont le Canada contribue à y répondre?
- La situation humanitaire sur le terrain est particulièrement dramatique. Les besoins sont importants en Afghanistan dans tous les secteurs, notamment l’alimentation, la nutrition et la protection.
- Pour y répondre, le Plan d’intervention humanitaire (PIH) 2022 pour l’Afghanistan et le Plan d’intervention régional pour les réfugiés dans le cadre de la situation en Afghanistan (PIR), tous deux coordonnés par le système des Nations Unies, ont été officiellement lancés le 11 janvier. Ensemble, ces plans nécessitent plus de 5 milliards de dollars américains (PIH : 4,44 milliards de dollars américains, PIR : 623 millions de dollars américains).
- En date du 11 mars, selon les services de suivi financier de l’ONU, 13 % du PIH était financé (570 millions de dollars américains). Le Canada constitue le 3e pays donateur en importance.
- Le Canada est aussi l’un des principaux donateurs du Fonds d’affectation spéciale pour la reconstruction de l’Afghanistan, qui finance des services de base tels que l’éducation, la sécurité alimentaire et la santé. Cette aide essentielle est fournie par des partenaires de confiance de l’ONU qui sont bien établis dans la région, avec l’assurance que ses fonds sont protégés des talibans.
- Le député Michael Chong (PCC) : En décembre 2021, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution qui exempte de ses sanctions l’aide humanitaire à l’Afghanistan, à savoir la résolution 1988, permettant aux États membres de fournir une aide humanitaire au peuple afghan. Pouvez-vous nous dire comment vous avez mis cela en œuvre ici au Canada, tout en veillant à ce que l’argent ne tombe pas entre les mains du gouvernement taliban?
- Le Canada répond aux besoins des personnes les plus vulnérables en Afghanistan par l’entremise de partenaires expérimentés dans le domaine humanitaire, et a mis en place des mesures rigoureuses pour que l’aide qu’il fournit ne profite pas aux talibans, notamment des dispositions antiterroristes dans les accords qu’il a conclus avec ses partenaires.
- Avec ses partenaires, le gouvernement du Canada conçoit les programmes de sorte qu’ils ne procurent aucun avantage direct ou indirect aux groupes terroristes.
- Le député Stéphane Bergeron (BQ) : Comment Affaires mondiales Canada coordonne-t-il ses activités avec IRCC pour mener des actions humanitaires dans certains contextes, tels que ceux qu’on connait en Afghanistan et en Ukraine?
- AMC travaille en étroite collaboration avec IRCC pour remplir l’engagement pris par le gouvernement de réinstaller au Canada 40 000 ressortissants afghans vulnérables. Plus de 8 600 réfugiés afghans sont arrivés au Canada depuis la mise en place des mesures spéciales en matière d’immigration.
- Dans le cadre du mandat d’IRCC, il existe un solide programme de réinstallation qui soutient ces personnes.
- Il existe plusieurs difficultés dans le pays pour réaliser la partie restante de cet engagement électoral, liées notamment à la sécurité et aux sanctions contre les talibans.
- Les collègues de tous les ministères travaillent avec diligence pour trouver des solutions et assurer que les Afghans qui le souhaitent pourront partir en toute sécurité vers le Canada dans les semaines et les mois à venir.
Questions posées à MINA sur l’Afghanistan au comité plénier
- Le député Michael Chong (PCC) : Le Qatar a une relation très particulière avec les talibans. Le gouvernement a-t-il entrepris des démarches auprès de l’État du Qatar pour lui demander d’intervenir auprès des talibans de sorte que les minorités persécutées et les Afghans qui ont aidé les soldats canadiens puissent quitter le pays?
- Le Qatar a joué un rôle important dans l’évacuation des réfugiés et du personnel d’Afghanistan.
- Au cours des réunions bilatérales tenues ces derniers mois, le Canada a demandé au Qatar, à chaque occasion, de faire pression sur les talibans pour que les Afghans vulnérables puissent sortir du pays en toute sécurité.
- Le député Singh Hallan (PCC) : Plan d’évacuation de 40 000 réfugiés afghans vers le Canada – Qu’est-ce qui est prévu pour faire venir le reste des réfugiés afghans au Canada? Les candidats aux mesures spéciales d’immigration ne reçoivent que des réponses automatisées. Quand la totalité des 40 000 réfugiés sera-t-elle au Canada?
- Le gouvernement du Canada œuvre à la réinstallation des ressortissants afghans, et non à l’administration des évacuations, mais ses efforts se heurtent à de grandes difficultés. Nous évoluons dans un contexte extrêmement difficile, où le gouvernement du Canada n’a aucune présence militaire ou diplomatique.
- L’Afghanistan est actuellement sous le contrôle des talibans. Les talibans sont inscrits sur la liste des entités terroristes en vertu de la loi canadienne, ce qui fait qu’on ne peut les reconnaître en tant qu’organe étatique légitime, et qu’il est illégal de les financer directement ou indirectement. Compte tenu de cette situation et de préoccupations importantes en matière de sécurité, tant pour les clients que pour les employés du gouvernement du Canada, nous n’avons plus de présence en Afghanistan.
- Cette absence complique énormément la procédure de demande et les préparatifs de voyage des ressortissants afghans qui souhaitent quitter leur pays pour se réinstaller au Canada. Nous ne sommes pas aujourd’hui en mesure de traiter leurs dossiers jusqu’au bout tant qu’ils demeurent en Afghanistan, mais le gouvernement du Canada ne cesse de chercher d’autres voies pour faciliter ce traitement.
- Nous conseillons à ceux qui se trouvent encore en Afghanistan de se mettre à l’abri sur place, tout en sachant qu’ils doivent parfois faire le choix de se déplacer pour leur sécurité.
- Le gouvernement du Canada œuvre toujours à la réinstallation d’au moins 40 000 ressortissants afghans au Canada, en toute sécurité et aussi vite que possible. Nous mettons en place des moyens pour y parvenir, notamment :
- Des mesures spéciales d’immigration pour les ressortissants afghans (et leurs familles) qui ont joué un rôle crucial dans les efforts du Canada en Afghanistan.
- Un programme humanitaire pour les ressortissants afghans qui se trouvent sans solution durable dans un pays tiers hors d’Afghanistan et font partie d'un groupe vulnérable, par exemple :
- Les femmes leaders.
- Les défenseurs des droits de la personne.
- Les minorités religieuses ou ethniques persécutées.
- Les personnes LGBTI.
- Les journalistes et les personnes qui ont aidé des journalistes canadiens.
- La politique publique relative à la famille élargie constitue une voie d’accès pour les membres de la famille élargie des anciens interprètes afghans qui ont immigré au Canada dans le cadre des programmes de 2009 et de 2012.
- Le Parrainage familial. IRCC accorde la priorité aux demandes de parrainage soumises par des Canadiens, des résidents permanents et des personnes protégées au Canada qui souhaitent parrainer des membres de leur famille immédiate se trouvant en Afghanistan.
- Le député Singh Hallan (PCC) : Les groupes vulnérables (minorités religieuses, leaders des droits des femmes, personnes LGBTQ+) cherchent à s’abriter dans des refuges, mais sont à court de fonds. Le gouvernement apportera-t-il son soutien à ces refuges?
- Le gouvernement du Canada élabore et évalue actuellement des solutions de soutien à l’aide humanitaire en Afghanistan, en tenant compte du risque que les fonds destinés à ces refuges financent indirectement les talibans.
- Le Canada a accordé des fonds à l’organisme Journalistes pour les droits humains, au Réseau de transition des vétérans et à Aman Lara en soutien au travail qu’ils font pour protéger les personnes vulnérables en Afghanistan, notamment les défenseurs des droits de la personne, les consolidatrices de la paix, les anciens interprètes des Forces armées canadiennes et le personnel recruté sur place. Le gouvernement du Canada travaille toujours en étroite collaboration avec ces organismes en lien avec l’évolution de la situation en Afghanistan.
- Le Canada explore toujours, avec ses alliés et les pays de la région, les possibilités d’aider les personnes restées sur place, et celles qui se sont rendues dans des pays tiers et qui souhaitent venir au Canada. Le Canada continue de tirer parti de tout son poids diplomatique au moyen de divers canaux, notamment le G7, les forums des cinq pays et les Nations Unies. Le gouvernement du Canada suit de près la situation sur le terrain et reste déterminé à répondre aux besoins du peuple afghan.
- Le député Singh Hallan (PCC) : Combien d’interprètes afghans ont demandé le statut de réfugié avant la chute de Kaboul? Combien d’entre eux se sont installés depuis la chute de Kaboul?
- IRCC n’est pas en mesure de fournir ce nombre. Les interprètes sont très probablement venus par divers canaux (É.-U., AMC, MDN/FAC, etc.). Cependant, le système de traitement des demandes d’IRCC ne demande pas à ces clients leur profession.
- Le député Pierre Paul-Hus (PCC) : Le Canada a-t-il de bonnes relations avec les États-Unis? Cela signifie-t-il que nous échangeons des renseignements? La ministre peut-elle nous dire si le gouvernement savait quand les Américains allaient quitter l’Afghanistan? La ministre a-t-elle participé à des échanges? Savait-elle des mois à l’avance que les Américains allaient quitter l’Afghanistan?
- La coopération entre le Canada et les États-Unis est grande, et nous avons maintenu une bonne relation de coopération avec les États-Unis tout au long de la présence en Afghanistan.
- Des Canadiens et des Américains ont combattu et sont morts ensemble en Afghanistan. Le 14 avril 2021, le président Biden a annoncé publiquement son intention de retirer toutes les troupes américaines d’Afghanistan avant le 20e anniversaire du 11 septembre. La ministre des Affaires étrangères s’entretient régulièrement avec son homologue américain, notamment au sujet de l’Afghanistan.
- Le député Pierre Paul-Hus (PCC) : Combien de Canadiens sont restés en Afghanistan après le 31 août? Entre 1 280 et 1 290 Canadiens sont toujours là-bas. Sait-on combien d’interprètes sont encore coincés en Afghanistan ou au Pakistan à attendre leur tour?
- On ne connait pas le nombre d’interprètes qui sont toujours en Afghanistan ou au Pakistan. Les interprètes sont venus par divers canaux (É.-U., HCR, etc.). Le système de traitement d’IRCC ne demande pas la profession des demandeurs.
- En date du 28 février, 1 396 clients consulaires ont atterri au Canada à bord de vols nolisés ou commerciaux.
- Le député Pierre Paul-Hus (PCC) : Afghanistan – Le gouvernement a décidé de faire venir 40 000 Afghans au Canada. Pourquoi ce chiffre précisément? Avons-nous les ressources nécessaires au Canada pour accueillir 40 000 Afghans? Quand est-ce que ces 40 000 personnes seront toutes arrivées au Canada?
- La réinstallation d’au moins 40 000 Afghans se planifie dans le cadre du niveau annuel prévu par IRCC. Des discussions ont lieu avec les provinces et territoires du Canada, et des soutiens supplémentaires sont prévus pour assurer que les ressources nécessaires sont en place. De même, la capacité d’IRCC à réinstaller des Afghans au Canada tiendra nécessairement compte de la capacité des organismes d’établissement et de la pénurie de logements abordables au Canada.
- Le gouvernement du Canada reste ferme dans sa volonté d’accueillir au moins 40 000 réfugiés et Afghans vulnérables au Canada. Entre le 31 août et le 20 février, plus de 7 885Note de bas de page 1 personnes sont arrivées au Canada, grâce à divers programmes créés à cette fin.
- Dans le cadre du programme spécial d’immigration pour les Afghans, 14 835 demandes ont été reçues, 10 015 ont été approuvées et 4 600 personnes sont arrivées au Canada. Dans le cadre du programme humanitaire, 3 285 Afghans sont arrivés au pays.
- Le député Pierre Paul-Hus (PCC) : Combien de Canadiens sont emprisonnés par les talibans?
- Les autorités canadiennes savent qu’un Canadien est actuellement détenu en Afghanistan.
- Au besoin seulement :
- Dans ce cas particulier, les autorités canadiennes fournissent une assistance à la famille de la personne concernée.
- La capacité du Canada à fournir une aide consulaire en Afghanistan est extrêmement limitée.
- Pour des raisons de confidentialité, aucun renseignement supplémentaire ne peut être divulgué.
- Le député Pierre Paul-Hus (PCC) : Pourquoi le programme pour réfugiés a-t-il changé ses critères? On y distingue les personnes qui se trouvent à l’intérieur de l’Afghanistan et celles qui se trouvent à l’extérieur du pays.
- Le programme canadien pour les réfugiés est juridiquement et fonctionnellement conçu pour répondre aux besoins des réfugiés qui se trouvent hors de leur pays d’origine, conformément à la Convention de 1951 sur les réfugiés.
- Devant cette situation particulière et urgente, le gouvernement du Canada a dû faire preuve d’innovation et de souplesse pour s’adapter, notamment en créant des politiques publiques pour aider rapidement les Afghans en danger. Le site Web d’IRCC est complet et fournit aux demandeurs tous les renseignements qu’il leur faut.
- Plusieurs contraintes s’exercent sur les efforts du Canada pour faire venir les personnes qui sont toujours en Afghanistan : il faut prendre des dispositions pour assurer leurs déplacements en toute sécurité et trouver un pays intermédiaire sûr entre l’Afghanistan et le Canada, alors qu’il nous est impossible d’effectuer les contrôles de sécurité nécessaires avant leur départ de l’Afghanistan.
- IRCC continue d’explorer toutes les possibilités afin de surmonter ces obstacles et a récemment lancé un programme amélioré de vérification des antécédents, qui peut être mené depuis l’Afghanistan. Les demandeurs qui terminent ce programme sans qu’une enquête plus approfondie soit nécessaire peuvent voir leur voyage facilité (dans la mesure du possible) vers un pays tiers sûr.
- Malgré ces difficultés, le gouvernement du Canada reste fermement résolu à faire venir en toute sécurité au moins 40 000 ressortissants afghans et poursuit ses efforts en ce sens.
- La députée Kerry-Lynne Findlay (PCC) : Y a-t-il eu un dialogue au cours des trois derniers mois avec le gouvernement taliban concernant la libération de nos amis et alliés afghans?
- David Sproule, haut fonctionnaire du Canada pour l’Afghanistan, est en poste à Doha où il coordonne avec nos alliés une réponse internationale commune à la crise en Afghanistan.
- Les discussions avancent à grands pas, et la situation évolue rapidement. Il est crucial pour les intérêts canadiens que le Canada participe à ces discussions, dont beaucoup font intervenir des pays aux vues similaires et d’autres partenaires clés. Dix-huit pays aux vues similaires, en plus de l’UE, ont des représentants pour l’Afghanistan à Doha.
- Des rencontres informelles ont lieu avec les représentants des talibans à Doha pour défendre les priorités du Canada.
- Le Canada continuera à transmettre des messages clairs et coordonnés aux talibans, et à négocier vigoureusement pour protéger les gains réalisés par les Afghans au cours des 20 dernières années. Nous continuons à demander aux talibans de respecter leurs obligations internationales en matière de droits de la personne et nous tirons parti de tout notre poids diplomatique par divers moyens pour obtenir que les talibans respectent leur engagement de permettre aux Canadiens, aux ressortissants étrangers et aux Afghans vulnérables de quitter le pays en toute sécurité.
- La députée Kerry-Lynne Findlay (PCC) : Qui sont les partenaires régionaux du gouvernement?
- Le Canada discute de la situation en Afghanistan avec de nombreux acteurs régionaux, notamment le Pakistan, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Turkménistan, le Tadjikistan et l’Inde.
- Lors de l’évacuation, le Canada s’est associé au Qatar et au Pakistan en tant qu’acteurs régionaux clés pour permettre aux Canadiens et aux partenaires afghans du Canada d’être évacués en toute sécurité.
- La communauté internationale est parvenue à un consensus fort sur l’Afghanistan, même si la coordination reste difficile. Personne n’a reconnu les talibans comme gouvernement légitime. Tout le monde, y compris les voisins et amis de l’Afghanistan dans le Golfe et l’Organisation de la coopération islamique, s’est rallié à la lutte contre le terrorisme, aux droits des femmes et à la gouvernance inclusive. Cela est dû en grande partie à nos efforts collectifs.
- Le gouvernement du Canada continue de travailler avec ses partenaires habituels pour ce type d’action, notamment l’Organisation internationale pour les migrations et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
- Nous créons aussi un réseau de nouveaux partenaires, dont Aman Lara, Front Line Defenders, le Réseau de transition des vétérans, etc. Ces organismes nous aident à faciliter les déplacements des Afghans qui souhaitent se réinstaller au Canada.
Engagement du Canada en Afghanistan : de 2001 à 2021
- Au cours des vingt dernières années, le Canada a travaillé aux côtés des Afghans pour faire avancer de façon tangible la démocratie, les droits de la personne, les droits des femmes, l’éducation des filles, la santé maternelle et infantile et la liberté de la presse en Afghanistan, malgré la persistance de la guerre et de l’instabilité.
- Depuis 2001, le Canada a fourni une aide de près de 3,9 milliards de dollars à l’Afghanistan, ce qui a aidé toute une génération d’Afghans à élever leur niveau de vie, à réduire la mortalité infantile, à allonger l’espérance de vie et à scolariser des millions d’enfants, en particulier des filles.
- Ces réalisations n’auraient pas été possibles sans l’aide du Canada, et elles ont contribué à faire de l’Afghanistan un pays fondamentalement différent de ce qu’il était en 2001.
Messages supplémentaires
- En Afghanistan, toute une génération d’hommes et de femmes a participé à des processus politiques démocratiques et a bénéficié de médias libres et dynamiques. Leurs attentes à l’égard de leur gouvernement et de l’avenir de leur pays ne disparaitront pas instantanément.
- Nous n’oublions pas les sacrifices consentis par les Forces armées canadiennes, les diplomates et d’autres Canadiens en Afghanistan, ni les pertes subies par leurs familles et leurs proches, et nous leur témoignons toute notre reconnaissance.
- Le sort de l’Afghanistan et du peuple afghan continue de nous tenir à cœur, et d’autant plus depuis la prise du pouvoir par les talibans en août 2021 et devant l’insécurité, l’incertitude politique et la difficile situation humanitaire qui persistent.
Contexte
Aide au développement
Depuis 2001, le Canada a fourni près de 3,9 milliards de dollars en aide internationale à l’Afghanistan. Ce pays bénéficie depuis plusieurs années du plus important programme bilatéral du Canada, recevant chaque année 90 millions de dollars d’aide au développement. Le Canada a apporté des contributions importantes sur bien des plans : aide au développement, aide humanitaire, soutien militaire, formation policière, déminage, réformes en faveur de la primauté du droit et à l’égard de la gestion des finances publiques, prestation de services, défense des droits de la personne et des droits des femmes, et travail diplomatique auprès des chefs afghans et de la communauté internationale. Le Canada, de concert avec d’autres donateurs et le gouvernement afghan, a contribué à des changements fondamentaux dans la société afghane, notamment la hausse importante du nombre de filles inscrites à l’école primaire, l’amélioration des soins de santé et de l’immunité, l’allongement de 14 ans de l’espérance de vie, la création de médias dynamiques et ouverts, la formation et le renforcement des forces de sécurité de l’État et l’établissement d’institutions démocratiques. En Afghanistan, toute une génération d’hommes et de femmes a participé à des processus politiques démocratiques et a bénéficié de médias libres et dynamiques. Ces gains ne peuvent être facilement inversés.
Toute l’aide canadienne au développement est fournie par des tiers (fonds fiduciaires ou partenaires de mise en œuvre de confiance). Après la prise du pouvoir par les talibans, la plupart des programmes d’aide internationale en Afghanistan ont été interrompus par les partenaires, à l’exception de l’aide humanitaire. Dans le même temps, les donateurs aux vues similaires reconnaissent de plus en plus que cette aide humanitaire n’est ni à la hauteur des besoins ni suffisante pour éviter une catastrophe sur le plan humanitaire et un nouvel effondrement économique. Actuellement, le Canada évalue les programmes qu’il lui serait possible d’exécuter, et une partie de son aide au développement a pu reprendre.
Aide humanitaire
De 2014 à 2020, le Canada a fourni 129,7 millions de dollars en aide humanitaire à l’Afghanistan. Devant l’ampleur des besoins, le Canada a accordé 106 millions de dollars en aide humanitaire à l’Afghanistan et aux pays voisins depuis août 2021, la plus récente aide de 56 millions de dollars ayant été annoncée le 21 décembre 2021. Ces fonds seront utilisés par les Nations Unies et d’autres partenaires humanitaires établis ayant la capacité opérationnelle de répondre à ces besoins.
Assistance à la sécurité
Le Canada a versé plus de 600 millions de dollars en soutien bilatéral à la sécurité en Afghanistan de 2001 à 2021. Le soutien au secteur de la sécurité a été fourni par le Fonds d’affectation spéciale pour l’armée nationale afghane, géré par l’OTAN, et le Fonds d’affectation spéciale pour l’ordre public en Afghanistan, géré par le PNUD. Ces deux fonds d’affectation spéciale ont interrompu toutes leurs activités depuis la prise de pouvoir par les talibans, et ils sont en voie d’être dissous.
De 2001 à 2014, 40 000 Canadiens ont servi dans la mission de l’OTAN en Afghanistan, ce qui en fait le plus grand déploiement militaire canadien depuis la Seconde Guerre mondiale. Pendant cette période, 158 membres des Forces canadiennes et un diplomate canadien sont morts.
L’Afghanistan aujourd’hui : politique, économie, situation humanitaire et sécurité
- Nos priorités en Afghanistan sont :
- le passage en toute sécurité pour des Canadiens et les Afghans vulnérables;
- l’acheminement sans délai de l’aide humanitaire;
- le respect par les talibans de leurs obligations internationales, notamment les droits fondamentaux de tous les Afghans; et,
- la lutte contre le terrorisme en coordination avec nos partenaires.
- Nous sommes profondément préoccupés par la crise humanitaire, la détérioration des droits de la personne, et l’impact du contrôle des talibans sur les droits et la vie des femmes et des filles en Afghanistan.
- Nous entendons aider l’Afghanistan et le peuple afghan, et nous continuerons mettre tout en œuvre pour les soutenir.
Mise à jour
Plus de six mois se sont écoulés depuis que les talibans ont pris le contrôle de l’Afghanistan le 15 août 2021. La situation générale se détériore, avec une aggravation des crises économique et humanitaire, et une augmentation de la répression politique et des violations des droits de la personne. La situation en matière de sécurité demeure stable, dans l’ensemble.
Contexte
Situation politique : Les talibans peinent à se transformer en une organisation capable de gouverner un pays. Ils n’ont ni la capacité ni les moyens de le faire. Le Cabinet provisoire des talibans a été annoncé en septembre 2021 et se compose principalement de personnalités religieuses et militaires pachtounes de la ligne dure. Le Cabinet et les ministères excluent en grande partie les membres d’autres groupes ethniques, et excluent les femmes, les anciens dirigeants de la République, les experts techniques et les Afghans qui ont travaillé sous le gouvernement précédent. On observe également des signes de division dans les rangs des talibans.
Situation économique : Les perspectives économiques à court terme de l’Afghanistan sont très pessimistes. Le PNUD prévoit une contraction de 20 % du produit intérieur brut (PIB) de l’Afghanistan dans l’année qui suivra la prise du pouvoir par les talibans, et que ce déclin s’aggravera de 30 % au cours des années suivantes. L’inflation, le prix des produits de base et le chômage augmentent de façon exponentielle. Les données de la Banque mondiale indiquent que la monnaie afghane a gagné jusqu’à 13 % par rapport au dollar américain. La pauvreté est devenue quasi universelle et pourrait atteindre 97 % de la population l’an prochain. Le rétrécissement de l’économie afghane, la privation de l’aide internationale au développement et la poursuite des sanctions contre les talibans vont probablement pousser davantage de personnes à se livrer à des activités illégales.
Situation humanitaire : La crise économique, la pandémie mondiale et l’hiver contribuent à l’aggravation rapide de la situation humanitaire. On prévoit que plus de 24 millions de personnes auront besoin d’une aide humanitaire en 2022, comparativement à 18,4 millions en 2021. En particulier, les Afghans continuent de souffrir d’une insécurité alimentaire croissante et de besoins de protection importants. Si cette situation n’est pas résolue, elle pourrait entraîner une augmentation des migrations vers les pays voisins.
Situation en matière de sécurité : Dans l’ensemble, la situation en matière de sécurité demeure stable. Les efforts déployés par les talibans pour lutter contre le terrorisme ont permis d’éviter des attaques de grande envergure depuis novembre 2021. Toutefois, les attaques de moindre envergure menées par divers groupes contre les talibans se multiplient dans l’ensemble du pays. Le groupe al-Qaïda est devenu plus actif en Afghanistan et les talibans ont montré peu de volonté de les contenir. Il y a également eu une augmentation alarmante de disparitions et d’arrestations forcées, en particulier de militants des droits de la personne et de professionnels des médias. Le risque est grand de voir l’Afghanistan devenir, une fois de plus, un refuge pour les terroristes transnationaux et une source permanente de drogues illicites.
Réponse humanitaire en Afghanistan
- Nous sommes très préoccupés par la détérioration de la situation humanitaire en Afghanistan, avec 24 millions de personnes nécessitant de l'aide humanitaire en 2022.
- Nous sommes déterminés à soutenir la réponse humanitaire en Afghanistan, comme en témoigne l'annonce de mars 2022 d’une aide humanitaire supplémentaire de 50 millions de dollars, portant notre réponse en 2022 à 143 millions de dollars.
- Nous saluons le travail des partenaires humanitaires et soulignons l'engagement du Canada à travailler avec eux afin de déterminer la meilleure façon de continuer à soutenir les Afghans les plus vulnérables.
Points supplémentaires
- Les besoins humanitaires en Afghanistan augmentent en raison des conflits, de l'insécurité alimentaire chronique, des déplacements, du coronavirus (COVID-19) et des événements climatiques.
- Le plan de réponse humanitaire de l'ONU en Afghanistan estime que la réponse humanitaire pour 2022 nécessitera 4,44 milliards de dollars américains pour soutenir 22,1 millions de personnes ayant besoin d'aide.
- Le Canada continue d'intervenir par l'intermédiaire de partenaires humanitaires expérimentés, comme les agences des Nations Unies, tant en Afghanistan que dans les pays avoisinants, afin de répondre aux besoins des personnes les plus vulnérables.
- Depuis août 2021, le Canada a alloué 156 millions de dollars en aide humanitaire en Afghanistan et dans les pays avoisinants.
Faits et chiffres à l’appui
- 22,8 millions de personnes, soit la moitié de la population, devraient être confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en 2022, dont 9 millions à des niveaux d'insécurité alimentaire d'urgence.
- En janvier 2022, les partenaires humanitaires ont fourni une assistance alimentaire à 8,2 millions de personnes.
- On estime que 4,7 millions de personnes souffriront de malnutrition aiguë en Afghanistan en 2022, soit une augmentation de 21 % par rapport à l'année précédente.
- En janvier 2022, les partenaires humanitaires ont fourni des services de nutrition à plus de 250 000 personnes.
Contexte
Avant la prise du pouvoir par les Talibans en août, 18,4 millions de personnes avaient besoin d'une aide humanitaire en Afghanistan. L'ampleur des besoins humanitaires ne cesse de croître et l'on estime que 24 millions d'Afghans auront besoin d'une aide humanitaire en 2022.
Les besoins humanitaires en Afghanistan touchent tous les secteurs, avec une préoccupation particulière pour l'alimentation et la nutrition, ainsi que pour la protection. Les besoins sont généralement dus aux conflits, à la sécheresse, à la COVID-19, à l'insécurité alimentaire, aux événements climatiques et aux déplacements forcés. Les défis économiques actuels en Afghanistan risquent d'exacerber la vulnérabilité des personnes ayant besoin d'aide.
Le Canada a soutenu une réponse humanitaire multisectorielle dans l’ensemble de l'Afghanistan, en mettant notamment l'accent sur la fourniture d'une aide alimentaire et nutritionnelle vitale.
En 2022, le Canada a alloué un total de 143 millions de dollars en aide humanitaire à l'Afghanistan et aux pays avoisinants. Ce montant comprend les 50 millions de dollars supplémentaires annoncés le 31 mars 2022.
Réaction internationale à la crise en Afghanistan
- La communauté internationale est particulièrement préoccupée par l’aggravation de la crise humanitaire en Afghanistan.
- Il est essentiel que la communauté internationale continue d’œuvrer collectivement, au moyen de divers mécanismes, pour répondre aux besoins des Afghans vulnérables.
- Le Canada reste déterminé à répondre aux besoins fondamentaux des Afghans, tout en réduisant les avantages que le régime taliban pourrait en tirer.
Messages supplémentaires
- Le Canada continue de travailler de près avec ses alliés et les pays de la région pour faire face à la crise humanitaire et à ses répercussions sur la stabilité et la sécurité régionales et mondiales.
Contexte
Après la prise de Kaboul par les talibans le 15 août 2021, le Canada et ses alliés y ont fermé leurs ambassades en raison de l’insécurité grandissante. Dix-huit pays aux vues similaires, ainsi que l’UE, ont désormais des représentants pour l’Afghanistan à Doha, d’où ils coordonnent une réaction internationale commune à la crise en Afghanistan et tiennent des discussions informelles avec les talibans. L’UE, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Norvège et le Japon ont effectué de brèves visites à Kaboul pour rencontrer les talibans. De nombreux pays de la région ont conservé leurs ambassades à Kaboul, notamment l’Ouzbékistan, le Kazakhstan, la République kirghize, le Tadjikistan, le Turkménistan, la Russie, le Pakistan et la Chine. L’UE a repris des activités limitées à Kaboul pour soutenir la coordination et l’acheminement de l’aide humanitaire.
Dans l’ensemble, bien qu’il existe des divergences géostratégiques prévisibles, la communauté internationale s’accorde généralement sur l’importance de l’accès humanitaire, de la gouvernance inclusive, du respect des droits des femmes et des filles, de la stabilité, et sur l’importance de lutter contre la migration irrégulière, le trafic de stupéfiants et le terrorisme. Les donateurs internationaux réfléchissent à la manière d’assortir l’aide au développement de conditions fondées sur des valeurs. [CAVIARDÉ].
Le Plan d’intervention humanitaire (PIH) 2021 de l’ONU pour l’Afghanistan – y compris un appel éclair en septembre 2021 – demandait près de 1,5 milliard de dollars américains et visait 17,7 millions d’Afghans. Le Canada a participé à ce plan à hauteur de 133 millions de dollars canadiens, ce qui en fait le 8e pays donateur en importance. Les principaux donateurs sont les États-Unis (474 millions de dollars américains promis pour 2021, auxquels s’est ajoutée la somme de 308 millions annoncée en janvier 2022), l’Allemagne (600 millions d’euros promis en 2021), l’Union européenne (268 millions d’euros en 2021) et le Royaume-Uni (286 millions de livres sterling promises en 2021).
Le Plan d’intervention humanitaire 2022 pour l’Afghanistan et le Plan d’intervention régional pour les réfugiés dans le cadre de la situation en Afghanistan ont été officiellement créés par l’ONU le 11 janvier 2022. Ensemble, ces plans nécessitent plus de 5 milliards de dollars américains. En date du 11 mars, selon les services de suivi financier de l’ONU, 13 % du PIH était financé (570 millions de dollars américains); le Canada est le 3e pays donateur en importance, compte tenu de son apport de 59,3 millions de dollars américains au début de l’année civile.
Après la prise du pouvoir par les talibans, la plupart des pays aux vues similaires ont suspendu leurs programmes d’aide bilatérale en Afghanistan, sauf l’aide humanitaire. Il existe toutefois des exemples d’engagement en faveur d’une coopération au développement à long terme. Ainsi, le Fonds d’affectation spéciale pour la reconstruction de l’Afghanistan, administré par la Banque mondiale et auquel le Canada et de nombreux pays d’optique commune sont donateurs, reprend un certain soutien à l’éducation, à la santé et aux moyens de subsistance.
En réponse à la détérioration de la situation humanitaire, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une exemption temporaire aux sanctions de l’ONU, le 22 décembre 2021, afin de permettre à l’aide humanitaire et aux autres activités qui visent à répondre aux besoins humains fondamentaux de se poursuivre sans entrave.
Relations avec les talibans
- Le Canada n’a pas l’intention de reconnaître les talibans comme le gouvernement légitime de l’Afghanistan.
- Le Canada continue d’exhorter les talibans à assurer un passage sûr, un accès humanitaire sans entrave, le respect de ses obligations internationales en matière de droits de la personne, à former un gouvernement inclusif et représentatif et à empêcher l’Afghanistan de devenir un refuge pour le terrorisme.
- Le Canada jugera les talibans sur leurs actions, et non pas sur leurs paroles.
Points supplémentaires
- À l’instar de ses partenaires aux vues similaires, le Canada entretient des relations informelles avec les talibans par l’intermédiaire de son haut fonctionnaire pour l’Afghanistan, basé à Doha.
- Le Canada entretient des relations informelles avec les talibans pour leur transmettre des messages importants, notamment ses attentes en matière de sécurité de passage et du respect de leurs obligations internationales en matière de droits de la personne.
Contexte
Le 15 août 2021, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il avait temporairement suspendu ses activités à son ambassade à Kaboul. L’ambassade du Canada reprendra ses activités lorsque la sécurité et les conditions politiques en Afghanistan le permettront.
Le Canada ne reconnaît pas les talibans comme le gouvernement légitime de l’Afghanistan. Les talibans demeurent une entité terroriste inscrite sur la liste des organisations terroristes en vertu du droit canadien. Le Canada s’attend à ce que le gouvernement de l’Afghanistan, quel qu’il soit, s’acquitte de son obligation de faire respecter les droits de la personne de tous ses citoyens, comme l’exige le droit international.
Le Canada entretient des relations informelles avec les talibans par l’intermédiaire de son haut fonctionnaire pour l’Afghanistan, nommé en août 2021 et basé à Doha, au Qatar. Les discussions et les développements se poursuivent à un rythme rapide et il est indispensable pour les intérêts canadiens que le Canada fasse partie des discussions en cours, dont bon nombre concernent des intervenants aux vues similaires et d’autres intervenants importants.
Le Canada entretient des relations informelles avec les talibans pour leur transmettre des messages importants : il leur demande d’assurer le passage en toute sécurité des Canadiens, des ressortissants étrangers et des Afghans approuvés dans le cadre de notre programme spécial d’immigration; d’assurer un accès humanitaire rapide pour atténuer la crise humanitaire et celle des réfugiés; de respecter leurs obligations internationales en matière de droits de la personne, y compris la protection des droits fondamentaux des femmes, des filles et des autres groupes vulnérables; de former un gouvernement inclusif et représentatif; et d’empêcher l’Afghanistan de devenir un refuge pour le terrorisme.
L’aide au développement du Canada en Afghanistan a été explicitement encadrée par la Politique d’aide internationale féministe. Après la prise du pouvoir par les talibans, une grande partie de la communauté internationale, dont le Canada, a interrompu la plupart des programmes d’aide internationale en Afghanistan. En réponse à la crise humanitaire, le Canada a considérablement augmenté son aide humanitaire, annonçant une contribution de plus de 133 millions de dollars en 2021. À l’avenir, les actions des talibans visant à reconnaître et à protéger les droits fondamentaux de tous ses citoyens, et à former un gouvernement inclusif et représentatif seront prises en compte dans les décisions concernant la prestation d’aide au développement allant au-delà des besoins fondamentaux du peuple afghan.
Programme de développement en Afghanistan
- Le sort de l’Afghanistan et du peuple afghan continue de nous tenir à cœur, et le Canada continuera de faire tout ce qu’il peut pour soutenir la population afghane.
- L’aide canadienne et internationale a permis à une génération d’Afghans de faire progresser leurs droits fondamentaux, de participer à une société plus inclusive et d’atteindre un niveau de vie plus élevé. La mortalité infantile a diminué, l’espérance de vie s’est allongée et des millions d’enfants – surtout des filles – vont à l’école.
- Malgré les restrictions existantes, qui ont limité la capacité de fournir une aide au développement, le Canada s’efforcera de répondre aux grands besoins en Afghanistan et dans la région et cherchera à préserver les gains réalisés.
Messages supplémentaires
- Le Canada appuie fermement une action concertée de la communauté internationale pour amener les talibans à respecter les droits de la personne, en particulier le plein exercice des droits des femmes et des filles.
- Le Canada collabore avec les donateurs pour trouver des solutions qui permettent de fournir des services essentiels, notamment par l’entremise du Fonds d’affectation spéciale pour la reconstruction de l’Afghanistan de la Banque mondiale, de la Banque asiatique de développement et d’autres organismes partenaires capables de fournir ces services.
Faits et chiffres à l’appui
- Depuis 2001, le Canada a fourni une aide de près de 3,9 milliards de dollars à l’Afghanistan dans les domaines prioritaires que sont l’éducation, la santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile, l’éradication de la poliomyélite, le renforcement des droits du pouvoir des femmes et des filles, ainsi que la paix et la sécurité.
- Avant la prise de pouvoir par les talibans, les niveaux de référence annuels prévus pour l’aide bilatérale au développement accordée à l’Afghanistan s’établissaient à 90 millions de dollars, ce qui en faisait l’un des plus importants programmes bilatéraux du Canada.
- Le Canada est depuis longtemps l’un des 10 principaux donateurs en Afghanistan ; il est aujourd’hui le 8e donateur d’aide humanitaire en importance.
Contexte
Les talibans ont pris le contrôle de l’Afghanistan le 15 août 2021. Le Canada est profondément préoccupé par la grave crise humanitaire qui y sévit et par les violations des droits de la personne commises par les autorités talibanes. Nous profitons de toutes les tribunes possibles pour inciter les autorités qui dirigent de fait l’Afghanistan à respecter les obligations internationales en matière de droits de la personne. Le Canada entretient un dialogue informel avec les talibans par l’intermédiaire du haut fonctionnaire du Canada pour l’Afghanistan, en poste à Doha.
Les priorités du Canada en Afghanistan demeurent les suivantes :
- la circulation en toute sécurité des Canadiens, des ressortissants étrangers et des Afghans;
- l’accès humanitaire;
- la poursuite du plaidoyer en faveur d’une gouvernance inclusive et représentative et du respect des droits fondamentaux, y compris ceux des femmes, des filles et d’autres groupes vulnérables;
- la coopération en matière de lutte contre le terrorisme.
La communauté internationale s’accorde à dire que l’aide humanitaire ne suffit pas pour faire face aux besoins croissants et pour éviter l’effondrement économique. Cependant, il n’y a pas de consensus sur la rigueur des conditions dont devrait être assortie l’aide à long terme pour inciter les talibans à modifier leur comportement en matière de respect des droits fondamentaux, notamment ceux des femmes, des filles et des minorités ethniques. Les donateurs ont salué le travail effectué par le Fonds d’affectation spéciale pour la reconstruction de l’Afghanistan – administré par la Banque mondiale – et par la Banque asiatique de développement pour financer des services essentiels tels que l’éducation, la sécurité alimentaire et la santé, services fournis par des partenaires de confiance des Nations Unies. Dans le même temps, la Banque mondiale, en étroite consultation avec les donateurs, étudie la possibilité d’assortir tous ses programmes de conditions strictes relatives au statut des femmes.
Actuellement, le Canada évalue les possibilités en matière de programmation. Par ailleurs, une partie de l’aide au développement a pu reprendre. L’aide au développement fournie par le Canada en Afghanistan est explicitement encadrée par la Politique d’aide internationale féministe (PAIF).
Aide humanitaire
Conscient des besoins importants et croissants qui existent, le Canada a annoncé depuis août 2021 une aide humanitaire de plus de 106 millions de dollars à l’Afghanistan, ce qui comprend le montant de 56 millions de dollars annoncé le 21 décembre 2021 en réponse à des appels d’urgence pour l’année 2022, aide qui sera fournie par des partenaires de confiance.
Conséquences des sanctions et des désignations au titre du Code criminel
Les talibans étant inscrits sur la liste des entités terroristes, leur prise du pouvoir en Afghanistan a considérablement modifié le contexte opérationnel de l’aide et rendu plus complexe de mener dans ce pays des activités humanitaires ou liées à l’aide au développement sans contrevenir au Code criminel du Canada.
La question de savoir comment fournir l’aide internationale en Afghanistan d’une manière qui ne profite pas aux talibans, ni directement ni indirectement, est une priorité pour le gouvernement du Canada. Compte tenu du degré de contrainte inégalé dans lequel il évolue, le Canada cherche des solutions pour pouvoir venir en aide aux Afghans vulnérables sans compromettre pour autant la lutte contre le financement du terrorisme.
Sanctions et liste des entités inscrites en vertu du Code criminel
- Les talibans sont une entité terroriste inscrite sous le Code criminel. Le Code criminel établit des dispositions antiterroristes claires, qui incluent un large éventail d'infractions liées au terrorisme, et empêche les Canadiens de fournir un bénéfice aux talibans.
- En outre, le Canada met en œuvre ses obligations envers les Nations Unies pour imposer des sanctions liées aux talibans par le biais d'un Règlement qui interdit aux Canadiens : d’effectuer des opérations visant certaines personnes liées aux talibans, de rendre disponibles des biens et de fournir, vendre ou transférer des armes et de l'assistance technique à ces personnes.
- Le Canada répond à ses obligations actuelles envers les plus vulnérables en Afghanistan par l'intermédiaire de partenaires humanitaires expérimentés, et il a mis en place des mesures d'atténuation des risques rigoureuses, dont des dispositions antiterroristes dans ses accords contractuels avec ses partenaires.
Messages supplémentaires
- La prise de contrôle du gouvernement afghan par les talibans, une entité terroriste inscrite sous le Code criminel, a considérablement changé la donne et a fait en sorte qu’il est plus complexe de réaliser des activités humanitaires et d’autres activités dans le pays sans risquer de contrevenir au Code criminel du Canada.
Contexte
Sanctions des Nations Unies : Le Canada s’acquitte de ses obligations envers l’ONU en ce qui concerne le Taliban selon la Loi sur les Nations Unies et le Règlement d’application des résolutions des Nations Unies sur le Taliban et Al-Qaida. Le Règlement interdit aux Canadiens d’effectuer des opérations sur les biens appartenant à certaines personnes liées au Taliban (les « personnes inscrites »); de leur rendre disponibles des biens ou de leur fournir des services financiers; de leur fournir, vendre ou transférer des armes et de leur fournir de l’aide technique. En cas d’infraction, les sanctions prévoient des amendes pouvant atteindre 100 000 $ ou des peines allant jusqu’à dix ans de prison.
La ministre des Affaires étrangères peut délivrer des certificats d’exemption à ces interdictions, lorsqu’ils sont jugés justifiés, et lorsque l’exemption a reçu l’approbation préalable du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU). En décembre 2021, le CSNU a délivré une exemption aux sanctions imposées par l’ONU en rapport avec le Taliban pour de l’aide humanitaire et d’autres activités qui visent à répondre aux besoins fondamentaux.
Code criminel : En 2013, le gouvernement du Canada a inscrit le Taliban sur la liste des entités terroristes en vertu du Code criminel. Le Code criminel prévoit un large éventail d’interdictions et de conséquences importantes qui visent à décourager les activités terroristes au Canada ou le soutien provenant du Canada.
Selon l’alinéa 83.03(b) du Code criminel, est coupable d’un acte criminel quiconque, directement ou non, réunit des biens ou fournit – ou invite une autre personne à le faire – ou rend disponibles des biens (y compris du financement) ou des services financiers ou connexes en sachant qu’ils seront utilisés, en tout ou en partie, par un groupe terroriste ou qu’ils bénéficieront, en tout ou en partie, à celui-ci. Le Code criminel définit un groupe terroriste de deux façons : (i) une entité dont l’un des objets ou l’une des activités est de se livrer à des activités terroristes, ou de les faciliter ou (ii) une entité inscrite, et comprend une association de telles entités.
Il n’existe actuellement aucun mécanisme permettant de prévoir des exemptions aux interdictions antiterroristes prévues à l’alinéa 83.03b) pour les activités humanitaires ou autres.
Les actifs des entités inscrites sont également gelés et peuvent être saisis, restreints et même confisqués. Il est interdit aux Canadiens d’effectuer des opérations sur les biens des entités inscrites. Les institutions financières sont également assujetties à des exigences en matière de rapport et ne doivent pas permettre aux entités d’avoir accès à leurs biens. En cas d’infraction, les sanctions prévoient des amendes pouvant atteindre 100 000 $ ou des peines allant jusqu’à dix ans de prison.
Aide humanitaire : Depuis 2014, le Canada a fourni plus de 235 millions de dollars en aide humanitaire à l’Afghanistan. Ce montant comprend 27,3 millions de dollars alloués au début de l’année 2021, 50 millions de dollars annoncés en août (Afghanistan et région) et 56 millions de dollars annoncés le 21 décembre.
Le Canada a trouvé des façons de répondre à ses obligations visant à fournir de l’aide humanitaire par l’intermédiaire de partenaires humanitaires expérimentés, tels que les Nations Unies et le CICR, et a des dispositions antiterroristes claires dans ses accords contractuels avec ses partenaires. Toutes les organisations ne sont pas en mesure de fournir les garanties dont le Canada a besoin pour éviter toute responsabilité pénale, ce qui limite le choix du Canada en matière de partenaires et d'activités.
Le gouvernement du Canada collabore activement avec ses partenaires pour veiller à ce que les programmes soient conçus de manière à éviter de procurer des bénéfices directs ou indirects – notamment financier – à des groupes terroristes. Il peut notamment s’agir de financer des activités bien précises et de prévoir des garanties supplémentaires faisant en sorte que les fonds canadiens ne serviront pas à des activités imposables dont les recettes fiscales pourraient être dirigées vers le gouvernement de l’Afghanistan contrôlé par les talibans. Ces mesures pourraient être difficiles à maintenir à l'avenir, et le Canada pourrait se trouver avec des options d'engagement de plus en plus limitées.
Comité spécial sur l’Afghanistan – Sanctions et Code criminel – Questions et réponses
- Dans quelle mesure la législation nationale antiterroriste du Canada a-t- elle eu un impact sur la capacité du Canada à contribuer à l’acheminement de l’aide humanitaire?
- Le Canada demeure profondément préoccupé par l’aggravation de la crise humanitaire en Afghanistan, et il est profondément conscient de l’importance cruciale de faciliter l’aide qui répond aux besoins vitaux des Afghans vulnérables.
- Même si les talibans ont pris le contrôle de facto du gouvernement de l’Afghanistan, ils n’en demeurent pas moins une entité terroriste inscrite sous le Code criminel. Le Code criminel définit un large éventail d’infractions liées au terrorisme, notamment celles qui sont liées au financement des groupes terroristes.
- Cela est présentement un crime de fournir ou de rendre disponibles des biens ou des services financier en sachant qu’ils seront utilisés ou qu’ils bénéficieront à un groupe terroriste.
- Un « bénéfice » est interprété de manière stricte et implique de nombreuses activités liées à l’acheminement de l'aide humanitaire en Afghanistan. Cela inclue notamment le paiement de services et de biens dans le pays et d’autres frais, tels que les frais d'atterrissage dans les aéroports.
- Les organisations doivent s’assurer de ne pas fournir un service ou mettre à disposition un bien – y compris du financement – qui procure un bénéfice à un groupe terroriste, notamment les entités inscrites. Pour certaines, le risque de responsabilité pénale est trop élevé.
- La prise de contrôle du gouvernement afghan par les talibans, une entité terroriste inscrite sous le Code criminel, a considérablement changé la donne et a fait en sorte qu’il est plus complexe de réaliser des activités humanitaires et d’autres activités dans le pays sans risquer de contrevenir au Code criminel du Canada.
- Comment le Canada arrive-t-il encore à fournir de l’aide humanitaire en Afghanistan malgré les dispositions antiterroristes du Code criminel?
- Le gouvernement du Canada continue de fournir de l’aide humanitaire par l’intermédiaire d’organismes humanitaires bien établis, comme les organismes des Nations Unies et le Comité international de la Croix-Rouge.
- Le Canada a mis en place des mesures pour atténuer le risque que l’aide fournie ne puisse profiter à un groupe terroriste ; il a notamment inscrit des dispositions antiterroristes bien précises dans ses accords contractuels avec ses partenaires. Ces mesures sont coûteuses et lourdes et affectent les options du Canada en tant que donateur.
- Le gouvernement du Canada collabore activement avec ses partenaires pour veiller à ce que les programmes soient conçus de manière à éviter de procurer des avantages directs ou indirects à des groupes terroristes.
- Notre capacité à procéder ainsi risque de diminuer au fil du temps, à mesure que la situation évolue et que d'autres organisations étendent leur présence sur le terrain.
- Le gouvernement du Canada peut-il traiter avec les talibans, même si ceux-ci figurent sur la liste des entités terroristes en vertu du Code criminel?
- Oui. Le Code criminel n’interdit pas les échanges diplomatiques avec les groupes terroristes. Cependant, ces échanges doivent être préévalués à la lumière des infractions définies par le Code.
- Les États-Unis ont accordé des licences qui autorisent l’aide humanitaire et d’autres activités visant à soutenir le peuple afghan, exemptant ces activités de leur régime de sanctions. Le Canada peut-il accorder aux ONG et aux institutions financières canadiennes une exemption similaire de son régime de sanctions et des dispositions du Code criminel?
- Les talibans sont une entité terroriste inscrite sous le Code criminel.
- Le Code criminel ne prévoit aucune dérogation à ces dispositions antiterroristes.
- Toutefois, le Règlement d’application des résolutions des Nations Unies sur le Taliban, EIIL (Daech) et Al-Qaïda est un instrument distinct par lequel le Canada s’acquitte de son obligation de sanctionner certains individus et groupes figurant sur la liste de l’ONU. Ce règlement donne la possibilité à la ministre des Affaires étrangères de délivrer des certificats de dérogation pour les activités justifiées et approuvées par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
- L’ONU a adopté en décembre 2021 une résolution qui exempte de ses sanctions contre les talibans les activités, notamment humanitaires, qui répondent aux besoins humains fondamentaux. À ce titre, la ministre des Affaires étrangères pourrait délivrer pour ce type d’activités des certificats qui les affranchissent des contraintes imposées par le Règlement d’application des résolutions des Nations Unies sur le Taliban, EIIL (Daech) et Al-Qaïda.
- Toutefois, il est important de noter que ces certificats s’appliquent seulement aux sanctions mises en place par les Nations-Unies et n’ont pas d’impact sur les contraintes imposées par le Code criminel.
- Nous avons entendu que les organismes ont besoin de certitude en matière de responsabilité pénale pour poursuivre leur travail en Afghanistan et pour que les institutions financières traitent les transferts. Que fait le gouvernement du Canada pour faciliter davantage la prestation d’aide au peuple afghan?
- Il n’y a aucun mécanisme qui permet de déroger aux dispositions antiterroristes du Code criminel.
- Nous travaillons avec des pays aux vues similaires disposant de mesures qui facilitent le travail des acteurs de l’humanitaire et du développement et qui les protègent. Bien qu’aucun autre pays donateur aux vues similaires ne soit soumis aux mêmes contraintes juridiques nationales que le Canada, nous estimons que ces pays possèdent une expérience dont le Canada pourrait bénéficier.
- Date de modification: