¶¶ÒùÊÓƵ

Sélection de la langue

Recherche

Comparution du Ministre de la Promotion des exportations, du Commerce international et du Développement économique devant le comité permanent du commerce international (CIIT) au sujet du projet de loi C-57, Loi portant mise en œuvre de l'Accord de libre-échange entre le Canada et l'Ukraine de 2023

Le 7 novembre 2023
Publié : Le 23 février 2024

Table des matières

A. Aperçu du CIIT

  1. Mot d’ouverture

B. Notes d’information

  1. Projet de loi d’initiative parlementaire C‑282, Loi modifiant la Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (gestion de l’offre)
  2. Négociation d’une entente en matière d’investissement avec Taïwan –
  3. Adhésion du Royaume-Uni à l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste
  4. Guerre Israël-Gaza
  5. Effets économiques de la grève dans les ports de la Colombie-Britannique en juillet 2023

C. Renseignements supplémentaires

  1. Processus législatif ukrainien

Mot d’ouverture au CIIT

Mise en œuvre de l’Accord de libre-échange modernisé entre le Canada et l’Ukraine (ALECU)

Le 7 novembre 2023

Merci et bonjour, Madame la Présidente et chers membres du Comité.

Il me fait plaisir de comparaître devant vous aujourd’hui et de soutenir votre important travail. Il me fera particulièrement plaisir d’aborder le point à l’ordre de jour.

Comme vous le savez, le projet de loi C-57, c’estàdire la Loi portant mise en œuvre de l’Accord de libre-échange entre le Canada et l’Ukraine de 2023, continue d’être examiné par la Chambre des communes, et les délibérations de votre comité constituent une partie importante du processus parlementaire.

Cet accord commercial modernisé représente une étape historique dans les relations commerciales entre le Canada et l’Ukraine et démontre clairement le soutien ferme et inébranlable du Canada à l’Ukraine face à l’invasion illégale et injustifiée de la Russie.

Comme nous le savons tous, le Canada et l’Ukraine entretiennent des relations bilatérales étroites depuis 1991, date à laquelle le Canada est devenu le premier pays occidental à reconnaître l’indépendance de l’Ukraine. Ces relations bilatérales sont renforcées par des valeurs communes et des liens chaleureux entre nos peuples, enracinés dans la communauté ukraino-canadienne, qui compte environ 1,3 million de personnes.

Au cours des dernières années, nos relations bilatérales ont été marquées par le soutien pangouvernemental et multiforme du Canada à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, tant depuis l’invasion de la Crimée par la Russie en 2014 qu’en réponse à l’invasion du pays en entier en 2022.

Depuis 2014, le gouvernement du Canada a fourni environ 9,5 milliards de dollars en soutien diversifié, couvrant les secteurs diplomatiques, humanitaires, militaires et financiers.

L’Accord de libreéchange modernisé entre le Canada et l’Ukraine, dont nous sommes réunis ici aujourd’hui pour discuter, est la plus récente démonstration du soutien indéfectible du Canada envers l’Ukraine.

L’accord initial, entré en vigueur en 2017, était approfondi sur le plan du commerce des marchandises, mais ne comprenait pas de chapitres sur les services, l’investissement, le commerce inclusif et d’autres domaines que le Canada cherche souvent à intégrer dans son modèle de libreéchange moderne.

Par conséquent, en juillet 2019, le président ukrainien Zelenskyy et le premier ministre Trudeau ont annoncé leur intention de moderniser cet accord afin d’y ajouter ces chapitres et d’autres dispositions.

Après les retards entraînés par la COVID19, mon homologue ukrainienne, la première vice-première ministre et ministre de l’Économie Yulia Svyrydenko, et moi-même avons annoncé le lancement des négociations sur la modernisation de l’Accord en janvier 2022.

Comme nous le savons, moins d’un mois plus tard, la Russie a commencé son invasion à grande échelle de l’Ukraine, ce qui a entraîné un nouveau retard jusqu’en mai 2022, date à laquelle la ministre Svyrydenko m’a fait part de la volonté de son gouvernement d’entamer et même d’accélérer les négociations en vue de renforcer les relations bilatérales et de soutenir les intérêts économiques et commerciaux à long terme de l’Ukraine.

Elle a également fait part de la valeur que l’Ukraine accorde à ses relations avec le Canada, notamment en ce qui concerne la reconnaissance ferme et la confiance à long terme de l’Ukraine en tant que partenaire souverain et indépendant.

En juin 2022, les responsables commerciaux canadiens et ukrainiens se sont mis au travail et, malgré plusieurs périodes de retard attribuables aux attaques russes contre l’infrastructure énergétique et de communication de l’Ukraine, nos équipes ont mené à bien des discussions hautement collaboratives en vue d’un accord de libreéchange moderne et conforme aux normes les plus strictes en avril 2023.

La conclusion des négociations a été annoncée par le premier ministre Trudeau et le premier ministre ukrainien Denys Shmyhal le 11 avril 2023 lors d’une visite à Toronto.

Au cours de l’été, les responsables ont entrepris les préparatifs obligatoires à l’entrée en vigueur de l’accord, y compris l’achèvement d’un examen juridique et la traduction du texte du traité en français et en ukrainien.

Récemment, cette initiative historique a été menée à bien : Le premier ministre Trudeau et le président Zelenskyy ont signé la version finale et modernisée de l’Accord à Ottawa en septembre, un peu plus de quatre ans après la précédente visite du président Zelenskyy, qui avait annoncé pour la première fois avec le premier ministre Trudeau leur intention de moderniser l’Accord.

Chers collègues, si vous le permettez, je voudrais dire quelques mots sur cet accord historique.

Il s’agit d’un accord très ambitieux et complet, comportant des engagements comparables à ceux contenus dans certains des accords les plus modernes du Canada, tels que l’Accord Canada–ÉtatsUnis–Mexique et l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste.

Le Canada et l’Ukraine ont ajouté neuf nouveaux chapitres sur des sujets précis, dont le commerce transfrontalier des services, l’investissement, les services financiers, les télécommunications et les bonnes pratiques réglementaires.

Il comprend également de nouveaux chapitres consacrés au commerce inclusif, y compris sur l’égalité des genres, les peuples autochtones, ainsi que les petites et moyennes entreprises, afin de garantir que les débouchés et les avantages de l’Accord soient partagés par tous.

Nous avons également élargi et amélioré neuf chapitres existants, entre autres sur les règles et procédures d’origine, le commerce numérique, la politique de concurrence, les monopoles désignés et les entreprises d’État, le travail, l’environnement, la transparence, la lutte contre la corruption et la conduite responsable des entreprises.

Le résultat final est un accord de libre-échange moderne, ambitieux et global qui soutiendra les relations commerciales bilatérales entre le Canada et l’Ukraine pour les années à venir et appuiera le redressement et les intérêts commerciaux à long terme de l’Ukraine.

En démontrant la capacité de l’Ukraine à respecter des engagements ambitieux dans une série de domaines, nos homologues ukrainiens ont affirmé la valeur de cet accord en tant que nouveau modèle pour ses efforts d’intégration économique avec d’autres partenaires dans le monde.

En outre, cet accord fournit un cadre juridique bilatéral solide pour soutenir et encourager les entreprises canadiennes à lancer et à étendre leurs activités en Ukraine, et pour permettre au Canada de participer à la reconstruction et au redressement à long terme de l’Ukraine.

Plus tard ce moisci, je participerai à la deuxième conférence annuelle « Reconstruire l’Ukraine » à Toronto, où mon homologue, la ministre Svyrydenko, et moi-même avons été invités à parler de l’Accord modernisé et à dialoguer avec des entreprises canadiennes désireuses d’investir et de jouer un rôle dans la reconstruction de l’Ukraine.

Comme je l’ai annoncé lorsque j’ai déposé l’Accord modernisé et le projet de loi C57 à la Chambre des communes, je prévois également diriger une mission commerciale en Ukraine l’année prochaine. Cette mission s’appuiera sur les retombées de l’ALEUC modernisé pour créer de nouveaux liens entre les entreprises canadiennes et ukrainiennes et permettre aux entreprises canadiennes d’apprendre directement comment elles peuvent participer à la reconstruction de l’Ukraine.

Chers collègues, je vous remercie à nouveau de l’intérêt que vous portez à cet accord historique. De concert avec nos responsables commerciaux canadiens chargés de cette initiative, que j’accompagne ici aujourd’hui, il me fera plaisir de discuter et de répondre à toutes les questions soulevées par votre comité.

Merci.

Projet de loi d’initiative parlementaire C-282 : Loi modifiant la Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (gestion de l’offre)

Messages Principaux

Situation actuelle

Positions actuelles et étapes à venir

Contexte

Le projet de loi d’initiative parlementaire C282 est un projet de loi du Bloc Québécois présenté par le député Luc Thériault (Montcalm). Il vise à modifier la Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement afin que le ministre des Affaires étrangères ne puisse pas, au nom du gouvernement du Canada, prendre un nouvel engagement dans un traité international qui aurait pour effet d’augmenter les volumes des contingents tarifaires (CT) ou de réduire les taux tarifaires hors contingent pour les produits laitiers, la volaille ou les œufs (produits soumis à la gestion de l’offre). Ce projet de loi s’appliquerait aux négociations de nouveaux accords de libre-échange (ALE) ou à la renégociation des ALE existants.

L’approche du Canada en matière d’ALE a consisté à demander l’élimination des droits de douane sur la grande majorité des marchandises, tout en cherchant à exclure les produits agricoles les plus sensibles des engagements tarifaires, y compris les produits soumis à la gestion de l’offre. De nouveaux engagements en matière d’accès au marché pour les produits soumis à la gestion de l’offre n’ont été pris que dans trois ALE : l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne (AECG), l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) et l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Ces engagements n’ont été acceptés que lorsqu’il a été jugé nécessaire de conclure des accords commerciaux dans l’intérêt économique général du Canada. Bien que ces accords prévoient un nouvel accès pour les produits soumis à la gestion de l’offre, l’intégrité du système de gestion de l’offre lui-même, y compris ses trois piliers (prix, production et contrôle des importations), a été entièrement maintenue.

Depuis la conclusion de l’ACEUM, le gouvernement s’est clairement engagé à ne plus faire de concessions en matière d’accès au marché pour les produits soumis à la gestion de l’offre dans le cadre des futures négociations commerciales. Conformément à cet engagement public, il n’a pas accordé de nouvel accès au marché pour le fromage ou tout autre produit soumis à la gestion de l’offre dans le cadre de l’Accord de continuité commerciale entre le Canada et le Royaume-Uni, même s’il s’agissait d’une question importante pour le Royaume-Uni.

Au cours du débat à la Chambre des communes et de l’étude au Comité permanent du commerce international (CIIT), les partisans de ce projet de loi ont souligné que les trois accords commerciaux du Canada et l’augmentation de l’accès au marché des produits soumis à la gestion de l’offre étaient les raisons pour lesquelles le projet de loi C282 était nécessaire. Les intervenants des secteurs soumis à la gestion de l’offre ont également exprimé leur soutien au moyen de soumissions écrites et de témoignages devant le CIIT.

Toutefois, certains députés et des intervenants de l’industrie exportatrice ont fait part de leur opposition au projet de loi. Les préoccupations exprimées portaient sur les conséquences imprévues du projet de loi pour le programme de commerce international du Canada, notamment par rapport aux États-Unis. En particulier, les parties prenantes qui s’opposent au projet de loi considèrent ce qui suit :

  1. En réduisant les résultats possibles des ALE, le projet de loi limiterait la capacité de négociation du Canada avec de nouveaux partenaires et des partenaires existants, en particulier les États-Unis s’ils cherchent à obtenir de nouvelles concessions dans le cadre de l’examen de l’ACEUM après six ans.
  2. Le projet de loi créerait un précédent qui encouragerait d’autres secteurs à demander une protection similaire.
  3. Le projet de loi pourrait limiter la prérogative de la Couronne sur le ministre des Affaires étrangères dans la conduite des affaires internationales.

Le projet de loi C282 est une réintroduction textuelle du projet de loi C216 de législature 43-2 qui a été étudié par le CIIT et renvoyé à la Chambre des communes avec dissidence. Il est mort au feuilleton lorsque les élections générales ont été déclenchées en août 2021. Au cours de l’étude du CIIT sur le projet de loi C282, le Parti conservateur du Canada a fait part de ses préoccupations concernant les changements apportés aux témoignages des fonctionnaires entre les projets de loi C216 et C282.

Négociation d’une entente en matière d’investissement avec Taïwan

Messages principaux

Questions

Qu’est-ce qu’une entente en matière d’investissement?

Pourquoi cherchons-nous à conclure une entente en matière d’investissement avec Taïwan?

Cette nouvelle entente en matière d’investissement comprend-elle un mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États?

Le gouvernement sera-t-il autorisé à prendre des règlements dans l’intérêt public?

Quels sont les domaines d’investissement que cette nouvelle entente devrait permettre d’accroître?

Au besoin seulement – Politique d’une seule Chine

Au besoin seulement – Quelle est la différence entre un accord de promotion et de protection des investissements étrangers (APIE) et une entente en matière d’investissement?

Au besoin seulement – [CAVIARDÉ]

Au besoin seulement – Cela signifie-t-il que le Canada soutiendra l’adhésion de Taïwan au Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP)?

Adhésion du Royaume-Uni à l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste

Messages principaux

Messages supplémentaires

Réponses

Réponse : Nature parallèle de l’adhésion du Royaume-Uni au PTPGP et de l’Accord de libreéchange entre le Canada et le Royaume-Uni

Réponse : Préoccupations exprimées par le secteur de la viande

Réponse : Position du Canada sur les autres candidats à l’adhésion (Chine, Taïwan, Équateur, Costa Rica, Uruguay, Ukraine)

Réponse : Demande d’adhésion de l’Ukraine au PTPGP

Mise à jour

À la suite de la signature du protocole d’adhésion du Royaume-Uni le 16 juillet, les parties au PTPGP et le Royaume-Uni ont entamé leurs processus de ratification nationaux respectifs afin que le protocole d’adhésion du Royaume-Uni entre en vigueur. Le protocole d’adhésion du Royaume-Uni au PTPGP entrera en vigueur dans le cadre d’une approche « universelle », 60 jours après que le Royaume-Uni et toutes les parties l’auront ratifié. Si certaines parties ou le Royaume-Uni n’ont pas ratifié le protocole dans un délai de 15 mois, l’approche passe à la « masse critique » et le protocole d’adhésion entrera en vigueur 60 jours après que le Royaume-Uni et au moins six parties au PTPGP l’auront ratifié, pour le Royaume-Uni et les parties qui ont ratifié le protocole d’adhésion. Le calendrier de ratification du protocole d’adhésion par le Canada n’est pas encore fixé.

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

Le 1er février 2021, le Royaume-Uni est devenu la première économie à présenter sa demande d’adhésion au PTPGP. Cette même journée, le Canada et ses partenaires du PTPGP ont convenu par consensus d’entamer le processus d’adhésion du Royaume-Uni au PTPGP. Par l’intermédiaire d’un groupe de travail sur l’adhésion établi en septembre 2021, le RoyaumeUni a collaboré avec les parties pour démontrer que son régime réglementaire est conforme aux règles de l’Accord. Le 30 mars 2023, les parties au PTPGP et le RoyaumeUni ont annoncé la conclusion substantielle des négociations d’adhésion. Lors d’une cérémonie de signature le 16 juillet, les parties au PTPGP ont officiellement accueilli le RoyaumeUni en tant que douzième membre de l’Accord et premier et seul candidat à l’adhésion retenu.

Guerre Israël-Gaza

Principaux messages

Objectif

Contexte

Il s’agit d’une guerre de transformation, tant pour Israël que pour le Hamas. L’attaque du 7 octobre – sans précédent par son ampleur, sa brutalité et son résultat [CAVIARDÉ] L’objectif déclaré d’Israël est la destruction complète du Hamas par tous les moyens nécessaires, [CAVIARDÉ] La violence en Cisjordanie augmente. La violence des colons israéliens a considérablement augmenté depuis le début de la crise [CAVIARDÉ] Comme dans tout conflit, la désinformation et la mésinformation prévalent et alimentent les tensions (le prétendu bombardement de l’hôpital Al Ahli Arab à Gaza le 17 octobre – et le tollé régional et international qui s’en est suivi – en est un bon exemple).

L’offensive terrestre d’Israël à Gaza n’a pas encore commencé. Le conflit a donné lieu à d’importantes frappes aériennes des Forces de défense israéliennes (FDI) contre les infrastructures et les cibles du Hamas, tandis que plusieurs groupes terroristes palestiniens continuent de tirer des roquettes sur le sud et le centre d’Israël. Les tensions à la frontière israélienne avec le Liban continuent de s’intensifier. [CAVIARDÉ]

Position du Canada

Positions des pays du G7 et des pays invités

Troisième section

Contexte

Réponse d’Israël

Israël a répondu à ces attaques par des frappes aériennes sur des cibles du Hamas à Gaza. Des escarmouches ont également eu lieu le long de la frontière nord d’Israël avec le Liban. Le ministre de la Défense Gallant a déclaré que l’objectif de la campagne israélienne à Gaza était de faire disparaître le Hamas de la surface de la terre. L’invasion terrestre d’Israël n’a pas encore commencé. En prévision de cette invasion, Israël a averti le week-end dernier tous les habitants de Gaza vivant dans le nord du pays d’évacuer vers le sud pour leur propre sécurité. Malgré la poursuite des frappes aériennes des FDI contre les infrastructures du Hamas et les cibles de grande valeur, des roquettes continuent d’être tirées sur le sud et le centre d’Israël.

Situation humanitaire

À la suite de la visite du président Biden en Israël, le bureau du premier ministre Netanyahu a annoncé que l’aide humanitaire serait autorisée à passer par la frontière sud de Gaza (avec l’Égypte) tant qu’elle ne tomberait pas entre les mains du Hamas. L’annonce précisait également qu’Israël n’autorisera pas l’entrée de l’aide par son propre point de passage avec Gaza tant que les otages n’auront pas été libérés. Israël a demandé que la Croix-Rouge soit autorisée à rendre visite aux otages et s’efforce de mobiliser un large soutien international en faveur de cette demande. Les Forces de défense israéliennes (FDI) affirment que le Hamas entrave la circulation de l’aide humanitaire et des civils à Gaza et vole du carburant et d’autres fournitures. Depuis le 19 octobre, la frontière de Rafah demeure fermée. L’Égypte a annoncé la mise en place d’un corridor d’aide par cette frontière, les 20 premiers camions transportant de l’eau, de la nourriture et des médicaments étant prévus pour le 20 octobre. Entre-temps, la situation humanitaire des personnes qui tentent de quitter Gaza est de plus en plus désespérée.

Le premier ministre Trudeau a annoncé une aide humanitaire de 10 millions de dollars pour répondre aux besoins urgents à Gaza et en Israël. Ce nouveau financement permettra de sauver des vies, notamment en fournissant de la nourriture, de l’eau, une aide médicale d’urgence et des services de protection.

Aperçu régional

Les tensions continuent de s’intensifier à la frontière nord, avec des affrontements entre le Hezbollah et les forces israéliennes. L’Iran a demandé la fin des frappes israéliennes sur Gaza et a appelé les pays islamiques à décréter un embargo sur le pétrole à l’encontre d’Israël. Dans le même temps, les États-Unis ont réussi à déjouer une attaque contre leurs forces en Irak, probablement de la part de milices chiites soutenues par l’Iran. Sur la scène internationale, les dirigeants chinois et russes ont condamné les actions d’Israël à Gaza et appelé à un cessez-le-feu. Les tensions en Cisjordanie se sont également intensifiées, les manifestations palestiniennes contre le président Abbas de l’Autorité palestinienne risquant d’ouvrir un nouveau front de conflit, et la violence des colons extrémistes s’étant poursuivie.

Malgré les efforts déployés par les États-Unis pour dissuader l’Iran et ses mandataires d’ouvrir un second front contre Israël, le risque d’une conflagration plus large entre Israël et le Hezbollah pourrait augmenter en fonction de l’ampleur de l’offensive israélienne à Gaza.

Perspectives de résolution

Il est peu probable qu’Israël se laisse décourager par les appels à la désescalade ou aux pourparlers avec le Hamas tant que ses objectifs militaires – l’élimination de l’infrastructure politique et militaire du Hamas et de ses dirigeants – n’auront pas été atteints. La détention d’otages par le Hamas et les groupes affiliés continuera à compliquer toute perspective de pourparlers. Israël a déclaré publiquement que la situation des otages n’aura pas d’incidence sur sa décision d’entreprendre une invasion terrestre de Gaza. Le Hamas a utilisé la stratégie de la prise d’otages dans le passé pour obtenir des concessions matérielles et la libération de prisonniers palestiniens.

Effets économiques de la grève dans les ports de la Colombie-Britannique en juillet 2023

Enjeu

En juillet 2023, l’International Longshore and Warehouse Union a annoncé une grève de plus de 7 200 travailleurs dans les ports de la Colombie-Britannique. Cette grève a duré 13 jours (du 1er au 13 juillet 2023) et a entraîné la fermeture de plus de 30 terminaux, dont le port de Vancouver, le plus grand et le plus fréquenté du Canada. La grève a entraîné d’importantes perturbations du commerce et a mis à rude épreuve les chaînes d’approvisionnement dans les mois qui ont suivi, au fur et à mesure que les arriérés se résorbaient. Statistique Canada a estimé que les importations dédouanées dans les ports maritimes de la Colombie-Britannique ont chuté de 18,5 % en juillet par rapport à juin, tandis que les exportations quittant les ports de la Colombie-Britannique ont chuté de 23 %. Le 4 août, les travailleurs portuaires ont voté en faveur d’un nouvel accord de quatre ans avec leur employeur, marquant ainsi une résolution officielle du conflit.

Contexte

La Colombie-Britannique abrite les plus grands ports du Canada. En 2022, les ports de la côte ouest (Prince Rupert et Vancouver) ont traité ensemble 165,5 millions de tonnes de marchandises (3,2 millions de tonnes par semaine) et 4,7 millions d’équivalents vingt pieds (EVP), dont 3,6 millions à Vancouver et 1,1 million à Prince Rupert.

En particulier, le port de Vancouver est un terminal clé pour le commerce des matières premières au Canada. Le vrac et les marchandises diverses (marchandises stockées dans des unités individuelles par opposition aux marchandises en vrac ou non emballées) constituent la principale composante du trafic de marchandises dans les ports de la région, représentant près de 80 % du tonnage combiné en 2022. Le port de Vancouver traite notamment des cargaisons entrantes des marchandises en vrac suivantes :

En ce qui concerne le fret sortant, le port de Vancouver gère les expéditions des marchandises suivantes :

On estime que la grève a entravé le mouvement de marchandises d’une valeur totale d’environ 10 milliards de dollars, ce qui a eu un impact considérable sur les chaînes d’approvisionnement canadiennes dans l’ensemble du pays. Les ports de Vancouver et de Prince Rupert soutiennent environ 104 000 emplois directs et indirects.

La grève a entraîné des perturbations notables dans le commerce international du Canada. Statistique Canada a estimé que les importations dédouanées dans les ports maritimes de la Colombie-Britannique ont chuté de 18,5 % en juillet par rapport à juin. Il s’agit de la plus forte baisse depuis 2005. Les exportations quittant les ports maritimes de la Colombie-Britannique ont également été sévèrement touchées, chutant de 23,0 %.

Les ports de la Colombie-Britannique sont essentiels pour faciliter les échanges commerciaux du Canada avec les pays de la région indo-pacifique et de l’Amérique centrale et du Sud. Lorsque les données sont corrigées pour tenir compte des variations saisonnières, des baisses généralisées des importations globales en provenance des pays côtiers du Pacifique – tels que la Chine, Taïwan, la Corée du Sud, le Pérou et le Japon – ont été observées pendant le mois de grève.

En plus de perturber les échanges, la grève a créé de l’incertitude pour les entreprises commerciales et donc pour nos partenaires mondiaux. Par exemple, Canpotex, un exportateur clé de potasse canadienne, a retiré toutes ses offres pour de la nouvelle potasse en juillet, invoquant le besoin d’une plus grande clarté sur la prévisibilité de la chaîne d’approvisionnement par le port de Vancouver. À la suite de la résolution du conflit de travail, Canpotex a affirmé son engagement à expédier de la potasse sur les marchés mondiaux.

Une autre préoccupation majeure résultant de la grève est le risque posé au secteur manufacturier nord-américain intégré de grande valeur, comme les usines d’assemblage d’automobiles et la production de batteries, en raison du manque de pièces et d’équipements essentiels. Au moment de la reprise du travail, les chaînes d’assemblage d’automobiles étaient à une semaine de fermeture, ce qui a suscité des inquiétudes sur le plan national et notamment avec les États-Unis.

Points de discussion

Processus législatif ukrainien

Principaux messages/points de discussion

Différences entre les processus législatifs canadien et ukrainien

Étapes du processus législatif ukrainien

Dans l’ensemble, le processus législatif de l’Ukraine comporte trois étapes :

  1. Une étape administrative ou de Cabinet
    • Si l’on insiste:
    • Préparation d’un dossier législatif et de ratification par le ministère ukrainien des Affaires étrangères
    • Présentation du dossier législatif au bureau du président et/ou au Cabinet, et approbation par celui-ci ou ceux-ci
  1. Une étape parlementaire
    • Si l’on insiste:
    • Le projet de loi est assigné à un comité parlementaire chargé de la matière du projet de loi.
    • Le comité examine le projet de loi et peut soit l’adopter et l’approuver pour la première lecture, soit le rejeter.
    • Si le projet de loi est adopté, il est envoyé pour inscription à l’ordre du jour de la séance plénière de la Verkhovna Rada, où il est débattu et mis aux voix.
    • Le projet de loi peut être adopté dans son ensemble à cette étape, OU adopté dans le cadre de la première lecture, après laquelle il passera de nouveau par les étapes de l’examen en comité et de séance plénière à la deuxième lecture, et le processus peut être répété pour une troisième lecture – mais les troisièmes lectures sont rares.
    • Dès que le projet de loi est adopté dans son ensemble, il est signé par le président de la Verkhovna Rada et envoyé au bureau du président.
  1. Une étape de signature, de publication et d’entrée en vigueur
    • Si l’on insiste:
    • Dès que le président reçoit la loi, il peut soit la signer et l’adopter, soit lui opposer son veto.
    • Dès qu’elle est signée, la loi est publiée dans le journal officiel de la Verkhovna Rada et entre en vigueur au moment de la publication (sauf disposition contraire de la loi).

Sources supplémentaires

Annexe : document reçu de l’ambassade du Canada à Kyiv

Le processus législatif au sein de la Verkhovna Rada

ProcessusDescription

1. Présentation/enregistrement d’un projet de loi

Le droit à une initiative législative (à enregistrer un projet de loi) appartient :

  1. à un ou une député(e), ou à un groupe de députés;
  2. au Cabinet des ministres;
  3. au président.

Traditionnellement, au sein du parlement ukrainien, la très grande majorité des projets de loi (jusqu’à 90 %) sont présentés par des députés.

Dès qu’un projet de loi est enregistré, un délai de 14 jours est prévu pour la présentation d’un projet de loi alternatif sur le même sujet.

2. Examen par le comité responsable

Chaque projet de loi est assigné à un certain comité parlementaire responsable du sujet de cette initiative juridique. Ce comité devient un comité principal chargé d’examiner et d’approuver le projet de loi pour la séance plénière.

D’autres comités concernés (p. ex. le comité budgétaire ou le comité d’intégration européenne), ainsi que le département parlementaire scientifique et d’expertise et le département parlementaire juridique, peuvent également examiner un projet de loi et donner leur opinion sur celui-ci.

Le comité principal responsable examine le projet de loi et toutes les recommandations, et il dispose du pouvoir d’adopter le projet de loi et de l’approuver pour la première lecture, ou de le rejeter.

La plupart des engagements des parties prenantes/citoyens (consultations, audiences publiques, tables rondes) se font dans le cadre des travaux des comités.

3. Inscription à l’ordre du jour de la séance plénière

Après que le comité principal approuve le projet de loi pour la première lecture, il doit être inscrit à l’ordre du jour de la prochaine séance plénière.

L’ordre du jour de la séance plénière est établi lors des réunions du conseil de conciliation – une réunion du leadership du Parlement et des chefs de faction/groupes pour discuter de l’ordre du jour des séances plénières et d’autres aspects organisationnels des travaux parlementaires; habituellement convoquée avant chaque séance plénière.

4. Examen pendant la séance plénière

Lorsque le projet de loi est inscrit à l’ordre du jour d’une séance plénière, il est débattu et nécessite une majorité simple des députés (226) pour être adopté, sauf pour certaines catégories de projets de loi qui exigent une majorité constitutionnelle (300).

Le Parlement peut soit adopter le projet de loi dans son ensemble, soit l’adopter en première lecture seulement, le renvoyant au comité responsable en vue de travaux supplémentaires avant la deuxième lecture (même procédure de comité). Il existe également une option de troisième lecture, mais celle-ci n’a pratiquement jamais été utilisée dans l’histoire de la Rada.

5. Signature du président de la Verkhovna Rada

Le projet de loi adopté est signé par le président de la Verkhovna Rada.

6. Signature du président

Le président signe la loi adoptée ou oppose son veto.

7. Publication de la loi

Les lois signées sont publiées dans le journal officiel de la Verkhovna Rada et sur son site Web. Une loi entre en vigueur au moment de sa publication, sauf si une autre période d’entrée en vigueur est stipulée dans le texte de loi.

8. Mise en œuvre de la loi

Après l’adoption d’une loi, le Cabinet des ministres (le pouvoir exécutif) est chargé d'élaborer les règlements nécessaires à sa mise en œuvre.

Date de modification: