Comparution du sous-ministre du Développement international de devant le Comité sénatorial des affaires étrangères et du commerce international (AEFA) sur les intérêts et l’engagement du Canada en Afrique
Le 8 février 2024
Publié : Le 3 mai 2024
Table des matières
- Contexte de le comité et mot d’ouverture
- Priorités du Canada en Afrique
- Thèmes clés en Afrique : Politiques et programmes du Canada
- Aide bilatérale au développement du Canada en Afrique (par pays)
Les 5 premiers bénéficiaires des donateurs bilatéraux en Afrique subsaharienne - L’engagement multilatéral
Partenariats multilatéraux et mondiaux - Leadership/Engagement et partenariat stratégique
- Documents supplémentaires
- Annexe
Note de scénario
- Votre comparution en personne, d’une durée d’une heure, commence à 11 h 30.
- Les fonctionnaires suivants vous accompagnent également en personne pendant la comparution et pourraient être appelés à répondre à des questions :
- Fonctionnaires accompagnateurs participants :
- Cheryl Urban, sous-ministre adjointe, Secteur de l’Afrique subsaharienne
- Marcel Lebleu, directeur général, Direction générale de l’Afrique de l’Ouest et du Centre
- Caroline Delany, directrice générale, Direction générale de l’Afrique australe et de l’Est
- Fonctionnaires accompagnateurs dans l’audience :
- Susan Steffen, directrice générale, Direction générale panafricaine
- Fonctionnaires accompagnateurs participants :
Logistique de la réunion du comité
- Après votre mot d’ouverture de sept minutes, le Comité passera à la période de questions.
- Contrairement à la pratique des comités de la Chambre des communes, les questions ici seront posées selon le principe du premier arrivé, premier servi. Les sénateurs lèvent la main pour indiquer au greffier qu’ils souhaitent être ajoutés à la liste des interlocuteurs. Les sénateurs disposent généralement de quatre minutes par série de questions, sauf indication contraire de la présidence.
- Tout sénateur peut assister à une réunion d’un comité sénatorial et poser des questions, même s’il n’est pas membre du comité concerné.
Composition du comité et contexte
- Afin d’obtenir la liste complète des membres du Comité, veuillez consulter les biographies incluses dans le cahier d’information.
- Votre dernière comparution devant ce comité remonte au 22 novembre 2023 et portait sur l’évolution de la situation humanitaire à Gaza.
- Vous avez également comparu devant le présent comité sur le thème de la Semaine du développement international le 9 février 2023.
- Dans le cadre de l’étude du Comité sur le service extérieur canadien et les éléments de l’appareil de politique étrangère au sein d’Affaires mondiales Canada (AMC), vous avez comparu à deux reprises, le 9 juin et le 3 novembre 2022, accompagnant le ministre du Développement international de l’époque, Harjit Sajjan. Vous avez également rencontré les membres du Comité lors de leur visite au 125, promenade Sussex en mars 2023, en participant à une table ronde avec eux et d’autres membres du Comité exécutif.
- Le Comité a terminé son étude sur l’adaptation d’AMC aux besoin et prévoit de présenter son rapport au cours de la semaine du 5 février. Le Comité s’est penché sur des sujets individuels dans le cadre de son étude générale sur les relations étrangères et le commerce international. Les sujets récents et les comparutions dans le cadre de l’étude générale comprennent :
- La situation au Soudan, avec une comparution de Cheryl Urban (WGM) le 30 novembre 2023.
- Les femmes, la paix et la sécurité, avec des comparutions de Jacqueline O’Neill, ambassadrice du Canada pour les femmes, la paix et la sécurité, et d’Ulrich Shannon (IRD), le 2 novembre 2023.
- La situation en Afghanistan, avec une comparution de Weldon Epp (OGM) le 25 octobre 2023.
- La gestion consulaire dans les situations d’urgence, y compris une mise à jour sur le conflit entre Israël et le Hamas, avec des comparutions de Julie Sunday (CFM) et de Sébastien Beaulieu (CSD), également le 25 octobre 2023.
- La situation en Haïti, avec une comparution de Lisa Vandehei (FHTI) et de Sébastien Sigouin (NDH) le 5 octobre 2023
- La situation en Ukraine, avec une comparution d’Alexandre Lévêque (EGM) le 4 octobre 2023.
- En ce qui concerne l’étude du Comité sur les engagements et les intérêts du Canada en Afrique :
- Puisqu’il s’agit d’une nouvelle étude, le Comité n’a tenu qu’une seule réunion sur le sujet, le 7 décembre 2023, avec WGM.
- Les discussions au cours de cette réunion ont porté essentiellement sur la Stratégie de coopération économique Canada-Afrique (SCECA), notamment en ce qui concerne la sécurité, les intérêts économiques et les questions consulaires. Le Comité a exprimé le souhait d’en apprendre davantage sur les relations du Canada avec les nations africaines, les partenaires internationaux et les organisations de la société civile présentes en Afrique. Au cours de cette réunion, le président a souligné la complexité du sujet de l’étude.
- Le Comité pourraient aborder d’autres sujets généraux lors de votre prochaine comparution tels que ce qui suit :
- Processus de diligence raisonnable liés à l’aide canadienne : veiller à ce que l’aide ne finance pas des acteurs régionaux tels que les talibans; s’assurer que l’aide parvient aux destinataires prévus.
- Lutte contre la corruption dans les pays recevant de l’aide.
- Défis logistiques liés à l’acheminement de l’aide dans les zones de conflit et les régions où la présence canadienne sur le terrain est minimale, par exemple à Gaza et au Soudan.
- Femmes et enfants : violence dans les zones de conflit, éducation des femmes et des filles.
- Démobilisation des enfants soldats, par exemple au Soudan.
- Capacité ministérielle de fournir de l’aide dans un environnement mondial où plusieurs crises sont en cours.
- « Lassitude » à l’égard de l’aide dans des contextes tels que l’Afghanistan.
- Autres domaines d’intérêt pour le Comité :
Au cours de la présente législature (44ème), le Comité a également étudié ce qui suit :- La Loi sur la réaffectation des biens bloqués
- L’ensemble des dispositions et du fonctionnement de la loi de Sergueï Magnitski et de la Loi sur les mesures économiques spéciales
- Le projet de loi S-225, la Loi modifiant la Loi interdisant les armes à sous‑munitions (investissements)
- La diplomatie culturelle et les programmes d’études canadiennes à l’étranger
Mot d’ouverture
Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international (AEFA)
Sujet : Étude sur les intérêts et l’engagement du Canada en Afrique
Le 8 février, de 11 h 30 à 12 h 30 (Semaine du développement international)
- Je vous remercie de m’avoir invité à m’adresser à vous au nom de M. Hussen, ministre du Développement international, et je vous souhaite une bonne Semaine du développement international. Le ministre est désolé que son emploi du temps ne lui ait pas permis de discuter avec vous aujourd’hui.
- L’étude du Comité arrive à point nommé, car le Ministère réfléchit de manière stratégique à la façon de promouvoir les intérêts du Canada dans le cadre de ses initiatives de développement international en Afrique.
- Au cours des trois prochaines décennies, une personne sur quatre vivra en Afrique. Le continent connaîtra l’augmentation la plus rapide au monde de la population en âge de travailler; une augmentation nette prévue de 740 millions de personnes.
- Les ressources africaines abondantes sont essentielles à la transition vers une économie verte et à la santé de la planète. L’Afrique compte 30 % des minéraux essentiels, 60 % du potentiel d’énergie solaire et 25 % de la biodiversité mondiale, et présente un potentiel de capture du carbone plus important que celui de l’Amazonie.
- Malgré ce potentiel, il est indéniable que les progrès de l’Afrique sont souvent minés par des défis constants et complexes.
- Dans les conditions actuelles, la plupart, voire la totalité, des pays les moins avancés du monde à partir de 2030 seront des pays d’Afrique.
- La détérioration de la démocratie, les conflits, les infrastructures inadéquates, ainsi que les environnements économiques et fiscaux défavorables associés à des dettes nationales insoutenables font de la réalisation de progrès durables en matière de développement un défi.
- Le manque de compétences adaptées au marché et d’occasions d’emploi entrave de manière considérable la capacité du continent à tirer parti de son dividende démographique.
- Le changement climatique et les problèmes de paix et de sécurité continuent d’intensifier les vulnérabilités, en particulier chez les femmes et les jeunes, et menacent davantage l’avenir des jeunes Africains.
- Enfin, la persistance d’une forte charge de morbidité, aggravée par la faiblesse des systèmes de santé, fait que les taux de mortalité maternelle et infantile en Afrique sont les plus élevés au monde.
Libérer le potentiel de l’Afrique
- L’Afrique a besoin d’investissements pour exploiter le potentiel de ses ressources naturelles, former et perfectionner sa jeunesse dynamique, bâtir des infrastructures durables et adaptées au climat, et répondre aux besoins fondamentaux, notamment en matière de santé, d’éducation et de sécurité alimentaire.
- Les gouvernements africains veulent relever leurs défis nationaux et régionaux. Lors de nos conversations avec la diaspora africaine au Canada, ainsi qu’avec nos partenaires africains, le secteur privé et les acteurs non étatiques, nous avons appris que les Africains veulent améliorer les modes d’engagement.
- Ils veulent diversifier leurs partenariats internationaux et nouer des relations plus solides avec les puissances économiques mondiales émergentes comme la Chine et l’Inde, ainsi qu’avec des partenaires comme la Turquie et les États du Golfe et des forums tels que les nations formant le BRICS et le G20.
Aide internationale du Canada en Afrique
- En Afrique et dans le monde entier, le Canada est et restera un chef de file et un partenaire de confiance en matière d’égalité des genres et d’approches féministes. Grâce à la Politique d’aide internationale féministe, nous avons placé l’égalité des genres et le renforcement du pouvoir de toutes les femmes et les filles au cœur de nos efforts d’aide internationale, car il s’agit du moyen le plus efficace de favoriser un monde plus pacifique, plus inclusif et plus prospère.
- Faire progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs sur les plans mondial, régional et national est essentiel pour soutenir le renforcement du pouvoir de divers groupes de femmes et de filles et contribuer à l’égalité des genres.
- Le Canada a pris un engagement sur dix ans d’augmenter le financement de la santé mondiale entre 2020 et 2030 pour atteindre une moyenne de 1,4 milliard de dollars par an d’ici 2024. Il s’agit de l’engagement sectoriel le plus important et le plus long du Canada en matière d’aide au développement international. En 2021-2022, 63,9 % des investissements en matière de santé dans le cadre de cet engagement ont été consacrés à l’Afrique subsaharienne.
- Le Canada soutient depuis longtemps l’éducation en Afrique. L’éducation est un droit de la personne et la clé de l’égalité des genres, de la paix et de la prospérité économique. Nous avons défendu l’accès aux occasions d’apprentissage de qualité, inclusives et équitables pour les filles, les adolescentes et les femmes, en particulier celles qui vivent dans des régions touchées par des conflits et des crises.
- Nous écoutons activement et faisons évoluer notre engagement avec les pays et les institutions d’Afrique pour refléter le besoin exprimé par le continent de redéfinir nos relations de longue durée, tout en continuant de travailler ensemble pour relever les principaux défis sur le continent.
- Nous obtenons des résultats concrets en Afrique grâce à notre présence sur le terrain dans 18 pays, à la programmation régionale et multilatérale, ainsi qu’aux relations précieuses et de longue date que nous entretenons avec nos partenaires de la société civile canadienne. Vous entendrez aujourd’hui deux de ces partenaires importants, Kate Higgins de Coopération Canada et Julie Delahanty du CRDI.
- J’aimerais mentionner quelques exemples des retombées des efforts de développement du Canada.
- Au Ghana, l’année dernière, près de 240 000 adolescents et adolescentes ont eu accès à des services de santé sexuelle et reproductive de qualité, y compris des services de planification familiale et des services de santé sexuelle et sexospécifiques, grâce au soutien du Canada. Lorsque les femmes sont habilitées à décider du moment où elles veulent avoir des enfants et de leur nombre, elles restent plus longtemps à l’école, ont un potentiel de revenu plus élevé, résistent mieux à l’insécurité alimentaire et sont mieux à même de décider de leur avenir.
- Au Kenya, nous avons soutenu la participation de plus de 1 000 femmes à des activités de leadership politique et de prise de décision, y compris des jeunes femmes et des femmes handicapées, ce qui leur a permis d’exprimer plus facilement leurs besoins et leurs intérêts en tant qu’électrices, candidates, administratrices électorales ou sympathisantes de parti.
- Grâce au partenariat du Canada avec TradeMark Africa, plus de 170 000 femmes commerçantes et agricultrices ont été mises en contact avec de nouveaux marchés et de nouveaux débouchés commerciaux. Près de 23 000 femmes engagées dans le commerce transfrontalier sont passées du commerce informel au commerce formel et ont augmenté considérablement leurs ventes, dans des environnements où l’extorsion et la violence sexuelle ne sont plus la norme.
- L’aide humanitaire internationale du Canada est également un élément clé de notre engagement en Afrique. En réponse à des situations mettant des vies en danger sur le continent africain, le Canada a déboursé 452,6 millions de dollars par l’intermédiaire de partenaires humanitaires de confiance en 2021‑2022. Les besoins humanitaires dans le monde, comme en Afrique, ne font qu’augmenter et le Canada continue de jouer son rôle.
À l’avenir
- Le Canada continuera de travailler avec ses partenaires pour aborder les causes profondes de la pauvreté et de l’inégalité en Afrique et pour soutenir les efforts déployés par les pays et les institutions africaines afin de parvenir à un développement durable.
- Nous concluons des partenariats collaboratifs et novateurs qui renforcent les capacités et donnent à nos partenaires africains les moyens de remédier aux problèmes urgents que sont le chômage élevé chez les jeunes, les inégalités entre les genres, la sécurité alimentaire, le changement climatique et les vulnérabilités accrues des femmes et des jeunes.
Biographies des membres d’AEFA
Peter M. Boehm (président)
Groupe des sénateurs indépendants – Ontario
Nomination au sénat
- Le 3 octobre 2018
Rôles politiques et parlementaires
- Études : Titulaire d’un doctorat en histoire de l’Université d’Édimbourg, d’une maîtrise ès arts en affaires internationales de la Norman Paterson School of International Affairs de l’Université Carleton et d’un baccalauréat ès arts en anglais et en histoire de l’Université Wilfrid Laurier.
- Fonction publique : Il a occupé divers postes à AMC de 1983 à 2018, notamment : sous-ministre pour le Sommet du G7, sous-ministre du Développement international, sous-ministre délégué principal des Affaires étrangères, ambassadeur du Canada auprès de la République fédérale d’Allemagne et représentant permanent auprès de l’Organisation des États américains.
Rôles politiques et parlementaires
- Groupe du Sénat : Groupe des sénateurs indépendants (du 3 novembre 2018 à aujourd’hui)
- Membre : Association parlementaire canadienne de l’OTAN (de 2018 à aujourd’hui)
Membre de comités
- Président : Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international (de 2020 à aujourd’hui)
- Membre : Comité sénatorial permanent de la sécurité nationale et de la défense (depuis 2018); Comité sénatorial permanent des finances nationales (depuis 2018); Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international (depuis 2018)
- Ancien membre : Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international (de 2018 à 2019); Comité sénatorial permanent des peuples autochtones (de 2019 à 2020); Comité de sélection (de 2019 à 2020)
Points d’intérêt récents
Ukraine :
- Lors de cette même réunion en juin 2022, le sénateur Boehm a demandé si le Canada avait un plan pour examiner l’aide à long terme qu’il pourrait fournir à l’Ukraine après les hostilités.
- Lors d’une réunion du Comité sénatorial permanent des finances nationales en juin 2022, le sénateur Boehm a demandé des précisions sur la répartition des 500 millions de dollars en termes d’actions, de nouvelles acquisitions et de transferts directs à l’Ukraine.
Maintien de la paix :
- Lors des débats au Sénat, durant la période des questions et lors des comités, le sénateur Boehm souligne fréquemment l’importance des missions de maintien de la paix des Nations Unies. Selon lui, le rôle de l’ONU est de maintenir la paix et la sécurité à l’échelle internationale, en s’efforçant de prévenir les conflits et en travaillant en amont pour jeter les bases de la paix.
Intérêts liés à AMC :
- En mars 2023, lors de sa visite au 125, promenade Sussex, le sénateur Boehm a souligné que le comité avait beaucoup insisté sur les ressources humaines et sur la nécessité d’un recrutement cohérent. Il a également suggéré de mieux tirer parti de la diplomatie parlementaire.
- En novembre 2022, le sénateur Boehm a demandé au ministre Sajjan si le gouvernement trouvait le temps d’avoir des discussions comparatives avec des organisations homologues comme l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas pour leurs organisations respectives.
- Au cours de cette étude, il a demandé à plusieurs reprises à d’autres ministères s’ils utilisaient le centre de formation d’AMC pour leur personnel qui travaille à l’étranger.
Autres intérêts
Relations avec les Autochtones :
- En 2021, lors d’un débat au Sénat sur le projet de loi C-15 (Loi concernant la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones), le sénateur Boehm a exprimé son soutien aux peuples autochtones, et l’importance de veiller à leur véritable inclusion dans la société canadienne.
Peter Harder (vice-président)
Groupe progressiste du Sénat – Ontario
Nomination au sénat
- Le 23 mars 2016
Rôles politiques et parlementaires
- Études : Baccalauréat en science politique
- Fonction publique : Trente ans d’expérience dans la fonction publique fédérale, notamment dans les ministères de l’Immigration, de la Sécurité publique, de l’Industrie, des Affaires étrangères et au Conseil du Trésor.
- Immigration : Le sénateur Harder a été le directeur exécutif fondateur de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada.
- Service extérieur/AMC : Il est entré au service des affaires étrangères en 1977, et a été sous-ministre des Affaires étrangères et du Commerce international de 2003 à 2007.
Rôles politiques et parlementaires
- Groupes du Sénat : Indépendant (de 2016 à 2020); Groupe progressiste du Sénat (de 2020 à aujourd’hui)
- Leader du gouvernement au Sénat (de 2016 à 2020)
Membre de comités
- Vice-président : Comité permanent des transports et des communications (de 2020 à aujourd’hui)
- Membre : Comité mixte spécial sur la déclaration de situation de crise (de 2022 à aujourd’hui); Comité permanent sur l’éthique et les conflits d’intérêts des sénateurs (de 2020 à aujourd’hui); Comité permanent des affaires juridiques et constitutionnelles (de 2020 à aujourd’hui)
- Ancien membre : Comité permanent des finances nationales (de 2019 à 2020); Comité permanent de la sécurité nationale, de la défense et des anciens combattants (de 2019 à 2020); Comité permanent des transports et des communications (de 2020 à 2022); Comité permanent des droits de la personne (de 2021 à 2022); Comité permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie (de 2021 à 2022)
Points d’intérêt récents
Aide humanitaire :
- Le sénateur Harder suit de près les opérations humanitaires et pose régulièrement des questions sur la logistique, les ressources et les résultats de ces opérations.
Ukraine :
- En mars 2022, le sénateur Harder a demandé au représentant du gouvernement au Sénat quels moyens le Canada envisageait pour soutenir les efforts militaires et les combattants en Ukraine autres qu’une zone d’exclusion aérienne.
COVAX :
- En décembre 2021, le sénateur Harder a critiqué le fait que le Canada a promis 51 millions de doses provenant de son propre surplus de stock au COVAX et par le biais de dons bilatéraux, mais que seulement 10 millions de ces vaccins ont été livrés.
Intérêts liés à AMC :
- En octobre 2022, le sénateur Harder a déclaré que les employés recrutés sur place (ERP) sont un élément important de notre apport dans le monde et s’est enquis de leur recrutement, de leur rôle, des considérations liées à la sécurité et de la manière dont les ERP sont gérés.
- En novembre 2022, il a posé une question sur les échanges de ressources humaines entre AMC et le ministère de la Défense nationale (MDN), et a demandé si des leçons avaient récemment été tirées du point de vue « cinétique » et stratégique.
Gwen Boniface
Groupe des sénateurs indépendants – Ontario
Nomination au sénat
- Le 10 novembre 2016
Rôles politiques et parlementaires
- Police/sécurité : Elle a travaillé pendant 10 ans sur la scène internationale, notamment en tant qu’inspectrice en chef adjointe de la Garda Síochána Inspectorate d’Irlande, chargée de réformer le service de police national irlandais; en tant qu’experte en criminalité transnationale organisée auprès de la Division de la police des Nations Unies; et en tant que directrice exécutive adjointe de l’Association internationale des chefs de police.
- Commissaire : Elle a travaillé à la Commission du droit du Canada pendant cinq ans en tant que commissaire.
- Autochtones : Elle a lancé un projet de vérité et de réconciliation dans sa communauté d’origine d’Orillia en 2019 avec des membres de la collectivité autochtones et non autochtones.
Rôles politiques et parlementaires
- Groupe du Sénat : Groupe des sénateurs indépendants (de 2016 à aujourd’hui)
- Membre : Association parlementaire Canada-Europe (de 2017 à aujourd’hui); délégation canadienne à l’Assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (de 2017 à aujourd’hui)
Membre de comités
- Coprésidente : Comité mixte spécial sur la déclaration de situation de crise (de 2022 à aujourd’hui)
- Membre : Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce international (de 2020 à aujourd’hui); Comité mixte spécial sur la déclaration de situation de crise (de 2022 à aujourd’hui); Comité permanent de la sécurité nationale et de la défense (de 2017 à aujourd’hui); Comité permanent des affaires juridiques et constitutionnelles (de 2017 à aujourd’hui); Comité permanent du règlement, de la procédure et des droits du Parlement (de 2021 à aujourd’hui)
- Ancienne présidente : Comité permanent de la sécurité nationale et de la défense (de 2020 à 2021)
Points d’intérêt récents
Intérêts liés à AMC :
- En mars 2023, lors de sa visite au 125, promenade Sussex, la sénatrice Boniface a demandé si, dans le cadre des consultations avec d’autres pays, AMC avait constaté que ces pays étaient confrontés aux mêmes problèmes et aux mêmes obstacles en matière de ressources humaines.
- En juin 2022, la sénatrice Boniface a déclaré que le service extérieur avait une culture d’aversion au risque et elle a demandé comment reconstruire une organisation de manière à valoriser réellement les opinions contraires.
- Au cours de cette étude, elle a démontré un intérêt pour l’apport du gouvernement du Canada à l’étranger.
- Sanctions contre la Russie :
- En juin 2022, la sénatrice Boniface a voulu savoir si les sanctions que le Canada et ses alliés ont imposées à la Russie affectent l’économie et le peuple russes, et s’il existe des preuves que les sanctions internationales entraînent un changement de comportement du régime russe.
Pratiques commerciales injustes :
- Lors d’une réunion de l’AEFA en mai 2022, la sénatrice Boniface a voulu savoir comment l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et le Tribunal canadien du commerce extérieur (TCCE) enquêtaient sur les cas de dumping ou de subventionnement des importations, et si ces pratiques avaient causé un préjudice aux producteurs canadiens.
Autres intérêts
Défense et sécurité :
- Ayant une expérience dans le domaine de l’application de la loi, la sénatrice Boniface porte un intérêt particulier aux questions de sécurité, notamment celles liées à la traite des personnes et au travail de l’ASFC.
Mary Coyle
Groupe des sénateurs indépendants – Nouvelle-Écosse (Antigonish)
Nomination au sénat
- Le 4 décembre 2017
Rôles politiques et parlementaires
- Études : Titulaire d’un baccalauréat en langues et littérature avec une majeure en français et une mineure en espagnol, ainsi que d’une maîtrise en planification et en développement ruraux
- Développement rural : Elle a travaillé comme conseillère en développement rural en Indonésie, pour ensuite aider deux universités islamiques d’État à élaborer leurs stratégies d’engagement communautaire.
- Participation : Vice-présidente et directrice de l’Institut international Coady (de 1997 à 2014); directrice exécutive du centre Frank McKenna pour le leadership (de 2014 à 2017)
Rôles politiques et parlementaires
- Groupe du Sénat : Groupe des sénateurs indépendants (de 2018 à aujourd’hui)
Membre de comités
- Membre : Comité permanent des affaires étrangères et du commerce international (de 2019 à aujourd’hui); Comité permanent des peuples autochtones (de 2017 à aujourd’hui)
- Ancienne membre : Comité permanent des transports et des communications (de 2020 à 2022)
Points d’intérêt récents
Intérêts liés à AMC :
- En mars 2023, lors de sa visite au 125, promenade Sussex, la sénatrice Coyle a demandé davantage de renseignements concernant les travaux du Ministère sur l’avenir de la diplomatie, et sur la provenance des commentaires (de l’interne ou de l’externe).
- Le 9 mars 2023, elle a fait remarquer que le Canada a eu 15 ministres des Affaires étrangères au cours des 22 dernières années et a dit qu’à son avis certains ministres n’ont pas le temps ou le pouvoir d’agir en véritables leaders auprès des diplomates canadiens; elle a demandé à John Baird, qui comparaissait en tant que témoin, de donner son point de vue sur la façon dont ces multiples changements affectent le service extérieur.
- En juin 2022, la sénatrice a manifesté de l’intérêt pour le processus de recrutement d’AMC, et a demandé si le Ministère avait une stratégie pour attirer des professionnels de haut niveau ou en milieu de carrière.
- En avril 2022, la sénatrice Coyle a décrit la perte de nombreux experts en aide au développement suite à la fusion de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) avec le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI), et a demandé si le rôle d’AMC en tant que lien avec les experts de l’aide au développement avait été affaibli.
- Ukraine :
- En juin 2022, la sénatrice Coyle a voulu connaître le rôle du Canada ou de tout autre pays ou de toute organisation internationale dans le soutien des voies diplomatiques de négociation entre la Russie et l’Ukraine, et a demandé s’il y avait encore une possibilité de désescalade par la diplomatie.
Actifs russes saisis :
- En mai 2022, la sénatrice Coyle a voulu savoir comment les actifs russes saisis par le gouvernement seront utilisés.
Atrocités en Ukraine :
- En avril 2022, la sénatrice Coyle a déclaré que le viol est une arme de guerre brutale et que les atrocités et les violations des droits de la personne en Ukraine ont déjà été attestées par de nombreuses sources. Elle a également demandé ce que le Canada fait pour soutenir le gouvernement ukrainien, ou d’autres organisations sur le terrain, afin de protéger les femmes et les enfants contre d’autres violences sexuelles, et ce que le Canada fait pour soutenir la préparation des preuves requises pour appuyer les poursuites possibles de crimes de guerre.
Autres intérêts
- La sénatrice Coyle est une défenseure de l’égalité des genres dans les institutions publiques canadiennes et dans la société canadienne.
Marty Deacon
Groupe des sénateurs indépendants – Ontario (région de Waterloo)
Nomination au sénat
- Le 28 février 2018
Rôles politiques et parlementaires
- Jeux du Commonwealth Canada : Membre du conseil d’administration et chef de mission (de 2012 à aujourd’hui)
- Comité olympique canadien : Directrice, conseil d’administration (de 2009 à aujourd’hui)
- Consultante indépendante : Consultation d’orientation scolaire aux niveaux primaire et secondaire (de 2016 à 2018)
- Conseil scolaire du district de la région de Waterloo : Surintendante et cadre supérieure (de 2010 à 2016); directrice (de 2000 à 2010)
Rôles politiques et parlementaires
- Groupe du Sénat : Groupe des sénateurs indépendants (de 2018 à aujourd’hui)
Membre de comités
- Membre : Comité permanent de la sécurité nationale, de la défense et des anciens combattants (de 2020 à aujourd’hui); Comité permanent des affaires étrangères et du commerce international (de 2020 à aujourd’hui); Comité permanent du règlement, de la procédure et des droits du Parlement (de 2022 à aujourd’hui)
- Ancienne membre : Comité permanent des langues officielles (2022)
Points d’intérêt récents
Russie :
- En juin 2022, la sénatrice Deacon s’est dite préoccupée par le risque du recours aux armes chimiques par la Russie en Ukraine et a demandé quelles sont les options dont disposent le Canada et les autres signataires de la Convention sur les armes chimiques si la Russie a recours à de telles armes.
- Au cours de la même réunion, elle s’est également dite préoccupée par la violence physique exercée par la Russie sur les femmes et les enfants en Ukraine, et a demandé comment le Canada peut aider à tenir les auteurs de violences sexuelles responsables de leurs actes en Ukraine.
Intérêts liés à AMC :
- En mars 2023, lors de sa visite au 125, promenade Sussex, la sénatrice Deacon a demandé ce que le gouvernement avait appris de la pandémie en matière de gestion des urgences, et quel était le lien entre le travail du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) et d’autres sites similaires et le Centre de surveillance et d’intervention d’urgence d’AMC.
- En juin 2022, la sénatrice a déclaré, sur la base des commentaires des témoins précédents, « […] qu’il y a trop de superviseurs et pas suffisamment de latitude pour que les agents des affaires étrangères puissent travailler indépendamment et avoir de l’autonomie dans leurs affectations. »
- Elle a également demandé quelle direction le Canada devrait prendre en tant que puissance moyenne dans sa diplomatie étant donné les changements majeurs sur la scène internationale.
- La sénatrice Deacon estime que l’aspect développement de la diplomatie est très important pour un pays riche et de taille moyenne comme le Canada. Elle pose régulièrement des questions sur les efforts et les ressources du Canada en matière d’aide au développement.
Actifs russes saisis :
- En mars 2022, la sénatrice Deacon a voulu savoir comment les actifs russes saisis par le gouvernement seront utilisés et si le déblocage des actifs russes pouvait être une condition de tout accord de paix.
Autres intérêts
Afghanistan :
- En 2021, plusieurs athlètes, entraîneurs, dirigeants sportifs et leaders de la communauté LGBTQ2+ ont communiqué avec la sénatrice Deacon afin d’obtenir de l’aide pour sortir d’Afghanistan.
- Lors d’une période de questions au Sénat en février 2022, elle a également réitéré l’importance du travail nécessaire pour faire sortir les Afghans d’Afghanistan.
Mohamed-Iqbal Ravalia
Groupe des sénateurs indépendants – Terre-Neuve-et-Labrador
Nomination au sénat
- Le 1erjuin 2018
Rôles politiques et parlementaires
- Études : Titulaire d’un diplôme de médecine (MB.ChB.) et d’un certificat en médecine familiale (CMFC)
- Médecine : Il a pratiqué la médecine familiale à Twillingate, T.-N.-L. (de 1984 à 2018)
- Engagement communautaire : Participation à la direction du hockey mineur local, initiatives de sensibilisation de la communauté, collecte de fonds pour le Lions Club et soutien du programme d’école du dimanche de l’Église anglicane.
Rôles politiques et parlementaires
- Groupe du Sénat : Groupe des sénateurs indépendants (de 2018 à aujourd’hui)
- Membre : Association parlementaire Canada-Europe (de 2019 à aujourd’hui)
Membre de comités
- Membre : Comité permanent des affaires étrangères et du commerce international (de 2020 à aujourd’hui); Comité permanent des pêches et des océans (de 2018 à aujourd’hui); Comité mixte permanent de la Bibliothèque du Parlement (de 2019 à aujourd’hui)
- Ancien membre : Comité permanent de la sécurité nationale et de la défense (2022)
Points d’intérêt récents
Intérêts liés à AMC :
- En mars 2023, lors de sa visite au 125, promenade Sussex, le sénateur Ravalia a demandé ce que faisait AMC pour attirer les Canadiens d’origine étrangère afin que nous puissions profiter de leurs compétences linguistiques, de leurs connaissances culturelles, etc.
- En novembre 2022, le sénateur a interrogé le MDN sur sa collaboration avec AMC dans le cadre de l’élaboration de la Stratégie pour l’Indo-Pacifique, compte tenu des menaces potentielles dans cette région du monde.
- En juin 2022, il a reconnu l’importance de moderniser la diplomatie du Canada ainsi que ses technologies numériques pour revitaliser le service extérieur. Il a demandé si le Canada disposait d’une infrastructure capable de contrer les menaces potentielles en matière de cybersécurité, et si le pays travaillait avec ses alliés du Groupe des cinq sur cette question.
- En avril 2022, le sénateur Ravalia a suggéré que, dans le contexte de défis mondiaux en constante évolution, le Canada semble être sous-représenté dans certaines administrations, notamment sur le continent africain.
Aide humanitaire en Ukraine :
- En juin 2022, le sénateur Ravalia a demandé ce que le Canada peut faire pour aider à maintenir un approvisionnement adéquat en équipement et en médicaments aux organisations qui aident les Ukrainiens sur le terrain.
Industrie et coopération dans le domaine spatial :
- En mai 2022, le sénateur Ravalia a voulu obtenir plus de renseignements sur le protocole d’entente signé par le Canada et les États-Unis concernant la coopération sur la station spatiale lunaire (civile) Gateway. Il a également demandé s’il y aura une concurrence entre l’industrie privée et ce programme à long terme.
Équité vaccinale :
- Le sénateur Ravalia a été un ardent défenseur de la redistribution des vaccins contre la COVID-19 aux pays défavorisés, et a demandé à plusieurs reprises que le Canada participe à la distribution de vaccins dans les pays nécessiteux et sous-développés.
Yuen Pau Woo
Groupe des sénateurs indépendants – Colombie-Britannique
Nomination au sénat
- Le 10 novembre 2016
Rôles politiques et parlementaires
- Recherche : Chercheur principal en politique publique, Institut de recherche sur l’Asie de l’Université de Colombie-Britannique (de 2014 à 2021); chercheur résident, Asia Pacific Business Studies, Simon Fraser University (de 2014 à aujourd’hui)
- Asie-Pacifique : Président et chef de la direction de la Fondation Asie Pacifique du Canada (de 2005 à 2014); chercheur distingué en Asie de l’Est à la Fondation Asie Pacifique du Canada (de 2014 à 2021); président de China Global: The Vancouver Society for Promotion of Chinese Art and Culture (de 2014 à 2020)
Rôles politiques et parlementaires
- Groupe du Sénat : Groupe des sénateurs indépendants (de 2016 à aujourd’hui)
- Facilitateur du GIS (de 2017 à 2021)
Membre de comités
- Membre : Comité permanent des affaires étrangères et du commerce international (de 2017 à aujourd’hui); Comité permanent des banques, du commerce et de l’économie (de 2021 à aujourd’hui); Comité permanent du règlement, de la procédure et des droits du Parlement (de 2021 à aujourd’hui); Comité mixte permanent d’examen de la réglementation (de 2017 à aujourd’hui); Comité permanent des transports et des communications (de 2022 à aujourd’hui)
- Ancien membre : Comité de sélection (de 2019 à 2020); Comité permanent de la régie interne, des budgets et de l’administration (de 2021 à 2022)
Points d’intérêt récents
Intérêts liés à AMC :
- En juin 2022, le sénateur Woo s’est montré très intéressé par le processus de recrutement pour le service extérieur et a demandé quelles étaient les méthodes permettant d’optimiser ce processus.
- Le sénateur Woo est également favorable à un recrutement plus important, dans le service extérieur, de fonctionnaires issus d’autres ministères.
- Lors de la comparution du ministre Sajjan devant le comité en novembre 2022, le sénateur a proposé qu’AMC classe le savoir-faire et les compétences internationales intrinsèques qu’ont certains Canadiens à un niveau supérieur à celui auquel nous le faisons actuellement, et qu’une moindre importance soit accordée à la connaissance du français. À titre d’exemple, il a suggéré la connaissance de langues étrangères, le fait d’avoir vécu à l’étranger, et la compréhension de cultures du monde entier.
Droits antidumping et compensateurs :
- En mai 2022, le sénateur Woo a reconnu l’importance d’aborder la question des droits antidumping et compensateurs pour protéger les producteurs et leurs travailleurs, et a demandé comment les intérêts des consommateurs et des importateurs de biens intermédiaires sont pris en compte dans le cadre de ces mesures protectionnistes.
Invasion de l’Ukraine par la Russie :
- En avril 2022, le sénateur Woo a laissé entendre son mécontentement quant au fait que le gouvernement semble vouloir que le conflit en Ukraine se poursuive à long terme, et a demandé ce que le Canada fait pour tenter de négocier une fin rapide à la guerre afin de réduire la souffrance humaine.
Sanctions à l’encontre de la Russie :
- En mars 2022, le sénateur Woo a manifesté son accord concernant l’utilisation de la loi de Sergueï Magnitski pour punir les dirigeants russes. Cependant, il a exprimé une certaine réticence à l’égard de la Loi sur les mesures économiques spéciales (LMES) et de la Loi sur le blocage des biens de dirigeants étrangers corrompus, qui, selon lui, pourraient ne pas atteindre l’objectif de changer le comportement de ces acteurs russes.
Amina Gerba
Groupe progressiste du Sénat – Québec (Rigaud)
Nomination au sénat
- Le 29 juillet 2021
Rôles politiques et parlementaires
- Études : Baccalauréat en administration des affaires et maîtrise en administration des affaires
- Affaires : Cofondatrice de deux entreprises qui fabriquent des produits de soins capillaires et de soins corporels : KarilissLaboratoires Inc. et Kariderm
- Consultation : Fondatrice (2003) de l’organisation sans but lucratif Afrique Expansion Inc., afin debâtir des ponts entre le Canada et l’Afrique, et de favoriser les occasions d’affaires.
Rôles politiques et parlementaires
- Groupe du Sénat : Groupe progressiste du Sénat (de 2021 à aujourd’hui)
- Membre : Association parlementaire Canada-Afrique (de 2021 à aujourd’hui); Association interparlementaire Canada-France
Membre de comités
- Membre : Comité permanent des affaires étrangères et du Commerce international (de 2021 à aujourd’hui); Comité permanent des droits de la personne (de 2021 à aujourd’hui)
- Ancienne membre : Comité permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles (de 2021 à 2022); Comité permanent des finances nationales (de 2021 à 2022); Comité permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie (de 2021 à 2022); Comité permanent des transports et des communications (de 2021 à 2022)
Points d’intérêt récents
Intérêts liés à AMC :
- En mars 2023, lors de sa visite au 125, promenade Sussex, la sénatrice Gerba a demandé des renseignements sur la stratégie du Canada pour l’Afrique et sur ce que nous savons de la manière dont les autres pays se positionnent en Afrique.
- En novembre 2022, la sénatrice, surprise d’apprendre qu’un officier de la Défense couvrait 13 pays, a critiqué les témoins du MDN au sujet de leur présence en Afrique.
- En octobre 2022, elle a demandé si l’ensemble de l’appareil diplomatique du Canada ne devrait pas se tourner vers la politique étrangère économique pour éviter de manquer des occasions.
- En juin 2022, la sénatrice Gerba a félicité le Canada pour son adhésion à la Banque africaine de développement. Elle a toutefois déploré la réduction, au fil des ans, du réseau diplomatique canadien sur le continent et a demandé pourquoi un pays comme le Canada, qui est l’un des principaux bailleurs de fonds de l’Afrique, dispose d’un réseau diplomatique aussi réduit sur place.
- En avril 2022, la sénatrice a demandé s’il y avait eu des changements significatifs à la suite du plan annoncé par AMC pour augmenter le nombre de cadres qui sont des personnes noires et autochtones.
Crise alimentaire mondiale :
- En juin 2022, la sénatrice Gerba a reconnu les problèmes alimentaires mondiaux liés au conflit en Ukraine et a demandé quel rôle le Canada pouvait jouer pour limiter cette crise, notamment dans les pays africains les plus touchés.
Système de recours commerciaux : PME
- En mai 2022, la sénatrice Gerba a reconnu la nécessité d’améliorer l’accès des petites et moyennes entreprises (PME) au système de recours commerciaux et a demandé quelles mesures ont été prises par le gouvernement pour simplifier l’accès des PME au système.
Projet de loi S-217 (Loi sur la réaffectation de certains biens saisis, bloqués ou mis sous séquestre) :
- En avril 2022, la sénatrice Gerba a reconnu l’importance de cette loi, mais s’est inquiétée de ses effets sur les investissements des ressortissants étrangers au Canada.
Stephen Greene
Groupe des sénateurs canadiens – Nouvelle-Écosse (Halifax – La Citadelle)
Nomination au sénat
- Le 22 décembre 2008
Rôles politiques et parlementaires
- Politique : Candidat du Parti réformiste aux élections fédérales de 1993 et 1997; a été chef de cabinet de Preston Manning du Parti réformiste du Canada (de 1993 à 1996)
- Assurance : Il a travaillé dans le secteur de l’assurance, notamment sur des dossiers de portée nationale et internationale (de 1996 à 2009).
- Service extérieur : Au début de sa carrière, il a travaillé à l’ambassade du Canada à Washington D.C. et au consulat du Canada à Boston.
Rôles politiques et parlementaires
- Groupes du Sénat : Parti conservateur du Canada (de 2009 à 2017); Groupe des sénateurs indépendants (de 2017 à 2019); Groupe des sénateurs canadiens (de 2009 à aujourd’hui)
- Agent de liaison adjoint (de 2022 à aujourd’hui)
- Whip adjoint du gouvernement au Sénat (de 2010 à 2015)
- Whip adjoint de l’opposition au Sénat (de 2016 à 2017)
Membre de comités
- Membre : Comité permanent des affaires étrangères et du commerce international (de 2019 à aujourd’hui); Comité permanent du règlement, de la procédure et des droits du Parlement (de 2020 à aujourd’hui); Comité mixte permanent d’examen de la réglementation (de 2019 à aujourd’hui)
- Ancien membre : Comité permanent des banques, du commerce et de l’économie (de 2015 à 2017); Comité spécial sénatorial sur la modernisation du Sénat (de 2017 à 2019); Comité permanent des transports et des communications (de 2011 à 2013)
Points d’intérêt récents
Intérêts liés à AMC :
- En juin 2022, le sénateur Greene a fait remarquer que le conflit en Ukraine allait considérablement modifier la politique internationale du Canada, et a demandé si AMC allait demander l’aide d’universitaires et d’experts pour l’aider à s’adapter.
Mise à jour sur les Nations Unies :
- En avril 2022, le sénateur Greene a mentionné le manque de pertinence des Nations Unies dans le conflit en Ukraine et a demandé si le Canada devait avoir pour objectif de lancer des discussions et de travailler à la création des « Nations Unies, partie II ».
Ukraine :
- Depuis le début du conflit en Ukraine, le sénateur Greene est favorable à une aide accrue à l’Ukraine ainsi qu’à l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne.
Accords commerciaux :
- En mai 2019, le sénateur Greene a déclaré qu’il était en faveur de tous les accords de libre-échange, car ils profitent au Canada et à ses partenaires commerciaux, mais aussi à l’économie mondiale en général.
David Richards
Groupe des sénateurs canadiens – Nouveau-Brunswick
Nomination au sénat
- Le 30 août 2017
Rôles politiques et parlementaires
- Romancier, essayiste, scénariste et poète.
- Reconnaissance : En 2007, il a reçu le Prix régional des écrivains du Commonwealth. Il est également membre de l’Ordre du Nouveau-Brunswick et de l’Ordre du Canada.
Rôles politiques et parlementaires
- Groupes du Sénat : Groupe des sénateurs indépendants (de 2017 à 2018); non affiliés (de 2018 à 2019); Groupe des sénateurs indépendants (de 2019 à aujourd’hui)
- Membre : Association parlementaire Canada-Europe (de 2019 à aujourd’hui)
Membre de comités
- Membre : Comité permanent des affaires étrangères et du commerce international (de 2021 à aujourd’hui); Comité permanent de la sécurité nationale et de la défense (de 2017 à aujourd’hui); Comité sénatorial permanent de la sécurité nationale, de la défense et des anciens combattants (de 2021 à aujourd’hui)
- Ancien membre : Comité permanent des peuples autochtones (de 2013 à 2015); Comité permanent des finances nationales (de 2019 à 2022); Comité permanent des transports et des communications (de 2020 à 2021)
Points d’intérêt récents
Afghanistan :
- En juin 2022, le sénateur Richards a manifesté un vif intérêt pour les relations du Canada avec l’Afghanistan par l’intermédiaire de son ambassade, notamment en ce qui concerne les questions d’immigration et les employés afghans travaillant à l’ambassade du Canada.
Russie :
- En juin 2022, le sénateur Richards a voulu savoir si l’approche diplomatique est toujours possible avec la Russie et si des discussions ont lieu en coulisses avec la Russie pour apaiser la situation.
Ukraine :
- Le sénateur Richards est favorable à l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne en Ukraine et à une augmentation de l’aide militaire des pays occidentaux.
Intérêts liés à AMC :
- En avril 2022, le sénateur Richards a déploré l’état des forces armées canadiennes, et a proposé qu’une collaboration accrue entre AMC et le MDN améliorerait la situation sur les plans de la défense et de la sécurité.
Leo Housakos
Parti conservateur du Canada – Québec (Wellington)
Nomination au sénat
- Le 22 décembre 2008
Rôles politiques et parlementaires
- Études : Baccalauréat en administration des affaires
- Affaires : Il a mené une carrière dans le monde des affaires, et a été vice-président du Congrès hellénique du Québec pendant deux mandats et en tant que membre fondateur de la Chambre de commerce hellénique du Montréal métropolitain.
Rôles politiques et parlementaires
- Groupe sénatorial : Parti conservateur du Canada (de 2009 à aujourd’hui)
- Whip adjoint de l’opposition(de 2020 à aujourd’hui)
- Président du Sénat(2015)
- Président intérimaire (de 2014 à 2015)
Membre de comités
- Président : Comité permanent des transports et des communications (de 2021 à aujourd’hui)
- Membre : Comité permanent des affaires étrangères et du développement international (de 2009 à 2021 et de 2022 à aujourd’hui); Comité permanent des transports et des communications (de 2009 à 2016 et de 2021 à aujourd’hui); Comité de sélection (de 2021 à aujourd’hui)
- Ancien membre : Comité permanent de la régie interne, des budgets et de l’administration (de 2013 à 2016); Comité permanent du règlement, de la procédure et des droits du Parlement (de 2017 à 2019); Comité permanent du règlement, de la procédure et des droits du Parlement (de 2009 à 2022); Comité mixte spécial sur la déclaration de situation de crise (2022)
Points d’intérêt récents
Intérêts liés à AMC :
- En mars 2023, lors de sa visite au 125, promenade Sussex, le sénateur Housakos a demandé ce que le Ministère devait faire pour combler les lacunes perçues en matière de collecte de renseignements, de défense contre les cyberattaques et le vol de propriété intellectuelle à un niveau équivalent à celui de nos alliés aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France.
Régime de sanctions :
- En mai 2022, le sénateur Housakos a présenté le projet de loi S-247, Loi modifiant la Loi sur la justice pour les victimes de dirigeants étrangers corrompus (loi de Sergueï Magnitski).
- Lors d’un débat sur le projet de loi S-217, Loi sur la réaffectation de certains biens saisis, bloqués ou mis sous séquestre, en juin 2022, le sénateur Housakos a parlé en faveur du projet de loi, indiquant qu’il « […] renforcera davantage la loi Magnitsky et notre capacité, en tant que pays, à lutter adéquatement contre la corruption et les violations des droits de la personne dans le monde. »
Interférence étrangère :
- En octobre 2022, le sénateur Housakos a reconnu les problèmes liés à l’augmentation de l’ingérence étrangère au Canada et a demandé aux témoins quel type de législation permettrait d’identifier et de protéger le Canada à cet égard.
Afghanistan :
- En octobre 2022, le sénateur Housakos a déclaré que tous les Canadiens ressentent une certaine honte de la façon dont nous avons laissé tomber nos amis et nos partisans en Afghanistan, et il a demandé si l’échec était dû à un manque de renseignements ou à une erreur de la part d’AMC ou d’IRCC.
Michael L. MacDonald
Parti conservateur du Canada – Nouvelle-Écosse (Cap-Breton)
Nomination au sénat
- Le 2 janvier 2009
Rôles politiques et parlementaires
- Études : Baccalauréat en science politique et en histoire
- Politique provinciale : Il s’est présenté deux fois aux élections provinciales pour le Parti progressiste-conservateur de la Nouvelle-Écosse, en 1993 et en 1998.
- Affaires : Président et propriétaire de la Fortress Inn Louisbourg (de 1988 à aujourd’hui)
Rôles politiques et parlementaires
- Groupe du Sénat : Parti conservateur du Canada (de 2013 à aujourd’hui)
- Coprésident : Groupe interparlementaire Canada–États-Unis (de 2019 à aujourd’hui)
- Trésorier : Groupe d’amitié interparlementaire Canada-Corée (de 2020 à aujourd’hui)
Membre de comités
- Président : Comité de sélection (de 2021 à aujourd’hui)
- Membre : Comité permanent des affaires étrangères et du commerce international (de 2009 à aujourd’hui)
- Ancien membre : Comité permanent des transports et des communications (de 2015 à 2017 | de 2020 à 2021); Comité permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles (de 2017 à 2019)
Points d’intérêt récents
Intérêts liés à AMC :
- En juin 2022, le sénateur MacDonald s’est interrogé sur l’incidence de la sélection de diplomates n’ayant pas fait carrière pour devenir ambassadeurs.
Nations Unies – Ukraine :
- Depuis le début du conflit en Ukraine, le sénateur MacDonald a abordé à plusieurs reprises l’impact du conflit sur le fonctionnement des Nations Unies.
Chine :
- Le sénateur MacDonald est particulièrement préoccupé par les intentions de la Chine. En avril 2022, il a fait remarquer que la Chine tire actuellement des enseignements du conflit en Ukraine sur les questions tactiques et opérationnelles.
Producteurs agricoles :
- En mars 2020, le sénateur MacDonald a exprimé son inquiétude quant à l’impact de la taxe sur le carbone, qui, selon lui, rendrait difficile pour l’agriculture canadienne de concurrencer les producteurs américains dans un environnement de libre-échange.
Les intérêts et l’engagement du Canada en Afrique
- Le Canada approfondit et élargit son engagement avec les pays et les institutions d'Afrique, reconnaissant l'importance du continent pour ses objectifs en matière de politique étrangère, de commerce et de développement.
- Cet engagement renforcé comprend la collaboration avec les pays et les institutions africains pour réformer les systèmes internationaux afin qu'ils servent mieux les intérêts du Canada et de l'Afrique tout en améliorant la coopération économique.
- L'aide internationale du Canada reste au cœur de notre engagement avec les pays et les institutions d'Afrique. La politique féministe d'aide internationale du Canada engage 50 % de l'aide bilatérale au développement international dans les pays d'Afrique subsaharienne.
Messages supplémentaires
- Les priorités du Canada en Afrique consistent à établir des partenariats pour résoudre les problèmes de paix et de sécurité, de gouvernance démocratique, de droits de la personne et de primauté du droit, ainsi qu’à relever d’importants défis en matière de développement. Nous sommes également déterminés à collaborer avec nos partenaires africains pour relever de nouveaux défis, tout particulièrement sur le plan des changements climatiques.
- Nos interlocuteurs canadiens et africains nous ont fait savoir que le Canada devait élargir et approfondir son rôle sur le continent.
- En réponse, le Ministère consulte depuis plusieurs mois différents acteurs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Canada.
- L’étude de ce comité nous apportera une réflexion utile pour affiner notre approche au cours des années à venir. Entre-temps, nous ne tarderons pas à élaborer des stratégies et des approches à court terme afin de renforcer l’engagement du Canada avec l’Afrique.
Faits et chiffres à l’appui
- Notre empreinte diplomatique et commerciale en Afrique comprend 22 missions en Afrique subsaharienne et 5 en Afrique du Nord, desservant les 54 pays du continent. Le Canada dispose de 21 programmes de développement bilatéraux et d’un programme de développement régional en Afrique.
- Au Canada, près de 1,4 million de personnes sont d’origine africaine, dont environ 66 % sont de la première génération (recensement de 2021).
- 60 % de la population africaine a moins de 25 ans, ce qui fait de l’Afrique le continent le plus jeune de la planète.
- L’Afrique devrait dépasser le reste du monde sur le plan de la croissance économique en 2024.
- Neuf des 35 pays africains à faible revenu se trouvent dans une situation de surendettement ou présentent un risque élevé à cet égard.
- On estime que l’Afrique possède 30 % des réserves minérales mondiales.
Contexte
AMC affine actuellement ses intérêts et ses priorités à mesure que le Ministère cherche des moyens efficaces de renforcer son engagement avec le continent. Le renforcement des relations avec l’Union africaine fait partie de ce programme d’engagement plus vaste (voir la note d’information n° 19). La collaboration avec les institutions et les pays africains sur des sujets d’intérêt commun au sein du G7 et du G20 en est un autre aspect.
L’engagement a également été renforcé par la lettre de mandat de la ministre du Commerce international, Mary Ng, qui fait référence à l’élaboration d’une approche économique stratégique à l’égard de l’Afrique (voir la note d’information n° 21). Des consultations à grande échelle ont été menées dans le cadre de cet engagement. S’ajoutant à ces efforts, le secrétaire parlementaire aux Affaires étrangères, M. Rob Oliphant, s’est efforcé, au cours de l’année écoulée, de mobiliser divers intervenants afin de recueillir des points de vue sur la façon dont le Canada peut mieux collaborer avec les pays du continent africain.
L’empreinte du Canada en Afrique
- Diplomatie : 27 missions (22 en Afrique subsaharienne et 5 en Afrique du Nord)
- Comprend 5 bureaux (3 diplomatiques et 2 commerciaux) et une nouvelle mission permanente d’observation auprès de l'Union africaine à Addis-Abeba (Éthiopie).
- Développement : 23 programmes d'aide internationale, dont les programmes régionaux panafricain et sahélien :
- Afrique du Sud, Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Ghana, Kenya, Mali, Maroc, Mozambique, Niger, Nigéria, République démocratique du Congo (RDC), Sénégal, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Tanzanie, Tchad et Tunisie
- Collaboration importante avec des partenaires multilatéraux et canadiens (p. ex. MEDA, Plan International, Fondation Aga Khan, Aide à l’enfance / Save the Children) à l’échelle du continent, dans les pays dotés ou non de programmes bilatéraux.
- Commerce : 15 délégués commerciaux canadiens et 48 délégués commerciaux locaux desservant 54 marchés.
- Sécurité : Déploiement de militaires et de policiers canadiens dans les missions de maintien de la paix de l’ONU en Afrique : 68 membres du personnel.
FMO (Force multinationale et Observateurs dans la péninsule du Sinaï); 39 membres du personnel
MONUSCO (RDC); 20 membres du personnel
MINUSS (Soudan du Sud); 9 membres du personnel
Vue d’ensemble de la FIAP
- Grâce à la PAIF, l’aide internationale du Canada améliore les conditions de vie des personnes les plus pauvres et les plus marginalisées, y compris en Afrique subsaharienne.
- Une approche féministe et fondée sur les droits de la personne s’avère efficace pour remédier aux causes profondes de la pauvreté et de l’inégalité.
Messages supplémentaires
- La PAIF a renforcé la réputation du Canada en tant que pays engagé dans la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs.
- Il faut contrer le recul mondial en matière d’égalité des genres et de droits des femmes et des personnes LGBTQI+.
Mise à jour
Affaires mondiales Canada (AMC) fait tout son possible pour atteindre les objectifs de la PAIF, tout en respectant ses engagements continus dans des domaines tels que le changement climatique et la santé mondiale et en répondant aux besoins humanitaires dans le monde (par exemple au Moyen-Orient, en Afghanistan, au Myanmar, au Venezuela et en Ukraine).
AMC met activement en œuvre sa réponse aux trois recommandations du rapport du Bureau du vérificateur général (BVG) sur l’aide internationale pour appuyer l’égalité des genres (mars 2023). Un plan d’action de la direction est en place pour examiner les approches actuelles du Ministère, renforcer les outils organisationnels, mettre à jour les mécanismes de gouvernance et trouver des moyens pour mieux rendre compte des résultats de l’aide internationale du Canada.
Le 33e rapport du Comité permanent des comptes publics a réitéré les recommandations du BVG. AMC prépare la réponse globale du gouvernement au 33e rapport, qui sera déposée d’ici le 8 mars 2024.
Faits et chiffres à l'appui
- Selon les rapports annuels de l’OCDE de 2020 à 2023, le Canada s’est classé au premier rang des donateurs bilatéraux pour la part de son aide soutenant l’égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles.
- En 2022-2023, les chiffres préliminaires montrent que 97 % de l’aide bilatérale au développement international du Canada a soit directement ciblé, soit intégré l’égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles (objectif fixé à 95 % en 2021-2022), dont une proportion de 9 % a expressément ciblé l’égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles (objectif fixé à 15 % en 2021-2022).
- En 2022-2023, les chiffres préliminaires montrent que 40 % de l’aide bilatérale au développement international d’Affaires mondiales Canada a été dirigée vers les pays subsahariens.
- Le Canada a lancé plusieurs initiatives phares à l’appui de la PAIF:
- Soutien à plus de 1 500 organisations locales de défense des droits des femmes et groupes LBTQI+ dans une trentaine de pays depuis le lancement du Programme Voix et leadership des femmes (VLF) en 2017; 53 % des projets liés à VLF sont mis en œuvre en Afrique. Le programme a été récemment renouvelé, avec une enveloppe de 195 millions de dollars sur 5 ans et de 43,3 millions de dollars par an par la suite, ce qui permettra d’étendre le soutien dans les situations de conflit.
- Contribution de 300 millions de dollars au Fonds Égalité afin de créer une source durable de financement pour les organisations et les mouvements de femmes dans les pays en développement. Le Fonds Égalité a accordé 35 millions de dollars à 119 organisations de défense des droits des femmes et fonds de femmes depuis 2019 et à plus de 500 organisations de défense des droits des femmes indirectement par le biais de subventions accordées par des fonds pour les femmes, pour traiter de questions allant de la violence à l’égard des femmes aux droits environnementaux. En 2022-2023, le Fonds Égalité a accordé 5,1 millions de dollars à des organisations de défense des droits des femmes en Afrique.
- Dans le cadre de son engagement décennal en faveur de la santé et des droits dans le monde, le Canada a contribué à prévenir 5,4 millions de grossesses non désirées et à sauver la vie de 14 490 femmes et 99 987 enfants, et a fourni deux doses annuelles de vitamine A à plus de 167 millions d’enfants, évitant ainsi plus de 105 000 décès d’enfants et 730 000 cas de retard de croissance, en 2021-2022.
Égalité des genres et reenforcement du pouvoir des femmes en Afrique
- Faire progresser l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des filles est le meilleur moyen de construire un monde plus pacifique, plus inclusif et plus prospère.
- La politique d'aide internationale féministe du Canada fait de l'égalité des sexes et de l'autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles le pilier central de tous nos efforts en Afrique.
- Dans le cadre de son leadership féministe, le Canada préconise la collaboration avec les organisations et mouvements de défense des droits des femmes et de l'égalité sur tout le continent, compte tenu du rôle essentiel qu'ils jouent dans le changement social.
- La promotion de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes et des filles est la meilleure façon de bâtir un monde plus pacifique, plus inclusif et plus prospère.
- La Politique d'aide internationale féministe du Canada fait de l'égalité des sexes et de l'autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles le pilier central de tous nos efforts en Afrique.
- Dans le cadre de son leadership féministe, le Canada préconise de collaborer avec les organisations et les mouvements de défense des droits des femmes et d'égalité à travers le continent, compte tenu du rôle essentiel qu'ils jouent dans le changement social.
Messages supplémentaires
- Nous n’atteindrons pas les Objectifs de développement durable pour 2030 si les femmes et les filles en Afrique ne sont pas en mesure d’avoir des chances égales de réaliser tout leur potentiel.
- Le Canada met l’accent sur la voix, le leadership et la participation des organisations de défense des droits des femmes à tous les niveaux du dialogue politique et en tant que partenaires clés de l’élaboration et de la mise en œuvre d’initiatives d’aide internationale, et ce, en vue d’obtenir un changement durable.
Faits et chiffres à l’appui
- Dans le cadre de la Politique d’aide internationale féministe (PAIF), le Canada s’est engagé à ce que 50 % de son aide bilatérale au développement international aille à l’Afrique subsaharienne, et à ce que 95 % de son financement bilatéral favorise l’égalité des genres.
- Le Canada est d’ailleurs le premier donateur de l’OCDE en matière d’égalité des genres depuis quatre années de suite.
- Le programme Voix et leadership des femmes (VLF) contribue à faire progresser l’égalité des genres et à renforcer le pouvoir des femmes et des filles grâce à des changements aux politiques et aux lois, au renforcement des capacités des organisations de défense des droits des femmes à promouvoir les droits des femmes, et à la participation accrue des femmes à des postes de direction et aux processus décisionnels. Près de 53 % du programme VLF est mis en œuvre en Afrique subsaharienne.
Contexte
- Dans toute l’Afrique, les femmes et les filles, en particulier celles qui vivent dans des États fragiles ou en proie à des conflits, sont souvent les plus durement touchées par la pauvreté en raison de pratiques discriminatoires et d’exclusion liées à des inégalités de genre profondément enracinées.
- La PAIF appelle à la transformation des relations de pouvoir inégales et reconnaît que les stéréotypes de genre touchent également les hommes et les garçons dans des rôles particuliers. La PAIF adopte une large définition de l’égalité des genres qui inclut les personnes de genre divers, et reconnaît que les stéréotypes de genre conduisent à la discrimination contre les personnes 2SLGBTQI+.
- Le Canada collabore avec un ensemble de partenaires bilatéraux, multilatéraux, internationaux et canadiens afin de promouvoir l’égalité des genres. Avec le soutien du Canada, la Direction Femmes, Genre et Développement de l’Union africaine a élaboré une stratégie pour l’égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes (2017-2027).
Annexe– Résultats découlant de l’aide du Canada
- Le programme Voix et leadership des femmes (VLF) a contribué à la mise en place de systèmes d’information permettant de recueillir, de stocker, d’analyser et de partager en toute sécurité des données sur la violence fondée sur le genre au Kenya et au Nigéria.
- En Afrique du Sud, le programme VLF a fourni une assistance à 40 organisations de défense des droits des femmes, dont une organisation qui soutient le renforcement du pouvoir économique des personnes LGBTQIA+. Le programme a soutenu directement plus de 25 femmes homosexuelles propriétaires d’entreprises (en démarrage ou non) et a sensibilisé plus de 6 000 personnes à la discrimination à l’encontre des membres de la communauté LGBTQIA+ et à ses conséquences.
- Au Soudan du Sud, le soutien du Canada dans le cadre de ce programme a aidé plusieurs organisations et réseaux dirigés par des femmes à faire pression collectivement et à plaider en faveur de l’adoption de lois et de budgets tenant compte de l’égalité des genres. Cela a contribué à l’adhésion du Soudan du Sud au Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique (Protocole de Maputo), un traité qui protège les droits sociaux, politiques et économiques des femmes et des filles.
- Comme il en a été mention en ouverture, l’initiative canadienne « Faire du commerce un succès pour les femmes en Afrique de l’Est », qui fait la promotion du renforcement du pouvoir économique des femmes commerçantes, a permis à des milliers de femmes d’accéder à de nouveaux marchés et débouchés. Elle a permis à plus de 22 000 commerçantes transfrontalières de passer du commerce informel au commerce formel, et d’accroître la vente de leurs produits de 43 % en moyenne, alors que l’objectif était de 15 %.
- En Tunisie, plus de 130 organisations de défense des droits des femmes ont été soutenues par le programme VLF, ce qui leur a permis d’accroître leur pouvoir, de défendre les droits des femmes ainsi que l’égalité des genres. Plus de 15 000 personnes, dont au moins 60 % de femmes, ont participé aux activités organisées ou en ont bénéficié.
- Le Canada a contribué à l’amélioration des comportements et des pratiques saines favorisant l’autonomie et la prise de décision des femmes, grâce à des campagnes de sensibilisation sur les droits sexuels et génésiques au Maroc. Ces campagnes ont permis de joindre 1,9 million de personnes, avec la participation de 761 organisations de la société civile et de 10 043 hommes et garçons.
- Le Canada a créé un environnement permettant aux femmes d’exercer leurs droits économiques et leur leadership au sein de leurs communautés grâce à la création de 72 associations villageoises d’épargne et de crédit et de 122 microentreprises au Maroc.
Santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR) en Afrique
- Il est essentiel de faire progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs aux niveaux mondial, régional et national pour soutenir l'autonomisation de femmes et de filles et contribuer à l'égalité des sexes.
- La pandémie de COVID-19 a perturbé l'accès aux services de santé essentiels, réduisant à néant des années de progrès durement acquis dans le domaine de la santé des femmes et des jeunes en Afrique.
- Dans le cadre de l'initiative l’Engagement de 10 ans le Canada consacre chaque année 1,4 milliard de dollars à la santé mondiale et les droits, dont 700 millions de dollars à des programmes complets de santé sexuelle et reproductive. Cette somme sera maintenue jusqu'en 2030.
Messages supplémentaires
- En Afrique subsaharienne, les indicateurs de santé sexuelle et reproductive des adolescentes sont parmi les plus médiocres en raison de facteurs structurels et socioculturels.
- La propagation de la désinformation et de la mésinformation au sujet de l’égalité des genres et de la SDSR menace les libertés bien établies qui concernent l’autonomie corporelle et l’accès à des services essentiels de santé sexuelle et reproductive.
- Les croyances socioculturelles et religieuses dominantes dans la plupart des pays africains considèrent que la sexualité des adolescents est un sujet tabou. Ces préjugés entraînent une opposition significative aux interventions visant à améliorer la santé sexuelle et reproductive des adolescentes.
- La pandémie de COVID-19 ayant entravé la croissance économique, les conditions propices à un financement adéquat de la santé et des droits sexuels et reproductifs se sont détériorées. Le Canada a réagi à la situation en augmentant les fonds alloués à la santé et aux droits sexuels et reproductifs.
Mise à jour
Lors de la conférence Women Deliver qui a eu lieu au Rwanda en juillet 2023, le ministre du Développement international de l’époque, M. Sajjan, a annoncé le lancement de l’initiative canadienne de premier plan « Elle prend son envol », un engagement pris au niveau des programmes et financé dans le cadre de l’engagement de 10 ans en matière de santé et de droits dans le monde (l’Engagement de 10 ans). Il s’est également engagé à ce que 50 % des dépenses du Canada en matière de SDSR servent à financer des programmes dans des domaines négligés de la SDSR à compter de 2024-2025. Le ministre a aussi annoncé l’octroi de 200 millions de dollars pour la mise en œuvre de programmes de SDSR dans le cadre de l’initiative « Elle prend son envol »; ces fonds serviront à financer 15 projets dans plus de 18 pays, et l’accent sera mis sur l’Afrique.
Faits et chiffres à l’appui
- Conformément à la Politique d’aide internationale féministe, 65 % des investissements bilatéraux et multilatéraux dans le domaine de la santé ont été consacrés à l’Afrique subsaharienne en 2021-2022.
- Huit des 10 principaux pays bénéficiaires des fonds consacrés à l’Engagement de 10 ans se trouvent en Afrique subsaharienne.
- Le Canada est en voie d’atteindre sa cible de financement de 1,4 milliard de dollars en matière de santé mondiale pour 2023-2024; sur ce montant, 700 millions de dollars seront investis dans la santé et les droits sexuels et reproductifs complets, et tout particulièrement dans les domaines négligés.
- En 2021-2022, le Canada a investi plus de 1,2 milliard de dollars dans le cadre de l’Engagement de 10 ans, ce qui représente une augmentation de 3 % par rapport à l’année précédente. De ce montant, 694,8 millions de dollars ont été affectés à la santé mondiale, et 561,2 millions à la SDSR.
- En 2023-2024, les investissements réalisés par le Canada dans les domaines négligés de la SDSR augmenteront de près de 100 millions de dollars par rapport à l’année précédente.
Contexte
Le Canada a pris un engagement de 10 ans (l’Engagement de 10 ans) afin d’accroître le financement accordé à la santé mondiale entre 2020 et 2030 pour que celui-ci atteigne une moyenne annuelle de 1,4 milliard de dollars en 2023-2024. Il s’agit de l’engagement sectoriel le plus important et le plus long du Canada en matière d’aide au développement international.
Dans le cadre de l’Engagement de 10 ans, le Canada soutient une approche globale de la SDSR en mettant l’accent sur les domaines négligés, à savoir l’avortement sécuritaire et les soins post-avortement, l’éducation complète à la sexualité, la planification familiale et la contraception, la promotion et la réforme en matière de SDSR, ainsi que la prévention à la violence sexuelle et fondée sur le genre (VSFG) et la réponse face à celle-ci.
En 2021-2022, 63,9 % des investissements bilatéraux et multilatéraux réalisés en santé dans le cadre de l’Engagement de 10 ans ont été consacrés à la région de l’Afrique subsaharienne.
Exemples de résultats obtenus grâce au soutien du Canada
- Grands Défis Canada en Afrique subsaharienne : &En 2021-2022, Grands Défis Canada (GDC) a affecté 15,9 millions de dollars au financement de 56 innovations dans 33 pays afin de relever des deacute;fis dans les contextes de l’aide humanitaire, de la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants, du développement de la petite enfance, de la santé mentale, de l’assainissement, de la SDSR et de l’avortement médicalisé. Par exemple, GDC apporte un soutien à la distribution à grande échelle du dispositif médical du fabricant sud-africain Sinapi Biomedical Limited, le dispositif de tamponnement utérin Ellavi, qui a été expressément conçu pour traiter l’hémorragie post-partum dans les établissements de soins de santé à faibles ressources. En mars 2022, cette technologie avait déjà permis de sauver la vie de plus de 2 800 femmes et d’améliorer celle de 12 000 autres femmes en Afrique subsaharienne.
- Le Canada a contribué à l’amélioration des comportements et des pratiques sains qui favorisent l’autonomie des femmes et leurs capacités à prendre des décisions, grâce à des campagnes de sensibilisation à la SDSR au Maroc. Ces campagnes ont touché 1,9 million de personnes et ont mobilisé 761 organisations de la société civile et 10 043 hommes et garçons.
- Le financement qu’a versé le Canada dans un fonds commun consacré à la santé en Tanzanie a permis d’augmenter le pourcentage de femmes ayant recours à des services d’accouchement à 97% en 2021 par rapport à 80 % en 2020, et d’augmenter le pourcentage de femmes utilisant des services de planification familiale modernes à 50,2 % par rapport à 42 %.
- En Somalie, le Canada a offert une formation à 760 très jeunes adolescentes et à 760 très jeunes adolescents sur l’égalité des genres et les normes sociales bien établies relatives à la lutte contre les mutilations génitales féminines et l’excision et aux mariages d’enfants, aux mariages précoces et aux mariages forcés.
- En 2022-2023, le financement offert par le Canada pour former 56 000 enseignants, travailleurs de la santé et conseillers (dont 54 % étaient des femmes) dans 11 des 16 régions du Ghana a permis à plus de 1,9 million d’adolescentes et à 250 000 jeunes femmes et hommes (82 % de jeunes femmes) d’acquérir des informations sur leur corps et leur sexualité.
Le changement climatique
- Malgré des émissions de carbone limitées, l'Afrique est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique en raison de sa forte exposition aux chocs climatiques et de sa faible capacité à mettre en œuvre des stratégies d'atténuation et d'adaptation.
- Le Canada continuera à respecter ses engagements internationaux en matière de financement de la lutte contre le changement climatique et à appeler les pays contributeurs à revoir à la hausse leurs ambitions dans ce domaine.
- Malgré des émissions de carbone limitées, l'Afrique est particulièrement vulnérable aux impacts du changement climatique en raison de sa forte exposition aux chocs climatiques et de sa faible capacité d'atténuation et de stratégies d'adaptation.
- Le Canada continuera à respecter ses engagements internationaux en matière de financement de la lutte contre le changement climatique et à appeler les pays contributeurs à revoir à la hausse leurs ambitions dans ce domaine.
Messages supplémentaires
- En 2021, le Canada a annoncé qu’il doublait son engagement de financement à l’égard de la lutte internationale contre les changements climatiques pour atteindre 5,3 milliards de dollars pour les cinq prochaines années. (2021-2026).
- Ce montant comprend 310 millions de dollars pour l’Afrique afin de soutenir les solutions fondées sur la nature qui favorisent la transition vers un développement durable, à faible émission de carbone, résilient aux changements climatiques, respectueux de la nature et inclusif.
- La COP28 a donné lieu à l’adoption d’un cadre pour l’objectif mondial en matière d’adaptation visant à renforcer les efforts en ce sens, notamment en fixant des cibles sectorielles exhaustives (p. ex., résilience des systèmes alimentaires, de santé et d’approvisionnement en eau, etc.) d’ici à 2030 et progressivement au-delà.
- La COP28 a également conduit à la création d’un fonds pour les pertes et dommages afin d’aider les plus vulnérables et de lutter contre les effets néfastes du changement climatique. Le Canada a annoncé une contribution de 16 millions de dollars à ce fonds lors de la COP28.
Faits et chiffres à l’appui
- L’Afrique est responsable de moins de 10 % des émissions mondiales, mais le changement climatique menace jusqu’à 118 millions d’Africains parmi les plus pauvres, les exposant à des sécheresses, à des inondations et à des chaleurs extrêmes d’ici à 2030.
- En juillet 2022, l’Union africaine a lancé sa stratégie et son plan d’action pour un développement résilient au changement climatique (2022-2032), lequel prévoit un cadre continental pour une action collective urgente et une coopération accrue.
- Le Sommet africain sur le climat 2023, qui s’est tenu au Kenya, a mis en lumière l’unité africaine dans la lutte contre le changement climatique, appelant à l’allocation de ressources et à l’adoption de lois sur le climat. Les dirigeants africains ont proposé une nouvelle taxe mondiale et des réformes des institutions financières internationales pour financer la lutte contre le changement climatique dans la Déclaration de Nairobi. Le ministre Hussen a participé au Sommet.
- Le Canada fournit une aide financière de 5 millions de dollars (2023-2025) au Plan d’action de l’UA pour la relance verte afin de soutenir les personnes et les communautés et de développer les entreprises écologiques.
- Parallèlement, le Canada s’est engagé à réformer et à renforcer les institutions financières internationales (IFI) afin de mieux répondre aux besoins des pays en développement devant les effets du changement climatique.
Contexte
- La COP28 a marqué la mi-parcours entre la signature de l’Accord de Paris en 2015 et la date butoir de 2030 pour les engagements pris dans le cadre de cet accord. Cette année marque l’achèvement du premier bilan mondial. Lors de la COP28, le Canada a fait d’importantes annonces, notamment celles-ci :
- Pertes et dommages : une contribution de 16 millions de dollars au Fonds a été annoncée lors de la COP28, qui prévoit un financement initial qui s’appuie sur les efforts du Canada pour traiter les pertes et dommages dans les pays vulnérables au climat. Le Fonds sera hébergé par un secrétariat indépendant et la Banque mondiale en sera l’administrateur. Plus de 700 millions de dollars en contributions ont été versés au Fonds.
- Adaptation : 34,2 millions de dollars pour le Fonds spécial pour les changements climatiques, qui soutient les besoins d’adaptation des petits États insulaires en développement et renforce le transfert de technologies, l’innovation et la mobilisation du secteur privé à l’égard de l’adaptation.
- Adaptation : 5 millions de dollars pour l’Initiative favorisant les pays les moins avancés en matière d’adaptation et de résilience, afin d’aider certains d’entre eux à s’engager sur la voie d’un développement résilient au changement climatique.
Annexe A – Exemples de programmation (financés par l’engagement de 5,3 milliards de dollars)
La contribution du Canada aux objectifs de l’Union africaine en matière de lutte contre le changement climatique prend plusieurs formes et comprend les éléments suivants :
- Initiative africaine pour les énergies renouvelables (IAER) (150 millions de dollars, 2017-2041). L’IAER est un cadre dirigé par l’Afrique qui vise à améliorer l’accès à des services d’énergie renouvelable modernes et tenant compte des sexospécificités. Le Canada collabore avec la Société financière internationale (SFI) afin de respecter son engagement visant à fournir un soutien financier catalyseur aux investissements dans les énergies renouvelables en Afrique, ce qui devrait entraîner un investissement supplémentaire de 350 millions de dollars du secteur privé. À ce jour, l’IAER a accordé des prêts de 25 millions de dollars américains (projet d’hydroélectricité au Gabon) et de 10 millions de dollars américains (projet d’énergie solaire au Nigéria) et prévoit conclure d’autres accords pour un total de 80 millions de dollars américains d’ici 2025.
- Services consultatifs à l’appui de l’IAER (5 millions de dollars, 2018-2027). En tant que complément stratégique à l’investissement de 150 millions de dollars à l’appui des objectifs de l’IAER, cette subvention de 5 millions de dollars à la SFI maximise les retombées sur le développement des investissements du secteur privé en examinant des possibilités d’investissements susceptibles d’obtenir le concours de banques relativement à des solutions de production d’électricité autonome dans des zones rurales, et en travaillant avec des entreprises du secteur privé pour élargir l’accès des femmes aux emplois, aux postes de direction et aux possibilités entrepreneuriales dans les chaînes de valeur des entreprises au sein du secteur des énergies renouvelables.
- Mutuelle panafricaine de gestion des risques (17 millions de dollars, 2023-2026). Grâce à des outils innovants comme l’assurance contre les risques climatiques, les systèmes d’alerte précoce et la planification des risques de catastrophe, ce projet aide les gouvernements africains à accroître leur capacité à effectuer une meilleure planification en vue de phénomènes météorologiques extrêmes et de catastrophes naturelles (p. ex., sécheresses et inondations), à mieux s’y préparer et à mieux y réagir, à améliorer la résilience des populations africaines vulnérables et à préserver les progrès durement acquis en matière de développement.
- Soutien à l’initiative « Replica » de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (12 millions de dollars, 2023-2026). De concert avec le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, l’initiative renforcera la capacité institutionnelle de 11 gouvernements africains à concevoir et à mettre en œuvre des mesures de préparation aux risques climatiques tenant compte des sexospécificités afin de protéger les femmes et les hommes vulnérables, de maintenir leur sécurité alimentaire et de protéger leurs moyens de subsistance en cas de chocs climatiques grâce à des interventions précoces fondées sur la nature et financées par des mécanismes de financement des risques climatiques.
- Soutien au fonds fiduciaire multidonateurs pour le financement des risques de catastrophes en Afrique (14 millions de dollars, 2023-2026). Administré par la Banque africaine de développement, le fonds fiduciaire renforcera la capacité des gouvernements et des intervenants du secteur privé dans 15 pays africains à apporter une réponse efficace et rapide aux catastrophes climatiques en tenant compte de la dimension de genre, en améliorant l’accès aux instruments de financement des risques de catastrophes climatiques, en mettant notamment l’accent sur l’assurance.
- Fonds pour les changements climatiques en Afrique (7 millions de dollars, 2019-2023). En collaboration avec la Banque africaine de développement, ce projet investit dans les femmes entrepreneurs africaines en les aidant à pratiquer une agriculture résiliente aux changements climatiques et à déployer des technologies, comme les énergies renouvelables, qui contribuent à un avenir à faible émission de carbone. Cette initiative renforcera également la gouvernance climatique en soutenant la participation et le leadership des femmes dans les négociations liées au climat et l’élaboration des politiques.
- Projet : Bâtir en Afrique des secteurs équitables et résilients au climat relativement aux haricots et aux insectes (20 millions de dollars, 2023-2027). Le projet favorisera des systèmes et des économies à faible émission de carbone et résilients aux changements climatiques dans les « corridors » à haricots et à insectes dans 15 pays d’Afrique subsaharienne en renforçant la résilience climatique de manière plus équitable chez les femmes et les jeunes agriculteurs et les acteurs de la chaîne de valeur. Il en résultera une sécurité alimentaire et nutritionnelle améliorée et plus durable grâce à l’augmentation de la production alimentaire et à l’amélioration de l’accès aux engrais et aux biopesticides biologiques à base d’insectes qui ne sont pas dangereux ni pour la santé humaine ni pour l’environnement, conformément au Plan d’action de l’Union africaine 2063.
- Projet de conservation des zones humides dans le bassin du lac Tchad (25 millions de dollars, 2023-2026). Le projet vise à améliorer la résilience climatique des communautés marginalisées, en particulier les femmes et les jeunes, et des écosystèmes structurellement vulnérables au changement climatique, grâce à des solutions climatiques fondées sur la nature dans 6 zones protégées du bassin du lac Tchad inscrites dans la Convention de Ramsar sur les zones humides au Cameroun, au Tchad et au Niger.
Annexe B – Exemples de résultats découlant de l’aide du Canada
Lutte contre le changement climatique
- Le Canada a aidé de petits exploitants agricoles d’Afrique de l’Est et de l’Ouest à devenir plus résilients face au changement climatique grâce à son soutien au Fonds vert pour le climat et au Fonds Acumen pour une agriculture résiliente (FAAR).
- Le FAAR est un fonds d’équité à impact de 58 millions de dollars américains qui vise à améliorer les moyens de subsistance et la résilience climatique de 10 millions de personnes au Ghana, au Kenya, au Nigéria et en Ouganda en investissant dans des entreprises agroalimentaires en phase de démarrage qui soutiennent les petits exploitants agricoles. En 2021, le FAAR a bénéficié directement à environ 320 000 agriculteurs, dont 40 % de femmes, et indirectement à environ 1,6 million de personnes.
- En Éthiopie, le Canada a soutenu des solutions durables à la crise climatique. En 2021, les programmes de la Banque mondiale soutenus par le Canada dans les centres urbains du pays ont permis de récupérer 3 650 hectares de terres, notamment en plantant 527 000 arbres et en créant 88 km de barrières contre les inondations. Ces mesures ont permis le jardinage urbain à petite échelle afin d’améliorer la nutrition des ménages.
Annexe C – Partenariats pour le climat (composante Afrique subsaharienne)
En 2021, le gouvernement a affecté 315 millions de dollars, dans le cadre de l’engagement du Canada en matière de financement de la lutte contre le changement climatique pour la période 2021-2026 (5,3 milliards de dollars), afin de tirer parti de l’expertise, de l’innovation et des ressources des organisations et des peuples autochtones du Canada pour soutenir l’adaptation au changement climatique dans les pays en développement en mettant l’accent sur les solutions fondées sur la nature.
Les solutions fondées sur la nature pour l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets sont des mesures qui protègent, gèrent durablement et restaurent les écosystèmes naturels et modifiés afin de soutenir la lutte contre le changement climatique, et ce, tout en relevant les défis sociétaux en contribuant simultanément au bien-être humain et à la biodiversité.
L’initiative Partenariats pour le climat, dotée de 315 millions de dollars, comporte deux enveloppes : l’une destinée aux organisations canadiennes qui utilisent des solutions fondées sur la nature pour soutenir l’adaptation au changement climatique et la conservation de la biodiversité en Afrique subsaharienne (300 millions de dollars); l’autre, intitulée Partenariats des peuples autochtones pour le climat, destinée aux peuples autochtones du Canada pour établir des partenariats avec des organisations autochtones dans les pays admissibles à l’APD afin d’accroître la résilience au changement climatique (15 millions de dollars).
Aperçu du portefeuille de 300 millions de dollars de l’initiative Partenariats pour le climat :
- 16 projets couvrant 25 des 46 pays d’Afrique subsaharienne;
- 31,5 % du financement (100,4 millions de dollars) pour l’Afrique de l’Ouest, 39,4 % (125,6 millions de dollars) pour l’Afrique de l’Est, 22,3 % (72,4 millions de dollars) pour l’Afrique centrale et 3 % (9,2 millions de dollars) pour l’Afrique australe;
- l’objectif initial d’allouer au moins 20 millions de dollars à des projets spécifiques à l’égalité des genres (EG-03) a été dépassé : 4 projets (56,8 millions de dollars) sont porteurs d’un changement transformateur en matière de genre. Les 12 autres (261,2 millions de dollars) sont des projets intégrés (EG-02);
- les projets portent sur un large éventail d’écosystèmes et soutiennent l’agriculture, la sylviculture et la pêche durables, la diversification économique et les chaînes de valeur fondées sur la nature qui contribuent à la sécurité alimentaire.
Le portefeuille est soutenu par des activités actives de suivi, d’évaluation et d’apprentissage afin de recueillir et de partager en temps réel les leçons retenues, de renforcer les capacités des partenaires et de suivre les progrès au fil du temps. À titre d’exemple :
- En partenariat avec l’Institut international du développement durable, Affaires mondiales Canada finance l’Initiative sur la nature pour l’adaptation au climat, qui vise à améliorer la compréhension, les connaissances et la capacité des organisations de la société civile du Nord et du Sud à élaborer et à mettre en œuvre des solutions fondées sur la nature pour l’adaptation au changement climatique qui offrent des avantages en matière de biodiversité et de moyens de subsistance aux personnes de tous les genres et de tous les groupes sociaux dans les pays en développement. Un cours d’apprentissage en ligne gratuit, basé sur les écosystèmes, a été élaboré et est proposé au public sur le site Web de l’initiative.
- En partenariat avec l’Union internationale pour la conservation de la nature, Affaires mondiales Canada finance le projet de suivi et d’accompagnement en lien avec des solutions fondées sur la nature axées sur l’adaptation aux changements climatiques, lequel vise à superviser et à orienter les partenaires d’Affaires mondiales Canada dans la mise en œuvre de la programmation des solutions fondées sur la nature. L’Union internationale pour la conservation de la nature suivra les défis et les expériences des partenaires quant à la mise en œuvre de la norme mondiale relative aux solutions fondées sur la nature et fournira un service de soutien (dépannage). L’ expérience générale fera l’objet d’une vaste diffusion afin de mieux informer les gens sur les solutions fondées sur la nature et d’aider à peaufiner la norme mondiale.
- Affaires mondiales Canada et la Coalition canadienne sur les changements climatiques ont mis sur pied la Communauté de pratique sur les solutions fondées sur la nature pour le climat et la biodiversité. Cette dernière comprend des membres provenant de partout au Canada et du monde entier, et est supervisée par un comité directeur qui aide à orienter les efforts visant à mettre en évidence et à promouvoir des solutions fondées sur des données probantes, ayant des retombées concrètes et intégrant la dimension de genre pour l’adaptation au changement climatique et la biodiversité. Le comité directeur comprend des représentants des organisations autochtones nationales. La Communauté de pratique met l’accent sur les connaissances et la mobilisation des Autochtones, ainsi que sur l’égalité des genres, et organise un forum annuel des praticiens à la Semaine du développement international.
L'éducation en Afrique
- L'éducation est plus efficace si elle est équitable, inclusive, sensible au genre et aux conflits, et si elle est pilotée localement.
- L'éducation étant l'un des outils les plus puissants pour réduire la pauvreté et améliorer la santé, l'égalité des sexes, la paix et la stabilité, le Canada se félicite que l'Union africaine ait désigné 2024 comme l'Année de l'éducation.
- L'apport de compétences de qualité et d'une formation technique et professionnelle aux jeunes Africains peut stimuler la croissance économique, l'innovation et le développement social, et contribuer à la paix et à la stabilité.
Messages supplémentaires
- La programmation du Canada vise à faire en sorte que les plus pauvres et les plus vulnérables aient accès à une éducation de qualité et inclusive, en mettant l’accent sur l’égalité des chances pour les filles, les adolescentes et les femmes, tout particulièrement dans des contextes de crise.
- Le Canada soutient des programmes de formation technique et professionnelle axés sur la demande et transformateurs sur le plan du genre, qui permettent aux populations vulnérables d’acquérir des compétences et de faciliter l’accès à un emploi décent.
Faits et chiffres à l’appui
- Le Canada s’est engagé à investir au moins 10 % de son enveloppe d’aide bilatérale au développement international dans l’éducation, en accordant une attention particulière à l’Afrique subsaharienne.
- En 2021-2022, le Canada a affecté 154 millions de dollars en aide bilatérale au développement afin de favoriser l’éducation en Afrique subsaharienne. Les principaux pays bénéficiaires ont été la Tanzanie (17 millions de dollars), le Mozambique (16 millions de dollars) et le Burkina Faso (13 millions de dollars).
- Grâce au financement récent du Canada, ce sont 25 883 filles et femmes du Rwanda, du Burundi et de la République démocratique du Congo qui ont pu retourner à l’école après avoir été confrontées à des difficultés, telles que des fermetures attribuables à des conflits, à la Covid, à l’incapacité de payer les frais scolaires, à des grossesses ou à des installations inadéquates pour les filles. Notre soutien a permis d’améliorer l’enseignement et l’environnement scolaire pour plus de 19 000 élèves dans 24 écoles, dont 73 % étaient des réfugiés ou des personnes déplacées, dans le but de les encourager à poursuivre leurs études et de favoriser leur réussite à l’école. Au Mozambique, les programmes d’alimentation scolaire soutenus par le Canada aident près de 78 000 enfants issus de foyers en situation d’insécurité alimentaire à demeurer à l’école.
Contexte
- L’Afrique subsaharienne présente les taux les plus élevés de non-scolarisation. Dans la région, ce taux s’élève à 21 % pour les enfants en âge de fréquenter l’école primaire (environ 6-11 ans), de 34 % pour les jeunes en âge de fréquenter le premier cycle de l’enseignement secondaire (12-14 ans) et de 58 % pour les jeunes en âge de fréquenter le deuxième cycle de l’enseignement secondaire (15-17 ans). Des facteurs tels que le manque de ressources pédagogiques (fournitures et manuels scolaires) et d’enseignants qualifiés, d’équipement de base tel que l’accès à l’électricité, à l’eau potable et aux installations sanitaires adéquates, ont une incidence sur l’apprentissage.
- Les filles sont touchées de manière disproportionnée en raison de normes structurelles et socioculturelles qui influent négativement sur leur apprentissage et leur développement. En Afrique subsaharienne, 9 millions de filles âgées de 6 à 11 ans n’iront jamais à l’école, comparativement à 6 millions de garçons. Ce désavantage commence très tôt : à l’adolescence, le taux d’exclusion des filles est de 36 %, par rapport à 32 % chez les garçons. À la longue, cela se traduit par une baisse du potentiel de revenus et de la qualité de vie des femmes et des filles.
Croissance économique inclusive
- L'aide internationale du Canada en Afrique favorise une croissance économique qui profite à tous afin de réduire la pauvreté et de promouvoir l'émancipation économique des femmes.
- L'autonomisation économique des femmes est au cœur des efforts de développement déployés par le Canada pour parvenir à l'égalité des sexes, à une croissance économique inclusive et à des progrès dans la réalisation des objectifs de développement durable.
- Notre portefeuille d'investissements dans ce domaine couvre un large éventail d'initiatives et de partenaires, allant de projets de micro-finance à petite échelle travaillant au niveau local à des investissements à grande échelle par l'intermédiaire des banques multilatérales de développement.
- L'aide internationale du Canada en Afrique favorise une croissance économique qui profite à toutes et à tous afin de réduire la pauvreté et de promouvoir l'autonomisation économique des femmes.
- L'autonomisation économique des femmes est au cœur des efforts de développement du Canada pour parvenir à l'égalité des sexes, à une croissance économique inclusive et à des progrès dans la réalisation des objectifs de développement durable.
- Notre portefeuille d'investissements dans ce domaine couvre un large éventail d'initiatives et de partenaires, allant de projets de micro-finance à petite échelle travaillant au niveau local à des investissements à grande échelle par l'intermédiaire des banques multilatérales de développement.
Messages supplémentaires
- Le Canada reconnaît le rôle fondamental du secteur privé dans la création d’emplois, l’innovation, la productivité et la croissance économique, notamment dans les pays en développement. Les outils de financement novateurs du Canada contribuent à mobiliser les capitaux et l’expertise du secteur privé en faveur du développement durable.
- Le Canada aide les particuliers et les entreprises à devenir plus concurrentiels, innovants et écologiques, à accroître leurs perspectives d’emploi et leurs occasions de marchés, et à s’assurer que les marchés fonctionnent mieux pour les personnes les plus pauvres et les plus marginalisées, en particulier les femmes et les jeunes. L’aide du Canada contribue à renforcer les capacités des structures institutionnelles, à soutenir l’esprit d’entreprise, à élargir l’accès aux capitaux et à encourager les investissements du secteur privé dans des initiatives de croissance inclusive.
- FinDev Canada, notre institution de financement du développement, soutient la croissance et l’investissement du secteur privé dans les marchés émergents et les pays en développement. L’Afrique subsaharienne est l’une des trois régions prioritaires de FinDev Canada.
Faits et chiffres à l’appui
- En 2021-2022, 14,3 % de l’aide internationale du Canada à l’Afrique subsaharienne a porté sur le domaine d’intervention « La croissance au service de tous ».
- En 2022, l’Afrique subsaharienne a représenté 40 % du portefeuille d’investissement de FinDev Canada, soit environ 269 millions de dollars américains dans trois secteurs : infrastructures durables, services financiers et agro-industrie, et chaîne de valeur forestière. Cela a eu des retombées positives sur le renforcement du pouvoir économique des femmes, la lutte contre le changement climatique et le développement des marchés locaux.
- Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) est l’un des principaux partenaires multilatéraux du Canada en matière de développement; il contribue à une croissance économique durable en Afrique. Le Canada a rejoint le Groupe de la BAD en 1982, et est le quatrième actionnaire non africain en importance de la Banque (après les États-Unis, le Japon et l’Allemagne) avec 3,68 % des droits de vote.
Contexte
Croissance inclusive : malgré une croissance économique rapide et une baisse du taux de pauvreté en Afrique subsaharienne au cours des dernières décennies, la croissance reste inégale sur le continent. Selon la Banque mondiale, la croissance en Afrique subsaharienne devrait reprendre son élan, passant de 3,6 % à 3,8 % en 2024 et à 4,1 % en 2025. La montée des conflits et de la violence dans la région exerce un effet modérateur sur l’activité économique, et les chocs climatiques exacerbent cette fragilité. Environ 462 millions de personnes en Afrique vivront encore dans l’extrême pauvreté en 2023.
Annexe– Exemples de programmation
Accélérer la croissance régionale des entreprises en Afrique de l’Est (18,2 millions de dollars, 2022-2029) – RENEW International Canada Ltd et RENEW LLC
- Cette initiative crée un réseau innovant dans huit pays d’Afrique de l’Est qui aidera les PME africaines à réaliser des échanges commerciaux à l’échelle régionale, à tenir compte de l’égalité des genres et à savoir s’adapter au climat. Cela permettra d’accélérer la croissance économique dans la région et de créer des emplois décents. Les résultats du projet seront utilisés pour promouvoir des réformes politiques nationales et régionales tenant compte de la dimension de genre et une augmentation des investissements dans ce domaine de la part des investisseurs régionaux et internationaux.
La croissance au service de tous
- Le Canada soutient des initiatives qui améliorent la production de haricots et les liens avec les marchés pour les petits exploitants agricoles dans 31 pays d’Afrique subsaharienne, contribuant ainsi à améliorer la sécurité alimentaire des ménages d’Afrique subsaharienne.
- Entre 2017 et 2022, un projet régional clé a amélioré les occasions de marché pour 3,7 millions d’agriculteurs (50 % de femmes) en les mettant directement en relation avec 298 petites et moyennes entreprises (28 % dirigées par des femmes) prenant part à la transformation et au commerce des haricots.
- Le volume de haricots vendus sur les principaux corridors de haricots en Afrique subsaharienne a augmenté de 3,6 millions de tonnes (passant de 1,9 million de tonnes en 2017 à 6,5 millions de tonnes en 2022), contribuant à d’importantes recettes d’exportation.
- Des semences adaptées au climat ont été distribuées à 19,4 millions d’agriculteurs (dont 48 % de femmes).
- Le Canada a contribué à améliorer l’accès des femmes en Égypte à un travail décent et à des possibilités d’emploi autonome en facilitant l’accès au marché de 35 jeunes entreprises dirigées par des femmes, en améliorant l’employabilité de 1 100 femmes, dont 19 % vivant avec un handicap, et en facilitant l’accès de 1 940 femmes entrepreneurs à des services financiers et non financiers adaptés.
- Le Canada a créé un environnement permettant aux femmes d’exercer leurs droits économiques et leur leadership au sein de leurs communautés grâce à la création de 72 associations villageoises d’épargne et de crédit et de 122 microentreprises au Maroc.
- Le Canada a contribué à renforcer la sécurité financière et la résilience économique des femmes en milieu rural en Tunisie en consolidant leur esprit d’entreprise, en renforçant leurs compétences, en facilitant leur accès aux services financiers et en augmentant leurs revenus. Dans le cadre d’un projet soutenu par le Canada, plus de 400 femmes ont participé à des salons commerciaux, ce qui a permis d’améliorer la visibilité des produits et de favoriser le réseautage.
Programme d’innovation en aide internationale (PIAI) : le PIAI est un programme pilote de 5 ans qui prévoit des investissements stratégiques pour catalyser le financement privé de projets qui ont des retombées favorables sur le développement international. Le financement qu’offre le Canada doit être remboursé, mais il peut également inclure une assistance technique non remboursable pour aider à obtenir des résultats. À ce jour, le Canada a engagé 530 millions de dollars au titre du PIAI pour des investissements à l’appui d’une agriculture et d’une infrastructure adaptées face au climat, d’énergies renouvelables, du financement des petites et moyennes entreprises et de l’investissement tenant compte de l’égalité des genres. Plus de la moitié du portefeuille du PIAI se trouve en Afrique subsaharienne. Il se veut un complément aux ressources en place d’aide au développement international et au travail de l’institution canadienne de financement du développement, FinDev Canada.
Paix et sécurité
- Grâce à ses programmes, à son engagement diplomatique et à son réseau d'attachés de défense, le Canada favorise une approche de la paix et de la sécurité en Afrique qui est ancrée dans le partenariat et qui répond aux menaces multiformes et en constante évolution de la région.
- Le Canada salue les efforts continus de la Commission de l'Union africaine pour soutenir le retour à l'ordre constitutionnel et à la démocratie dans les pays touchés.
- Les contributions du Canada à la paix et à la sécurité dans la région comprennent l'engagement auprès de l'envoyé spécial de l'Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité, les initiatives de renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme, les opérations de paix et de stabilisation et les programmes sur les menaces chimiques, biologiques et nucléaires.
- Grâce à la programmation, à l'engagement diplomatique et à un réseau d'attachés de défense, le Canada favorise une approche de la paix et de la sécurité en Afrique qui est ancrée dans le partenariat et qui répond aux multiples facettes et à l'évolution des menaces dans la région.
- Le Canada salue les efforts continus de la Commission de l'UA (CUA) pour appuyer le retour à l'ordre constitutionnel et à la démocratie dans les pays touchés.
- Les contributions du Canada à la paix et à la sécurité dans la région comprennent l'engagement avec l'envoyé spécial de l'UA pour les femmes, la paix et la sécurité, les initiatives de renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme, les opérations de paix et de stabilisation et les programmes sur les menaces chimiques, biologiques et nucléaires.
Messages supplémentaires
- Maintien de la paix : En décembre, le Canada a été heureux de coparrainer la résolution 2719 du Conseil de sécurité, qui a établi un cadre pour le financement des opérations de paix menées par l’Union africaine (UA) en utilisant au cas par cas les quotes-parts à verser aux Nations Unies. Le Canada se réjouit de travailler avec ses partenaires pour résoudre les questions en suspens, notamment dans le cadre de son rôle de coprésident du Comité spécial des opérations de maintien de la paix (Comité des 34) et de la Cinquième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies.
- OTAN : Notre ambassade à Addis-Abeba servira de point de contact de l’OTAN jusqu’en 2026. Grâce à ce rôle de diplomatie publique, et sous la direction de l’observateur permanent du Canada auprès de l’UA récemment nommé, nous nous réjouissons de contribuer à faire progresser le partenariat UA-OTAN.
- Initiative Elsie : Nous sommes heureux que nos trois partenariats bilatéraux dans le cadre de l’Initiative Elsie sur la participation des femmes aux opérations de paix soient conclus avec des États membres de l’UA, en l’occurrence le Ghana, le Sénégal et la Zambie.
- Armes de destruction massive : Les menaces que représentent les armes de destruction massive et les matières connexes ne connaissent pas de frontières. C’est pourquoi l’engagement du Canada auprès des pays africains et de ses partenaires constitue une part importante de notre implication sur cette question. Il s’agit notamment de l’initiative phare dirigée par le Canada pour atténuer les menaces biologiques en Afrique et des activités de renforcement des capacités menées par le truchement de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Faits et chiffres à l’appui
- Subvention à la Commission de l’Union africaine (CUA) : Le Canada a accordé une subvention de 10 millions de dollars sur cinq ans à la CUA (de 2020 à 2024), dont environ 2,5 millions de dollars sont consacrés à la paix et à la sécurité (en mettant l’accent sur la protection de l’environnement). Le financement ultérieur est actuellement à l’étude.
- Programme d’aide au renforcement des capacités antiterroristes (PARCA) : Depuis 2018, le PARCA a versé jusqu’à 15,84 millions de dollars dans les pays du bassin du lac Tchad, plus de 10,9 millions de dollars en Afrique de l’Est pour des projets de renforcement des capacités qui répondent aux menaces posées par le groupe Al Shabaab, et 11,3 millions de dollars en Afrique du Nord. La programmation se concentre sur l’amélioration de la capacité des responsables de l’application de la loi et de la sécurité aéroportuaire, la lutte contre les facteurs locaux de la radicalisation et l’autonomisation des communautés auprès des groupes vulnérables, notamment les jeunes hommes et femmes, qui peuvent être susceptibles d’être recrutés par des organisations extrémistes violentes.
- Le Programme de réduction de la menace liée aux armes (PRMA) est la contribution du Canada au Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes, dirigé par le G7 (et composé de 31 membres). Depuis 2012, le PRMA a fourni à l’Afrique plus de 100 millions de dollars en programmation, en mettant l’accent sur les menaces biologiques, chimiques et nucléaires.
- Programme pour la stabilisation et les opérations de paix (PSOP) : Depuis 2018-2019, le PSOP a consacré plus de 100 millions de dollars à des projets en Afrique, notamment au Soudan (2023) et en Éthiopie (2021) en soutenant les civils touchés par les conflits – dont les défenseurs des droits de la personne – ainsi que les médiations et les dialogues. Au Sahel, l’accent a été mis sur la résolution des conflits, la gestion des armes et des munitions et la désinformation.
- Maintien de la paix en Afrique : Le Canada est le 8e pays en importance quant aux quotes-parts versées aux Nations Unies pour les opérations de maintien de la paix, avec une contribution d’environ 191 millions de dollars pour 2023-2024, dont la majeure partie est consacrée aux missions de maintien de la paix en Le Canada a également 38 policiers et militaires déployés dans les missions des Nations Unies en Afrique.
- Initiative Elsie : Le Canada prend des mesures concrètes pour favoriser la participation significative des femmes aux opérations de paix, notamment : 1) en établissant des partenariats à long terme avec trois pays contributeurs en soldats et en policiers (Ghana, Sénégal, Zambie); 2) en aidant les Nations Unies à favoriser des environnements réceptifs dans ses missions, et; 3) en lançant (2019) et en soutenant le Fonds multidonateurs de l’Initiative Elsie pour les femmes en uniforme dans les opérations de paix des Nations Unies. Le Canada est le principal donateur de ce fonds.
Aide bilatérale au développement du Canada en Éthiopie
- Le plus grand programme de développement du Canada avec 207 millions de dollars en aide internationale en 2021-2022
- L'aide canadienne soutient l'égalité des sexes, la sécurité alimentaire et la nutrition, la croissance économique, ainsi que la paix et la sécurité.
- En Éthiopie, près de 16 millions de personnes souffrent d'une grave insécurité alimentaire, aggravée par le conflit.
Message supplémentaire
- Le conflit aggrave la situation de l’insécurité alimentaire en Amhara et en Oromia, malgré l’accord de cessation des hostilités en région Tigray.
Chiffres importants
- L’un des pays les plus pauvres au monde, se classant 175e (sur 191 pays) dans l’Indice de développement humain de 2023.
- Les indicateurs d’égalité des sexes en Éthiopie sont parmi les plus faibles au monde.
- 23 % des femmes et des filles sont victimes de taux élevés de violences sexuelles et sexistes.
- Environ 32,4 millions d’Éthiopiens vivent avec 2,15 dollars USD par jour ou moins.
- En Éthiopie, 15,8 millions de personnes souffrent d’une pénurie grave en produits alimentaires.
- Le soutien continu du Canada aux filets de sécurité sociale a permis d’améliorer la résilience aux chocs et stress climatiques de près de 9 millions de personnes.
- Le bilan canadien du partage des recettes entre le gouvernement fédéral et les régions a entraîné une hausse des recettes des gouvernements régionaux d’environ 410 %.
- En 2021-2022, le Canada a fourni 207 millions de dollars d’aide internationale à l’Éthiopie.
- En 2023, le Canada a alloué 54,5 millions de dollars d’aide humanitaire aux Nations Unies, à la Croix Rouge et au Croissant Rouge, et à des ONG partenaires.
- Le Programme canadien pour la paix et la stabilisation a alloué plus de 9,9 millions de dollars pour répondre au conflit en région Tigray.
Contexte
L'insécurité alimentaire et la malnutrition restent l'un des plus grands défis de développement de l'Éthiopie. On observe partout en Éthiopie l'insécurité alimentaire sévère, la malnutrition aiguë et d'importants déplacements de population. On estime que 32,4 millions d'Éthiopiens vivent avec 2,15 dollars USD ou moins par jour.
Les conflits dans le nord de l'Éthiopie et l'insécurité dans plusieurs autres régions ou entre elles ont fait de nombreux morts parmi les civils, perturbé à long terme les services essentiels, déplacé des populations et remis en cause d'importants progrès en matière de développement. On estime à 3,1 millions le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays, tandis que plus de 925 000 réfugiés et demandeurs d'asile, principalement originaires du Soudan du Sud, de Somalie, d'Érythrée et du Soudan (dont plus de 62 000 en raison du conflit actuel), viennent chercher refuge en Éthiopie.
Le pays souffre également de faibles indicateurs de performance en matière d'égalité des sexes. L'indice d'inégalité des genres, qui mesure les inégalités fondées sur le genre en matière de santé reproductive, d'autonomisation et d'activité économique, le classe au 125e rang sur 162 pays.
Le programme de développement bilatéral du Canada est mis en œuvre par des institutions canadiennes, internationales, locales et multilatérales. Le programme ne fournit pas, et n'a jamais fourni, de soutien budgétaire direct au gouvernement de l'Éthiopie. Le financement du Canada contribue à fournir de la nourriture, des traitements contre la malnutrition aiguë et d'autres soins de santé essentiels, l'accès à l'eau potable et à l'assainissement, des abris d'urgence et des produits ménagers de première nécessité, ainsi que des services de protection aux personnes dans le besoin. Pour s'adapter au contexte difficile du développement en Éthiopie, le Canada a réorienté ses programmes de développement afin de renforcer le lien entre l'aide humanitaire, le développement et la paix, de renforcer la résilience, d'aider les rescapés des conflits et d'autres groupes vulnérables, et de se concentrer sur des programmes qui répondent aux besoins humains fondamentaux.
Aide bilatérale au développement du Canada en Mali
- Le Canada a suspendu l’aide financière directe au gouvernement du Mali après le coup d’État d’août 2020.
- Le Canada poursuit son aide humanitaire au Mali, ainsi que la mise en œuvre de projets de développement via des organisations non-gouvernementales et des partenaires multilatéraux, avec des restrictions concernant les activités qui impliquent le gouvernement du Mali.
- L’aide internationale du Canada bénéficie aux populations les plus vulnérables, en particulier les femmes et les filles, et contribue à la stabilité sociale et politique au Mali.
Messages supplémentaires
- L’aide canadienne est axée sur les services sociaux de base (santé, sécurité alimentaire et éducation), particulièrement pour les femmes et les filles.
- Il est essentiel de préserver les gains sociaux des dernières années, notamment en matière d’autonomisation des femmes et des filles.
- Le programme régional Sahel vise à contribuer à la stabilisation et au développement des pays du Sahel, dont le Mali.
- En raison de la présence de mercenaires russes au Mali et des violations des droits humains qui demeurent impunies, dont le massacre de Moura, la planification de nouveaux projets de coopération bilatérale est suspendue.
Mise à jour
Au cours des dix dernières années, le Canada a contribué à réduire les inégalités entre les femmes/filles et les hommes/garçons dans l'accès aux services de santé de base, à l'éducation et à la justice. Il a contribué à réduire l'insécurité alimentaire, la malnutrition et la violence fondée sur le genre dans toutes les régions du pays, y compris dans les zones de conflit. Des progrès ont été constatés. Le taux d'accouchements assistés par du personnel qualifié est passé de 26 % en 2012 à 42 % en 2019. Le Canada est l’un des intervenants majeurs dans l’irrigation de proximité avec des interventions au cours des dix dernières années totalisant près de 100M$, appuyant de manière importante l'exploitation de nouvelles infrastructures hydro-agricoles et la diversification des productions agricoles. Le Canada contribue à améliorer l'accès des filles à une éducation de qualité et soutient l'éducation et la formation professionnelle des populations déplacées et touchées par les conflits notamment dans le cadre de l'initiative du G7 pour l'éducation de Charlevoix.
Faits et chiffres à l'appui
- En 2022-23, l’aide internationale canadienne provenant d’Affaires mondiales Canada atteignait 95,7M$.
- En 2022, 45,4% de la population malienne vivait sous le seuil de la pauvreté.
- En 2024, plus de 40% de la population (8,8 millions de personnes) aura besoin d’assistance humanitaire.
- Le Mali est 186e sur 191 pays selon l’Indice de développement humain du Programme des Nations Unies pour le Développement (2022).
- Les taux de mortalité infantile et maternelle sont parmi les plus élevés en Afrique subsaharienne.
Contexte
Le Canada travaille au Mali depuis 1972. Son programme d’aide internationale y est reconnu et apprécié. Depuis 2000, le Canada a investi plus de 1,81 milliard de dollars en aide internationale au Mali. En 2020-21, le Canada était le 4ième pays donateur en importance au Mali selon l'Organisation de coopération et de développement économiques. L’aide internationale au Mali, toutes sources canadiennes confondues, totalisait 111,8 M$ en 2021-22, dont 98,9 M$ provenant d’Affaires mondiales Canada.
Massacre de Moura : le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a conclu qu'au moins 500 civils, dont une vingtaine de femmes et sept enfants, ont été massacrés à Moura du 27 au 31 mars 2022 par les forces armées maliennes et du personnel militaire étranger.
Le dernier projet bilatéral a été approuvé en février 2022.
Aide bilatérale au développement du Canada en Mozambique
- Le Mozambique est le 9e bénéficiaire de l'aide internationale canadienne, dont plus de 1,45 milliard de dollars depuis 2010 et 131,3 millions de dollars en 2021-22.
- L'aide du Canada vise les programmes de santé, de SDSR, d'éducation, d'égalité des sexes et de paix et de sécurité.
- Le Canada soutient un large éventail de partenaires, notamment des ONG canadiennes, des ONG internationales, des partenaires multilatéraux et des organisations mozambicaines locales.
Messages supplémentaires
- Le Canada a soutenu l’établissement d’une paix durable en versant 5 millions de dollars canadiens, pour la période allant de 2019 à 2024, au Fonds commun pour le processus de paix, pour lequel il agit à titre de représentant des donateurs depuis quatre ans. Le projet a permis de conclure avec succès les étapes du désarmement et de la démobilisation, de fermer les 16 bases de l’opposition et de réintégrer plus de 5 221 anciens combattants.
- Le Canada s’est récemment associé avec la Norvège au Mozambique pour mettre sur pied et coprésider un « Groupe des amis sur les enfants et les conflits armés », dans le but d’œuvrer à la promotion et à la protection des droits des enfants touchés par les conflits armés.
- Le Mozambique s’est joint au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) en tant que nouveau membre non permanent pour la période allant du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2024, et il en assumera la présidence en mai 2024. Le Canada accueille favorablement le fait que l’accent sera mis sur les femmes, la paix et la sécurité, ainsi que sur la consolidation de la paix.
Faits et chiffres à l’appui
- Le Mozambique se classe au 185e rang sur 191 pays dans l’indice du développement humain de 2022 et au 136e rang sur 170 pays dans l’indice d’égalité de genre; la pauvreté touche 71 % de sa population.
- Le Mozambique occupe le 142e rang sur 180 pays dans l’indice de perception de la corruption 2022 de Transparency International. Les élections municipales d’octobre 2023 ont été marquées par des irrégularités, des plaintes officielles, des accusations de fraude et des manifestations.
- L’insurrection en cours dans le nord du Mozambique a entraîné la plus grave crise humanitaire de l’Afrique australe et a occasionné le déplacement de plus d’un million de personnes à l’intérieur du pays. De 2019 à 2023, le Canada a versé 31 millions de dollars en aide humanitaire, dont 9,75 millions de dollars en 2023, pour répondre au conflit qui sévit dans le nord et contribuer à atténuer les répercussions du cyclone Freddy. En tant que pays côtier touché fréquemment par des cyclones, le Mozambique est vulnérable aux chocs climatiques.
- En 2021-2022, le Canada a versé 131,3 millions de dollars, dont 99,2 millions venant d’Affaires mondiales Canada, 21,3 millions du ministère des Finances et 10,1 millions de l’Agence de la Santé publique du Canada, pour soutenir diverses initiatives liées notamment à la COVID-19, à l’énergie, à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement.
- Le Mozambique établit des partenariats d’une valeur moyenne de 6 millions de dollars par année avec des organisations canadiennes. Actuellement, ses partenaires comprennent Oxfam Canada, Right to Play Canada, Aide à l’enfance Canada, l’Université de la Saskatchewan, la Fondation Aga Khan Canada, Mission Inclusion et la Banque canadienne de grains, et les partenariats portent principalement sur la santé (en particulier la santé et les droits sexuels et reproductifs), les changements climatiques, l’éducation et l’égalité des genres.
Contexte
Le Mozambique continue de souffrir de l’héritage du colonialisme et des conséquences d’une guerre civile qui a duré 16 ans et qui a fait de lui un pays mal équipé en matière d’institutions et de développement économique. La gouvernance est dominée par un parti, et le pays n’a aucun pouvoir législatif indépendant, aucun système judiciaire indépendant et ne peut compter sur une société civile forte. À la suite d’un scandale de dette cachée en 2016, les partenaires du développement ont cessé d’apporter un soutien budgétaire direct. Compte tenu de l’aggravation et de la récurrence des crises, des changements climatiques, de la faible capacité du gouvernement à fournir des services essentiels de santé et d’éducation, de la corruption et de la pauvreté généralisée, les perspectives pour la majorité des Mozambicains sont mauvaises.
Le programme bilatéral vise à améliorer la santé (ce qui comprend la santé et les droits sexuels et reproductifs), à offrir une éducation et des formations de qualité, à promouvoir l’égalité des genres et à favoriser la résilience économique et la résolution des conflits.
Aide bilatérale au développement du Canada en Tanzanie
- La Tanzanie est l’un des principaux bénéficiaires de l’aide bilatérale canadienne, qui s’élève à plus de 3,5 milliards de dollars depuis son indépendance en 1961 et 127 millions en 2021-2022.
- Le Canada est un chef de file en matière d’égalité des genres en Tanzanie avec une programmation appuyant la santé et droits sexuels et reproductifs, l’accès des filles à l’éducation, l’autonomisation économique des femmes et le renforcement des capacités des organisations de défense des droits des femmes.
- Le Canada est le principal contributeur bilatéral au fonds commun en santé (75 millions de dollars, 2021-2026), qui vise à améliorer l’état de santé de la population tanzanienne et à renforcer les systèmes de santé à l’échelle nationale.
Faits et chiffres à l’appui
- L’ancien ministre du Développement international Sajjan s’est rendu en Tanzanie en juillet 2023, ainsi que le secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires étrangères, M. Oliphant, en mai 2022.
- Le partenariat du Canada avec la Tanzanie s’étend sur des décennies de collaboration dans les domaines de l’agriculture, des chemins de fer et de la gouvernance. Plus récemment, l’aide internationale du Canada a soutenu les principaux accélérateurs de la réduction de la pauvreté (santé et éducation) en mettant l’accent sur l’égalité des genres.
- Les progrès réalisés par la Tanzanie en matière de développement se traduisent notamment par une diminution de la mortalité infantile précoce (de 81 à 43 décès pour 1 000 naissances vivantes de 2010 à 2022), une augmentation du nombre d’accouchements assistés par du personnel de santé qualifié (de 51 % en 2010 à 81 % en 2022), une diminution de la mortalité infantile (de 43 à 33 décès pour 1 000 naissances vivantes) et une parité garçons-filles en matière d’inscription à l’école primaire et secondaire.
- En 2022, la Tanzanie s’est classée au 160erang sur 180 pays selon l’indice de développement humain et au 146e rang sur 191 pays selon l’indice d’inégalité de genre.
- Les besoins demeurent importants dans tous les secteurs : on observe un déficit de 53 % de travailleurs de santé qualifiés; 200 000 enseignants et 90 000 salles de classe seront nécessaires dans les cinq prochaines années pour répondre à la demande; 70 % de la population rurale de la Tanzanie dépend de l’agriculture de subsistance pluviale; plus de 40 % des femmes subissent des violences physiques avant l’âge de 15 ans; deux filles sur cinq sont mariées avant l’âge de 18 ans; 30 % des enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance.
- Sur les 127 millions de dollars d’aide internationale fournis à la Tanzanie en 2021-2022, 54,41 millions ont été alloués à des institutions multilatérales (Banque mondiale, Banque africaine de développement, et Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme).
- Au cours des cinq dernières années, le secteur des Partenariats pour l’innovation dans le développement d’Affaires mondiales Canada a versé 72,3 millions de dollars à des organisations de la société civile canadienne travaillant en partenariat avec des organisations locales en Tanzanie dans des domaines tels que la croissance économique inclusive et les changements climatiques.
Contexte
La Tanzanie est passée du statut de pays à faible revenu à celui de pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure en juillet 2020. Malgré les améliorations de l’économie, la croissance n’a pas été inclusive et n’a pas profité aux plus pauvres et aux plus vulnérables. Alors que le taux de pauvreté en Tanzanie a diminué au cours des dix dernières années, le nombre de personnes pauvres a augmenté en chiffres absolus, passant de 13 à 14 millions de 2007 à 2020, en raison d’une forte croissance démographique. De plus, la croissance ne s’est pas traduite par un meilleur accès aux ressources vitales, comme l’éducation, l’emploi et la santé, en particulier pour les femmes, les filles et les jeunes. Les femmes et les filles demeurent les plus vulnérables à la violence fondée sur le sexe ainsi qu’aux mariages d’enfants, précoces et forcés. La Tanzanie se trouve à un moment critique, où un investissement accru dans une population engagée permettra d’accélérer l’atteinte de ses objectifs. L’autonomisation des jeunes défavorisés, en particulier des femmes, par l’acquisition de connaissances, de compétences et de droits, sera essentielle à la réussite de la Vision 2050 de développement adoptée par le gouvernement. Toutefois, si cette croissance n’est pas soutenue de manière adéquate par des investissements ciblés dans le développement de la petite enfance, l’éducation, la santé, y compris la santé et les droits sexuels et reproductifs, la nutrition, les compétences professionnelles et les systèmes alimentaires, le pays pourrait régresser de manière importante.
Aide bilatérale au développement du Canada en Soudan du Sud
- Quatrième plus important donateur d’aide internationale bilatérale au Soudan du Sud, le Canada y met en œuvre des programmes de développement, d’aide humanitaire et de paix et sécurité.
- En 2023, le Canada a consacré plus de 40 millions de dollars en aide humanitaire sensible au genre pour répondre aux besoins urgents des populations touchées par la crise au Soudan du Sud, y compris plus de 500 000 personnes ayant fui le conflit au Soudan.
- Donateur clé dans le secteur de la santé, le Canada a contribué à tripler le nombre de patients qui ont accès à des soins et à multiplier par six le nombre de femmes qui accouchent avec l’aide d’un personnel qualifié depuis 2012.
Messages supplémentaires
- Le Soudan du Sud prévoit d’organiser ses premières élections nationales en décembre 2024. Le Canada travaille avec des partenaires internationaux pour favoriser un environnement propice à la tenue d’élections crédibles, pacifiques et inclusives.
Le point sur la situation
On estime que neuf millions de personnes auront besoin d’aide humanitaire en 2024, soit plus de 80 % de la population du Soudan du Sud. En provoquant le déplacement de plus de 520 000 personnes vers le Soudan du Sud, la crise au Soudan exerce une pression supplémentaire sur le système humanitaire sud-soudanais, déjà fortement sollicité. Des élections devraient se tenir en décembre 2024, mais ce processus sera complexe et il reste à mettre en place un certain nombre d’éléments essentiels.
Faits et chiffres à l’appui
- Le Canada a consacré plus d’un milliard de dollars en aide internationale au Soudan du Sud depuis l’indépendance de ce dernier en 2011.
- En 2022, le Canada était le quatrième plus important donateur d’aide internationale bilatérale au Soudan du Sud, derrière les États-Unis (1er), l’Allemagne (2e) et le Royaume-Uni (3e).
- En 2023, le Canada était le sixième plus important donateur dans le cadre du Plan d’intervention humanitaire pour le Soudan du Sud.
- En 2021-2022, l’aide internationale du Canada au Soudan du Sud totalisait 137,5 millions de dollars, dont 58 millions de dollars en financement du développement bilatéral.
- Depuis 2015-2016, le Canada a contribué à répondre aux besoins alimentaires, à protéger les moyens de subsistance et à renforcer la résilience de plus d’un million de personnes en appuyant des initiatives de sécurité alimentaire et de développement agricole.
- Dans le cadre de la Déclaration du G7 à Charlevoix sur l’éducation des filles, le Canada consacre plus de 40 millions de dollars (2020-2024) à l’amélioration de l’éducation des filles au Soudan du Sud. Par conséquent, la proportion de filles parmi le total des personnes inscrites à l’école est passée de 45 % en 2019 à plus de 50 % en 2022.
Contexte
Sur un total de 191 pays, le Soudan du Sud figurait au dernier rang de l’indice de développement humain du PNUD en 2021 (dernières données disponibles), obtenant de mauvais résultats dans toutes les catégories mesurées, y compris l’espérance de vie, le nombre d’années de scolarité et le revenu national brut par habitant. Les programmes de développement du Canada au profit de ce pays se concentrent sur la santé, la sécurité alimentaire, l’éducation et la gouvernance. En tant que donateur clé dans le secteur de la santé, le Canada s’emploie à améliorer les services de santé de base, y compris la santé et les droits sexuels et reproductifs, et à promouvoir le droit des femmes et des filles à prendre leurs propres décisions de santé. Le Canada appuie également les initiatives de gouvernance inclusive, notamment pour améliorer la transparence dans la gestion des finances publiques. Dans le cadre des programmes de paix et de sécurité, l’aide canadienne vise, entre autres, la lutte contre les effets négatifs de la mésinformation et de la désinformation avant la tenue des élections.
Aide bilatérale au développement du Canada en Égypte
- Le Canada a investi plus de 29M$ au cours des cinq dernières années par l’entremise de son programme bilatéral en Égypte (40M$ par l’intermédiaire de tous les canaux d’AMC).
- La programmation du Canada en Égypte cible l’égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, la croissance au service de tous, la dignité humaine, et l’environnement et l’action pour le climat.
Messages supplémentaires
- L’Égypte est confrontée à de multiples défis, notamment l’augmentation de la pauvreté, une économie précaire et l’instabilité politique. En outre, environ 60 % de la population a moins de 30 ans : il s’agit de la plus grande vague de jeunesse de l’histoire du pays.
- En janvier 2024, le Canada a approuvé un nouveau projet d’enseignement et de formation technique et professionnelle de 10 millions de dollars avec Collèges et instituts Canada (CICAN), qui vise à améliorer l’employabilité et les compétences en matière d’adaptation au climat des jeunes au sein de l’agro-industrie en Égypte.
- En augmentant les possibilités d’emploi et de travail autonome dans certains des gouvernorats les plus pauvres et vulnérables d’Égypte, les programmes canadiens de soutien à l’emploi ont bénéficié à près d’un million de personnes.
Mise à jour
Le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza et les récentes attaques dans la mer Rouge ont mis à rude épreuve l’économie égyptienne : l’Égypte a perdu environ 150 millions de dollars de recettes en raison d’une diminution du transit dans le canal de Suez et d’une augmentation de 10 à 12 % des annulations liées au tourisme. L’impact sur le secteur du tourisme devrait se poursuivre jusqu’à la fin du conflit.
Faits et chiffres à l'appui
- Avec plus de 110 millions d’habitants, l’Égypte est le pays le plus peuplé du monde arabe. 28 % des Égyptiens (30 millions) vivent sous le seuil de pauvreté national.
- L’Égypte se classe 97e sur 191 pays dans l’indice de développement humain des Nations unies et 134e sur 146 pays dans l’indice mondial de l’écart entre les genres du Forum économique mondial 2023.
- Le taux d’inflation annuel de l’Égypte a atteint un niveau historique de 38 % en septembre 2023.
- L’inflation alimentaire a rendu difficile l’achat d’aliments nutritifs pour des millions d’Égyptiens, entraînant une augmentation de l’insécurité alimentaire et des taux de malnutrition.
- Plus de 70 % des Égyptiens dépendent des programmes de subventions alimentaires du gouvernement pour satisfaire leurs besoins alimentaires.
- Le secteur agricole est très vulnérable aux changements climatiques, qui entraînent la perte de terres fertiles et la baisse des niveaux de productivité agricole, contribuant ainsi à l’insécurité alimentaire.
- Les taux de chômage élevés, en particulier chez les jeunes (25 %) et les femmes (80 %), limitent la croissance économique.
- 63 % des Égyptiens occupent un emploi informel, les femmes étant plus susceptibles d’être employées dans le secteur informel.
- La participation insuffisante des femmes au marché du travail et l’inadéquation des services de santé et de droits sexuels et reproductifs contribuent au taux de fécondité total élevé, en particulier dans les zones rurales mal desservies.
Contexte
Le programme de développement bilatéral du Canada en Égypte, évalué à environ 6,5 millions de dollars par an, se concentre sur la croissance économique durable, l’action climatique et la santé des femmes et des filles. Plus précisément, les projets opérationnels du Canada en Égypte visent à soutenir le développement des micro, petites et moyennes entreprises, à améliorer les compétences professionnelles des femmes et des jeunes, à renforcer la résilience de l’Égypte face aux effets des changements climatiques, à assurer la sécurité alimentaire et à améliorer les droits des femmes et des filles en matière de santé sexuelle et reproductive.
Aide bilatérale au développement du Canada en Maroc
- Au cours des 5 dernières années, le Canada a investi plus de 41M$ dans le cadre de son programme bilatéral au Maroc et plus de 51M$ par l’intermédiaire de tous les canaux d’AMC.
- La programmation du Canada au Maroc cible l’égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, la croissance au service de tous, et l’environnement et l’action pour le climat.
Messages supplémentaires
- Le Maroc continue de se classer parmi les 20 pays les plus inégalitaires au niveau mondial. Le pays souffre d’inégalités majeures entre les populations urbaines et rurales et entre les hommes et les femmes.
- Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat considère également le Maroc comme l’un des pays les plus menacés par les changements climatiques en Afrique.
- L’aide internationale au Maroc est cruciale pour renforcer l’égalité des sexes, les droits des femmes, l’autonomisation économique des femmes et la résilience aux changements climatiques.
- La programmation canadienne se concentre sur l’augmentation des opportunités d’emploi et d’entreprenariat pour les plus pauvres et les plus vulnérables et sur la promotion de l’autonomisation des femmes et de l’égalité des sexes.
Mise à jour
Le 8 septembre 2023, un tremblement de terre d’une magnitude de 6,8 a frappé le Maroc près de Marrakech, faisant plus de 2 900 morts et plus de 5 600 blessés. En réponse immédiate, le Canada a fourni une aide humanitaire de 5 millions de dollars, puis 2 millions de dollars à Care Canada/Care Maroc pour soutenir la reprise économique des communautés touchées. Après le tremblement de terre, le ministre Hussen a visité la zone touchée, où le projet Care Canada/Care Maroc est mis en œuvre.
Faits et chiffres à l'appui
- 25 % de la population est analphabète et 20 % vit avec moins de 4 $ par jour.
- Le Maroc est classé 136e sur 146 pays dans l’indice mondial de l’écart entre les genres du Forum économique mondial pour 2023.
- Il reste dans la catégorie « développement humain moyen » de l’indice de développement humain (IDH) des Nations unies, se classant au 123e rang sur 191 pays.
- La mise en œuvre effective des lois relatives à l’inégalité entre les sexes constitue un défi majeur, tout comme l’éradication de la discrimination fondée sur le sexe en ce qui concerne les questions socialement et culturellement sensibles.
- Le secteur agricole représente 19 % du PIB et 40 % des emplois. Moins de 20 % du territoire marocain est cultivable et il est fréquemment sujet à des conditions météorologiques erratiques (par exemple, la sécheresse des six dernières années et les vagues de chaleur).
Contexte
Le programme de développement bilatéral du Canada au Maroc s’élève à environ 5 millions de dollars par an. Le programme vise à orienter le développement du Maroc vers une plus grande inclusion de ses femmes et de ses jeunes les plus vulnérables en soutenant les priorités nationales qui cherchent à accroître 1) leur participation à l’économie et 2) l’égalité des genres. En outre, le programme du Canada contribue à l’action climatique, en soutenant la mise en œuvre par le Maroc de sa Stratégie Forêts 2030 en fournissant une assistance sous forme de soutien technique, d’expertise et d’accompagnement sur le terrain.
Aide internationale du Canada en Tunisie
- Le Canada a investi 48M$ au cours des cinq dernières années en Tunisie par l’entremise de ses programmes bilatéraux et multilatéraux.
- La programmation du Canada cible l’égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, la croissance au service de tous, la gouvernance inclusive, et l’environnement et l’action pour le climat.
Messages supplémentaires
- Après le printemps arabe de 2011, le développement démocratique de la Tunisie était considéré le plus prometteur de la région. Sa trajectoire actuelle est désormais incertaine, le président Kaïs Saïed invoquant la paralysie politique pour mettre en œuvre des mesures unilatérales et exceptionnelles visant à remodeler les institutions de l'État tunisien.
- L'économie tunisienne a été fortement touchée par la pandémie de COVID-19 et l'invasion russe de l'Ukraine. Elle est confrontée à des défis permanents, notamment des pénuries alimentaires et une forte inflation. Le président Saïed résiste aux réformes économiques majeures. Le pays risque de se retrouver en défaut de paiement, avec des remboursements de la dette extérieure de 3,9 milliards $ US prévus pour 2024.
- La Tunisie est également très vulnérable aux changements climatiques. La sécheresse, l'élévation du niveau de la mer et la pression sur les ressources en eau sont des défis majeurs.
- L'aide internationale du Canada en Tunisie favorise la participation inclusive des femmes et des jeunes aux structures décisionnelles sociales et politiques et améliore les compétences en matière d'emploi et d'entrepreneuriat des Tunisiens vulnérables.
- En 2024, le Canada a approuvé un nouveau projet de 11,5 millions $ avec la Fédération canadienne des municipalités, qui vise à renforcer l'adaptation et la résilience des municipalités tunisiennes aux changements climatiques.
Mise à jour
Le PIB de la Tunisie a chuté de 2,4 % en 2022 à 0,9 % en 2023, en raison d'une sécheresse qui a impacté le PIB agricole et d'un environnement mondial défavorable marqué par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. L'inflation a continué à augmenter, passant de 8,3 % en 2022 à 9,4 % en 2023.
Faits et chiffres à l’appui
- Le taux de chômage au troisième trimestre de 2023 était de 15,8 %.
- La main-d'œuvre reste inégalement répartie entre les sexes, les hommes représentant 72,7 % de la population active.
- 42 % de la population âgée de moins de 24 ans était au chômage en 2022.
- La Tunisie est classée 128e au monde dans l'indice mondial de l'écart entre les genres 2023 du Forum économique mondial et 97e sur 191 pays dans l'indice de développement humain 2021 des Nations unies.
- 2 millions de personnes sont analphabètes (17,7 % de la population) ; le taux d'analphabétisme chez les femmes est de 23 % (65 % dans les zones rurales).
- La désertification touche actuellement 75 % du territoire tunisien. La rareté de l'eau et la dégradation des ressources naturelles et de la biodiversité sont également des défis environnementaux majeurs.
Contexte
La programmation bilatérale en Tunisie, évaluée à environ 5,5 millions $ par an, se concentre sur l'autonomisation socio-économique des populations vulnérables, en particulier les femmes et les filles, sur une croissance économique verte et durable et sur une gouvernance inclusive et responsable.
L’Engagement de 10 ans
- À partir de cet exercice financier, nous nous sommes engagés à fournir en moyenne 1,4 milliard de dollars par an, dont 700 millions de dollars consacrés à la santé et aux droits sexuels et reproductifs complets.
- L'Engagement de dix ans est un instrument clé pour la mise en œuvre de la Politique d'aide internationale féministe du Canada et le soutien à la réalisation du Programme de développement durable à l'horizon 2030.
- Nos investissements font une différence dans la vie des femmes et des filles à l’échelle internationale, et permettent de combler des lacunes importantes en santé mondiale.
Mise à jour :
- Le 23 novembre 2023, Affaires mondiales Canada (AMC) et le Partenariat canadien pour la santé des femmes et des enfants (CanSFE) ont organisé conjointement le 2e atelier pour les parties prenantes sur l’Engagement de 10 ans du Canada. Le ministre Hussen a prononcé une allocution à cette occasion.
- En janvier 2024, le ministre Hussen s’est engagé à être un champion de « SheDecides », avec d’autres défenseurs de la SDSR à travers le monde.
- Au cours de la conférence Women Deliver qui s’est tenue en juillet 2023, le ministre (précédent) Sajjan a annoncé 200 millions de dollars pour la programmation en SDSR dans le cadre de l’initiative « SheSoars», pour 15 projets dans 18 pays, surtout en Afrique.
Faits et chiffres a l’appui :
- Historiquement, le Canada alloue environ 30% de son budget d’aide publique au développement (APD) à la santé mondiale, juste derrière les États-Unis en termes de pourcentage par secteur.
- Au niveau mondial, le Canada se trouve au 4e rang des donateurs les plus importants en matière de SDSR, et au 2e rang en termes de pourcentage total de l’APD allouée à la SDSR.
- En 2021-2022, le Canada a dépensé 1,278 milliard de dollars dans le cadre de l’Engagement de 10 ans (chiffres les plus récents). Cela comprend 567 millions de dollars pour la SDSR, incluant 208,2 millions pour les secteurs négligés. Plus de 342 millions de dollars ont été mise en œuvre par le biais d’organisations de la société civile.
- Les investissements du Canada en matière de santé mondiale ont des résultats concrets. Par exemple :
- Selon les indicateurs de rendement clé d’AMC, notre financement a touché plus de 12 millions de personnes à travers 70 projets à l’échelle internationale en 2021-22.
- En 2022, le Canada a continué d’appuyer le travail important duFonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ce qui a permis de fournir un accès aux traitements antirétroviraux à 21,9 millions de personnes vivant avec le VIH, de mettre sous traitement 4,7 millions de personnes atteintes de tuberculose, et de distribuer 188 millions de moustiquaires.
- En 2021-22, notre travail avec Nutrition International a soutenu l’administration hebdomadaire de suppléments de fer et d’acide folique pour plus de 2 millions d’adolescentes, évitant ainsi des milliers de cas d’anémie et aidant ainsi les filles à rester à l’école.
Contexte :
- L’Engagement de 10 ans contribue à des sociétés saines et pacifiques où les femmes et les filles sont autonomes et leurs droits sont respectés. Il s’appuie sur plus de deux décennies de leadership du Canada en matière de santé mondiale et de nutrition. Il s’agit de l’engagement le plus grand et le plus long du gouvernement dans un seul secteur de l’aide internationale.
- La moitié de l’Engagement de 10 ans est dédiée à la SDSR, et en particulier, à faire avancer les domaines négligés que sont l’avortement sécuritaire, la planification familiale, l’éducation complète à la sexualité, le plaidoyer et la prévention de la violence sexuelle et fondée sur le genre. Les autres domaines prioritaires comprennent : les maladies infectieuses, la nutrition et la vaccination.
- L’Engagement de 10 ans est mis en œuvre à travers divers partenaires, incluant les organisations de la société civile, des organisations mondiales et multilatérales et les gouvernements locaux.
- Le Gouvernement du Canada publie un rapport annuel, qui traite de nos dépenses et des résultats obtenus, démontrant ainsi un engagement envers la transparence et la responsabilité envers nos partenaires, et les Canadiennes et Canadiens.
Partenariat mondial pour l'éducation
- L'accès à une éducation de qualité, sûre et inclusive, en particulier pour les filles, est un droit et un élément fondamental du développement durable.
- AMC soutient le Partenariat mondial pour l'éducation (GPE) depuis sa création (2002). Le GPE est le plus grand fonds et partenariat mondial dédié à l'amélioration de l'éducation dans 90 des pays les plus pauvres du monde (la moitié de ces pays se trouvent en Afrique).
- Depuis sa création en 2002, 160 millions d'enfants supplémentaires, dont plus de la moitié sont des filles, sont scolarisés dans les pays partenaires du GPE.
Messages supplémentaires
- Le dernier engagement du Canada, qui s'élève à 300 millions de dollars sur cinq ans (2021-2025), ainsi que le financement d'autres donateurs, aident les pays partenaires du GPE (y compris en Afrique) à construire des systèmes éducatifs plus solides et à offrir une éducation de qualité à tous les enfants.
- Le GPE favorise l'appropriation locale, le soutient la capacité des pays à mieux gérer le secteur de l'éducation, place l'égalité des sexes au cœur des systèmes éducatifs et se concentre sur les régions et les enfants dont les besoins sont les plus criants.
Faits et chiffres à l’appui
- De toutes les régions du monde, l'Afrique subsaharienne présente les taux les plus élevés d'exclusion en éducation, de sorte que 98 millions d'enfants non scolarisés vivent en Afrique subsaharienne ().
- Le monde de l’éducation vit une crise de l'apprentissage qui se caractérise par le fait que 87% des enfants de 10 ans en Afrique subsaharienne sont incapables de lire et de comprendre un texte simple ().
- La pandémie de la COVID a aggravé les écarts en matière d'accès à l'éducation inclusive. En Afrique subsaharienne, près de 9 enfants sur 10 ne disposent pas d'accès en ligne à la maison ().
- L'Afrique a la population la plus jeune de tous les continents. Les jeunes peuvent être le moteur de la croissance économique et du développement s'ils reçoivent l'éducation et les compétences dont ils ont besoin ().
- Le Canada a fourni 470 millions de dollars au GPE depuis 2006/07.
- Le dernier engagement du Canada de 300 millions de dollars sur 5 ans (2021-2025) comprend 35 millions de dollars dédiés à la réponse du GPE à la COVID.
- Le Canada se classe actuellement au 6e rang des donateurs du GPE.
- Le Canada a participé activement à la gouvernance du GPE.
- En coordination avec le Royaume-Uni, le Canada est membre du Conseil d'administration du GPE. Il est également membre du comité des finances et des risques.
- Le Programme « Partage de connaissances et d'innovations (KIX) » du GPE, une initiative conjointe avec le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) du Canada, soutient 40 pays africains en leur partageant les connaissances et les recherches destinées à renforcer leurs systèmes éducatifs.
Contexte
Hébergé par la Banque mondiale, le GPE est le plus grand partenariat et fonds multipartite au monde dédié à l'amélioration de l'éducation dans les pays les plus pauvres du monde, dont 42 pays africains. Le GPE cible les pays qui comptent le plus grand nombre d'enfants non scolarisés et les populations les plus vulnérables (en mettant l'accent sur les filles et les états fragiles). Pour garantir l'appropriation locale et le renforcement des capacités, le GPE travaille directement avec les gouvernements et les organisations partenaires au niveau national pour développer, financer et mettre en œuvre des stratégies nationales d'éducation transformatrices. Le GPE transforme les systèmes éducatifs en se concentrant sur l'accès et la qualité de l'éducation, et travaille dans des secteurs tels que la santé, la nutrition, la protection de l'enfance, la violence basée sur le genre et la résilience climatique.
Le programme KIX (88 millions $, 2024-2027) est une initiative conjointe du CRDI et du GPE (avec 80 millions $ du GPE et 8 millions $ du CRDI) qui se base sur l'expertise, l'innovation et les connaissances susceptibles d'aider les pays à revenu faible et intermédiaire à ériger des systèmes éducatifs plus solides et à accélérer les progrès vers l'ODD 4. Le KIX dispose de deux centres régionaux en Afrique qui s'appuient sur la recherche et les données probantes pour identifier les lacunes et éclairer l'élaboration des politiques dans les secteurs nationaux de l'éducation.
Education Cannot Wait
- Tous les enfants et les jeunes vivant dans des situations de crise devraient avoir accès à des environnements d'apprentissage sûrs, inclusifs et de qualité, en mettant l'accent sur les enfants et les jeunes réfugiés et déplacés, en particulier les filles.
- AMC soutient Education Cannot Wait (ECW) depuis sa création (2016). L'ECW est le seul fonds mondial dédié au soutien de l'éducation dans les situations d'urgence et les crises prolongées.
- L'ECW a permis à plus de 6 millions d'enfants et d'adolescents - dont la moitié sont des filles - de bénéficier d'une éducation équitable, inclusive et de qualité dans des endroits où il est parfois très difficile de travailler.
Messages supplémentaires
- L'éducation est un droit humain. Elle a une vocation protectrice, salvatrice et vitale.
- ECW intervient à la fois dans des contextes humanitaires, de développement et de paix (nexus), et dans des secteurs tels que la santé, la nutrition, la protection de l'enfance ainsi que la violence sexuelle et fondée sur le genre.
Faits et chiffres à l’appui
- L’impact combiné de la COVID, des conflits et du changement climatique a aggravé la crise de l’éducation de sorte que plus de 1,6 milliards d’enfants ont vu leur éducation interrompue.
- Il y a également une crise de l'apprentissage on estime que 70 % des enfants de 10 ans dans les pays à revenu faible ou intermédiaire sont incapables de lire et de comprendre un texte simple.
- Il y a 224 millions d'enfants et d'adolescents touchés par les crises qui ont besoin d'un soutien éducatif, en particulier les filles et les adolescentes.
- Le Canada a versé 170 millions de dollars à ECW depuis 2016.
- L'annonce la plus récente fut l’octroi de 87,5 millions de dollars lors de la Conférence de financement de haut niveau d'ECW (février 2023).
- Le Canada est actuellement le 6ème plus grand donateur ECW.
- Le Canada participe activement à la gouvernance d'ECW.
- MINE est membre du Groupe de pilotage de haut niveau (HLSG), qui est présidé par l'envoyé spécial des Nations unies pour l'éducation, Gordon Brown, ancien Premier ministre du Royaume-Uni.
- Le Canada est membre du Comité exécutif (ExCom) depuis 2016 et en a assuré la présidence de juillet 2018 à juin 2020.
Contexte
Hébergé par l'UNICEF, ECW est le seul fonds mondial dédié au soutien de l'éducation dans les situations d'urgence et les crises prolongées. ECW intervient dans des contextes d'aide humanitaire et de développement, en appliquant une approche globale pour l'enfant qui intégré l'égalité des sexes, l'inclusion, la protection, la santé mentale et le soutien psychosocial. Les principaux mécanismes de programmation d'ECW sont les suivants :
- Réponse de première urgence (FER) destinée aux besoins éducatifs les plus immédiats lorsqu'une crise survient soudainement ou s'aggrave ;
- Programme pluriannuel de résilience (PPR) qui s’emploie à fournir un soutien à moyen terme afin de répondre aux besoins éducatifs des apprenants vivant dans des pays touchés par les crises ; et
- Fonds d'accélération - un mécanisme de financement d'initiatives stratégiques visant à lever les obstacles systémiques à une éducation sûre, inclusive et de qualité dans les situations d'urgence et les crises prolongées.
ECW opère dans environ 45 pays, dont une grande partie en Afrique, notamment au Burkina Faso; au Burundi; au Cameroun; en République centrafricaine; en République démocratique du Congo; aux Comores; en Égypte; en Éthiopie; au Kenya; en Libye; au Madagascar; au Malawi; au Mali; au Mozambique; au Niger; au Nigeria; en Somalie; au Soudan; au Soudan du Sud; au Tchad; en Tanzanie; en Ouganda; au Yémen; en Zambie ; et en Zimbabwe.
L'assistance humanitaire en Afrique
- Sur les 300 millions de personnes qui vont avoir besoin d'aide humanitaire en 2024, 139 millions (46%) se trouvent en Afrique subsaharienne.
- Les principaux facteurs responsables des besoins humanitaires restent les conflits, les changements climatiques, et le ralentissement économique.
- L'Afrique subsaharienne demeure une priorité pour le financement de l'aide humanitaire du Canada, avec plus de 350M $ alloués aux partenaires des Nations Unies, de la Croix-Rouge et des ONG dans 29 pays en 2023.
Messages supplémentaires
- AMC est en train de finaliser ses allocations humanitaires pour 2024, qui incluront, encore cette année, un soutien à la réponse humanitaire en Afrique sub-saharienne.
- Le Canada a été troublé d'apprendre le détournement de l'aide humanitaire en Éthiopie et en Somalie en 2023 et continue de travailler en étroite collaboration avec ses partenaires pour prévenir des détournements futurs, dans ces contextes spécifiques ainsi qu’ailleurs.
Contexte
Aperçu général des besoins humanitaires : En 2024, selon l'Aperçu de la situation humanitaire mondial des Nations unies, 139,2 millions de personnes auront besoin d'aide humanitaire en Afrique subsaharienne (ASS). Ce chiffre comprend 74,1 millions de personnes en Afrique de l'Est et australe, la crise au Soudan représentant près de 40 % de ce total, et 65,1 millions de personnes en Afrique de l'Ouest et centrale. Sur l'ensemble du continent, la sécurité alimentaire continue de se détériorer. Au niveau mondial, sur les cinq pays confrontés à des niveaux d'insécurité alimentaire potentiellement catastrophiques, quatre se trouvent en ASS : le Burkina Faso, le Mali, le Soudan du Sud et le Soudan. D'ici septembre 2023, on estime que plus de 114 millions de personnes dans le monde auront été déplacées de force, le Soudan (9 millions de personnes déplacées) étant la plus grande crise mondiale de déplacements internes. Avec l'apparition et la résurgence de conflits, notamment au Mali et en RDC, le nombre de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays devrait continuer à augmenter en 2024.
Appels humanitaires 2024 : Pour 2024, l'ONU et les organisations partenaires ont lancé un appel de 46,4 milliards de dollars pour aider 180,5 millions de personnes dans 72 pays, dont 19,2 milliards de dollars pour l'ASS (l'Afrique de l'Est et australe ont besoin de 10,9 milliards de dollars et l'Afrique de l'Ouest et centrale de 8,3 milliards de dollars).
Financement humanitaire du Canada : En 2023, le Canada a alloué 351,2 millions de dollars à ses partenaires des Nations unies, de la Croix-Rouge et des ONG en ASS. GAC est en train de déterminer ses allocations-pays pour 2024 ; cependant, comme beaucoup d'autres donateurs, le Canada s'attend à ce que son aide humanitaire pour 2024 revienne aux niveaux d'avant le COVID.
La programmation humanitaire du Canada tenant compte des genres et le PAIF : La santé sexuelle et reproductive en ASS est très en retard par rapport à d'autres régions du monde, avec un pourcentage stupéfiant de décès maternels et d'infections par le VIH par rapport à la population - ces écarts se creusent dans les pays confrontés à des crises humanitaires. Le Canada s'est engagé à verser 10 millions de dollars au cours des deux prochaines années (2024-25) au Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) afin de soutenir les programmes vitaux de santé sexuelle et reproductive dans 13 pays d'ASS. Ce financement s'aligne sur les priorités du FIAP du Canada et contribue à notre engagement de 50 % d'aide humanitaire à l'ASS.
Détournement de l'aide : L'année 2023 a été marquée par la découverte d'un détournement généralisé de l'aide humanitaire en Éthiopie et en Somalie. Bien que les situations diffèrent quant à la manière dont les détournements se sont produits, elles ont toutes deux conduit les Nations unies à revoir les garanties en place pour protéger le financement des bailleurs de fond. Au niveau national et au siège, le Canada travaille avec ses partenaires pour s'assurer que des mesures sont en place pour protéger de manière satisfaisante le financement du Canada et veiller à ce que les bénéficiaires reçoivent l'aide allouée.
Annexe : Faits et chiffres à l’appui
Financement de l'aide humanitaire du Canada (2019-2023), excluant la Cisjordanie et la bande de Gaza
Année | SS Africa | Financement total de l'AP |
---|---|---|
2019 | 260 M$ | 818 M$ |
2020 | 247 M$ | 917 M$ |
2021 | 346 M$ | 975 M$ |
2022 | 407 M$ | 1 380 M$ |
2023 | 351 M$ | 936 M$ |
Total | 1,611 M$ | 5 026 M$ |
Financement de l'aide humanitaire du Canada en 2023 (Afrique subsaharienne)
Région/Pays | Financement |
---|---|
Africa | 20,00 M$ |
Africa - Multi-country or Regional | 20,00 M$ |
Afrique centrale et Grands Lacs | 67,55 M$ |
Burundi | 2,25 M$ |
Central African Republic | 11,67 M$ |
Chad | 13,92 M$ |
Democratic Republic of Congo | 39,31 M$ |
Equatorial Guinea | 0,32 M$ |
Republic of Congo | 0,04 M$ |
Rwanda | 0,04 M$ |
Afrique de l'Est/Corne de l'Afrique | 193,93 M$ |
Ethiopia | 54,50 M$ |
Kenya | 10,69 M$ |
Somalia | 41,81 M$ |
South Sudan | 40,77 M$ |
Sudan | 41,73 M$ |
Tanzania | 0,43 M$ |
Uganda | 4,00 M$ |
Afrique du Sud | 16,36 M$ |
Madagascar | 2,29 M$ |
Malawi | 4,21 M$ |
Mozambique | 9,73 M$ |
Zambia | 0,04 M$ |
Zimbabwe | 0,09 M$ |
Afrique de l'Ouest | 53,40 M$ |
Benin | 0,03 M$ |
Burkina Faso | 10,05 M$ |
Cameroon | 5,00 M$ |
Guinea | 0,04 M$ |
Liberia | 0,04 M$ |
Mali | 10,75 M$ |
Mauritania | 0,05 M$ |
Niger | 8,80 M$ |
Nigeria | 18,60 M$ |
Togo | 0,04 M$ |
Afrique subsaharienne Total | 351,24 M$ |
Coopération avec l’Union africaine
- L'Union africaine (UA) est essentielle aux ambitions croissantes du Canada en matière d'engagement, car elle constitue un point d'entrée important pour faire progresser les intérêts multilatéraux et régionaux dans les domaines des politiques étrangère, de développement, et commerciale.
- Alors que le G20 prend des mesures pour soutenir la croissance durable, le développement et le commerce fondé sur des règles qui profitent à tous, l'UA sera un partenaire clé pour le Canada.
- Le Canada continue l’institutionalisation de son partenariat avec l'UA, notamment par le biais de notre nouvelle mission dédiée à l'UA et de dialogues sur la politique, le commerce et le développement.
Messages supplémentaires
- Le Canada est fier d’avoir ouvert un Bureau de représentation permanente auprès de l’UA alors qu’il continue de renforcer et d’améliorer la coopération et les relations avec l’UA et les pays de l’ensemble du continent africain.
- Le Canada est reconnaissant envers l’UA de s’être jointe au G20 en tant que membre permanent à part entière, et il cherchera à coopérer de manière stratégique avec elle dans le cadre de cette instance.
- Le Canada s’engage à renforcer sa relation avec l’UA, notamment en respectant les engagements pris à la suite du dialogue de haut niveau entre le Canada et la Commission de l’Union africaine, qui a eu lieu en octobre 2022, et du Dialogue sur les politiques commerciales, qui a eu lieu en mai 2023.
- Le Canada se réjouit à l’idée de lancer le premier Dialogue sur les politiques de développement entre le Canada et la Commission de l’Union africaine en 2024.
Faits et chiffres à l’appui
- Le Canada a octroyé une subvention de 10 millions de dollars (2020-2024) à la CUA, dont 2 millions sont décaissés chaque année vers le budget du programme par le biais d’un accord de financement conjoint.
- Le Canada finance de nombreux projets à l’appui des priorités de l’UA, notamment la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (2023-2026/17 M$) et un projet visant à améliorer l’accès à du financement pour la lutte contre les changements climatiques par l’intermédiaire de l’initiative mondiale pour la croissance verte et la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (2023-2026/5 M$).
Contexte
Aperçu de l’Union africaine : Dirigée par son assemblée composée de 55 chefs d’États et de gouvernements africains, l’Union africaine (UA) est la principale instance multilatérale et le principal moyen par lequel les dirigeants africains peuvent mener des dialogues sur divers sujets, dont la paix et la sécurité, le développement socio-économique, la gouvernance, les changements climatiques et l’intégration continentale. La Commission de l’UA agit à titre de secrétariat de l’UA.
UA-G20 : Le Canada a appuyé l’UA lorsqu’elle s’est jointe au G20 à titre de membre permanent. L’adhésion au G20 cadre avec l’aspiration inscrite dans l’Agenda 2063 de l’UA et selon laquelle l’Union africaine désire être « un acteur qui participe de façon active et égale aux affaires internationales, aux institutions multilatérales ».
Dialogue sur les politiques de développement entre le Canada et la CUA : En mai 2023, l’ancien ministre Sajjan a signé avec la CUA une lettre d’intention visant à établir un dialogue sur les politiques de développement entre le Canada et la CUA. Provisoirement prévu pour avoir lieu en mai 2024 à Addis-Abeba, le premier dialogue sur les politiques de développement portera sur des priorités mutuelles, notamment les liens entre commerce et développement, l’éducation, les changements climatiques et la sécurité alimentaire.
Dialogue de haut niveau Canada-CUA : À la suite d’un engagement pris par le premier ministre Trudeau en 2020, le Canada a accueilli en octobre 2022 le président de la CUA, Moussa Faki, et les délégués principaux de l’UA à Ottawa pour la tenue d’un premier dialogue de haut niveau Canada-CUA dirigé par le premier ministre, dans le cadre duquel les ministres des Affaires étrangères, du Développement international et du Commerce ont pris part à deux jours de discussions sur les politiques. Parmi les résultats obtenus, les participants se sont engagés à tenir régulièrement des dialogues sur les politiques de développement. Le prochain dialogue de haut niveau est provisoirement prévu pour octobre 2024 à Addis-Abeba.
Engagement et coopération économique avec l'Afrique
- L'Afrique, dont l'importance politique et économique ne cesse de croître, est essentielle à notre avenir mondial commun.
- L'Afrique affiche une croissance économique supérieure à celle du reste de la planète. Ses ressources abondantes sont essentielles à la transition vers une économie verte et numérique et à la santé de la planète.
- Le Canada élargit et approfondit son engagement avec l'Afrique, notamment en matière de coopération économique. Nous chercherons à accroître et à diversifier les relations en matière de commerce et d'investissement avec nos partenaires africains, conformément à la stratégie de diversification des exportations du Canada.
- L'Afrique, dont l'importance politique et économique ne cesse de croître, est essentielle à notre avenir mondial commun.
- La croissance économique de l'Afrique est supérieure à celle du reste de la planète. Ses ressources abondantes sont essentielles à la transition vers l'économie verte et numérique et à la santé de la planète.
- Le Canada élargit et approfondit son engagement avec l'Afrique. Nous chercherons à accroître et à diversifier les relations commerciales et d'investissement avec nos partenaires africains, conformément à la stratégie de diversification des exportations du Canada.
Messages supplémentaires
- L’expansion et la diversification du commerce et de l’investissement apporteront des avantages mutuels, notamment la résilience de la chaîne d’approvisionnement, la création d’emplois et une croissance économique inclusive.
Faits et chiffres à l’appui
- L’Afrique renferme 30 % des minéraux critiques au monde, représente 60 % du potentiel en matière d’énergie solaire et 25 % de la biodiversité mondiale, et affiche un potentiel de capture du carbone plus important que celui de l’Amazonie.
- 15 délégués commerciaux et 48 délégués commerciaux recrutés sur place soutiennent les entreprises canadiennes qui souhaitent travailler dans les 54 marchés sur le continent.
- Le commerce bilatéral de marchandises du Canada avec le continent africain est relativement modeste : il a totalisé 15,1 milliards de dollars en 2022 (5,6 milliards de dollars d’exportations et 9,6 milliards de dollars d’importations). Il s’agit toutefois d’une augmentation de 14,5 % par rapport à 2021.
- Les principales exportations canadiennes étaient les céréales, la machinerie, les minerais, les véhicules à moteur et leurs pièces. Les principales importations canadiennes sont les pierres et métaux précieux, les huiles et combustibles minéraux, le cuivre et les produits connexes, les engrais et les fruits et noix. Nos 5 principaux partenaires commerciaux sur le continent au cours des 5 dernières années ont été l’Algérie, l’Égypte, le Nigéria, le Maroc et l’Afrique du Sud.
- L’investissement direct canadien à l’étranger (IDCE) en Afrique s’est élevé à 16 milliards de dollars en 2022. Une grande partie de l’IDCE en Afrique se trouve dans le secteur minier : l’Afrique est la région où la valeur des actifs miniers canadiens est la plus élevée, après les Amériques.
Contexte
La lettre de mandat de 2021 de la ministre du Commerce international, Mary Ng, faisait mention de l’élaboration d’une stratégie pour la coopération économique en Afrique. À cette fin, le Ministère a tenu des consultations avec diverses parties prenantes au Canada et à l’étranger.
Dans le cadre d’une mobilisation accrue auprès de l’Afrique, la ministre Ng a lancé le premier Dialogue sur la politique commerciale avec la Commission de l’Union africaine, en octobre 2022.
Le portefeuille d’aide internationale du Canada comprend des programmes en Afrique qui visent à améliorer l’environnement favorable à la croissance économique. Les efforts visant à soutenir la négociation et la mise en œuvre réussie de la Zone de libre-échange continentale africaine, ainsi que la programmation dans des domaines comme la réforme de la réglementation, le renforcement des capacités de développement des entreprises et l’infrastructure liée au commerce, sont des exemples d’initiatives qui contribueront à créer un environnement commercial plus attrayant pour les entreprises africaines et canadiennes.
Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA)
- Le Canada croit au potentiel de la ZLECA pour accroître les revenus et réduire la pauvreté en Afrique tout en créant des occasions d’investissement.
- Le Canada contribue au succès de la ZLECA par le biais de ses programmes de développement régional, notamment en soutenant le Centre africain pour la politique commerciale (CAPC) afin d'appuyer la facilitation du commerce régional et la mise en œuvre de l'accord au niveau national.
Messages supplémentaires
- Le Canada et la Commission de l’Union africaine ont tenu le premier dialogue sur les politiques commerciales le 17 mai 2023, au cours duquel des questions liées à la ZLECA ont été abordées.
- Le Canada considère que la réussite de la mise en œuvre de la ZLECA est un dossier prioritaire pour permettre une plus grande collaboration, y compris avec d’autres partenaires du G7.
- Tous les pays du G7 sont mobilisés à l’égard de la ZLECA et sont conscients du fait qu’elle pourrait générer des retombées économiques et des débouchés pouvant changer la donne pour les pays africains tout comme pour les pays partenaires.
- Dans le cadre de sa contribution à la mise en œuvre de la ZLECA, le Canada prévoit également mener des efforts de facilitation du commerce qui favoriseront l’égalité des genres et la croissance économique inclusive.
Faits et chiffres à l’appui
- L’accord-cadre de la ZLECA a été signé par 54 des 55 membres de l’Union africaine (UA) (tous, sauf l’Érythrée) en 2018.
- À ce jour, 47 des 54 signataires ont ratifié l’accord.
- Les membres de la ZLECA se sont engagés à éliminer les droits de douane sur 90 % des lignes tarifaires sur 5 ans (10 ans pour les pays les moins avancés).
- Soutien accordé par le Canada à la ZLECA : 19,6 millions de dollars de 2003 à 2014; 13,2 millions de dollars de 2016 à 2021; 15,2 millions de dollars de 2021 à 2025.
- La ZLECA devrait créer une zone de libre-échange pour 1,3 milliard de personnes et augmenter le PIB de 3 400 milliards de dollars américains.
- La Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CENUA) estime que la ZLECA permettra d’accroître les échanges commerciaux entre les pays africains de 15 à 25 % (entre 50 G$ US et 70 G$ US) d’ici 2040.
- Les femmes représentent plus de 70 % des commerçants informels transfrontaliers qui pourraient bénéficier du soutien qu’offrira la ZLECA aux petits exploitants agricoles et aux petits commerçants transfrontaliers.
Contexte
Le secrétariat de la ZLECA se trouve à Accra, au Ghana.
Une fois mis en œuvre, la ZLECA sera bénéfique pour les exportateurs canadiens puisqu’elle créera un cadre fondé sur des règles, prévisible et transparent qui sera favorable aux échanges et aux investissements. Cela aidera les entreprises canadiennes à élaborer des stratégies commerciales et d’investissement claires, à promouvoir le développement économique et à créer de nouvelles occasions pour les entreprises canadiennes et africaines. Tous les avantages directs pour les entreprises canadiennes seront générés à moyen terme.
Par l’entremise du Service des délégués commerciaux, le gouvernement du Canada continue d’aider les entreprises canadiennes à profiter d’occasions dans un certain nombre de secteurs, dont les technologies propres, l’agriculture respectueuse du climat, l’éducation, l’exploitation minière et les technologies de l’information et des communications (TIC).
Les perspectives de voir le Canada conclure un accord de libre-échange (ALE) avec l’Union africaine, des Communautés économiques régionales (CRE) ou des membres de l’UA demeurent limitées à court terme, car les membres de la Zone de libre-échange continentale africaine se consacrent actuellement aux négociations de leur propre accord interne. Cela s’ajoute au fait que les parties à la ZLECA ne peuvent conclure d’accords commerciaux préférentiels qu’avec des tierces parties, pourvu qu’elles ne nuisent pas aux objectifs de la ZLECA.
La Banque Africaine de Développement
- La Banque africaine de développement est un partenaire clé pour le Canada en matière de développement et de politique en Afrique, où nous travaillons conjointement pour avancer des priorités importantes pour les Canadiens, comme l'égalité des genres et l'action climatique.
- Les opérations financières de la Banque génèrent jusqu'à 4 dollars pour chaque dollar investi, ce qui permet au Canada de maximiser la portée de nos investissements d’aide internationale face aux besoins de financement croissants de l'Afrique dans des domaines critiques comme l’infrastructure durable et l'énergie propre.
- La participation importante du Canada dans la banque nous confère considérablement de visibilité et d’influence dans le travail de l’Afrique pour atteindre les objectifs de développement durable et une croissance économique durable.
Messages Supplémentaires
- Les programmes de développement du Canada mis en œuvre par la Banque nous donnent une visibilité sur tout le continent et au plus haut niveau politique sur des questions urgentes, notamment l'action climatique et la sécurité alimentaire, par le biais de nos fonds phares comme le Fonds pour le climat Canada- Banque africaine de développement et le Mécanisme de financement catalytique pour les PME agricoles.
- Le Canada continue de soutenir les pays les plus pauvres d'Afrique grâce à son engagement auprès du fonds concessionnel de la Banque et s'est engagé à verser 369,4 millions de dollars sur la période 2023-2025 au Fonds africain de développement, une augmentation de 10 % qui fournira des subventions pour poursuivre les progrès en matière d'action climatique et de sécurité alimentaire, entre autres priorités.
- La Banque africaine de développement est un leader mondial en matière de solutions innovantes pour augmenter la portée du financement limité attribué au développement, ce qui est essentiel dans notre économie mondiale post-COVID.
Faits et chiffres à l’appui
- Le Canada est le quatrième plus important actionnaire non-régional de la Banque africaine de développement, avec 3,8 % des droits de vote, ce qui représente environ 10,5 milliards de dollars.
- Notre actionnariat garantit que le Canada ait un siège au conseil d'administration et continue d’occuper le rôle de chef de file de notre circonscription.
- En tant que chef de file du groupe, le Canada représente également la Chine, la Corée, le Koweït et la Turquie au conseil d'administration.
- Le Canada est également le 7e bailleur en importance au Fonds africain de développement (FAD), la branche concessionnelle de la Banque, qui accorde des subventions et des prêts à faible taux d'intérêt aux pays les plus pauvres d'Afrique.
- En décembre 2022, lors de la 16e reconstitution du FAD, le Canada a promis 369,4 millions de dollars pour la période de programmation 2023-2025. Cela se compare aux 355,2 millions de dollars pour le cycle de reconstitution précédent.
- En incluant l'engagement de décembre 2022, le Canada a fait don de plus de 1,3 milliard de dollars en appui au FAD depuis 2017.
- Outre les ressources de base mentionnées ci-dessus, Affaires mondiales Canada a également créé ou contribué d'une autre manière à des fonds en fiducie permanents, notamment :
- 2021-2022 – Mécanisme de financement catalytique des PME agroalimentaires. Contribution de 100 millions de dollars. Ce projet vise à fournir aux intermédiaires financiers et non financiers des capitaux ayant des effets catalyseurs pour faire croître le montant de leurs prêts aux petites et moyennes entreprises (PME) agricoles afin de concevoir un ensemble de produits financiers novateurs qui attireront des investissements du secteur privé pour les PME agricoles et qui contribuent à rendre les systèmes agroalimentaires sains, équitables, résilients au climat et durables.
- 2020/21 –Fonds Canada-Afrique pour le développement du climat. Contribution de 133 millions de dollars. Ce projet vise à mobiliser le financement des secteurs public et privé dans l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de leurs répercussions en Afrique, tout en encourageant un développement économique durable favorisant l’égalité des genres. Le projet cherche à réduire les émissions de gaz à effet de serre en produisant davantage d’énergie renouvelable et en soutenant les projets efficaces sur le plan énergétique entre autres interventions. De plus, il prévoit soutenir l’adaptation aux changements climatiques et le renforcement de la résilience climatique.
- 2019/2020 – Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (AFAWA). Ce projet vise à améliorer l’accès des entrepreneures africaines à des ressources financières en procurant aux institutions financières africaines des garanties financières accordées par le Fonds africain de garantie. L’initiative encourage le passage à une approche favorisant l’égalité des genres dans les processus décisionnels des institutions financières africaines en matière de prêts. .
- La BAD a adopté le climat et le genre comme priorités transversales dans sa programmation. Lors de la dernière reconstitution du FAD (décembre 2022) le Fonds s'est engagé à dédier 40 % de la programmation au financement climatique, tandis que la nouvelle stratégie décennale propose la même chose pour ses prêts non concessionnels.
- En matière de genre, le FAD s'est engagé à garantir que 80 % des opérations concessionnelles du secteur public aient des résultats directs bénéficiant aux femmes et aux filles d'ici 2025.
- Le ministre Sajjan a participé aux assemblées annuelles de la BAD en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Le G7 et l’Afrique
- Depuis le sommet du G8 à Kananaskis en 2002 et le plan d'action pour l'Afrique axé sur le développement, l'Afrique est à l'ordre du jour du G7.
- La piste des directeurs du G7 pour l'Afrique, conçue pendant la présidence canadienne du G8 en 2002, facilite l'engagement des gouvernements africains, des organisations régionales et d'autres parties prenantes clés sur les questions africaines dans les contextes du G7.
- Les membres du G7 redoublent d'engagement avec leurs partenaires africains afin de protéger leurs partenariats et leurs intérêts géopolitiques à long terme.
Messages supplémentaires
- Le groupe des directeurs Afrique pour le G7 déploie son expertise collective en matière de politiques ainsi que son expertise technique pour lancer des discussions avec des partenaires africains afin d’influencer l’orientation des produits livrables proposés par la présidence du G7 pour le Sommet.
- La stratégie de participation au G7 de l’Italie met fortement l’accent sur l’Afrique et sur une collaboration plus étroite avec les institutions africaines. Elle a récemment annoncé des investissements de 5,5 milliards d’euros pour réaliser des projets pilotes en Afrique dans des secteurs de première importance, comme l’éducation, la santé, l’agriculture, l’eau et l’énergie.
- Le Canada travaille en étroite collaboration avec l’Italie en prévision de sa propre présidence, notamment pour tenir compte des façons de mobiliser des interlocuteurs africains en 2025.
Faits et chiffres à l’appui
- L’influence grandissante de la Chine en Afrique et, depuis 2022, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les activités que mène la Russie en Afrique sont les principaux dossiers qui occupent le G7.
- Le Partenariat du G7 pour les infrastructures mondiales et l’investissement, lancé en 2022, a permis de mettre en œuvre une stratégie ambitieuse de mobilisation de 600 milliards de dollars pour contrer l’initiative des nouvelles routes de la soie de la Chine. Les deux initiatives soutiennent le développement des infrastructures dans les pays en développement, et de nombreux projets ont été annoncés ou, dans le cas de l’initiative des nouvelles routes de la soie, terminés, en Afrique subsaharienne.
- Les pays africains plaident pour que l’accent soit mis à nouveau sur la réforme des institutions financières internationales, en partie en raison de l’augmentation de la dette et des impacts financiers de la pandémie de COVID-19. Cette question reste une priorité transversale pour le G7 et le G20.
- Tous les membres actuels du G7 ont exprimé leur soutien unanime à l’adhésion de l’UA au G20.
- Le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont nommé des représentants spéciaux en Afrique au cours des deux dernières années.
- Les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie, l’Union européenne, la France et le Royaume-Uni ont élaboré ou sont en train d’élaborer de nouveaux cadres politiques pour l’Afrique.
Contexte
Réunions des directeurs Afrique pour le G7 : Le Groupe des directeurs Afrique pour le G7 a été mis sur pied et lancé pendant la présidence canadienne du G8 en 2002. C’était la première fois que des représentants de pays africains et des Nations Unies participaient à une réunion du G8 pour discuter de l’initiative du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). En effet, nombre d’entre eux ont attribué au Canada le mérite d’avoir placé les priorités de développement de l’Afrique en tête de l’ordre du jour du G8 à l’époque. Le Groupe des directeurs Afrique pour le G7 se réunit dans le cadre du calendrier des réunions du G7 et son représentant est le sous-ministre adjoint du Secteur de l’Afrique subsaharienne.
La Russie, la Chine et les BRICS en Afrique
- Russie/Wagner : Le Canada demeure préoccupé par la présence de la société militaire privée Wagner, financée par l'État, dans la région, car elle constitue une menace majeure pour la démocratie et l'État de droit en Afrique.
- Chine : L’empreinte politique et économique de la Chine en Afrique présente des implications importantes pour le développement futur du continent. Nous reconnaissons bien sûr l’engagement historique important de la Chine dans la région, en particulier par le biais de son initiative « la Ceinture et la Route ».
- BRICS : Le Canada respecte le droit des pays africains à établir librement des partenariats avec les pays et les groupements de leur choix, tels que les BRICS. Nous élargissons et approfondissons également notre propre engagement avec les pays et les institutions africains.
Messages supplémentaires
- Le groupe Wagner annonce qu’il fournit des services de sécurité aux gouvernements africains, mais il le fait en échange d’un paiement sous forme de concessions de ressources naturelles, d’importants contrats commerciaux ou d’accès à des sites stratégiques. Cette dynamique du groupe Wagner a entraîné une incertitude extrême chez les investisseurs étrangers.
- La Stratégie du Canada pour l’Indo-Pacifique s’appuie sur sa compréhension lucide de la Chine. L’approche du Canada à l’égard de la Chine, y compris en Afrique, cadre avec celle de nos partenaires. Le Canada poursuivra sa coopération avec la Chine, le cas échéant, afin de faire face à certaines pressions existentielles mondiales, telles que les changements climatiques et la perte de biodiversité, la santé mondiale et la prolifération nucléaire.
- Le Canada cherche à favoriser la coopération avec les différents pays du BRICS sur une série de thèmes d’intérêt commun, allant de la coopération économique à la promotion de la démocratie et des droits de la personne à l’échelle mondiale.
Faits et chiffres à l’appui
- La Russie se présente à ses partenaires africains comme spécialiste de la lutte contre le terrorisme et de la sécurité des régimes, y compris par le truchement de sociétés militaires privées (p. ex. le groupe Wagner). Le ministre des Affaires étrangères Lavrov a effectué quatre visites dans plusieurs pays d’Afrique depuis février 2022.
- La propagande russe a des connotations qui correspondent aux sentiments panafricains et anticoloniaux des années 1960-1970. Les outils clés comprennent les mandataires (p. ex. Wagner), les influenceurs des médias sociaux, la presse écrite et numérique locale et les nouveaux organes d’information russes situés en Afrique.
- La Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique en volume total. Le pays est un investisseur majeur dans l’infrastructure informatique; Huawei a construit jusqu’à 70 % de l’infrastructure informatique de l’Afrique. Plus de 50 pays africains sont membres de l’initiative « la Ceinture et la Route ».
- Le Forum sur la coopération sino-africaine a été créé en 2000 en tant que plateforme entre la Chine et 53 États africains (tous, à l’exception de l’Eswatini, qui entretient des relations diplomatiques avec Taïwan). Des sommets au niveau des dirigeants sont organisés tous les trois ans.
- BRICS : En août 2023, lors du 15e Sommet des pays du BRICS tenu à Johannesburg, six pays (Arabie saoudite, Argentine, Égypte, Éthiopie, Iran et Émirats arabes unis) ont été invités à se joindre au bloc. Tous (sauf l’Argentine, qui a retiré sa demande) ont été officiellement admis en janvier 2024. La Russie préside le Sommet des pays du BRICS en 2024.
Dépenses du Canada en aide internationale en Afrique
AI en Afrique | 2017-18 | 2018-19 | 2019-20 | 2020-21 | 2021-22 |
---|---|---|---|---|---|
Tous les ministères | 2 360,6 | 2 501,0 | 2 471,9 | 3 680,2 | 3 642,3 |
AMC | 2 008,2 | 2 098,9 | 2 091,5 | 3 320,4 | 2 920,7 |
*Le total des décaissements d’aide internationale en 2020-2021 a été plus élevé en raison de l’afflux de fonds liés à la pandémie de COVID-19.
Principaux secteurs d’AI pour AMC en Afrique 2021- 2022 | M$ |
---|---|
Santé et SDSR | 942,4 |
Aide humanitaire | 452,6 |
Agriculture | 256,5 |
Gouvernance | 221,5 |
Énergie | 169,8 |
Éducation | 161,8 |
Conflits, paix set sécurité | 78,8 |
Transport et stockage | 49,6 |
Environnement | 45,9 |
Principaux 8 bénéficiaires d’AMC en Afrique 2021-2022
Version texte
Principaux 8 bénéficiaires d’AMC en Afrique 2021-2022
Mali - 98,9 M$
Nigéria - 92,0 M$
République démocratique du Congo de (RDC)– - 135,3 M$
Soudan - 111,9 M$
Éthiopie - 167,1 M$
Soudan du Sud - 131,7 M$
Tanzanie - 99,3 M$
Mozambique - 99,2 M$
Version texte
Dans le cadre de la Politique d’aide internationale féministe (PAIF), le Canada s’était engagé à orienter au moins 50% de son aide bilatérale au développement international vers les pays d’Afrique subsaharienne avant 2021-2022.
Engagement de la PAIF visant l'Afrique subsaharieene (50 %)
2017/18 48,6 %
2018/19 45,2 %
2019/20 42,1 %
2020/21 49,8 %
2021/22 40,1 %
AMC fournit de l’aide internationale du gouvernement en Afrique par l’intermédiaire :
- du Secteur des enjeux mondiaux et du développement (1 911,8 M$ en 2021- 2022)
- des programmes géographiques (643 M$ en 2021-2022)
- du Secteur des partenariats pour l’innovation dans le développement (199,5 M$ en 2021-2022)
- du Secteur de la sécurité internationale et des affaires politiques (79,1 M$ en 2021-2022)
Certains pays reçoivent une aide importante même en l’absence d’un programme national, comme l’Ouganda, le Zimbabwe, le Malawi, la Zambie et Madagascar.
Source : DonnéesDev, statistiques du DPF. Toutes les données se rapportent aux dépenses d’aide internationale d’AMC en Afrique par tous les canaux, sauf indication contraire.
Dépenses d’aide internationale d’AMC en Afrique (par type de partenaire)
Source : DonnéesDev. Toutes les données se rapportent aux dépenses d’aide internationale d’Affaires mondiales Canada en Afrique par tous les canaux.
Principaux partenaires canadiens d’AMC en Afrique, 2021-2022 | M$ |
---|---|
Save the Children Canada | 32,9 |
CARE Canada | 29,1 |
Nutrition International | 27,8 |
Vision mondiale Canada | 27,1 |
Grands Défis Canada | 23,7 |
Plan International Canada | 22,3 |
Banque canadienne de grains | 21,2 |
Mennonite Economic Development Associates (MEDA) | 16,5 |
Entraide universitaire mondiale (EUMC) | 16,1 |
Cowater International Inc. | 12,1 |
Version texte
Aide internationale d’AMC par type d’organisme bénéficiaire, 2021-2022
Organisations multilatérales: 66 %
Organismes étrangers: 23 %
Organismes canadiens: 11 %
Principaux partenaires multilatéraux d’AMC en Afrique, 2021-2022 | M$ |
---|---|
Banque africaine de développement | 360,8 |
Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme | 247,8 |
Programme alimentaire mondial (PAM) | 224,8 |
Banque mondiale | 220,9 |
l’Alliance du Vaccin Gavi | 216,7 |
UNICEF | 102,1 |
Fonds vert pour le climat | 66,3 |
FNUAP | 54,8 |
PNUD | 45,7 |
BCAH | 37,1 |
En 2021-2022, AMC a versé 668,9 M$ en aide internationale à l’Afrique par l’entremise de partenaires canadiens (OSC et secteur privé compris). La majorité a été déboursée comme suit :
- Programmes géographiques : 239,8 M$
- Secteur des partenariats pour l’innovation dans le développement : 190,2 M$
- Secteur des enjeux mondiaux et du développement : 136,6 M$
Principaux secteurs de dépenses des partenaires canadiens :
- Santé et SDSR (132,5 M$)
- Gouvernance (88 M$)
- Éducation (83,5 M$)
- Aide humanitaire (80,1 M$)
- Agriculture (47,1 M$)
Principaux partenaires étrangers en Afrique, 2020-2021 | M$ |
---|---|
Comité international de la Croix- Rouge | 67,9 |
Fonds d’aide à l’accès à l’énergie | 25,2 |
Gouvernement de la Tanzanie | 24,7 |
Gouvernement du R.-U. | 24,5 |
Marie Stopes International | 15,3 |
Gouvernement du Sénégal | 10,6 |
Nesta | 10,2 |
Gouvernement du Ghana | 10,1 |
En 2021-2022, AMC a versé 336,8 M$ en aide internationale à l’Afrique par l’entremise de partenaires étrangers (gouvernements étrangers, organisations de la société civile et secteur privé compris).
Principaux secteurs de dépenses des partenaires étrangers :
- Aide humanitaire (77,1 M$)
- Santé et SDSR (73,5 M$)
- Gouvernance (41,1 M$)
- Éducation (33 M$)
- Énergie (25,3 M$)
AMC a versé 1 915 M$ en aide internationale à l’Afrique par l’entremise d’organisations multilatérales en 2021-2022. La majorité a été déboursée comme suit :
- Secteur des enjeux mondiaux et du développement : 1 647,7 M$
- Programmes géographiques : 229,7 M$
- Sécurité internationale et affaires politiques : 36,8 M$
Principaux secteurs de dépenses des partenaires multilatéraux :
- Santé et SDSR (736,6 M$)
- Aide humanitaire (295,3 M$)
- Agriculture (186,8 M$)
- Énergie (139,7 M$)
- Gouvernance (92,5 M$)
- Date de modification: