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Partenariat Canada-Mexique - 2021 rapport annuel

Table des matières

Partie I : Mot des coprésidents nationaux

En tant que coprésidents nationaux, nous avons le grand plaisir de présenter le Rapport annuel 2021 du Partenariat Canada-Mexique (PCM). Dix-sept années se sont écoulées depuis l'instauration de cet important mécanisme bilatéral. Tout au long de son histoire, le Partenariat a démontré sa capacité à servir de forum de coordination politique à travers lequel le dialogue entre les autorités fédérales et étatiques, le secteur privé et la société civile des deux pays est encouragé. Ce mécanisme reste le pilier fondamental de nos relations dans les domaines économique, commercial, social, académique et culturel, entre autres.

Grâce au PCM, de nombreux acteurs de divers secteurs se rencontrent chaque année, indépendamment des changements au niveau politique dans nos pays respectifs. La réussite du PCM tient à sa capacité d'adaptation permanente pour tenir compte des priorités établies par les intervenants. Son but ultime est de fournir un forum exclusif pour encourager une plus grande participation des intervenants qui apportent des visions novatrices à la relation bilatérale, afin d'élaborer des stratégies visant à accroître notre compétitivité économique et à améliorer la coopération bilatérale dans les domaines de l'agro-industrie, de la créativité et de la culture, de l'énergie, de l'environnement, de la foresterie, du capital humain, de l'exploitation minière, du commerce, de l'investissement et de l'innovation.

Le Rapport annuel 2021 présente une compilation exhaustive des résultats de la 17e Réunion annuelle du Partenariat Canada-Mexique. En raison de la levée progressive des mesures de sécurité sanitaire imposées en raison de la COVID-19 et en réponse à un monde en transition vers une ère post-pandémique, cette édition du PCM, menée par le gouvernement du Mexique, s'est déroulée en mode hybride, à la fois en face-à-face et virtuellement. Le 25 novembre 2021, cinq (5) groupes de travail ont tenu leurs séances respectives :

  1. Créativité et culture
  2. Environnement
  3. Foresterie
  4. Capital humain
  5. Commerce, Investissement et Innovation

Le groupe de travail sur l’exploitation minière s'est réuni à l'avance, le 23 novembre, tandis que le groupe de travail sur l'agro-industrie, avec l'accord des deux délégations, s'est réuni le 4 avril 2022. Au cours de ces séances, les coprésidents de chaque groupe de travail ont passé en revue les réalisations accomplies au cours de l'année 2021 et ont fait avancer les priorités de collaboration dans chacun des thèmes d'intérêt prioritaire mutuel.

Comme lors de l'édition 2020, au cours de la 17e Réunion annuelle du PCM, le Secrétariat mexicain aux affaires étrangères et Affaires mondiales Canada ont souligné l'importance pour les groupes de travail participants d'inclure une perspective de genre dans leurs travaux.

En outre, à l'initiative et avec le soutien des deux ambassades, des membres du Lab Jeunesse Canada-Mexique, une initiative visant à accroître la collaboration entre les jeunes des deux pays, ont participé à l'événement. Les jeunes délégués ont eu l'occasion de formuler des recommandations et des propositions de projets lors de la table ronde des coprésidents du PCM. Les deux gouvernements, de même que toutes les parties concernées, ont reconnu l'importance de donner suite aux suggestions faites par le groupe et d'intégrer leurs voix en tant qu'agents de changement afin de renforcer la collaboration bilatérale dans de multiples secteurs.

Nous tenons à remercier tous les groupes de travail pour les résultats tangibles qu'ils s'efforcent d'obtenir année après année et pour leur vision stratégique visant à atteindre davantage de buts et à formuler de nouveaux objectifs au cours de l'année 2022. Le Partenariat Canada-Mexique demeure d'une importance vitale et continue de bénéficier des contributions des provinces et des états, de la société civile, du monde académique et du secteur privé. Nous réitérons notre demande sincère à tous les groupes d'inclure une perspective de genre dans leurs plans de travail pour 2022 afin de contribuer à l'établissement d'une relation entre nos pays qui reconnaisse et réduise les inégalités. Nous encourageons également tous les groupes de travail à essayer d'organiser des réunions régulières pour faire avancer sur les priorités communes. Enfin, nous ne doutons pas que l'année 2022 sera aussi fructueuse, voire plus, que les années précédentes en ce qui concerne le renforcement des relations bilatérales entre le Canada et le Mexique.

Michael Grant
Sous-ministre adjoint pour les Amériques
Affaires mondiales Canada

Roberto Velasco
Chef de la direction de l’Amérique du Nord
Secrétariat aux Affaires étrangères, Mexique

Partie II : Profil et rapport institutionnel de 2021

Le PCM a été lancé en 2004 par les gouvernements du Canada et du Mexique en tant qu'initiative bilatérale visant à promouvoir la coopération entre les secteurs public et privé. Il implique des participants des gouvernements canadien et mexicain, des secteurs d'affaires, des organisations non gouvernementales et d'autres intervenants. Huit groupes de travail se sont réunis dans le cadre du PCM 2021, dont l'objectif est de renforcer la collaboration dans leurs secteurs d'intérêt respectifs. Bien que chaque groupe de travail fonctionne de manière autonome au cours de l'année, tous les membres du PCM se réunissent lors d'une réunion annuelle, organisée alternativement par chaque pays. La réunion la plus récente a été organisée par le Mexique de manière hybride (en personne et virtuelle) le 25 novembre 2021.

Bien que le PCM implique un large éventail d'acteurs issus de différents ministères, la coordination et la gestion générales sont assurées conjointement par Affaires mondiales Canada (AMC) et le Secrétariat mexicain aux affaires étrangères (SRE). Les coprésidents nationaux sont le sous-ministre adjoint pour les Amériques à AMC et le chef de la direction pour l'Amérique du Nord à SRE.

Dès le départ, le PCM a été conçu comme une entité souple, susceptible d'être révisée et ajustée en permanence afin de refléter au mieux les dynamiques et les priorités changeantes de nos gouvernements et sociétés respectifs. Par exemple, l'un des engagements pris lors de cette édition a été la création d'un groupe de travail sur la politique étrangère dont la principale priorité sera d'élargir les relations bilatérales vers une vision plus intégrale, progressive et globale en tant qu'acteurs stratégiques pour le fonctionnement efficace et effectif de la structure nord-américaine.

La revitalisation et la révision continues du PCM sont conformes aux pratiques antérieures réussies et peuvent stimuler davantage les synergies et l'innovation, rationaliser les groupes de travail et obtenir une plus grande participation des différents intervenants, y compris les autorités des États et des provinces, les représentants des organisations non gouvernementales et le monde académique.

Groupes de travail et activités du PCM

Les activités des groupes de travail du PCM définissent les efforts du partenariat dans son ensemble. Chaque groupe de travail est coprésidé par des hauts fonctionnaires canadiens et mexicains des ministères et secrétariats concernés. Actuellement, les huit groupes de travail sont les suivants :

Les coprésidents des groupes de travail canadiens sont issus des organisations suivantes :

Les coprésidents des groupes de travail canadiens sont issus des organisations suivantes :

Réunions annuelles du PCM

Le Canada et le Mexique alterne la présidence de la réunion chaque année. Les Réunions annuelles servent de point focal pour la réorientation des activités des groupes de travail et, en même temps, offrent aux coprésidents l'occasion d'analyser les réalisations, l'efficacité et l'orientation future de leurs efforts de collaboration. L'objectif principal de chaque Réunion annuelle est d'adopter et de promouvoir une vision stratégique, de même qu'un plan de travail aligné sur les priorités de l'agenda bilatéral.

À l'occasion, certains groupes de travail organisent des réunions conjointes afin de partager leurs expériences, de former des partenariats et d'identifier et de développer des projets transversaux. Le PCM favorise également la participation d'autres intervenants aux réunions annuelles, notamment des responsables du secteur académique et du secteur privé des deux pays, des provinces canadiennes et des États mexicains. Dans le passé, des représentants de l'Alberta, de la Colombie-Britannique, du Manitoba, de l'Ontario, du Québec, de la Saskatchewan, de Chihuahua, de Jalisco, de Morelos et de l'État de Mexico ont ainsi participé à la réunion.

Dans l'ensemble, la Réunion annuelle sert d'espace pour souligner l'importance de ce partenariat sur la relation bilatérale, dans lequel tous les participants peuvent échanger des points de vue, des expériences et des bonnes pratiques. En outre, elle constitue une occasion de réseauter parmi ses membres. Le Partenariat Canada-Mexique est le mécanisme le plus important pour promouvoir la relation bilatérale.

Les réunions annuelles du PCM ont été les suivantes :

  1. Ottawa, Ontario - 25 octobre 2004
  2. Vancouver, Colombie-Britannique - 30 septembre 2005
  3. Mexico City, F.D. - 7 mars 2007
  4. Kanata, Ontario - 4-5 mars 2008
  5. Jiutepec, Morelos - 23-24 mars 2009
  6. Niagara-on-the-Lake, Ontario - 19-20 avril 2010
  7. Mexico City, F.D. - 7-8 avril 2011
  8. Ottawa, Ontario - 29-30 mai 2012
  9. Mexico City, F.D. - 8-9 juillet 2013
  10. Calgary, Alberta - 8-10 septembre 2014
  11. Mexico City, CDMX - 25-26 novembre 2015
  12. Ottawa, Ontario - 23-24 décembre 2016
  13. Mexico City, CDMX - 23-24 novembre 2017
  14. Ottawa, Ontario - 11-12 octobre 2018
  15. Mexico City, CDMX - 27-28 novembre 2019  
  16. Réunion virtuelle (organisée par le Canada) - 26 novembre 2020
  17. Réunion hybride, CDMX/virtuelle - 25 novembre 2021

Partie III - Rapports des groupes de travail

Groupe de travail sur l’agro-industrie

Coprésidents canadiens

Kathleen Donohue
Sous-ministre adjointe, Affaires internationales Agriculture et agroalimentaire Canada (AAC)

Keith Currie
Premier vice-président Fédération canadienne de l’agriculture (FCA)

Coprésidents mexicains

Santiago Argüello Campos
Coordonnateur général par intérim, Agriculture
Secrétariat à l’agriculture et au développement rural (SADER)

Humberto Jasso Torres
Vice-président, Commerce extérieur
Conseil national de l’agriculture (CNA)   

Introduction et objectifs

Trois sujets, proposés et acceptés conjointement, ont été abordés au cours de la session afin de créer des opportunités pour les petites et moyennes entreprises et de promouvoir un engagement encore plus vigoureux et un accroissement des échanges agroalimentaires entre le Canada et le Mexique.

Résultats

Thème 1 : Occasions et défis en matière de flux commerciaux

Le Groupe de travail sur l'agro-industrie du Partenariat Canada-Mexique (GTAI) a reconnu l'importance de continuer à travailler dans le cadre d'alliances stratégiques et de maintenir le libre-échange, en évitant les obstacles inutiles, de même qu'en défendant et en promouvant conjointement l'esprit du ACEUM/T-MEC/USCMA.

Des inquiétudes ont été exprimées quant aux éventuelles restrictions au commerce régional qui pourraient être imposées par les États-Unis, avec des mesures telles que les produits saisonniers et l'étiquetage du pays d'origine.

L'inclusion des communautés autochtones dans les relations commerciales agricoles entre le Canada et le Mexique est une initiative où chaque pays pourra y trouver son compte en ce qui a trait à la promotion du développement économique des peuples autochtones grâce à la diversification des marchés pour leurs produits d'exportation, sans distinction de taille ou d'origine.

Thème 2 : Sujets liés à la main-d’œuvre

Le GTAI a reconnu la pénurie actuelle de main-d'œuvre en Amérique du Nord et dans le monde. Le groupe a discuté de ce que chaque pays fait respectivement pour attirer des travailleurs dans les secteurs de l'agriculture et de l'agroalimentaire.

Les membres du GTAI ont reconnu l'importance du programme des travailleurs étrangers temporaires (TET) pour le secteur agricole canadien et pour les travailleurs mexicains. Les participants ont convenu que le programme des TET devait être maintenu.

Le GTAI a reconnu les efforts considérables déployés par le Conseil national de l'agriculture pour se conformer aux obligations en matière de travail dans le cadre du ACEUM/T-MEC/USCMA, de même que ses efforts pour promouvoir la responsabilité sociale au sein du secteur agricole.

En ce qui concerne l'impact de l'énergie sur le secteur agricole mexicain, le Mexique a indiqué que le Secrétariat à l'énergie avait accordé des permis à l'industrie pour la cogénération d'énergie en utilisant la canne à sucre comme source de biomasse, ce qui est conforme aux objectifs de la politique de bioéconomie de l'administration mexicaine.

Thème 3 : Initiatives nationales et internationales en matière de pesticides

Les deux pays ont souligné l'importance de maintenir et de prioriser le dialogue sur les innovations scientifiques, y compris le glyphosate, afin de répondre conjointement aux besoins de production, en tenant compte des défis auxquels ils sont confrontés, tels que les effets de la pandémie, les pénuries de main-d'œuvre dans le secteur agricole et les impacts de l'invasion de l'Ukraine par la Russie sur la chaîne de valeur, y compris la hausse significative des prix de tous les intrants agricoles.

Il a été reconnu que la durabilité est un résultat d'une grande importance pour les deux pays et qu'elle justifie un plus grand dialogue, avec des actions réalistes, ainsi qu'une communication étroite, afin de relever les défis auxquels les deux pays sont confrontés et de générer des solutions conjointes.

Les participants ont été informés que l'Institut national mexicain de recherche sur l'agriculture, la sylviculture et la pêche (INIFAP) a mené des essais sur le terrain au cours de l'année écoulée afin d'identifier des alternatives à l'utilisation du glyphosate, comme le prévoit le décret publié le 31 décembre 2020. Il s'agit notamment du désherbage mécanique et d'autres herbicides approuvés par le COFEPRIS, dont certains avec une désignation biologique, ou d'un mélange d'herbicides et de travail du sol. Toutefois, jusqu'à présent, aucune de ces solutions n'a été jugée réalisable en termes d'analyse coût-bénéfice pour remplacer le glyphosate. 

Dans le cadre du décret, le Mexique a indiqué qu'il établissait des quotas de volume pour limiter les importations de glyphosate à ce qui est nécessaire pour satisfaire la demande intérieure jusqu'à ce qu'une alternative réalisable au glyphosate puisse être identifiée.

Il a été reconnu que le glyphosate est un intrant clé pour la production de maïs et a noté que le Mexique s'efforce d'accroître son autosuffisance en maïs jaune en doublant ses rendements de production actuels d'ici 2024, ce qui réduira les importations de huit millions de tonnes sur un total estimatif de 18 millions de tonnes d'importations.

Perspective de genre

Les participants au GTAI ont convenu d’identifier des mesures pour le bien des femmes et des groupes marginalisés.

Mesures futures

Thème 1 : Occasions et défis en matière de flux commerciaux

Le secteur privé mexicain a suggéré d'élaborer un plan de travail pour anticiper et, le cas échéant, atténuer les risques commerciaux liés à l'imposition unilatérale par les États-Unis de mesures relatives aux produits saisonniers et à l'étiquetage du pays d'origine, y compris une analyse des dates, des événements et des initiatives.

Les deux délégations ont convenu d'échanger des informations et de collaborer conjointement sur des questions d'intérêt commun (c'est-à-dire les produits saisonniers et l'étiquetage du pays d'origine).

Le GTAI a convenu d'élaborer un plan de travail comprenant des activités de partage des bonnes pratiques agricoles, des expériences et des programmes (par exemple, le laboratoire vivant du Canada) afin de renforcer les relations commerciales et d'inclure davantage les communautés autochtones et les petits producteurs.

Une exposition de produits sélectionnés sera organisée dans le cadre de la 18e réunion annuelle du Partenariat Canada-Mexique. Le Canada organisera le PCM et collaborera avec le Mexique pour réunir les communautés autochtones des deux pays. Le Mexique organisera l'exposition de produits autochtones mexicains sélectionnés.

Thème 2 : Questions touchant la main d’œuvre

Le Canada et le Mexique ont reconnu l'importance de la question de la main d’œuvre et ont décidé d'échanger de l'information et de collaborer sur ce sujet.

Thème 3 : Initiatives nationales et internationales en matière de pesticides

Le Conseil canadien des céréales a proposé de partager son expérience en matière de remise en état et d'amélioration des sols dégradés par le biais de séminaires virtuels et de partager l'expérience du Canada avec le modèle de laboratoire vivant.

Le Mexique a nommé Briegel Ortiz, du Secrétariat à l'agriculture, et Norberto Valencia, du Conseil national de l'agriculture, comme points de contact pour le Mexique, afin d'assurer le suivi des accords et des travaux futurs. Le Canada s'est engagé à fournir des points de contact à cette fin.

Défis et occasions

Thème 1 : Occasions et défis en matière de flux commerciaux

Les participants au GTAI ont reconnu que le ACEUM/T-MEC/USCMA présente de nombreuses occasions et de nombreux défis. L'un des sujets de préoccupation communs est l'augmentation potentielle des mesures correctives commerciales et des enquêtes menées par les États-Unis, telles que le plan de production saisonnière des États-Unis et la mise en œuvre de l'étiquetage du pays d'origine. Les deux parties se sont engagées à partager des informations et à continuer à collaborer sur ces sujets, étant donné que nous sommes des pays commerciaux complémentaires et qu'il est essentiel que le commerce circule librement, comme convenu par le ACEUM/T-MEC/USCMA et dans le cadre de l'OMC.

Thème 2 : Questions touchant la main d’œuvre

Le GTAI a souligné la nécessité d'améliorer la planification et la cartographie de la main-d'œuvre dans les chaînes de valeur du secteur agroalimentaire, afin de documenter les exigences en matière de sécurité, ainsi que l'économie et la disponibilité de l'emploi agricole par région, afin de disposer de meilleures informations pour la prise de décision dans le secteur.

Compte tenu des pénuries de main-d'œuvre, il est nécessaire d'identifier en permanence les domaines à améliorer dans l'intérêt des travailleurs temporaires.

Les secteurs public et privé des deux pays ont reconnu que les pénuries de main-d'œuvre agricole en Amérique du Nord sont très préoccupantes à l'échelle régionale et mondiale. Elles doivent être abordées conjointement, en partageant les expériences réussies et en proposant des solutions aux problèmes afin de maintenir et d'augmenter les approvisionnements alimentaires de manière compétitive avec un impact social positif.

Thème 3 : Initiatives nationales et internationales en matière de pesticides

Les deux pays ont réaffirmé que les agriculteurs sont confrontés à des défis (environnementaux, sociaux et économiques) et à des occasions semblables en Amérique du Nord pour continuer à développer durablement l'industrie des céréales et des oléagineuses avec une empreinte environnementale plus faible. La meilleure façon d'y parvenir est de collaborer avec les initiatives du secteur privé et les gouvernements, de manière quadripartite, afin d'accroître la productivité et la compétitivité en mettant l'accent sur la durabilité et en reconnaissant l'importance des avantages publics que sont l'eau propre, les sols sains, la biodiversité et les communautés autochtones prospères. Pour contribuer à la réalisation de ces avantages, le Mexique, comme le Canada, encourage également l'utilisation de pratiques de conservation du sol, qui sont adoptées dans certaines régions de production.

Groupe de travail sur la créativité et la culture

Coprésidente canadienne

Madona Radi

Directrice générale de la direction générale du Commerce international
Patrimoine canadien (PCH)

Coprésident mexicain

Pablo Raphael de la Madrid

Directeur général de la promotion culturelle et des festivals
Secrétariat à la culture (SC)

Introduction et objectifs

Le groupe de travail sur la créativité et la culture (GTCC) a tenu sa réunion annuelle le 25 novembre 2021. En raison de la pandémie actuelle de la COVID-19, la réunion a été accueillie par le Mexique dans un format virtuel. La délégation mexicaine était dirigée par Pablo Raphael de la Madrid, directeur général de la promotion culturelle et des festivals au Secrétariat mexicain à la culture, tandis que la délégation canadienne était dirigée par Madona Radi, directrice générale de la direction générale du Commerce international au ministère du Patrimoine canadien.

L'ordre du jour de la réunion du GTCC a été chargé et a attiré plus de 55 participants, ce qui témoigne de l'intérêt des pays pour la coopération culturelle. La délégation canadienne était représentée par des fonctionnaires de Patrimoine canadien, d'Affaires mondiales Canada, de l'ambassade du Canada au Mexique, de Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada et des organismes du portefeuille de Patrimoine canadien, soit l'Office national du film et le Conseil des arts du Canada.

La délégation mexicaine était représentée par des fonctionnaires du Secrétariat à la culture, du Centre de la culture numérique, de l'Institut mexicain de cinématographie (IMCINE), de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH), de l'Institut national des beaux-arts et de la littérature (INBAL), de l'Institut national du droit d'auteur (INDAUTOR), du Secrétariat aux affaires étrangères, de l'ambassade du Mexique au Canada et des délégués mexicains du Lab Jeunesse Canada-Mexique.

La réunion annuelle a été l'occasion de présenter des exposés, d'examiner le plan d'action existant et de trouver des domaines d'intérêt commun pour orienter les travaux en 2022, tels que les plateformes numériques et les activités culturelles, les droits collectifs, le cinéma, la conservation du patrimoine culturel, l'éducation artistique et les résidences d'artistes, entre autres.

De même, la possibilité de mener des actions non seulement bilatérales mais aussi régionales avec l'Alliance du Pacifique en termes de renforcement du capital humain a également été abordée.

Résultats

Perspective du genre

Mesures futures

Défis et occasions

Conclusion

La réunion annuelle du GTCC a porté sur les six thèmes suivants : la jeunesse, les peuples autochtones, la stratégie numérique, le capital humain (économie créative, résidences), la protection du patrimoine culturel et la collaboration en faveur de l'inclusion et de la diversité dans le cadre d'une identité régionale commune (Canada-Mexique-États-Unis).

Les coprésidents se sont engagés à travailler ensemble pour que le plan d'action du groupe de travail soit davantage axé sur les résultats et à répartir les activités en trois (3) thèmes principaux :

Les deux parties se sont engagées à poursuivre le partage d'information et de pratiques exemplaires sur la manière de réactiver nos économies créatives, alors que le monde sort lentement de la pandémie. Les parties saisiront des occasions ponctuelles tout au long de l'année pour se rencontrer avant novembre 2022 afin d'obtenir des résultats plus tangibles au niveau opérationnel, par exemple en se réunissant sur des questions telles que les droits d'auteur, les arts autochtones et les expressions culturelles, la stratégie numérique et la diversité des contenus en ligne.

Groupe de travail sur l’environnement

Coprésidente canadienne

Jeanne-Marie Huddleston
Directrice générale, Affaires bilatérales et commerce,
ministère de l’Environnement et du Changement climatique Canada (ECCC)

Coprésident mexicain

Miguel Ángel Zerón Cid
Chef, Unité des Affaires internationales,
Secrétariat à l’environnement et aux ressources naturelles (SEMARNAT)

Introduction et objectifs

Le Groupe de travail sur l'environnement (GTE) du Partenariat Canada-Mexique (PCM) est le principal mécanisme permettant d'identifier les questions d'intérêt commun en matière de protection de l'environnement et de collaborer à des initiatives bilatérales.

Le GTE s'est réuni virtuellement le 25 novembre 2021, avec pour objectif de réfléchir aux activités du plan de travail 2021 (coopération environnementale par le biais d'accords commerciaux, gestion rationnelle des produits chimiques, des pesticides et des déchets dangereux, renforcement des capacités des travailleurs des stations d'épuration des eaux usées, solutions fondées sur la nature pour lutter contre le changement climatique et engagement des intervenants) ainsi que de discuter de nouveaux domaines potentiels de collaboration à l'avenir. La séance était coprésidée virtuellement par Jeanne-Marie Huddleston, directrice générale des Affaires bilatérales et du commerce à Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et Miguel Ángel Zerón Cid, chef de l'Unité des affaires internationales au Secrétariat mexicain à l'environnement et aux ressources naturelles (SEMARNAT). Le GTE a accueilli plus de 50 participants, provenant de ECCC et SEMARNAT, ainsi que des représentants de Parcs Canada, de la Commission nationale des aires naturelles protégées du Mexique (CONANP), de l'ambassade du Canada au Mexique, de l'ambassade du Mexique au Canada, des représentants provinciaux (Alberta, Ontario et Québec) et deux délégués du Lab Jeunesse Canada-Mexique.

Pour l'année à venir, le GTE a discuté des possibilités de collaboration autour des thèmes suivants :

En outre, en tant qu'objectif transversal, le GTE a convenu d'inclure la jeunesse, les peuples autochtones et l'égalité des sexes dans le cadre de sa coopération bilatérale en matière d'environnement.

Résultats

Participation du Lab Jeunesse Canada-Mexique

L'ambassade du Canada au Mexique et l'ambassade du Mexique au Canada ont créé conjointement le Lab Jeunesse Canada-Mexique, initiative visant à accroître la collaboration entre les jeunes Canadiens et Mexicains. Au cours de l'année 2021, les jeunes ont organisé des discussions politiques mensuelles entre les représentants du gouvernement et les jeunes délégués sur des sujets d'intérêt bilatéral, notamment sur le thème de l'environnement, qui s'est tenu en octobre. L'objectif des représentants du Lab Jeunesse Canada-Mexique est de formuler des recommandations à l'intention du groupe de travail sur l'environnement dans le cadre de son plan de travail annuel. Sumira Bothé, jeune déléguée pour le Canada, et Andrea Gutiérrez, jeune déléguée pour le Mexique, ont fait une présentation conjointe sur trois (3) domaines prioritaires pour la coopération environnementale entre le Canada et le Mexique :

  1. l'électrification de la société
  2. la souveraineté foncière
  3. l'éco-étiquetage

Par exemple, les deux jeunes déléguées ont recommandé au Canada et au Mexique de réorienter l'utilisation des combustibles fossiles vers la création de réseaux électriques, de reconnaître le rôle des peuples autochtones en tant que gardiens des territoires traditionnels et de rechercher des possibilités de mieux calculer l'empreinte carbone des produits.

Inclusion des jeunes, des peuples autochtones et l’égalité des genres

Affaires mondiales Canada (AMC) et le Secrétariat aux affaires étrangères du Mexique (SRE) ont identifié l'inclusion des jeunes, des peuples autochtones et l'égalité des sexes comme des priorités bilatérales communes au Canada et au Mexique. L'objectif de cette présentation est d'exposer ces trois priorités bilatérales et de discuter de la manière dont elles peuvent être intégrées dans le plan de travail 2021-2022 en tant que priorités thématiques globales, qui guideront les travaux de l'année prochaine. Le résultat attendu est de garantir l'engagement des jeunes et des peuples autochtones dans toutes les initiatives de coopération du GTE, ainsi que l'égalité entre les hommes et les femmes. En tant qu'hôte du GTE 2021, M. Zerón a fait une présentation sur les trois principes fondamentaux et leurs justifications respectives.

Solutions axées sur la nature pour contrer le changement climatique et protéger la biodiversité

L'Agence Parcs Canada (APC) et la Comisión Nacional de Áreas Naturales Protegidas (CONANP) partagent un protocole d'entente, signé en octobre 2019. En 2020, les deux entités élaboraient un plan de travail pour guider leur projet de coopération. Compte tenu de la pandémie de la COVID-19, le plan de travail et ses échéances associées devaient être mis à jour. L'APC et la CONANP ont fait le point sur l'état d'avancement du plan de travail conjoint et ont indiqué les domaines prioritaires dans lesquels le PCM pourrait servir d'outil pour faciliter la mise en œuvre du plan de travail. Ashley Campbell, directrice des désignations et programmes patrimoniaux de Parcs Canada, et Eduardo Robelo, directeur adjoint des projets productifs alternatifs du CONANP, ont fait une présentation conjointe du plan de travail 2022-2023 qui propose une coopération sous quatre thèmes :

  1. restauration de l'habitat
  2. sensibilisation et éducation à l'environnement
  3. changement climatique
  4. ressources marines côtières

Parmi les activités de collaboration, les parties partageront les meilleures pratiques et les connaissances sur le suivi des espèces prioritaires, discuteront des méthodologies pour l'analyse de la séquestration du carbone bleu dans les zones protégées, et échangeront des expériences sur l'adaptation découlant du changement climatique dans les zones côtières et marines protégées.

Coopération environnementale grâce à des accords commerciaux

Les 3 et 4 mars 2021, ECCC et SEMARNAT ont codirigé le premier atelier du Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) sur la lutte contre le commerce illégal des espèces de faune et de flore sauvages : Commerce illégal de tortues. L'atelier a permis d'obtenir la participation de plus de 180 représentants (de 8 des 11 membres du PTPGP). À l'issue de ce premier atelier, le Canada et le Mexique souhaitent organiser une deuxième édition de l'atelier en 2022. Iris Jiménez Castillo, directrice générale adjointe de la coopération internationale, unité des affaires internationales, SEMARNAT, a présenté la proposition d'une deuxième édition de l'atelier, axée sur les pastenagues et les requins, en mettant l'accent sur les formes conjointes de collaboration pour le soin des espèces marines, les nouvelles technologies, les expériences d’échange, de même que des études de cas pratiques. Cet atelier cherchera à renforcer les mécanismes de conservation des espèces marines pour les pays du PTPGP.

Transport propre

La transition vers une mobilité propre offre aux Amériques la possibilité de s'attaquer au changement climatique. Néanmoins, le sujet des solutions de transport propre continue de manquer de sensibilisation et d'incitations. Agustí Bordas-i-Cuscó, responsable des Affaires panaméricaines, division des Amériques, ECCC, a présenté un dialogue régional conjoint visant à présenter des solutions de mobilité propre pour les Amériques et des occasions de transition vers des solutions de transport à zéro émission. Cet événement hybride vise à rassembler des représentants gouvernementaux, des experts et des organisations internationales ayant une expertise en matière de transport propre afin de soutenir la création d'un réseau d'échange de bonnes pratiques, de politiques et de connaissances sur le transport durable et de renforcer leurs connaissances sur des sujets clés, y compris la politique, le financement et les solutions technologiques.

Mesures futures

Participation du Lab Jeunesse Canada-Mexique

Le Canada et le Mexique ont remercié les jeunes déléguées de leurs interventions et ont reconnu l'importance de la participation des jeunes pour faire progresser les objectifs communs en matière de durabilité. Les deux coprésidents ont souligné les mesures politiques spécifiques que le Canada et le Mexique ont prises à l'échelle nationale et internationale pour aborder les trois domaines d'action mis en évidence dans leur présentation. Le Canada et le Mexique ont tous deux reconnu l'importance des objectifs internationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui constitueront une priorité. Les parties ont reconnu le travail du groupe d'experts sur les connaissances environnementales traditionnelles (TEKEG) de la Commission de coopération environnementale (CCE) nord-américaine pour faire progresser les perspectives autochtones dans le cadre des travaux trilatéraux avec les États-Unis. Les coprésidents ont souligné que le GTE veillera à ce que l'inclusion des jeunes, des peuples autochtones et l'égalité des sexes restent des priorités.

Inclusion des jeunes, des peuples autochtones et l’égalité des sexes

Le Canada et le Mexique ont convenu que l'inclusion des jeunes, des peuples autochtones et des perspectives de genre seront des principes primordiaux dans leur coopération environnementale. Les deux pays veilleront à ce que la représentation appropriée de ces groupes soit reflétée dans la conception et la mise en œuvre de tout engagement bilatéral. Les parties ont convenu d'amplifier les meilleures pratiques issues d'initiatives nationales et régionales telles que le « Programme des gardiens du territoire » du Mexique, le centre éducatif « José Revueltas » dans les îles Marías, l'expérience du Canada en matière d'analyse ACS+, le programme des gardiens autochtones et l'initiative d'éducation à l'environnement en cours d'élaboration dans le cadre de la CCE. Les parties ont également convenu d'établir un mécanisme pour mesurer la participation représentative aux activités développées et mises en œuvre conjointement par les deux pays.

Solutions axées sur la nature pour contrer le changement climatique et protéger la biodiversité

Dans une prochaine étape, l'APC et CONANP finaliseront le plan de travail et établiront un calendrier d'activités pour soutenir le plan de travail 2022-2023, en organisant d'abord des réunions spécifiques aux priorités entre les experts en la matière. Les deux agences trouveront également des occasions de compléter le travail trilatéral avec les États-Unis et d'aligner certains aspects du plan de travail sur d'autres initiatives. Les activités de coopération devraient débuter au cours du premier trimestre 2022. Le groupe de travail sur l'environnement, en particulier SEMARNAT et ECCC, soutiendra la mise en œuvre du protocole d'accord en partageant l'expertise, en facilitant l'échange d'informations et de connaissances sur la biodiversité et le changement climatique, et en promouvant l'éducation environnementale du public, en particulier grâce à la participation des communautés autochtones et locales dans les zones protégées.

Coopération environnementale grâce à des accords commerciaux

Le Canada et le Mexique collaboreront à l'organisation d'un deuxième atelier virtuel sur le commerce illégal d'espèces protégées, qui se tiendra virtuellement au printemps 2022. Ce sera l'occasion de mettre en évidence, une fois de plus, le leadership conjoint du Canada et du Mexique en matière d'environnement et de commerce, en particulier parmi les membres du CPTPP. Le Canada mènera des consultations internes au sein d'ECCC et du ministère canadien des Pêches et des Océans (MPO) sur le sujet proposé. À l'issue de ces consultations, le Canada et le Mexique élaboreront conjointement une note conceptuelle et solliciteront l'intérêt d'autres membres du PTPGP.

Transport propre

Le Canada et le Mexique ont également convenu de collaborer à l'organisation d'un atelier régional sur les transports propres avec des partenaires des Amériques. L'atelier proposé cherchera à faire avancer les priorités canadiennes et mexicaines liées au changement climatique, à l'air pur et au transport durable. Le Canada et le Mexique ont convenu que, dans le cadre des prochaines étapes de cette initiative, ils finaliseront l'élaboration de la note conceptuelle de l'événement avec la contribution du Canada et du Mexique, fixeront la date et le lieu de l'événement, élaboreront un ordre du jour thématique et identifieront les conférenciers et les intervenants respectifs.

Défis et occasions

Le GTE a facilité une session virtuelle réussie, qui a bénéficié de la participation d'un large éventail d'experts. Plus de 50 participants du Canada et du Mexique, avec différents domaines d'expertise, ont assisté à la réunion du groupe de travail. L'édition 2021 du GTE a enregistré le plus grand nombre de participants de son histoire. La diversité des participants a permis des discussions informatives qui ont conduit à l'identification d'occasions de synergies entre les participants.

La pandémie mondiale de la COVID-19 a été identifiée comme un défi sous-jacent aux engagements bilatéraux et régionaux du Partenariat Canada-Mexique. Les deux parties ont convenu qu'en 2022, ces engagements seraient limités à des engagements virtuels et que les déplacements seraient envisagés chaque fois que cela s'avérerait nécessaire et conformément aux directives en matière de santé et de voyages.

Les activités identifiées contribueront au renforcement des capacités institutionnelles pour faire face aux nouveaux défis liés à l'environnement et au changement climatique.

Groupe de travail sur la foresterie

Coprésidente canadienne

Monique Frison
Directrice générale, direction générale du Commerce, de l’économie et de l’industrie
Service canadien des forêts (SCF)

Coprésident mexicain

Camilo Oviedo Bautista
Responsable, Unité des affaires internationales et de la promotion financière
Commission nationale de foresterie (CONAFOR)

Introduction et objectifs

Le Groupe de travail sur la foresterie (GTF) a été actif tout au long de l'année, avec un succès notable dans le domaine prioritaire de la collaboration en matière de gestion des incendies de forêt. Le groupe de travail s'accorde à dire que le Partenariat Canada-Mexique constitue un mécanisme institutionnel important pour systématiser la coopération, convoquer et renforcer les partenariats et promouvoir l'intégration de la science et des politiques. Grâce à cette collaboration, le groupe de travail a échangé des informations et des ressources humaines, et a contribué au renforcement des capacités techniques dans les domaines de travail prioritaires des deux pays.

Le groupe de travail sur la foresterie a également pris note du IXe Sommet des dirigeants nord-américains, qui s'est tenu le 18 novembre 2021, et du rôle fondamental des forêts dans la création d'une reprise économique verte, équitable et inclusive, ainsi que dans la réalisation des objectifs de conservation.

Le groupe de travail sur la foresterie a tenu des réunions tout au long de l'année et, le 25 novembre 2021, a réuni des experts du Canada et du Mexique pour faire rapport sur les trois domaines de collaboration prioritaires pour 2020-2021. Les domaines prioritaires pour 2022-2023 ont également été identifiés et les représentants du Lab Jeunesse Canada-Mexique ont eu l'occasion de présenter et de proposer des domaines de collaboration.

On retrouve parmi les domaines de travail prioritaires signalés par le Groupe de travail sur la foresterie, les suivants :

Résultats

Comptabilité du carbone forestier

Il a été reconnu qu'en 2021, les échanges et les actions concrètes entre le Canada et le Mexique ont été limités dans ce domaine. Cependant, la réunion annuelle a permis aux deux pays de partager d’information et des activités développées et réalisées dans leurs pays respectifs. Cet échange a servi de point de départ à la réactivation de la collaboration en matière de comptabilisation du carbone forestier en 2022.

Le Canada a présenté brièvement l'historique de la collaboration bilatérale, notant qu'au cours des 12 dernières années, le Canada a organisé des ateliers de formation et élaboré de nombreuses publications avec différentes agences gouvernementales. Le Canada a également présenté des informations pertinentes sur le modèle générique du bilan du carbone (MGBC) et des exemples de son application, en soulignant la collaboration avec les partenaires américains et en notant que la récente collaboration avec le Mexique a été menée à l'échelle trilatérale au sein de la Commission de coopération environnementale.

Le Canada a souligné certaines leçons apprises, en particulier la nécessité d'engagements à long terme, l'importance des outils à source ouverte et de l'expertise et des capacités techniques locales. En outre, les prochaines étapes potentielles de la collaboration bilatérale ont été suggérées, y compris :

Le Mexique a présenté les actions de la CONAFOR concernant l'évaluation de l'atténuation du changement climatique dans le secteur forestier mexicain - en particulier deux (2) volets :

Les présentations ont clairement démontré que la comptabilisation du carbone forestier reste une priorité pour les deux pays, et que des travaux novateurs se poursuivent tant au Canada qu'au Mexique. Dans ce contexte, l'objectif du groupe de travail pour 2022 sera d'aligner et de rétablir les synergies pour en tirer un avantage réciproque.

Gestion des incendies de forêt

Dans le cadre du protocole d'entente pour l'échange de ressources de gestion des feux de forêt entre les participants canadiens et mexicains, en 2021, le plan opérationnel a été mis à jour et signé, en vertu duquel le Mexique a soutenu la lutte contre les feux de forêt au Canada par le biais de deux déploiements de pompiers et d'un déploiement de personnel technique au bureau central du Centre interservices des feux de forêt du Canada (CIFFC). Le premier déploiement a eu lieu du 17 juillet au 4 septembre, dans la province de l'Ontario ; le second du 23 juillet au 11 septembre, dans la province de la Colombie-Britannique et la mobilisation du technicien au CIFFC à Winnipeg, Manitoba, a eu lieu du 6 juillet au 25 août.

Le Canada a fait quatre (4) présentations sur

En outre, le Canada a réaffirmé son appréciation de l'aide apportée par le Mexique au cours de la saison des incendies 2021, avec un soutien total de 202 personnes en Ontario, en Colombie-Britannique et au siège du CIFFC au Manitoba. Les efforts supplémentaires consentis pour permettre des déploiements efficaces et sûrs ont également été reconnus, en particulier compte tenu des complexités supplémentaires associées à la COVID-19 et aux exigences d'isolement opérationnel.

Le Mexique a fait le point sur les travaux menés conjointement avec le Canada, en soulignant la mise à jour et la signature du plan opérationnel en avril 2021, ainsi que les mises à jour de son outil en ligne appelé Système de sélection des combattants forestiers pour les déploiements internationaux (SISECOIF). Ils ont également partagé des informations sur la saison des incendies dans le pays en 2021.

Ils ont également souligné la participation du personnel mexicain aux cours : « S-290 Intermediate Fire Behavior » et « SCI-100 Introduction to the Incident Command System », les progrès du système de prévision des risques d'incendie de forêt au Mexique et la participation de diverses institutions mexicaines à la mission GardeFeu.

La construction en bois

Les résultats de la collaboration menée en 2021 ont été présentés, notamment le séminaire technique et programmatique qui s'est tenu en février 2021 et au cours duquel les deux pays ont partagé leurs forces et leurs expériences en matière de construction en bois.

Lors de ce séminaire, le Canada a mis l'accent sur ses programmes de construction en bois, l'éducation, l'innovation et la technologie, ainsi que sur sa culture du bois. Le Mexique, quant à lui, a mis l'accent sur les obstacles existants au développement de l'industrie de la construction en bois, ainsi que sur certains des résultats des actions menées par la CONAFOR pour promouvoir le sujet.

Les objectifs de cet axe de travail ont été atteints et il a été convenu que l'approfondissement des échanges n'était pas une priorité pour l'instant.

Nouveaux domaines de collaboration

Il a été convenu de poursuivre les discussions au sein du groupe de travail sur la foresterie afin d'étudier la possibilité d'inclure les « solutions fondées sur la nature pour lutter contre le changement climatique » en tant que domaine de collaboration au sein du PCM.

Lab Leunese Canada-Mexique

Au cours de la réunion, les représentants du Lab Jeunesse Canada-Mexique ont eu l'occasion de présenter et de proposer des domaines de collaboration. Au cours de leur intervention, la pandémie de la COVID-19 a été mentionnée comme un moteur de réflexion et de priorisation de l'importance de la reconnexion avec la nature. À cet égard, il a été recommandé de promouvoir des initiatives telles que les bains de forêt/la thérapie, qui visent à rapprocher les gens des forêts et les forêts des gens, à développer le tourisme de nature et d'aventure et à promouvoir les emplois dans le domaine de la gestion des forêts. Des mécanismes de mise en œuvre de ces initiatives ont également été présentés, tels que les programmes de formation et de mentorat Canada-Mexique, la collaboration avec les jeunes des communautés locales pour les responsabiliser et promouvoir la gestion durable des forêts, ainsi que la promotion de l'expérience professionnelle forestière/scientifique pour les jeunes dans les institutions forestières nationales telles que CONAFOR et RNCan-SCF.

Il a été convenu que les membres du groupe de travail sur la foresterie participeraient à une prochaine réunion du Lab Jeunesse afin de définir plus précisément au moins une activité à mener ensemble. Pour commencer, des synergies seront explorées avec le programme de mentorat vert qui a été lancé par le secrétariat du Congrès forestier mondial en collaboration avec le projet Apprendre par les arbres de la Sustainable Forestry Initiative du Canada.

Mesures futures

Comptabilité du carbone forestier

Il a été convenu d'organiser une réunion entre les domaines techniques du Canada et du Mexique et d'inviter SilvaCarbon afin de convenir d'un plan de travail et d'informer ensuite les coprésidents du groupe de travail sur les forêts.

Gestion des feux de forêt

Défis et occasions

Le groupe de travail sur les forêts ne dispose pas d'un budget fixe ni d'un personnel à temps plein ; il fonctionne avec les ressources humaines et financières existantes des institutions membres. Dans ce contexte, il est nécessaire de tenir compte de la situation des institutions participantes afin de tirer parti des ressources existantes, ainsi que de la capacité et de la volonté de collaborer dans des domaines d'intérêt mutuel, en cherchant à prendre en considération les points de vue des jeunes et à mener des activités dans une perspective de genre.

Participants
Participants mexicains
  1. Camilo Oviedo Bautista
    Coprésident
    Responsable, Affaires internationales et promotions des finances, CONAFOR
  2. Pedro Antonio Plateros Gastelum
    Coordonnateur général de la production et de la productivité, CONAFOR
  3. José Armando Alanís de la Rosa
    Responsable du Système de surveillance national de la forêt, CONAFOR
  4. Eduardo Cruz Castañeda
    Responsable de la Gestion des incendies, CONAFOR
  5. Juan Manuel Villa Mejía
    Responsable adjoint, Opérations, CONAFOR
  6. Irma Karina López Sánchez
    Responsable de la Coopération internationale, CONAFOR
  7. Jacqueline Aguilar Baca
    Responsable adjointe de la Coopération internationale, CONAFOR
  8. Daniela Lince Romero
    Agente de liaison, Coopération internationale, CONAFOR
  9. Marcela Olguín Álvarez
    Consultante externe, SilvaCarbon
  10. María de los Ángeles Soriano Luna
    Spécialiste de la modélisation pour l’analyse de l’atténuation dans le secteur forestier, CONAFOR
Participants canadiens
  1. Monique Frison
    Coprésidente
    Directrice générale, direction générale du Commerce, de l’économie et de l’industrie du Service canadien des forêts
  2. Jeffrey Biggs
    Directeur, division du Commerce et des affaires internationales, Service canadien des forêts, RNCan
  3. Rich Verbisky
    Conseiller principal, division du Commerce et des affaires internationales, RNCan-SCF
  4. Werner Kurz
    Scientifique de recherche principal, RNCan-SCF
  5. Natasha Jurko
    Technologue géospatial en incendies, RNCan-SCF
  6. Joshua Johnston
    Scientifique de recherche sur les feux de forêt, RNCan-SCF
  7. Dave Bokovay
    Directeur des Opérations, CIFFC
  8. Maria Sharpe
    Responsable, Science des incendies et information, CIFFC
  9. Philippe Tremblay
    Analyste des politiques, division du Commerce et des affaires internationales, RNCan-SCF

Groupe de travail sur le capital humain

Coprésidente canadienne

Jennifer Daubeny
Directrice exécutive, Éducation internationale
Affaires mondiales Canada (AMC)

Coprésidente mexicaine

Gloria Sandoval Salas
Directrice générale, Exécution des projets à l’étranger
Agence mexicaine de coopération internationale pour le développement (AMEXCID, SRE)

Introduction et objectifs

En raison de la situation sanitaire causée par la pandémie de la COVID-19, les gouvernements du Canada et du Mexique ont tenu la 17e réunion annuelle du Groupe de travail sur le capital humain (GTCH) à distance le 25 novembre 2021, dans le but de présenter les efforts de chaque pays en matière de coopération éducative, de mobilité des étudiants et d'échanges universitaires.

Le Mexique a accueilli la réunion de cette année, qui était dirigée par l’actuariat. Gloria Sandoval Salas, directrice générale de l'exécution des projets à l'étranger (DGEPE) de l'Agence mexicaine de coopération internationale pour le développement (AMEXCID). La délégation canadienne était dirigée par Mme Jennifer Daubeny, directrice exécutive chargée de l'éducation internationale à Affaires mondiales Canada.

Le groupe de travail s'est déroulé dans une atmosphère de solidarité et de dynamisme, conformément à l'ordre du jour et aux thèmes convenus au préalable par les parties.

Dans le cadre de la cérémonie d'ouverture, les coprésidents des deux pays ont souligné l'importance du Groupe de travail sur le capital humain en tant que mécanisme clé et forum de haut niveau pour promouvoir la coopération en matière d'éducation entre les deux pays, établir des objectifs de développement communs et répondre conjointement aux défis auxquels sont confrontés la région nord-américaine et le monde d'aujourd'hui.

Les coprésidents des deux pays se sont félicités de la large participation et du niveau de représentation des principales parties prenantes du secteur de l'éducation dans chaque pays, en soulignant la présence et la participation de responsables gouvernementaux (aux niveaux national, étatique et local), du secteur privé et de la société civile. Plus de 80 participants mexicains et canadiens ont assisté virtuellement à la conférence.

Les deux coprésidents ont souligné qu'à l'issue de la réunion, des efforts seront déployés pour renouveler les engagements et la bonne volonté des deux pays, afin de définir une feuille de route et un plan d'action pour 2022 qui contribueront à l'accès à une éducation de qualité, inclusive et équitable, de même qu'à la mobilité internationale et aux échanges universitaires des ressortissants canadiens et mexicains.

Résultats

Survol de l’éducation et de la mobilité étudiante au Mexique et au Canada

En premier lieu, les coprésidents ont présenté une vue d'ensemble du secteur de l'éducation dans chaque pays. Il a été reconnu que la situation sanitaire internationale a eu un impact négatif sur le domaine de l'éducation, représentant de grands défis tels que l'interruption et la modification des modalités d'enseignement et d'apprentissage.

Ces mesures ont eu un impact sur l'égalité d'accès à une éducation de qualité, sur le développement global et le capital humain des individus, ainsi que sur la mobilité et les échanges universitaires pour les ressortissants des deux pays. Selon les données de 2020, le Mexique se classe au dixième rang en termes d'étudiants internationaux au Canada et, plus précisément, au deuxième rang parmi les pays d'Amérique latine.  Cependant, la situation sanitaire a réduit le nombre d'étudiants mexicains au Canada ainsi que la durée de leur séjour.

Toutefois, reconnaissant l'importance des relations entre les deux pays, les deux coprésidents ont souligné la nécessité de promouvoir et de redoubler d'efforts pour reprendre les actions de coopération éducative et d'échange universitaire.

À cet égard, la nécessité d'opter pour des solutions alternatives et des mécanismes innovants en matière d'éducation, par exemple en faisant appel aux technologies de l'information et de la communication (TIC) et aux médias numériques, a été mentionnée.

La possibilité de reprendre la mobilité des étudiants lorsque leur état de santé s'améliore a également été évoquée. Cela impliquerait de respecter les protocoles de biosécurité des deux pays, y compris les conditions d'entrée et de séjour, ainsi que les politiques de vaccination.

La reprise de la mobilité des étudiants serait l'occasion d'élargir et de renouveler l'offre éducative des deux pays, en accordant une plus grande priorité aux domaines d'études qui sont actuellement demandés pour le développement de chaque nation et en accord avec le contexte international.

Enfin, il a été jugé nécessaire de contribuer à l'accès aux occasions d’études des groupes de population qui ont subi des impacts plus importants du fait de la pandémie, ou dont la situation de risque, d'exclusion et de vulnérabilité s'est aggravée. C'est pourquoi il a été jugé pertinent de promouvoir des programmes et des initiatives éducatives destinés aux jeunes, aux femmes, aux populations autochtones et aux migrants, entre autres secteurs prioritaires de la population.

Présentation du Lab Jeunesse Canada-Mexique

Le Lab Jeunesse Canada-Mexique, initiative promue par les ambassades des deux pays qui vise à renforcer la collaboration entre les jeunes ressortissants du Mexique et du Canada, a participé et s'est adressé au GTCH pour la première fois.

Lors de la 17e réunion annuelle du groupe de travail sur le capital humain, quatre représentants du laboratoire ont présenté une initiative visant à établir des liens universitaires et professionnels entre les jeunes, les établissements d'enseignement et les autorités du travail des deux pays, par le biais d'une plateforme virtuelle.

Présentation des programmes et appels de propositions dans le domaine de la mobilité étudiante

Les représentants des secteurs de l'éducation canadien et mexicain ont présenté des initiatives de coopération éducative et d'échanges universitaires, qui constituent un espace de dialogue essentiel :

  1. qui ont été mises en œuvre précédemment ;
  2. qui sont actuellement en vigueur ou en cours de mise en œuvre et
  3. qui pourraient potentiellement être mises en œuvre de manière bilatérale à partir de 2022.

Au cours de la séance, des interventions ont été faites principalement par des établissements d'enseignement supérieur, des associations et des consortiums éducatifs du Canada et du Mexique. Dans les deux cas, des programmes d'échanges éducatifs et universitaires ont été présentés pour la réalisation de programmes d'enseignement technique, professionnel et supérieur, ainsi que pour l'enseignement des langues, entre autres initiatives.

Les participants canadiens et mexicains ont exprimé leur intérêt pour l'initiative, en posant diverses questions et en formulant des commentaires via la plate-forme virtuelle mise en place. Il a également été suggéré que d'autres acteurs soient impliqués dans la mise en œuvre du portail et que la proposition du Lab Jeunesse soit plus largement diffusée.

Malgré la présentation de diverses offres académiques bilatérales, les participants ont noté spécifiquement qu'en raison de la situation sanitaire, certaines initiatives avaient été suspendues ou annulées.

Toutefois, ils ont exprimé leur intérêt, si les conditions s'améliorent, pour la possibilité de réactiver certains programmes académiques et de reprendre la mobilité des étudiants, en tenant compte à tout moment des mesures d'urgence et des mesures sanitaires. Ils ont également mentionné les TIC et les médias numériques comme des outils innovants et des alternatives pour le développement et la continuité des échanges universitaires.

Présentation du lien académique et des projets d’inclusion entre le Mexique et le Canada

Dans un contexte semblable, les représentants des institutions canadiennes et mexicaines ont présenté des initiatives et des actions positives visant à réduire les écarts en matière d'éducation et à promouvoir une éducation inclusive et équitable, ainsi que l'égalité des chances en matière d'accès et de moyens d'apprentissage.

Cette section a donné lieu à la présentation de programmes de mobilité et d'échanges universitaires destinés aux groupes de population vulnérables tels que les femmes, les peuples autochtones et les jeunes, entre autres.

Les représentants canadiens et mexicains ont souligné la nécessité de redoubler d'efforts en faveur de ces groupes de population, efforts qui pourraient être inscrits dans le plan d'action 2022.

En ce qui concerne les actions de liaison, différentes institutions mexicaines ont évoqué les initiatives mises en œuvre avec la province de Québec, de même que celles développées dans le cadre de partenariats public-privé tels que les MITAC, et d'autres consortiums d'universités canadiennes, comme Caldo, Calareo et Langues Canada.

Clôture de la XVIIe réunion du Groupe de travail sur le capital humain Canada-Mexique

Après les présentations, les coprésidents ont clôturé la 17e réunion annuelle du groupe de travail sur le capital humain en remerciant les membres canadiens et mexicains pour leur participation et en reconnaissant que l'élaboration de cette édition avait dépassé les objectifs initialement fixés et avait abouti à un dialogue de haut niveau et à une meilleure compréhension entre les pays.

Les institutions participantes ont également été encouragées à faire en sorte que les initiatives éducatives présentées, ainsi que les intérêts et les engagements éventuels exprimés, se concrétisent au cours du plan d'action en 2022, afin de continuer à promouvoir et à renforcer la coopération éducative et les échanges universitaires bilatéraux, en dépit de la situation actuelle.

Il a été exprimé sans équivoque que le travail du groupe de travail sur le capital humain est un autre exemple de la coopération soutenue et enrichissante entre le Canada et le Mexique, et qu'il reflète l'engagement commun à réaliser le développement durable de leurs pays et de la région nord-américaine, ainsi qu'à relever les défis mondiaux.

Mesures futures

Comme produit livrable, à l'issue de la réunion du Groupe de travail sur le capital humain, les parties ont exprimé leur engagement à définir un plan d'action pour 2022 qui contribuera à l'accès à une éducation de qualité, inclusive et équitable, sur la base de programmes de mobilité et d'échanges universitaires qui pourraient être proposés aux ressortissants des deux pays. À cet égard, un accent particulier a été mis sur la priorité à donner à l'offre dans les domaines d'études qui sont en demande pour chaque pays ainsi que pour les groupes de population qui sont les plus vulnérables, tels que les femmes, les jeunes et les peuples autochtones.

À cette fin, les participants du groupe de travail ont convenu de ce qui suit :

Défis et occasions

En reconnaissance de la volonté des membres de la 17e réunion du Groupe de travail sur le capital humain et afin d'atteindre les buts et objectifs fixés dans le plan d'action 2022, les défis suivants ont été identifiés et devront être relevés dans le cadre d'un suivi, d'un dialogue et d'une prise de décision constants :

Afin d'enregistrer les progrès et les domaines d'occasion conformément au plan d'action 2022, il a été proposé de définir des indicateurs et d'organiser des actions/réunions de suivi semestrielles.

Groupe de travail sur l’exploitation minière

Coprésidente canadienne

Kimberly Lavoie
Directrice générale
Ressources naturelles Canada (RNCan)

Coprésident mexicain

José Rafael Jabalera Batista
Directeur général, Développement minier
Secrétariat à l’économie (SE)

Introduction et objectifs

La réunion du Groupe de travail sur l’exploitation minière a eu lieu le 23 novembre 2021 par vidéoconférence.

Les participants ont discuté de la façon dont le secteur minier est un élément clé pour la reprise de l'économie après la pandémie de la COVID-19 et l'un des principaux moteurs du rétablissement de la production. Le secteur minier est le pilier de nombreuses industries, et de grandes quantités de métaux seront nécessaires pour cette transition. Il est du devoir du gouvernement mexicain de promouvoir une économie responsable, respectueuse de l'environnement et des communautés locales, tout en assurant la sécurité des travailleurs. Les effets sociaux et environnementaux sont des éléments clés du développement durable.

L'homologue canadien reconnaît que le Mexique est l'un de ses plus importants partenaires miniers. Il est essentiel de travailler en collaboration entre les partenaires. Les gouvernements et l'industrie doivent veiller à ce que les chaînes d'approvisionnement soient durables. Chaque pays peut contribuer aux questions relatives à sa chaîne de valeur en permettant le développement des communautés et en faisant comprendre les besoins de chaque pays. La partie la plus importante de ce cycle consiste à rechercher des solutions, à disposer d'une main-d'œuvre qualifiée et à mettre en place une entreprise intégrée qui garantira le succès.

Résultats

Dans la première partie de la réunion, l'homologue canadien a proposé un atelier sur la sécurité dans les mines avec des spécialistes d'Agnico Eagle, de Torex Gold, de Cementation, de Symboticware et de BBA Consultants, entre autres. Cet atelier a suscité beaucoup d'intérêt auprès d'un public d'environ 65 personnes. Pour la première fois, l'invitation a été transmise aux sociétés minières.

Au cours de l'atelier, il a été question de l'évolution de la vision de la sécurité dans l'industrie minière depuis les années 70, passant d'une vision « les accidents arrivent » à une culture de sécurité préventive ascendante dans l'ensemble de l'entreprise, où non seulement les aspects techniques sont pris en compte, mais aussi l'élément humain en tant que facteur fondamental de la prévention des accidents.

Il a été question du modèle de risque à quatre couches, qui a été introduit dans la législation minière en 2017. L'Association minière du Canada a présenté ses huit protocoles couvrant différents sujets avec 31 indicateurs, en mettant l'accent sur le protocole de santé et de sécurité. Ce protocole est un guide pour compléter les évaluations de rendement en matière de santé et de sécurité avec cinq indicateurs. Towards Sustainable Mining (TSM) est un programme de développement durable mondialement reconnu qui aide les sociétés minières à gérer les risques environnementaux et sociaux. Entre 60 et 70 % des mines participent au programme TSM. L'homologue canadien a exprimé son intention d'introduire le programme au Mexique en collaboration avec la Chambre minière mexicaine.

Au cours de la deuxième partie de la réunion, des questions pertinentes pour le Mexique ont été abordées, telles que la réforme énergétique, la consultation autochtones et sociale, et les politiques promues par le gouvernement fédéral mexicain en vue d'une industrie minière non seulement moderne et sûre, mais aussi durable.

Le service géologique mexicain a présenté l'état actuel de l'exploration des gisements de lithium, les progrès réalisés en termes de consultation sociale et autochtone, ainsi que l'inventaire homologué des barrages de retenue qui a été discuté avec le secrétariat mexicain à l'environnement (SEMARNAT).

Le coordinateur du Forum intergouvernemental sur l’exploitation minière, les minéraux, les métaux et le développement durable (IGF) pour l'Amérique latine a présenté les résultats préliminaires d'une évaluation de la politique minière réalisée en collaboration avec le secrétariat mexicain à l'économie. L'objectif est d'évaluer la manière dont les politiques de bonne gouvernance sont appliquées dans le secteur minier mexicain. Cette évaluation porte sur des aspects tels que la gestion de l'environnement, l'optimisation des bénéfices financiers de l'exploitation minière ou la transition vers la phase de fermeture d'une mine. L'un des aspects examinés dans ce rapport est l'optimisation des avantages socio-économiques de l'industrie minière, y compris l'égalité entre les hommes et les femmes. Le rapport souligne que bien que l'une des forces du secteur soit l'existence de réglementations qui favorisent l'égalité du travail et la formation éducative des personnes, il est identifié comme une faiblesse qu'il n'y a pas d'uniformité en termes de conception et d'application des politiques de genre.

Mesures futures

Il a été convenu de continuer à suivre les sujets discutés lors de l'atelier et d'explorer les possibilités de collaboration avec la Chambre minière mexicaine. Il a également été proposé de travailler au cours de l'année à venir sur d'éventuelles mesures visant à promouvoir une exploration responsable, principalement en ce qui concerne les communautés et l'environnement, en tenant compte des résultats du projet d'évaluation de la politique minière mené avec IGF.

Groupe de travail sur le commerce, l’investissement et l’innovation (GTCII)

Coprésident canadienn

Eric Walsh
Directeur général, Politiques et relations avec l’Amérique du Nord
Affaires mondiales Canada (AMC)

Coprésidents mexicains

Lydia Antonio
Directrice générale, Traités internationaux, suivi, administration et surveillance de la conformité
Secrétariat à l’économie (SE)

Gustavo Santillana
Vice-président, Comité des affaires
Conseil mexicain du commerce extérieur de l’investissement et de la technologie (COMCE)

Introduction et objectifs

Le Groupe de travail sur le commerce, l'investissement et l'innovation (GTCII) est l'un des huit groupes de travail du Partenariat Canada-Mexique (PCM) qui, depuis 2004, guide la collaboration bilatérale entre le Canada et le Mexique. Il est coprésidé par la direction générale de l'Amérique du Nord d'Affaires mondiales Canada, par la direction générale des Traités internationaux, du suivi, de l'administration et de la surveillance de la conformité (DGSASCTC) du Secrétariat à l'économie et par le Conseil mexicain du commerce extérieur, de l'investissement et de la technologie (COMCE).

L'objectif du GTCII est de renforcer le dialogue entre nos gouvernements et de soutenir les besoins et les activités croissants des entreprises canadiennes et mexicaines qui font des affaires sur leurs marchés respectifs. Il s'agit également de promouvoir des projets de collaboration entre les deux gouvernements et le secteur privé afin de stimuler les liens commerciaux (en particulier entre les PME), les occasions de commerce et d'investissement, les meilleures pratiques en matière d'innovation et de technologies afin d'accroître la compétitivité et la qualité de vie des citoyens des deux pays.

La réunion du GTCII du Partenariat Canada-Mexique s'est tenue en personne et virtuellement le 25 novembre 2021 à Mexico. Une quarantaine de participants issus des gouvernements fédéraux, des provinces et du secteur privé y ont assisté.

Les coprésidents ont souligné les contributions de tous les participants et ont reconnu l'importance de continuer à approfondir notre relation de partenaires et d'amis et les nouvelles réalités commerciales et d'investissement dans un environnement post-pandémique en évolution.

L'homologue mexicain a souligné les relations entre le Canada et le Mexique en tant que partenaires commerciaux stratégiques. Le Canada est le cinquième partenaire commercial du Mexique. Le Mexique a reconnu l'importance des investissements canadiens en tant que troisième pays de source d'investissements directs étrangers.

L'un des enseignements tirés de la pandémie de la COVID-19 est l'importance de disposer de chaînes d'approvisionnement compétitives et résistantes. Nos équipes ont travaillé à la mise en œuvre d'actions visant à renforcer et à améliorer les chaînes d'approvisionnement en Amérique du Nord et à promouvoir la réactivation de nos économies grâce à une approche fondée sur l'inclusion des petites entreprises et des secteurs défavorisés, tels que les jeunes, les femmes et les populations autochtones, dans les chaînes de valeur régionales.

Résultats

Lors de la séance du GTCII, l'homologue canadien a remercié le Secrétariat à l'économie pour l'organisation de la réunion du groupe de travail, a mis l'accent sur le travail réalisé ces dernières semaines dans le cadre des relations entre le Canada et le Mexique et a souligné que la réunion du Sommet des leaders nord-américains (SLNA) constituait une excellente occasion de collaborer sur un large éventail de questions et de priorités, d'objectifs et de stratégies de coopération pour l'avenir.

Il a fait remarquer que c'était la première fois que les dirigeants de nos pays se rencontraient en personne et qu'ils avaient l'occasion de promouvoir leurs intérêts communs, ce qui a permis de mettre en évidence la profondeur de nos relations bilatérales.

En outre, il a souligné que la secrétaire Clouthier a rencontré à plusieurs reprises la ministre Ng et qu'elles ont discuté de priorités communes sur différents sujets tels que les PME, l'innovation, le changement climatique, le commerce inclusif, la compétitivité et les chaînes d'approvisionnement, entre autres. Il a souligné l'importance de la réunion annuelle du PCM, et en particulier des réserves du GTCII, en tant qu'outil important pour relever les différents défis qui se posent dans le cadre des relations bilatérales. Il a ajouté que la réunion nous permettrait de définir des projets concrets dans lesquels nous unirons nos forces pour nous renforcer ensemble.

L'exécutif de COMCE a souligné l'importance de la collaboration du secteur privé au sein du GTCII. Il a déclaré que bien que COMCE ait des comités bilatéraux dans lesquels il travaille avec le Canada, le PCM et le GTCII sont fondamentaux pour la création de l'innovation et du commerce. Il a évoqué l'importance des réunions de haut niveau qui se sont tenues récemment et qui témoignent des relations étroites entre les deux pays.

Contexte économique/politique

Les deux pays ont présenté le contexte économique et politique de leur pays respectif. Pour le Canada, Aaron Sydor, directeur, Analyse économique et commerciale, Affaires mondiales Canada, et pour le Mexique, Rodrigo Mariscal, directeur général de l'analyse macroéconomique du SHCP, ont mis l'accent sur l'importance de la coopération entre les deux pays, en soulignant ce qui suit :

Canada

Eric Walsh a mentionné que les élections au Canada (20 septembre 2021) ont entraîné des changements dans l'administration, mais que la ministre du commerce international, de la promotion des exportations, de la petite entreprise et du développement économique, Mary Ng, reste à son poste. Chaque ministre reçoit une lettre de mandat du premier ministre Trudeau afin d'aligner son travail sur les priorités du gouvernement actuel, qui comprennent la lutte contre la COVID-19, la poursuite d'un avenir vert, la garantie de l'éducation et de la santé pour tous et la promotion de la compétitivité, pour n'en citer que quelques-unes.

Lors de la présentation du contexte économique du Canada, les points suivants ont été soulignés :

Mexique

Lydia Antonio a souligné qu'il était essentiel de promouvoir l'égalité et d'éradiquer la violence sexiste. La pandémie est au centre des activités depuis l'année dernière et l'un des principaux objectifs du gouvernement est de sauver des vies. Il est intéressant de signaler les progrès réalisés dans le cadre de la réforme du travail et de sa nouvelle structure, suivie ponctuellement par le Secrétariat au travail et de la protection sociale, afin de garantir la liberté d'association et la représentativité collective des travailleurs.

Rodrigo Mariscal, du Secrétariat aux finances et au crédit public, a souligné que l'activité économique au Mexique a repris de 97 % depuis le début de la pandémie, mais que ce chiffre est compliqué parce que tous les secteurs économiques n'ont pas connu la même reprise. Le commerce est l'un des secteurs qui a mis le moins de temps à se rétablir. Certains secteurs sont encore à la traîne en termes de croissance et de compétitivité, comme le secteur du tourisme, de la restauration et des transports, mais ils finiront par se redresser et par atteindre des niveaux de croissance adéquats.

En ce qui concerne l'inflation, il est important de noter que tous les pays du monde connaissent la même situation et que le Mexique ne fait pas exception. L'explication fondamentale est que les habitudes de consommation ont radicalement changé pendant la pandémie et que ces pressions se sont répercutées directement sur l'économie. Nous avons également connu une période de sécheresse et d'inondations qui a également contribué à l'augmentation des niveaux d'inflation. Il a conclu en mentionnant l'importance de la stabilité financière du pays.

Travaux du GTCII en 2021

La coprésidente Lydia Antonio a souligné que les relations entre le Canada et le Mexique ont été très satisfaisantes cette année. La visite de la secrétaire à l'économie, Tatiana Clouthier, a été une excellente occasion d'assurer le suivi de différentes initiatives. Un vaste programme d'activités a été élaboré, notamment un événement virtuel pendant la pandémie, puis la visite de la ministre Ng au Mexique pour commémorer l'anniversaire de l'ACEUM, au cours de laquelle un événement commercial inclusif a été organisé. Elle a noté qu'il serait important d'avoir un plan d'action avec des objectifs quantifiés et des priorités. Les programmes et les bonnes pratiques devront être repris afin d'être intégrés dans les politiques mises en œuvre.

Elle a souligné que le Mexique a rejoint le Canada en octobre 2021 au sein du Groupe d'action pour un commerce inclusif (GACI) et de son Arrangement mondial sur le commerce et le genre (AMCS), qui couvre non seulement le commerce inclusif, mais aussi le genre et le commerce extérieur.

Elle a souligné qu'en raison de la pandémie de la COVID-19, la plupart des activités proposées pour 2021 ont été réalisées par le biais des médias numériques, mettant en évidence les projets suivants réalisés par le Mexique en faveur du commerce inclusif :

Les projets canadiens menés cette année ont été orientés vers des initiatives axées sur ce qui suit :

L'importance de la présence du Lab Jeunesse Canada-Mexique a été soulignée. Ce dernier a fait une présentation où quatre (4) propositions ont été soulignées :

Mesures futures

Programme de travail 2022

Les deux parties ont présenté des listes préliminaires de projets possibles en matière de commerce, d'investissement et d'innovation qui pourraient être mis en œuvre en 2022. Bien que les projets aient été examinés rapidement, certains d'entre eux doivent encore être développés. Les deux parties ont convenu de l'importance de mettre en œuvre des initiatives qui soutiennent les PME et les groupes d'exportation sous-représentés, notamment les femmes entrepreneures, les peuples autochtones et la communauté LGBTQI+.

La délégation mexicaine a présenté 12 initiatives liées à des activités visant à promouvoir la participation des femmes au commerce régional, à soutenir l'esprit d'entreprise des MPME issues de groupes sous-représentés, ainsi que l'échange de bonnes pratiques en matière d'innovation en reliant les centres d'innovation industrielle du Mexique aux centres d'innovation du Canada.

Il a été proposé de promouvoir les occasions de commerce et d'investissement entre les États mexicains et de promouvoir les occasions pour les investisseurs canadiens par le biais de l'AMEXCAP.

La délégation canadienne a souligné l'importance de se concentrer sur quelques initiatives conjointes proposant les thèmes et activités suivants :

Défis et occasions

Le GTCII continuera à travailler de manière coordonnée pour mener à bien les initiatives convenues grâce à une approche inclusive tenant compte des secteurs qui étaient auparavant exclus des avantages d'une stratégie axée sur le commerce. Afin d'élaborer une nouvelle stratégie de croissance, le Mexique continuera d'inclure des projets dont l'axe transversal est l'inclusion des femmes, des jeunes, des populations autochtones et des entrepreneurs.

Le Partenariat Canada-Mexique est un mécanisme de coopération important qui permet de continuer à renforcer les relations commerciales et de collaboration entre les deux pays et qui nous permet de nous positionner en tant que partenaires et amis au niveau régional.

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