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Rapport d’étape 2020-2021 d’Affaires Mondiales Canada sur le Plan d'action national du Canada pour les femmes, la paix et la sécurité

Table des matières

Définitions

Cible : Ce que le Canada vise à accomplir d’ici la fin du cycle de vie du Plan d’action OU d’ici la date cible proposée.

Point de référence : Un « point de référence » est un point de départ clairement défini établi à des fins de comparaison.  Le point de référence peut être décrit d’une manière quantitative ou qualitative.

Activité : Il s’agit des mesures que prendra le Canada pour passer du point de référence à la cible.

Indicateurs : Ce sont les indicateurs quantitatifs ou qualitatifs permettant d’évaluer la mesure dans laquelle le Canada passe du point de référence à la cible.

Objectifs : Les cinq principaux objectifs du Plan d’action national du Canada représentent le niveau des résultats dans la théorie du changement du Plan d’action. Les progrès réalisés vers l’atteinte d’une cible spécifique contribuent à l’avancement de l’un de ces objectifs. Nous avons attribué des cibles, qui se situent généralement au niveau de l’action ou du résultat immédiat dans la théorie du changement, aux objectifs afin de faciliter la mesure et la présentation des résultats au niveau de l’ensemble des résultats.

Capacité et efficacité internes : La catégorie Capacité et efficacité internes a été ajoutée pour regrouper les cibles qui comprennent des activités visant à améliorer notre propre capacité à mettre en œuvre le plan d’action, par exemple en rendant obligatoire la formation sur l’analyse comparative entre les genres (ACG Plus) ou en créant des postes de conseillers en matière d’égalité des genres.

Abréviations

ACG Plus
Analyse comparative entre les genres plus
ADM
Armes de destruction massive
AGNU
Assemblée générale des Nations Unies
CICR
Comité international de la Croix-Rouge
EAS
Exploitation et abus sexuels
EF
Exercice financier
EG
Égalité des genres
FARC
Forces armées révolutionnaires de Colombie
FCLI
Fonds canadien d’initiatives locales
IGAD
Autorité intergouvernementale pour le développement
LCT
Lutte contre le terrorisme
LEV
Lutte contre l’extrémisme violent
LGBTQ2I
Personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queer, bispirituelles et intersexuées
OCDE
Organisation de coopération et de développement économiques
OIF
Organisation internationale de la Francophonie
ONG
Organisation non gouvernementale
OSC
Organisations de la société civile
OSCE
Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe
OTAN
Organisation du traité de l’Atlantique Nord
P/LEV
Prévention et lutte contre l’extrémisme violent
PAC
Plan d’action du Canada
PARCA
Programme d’aide au renforcement des capacités antiterroristes
PRMA
Programme de réduction des menaces liées aux armes
PSOPs
Programme pour la stabilisation et les opérations de paix
RCSNU
Résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies
RDC
République démocratique du Congo
SSSR
Services de santé sexuelle et reproductive
VEF
Violence envers les femmes
VFG
Violence fondée sur le genre
VSFG
Violence sexuelle et fondée sur le genre

Sommaire

Le plan de mise en œuvre par Affaires Mondiales Canada (AMC) du Plan d’action du Canada (PAC) pour les femmes, la paix et la sécurité (FPS) du gouvernement comprend 96 cibles dans les domaines de l’aide au développement, de l’action humanitaire et des efforts de paix et de stabilisation.

Les objectifs du plan de mise en œuvre sont fixés pour une sélection de pays et de programmes afin de concentrer nos efforts et de faciliter la mesure des progrès. Affaires mondiales Canada reconnaît que la mise en œuvre de Programme FPS est un effort transversal, et s'efforce d'intégrer l'agenda dans toutes les lignes d'effort pertinentes. Le présent rapport n'est donc pas une vue d'ensemble exhaustive de tous les efforts ministériels visant à mettre en œuvre Programme FPS, mais fournit plutôt un instantané de ce travail afin d'assurer la transparence et d'identifier les succès, les progrès, les défis et les domaines à améliorer. 

Le rapport couvre la période s’échelonnant du 1er avril 2020 au 31 mars 2021. Pour chacune des cibles sont fournis des renseignements sur les activités accomplies, une analyse des résultats, ainsi qu’une cote objective attribuée en fonction des progrès réalisés à ce jour. Au de cours de l’EF 2018-2019, le plan de mise en œuvre d’AMC a fait l’objet de changements pour clarifier la formulation, réduire les redondances et faire en sorte que les cibles, les activités et les indicateurs reflètent bien les progrès réalisés et soient plus ambitieux.

Voici les cotesNote de bas de page 1 qui ont été attribuées aux cibles :

0 - Trop tôt pour faire un rapport

1 - Attention requise

2 - En grande partie sur la voie

3 - Sur la voie

4 - Objectif atteint ou dépassé

Au total, 30 cibles contribuent à la réalisation de l'objectif 1 : Accroître la participation concrète des femmes ainsi que des organisations et des réseaux de femmes à la prévention, à la résolution des conflits, et à la reconstruction des États après les conflits. Cet objectif comprend des cibles visant à soutenir une plus grande représentation des femmes dans les institutions et les mécanismes responsables de la prévention et de la résolution des conflits, ainsi qu'à soutenir les efforts d'intégration de la dimension de genre dans ces institutions ; à fournir un soutien aux organisations de femmes pour faire progresser l'égalité des genres, y compris la prévention de la violence sexuelle et fondée sur le genre (VSFG); ainsi que toutes les cibles liées au plaidoyer sur les FPS. Parmi les cibles contribuant à cet objectif, 20% ont été atteintes ou dépassées (6), 40% sont sur la bonne voie (12), et 40% (12) sont généralement en bonne voie.

Neuf cibles contribuent à l'objectif 2 : Prévenir la violence sexuelle et fondée sur le genre (VSFG) commise lors des conflits ainsi que l’exploitation et les abus sexuels (EAS) perpétrés par des soldats de la paix et d’autres membres du personnel international, incluant le personnel humanitaire et du développement, intervenir dans ces cas de violence, d’exploitation et d’abus, et mettre fin à l’impunité les concernant. Cet objectif comprend des cibles telles que le renforcement de la capacité des institutions de santé à traiter les cas de VSFG, l'amélioration de la connaissance et de l'exercice des droits de la personne des femmes et des filles, y compris ceux liés à la VSFG et à la santé et aux droits sexuels et l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive (SSSR), ainsi que l'amélioration de l'utilisation des services d'aide judiciaire, en particulier dans les cas de VSFG. Sur les neuf cibles contribuant à cet objectif, 78 % sont jugées sur la bonne voie (7), et 22 % sont jugées généralement sur la bonne voie (2).

Au total, 31 cibles contribuent à l’atteinte de l’objectif 3 : Promouvoir et protéger les droits de la personne des femmes et des filles, l’égalité des genres (EG) et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles dans les zones fragiles et touchés par les conflits. Cet objectif comprend des cibles relatives à l'intégration de la dimension de genre dans la politique et le plaidoyer en matière de lutte contre le terrorisme (LCT) et la criminalité internationale ; à l'intégration des questions de genre dans la diplomatie du désarmement ; au renforcement du pouvoir politique, sociale et économique des femmes dans les États fragiles et touchés par des conflits ; aux enquêtes criminelles tenant compte de la dimension de genre ; à l'accès des femmes à la justice et à la représentation juridique ; ainsi qu'à l'accès des filles à l'éducation. Parmi ces objectifs, 65 % sont en bonne voie (12) ou ont été atteints ou dépassés (8), tandis que 29 % (9) des objectifs ont été considérés comme étant en bonne voie. Il est trop tôt pour rendre compte de l'un des objectifs (3 %) et un autre requiert une attention particulière (3 %).

Deux cibles contribuent à l’atteinte de l’objectif 4 : Subvenir aux besoins particuliers des femmes et des filles dans les contextes humanitaires ; notamment veiller au respect de leurs droits sexuels et à l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive (SSSR). Ces deux cibles continuent d'être considérées comme étant en bonne voie.

Un total de quatre cibles contribue à l'objectif final du plan d'action, l'objectif 5 : Renforcer la capacité des opérations de paix à faire avancer le Programme FPS.  La note reste la même que l'année dernière ; trois des cibles sont considérées comme étant en bonne voie, et une cible a été atteinte ou dépassée.

Au-delà des cibles assignées pour atteindre les cinq objectifs du plan d'action, le plan de mise en œuvre du AMC mesure également l’efficacité et la capacité à l’interne, car la réussite dans ce domaine est essentielle pour garantir que les principes de la FPS sont mis en avant dans tous les travaux du ministère. Le plan de mise en œuvre de AMC a 22 cibles dédiées à l'amélioration de la capacité et de l'efficacité internes, qui soutiennent la réalisation des cinq objectifs sans y contribuer directement. Parmi ces objectifs, 90% sont en bonne voie (13) ou ont été atteints ou dépassés (5), un est en bonne voie (5%) et un nécessite une attention particulière (5%).

Dans l'ensemble, le rapport montre que des efforts importants ont été déployés pour mettre en œuvre les objectifs du plan d'action et en rendre compte. Les objectifs pour lesquels il est « trop tôt pour faire un rapport » sont passés de 14 au cours de l'exercice 2017/18 à 1 au cours de l'exercice 2020/21, ce qui montre que des efforts accrus ont été déployés dans l'ensemble du ministère pour recueillir les données nécessaires à la production de ce rapport. 42 objectifs sont toujours restés « en bonne voie » depuis l'exercice 18/29. En outre, le nombre d'objectifs qui ont été atteints ou dépassés a régulièrement augmenté, passant de 5 pour l'exercice 2017/18, 14 pour l'exercice 2018/19, 20 pour l'exercice 2019/20 et 23 pour l'exercice 2020/21.

Programmes thématiques

1. Secteur des enjeux mondiaux et du développement

Contexte : Par l’entremise du Secteur des enjeux mondiaux et du développement, AMC travaille auprès d’organisations multilatérales et internationales pour faire avancer les priorités du Canada en matière de développement et d’aide humanitaire. Ces partenaires ont le mandat, la capacité et l’expertise nécessaires pour s’attaquer à ces défis mondiaux, obtenir des résultats en matière de développement durable, y compris dans les États fragiles et touchés par des conflits, et intervenir efficacement lors de crises humanitaires. Les initiatives que le programme soutient aident le Canada à façonner sa politique d’aide internationale, à promouvoir un système multilatéral de développement et d’aide humanitaire efficace, et à s’attaquer aux problèmes mondiaux, dont l’EG et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles; l’environnement, les mesures climatiques et l’eau; la paix et la sécurité; les droits de la personne, la gouvernance, la démocratie et l’inclusion; l’éducation sur la santé et la nutrition; et la croissance économique inclusive et écologique.

L’aide humanitaire du Canada a pour but de sauver des vies, d’alléger les souffrances et de maintenir la dignité humaine des personnes touchées par une crise humanitaire. Pour ce faire, le Canada fournit notamment une aide financière à des partenaires d’aide humanitaire chevronnés, qui interviennent lors de ces crises, par exemple les agences de l’Organisation des Nations Unies (ONU), le mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et les organisations non gouvernementales (ONG), et qui s’appuient sur les principes humanitaires que sont la dignité humaine, la neutralité, l’impartialité et l’indépendance. Le Canada travaille également avec les organismes et les réseaux humanitaires pour soutenir et renforcer la capacité du système d’aide humanitaire. Le soutien croissant offert en situation d’urgence par le Canada aux partenaires d’aide humanitaire expérimentés, spécialisés dans la défense des droits sexuels et de l’accès aux SSSR, aide à combler les écarts entre les genres en ce qui a trait à l’accès aux services de santé reproductive, à intégrer des stratégies d’intervention détaillées en cas de violence fondée sur le genre (VFG) et des traitements en matière de santé reproductive, et à fournir des endroits sécuritaires pour les femmes et les filles.

Priorités : Intégrer le Programme FPS et l’EG aux efforts du Canada en matière de prévention des conflits, de secours et de rétablissement

1.1 Cible : Augmentation de la capacité, des compétences, des connaissances et des ressources relatives à l’EG, principalement chez les agents d’AMC.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats et Progrès :

Au cours de l’EF 2020/21, un total de 495 employés d'Affaires mondiales Canada (AMC) ont participé à des cours sur l'égalité des genres (EG) donnés par des spécialistes de l'EG, ce qui représente une augmentation importante depuis l'exercice 2015-16, au cours duquel 135 employés d'AMC ont participé. En raison de la pandémie de COVID-19, les spécialistes en GE ont déplacé les séances de formation en personne vers des séances de formation virtuelles. Il s'agissait notamment de sessions sur la programmation des résultats GE dans la réponse COVID-19 de AMC, le codage EG, le suivi, l'évaluation et l'apprentissage féministes (EAF) et l'approche féministe du travail de soins non rémunéré et rémunéré. En outre, l'équipe Voix et Leadership des Femmes (VLF) et les co-facilitateurs des partenaires de mise en œuvre ont organisé avec succès des événements d'apprentissage pour tous les groupes d'apprentissage régionaux, qui comprenaient des organisations nationales de droits des femmes (ODF), des leaders LGBTQ2I des partenaires de mise en œuvre et le personnel de AMC. Ces sessions d'apprentissage ont mis en évidence la nécessité d'un cours de EG en ligne, qui est en cours de développement.

Dans notre réponse à la pandémie COVID-19, les spécialistes de la EG ont travaillé avec le personnel du programme pour renforcer rapidement les capacités de nos partenaires de mise en œuvre. Il s'agissait de souligner l'importance de la prise en compte de la EG dans leurs propositions COVID-19, souvent négligée dans les contextes rapides et de crise. Grâce à cet effort concerté, près de 100 % des projets COVID-19 évalués par les équipes de spécialistes en EG étaient au moins partiellement intégrés à la EG, et 60 % étaient entièrement intégrés à la EG ou spécifiques à la EG.

Pour soutenir davantage ce processus de renforcement des capacités, la Division de l'égalité des genres a travaillé en collaboration avec le Bureau de la santé mondiale pour mettre en place un cadre d'évaluation de l'égalité des genres et un guide de l'égalité des genres pour les projets liés au COVID-19 afin de s'assurer que notre approche féministe de la pandémie de COVID-19 renforce l'engagement du Canada à soutenir le leadership des femmes en temps de crise. Ces efforts proactifs et le soutien continu des spécialistes en EG visaient à garantir que l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles étaient au centre de la réponse du ministère à la pandémie mondiale, et que AMC continuait à atteindre ses objectifs en matière de EG dans le cadre de la politique d'aide internationale féministe.

1.2 Cible : 80 % du financement de l’aide humanitaire mondiale intègre l’EGNote de bas de page 2 d’ici 2021* afin de mieux répondre aux besoins des femmes et des filles dans des situations humanitaires.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Au cours de l'exercice 2020/21, le Canada a continué d'intégrer les considérations relatives à l'égalité des genres dans ses efforts humanitaires afin de répondre aux besoins non satisfaits et aux priorités des femmes et des filles.  97 % des projets d'aide humanitaire du Canada ont intégré des considérations relatives à l'égalité des genres, seuls ceux axés sur la logistique ne l'ont pas fait. Cela dépasse l'objectif de 80 % d'ici 2021 et s'appuie sur la réalisation de 96,2 % en 2019-2020.

Le Canada a également procédé à une évaluation institutionnelle interne de l'égalité entre les genres pour ses contributions humanitaires aux partenaires multilatéraux. Ces évaluations visent à suivre les progrès institutionnels des partenaires multilatéraux dans la mise en œuvre de leurs politiques en matière d’égalité entre les genres sur une base annuelle au niveau de l'entreprise et des opérations pour les initiatives humanitaires. En suivant ces progrès, le Canada s'assure que son évaluation du codage de l'égalité entre les genres pour les partenaires de l'ONU demeure pertinente et à jour lorsqu'il examine son soutien annuel de base à ces organisations. Ces évaluations ont également été utiles pour prioriser les efforts de plaidoyer visant à faire progresser l'action humanitaire sensible au genre auprès des partenaires multilatéraux.

Le Canada a également soutenu activement l'intégration de l'égalité des genres dans l'action humanitaire à l'échelle du système.  Le Canada a été membre du comité directeur de l'évaluation humanitaire inter-organisations sur l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles. Il s'agit de la première évaluation thématique de ce genre commandée par le Comité permanent inter-organisations, qui formule des recommandations concrètes pour que le système humanitaire des Nations Unies tienne davantage compte de l'égalité des genres. Le Canada s'est fait le champion des conclusions de cette évaluation en organisant, par exemple, une séance d'information à l'intention des donateurs et des événements visant à faire connaître les conclusions. Le Canada a également fait valoir l'importance des conclusions de l'évaluation lorsqu'il s'engage auprès des conseils d'administration des Nations Unies afin de promouvoir un système plus sensible à la dimension de genre et plus responsable.

En 2020, le Programme d'aide humanitaire du Canada a soutenu un éventail diversifié de partenaires qui ont contribué à rendre le secteur humanitaire plus fort, plus sensible aux questions de genre et plus responsable. Par exemple, en 2020, le Canada a apporté un soutien de 150 000 $ à The New Humanitarian (TNH) dont la mission est de mettre un journalisme indépendant de qualité au service des personnes les plus vulnérables du monde. Grâce à ce financement, TNH a continué à faire des reportages sur les problèmes de genre de longue date dans les crises et les contextes humanitaires, ainsi qu'à utiliser leurs analyses pour demander des comptes aux responsables de la violation des droits de la personne des femmes et des filles. Cela inclut, par exemple, le révolutionnaire de TNH sur l'exploitation et les abus sexuels commis par des travailleurs humanitaires internationaux dans le cadre de la réponse à Ebola en RDC en 2018.

Le Canada, en partenariat avec la Commission des femmes réfugiées, s'est efforcé d'influencer le système humanitaire, notamment par l'élaboration d'un livre blanc intitulé . Cette recherche a été utilisée pour favoriser le dialogue et renforcer les capacités sur l'aide humanitaire féministe et les moyens d'obtenir des résultats humanitaires plus inclusifs et transformateurs de genre.

Défi :

Le Canada a dépassé son objectif de 80 % de financement intégrant des considérations d’égalité entre les genres d'ici la fin de 2021. Cependant, il reste des défis liés à la collecte et à l'évaluation des données sur l'égalité entre les genres pour l'ensemble du système. Il n'existe pas de moyen normalisé de recueillir des données pertinentes et de mesurer les changements en matière d’égalité entre les genres dans l'ensemble du système humanitaire

De même, Inter-Agency Humanitarian Evaluation (IAHE) sur Gender Equality and Empowerment of Women and Girls (GEEWG) a révélé que le système humanitaire ne dispose pas des capacités nécessaires en matière d'égalité des genres pour améliorer les performances et le leadership au niveau des pays, et que la responsabilité en matière de genre reste incohérente.

Priorités : Réaliser les droits de la personne des femmes et des filles, particulièrement en ce qui a trait à la prévention de la VSFG et à l’intervention à cet égard dans des situations d’aide humanitaire

1.3 Cible : Augmentation des efforts du Canada en matière de défense de la prévention et de l’intervention relativement à la VSFG lors de situations d’urgence.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 4

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

e fait d'être le chef de file de l'Appel à l'action en 2019-2020 a permis au Canada d'avoir une influence accrue sur les efforts collectifs visant à atténuer et à prévenir la violence fondée sur le genre dans les situations d'urgence et à y répondre, et de faire valoir cette question dans les forums multilatéraux. En 2020, le Canada a dirigé l'élaboration d'une stratégique 2021-2025 qui a renforcé l'accent mis par l'Appel à l'action sur l'égalité des genres, le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, l'intersectionnalité, les services de santé sexuelle et reproductive, la localisation et la responsabilité. Sous la direction du Canada, les partenaires ont réaffirmé leur engagement envers l'Appel à l'action et ont pris des engagements ambitieux par rapport à la feuille de route actualisée. À cet effet, le ministre canadien du Développement international a envoyé des lettres aux chefs des organisations partenaires des Nations Unies de l'Appel à l'action, les exhortant à prendre des engagements audacieux et ambitieux.

Le lancement de la feuille de route de l'Appel à l'action 2021-2025, qui s'est tenu en marge de l'Assemblée générale des Nations unies de 2020, a constitué un effort de plaidoyer essentiel pour mettre en évidence la violence sexuelle et fondée sur le genre dans la réponse humanitaire. Des représentants d'États, d'organisations internationales et d'ONG ont échangé des idées et se sont engagés à faire en sorte que, d'ici 2025, chaque action humanitaire comprenne des politiques, des systèmes et des mécanismes permettant de prévenir et d'atténuer la violence fondée sur le genre dans les situations d'urgence et d'y répondre.

Le Canada a accueilli la réunion annuelle des partenaires de l'Appel à l'action du 17 au 19 juin 2020. Plus de 190 représentants d'organisations internationales, d'ONG et d'États se sont concentrés sur la meilleure façon de lutter contre la VFG dans les situations d'urgence par le biais d'un plaidoyer collectif ; la mobilisation de ressources ; et l'élaboration de stratégies pour la prochaine itération de la feuille de route de l'Appel à l'action.

Le Canada a été le fer de lance d'une déclaration commune au nom des 87 partenaires de l'Appel à l'action, notamment pour plaider en faveur de la reconnaissance des services liés à la VFG comme étant vitaux et essentiels dans toutes les réponses humanitaires à la pandémie. Le Canada a galvanisé le soutien et a publié une déclaration au nom de tous les membres, attirant l'attention sur la VFG et les considérations pertinentes dans sa réponse humanitaire.

Le Canada, de concert avec d'autres donateurs, a utilisé diverses plates-formes (y compris des réunions ministérielles bilatérales, des conseils d'administration virtuels et la session technique sur le genre du groupe de soutien aux donateurs du BCAH) pour demander à tous les partenaires de veiller à ce que les programmes humanitaires atténuent la VFG et soient considérés comme prioritaires dans le cadre des efforts d'intervention humanitaire, en particulier avec les organisations partenaires qui reçoivent des contributions non affectées.

Grâce à un financement du Canada, la Commission des femmes réfugiées a élaboré le document d'orientation intitulé . Cette stratégie présente les objectifs visant à renforcer l'adoption du Cadre de responsabilisation en matière de VFG, à faire connaître l'initiative aux niveaux national et régional, et à approfondir les partenariats avec les acteurs locaux, en particulier les organisations de femmes. Elle propose une série d'actions grâce auxquelles les partenaires, individuellement et collectivement, peuvent avoir un impact sur la prévention, l'atténuation et la réponse à la VFG. 

Toujours grâce au financement du Canada, la Commission des femmes réfugiées a élaboré une pour les partenaires de l'Appel à l'action sur le plaidoyer en faveur de l'intégration des considérations d'égalité des genres et de la prévention, de l'atténuation et de la réponse à la VFG dans les Aperçus des besoins humanitaires (ABH), les Plans de réponse humanitaire (PRH) et les Rapports de suivi périodique (RSP). La note d'orientation est un outil permettant aux partenaires de plaider pour une réponse humanitaire responsable envers les femmes et les filles.

Défi :

En 2020, plusieurs occasions de plaidoyer en personne prévues par le Canada ont été bouleversées en raison de la pandémie de COVID-19, notamment la réunion annuelle des partenaires de l'Appel à l'action en juin 2020 et le lancement de la feuille de route de l'Appel à l'action 2021-2025 en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2021. En particulier, le Canada s'est adapté pour accueillir les réunions annuelles des partenaires en ligne, ce qui a nécessité de condenser la réunion de trois jours. Cela a présenté des défis pour la substance et les résultats des réunions, étant donné le temps réduit pour la collaboration sur des questions complexes. La pandémie de COVID-19 a également affecté la capacité du personnel à participer à des activités de plaidoyer non essentielles.

Priorités : Réduire les inégalités fondées sur le genre quant à l’accès aux ressources et aux bénéfices du développement et à leur contrôle

1.4 Cible : Le Canada fait preuve de leadership dans la promotion des droits sexuels et l’accès aux SSSR dans des situations fragiles et humanitaires.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 4

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le Canada a continué de faire preuve de leadership en matière de promotion de la santé sexuelle et reproductive dans les contextes fragiles et humanitaires au cours de l'exercice 2020/21. Cela se traduit notamment par un soutien de 41,7 millions de dollars aux partenaires humanitaires en faveur des services de santé sexuelle et reproductive (SSSR) en situation de crise. Ce soutien a permis de prévenir les décès, les maladies et les handicaps liés aux grossesses non désirées, aux complications obstétriques et aux troubles de la reproduction, ainsi que la violence fondée sur le genre.

L'exercice 2019/20 a marqué la fin d'un engagement triennal visant à distribuer 650 millions de dollars pour le renforcement du pouvoir des femmes et des filles et l'égalité des genres, améliorer leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs. Cela a entraîné une baisse du financement annuel de la SSSR.

Grâce au financement accordé par le Canada à l'IPAS en 2020, 10 494 services de contraception ont été fournis à des femmes et des filles de Cox's Bazar, au Bangladesh. Cela comprenait des contraceptifs oraux, des implants et des dispositifs intra-utérins pour répondre à leurs besoins en matière de santé sexuelle et reproductive.

Le Canada a reconnu que les répercussions de la pandémie de COVID-19 comprenaient une augmentation importante et tragique de la violence fondée sur le genre et une diminution potentielle de l'accès aux services essentiels de SSR à l'échelle mondiale. Grâce à son soutien au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) en 2020, le financement canadien a assuré la disponibilité de services essentiels et vitaux en matière de santé sexuelle et reproductive et de violence fondée sur le genre pour les femmes, les filles et les populations vulnérables dans toute la région du Moyen-Orient. Grâce au soutien du Canada en Syrie, l'FNUAP a appuyé la prestation de services intégrés en matière de santé sexuelle et reproductive dans 199 établissements de santé, 24 cliniques mobiles, 76 équipes mobiles, 96 cliniques fixes, deux hôpitaux et un établissement de santé mentale dans tout le pays. En Jordanie, le financement canadien a permis à l'organisation d'offrir à 131 336 bénéficiaires des services de santé sexuelle et reproductive, y compris des soins prénataux, des accouchements sans danger, des conseils et un soutien psychosocial. Sachant que l'impact de la pandémie a entraîné une augmentation importante et tragique de la violence fondée sur le genre, le Canada a également aidé l'FNUAP à fournir des services de prévention et de réponse à la violence fondée sur le genre sûrs, confidentiels et non stigmatisant à 58 386 bénéficiaires.

Autre exemple de l'appui du Canada à l'avancement des DSSR dans les situations de conflit, le Canada a fourni un soutien de 4,5 M$ à l'appel spécial du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sur la prévention et la réduction de la violence sexuelle dans les situations de conflit armé en 2020. Le projet visait à renforcer la réponse du CICR à la violence sexuelle en améliorant la prestation des services et la capacité du personnel en matière de réponse à la violence sexuelle dans 14 pays. Grâce à cette initiative multi-donateurs, le CICR a adopté une approche multidisciplinaire pour lutter contre la violence sexuelle à plusieurs stades de son apparition, par le biais d'une combinaison de programmes et d'activités comprenant l'engagement avec les acteurs de haut niveau, les cadres juridiques et la fourniture directe de services. Grâce à ce soutien, le CICR a pu fournir et faciliter l'accès aux soins de santé primaires et aux services médicaux pour traiter les survivants de la violence sexuelle, y compris la santé reproductive et d'autres services essentiels de santé sexuelle.

Le Canada a également fourni 2,6 millions de dollars à l'intervention humanitaire médicale d'urgence de Médecins Sans Frontières (MSF) pour les réfugiés Rohingyas à Cox's Bazar en 2020. Ce financement a permis à MSF de fournir des services de santé sexuelle et reproductive dans neuf établissements de santé desservant les populations réfugiées et hôtes. Grâce au financement du Canada, MSF a fourni des services prénataux, postnataux et de planification familiale aux personnes enceintes et allaitantes, des soins médicaux et psychosociaux complets aux survivants de violence sexuelle et fondée sur le genre (VSFG) et des séances de sensibilisation - avec l'aide d'agents de santé communautaires et de sages-femmes traditionnelles - afin de sensibiliser les ménages à la disponibilité des services de SSSR près de chez eux.

Défi :

Le Canada a continué de plaider en faveur d'un langage fort sur la santé et les droits sexuels et reproductifs lors de la négociation des principales résolutions humanitaires à l'ECOSOC et à l'AGNU en 2020. Cependant, le Canada et ses homologues sur cette question ont dû faire face à une opposition accrue et ont travaillé dur pour empêcher un retour en arrière sur le langage précédemment convenu dans ces résolutions.

2.  Direction générale du Programme pour la stabilisation et les opérations de paix

Contexte : Le Canada prend des mesures concrètes pour prévenir les conflits à l’étranger et intervenir lors de ceux-ci, ainsi que pour soutenir les opérations de maintien de la paix de l’ONU, afin de créer un monde plus pacifique et plus prospère. En 2018, le Programme pour la stabilisation et les opérations de paix (PSOP) du Canada est devenu un programme permanent au sein d’AMC. Il s’agit d’un changement important, qui permet à notre gouvernement d’être outillé et structuré pour prévenir les conflits et s’attaquer aux menaces pour la paix et la stabilité à l’échelle mondiale. Le PSOPs est la principale plateforme du gouvernement du Canada pour la prévention des conflits, la stabilisation et la consolidation de la paix. Il se consacre aux États fragiles et touchés par les conflits en mobilisant les ressources des institutions multilatérales, des ONG, des partenaires de mise en œuvre et des pays aux vues similaires, et en établissant des partenariats avec eux. Le PSOPs contribue à l’amélioration de la paix, de la sécurité et de la stabilité pour tous les habitants des États fragiles et touchés par les conflits. Ses politiques, ses opérations et ses programmes sont guidés par l’Analyse comparative entre les genres (ACG Plus) et les principes d’égalité des genres afin d’assurer des interventions favorisant l’égalité des genres et un accès inclusif à la justice, aux services sociaux, aux possibilités économiques, au pouvoir politique et à la saine gouvernance. Le PSOPs coordonne également la mise en œuvre du PAC pour les FPS. Il fait activement la promotion du rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits et la reconstruction des États sortant d’un conflit, et contribue à la prévention de la VSFG et de l’EAS ainsi qu’à la responsabilisation à cet égard.

Priorités Augmenter le financement pour la mise en œuvre du Programme FPS

2.1 Cible :

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée– 2.1.1, 2.1.2, 2.1.3, 2.1.4/Objectif 3

Point de référenceNote de bas de page 4

Au cours de l’exercice 2017-2018, le PSOPs a produit les résultats suivants :

Au cours de l’exercice 2018-2019, le PSOPs a produit les résultats suivants :

Activité :
Indicateur Note de bas de page 5:
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Afin de faire progresser les objectifs relatifs au pourcentage de projets codés EG et au pourcentage de décaissements de programmation, un certain nombre d'actions ont été adoptées au sein des PSOPs qui ont un impact positif :

Les PSOPs apportent un soutien direct aux organisations de femmes locales et régionales :

Les PSOPs apportent un soutien indirect aux organisations de femmes régionales et locales :

Les défis :

Proportion de projects par code GE
Version texte
Montant2016/20172017/20182018/20192019/20202020/2021
GE-04.30%3.17%1.92%3.10%0.77%
GE-172.34%71.34%46.51%39.07%27.73%
GE-218.59%18.29%29.35%46.29%56.06%
GE-34.78%7.20%22.22%11.54%15.44%
Projet2016/20172017/20182018/20192019/20202020/2021
GE-013.98%10.24%4.96%2.33%1.74%
GE-143.01%33.86%34.75%31.78%23.48%
GE-229.03%37.80%39.72%41.86%49.57%
GE-313.98%18.11%20.57%24.03%25.22%
Proportion du financement par code GE
Version texte
Montant2016/20172017/20182018/20192019/20202020/2021
GE-08,693,161.818,004,190.323,102,234.295,135,406.001,051,373.00
GE-1146,209,337.99180,391,816.2375,176,451.9664,771,142.1937,759,051.57
GE-237,569,690.4646,250,983.3747,433,739.6276,756,313.9576,337,403.10
GE-39,651,448.6718,214,001.8935,915,693.5019,136,532.2121,018,597.47
Projet2016/20172017/20182018/20192019/20202020/2021
GE-01313732
GE-14043494127
GE-22748565457
GE-31323293129

Priorités : Rendre compte de la mise en œuvre du Plan d’action

2.2 Cible : Des rapports d’étape annuels sur la mise en œuvre du Plan d’action sont censés être déposés au Parlement chaque année au mois de septembre. Par ailleurs, des examens de mi-parcours et des évaluations sommatives indépendants sont réalisés six (6) mois après la fin du rapport, en collaboration avec la société civile.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Attention requise/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le quatrième cycle de rapports annuels a été lancé à la fin du printemps 2021, peu après le dépôt du rapport 2019-2020.  La coordination du processus de rapport pangouvernemental pour le plan d'action mené par les PSOPs' est déroulée efficacement, des modifications ayant été apportées au dossier de mission et au processus de réponse à l'enquête envoyée à tous les points focaux de rapport. Les PSOPs ont continué à s'appuyer sur les meilleures pratiques des années précédentes. Le modèle de rapport et le dossier d'instructions ont été mis à jour pour améliorer le contrôle de la qualité et la communication entre les points focaux et le coordinateur du AMC.

Les difficultés rencontrées lors du cycle de rapports de l'année précédente, en raison de la pandémie de COVID-19, ont été résolues, le travail à domicile devenant normal. Des sessions de formation supplémentaires ont été proposées par rapport à l'année précédente, et des enregistrements ont été mis à la disposition de tous les points focaux pour référence ultérieure. Des rendez-vous individuels ont été proposés en cas de besoin.  Les sessions de formation et les rendez-vous ont porté à la fois sur les meilleures pratiques en matière de rapports sur les plans d'action pour le gouvernement du Canada, et sur l'importance et les défis de la communication des résultats de la mise en œuvre de Programme FPS. Ces sessions de formation ont été bien accueillies par les points focaux gouvernementaux ; ceux qui y ont participé ont fait état d'une capacité accrue à intégrer les leçons apprises dans leurs rapports et à rendre compte des défis de manière plus détaillée.

Les efforts pour entreprendre un examen à mi-parcours se sont poursuivis au cours de l'exercice 2020/21, notamment par la mise en place d'un comité composé de départements d'exécution du gouvernement et de la société civile, qui a défini la portée et l'objectif de l'examen à mi-parcours. En raison des défis engendrés par la pandémie de COVID-19, le processus d'examen à mi-parcours a été retardé jusqu'à l'été 2021.L'engagement de déposer les rapports d'étape en septembre s'est avéré difficile à respecter, même sans les impacts de facteurs externes tels que les deux dernières élections fédérales ou la pandémie de COVID-19. Plusieurs raisons expliquent ces retards, l'une d'entre elles étant que l'objectif ne s'aligne pas bien sur d'autres cycles de rapport, comme la programmation de l'aide au développement à AMC ; une autre est que le temps nécessaire aux processus d'approbation, qui diffère selon les partenaires du plan d'action, a été sous-estimé. Les PSOPs, en tant que coordinateur du plan d'action et propriétaire de cet objectif, continueront à s'efforcer d'obtenir un dépôt en temps voulu. Sur la base des recommandations de l'examen à mi-parcours, il examinera également comment le processus d'établissement de rapports peut être plus efficace pour permettre un dépôt en temps voulu.

2.3 Cible : Le processus de suivi et de production de rapports sur le financement des projets liés aux FPS d’AMC est uniforme et permet une comparaison d’une année à l’autre à compter de 2018-2019.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Les PSOPs ont suivi les dépenses de FPS de manière uniforme, efficace et cohérente tout au long de l'année fiscale et ont inclus les résultats dans leur rapport annuel en appliquant la méthodologie du FPS tracker. La méthodologie extrait les informations de la base de données ministérielle en appliquant une formule qui combine les codes EG, les codes d'objectif créés par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et une liste d'États fragiles et touchés par des conflits sélectionnés. Le cadre de codage de l'égalité des genres de AMC attribue un code EG en fonction de la contribution prévue d'un projet à la promotion de l'égalité des genres et du renforcement du pouvoir des femmes et des filles. Les sous-thèmes de Programme FPS sont capturés par les codes d'objectifs de l'OCDE. En utilisant la même méthodologie que pour l'exercice 2017/18, les rapports sur le financement sont cohérents d'une année sur l'autre.

Bien qu'elle soit utile pour mesurer le financement des FPS par AMC, la méthodologie a présenté certaines limites, notamment le fait qu'elle ne rend pas compte des types d'organisations qui reçoivent des fonds.

Reconnaissant le besoin urgent d'augmenter le financement des organisations de défense des droits des femmes, et l'importance des données pour mesurer les progrès à cet égard, une cible à cet effet a été ajoutée en 2019 (voir la cible 2.1.4). Cependant, la méthodologie de la cible 2.1.4 ne tient pas compte des investissements importants réalisés en faveur des organisations de défense des droits des femmes par le biais d'organisations multilatérales, à moins que l'intégralité de l'investissement n'atteigne le seuil EG-02 ou EG-03.

Pour remédier au manque de données sur le financement des organisations de défense des droits des femmes par les PSOPs, des discussions ont eu lieu au cours de l'exercice 2020/21 avec d'autres équipes du AMC sur le suivi relativement nouveau, à l'échelle du AMC, du financement des organisations de femmes. Les défis liés à l'utilisation des mécanismes existants ont été discutés et des domaines d'amélioration ont été identifiés et seront traités au fur et à mesure de la mise à jour des différents outils de reporting au sein du ministère. Pour l'instant, les PSOPs utiliseront une forme narrative pour rendre compte de la cible 2.1.4.

Une méthodologie pour le suivi des dépenses des FPS par les autres partenaires fédéraux de mise en œuvre du Plan d'action n'a pas été développée.

2.4 Cible : Des indicateurs rigoureux, cohérents et clairement mesurables sont établis et utilisés d’ici 2018-2019.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

La clarté et la cohérence de la méthodologie de rapport ont été améliorées pour certains objectifs en définissant leurs indicateurs de manière plus détaillée, ce qui permet d'obtenir des données de rapport annuel plus claires. Des efforts supplémentaires pour améliorer les indicateurs et les objectifs peuvent être bénéfiques. Cependant, cela doit être mis en balance avec l'exigence de démontrer les résultats d'année en année.

Priorités : Intégrer l’EG et les considérations liées aux FPS aux politiques et aux procédures normalisées du PSOPs

2.5 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, l’ensemble des politiques, des stratégies et des processus intègrent de manière systématique les perspectives relatives à l’EG.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le processus opérationnel des subventions et des contributions continue d'intégrer systématiquement les considérations relatives à l'égalité des genres. Par exemple :

Le moniteur du programme PSOPs a rencontré des organisations de femmes en Haïti et en Ukraine. En raison de la pandémie de COVID-19 et des restrictions de voyage associées, le moniteur du programme n'a pas pu se rendre en Ukraine et a réalisé ses entretiens virtuellement. Pour la prochaine étude de cas sur l'engagement des PSOPs en Colombie, le moniteur poursuivra ses entretiens virtuels avec les organisations de femmes et d'autres parties prenantes locales.

Les outils, produits et processus analytiques de PSOPs intègrent l'ACG Plus et l'agenda FSP afin d'intégrer les considérations de genre dans les contextes fragiles et affectés par les conflits et d'identifier les points d'entrée canadiens spécifiques pour l'agenda FSP. L'orientation et la formation sur la sensibilité aux conflits, dirigées par les PSOPs, élargissent l'intégration des considérations de genre dans l'ACG Plus et soulignent la nécessité d'une analyse de conflit sensible au genre. Les PSOPs ont également entrepris une formation de facilitation pour promouvoir l'utilisation et l'intégration de l'ACG Plus dans le processus opérationnel des PSOPs.

La formation de pré-déploiement dispensée par les PSOPs sur la fragilité, le conflit et la violence aux chefs de mission et aux gestionnaires de programme sortants comprenait des composantes FPS et EG ; la formation approfondie dispensée aux chefs de mission et aux gestionnaires de programme comprenait une session consacrée aux FSP/EG.

2.6 Cible : Le PSOPs tient systématiquement compte du Programme FPS et des facteurs liés à l’EG et à l’identité qui se recoupent dans son travail stratégique, dans ses contributions à la planification des déploiements civils, policiers et militaires, et lors des missions d’évaluation et d’établissement de la portée pour s’assurer que ses interventions tiennent compte du genre, intègrent le Programme FPS et en font la promotion.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :

Commission de consolidation de la paix des Nations unies :

Réseau de points focaux :

L’Arrangement sur la police civile au Canada :

Initiative d'Elsie :

Forum régional de l'ANASE :

Résultats et progrès :

Dans le cadre d'une enquête menée auprès des agents PSOPs, 37 des 39 agents participants (soit 95%) ont répondu qu'ils appliquaient l'analyse AGC Plus dans leur travail. Cet échantillon représente un peu plus de 50% des agents PSOPs.

Le PSOPs continue d'intégrer l'ACG Plus et le Programme FPS dans ses analyses de conflit, en mettant en évidence le Programme FPS et en faisant des références spécifiques au Plan d'action. Les considérations de genre ont figuré en bonne place dans les produits analytiques afin de s'assurer que les interventions canadiennes tiennent compte du genre, ainsi que des possibilités pour le Canada de jouer un rôle dans l'augmentation de la participation des femmes et des jeunes dans la consolidation de la paix et la prévention des conflits. Les PSOPs continuent de travailler à l'élaboration d'une liste de partenaires et d'intervenants approuvés pour l'ACG Plus et le FPS, avec lesquels s'engager.

Commission de consolidation de la paix :

La phase informelle de l'examen 2020 de l'architecture de consolidation de la paix des Nations Unies (PBAR), facilitée par le Canada en tant que président de la CCP, comprenait une consultation virtuelle sur la FPS comme l'un des quatre domaines de consultation. L'un des résultats de la réunion a été un résumé du président, qui a fourni des recommandations sur la participation des femmes à la consolidation de la paix. Un document final négocié sur la phase informelle de l'examen a été transmis au Secrétaire général des Nations Unies ainsi qu'aux présidents du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale. L'ambassadeur du Canada à l'ONU a fait une déclaration vidéo pour définir le cadre de la consultation, et le Canada a fourni une soumission écrite. 

Les déclarations et les soumissions du Canada aux autres consultations du PBAR (transitions de l'ONU, (lien en Anglais), et (lien en Anglais)) ont toutes intégré des aspects du programme Femmes, paix et sécurité.

Au cours de la pandémie, le Canada a également tiré parti de sa coprésidence du Dialogue international sur la consolidation de la paix et le renforcement de l'État (IDPS) pour organiser des dialogues trilatéraux sur la situation du COVID-19 dans les États fragiles et touchés par des conflits entre les partenaires du développement, les gouvernements nationaux et les organisations locales de la société civile. Ces discussions ont eu lieu dans le cadre de la Vision de la paix 2019-2021 de l'IDPS, par laquelle les membres de l'IDPS ont convenu de donner la priorité à la promotion de la cohésion nationale, de l'égalité des genres et de l'agenda des femmes, de la paix et de la sécurité, ainsi qu'à un secteur privé favorisant la paix.

Le Canada est co-président avec l'Uruguay du réseau des points focaux des femmes pour la paix et la sécurité (FPS) :

La coprésidence du Canada avec l'Uruguay en 2020-21 du Réseau des points focaux pour la paix et la sécurité des femmes (FPS) a tiré parti de l'occasion de marquer le 20e anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l'ONU pour encourager des conversations plus ouvertes et honnêtes et une collaboration accrue entre les points focaux et les acteurs de la société civile sur les défis et les possibilités de mettre pleinement en œuvre le Programme FPS dans les politiques et les programmes de paix et de sécurité.  Le Canada a co-organisé cinq événements en ligne du Réseau en 2020 sur le thème principal des coprésidents, à savoir « faire preuve de leadership et prendre des mesures concrètes pour faire avancer le Programme FPS », en mettant l'accent sur « le soutien et la protection des femmes consolidatrices de la paix » et « la création et la mise en œuvre de plans d'action FPS axés sur l'impact ».

Les restrictions de santé publique liées à la pandémie COVID-19 en mars 2020 ont entraîné l'annulation d'une réunion en personne de deux jours du réseau des points focaux du FPS prévue pour mai 2020 à Ottawa. Les plans pour une réunion de deux jours ont été remplacés par une série de cinq événements virtuels/en ligne au cours de l'année 2020 :

Malgré les défis posés par l'épidémie de pandémie pendant la période où le Canada et l'Uruguay codirigeaient le Réseau, le passage à l'organisation de réunions virtuelles a permis aux points focaux nationaux du FPS de se réunir plus facilement et plus fréquemment. Le format virtuel a également favorisé une plus grande participation de la société civile et des universitaires aux réunions du Réseau.

Des leçons ont été tirées sur la façon de planifier et de gérer les réunions virtuelles du réseau, notamment avec l'interprétation en anglais, espagnol, français et Langue des signes américaine, et en utilisant plusieurs salles de réunion virtuelles.  Cependant, bien que les réunions virtuelles aient des aspects positifs, les réunions en personne restent importantes pour forger des liens et établir la confiance entre les points focaux du FPS, et avec les partenaires de la société civile, qui sont importants pour une coopération continue et des progrès sur l'agenda du FPS.

Ce fut un défi à la fois d'identifier et de confirmer de nouveaux intervenants de différentes régions géographiques et de perspectives diverses et intersectionnelles, et de s'assurer que les discussions étaient intergénérationnelles.  Dans l'ensemble, l'unité FPS et le réseau des points focaux FPS disposent désormais d'une liste plus solide d'intervenants diversifiés sur les FPS ainsi que de l'expérience nécessaire pour compléter cette liste pour les événements futurs.

L'application par le Canada d'une approche ACG Plus en tant que coprésident du Réseau des points focaux FPS avec l'Uruguay en 2020-21 a contribué à accroître la diversité et le soutien à un programme FPS plus inclusif dans les discussions du Réseau.  Cela a contribué à renforcer le rôle du Réseau en tant que principal forum international pour la collaboration sur la mise en œuvre de Programme FPS entre les États membres et d'autres parties prenantes FPS clés dans le milieu universitaire et la société civile.  Pour illustrer ces progrès, le réseau comptait 89 États membres au 31 mars 2021, soit une augmentation par rapport aux 72 États membres de janvier 2020.

Les PSOPs ont fourni un financement au Réseau des femmes pour la paix et la sécurité - Canada (WPSN-C) afin de convoquer des réunions spéciales d'acteurs de la société civile de FPS canadiens et internationaux en août 2020 et de créer un ensemble de recommandations au Réseau des points focaux de FPS pour le 20th anniversaire de la RCSNU 1325.  Ces recommandations ont été remises au réseau des points focaux du FPS dans un rapport intitulé Priorités d'action qui a été lancé lors d'une réunion publique et virtuelle organisée par le WPSN-C le 2 octobre 2020.

L'arrangement de la police canadienne :

Au cours de l'année 2020-21, la pandémie de COVID-19 a ajouté de la pression à la fois sur le déploiement et le recrutement de policiers dans le programme de l'APCC. À travers une lentille d'analyse comparative entre les genres plus (ACG Plus), l'ACP a adopté diverses approches pour augmenter le nombre de déploiements malgré les défis associés à la pandémie, notamment, par exemple, en créant des équipes de police spécialisées qui font la promotion des priorités thématiques du Canada, comme le Programme FPS et la lutte contre la violence sexuelle et fondée sur le genre et la violence sexuelle liée aux conflits. En relation avec ce qui précède, le APCC a inauguré avec succès une nouvelle équipe de police spécialisée (SPT) en RDC sous les auspices de la Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations Unies (MONUSCO). Dirigée par le Canada, cette SPT de 8 personnes (5 Canadiens, 2 Suédois et 2 Tanzaniens) renforce la capacité de la police nationale congolaise à lutter contre la violence sexuelle et fondée sur le genre au sein des populations vulnérables.

Le CPA a apporté son expertise en matière d'enquête pour soutenir l'affaire de la Gambie intitulée Application de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (Gambie c. Myanmar) devant la Cour internationale de justice (CIJ).  Au total, le CPA a mené 28 entretiens tenant compte des traumatismes et de la dimension de genre avec des survivants et des témoins présumés des crimes les plus graves qui préoccupent la communauté internationale, y compris le crime de génocide. Dans toutes ses missions, l'APPC a appliqué l'ACG Plus pour aider les organisations policières locales à mieux comprendre les impacts différenciés des conflits sur les femmes et à mieux intégrer les perspectives des femmes dans les enquêtes et les efforts de stabilisation et de consolidation de la paix. En outre, l'ACP s'est toujours efforcée d'éliminer les obstacles afin de permettre une participation accrue des policières canadiennes au programme, en particulier dans les rôles de direction, ce qui correspond aux priorités de l'initiative phare du Canada, l'Initiative Elsie sur les femmes dans les opérations de paix.

Initiative Elsie sur les femmes dans les opérations de paix :

En 2020-21, l'Initiative Elsie a continué à appliquer l'ACG Plus et à faire progresser le genre et les FPS dans l'élaboration des politiques et des positions. Par exemple, l'Initiative Elsie a soutenu les efforts visant à intégrer les considérations liées au genre et aux FPS lors des négociations du rapport 2021 du Comité spécial des opérations de maintien de la paix (C34), ce qui a conduit à une augmentation du nombre de recommandations tenant compte du genre par rapport au rapport 2020 (augmentation de 8 % à 9 % des recommandations) et à l'obtention de la toute première recommandation liée au traitement de la question du harcèlement sexuel au sein des missions de maintien de la paix, qui a été identifiée comme l'un des obstacles les plus importants à la participation significative des femmes aux missions de l'ONU. De même, l'Initiative Elsie a pu aider la Mission permanente du Canada auprès de l'ANASE à obtenir une référence à la promotion du renforcement du pouvoir des femmes dans les processus de paix et de sécurité et à l'intégration du FPS dans les opérations de maintien de la paix comme domaine de coopération entre les membres de l'ARF dans le Plan d'action II de Hanoi (2020-25). L'équipe de l'Initiative Elsie fournit en outre des commentaires sur l'examen des mandats des missions dans une optique intersectionnelle, en veillant à ce qu'ils tiennent compte du genre et des facteurs d'identité croisés, tout en produisant une note d'orientation pour soutenir les officiers principaux. Enfin, lors de la sélection des participants qui assisteront et/ou recevront un soutien pour assister aux événements de l'Initiative Elsie pour les femmes dans les opérations de paix, le Canada tient compte des facteurs d'identité croisés, y compris les identités géographiques et raciales, afin de s'assurer qu'une diversité de voix est représentée.

En tant que coprésident du processus ministériel de maintien de la paix des Nations Unies (UNPKM), le Canada a travaillé en étroite collaboration avec les organisateurs pour s'assurer que la FPS, et en particulier la participation significative des femmes aux opérations de paix, fasse partie intégrante des discussions et des résultats de la prochaine UNPKM, qui doit avoir lieu à Séoul, en République de Corée, en décembre 2021.  Dans le cadre de ces efforts, en novembre 2020, le Canada a co-organisé avec le Bangladesh et le Royaume-Uni la première session préparatoire de l'UNPKM 2021, au cours de laquelle il a organisé et présidé une session spécifiquement consacrée à la FPS dans les contextes de transition du maintien de la paix. Cette session a permis de cimenter l'importance d'assurer une participation significative des femmes, y compris des femmes en uniforme, à toutes les étapes de la transition du maintien de la paix à la consolidation de la paix, de la planification à la mise en œuvre.

Priorités : Renforcer la capacité à l’égard des questions touchant les FPS et l’EG au sein du PSOPs

2.7 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, le PSOPs renforce considérablement son expertise en matière d’EG.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Avec une rotation régulière du personnel, le nombre et le pourcentage de déployés et d'employés ayant suivi la formation d'introduction à l'ACG Plus en ligne d'une année sur l'autre peuvent fluctuer. Néanmoins, l'écrasante majorité du personnel a suivi au moins un cours sur le genre : 77,1% de ceux qui l'ont signalé (37/48Note de bas de page 6 ), et les employés déployés : 100% (7/7 au total, avec un taux de réponse de 100%.

Un défi pour la formation des PSOPs était qu'un seul des trois cours internes sur le genre qui était pertinent pour les agents des PSOPs, (et disponible l'année précédente) a été offert en 2020-21. Cependant, des efforts ont été mis en œuvre pour combler les lacunes persistantes dans la formation FPS au sein du bureau, notamment en ciblant des formations spécifiques et autonomes. La formation FPS a également été intégrée de manière plus substantielle dans les formations existantes de pré-affectation et d'embarquement. Cette augmentation a permis aux PSOPs de former des groupes d'influence stratégiquement importants (en particulier les chefs de mission) en plus grand nombre dans l'ensemble et de s'engager avec les nouveaux collègues sur la nature sexuée du travail de paix et de sécurité et les défis et opportunités spécifiques qu'il implique. Les efforts de formation au cours de cette période ont été complétés par un dialogue et une formation accrus sur l'antiracisme, la diversité et l'inclusion.

Les PSOPs ont investi des ressources dans la préparation de la formation à la sensibilité aux conflits et aux liens, soulignant tous deux l'importance d'adopter une approche contextuelle. La formation à la sensibilité aux conflits développée pour les programmes géographiques a été conçue en mettant clairement l'accent sur la nécessité d'assurer des analyses de conflit solides, tout en décortiquant la dynamique du genre et du conflit. La formation couvre en détail les outils permettant aux bureaux d'examiner les risques potentiels non intentionnels et les opportunités associées à nos interventions. Cela inclut les risques liés au préjudice potentiel pour les bénéficiaires, y compris les femmes, les filles et les autres groupes vulnérables, ainsi que les opportunités de renforcer l'inclusion, notamment en ce qui concerne le renforcement de la capacité des femmes à s'engager dans la consolidation de la paix.

Les défis :

En raison de la pandémie COVID-19, la formation a été convertie en un environnement en ligne, ce qui a entraîné la révision ou la mise en attente de certaines formations. La pression accrue sur les ressources de formation associée à l'organisation de sessions en ligne a limité le rythme des progrès dans l'élaboration de nouvelles formations. Un autre défi a été le suivi des taux de formation au fil du temps, compte tenu des faibles taux de réponse aux enquêtes et de la rotation fréquente du personnel.

2.8 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, toute formation thématique sur le travail dans des États fragiles et touchés par des conflits intègre systématiquement des perspectives relatives à l’EG.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

L'ensemble de la formation liée à l'ACGF offerte par Affaires mondiales Canada couvre et renforce les compétences dans un ou plusieurs des domaines suivants : L'ACG Plus ; la sensibilisation aux politiques féministes du Canada en matière d'aide étrangère et internationale ; et l'amélioration de la compréhension du Plan d'action national du Canada en matière de FPS. Les résultats des analyses des besoins ont offert une image plus claire des principales lacunes en matière d'apprentissage, permettant ainsi une meilleure planification pour combler ces lacunes.

Défis :

La pandémie a ralenti la livraison des cours et les progrès sur les mises à jour des cours en 2020/21. Le défi reste de finaliser les nouvelles formations et d'ajuster les formations existantes pour aller au-delà de l'intégration du genre et mieux intégrer les perspectives et analyses intersectionnelles.

Priorités : Consacrer des ressources au Plan d’action

2.9 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2017-2018, la gestion et la coordination de la mise en œuvre du Plan d’action sont appuyées par des ressources financières suffisantes et plusieurs agents à temps plein.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Au cours de l'exercice 2020-21, l'unité politique du FPS dispose d'une équipe composée d'un directeur adjoint, de cinq conseillers politiques et d'un étudiant à temps partiel.  Tous se sont consacrés entièrement à la politique du FPS et à la coordination du plan d'action. Les PSOPs ont alloué des dépenses du budget opérationnel liées au travail, notamment pour les rapports annuels d'avancement (édition et traduction). En outre, avec la création du Bureau de l'Ambassadrice pour les femmes, la paix et la sécurité en juin 2019, la capacité à améliorer la coordination intergouvernementale de la mise en œuvre du Plan d'action a continué à augmenter.

Priorités : S’attaquer à l’EAS (de concert avec d’autres partenaires de mise en œuvre)

2.10 Cible :
  1. D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, le Canada doit contribuer de manière importante à la mise en œuvre de la politique de tolérance zéro de l’ONU concernant l’exploitation et les abus sexuels (EAS).
  2. D’ici la fin de l’exercice 2021‑2022, le Canada doit remédier aux lacunes en matière de responsabilisation du personnel canadien déployé dans le cadre d’opérations des Nations Unies.

Objectif atteint à ce jour, au 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/2.10.1 & 2.10.2 /Objectif 2

Cible 1 : Le Canada contribue de manière substantielle à la mise en œuvre de la politique de tolérance zéro de l'ONU en matière d'EAS :

Cible 2 : Le Canada comble les lacunes en matière de responsabilisation du personnel canadien déployé dans le cadre d'opérations de l'ONU :

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :

Cible 1 - Le Canada contribue de manière substantielle à la mise en œuvre de la politique de tolérance zéro de l'ONU en matière d'EAS :

Cible 2 : Le Canada comble les lacunes en matière de responsabilisation du personnel canadien déployé dans le cadre d'opérations de l'ONU :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le Canada a continué de collaborer avec d'autres donateurs, des organisations multilatérales et la société civile pour prévenir l'EAS et y répondre dans le cadre de la prestation de l'aide internationale et des opérations de paix, en soutenant activement les initiatives de formation, les efforts multilatéraux de prévention et de coordination et les mesures de responsabilisation au niveau national.

Le Canada, par l'intermédiaire de sa mission auprès de l'ONU, a continué d'être un partenaire indéfectible de l'ONU dans ses efforts pour prévenir et éradiquer l'EAS et pour exercer des pressions afin d'améliorer la prévention et la réponse à l'EAS. Le Canada a continué à soutenir les activités du Cercle de leadership sur la prévention et la réponse à l'EAS dans les opérations de l'ONU et a proposé un libellé dans le cadre des négociations du Comité 5th et du C34 de l'AGNU afin de renforcer la réponse de l'ONU.  Ces actions complètent et étendent le soutien financier et en nature que le Canada apporte au Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour l'EAS et au Bureau du coordonnateur spécial pour l'EAS.

Depuis sa création en 2018, l'unité Prévention de l'exploitation et des abus sexuels (PEAS) est un membre actif des réunions du groupe de travail technique sur la sauvegarde du Royaume-Uni. En juin 2020, les donateurs ont noté deux défis qui nécessitaient une discussion plus approfondie, et sur cette base, deux groupes informels continuent de se réunir pour étudier et discuter des défis spécifiques, des préoccupations, des leçons apprises et des meilleures pratiques en ce qui concerne (1) les enquêtes/gestion de cas et (2) la responsabilité en matière d'emploi. Notre participation à ces groupes contribue à orienter l'approche que nous adoptons pour prévenir et répondre aux EAS, ainsi qu'à former les meilleures pratiques internationales.

Cette année, le Canada a contribué à la première enquête de suivi intérimaire pour la mise en œuvre de la Recommandation du CAD sur l'élimination de l'EAS et de la SH, partagée par le Groupe de référence du CAD-OCDE sur la PEAS. Comme nous venons de passer le cap des deux ans de l'adoption de la Recommandation du CAD, cette enquête appuiera le processus de suivi de la mise en œuvre de la Recommandation et fournira des informations qui permettront de poursuivre l'apprentissage par les pairs. 

Affaires mondiales Canada (AMC) a continué à assurer la responsabilité des partenaires en matière de prévention et d'intervention en matière d'EAS en communiquant des attentes claires aux partenaires. Cela comprend la mise à jour et la normalisation des clauses relatives à l'inconduite sexuelle dans tous les accords, exigeant ainsi que tous les partenaires aient un code de conduite qui traite explicitement de l'EAS et que les partenaires signalent les allégations crédibles d'EAS, enquêtent sur celles-ci et y répondent. L'unité PEAS continue de se coordonner en interne pour discuter de l'intégration de la PEAS tout au long du cycle de projet.

Grâce à un partenariat de collaboration avec Coopération Canada (anciennement le CCCI), Digna - le Centre canadien d'expertise pour la prévention de l'exploitation et des abus sexuels, aide à combler les lacunes en matière de capacité de PEAS dans le secteur. Mettant l'accent sur une approche centrée sur le survivant, Digna sert les partenaires canadiens (en particulier les SMO dans leur intégralité) par le biais de ressources , de boîtes à outils et de formations. En plus d'aider les partenaires à répondre aux attentes de plus en plus strictes en matière de PEAS, Digna facilite le processus de réflexion national sur la PEAS dans le cadre de l'aide internationale, tout en s'engageant auprès d'initiatives et d'intervenants mondiaux partageant les mêmes idées. Le lancement officiel de Digna a eu lieu en janvier 2021 avec la participation du ministre du développement international.

Le Canada a continué de mettre l'accent sur la coordination et la cohérence de tous les axes d'intervention de la PEAS, comme l'a fait remarquer l'ONU dans son dernier rapport sur l'EAS. L'unité de la PEAS du Canada au sein d'Affaires mondiales Canada a continué de diriger la coordination des efforts de la PEAS dans l'ensemble du ministère et de faciliter la coordination entre le AMC et les autres ministères et organismes gouvernementaux.

Au cours de la période visée par le rapport, le Canada a veillé à ce que le rapport 2021 du Comité spécial des opérations de maintien de la paix (C34) de l'Assemblée générale des Nations Unies continue de mettre l'accent sur la question de l'EAS, en insistant sur une approche centrée sur les victimes et sur l'aide aux victimes.

En particulier, le Canada a réussi à faire inclure des références concrètes à la responsabilité, aux mesures disciplinaires et/ou aux poursuites pénales, le cas échéant, dans l'ensemble du système des Nations Unies, y compris pour le personnel ne faisant pas partie des Nations Unies.

Le Canada a également réussi à négocier l'inclusion d'une recommandation sur la création et le maintien d'un environnement de travail qui prévient toutes les formes d'inconduite dans les objectifs de performance individuelle de tout le personnel civil, en mettant l'accent sur les hauts dirigeants.

Le soutien financier du Canada au Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour l'EAS, à la formation relative à l'EAS, ainsi que le déploiement canadien au bureau du coordonnateur de l'EAS de l'ONU, continuent de contribuer à garantir que le personnel déployé dans le cadre des opérations de l'ONU reçoive la formation et le soutien nécessaires pour prévenir et traiter les cas d'EAS, et que l'ONU dispose des outils nécessaires pour assurer une coordination et une information adéquates au sein du système de l'ONU et entre l'ONU et les États membres, en particulier les contributeurs de troupes et de police.

L'impact de la pandémie de COVID-19 sur les taux de signalement d'EAS reste inconnu ; cependant, les recherches suggèrent que les taux d'EAS et d'autres formes d'abus augmentent pendant les crises. L'augmentation des taux de signalement des allégations peut accroître la demande de services et de soutien aux victimes. La mise en œuvre de la politique de tolérance zéro du Secrétaire général des Nations Unies en matière d'EAS se poursuit, bien que de graves lacunes en matière de responsabilité subsistent tant pour le personnel des Nations Unies que pour le personnel international. Le Canada continue

L'accent renouvelé sur une approche systémique de la prévention à l'ONU se reflète dans l'importance que le Canada accorde à la coordination et à la cohérence entre le AMC et les autres partenaires gouvernementaux.

Priorités : Accroître la participation des femmes aux opérations de paix

2.11 Cible : Le Canada prend des mesures concrètes pour aider à accroître la participation concrète des femmes en uniforme aux opérations de paix de l’ONU.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 5

Le Canada continue de faire preuve d'un engagement ferme à l'égard de l'élimination des obstacles à la participation des femmes aux opérations de paix de l'ONU dans des rôles policiers et militaires en uniforme, et a pris des mesures concrètes pour concevoir, établir et mettre en œuvre efficacement l'Initiative Elsie pour les femmes dans les opérations de paix.

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :

Au cours de l'exercice 2020/21, l'initiative Elsie pour les femmes dans les opérations de paix :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Des progrès importants ont été réalisés dans la mise en œuvre de l'Initiative Elsie au cours de l'exercice 2020/21. Sur le plan du plaidoyer, le Canada a convoqué une réunion du groupe de contact en septembre 2020 et a co-organisé trois événements majeurs de plaidoyer, notamment un événement de haut niveau en mai 2020 sur les femmes dans le maintien de la paix pour la Journée internationale des Casques bleus (co-organisé avec la Zambie et le Ghana), ainsi qu'un événement sur le leadership des femmes dans les opérations de paix en octobre 2020 (co-organisé avec le Bangladesh et le Royaume-Uni). L'Initiative Elsie a également soutenu trois autres événements, ainsi que la campagne des médias sociaux de l'ONU sur les femmes dans le maintien de la paix (mai 2020) et la campagne @UNPeacekeeping Peace Is My Mission (octobre 2020).

Des progrès importants ont également été réalisés dans la mise en œuvre d'autres composantes de l'initiative Elsie. Par exemple :

Cible 2.12 : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, le Canada apporte une contribution importante à la preuve mondiale qui témoigne des obstacles à la participation concrète des femmes aux opérations de paix, notamment dans des rôles de militaires et de policières en uniforme, et la rend accessible aux pays partenaires dans le cadre de l’Initiative Elsie, aux États membres de l’ONU et aux entités de cette dernière, à la société civile, aux universitaires et aux organismes de recherche et de réflexions.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 5

Le Canada continue de contribuer à l'élaboration de données mondiales sur les obstacles à la participation significative des femmes aux opérations de paix, ce qui démontre un engagement ferme à éliminer les obstacles à la participation des femmes aux opérations de paix de l'ONU.

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Au cours de l'exercice 2020/2021, l'Initiative Elsie pour les femmes dans les opérations de paix a continué de travailler à la constitution de preuves mondiales des obstacles à la participation significative des femmes aux opérations de paix dans des rôles militaires et policiers en uniforme.

Au cours de la période visée par le rapport, le Canada a continué à soutenir plusieurs grands projets de recherche, notamment le projet Reducing Barriers for Uniformed Women in UN Peace Operations avec le DCAF et l'Université Cornell, le projet Women's Participation in UN Peace Operations avec l'IPI et le projet Measuring Gendered Impacts on Operational Effectiveness in UN Peace Operations avec le Georgetown Institute for Women, Peace and Security.

En 2020-2021, l'IPI a produit trois notes d'orientation, et d'autres notes devraient être publiées en 2021-2022. Les mémoires publiés par l'IPI, associés aux activités de sensibilisation de l'IPI, ont conduit à des impacts politiques importants. Par exemple, le dossier de l'IPI intitulé « Uniformed Women in Peace Operations : Challenging Assumptions and Transforming Approaches » a inspiré le contenu de la résolution 2538 du Conseil de sécurité de l'ONU, le tout premier document autonome sur les femmes dans le maintien de la paix. De même, le mémoire de l'IIP intitulé « Femme avant tout, militaire ensuite : Tabous et préjugés auxquels doivent faire face les femmes militaires participant aux opérations de paix des Nations Unies » (ainsi qu'un atelier organisé par l'IIP sur le sujet) a contribué à faire avancer la discussion sur le harcèlement sexuel dans le cadre du C34, ce qui a conduit à l'adoption de la toute première référence au harcèlement sexuel dans le rapport 2021 du C34.

Des progrès importants ont été réalisés dans l'élaboration de la méthodologie MOWIP, un outil innovant mis au point par le DCAF (avec le soutien financier du Canada et de la Norvège) pour aider les institutions militaires et policières du pays contributeurs de troupes et de police à identifier les obstacles à la participation significative des femmes aux opérations de paix de l'ONU et les voies significatives de changement. En octobre 2020, le DCAF a publié la méthodologie du MOWIP, tout en continuant à piloter sa mise en œuvre dans sept pays pilotes. Au 31 mars 2021, des évaluations du MOWIP ont été réalisées pour les services de police de la Zambie et les forces armées du Ghana, et les forces armées allemandes ont également réalisé une évaluation des obstacles en 2020-21 en utilisant une version adaptée de la méthodologie. D'autres évaluations devraient être achevées en 2021-2022. Le Canada a également soutenu le lancement du service d'assistance Elsie du DCAF et du laboratoire sur le genre et le secteur de la sécurité de l'Université Cornell afin de fournir des conseils techniques et un soutien analytique aux pays contributeurs de troupes et de police qui cherchent à mettre en œuvre la méthodologie du MOWIP. À ce jour, le service d'assistance Elsie a aidé 21 institutions de sécurité dans 13 pays, et le GSS Lab aide le Liberia à mettre en œuvre la méthodologie du MOWIP au sein des Forces armées du Liberia.

La pandémie de COVID-19 a posé un défi récurrent aux partenaires de recherche d'Elsie quant à leur capacité à effectuer le travail sur le terrain. Par conséquent, pour certaines recherches, le travail sur le terrain a été reporté et repoussé à l'automne 2021 et, dans la mesure du possible, a été ajusté pour inclure des enquêtes et des entretiens virtuels. En outre, il y a eu des retards dans la mise en œuvre de la méthodologie du MOWIP avec les pays pilotes où le DCAF a révisé les calendriers et adapté la méthodologie dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Malgré cela, pour 2021-2022, l'Initiative Elsie continuera à contribuer aux preuves mondiales et à soutenir la publication des éléments suivants : quatorze notes thématiques et documents d'orientation, cinq évaluations des obstacles pour les pays pilotes restants, et un rapport mondial sur le MOWIP qui mettra à jour l'étude de base de l'Initiative Elsie et inclura les résultats du MOWIP de tous les pays pilotes.

3. Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL)

Contexte :  Le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL) est un programme de contributions doté d’un budget annuel de 14,7 millions de dollars. Il soutient des projets à petite échelle et à impact élevé dans les pays admissibles à l’aide publique au développement. Les objectifs du programme sont les suivants : 1) contribuer à la réalisation des priorités thématiques du Canada en matière d’aide internationale ; 2) contribuer à la défense des valeurs et des intérêts du Canada et au renforcement de ses relations bilatérales avec d’autres pays et leurs sociétés civiles respectives ; 3) fournir de l’aide humanitaire immédiatement après des catastrophes naturelles ou des situations d’urgence. Le FCIL est un fonds unique, en ce sens que la plupart des projets sont conçus et mis en œuvre par des OSC locales qui comprennent les besoins et priorités locaux et y répondent. Le Fonds est géré par les ambassades et les hauts-commissariats du Canada, les diplomates canadiens étant chargés de sélectionner les projets et d’en assurer le suivi. Tous les projets du FCIL doivent s’intégrer aux priorités thématiques qui sont examinées et mises à jour annuellement. Voici les priorités thématiques pour l’EF 2018-2019 :

Priorités : Renforcer les compétences en matière d’EG des gestionnaires et des coordonnateurs de programme du FCIL au sein des ambassades et des hauts-commissariats du Canada

3.1 Cible :

D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, le FCIL renforce considérablement les compétences en matière d’EGNote de bas de page 8 des gestionnaires et des coordonnateurs qui mettent en œuvre le programme dans les ambassades et les hauts-commissariats du Canada (aussi appelés « missions ») affectées aux États fragiles et touchés par des conflits.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Tout le personnel de la mission travaillant sur le programme FCIL était tenu de suivre une formation sur le genre afin de renforcer sa capacité à évaluer les propositions dans une optique de genre et d'améliorer les résultats de la programmation FCIL en matière d'égalité des genres. Au cours de l'exercice 2020/21, 99 % (75/76) des gestionnaires et coordonnateurs du programme FCIL dans les missions accréditées auprès d'États fragiles et touchés par des conflits ont déclaré avoir suivi une formation sur le genre. La disponibilité du matériel de formation ACG Plus en ligne et les messages réguliers du QG aux missions sur l'importance de la formation sur le genre ont contribué à cette augmentation de 23 % de la conformité par rapport aux données de l'exercice 2019/20.

Entre-temps, la nécessité de faire passer la formation régionale à un format en ligne en réponse à la pandémie de COVID-19 a posé un défi en garantissant la possibilité pour les participants de poser des questions et d'échanger les meilleures pratiques.

En 2021-2022, l'unité FCIL continuera d'adapter les ressources de formation en matière de genre et de FPS, selon les besoins, pour mieux s'adapter aux contextes de formation virtuels et en personne, et travaillera à renforcer les compétences en matière de genre des gestionnaires et des coordonnateurs qui mettent en œuvre le programme dans les missions canadiennes dans les États fragiles et touchés par des conflits.

Alors que les restrictions dues à la pandémie de COVID-19 ont eu un impact sur la capacité des missions à mener des activités de renforcement des capacités telles que des tables rondes et des formations sur l'égalité des genres avec les bénéficiaires du FCIL. Les missions ont continué à signaler que la formation sur l'égalité des genres a accru leur capacité à conseiller les organisations bénéficiaires, en particulier les petites organisations de la société civile, sur la manière de consulter les femmes et les filles et de réaliser des projets plus solides intégrant la dimension de genre. Comme l'a fait remarquer un agent : « Le fait d'avoir une équipe qui a suivi une formation sur l'égalité entre les genres signifie que nous sommes en mesure de guider les nouveaux partenaires à travers le volet obligatoire de l'analyse comparative entre les genres, et d'examiner systématiquement la programmation dans l'optique de l'ACG Plus. »

Améliorer les résultats des projets du FCIL en matière d’EG

3.2 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, le FCIL permet d’améliorer les résultats en matière d’EG des projets réalisés dans des États fragiles et touchés par des conflits.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le FCIL a continué à encourager une meilleure intégration des résultats en matière d'égalité des genres dans les projets menés dans les États fragiles et touchés par des conflits. 87% des projets dans les États fragiles et touchés par des conflits ont inclus des consultations avec les femmes et/ou les filles avant la soumission de la demande de financement. Ce taux de consultation est resté inchangé par rapport à l'année précédente.

Au cours de l'exercice 2020/21, 95 % des projets FCIL dans les États fragiles et touchés par des conflits comprenaient une analyse limitée ou détaillée fondée sur le genre, réalisée avant la soumission de la demande de financement. Parmi tous les projets ayant inclus une analyse comparative entre les genres, 67 % ont inclus une analyse détaillée.

Les missions ont continué à encourager et à faciliter la soumission d'ACG de meilleure qualité, par divers moyens, notamment en communiquant les attentes dans leurs appels de propositions et en fournissant aux candidats le guide ACG Plus étape par étape qui avait été préparé comme ressource d'apprentissage. Bien que des outils en ligne tels que le cours en ligne ACG Plus de Femmes et égalité des genres Canada soient restés disponibles, les missions ont eu du mal à mettre en œuvre d'autres activités telles que des ateliers ACG Plus pour les demandeurs potentiels de FCIL. Les missions continuent de travailler avec les demandeurs sur une base individuelle, selon les besoins, afin de comprendre et de renforcer leur

4. Direction générale du contre-terrorisme, du crime et du renseignement

Contexte : Le travail de la Direction générale du contre-terrorisme, du crime et du renseignement comprend un volet « politiques » et un volet « programmes ». Le Programme d’aide au renforcement des capacités de lutte contre la criminalité (PARCLC) et le Programme d’aide au renforcement des capacités antiterroristes (PARCA) constituent le volet « programmes ». Le PARCLC et le PARCA ont récemment fait l’objet d’une ACG Plus afin d’évaluer l’impact des programmes sur l’EG et d’autres facteurs identitaires qui se recoupent. À l’aide des résultats de l’analyse, les deux programmes d’aide au renforcement des capacités continueront d’intégrer des considérations en matière d’EG et de diversité, dans la mesure du possible, en tenant particulièrement compte des répercussions différentes que les opérations menées dans le secteur de la sécurité ont sur les femmes, les hommes, les filles et les garçons. Le PARCLC et le PARCA ont également incorporé une section sur l’ACG et sur les droits de la personne dans tous leurs outils d’élaboration et de mise en œuvre des projets. Le PARCLC et le PARCA sont également responsables de l’élaboration, de l’intégration et de la coordination des politiques internationales du Canada en matière de LCT et de lutte contre l’extrémisme violent (LEV) et la criminalité transnationale, à la fois sur la scène bilatérale et multilatérale. L’EG constitue une considération clé dans l’analyse et l’orientation stratégique. Il s’agit là d’un élément essentiel pour comprendre les enjeux relatifs à la criminalité et au terrorisme et y répondre, ainsi que d’une compétence de base pour tous les agents de politiques et de programmes.

En outre, la Direction générale est responsable de l’élaboration, de l’intégration et de la coordination des politiques internationales et des activités diplomatiques du Canada en matière de LCT, de LEV et de lutte contre la criminalité transnationale, à la fois sur la scène bilatérale et multilatérale. La Direction générale doit pour ce faire favoriser la collaboration internationale afin de lutter contre le terrorisme et le crime, et représenter le Canada dans divers forums, notamment le Groupe de Rome-Lyon du G7, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale et la Commission des stupéfiants de l’ONU, le Forum mondial de lutte contre le terrorisme (FMLT) et le Groupe d’action financière. La Direction générale est également responsable des partenariats visant la LCT et la LEV, ainsi que la lutte contre la criminalité, avec des gouvernements étrangers et des organisations internationales, régionales et non gouvernementales, y compris l’ONU, l’Organisation des États américains, le G7, l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Priorités : Renforcer les capacités en matière de FPS et d’ACG dans le cadre du PARCLC et du PARCA

4.1 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, 100 % des équipes de la Direction générale du contre-terrorisme, du crime et du renseignement auront reçu une formation sur l’EG ou sur les FPS à la fin de chaque exercice afin d’accroître la capacité des programmes à intervenir d’une manière tenant compte du genre.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 3

Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le travail du Bureau comprend à la fois des composantes de programmation et de politique. Les programmes sont dirigés par le Programme d'aide au renforcement des capacités antiterroristes et le Programme d’aide au renforcement des capacités de lutte contre la criminalité (respectivement PARCA et PARCLC), tandis que la Division des politiques en matière de criminalité et de terrorisme (ICP) est chargée d'élaborer, d'intégrer et de coordonner les politiques et la diplomatie internationales du Canada en matière de lutte contre le terrorisme (CT), de lutte contre l'extrémisme violent (CEV) et de la crime organisé transnational (CTO), dans les arènes bilatérales et multilatérales. Le genre et le Programme FPS sont essentiels pour comprendre et répondre aux questions de terrorisme, d'extrémisme violent et de criminalité internationale, sont des considérations clés dans l'ensemble du Bureau et une compétence de base de tous les agents. 

Tous les agents (100 %) ont suivi la formation requise sur l'ACG Plus, c'est le même pourcentage que l'exercice précédent. Sept agents ont suivi une formation supplémentaire liée à leurs dossiers au cours de l'exercice 2020/21, soit une augmentation par rapport aux cinq agents de l'exercice précédent. De plus, deux agents du PCI ont élaboré et présenté un événement d'apprentissage sur l'ACG Plus adapté au contexte de la criminalité internationale, auquel ont participé 17 agents de l'ensemble du Bureau.

Au cours des différentes formations, les agents ont exploré des concepts importants tels que l'intégration de la dimension de genre, l'égalité des genres, l'intersectionnalité et la politique féministe d'assistance internationale en relation avec leur travail. Les participants ont également pu réfléchir à leurs préjugés internes et à la manière dont ils peuvent influencer leur travail. Par conséquent, ces formations ont permis aux agents individuels d'accroître leurs connaissances et leurs capacités d'analyse en matière de genre et leur donnent davantage de moyens pour intégrer le genre, le FPS et les considérations connexes dans leur travail. Les événements et les opportunités sur l'égalité des genres sont également encouragés et partagés au sein du Bureau, y compris par la direction, afin de faciliter l'intégration complète des considérations de genre et de FPS dans l'ensemble du Bureau.

L'ACG Plus et les formations connexes ont également renforcé la capacité des agents à défendre, conseiller et collaborer pour faire progresser les dimensions de genre et de FPS dans le contexte international. Par exemple, les agents de la ICC se sont sentis plus à l'aise pour conseiller les partenaires de programmation sur la façon d'intégrer le genre dans les outils de gestion axée sur les résultats, tels que les modèles logiques et les cadres de mesure du rendement. Non seulement cela permet d'intégrer la dimension de genre dans la conception d'un projet en l'incluant dans les résultats et les produits, mais cela permet également de suivre et d'évaluer les progrès par rapport à des indicateurs sensibles au genre, conformément aux priorités du gouvernement du Canada.

Cela s'applique également aux efforts déployés par le ICP pour favoriser la coopération internationale et représenter le Canada dans divers forums tels que le Groupe de Rome-Lyon du G7, l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, la Commission des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale, la Commission des stupéfiants des Nations Unies, le Forum mondial contre le terrorisme, la Coalition mondiale pour vaincre ISIS et le Groupe d'action financière. Il s'agit également de renforcer les partenariats avec les gouvernements étrangers et les organisations internationales, régionales et non gouvernementales, notamment l'ONU, l'Organisation des États américains, le G7, l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ainsi que d'autres ministères. Par exemple, un agent a élaboré et donné une présentation sur l'égalité des genres dans la politique de lutte contre le terrorisme et la criminalité internationale dans le cadre du cours sur la sécurité internationale et le terrorisme de l'Institut canadien du service extérieur (ICSE), auquel ont participé des collègues de divers ministères.

Défi :

Les mouvements d'agents posent un défi pour assurer la formation ACG Plus au cours d'une année financière donnée, particulièrement si les nouveaux membres de l'équipe arrivent vers la fin du cycle de rapport. Les contrats à court terme, tels que les employés occasionnels, posent des défis similaires en ce qui concerne les délais de rapport. Des priorités concurrentes ont rendu difficile la participation à des formations/séminaires supplémentaires sur l'ACG Plus et le FPS. Le Bureau s'efforce de résoudre ces problèmes dans le cadre de son nouveau plan de vision stratégique.

4.2 Cible : Les agents du PARCLC et du PARCA disposent de ressources qui leur permettent d’intégrer des perspectives tenant compte du genre et des considérations liées aux FPS dans leur travail.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Alors que les ressources telles que les outils d'intégration du genre et les conseillers en matière de genre n'étaient pas disponibles pour tous les responsables de programme en 2016-2017, ces ressources sont désormais largement accessibles à tous les membres de l'équipe. Une banque de ressources a été créée en 2018 et est régulièrement mise à jour par les responsables de programme de l'PARCA et du PARCLC. Ces ressources sont disponibles dans des dossiers partagés et sont organisées par thèmes tels que le trafic de drogue, la lutte contre la corruption, la traite des êtres humains et la contrebande, et le contrôle des armes. Les gestionnaires de programmes ont appris à consulter ces ressources plus fréquemment, ainsi qu'à les partager plus systématiquement avec les partenaires de mise en œuvre.

Au cours de l'exercice 2020/21, les ressources et les documents de référence ont permis aux gestionnaires de programmes de mieux comprendre plusieurs thèmes liés à la lutte contre la criminalité et le terrorisme, notamment la sécurité des frontières, le financement du terrorisme, les femmes dans les forces de l'ordre et le P/LCT. Par exemple, la banque de ressources a permis aux gestionnaires de programmes de mieux comprendre les obstacles auxquels sont confrontées les femmes travaillant dans le domaine de l'application de la loi en Asie du Sud, notamment en Afghanistan. Une meilleure compréhension de ces questions a favorisé des discussions fructueuses avec les partenaires de mise en œuvre sur les nouveaux problèmes rencontrés par les femmes dans le domaine de l'application des lois. Ces ressources sont également partagées avec les partenaires directement, toujours dans le but de partager les meilleures pratiques sur la façon d'intégrer le genre dans les activités de leurs projets, et de mesurer les progrès avec une approche sensible au genre.

L'accès à un conseiller en matière de genre a augmenté le nombre de conversations avec les partenaires de mise en œuvre concernant l'intégration de la dimension de genre. Des réunions sont désormais souvent organisées avec les partenaires de mise en œuvre au stade de la planification pour discuter de l'intégration de la dimension de genre dans les outils de gestion axée sur les résultats, avec l'aide du conseiller interne en matière de genre de la ICC.

Défi :

En raison de priorités concurrentes, certains responsables de programme n'ont pas le temps de mettre à jour le matériel et les ressources liés au genre dans leurs domaines thématiques.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre dans la politique et les efforts diplomatiques de LCT

4.3 Cible : Le Canada fait preuve de leadership, en veillant à ce que les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre soient intégrées aux efforts déployés en matière de politique, de défense des droits et de diplomatie dans le contexte de la LEV, de la LCT et de la criminalité internationale.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

La Division des politiques en matière de criminalité et de terrorisme (ICP) continue à intégrer de manière active et réfléchie le genre et le Programme FPS dans toutes les lignes d'effort, y compris les politiques, le plaidoyer et les efforts diplomatiques.  Elle cherche notamment à différencier le « genre » des « femmes » en soulignant le rôle que jouent les masculinités dans le contexte de la EV et du terrorisme, les façons dont des masculinités saines, le renforcement du pouvoir des femmes et l'égalité des genres peuvent contribuer à des résultats efficaces et durables, et la nécessité de tenir compte des expériences variées de divers groupes de femmes, d'hommes et d'enfants. Le Canada continue également de défendre l'importance des approches sexospécifiques, adaptées à l'âge, centrées sur les victimes, éclairées par les traumatismes et pertinentes sur le plan culturel pour prévenir et combattre les CTO.

Le Canada continue d'accroître l'analyse ACG Plus et l'intégration des questions de genre et de FPS dans tous ses produits et efforts. Par exemple, à l'ONU et à l'OEA, le Canada a réussi à incorporer un langage sensible au genre dans plusieurs résolutions de l'ONU. De plus, le Canada a augmenté son nombre d'interventions internationales incluant le genre à un total de 13. ICP a également représenté le Canada à 5 événements liés au genre, y compris la réunion du Groupe d'amis du FPS et la correction du cours de l'agenda du FPS par l'International Crisis Group. Le ICP a effectué une nouvelle analyse ACG Plus de son dossier sur le trafic de migrants.

Le Canada continue d'attirer l'attention sur les questions de genre et de FPS dans le cadre de son engagement international, notamment par son leadership dans divers forums. Par exemple, les priorités du Canada qu'il a mises en avant pour ses campagnes électorales réussies à la Commission des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale (CCPCJ) et à la Commission des Nations Unies sur les stupéfiants (CND) mettaient en avant l'importance des politiques sensibles au genre en réponse à la criminalité, à la consommation et au trafic de drogues. En outre, le genre est une priorité clé pour le Canada en tant que coprésident du Forum mondial contre le terrorisme (GCTF). Cela se reflète dans l'initiative de la plateforme sur les facteurs liés au genre et à l'identité que le Canada codirige avec le Bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et dans les travaux de l'unité administrative du GCTF dirigée par le Canada. Le Canada a également souligné l'importance du genre dans ses interventions lors des réunions virtuelles du Comité de coordination du GCTF.

Au sein du Groupe de Rome-Lyon du G7, le Canada continue de plaider en faveur de stratégies de lutte contre le terrorisme coordonnées, holistiques, préventives, fondées sur les droits de la personne et tenant compte des différences entre les genres, qui renforcent la résilience en s'attaquant aux causes profondes. Dans le cadre des discussions de l'ANASE, le Canada continue de sensibiliser les gens à la nécessité d'adopter une approche sexospécifique en matière de lutte contre le terrorisme et de prévention des conflits. De plus, le Canada a fait du genre une priorité clé lors de la première semaine virtuelle de lutte contre le terrorisme de l'ONU et lors du dialogue virtuel du CICTE de l'OEA sur la prévention de l'extrémisme violent. Le Canada a également joué un rôle clé dans l'établissement d'une série de réunions continues de l'AEVF sur les femmes et l'extrémisme violent. Deux réunions ont eu lieu l'année dernière. Cette nouvelle plateforme de collaboration produira des résultats au cours de l'exercice 2021/22.

Le gouvernement du Canada met actuellement en œuvre sa stratégie nationale quinquennale de lutte contre la traite des personnes, un outil essentiel pour lutter contre la violence sexuelle et fondée sur le genre, notamment dans les contextes fragiles, conflictuels et post-conflictuels. Fondée sur l'approche des « 4 P » : prévention, poursuites, protection et partenariats, la Stratégie nationale introduit un nouveau pilier, le renforcement du pouvoir, pour aider les victimes et les survivants à reprendre le contrôle et l'indépendance grâce à des services adaptés à leur âge et à leur sexe et tenant compte des traumatismes. Dans le cadre de la Stratégie, le Canada tire parti de ses engagements internationaux, en particulier par l'entremise de l'ONUDC, pour plaider en faveur de l'intégration des droits de la personne, du genre et de la diversité dans les interventions visant à contrer ce crime. 

Le Canada continue de renforcer son engagement auprès des experts et de promouvoir leur participation à des événements internationaux. Par exemple, le Canada a commandé à une OSC 5 études de cas relatives au genre et à la CTO qui couvrent plusieurs pays dans plusieurs régions et démontrent les nuances des approches efficaces en matière de genre, les actions concrètes pour relever les défis connexes tout en renforçant la base de preuves des communautés internationales sur ces questions.  Ils seront publiés au cours de l'exercice 2021-22 et le Canada s'efforcera de soutenir et d'amplifier le lancement de ces produits. Le PIC travaille également en étroite collaboration avec d'autres ministères qui s'occupent de la criminalité et du contre-terrorisme. 

Le point focal pour l'égalité des genres du ICP continue de soutenir le renforcement des capacités et l'intégration des considérations liées à l'égalité des genres en élaborant et en dispensant des formations et en tenant à jour une banque de ressources. Le Canada continue de chercher des moyens de développer et de mettre en œuvre des mesures qualitatives et quantitatives pour suivre l'engagement sur l'ACG Plus et l'intégration des FPS.

Défi :

Les défis sont principalement liés à la réception de ces idées dans le domaine international et à leur inclusion dans des documents internationaux consensuels. Par exemple, le genre n'est pas souvent mentionné dans les discussions sur le contre-terrorisme, ce qui fait du Canada l'un des seuls pays à plaider pour sa prise en compte.  La perception persiste qu'une approche sexospécifique peut se résumer à l'inclusion des femmes.  Les efforts visant à promouvoir la valeur opérationnelle des approches intersectionnelles et sexospécifiques demeurent très pertinents, tout comme le besoin continu de données et d'outils pratiques.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux programmes de LCT et de lutte contre la criminalité

4.4 Cible : Les agents du PARCLC et du PARCA intègrent systématiquement les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre dans les programmes de LCT et augmentent les programmes qui portent une attention particulière à ces questions.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Le programme de renforcement des capacités antiterroristes comptait 13 nouveaux projets approuvés au cours de l'exercice 2020/21 (18 de moins que lors de la période de référence précédente). Parmi ces 13 projets :

Les nouveaux projets de la PARCLC approuvés en 2020/2021 comprenaient un GE-3, soit une augmentation de 100 % par rapport à l'année précédente. Les projets GE-2 ont également augmenté de 19,35% à 30,77%, les projets GE-1 ont diminué de 45,15% à 30,77%, et les projets sans intégration du genre ont diminué de 35,5% à 30,77%.

L'PARCA avait 21 projets approuvés au cours de l'exercice 2020/21 (soit une augmentation de 10 projets par rapport à l'exercice 2019/20). Sur ces 21 projets :

Globalement, sur les 21 nouveaux projets PARCA approuvés en 2020/2021, la part des projets EG-00 a diminué de 6 % à 4 %, la part des projets EG-01 a diminué de 53 % à 20 %, la part des projets EG-02 a augmenté de 41 % à 57 % et la part des projets EG-03 a augmenté de 0 % à 9,5 %.

Les partenaires de mise en œuvre ont été encouragés à faire examiner leurs programmes de formation par un spécialiste du genre et à inclure un module sur l'ACG Plus et les droits de la personne. La plupart ont été en mesure d'inclure un module de formation sur le genre et de promouvoir une participation accrue des femmes aux activités du projet, malgré le manque de représentation des femmes dans le domaine de la sécurité.

Dans l’ensemble, sur les 17 nouveaux projets du PARCLC approuvés en 2019-2020, la part des projets EG-00 a diminué, passant de 53 % à 6 %, la part des projets EG-01 a augmenté, passant de 21 % à 53%, la part des projets EG-02 a augmenté, passant de 21 % à 41 %, et la part des projets EG-03 a diminué, passant de 3,5 % à 0 %.

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Les projets du PARCLC ont augmenté l'intégration des résultats en matière d'égalité des genres et des indicateurs sensibles au genre.

Parmi les exemples de projets à noter, citons

Défis :

L'un des défis de cette année a été l'impact de la pandémie de COVID-19 qui a touché de nombreux projets du PARCLC au cours de l'exercice 2020/21. Plus précisément, la pandémie a entraîné des retards dans le calendrier de mise en œuvre des activités des projets, ce qui a eu des répercussions sur la capacité des partenaires à atteindre les cibles des résultats des projets dans les délais initiaux.

Un autre défi provient de la reconception et de la mise à jour des projets qui ont été approuvés avant le plan d'action FPS afin qu'ils incluent des résultats spécifiques au genre lorsqu'ils sont mis en œuvre par les partenaires.

Les projets de l'PARCA ont augmenté l'intégration de la dimension de genre dans toutes les activités du projet, ainsi que dans les indicateurs de suivi et d'évaluation.

Voici quelques exemples de projets approuvés au cours de l'exercice 2020/21 :

Défis :

Les partenaires ou les pays bénéficiaires effectuent parfois une analyse de genre de base, ce qui se traduit par des activités de programme qui se concentrent uniquement sur l'augmentation de la participation des femmes dans la prise de décision politique et les opportunités de formation, mais les liens entre la violence contre les femmes/la violence basée sur le genre (VCF/VFG) ne sont pas faits ou explorés. Par exemple, il n'y a pas de données législatives qui ont été croisées avec les dispositions concernant la violence domestique et/ou la VPI, ce qui est crucial à collecter avant de pouvoir entreprendre une politique et des réponses juridiques plus sensibles au genre.

Un autre problème est le manque général de connaissances en matière de genre dans les États bénéficiaires, notamment dans le secteur de la sécurité. Par exemple, les juges et les enquêteurs manquent souvent d'expérience pour reconnaître les indices ou les preuves de VFG, ce qui accroît l'impunité dans les cas de VFG. La sensibilisation au genre varie dans chaque pays bénéficiaire, ce qui peut également poser des problèmes dans la programmation régionale. Dans le cas de l'ALC par exemple, le terme « fémicide » n'est pas défini de manière claire et cohérente dans tous les pays, et le concept de « fémicide » n'a pas été largement intégré dans la région des Caraïbes en tant qu'infraction pénale.

5. Politiques et programmes en matière de non-prolifération, de contrôle des armements et de désarmement

Contexte : Les activités du Canada en matière de non-prolifération, de contrôle des armements et de désarmement comprennent des éléments de politique et de programme. La cible 5.1 a trait au Programme de réduction des menaces liées aux armes (PRMA), qui est le principal moyen par lequel Canada fait face aux menaces posées à l’échelle mondiale par la prolifération des armes de destruction massive (ADM) et des matières connexes. Le PRMA collabore avec les pays partenaires, les organisations régionales et internationales et les ONG pour mettre en œuvre des programmes de lutte contre les menaces liées aux ADM (nucléaires et radiologiques ; biologiques ; chimiques), ainsi que pour soutenir l’universalisation des traités et des conventions portant sur la prolifération des armes conventionnelles. Par l’entremise du Programme, le Canada continue de jouer un rôle de chef de file mondial dans le domaine de la réduction de la menace liée aux armes. La cible 5.2 a trait aux activités stratégiques du Canada en matière de non-prolifération, de contrôle des armements et de désarmement dans le contexte de la participation du Canada à la Première Commission de l’AGNU, qui est responsable des questions de non-prolifération, de contrôle des armements et de désarmement.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre dans les programmes de réduction des menaces liées aux armes

5.1 Cible : Le PRMA intègre systématiquement les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre dans ses programmes, et au moins 20 % des projets sont codés EG-01 ou plus à la fin de l’exercice 2021-2022.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 3

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Avec 52,48 % de tous les projets actifs du  Programme de réduction des menaces liées aux armes (PRMA) codés EG-01 ou plus, le programme a dépassé son engagement initial de 25 % envers l'objectif 5.1. du Plan d'action national canadien.

Le PRMA a toujours travaillé avec les partenaires de mise en œuvre pour garantir l'application d'une perspective de genre à tous les projets pertinents, par le biais d'évaluations de genre, d'experts en genre et de consultations avec les parties prenantes externes concernées.

En outre, le PRMA continue d'intégrer l'analyse comparative entre les genres Plus à toutes les étapes du cycle de vie du projet. Cela comprend : l'identification des considérations potentielles en matière de genre et d'égalité par les partenaires de mise en œuvre au stade de la proposition de projet ; l'identification des considérations en matière d'égalité des genres par le biais de consultations avec les parties prenantes internes et externes concernées, y compris les conseillers en matière d'égalité des genres ; la création et la mise en œuvre d'un formulaire sur l'égalité des genres et les femmes, la paix et la sécurité dans le cadre de l'ensemble des documents de projet standard ; le suivi actif des résultats en matière de genre tout au long de la mise en œuvre du projet ; et le suivi continu des résultats en matière de genre après la clôture du projet.

Le PRMA utilise un cadre de gestion basé sur les résultats qui intègre les engagements de la FPS et de la politique féministe d'assistance internationale. Cela inclut le langage du genre et la désagrégation du genre (le cas échéant) dans les indicateurs du programme et du projet pour faciliter un suivi plus robuste des résultats en matière de genre et d'égalité à toutes les étapes d'un projet.

Défi :

Le mandat de programmation de base du PRMA se concentre sur la prévention de l'acquisition d'armes et de matériaux chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires par des terroristes ou des États préoccupés par la prolifération. Ce type de programmation a tendance à s'appuyer fortement sur les équipements et les infrastructures, ce qui offre peu de possibilités d'intégrer des résultats significatifs en matière d'égalité des genres.

Le PRMA a également rencontré des difficultés au cours de l'année pour retenir un conseiller GE afin d'aider à l'analyse et au codage des projets. Le personnel possédant les compétences, la formation et l'expérience requises continue de manquer au sein de AMC, ce qui a un impact négatif global sur la réalisation des objectifs et des buts du Plan d’action.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux efforts diplomatiques visant le désarmement

5.2 Cible : Réalisation d’une ACG Plus pour toutes les résolutions de la Première Commission de l’AGNU (responsable du désarmement et des défis et menaces mondiaux) proposées ou envisagées par le Canada, et intégration à ces dernières de perspectives tenant compte du genre.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

La diplomatie active et l'engagement multilatéral du Canada se sont concentrés sur l'augmentation de la participation et des perspectives de genre dans les dialogues et la prise de décision en matière de désarmement. Ces actions ont un impact et jettent les bases d'un succès continu sur les questions de genre dans ces forums.

En 2020, le Canada a poursuivi son travail avec le Groupe d'impact sur le désarmement, basé à Genève (qui comprend le Canada, l'Irlande, la Namibie, les Philippines et l'Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement), afin de coordonner les efforts de plaidoyer visant à inclure des considérations de genre dans plusieurs résolutions et décisions du Comité du désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Cet effort collectif s'est traduit par l'adoption, le maintien ou le renforcement des perspectives de genre dans 18 des 72 résolutions et décisions adoptées par la Première Commission en 2020. Cela représente un nombre sans précédent de résolutions comportant une dimension de genre, contre 17 en 2019.

6. Secteur des partenariats pour l’innovation dans le développement

Contexte : Le Secteur des partenariats pour l’innovation dans le développement constitue la principale plateforme opérationnelle d’AMC qui appuie la participation active des Canadiens au développement international, notamment en soutenant les entités canadiennes de la société civile qui travaillent de concert avec des partenaires de pays en développement afin de réduire la pauvreté par l’entremise de programmes thématiques et de stages pour les jeunes et du déploiement de volontaires. Ces entités canadiennes comprennent, dans ce contexte, des ONG ; le secteur privé ; des collèges, des universités et des centres de recherche ; des conseils provinciaux et régionaux ; et des fondations. Partenariats pour l’innovation dans le développement met à profit l’expertise, les connaissances, les réseaux et les ressources des entités canadiennes et de leurs partenaires locaux. Ses programmes peuvent être réalisés dans tous les pays admissibles à l’Aide publique au développement, y compris les États fragiles et touchés par des conflits. Par exemple, le Secteur a soutenu des projets exécutés en RDC, en Colombie, en Afghanistan, en Haïti et au Soudan du Sud. Dans le cadre de ces projets et d’autres, le Secteur porte une attention particulière à l’intégration de l’EG. Par exemple, il a appuyé un projet au Soudan du Sud visant à autonomiser des jeunes en milieu rural touchés par le conflit pour qu’ils soient plus productifs sur le plan économique et plus engagés au sein de leurs collectivités. Ce projet a favorisé l’éducation des jeunes, et en particulier des filles.

Priorités Mieux intégrer l’EG à ses programmes, y compris la promotion et la réalisation des droits des femmes et des filles, en particulier dans les États fragiles et touchés par des conflits

6.1 Cible : Le Canada augmentera le pourcentage de programmes de partenariats qui ciblent l’EG (EG-03) ou qui intègrent pleinement l’EG (EG-02).

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Au cours de l'exercice 2020/21, 50,04 % des programmes de Partenariats pour l'innovation en matière de développement ont ciblé EG-03 (contre 33,34 % en 2019/20) et 39,85 % ont pleinement intégré EG-02 (contre 40,85 % en 2019/20). La direction a continué à soutenir les partenaires canadiens pour renforcer l'intégration de GE dans leur programmation. Elle a notamment apporté son soutien à 51 projets codés EG-03 et 99 projets codés EG-02.

Au cours de l'exercice 2020/21, le Fonds égalité (projet EG-03) a poursuivi sa phase de conception et de construction organisationnelle. Le Fonds égalité a travaillé sur son plan de création d'un flux de subventions axé sur les contextes de crise et humanitaires, y compris les crises liées aux conflits, qui contribuera aux objectifs du FPS dans les années à venir.

La Direction générale de l'innovation des partenariats pour le développement a renforcé l'engagement des partenaires canadiens à faire progresser l'égalité entre les genres, notamment par le biais d'une session de formation avec les petites et moyennes organisations (PMO) sur la façon de créer de solides stratégies d'égalité entre les genres. 

Priorités : Explorer les possibilités de programmes avec les entités canadiennes pour appuyer le Programme FPS

6.2 Cible : Le Canada augmentera les programmes de partenariats pour appuyer le Programme FPS.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

17 % de la programmation des partenariats a été mise en œuvre dans des États fragiles et touchés par des conflits.

Le projet KAIROS a vu une augmentation de la participation des femmes survivantes de VFG aux processus de paix et au développement post-conflit a été réalisé, entre autres, en fournissant des services d'aide à la guérison des victimes ; et en développant les compétences de plaidoyer des victimes, dans le cadre du processus de guérison, permettant une participation accrue des femmes aux processus de paix et de gouvernance. Au cours de l'exercice 2020/21, les partenaires du projet ont répondu aux besoins psychosociaux des femmes victimes comme suit :

Le projet a permis d'évaluer dans quelle mesure les femmes ayant survécu à des violences fondées sur le genre ont pu guérir de leur traumatisme et travailler en tant qu'agents du changement. La guérison a été mesurée par les réponses à l'enquête de 342 femmes mesurant les capacités et les traits liés à la confiance en soi après la formation et les exercices du renforcement du pouvoir. Les résultats agrégés en 2020-2021 des quatre partenaires participants montrent les gains de l'année précédente dans les domaines suivants : autonomie, résilience et force, style de communication, relation aux structures de pouvoir, modes de pensée et connexion aux autres personnes.

Les données montrent des changements d'attitude. Les impacts immédiats sur les comportements sont illustrés par des exemples de réussite. Wi'am, le partenaire palestinien, a noté ce qui suit : « L'objectif final de notre programme n'est pas le soutien ou le conseil, mais plutôt la transformation de la société en communautés inclusives marquées par une participation égale, non seulement en théorie, mais surtout en pratique. Sur la base d'enquêtes menées auprès de 100 bénéficiaires, nous (Wi'am) avons constaté que 78% des personnes interrogées sont engagées dans la défense des droits des femmes au sein de leurs organisations et réseaux locaux, 60% défendent ou sont prêtes à défendre les droits d'une autre personne, 39% ont pris part à une campagne active pour les droits des femmes, 32% ont participé à des réunions pour faire pression sur les acteurs gouvernementaux afin qu'ils changent, 10% sont engagés dans un travail de formateurs et d'enseignants en matière de droits de la personne, et 4% agissent à un titre ou un autre en tant que conseillers locaux. En outre, lorsqu'on leur a demandé quelle était la portée de leur participation à ces travaux et processus, beaucoup ont précisé qu'ils s'engageaient dans des groupes et réseaux basés sur le plaidoyer et le lobbying. »

Une enquête menée auprès des participants en 2020-2021 a permis de mesurer l'implication dans les processus de paix et de développement communautaire :

Bien que les projets ne visent pas spécifiquement l'alignement sur l'agenda du FPS, les projets sélectionnés contribuent aux piliers de prévention et de protection du cadre du FPS.

Prévention : Le portefeuille de projets éducatifs du G7 contribue à la prévention des conflits et de la violence à l'égard des femmes et des filles dans les situations de conflit et d'après-conflit. Les élèves des zones de conflit sont confrontés à des expériences traumatisantes, à des familles disloquées, à des pertes et aux émotions de colère et de peur qui y sont associées.

Ces projets, qui se concentrent sur l'accès et la qualité de l'éducation, aident à traiter les traumatismes des enfants et des jeunes par le biais d'activités telles que le rattrapage scolaire, la promotion de l'inclusion et le soutien psychosocial afin de lutter contre les préjugés et les traumatismes qui alimentent les conflits.

Protection :  Les projets éducatifs du G7 de la Direction générale de l'innovation des partenariats pour le développement contribuent à la protection des jeunes femmes et des filles contre la violence sexuelle et fondée sur le genre. Il s'agit de l'un des principaux obstacles à l'éducation, car elles sont confrontées à la menace de la violence dans les rues sur le chemin de l'école et à l'intérieur de leurs établissements d'enseignement. Ces projets du G7 s'efforcent de prévenir la violence fondée sur le genre et d'y répondre en mettant en place des systèmes de surveillance communautaire et des espaces sûrs à l'intérieur et à l'extérieur des écoles, et en travaillant avec les hommes et les garçons, ainsi qu'avec les communautés, sur la sensibilisation afin de s'attaquer aux normes sociales néfastes qui perpétuent la violence fondée sur le genre.

L'une des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des objectifs de la FPS est qu'en raison de priorités concurrentes, l'appel du G7 n'a pas été conceptualisé pour être aligné sur l'agenda de la FPS. Les projets s'alignent incidemment sur deux des piliers mentionnés ci-dessus, et ne sont donc pas conçus pour rendre compte des objectifs de la FPS.

Priorités : Accroître la capacité du personnel en matière d’EG et promouvoir l’engagement du personnel à l’égard de la politique et des activités du Programme FPS dans l’ensemble du Ministère

6.3 Cible : Le Canada renforcera sa capacité en matière d’EG et son engagement à l’égard du Programme FPS.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

79 % des répondants à une enquête de branche ont indiqué avoir suivi le cours FEGC ACG Plus au cours de l'exercice 2020/21 (58 employés sur 129 ont répondu à l'enquête). 41 % des répondants ont suivi d'autres cours sur l'égalité des genres et l'ACG Plus, 59 % des répondants ont participé à des panels ou à des séminaires sur ces sujets, et 26 % des répondants ont assisté à des sessions du FPS.

Les deux spécialistes de EG ont travaillé en étroite collaboration avec les chefs d'équipe de projet et les partenaires pour concevoir des projets qui ciblent ou intègrent pleinement l'égalité des genres et leur ont fourni des idées et des compétences sur l'intégration efficace de l'égalité des genres dans tout leur travail. Ce travail a permis d'améliorer considérablement la rédaction des plans de mise en œuvre des projets et des stratégies en matière d'égalité des genres.

Priorités : Encourager les partenaires à renforcer les politiques et les procédures visant à prévenir l’EAS et à y répondre dans la prestation de l’aide internationale et les appuyer en ce sens

6.4 Cible : Les partenaires du Canada disposeront de politiques et de procédures plus solides pour prévenir l’EAS et intervenir à cet égard.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 2

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Avant 2018, il n'y avait pas d'exigence formelle ou normalisée pour les organisations partenaires canadiennes et autres organisations non gouvernementales fournissant une aide au développement de mettre en place des mesures et des politiques pour prévenir et répondre aux EAS.  Depuis, le Canada a communiqué des attentes claires à ses partenaires. En outre, une clause normalisée a été incluse dans tous les accords de contribution, qui exige que 100 % des organisations demandant une aide internationale, un développement ou un financement humanitaire disposent d'un code de conduite traitant de l'EAS. L'Unité de la PEAS a également veillé à l'ajout de clauses dans les autres modèles et programmes, notamment le modèle de demande de propositions complexes et l'accord de contribution du Fonds canadien d'initiatives locales. Des directives sur la PEAS ont été ajoutées dans les lignes directrices de la FCIL. L'Unité de la PEAS continue d'assurer une coordination interne pour discuter de l'intégration de la PEAS tout au long du cycle de projet.

Le Canada a continué de s'engager activement avec la société civile canadienne, notamment par le biais du Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI, rebaptisé Coopération Canada en octobre 2020) et du Humanitarian Response Network (HRN), afin de partager les meilleures pratiques et les outils en matière de prévention, de sauvegarde, d'enquête et de mesures de soutien aux victimes et aux survivants. Le 25 mai 2018, le ministre du Développement international a envoyé une lettre à tous les partenaires canadiens actuels détaillant les attentes du ministère concernant les codes de conduite, les efforts de prévention et d'intervention, et les rapports en temps opportun à Affaires mondiales Canada. Un dialogue d'une demi-journée entre les membres du CCCI et Affaires mondiales Canada a eu lieu le 21 septembre 2018 afin de faire le point sur les développements du secteur et de discuter des principaux enjeux liés à la prévention et à la réponse à l'EAS. Depuis, les dialogues avec le secteur des organisations de la société civile se répètent chaque année. Le plus récent a eu lieu en février 2021.

En mai 2020, le sous-ministre adjoint de la Direction générale des partenariats pour le développement et l'innovation a envoyé une lettre pour rappeler aux partenaires l'importance de la prévention, de la réponse de l'EAS, en particulier pendant la pandémie. En juillet 2019, Affaires mondiales Canada s'est associé à Coopération Canada, l'organisation-cadre clé pour les partenaires canadiens du développement international et de l'aide humanitaire, pour établir (connu sous le nom de « Digna ») afin de soutenir le renforcement des capacités des organisations de la société civile au Canada pour prévenir et répondre à l'EAS dans la prestation de l'aide internationale. Des ressources, des formations et d'autres services sont élaborés et offerts par Digna afin de combler les lacunes existantes dans le secteur en matière de prévention de l'EAS, en mettant l'accent sur le soutien aux petites et moyennes organisations. Le lancement officiel de Digna a eu lieu en janvier 2021 avec la participation du ministre du développement international.

Depuis le lancement d'une formation d'introduction à la PEAS, l'Unité de la PEAS a continué à travailler au renforcement des capacités internes d'Affaires mondiales Canada. Des séances d'information sont toujours proposées par l'Unité PEAS et des communications ciblées continues promouvant la prévention et la réponse à l'EAS sont partagées au cours de l'année.

Engagement multilatéral

7. Mission permanente du Canada auprès de l’Organisation des Nations Unies

Contexte : L’ONU joue un rôle important dans l’élaboration de normes et de directives ayant trait aux FPS. Un large éventail d’organismes onusiens ayant leur siège à New York s’intéressent aux considérations liées aux FPS, incluant d’abord et avant tout le Conseil de sécurité, mais également l’AGNU, la Commission de consolidation de la paix (CCP), ainsi que divers départements, dont le Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix, le Département des opérations de paix, de même que des fonds et des agences, comme ONU Femmes et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). Au cours des dernières années, le Programme FPS est devenu de plus en plus institutionnalisé à l’ONU, avec l’adoption de neuf résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies (RCSNU) touchant directement les FPS, la réalisation d’une étude mondiale sur l’application de la résolution 1325, la création d’un groupe informel d’experts au Conseil de sécurité, le Fonds des femmes pour la paix et l’aide humanitaire, ou encore la nomination de conseillers en matière d’EG et de protection des femmes au sein des principaux bureaux de l’ONU et des missions sur le terrain. Cela dit, il reste un certain nombre de défis à relever pour arriver à mettre intégralement en œuvre les engagements liés aux FPS à l’ONU. En effet, les considérations liées aux FPS ne sont pas intégrées à l’ensemble des travaux de l’organisation; plusieurs membres clés de l’ONU, y compris des membres permanents du Conseil de sécurité, n’appuient pas pleinement le Programme FPS; des incidents d’EAS par le personnel et des soldats du maintien de la paix de l’ONU ont encore lieu; les ressources affectées aux questions d’EG dans les fonctions de paix et de sécurité de l’ONU sont insuffisantes; trop peu de femmes sont nommées à des postes de direction à l’ONU ou servent à titre de soldats de la paix; la mise en œuvre des engagements liés aux FPS reste faible.

Le Canada est vu comme un chef de file à l’ONU en ce qui concerne les FPS à titre d’architecte clé de la RCSNU 1325, de président du Groupe des amis des FPS composé de 58 membres, de donateur important aux efforts liés aux FPS et de voix énergique sur ces questions. Le Canada peut faire avancer le Programme FPS à l’ONU par ses activités de défense des droits, l’échange d’information avec les États membres et l’ONU, le leadership dans le cadre de négociations au Conseil de sécurité et à l’AGNU, la collaboration avec des groupes de la société civile et la diffusion de messages publics, notamment dans les médias sociaux.

Priorités : Appuyer la participation accrue et concrète des femmes aux processus de paix

7.1 Cible : À l’ONU, le Canada se montre résolu à agir pour assurer une participation accrue et concrète des femmes aux processus de règlement des conflits, notamment la prévention de ceux-ci, la médiation et la réconciliation après les conflits, et plus particulièrement les délégations chargées de ces processus.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le Canada continue d'être considéré comme un chef de file de Programme FPS à l'ONU. Cela est dû en partie au rôle qu'il a joué dans l'élaboration de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l'ONU, mais aussi à la présidence du Groupe des amis de la paix et à la promotion plus large de l'égalité des genres et du renforcement du pouvoir des femmes dans tous les forums du système des Nations Unies. Le leadership du Canada dans le cadre de l'Initiative Elsie pour les femmes dans les opérations de paix, qui s'appuie sur la politique étrangère féministe et la politique d'aide internationale féministe du Canada, a renforcé la crédibilité du Canada en tant que leader dans ce domaine. La nomination d'un ambassadrice canadienne pour les femmes, la paix et la sécurité a contribué à cimenter le leadership et la visibilité du Canada dans ce dossier. Cette question est également devenue un élément central de la candidature du Canada au Conseil de sécurité des Nations unies et de sa présidence de la Commission de consolidation de la paix (CCP).

Le Canada a constamment et visiblement demandé la participation significative des femmes dans tous les domaines de la paix et de la sécurité, notamment la prévention des conflits et les processus de paix. La Mission a saisi toutes les occasions de faire des déclarations au Conseil de sécurité de l'ONU et à l'Assemblée générale des Nations Unies, tant lors de sessions officielles et de haut niveau que lors de discussions informelles et de travail, pour reconnaître que les femmes sont des agents de changement positif dans le contexte des processus de paix, et pour demander que les auteurs de violences sexuelles soient tenus responsables. Le Canada a également soulevé régulièrement la question de la participation significative des femmes dans le cadre de sa présidence du Groupe des amis du FPS, qui compte désormais plus de 60 États membres dans ses rangs. Au cours de l'exercice 2020/21, la Mission a convoqué le Groupe d'amis à six reprises, facilitant les discussions avec des experts sur une variété de questions liées à l'agenda, y compris la participation significative des femmes aux processus de paix. La Mission a également mis en œuvre son engagement en faveur de l'égalité des genres, qui préconise des délégations équilibrées et la promotion de la participation des femmes à tous les aspects de la paix et de la sécurité. Les membres de la mission se sont également réunis à plusieurs reprises par des moyens virtuels pour échanger des informations sur les défis et les opportunités avec des organisations de femmes telles que le Global Network of Women Peacebuilders, le groupe de travail des ONG sur le FPS, et les informatrices de la société civile auprès du CSNU. Enfin, la mission a maintenu un contact étroit avec ONU Femmes, le Bureau d'appui à la consolidation de la paix (PBSO) et le Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix (DPPA), afin de discuter de la meilleure façon d'inclure les femmes dans les processus de paix.

Malgré ces efforts, la participation des femmes au processus décisionnel en matière de paix et de sécurité reste très faible. Tout indique également que cette tendance a été exacerbée par la pandémie actuelle de COVID-19. On constate également une tendance générale à la baisse de l'inclusion de dispositions relatives au genre dans les accords de paix. Bien que le Canada n'y soit pour rien, ces cas ont mis en évidence les échecs de l'approche actuelle en matière de participation des femmes, malgré les appels répétés et de haut niveau en faveur d'une participation accrue des femmes aux processus de paix.

Priorités : Encourager l’intégration des femmes dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU

7.2 Cible : Le Canada se montre résolu à appuyer des missions de maintien de la paix de l’ONU qui tiennent compte de l’EG, notamment à doubler le nombre de femmes dans ces missions, conformément à la RCSNU 2242.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 5

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le Canada est l'un des partisans les plus forts et les plus visibles à l'ONU de l'augmentation de la sensibilité au genre des opérations de paix de l'ONU et de l'encouragement de la participation pleine et entière des femmes, notamment comme moyen d'atteindre une plus grande efficacité opérationnelle. L'exercice 2020/21 a continué à voir un changement positif majeur et fondamental dans la discussion sur les femmes dans le maintien de la paix grâce à l'Initiative Elsie pour les femmes dans les opérations de paix dirigée par le Canada, et en particulier le Fonds de l'Initiative Elsie pour les femmes en uniforme dans les opérations de paix qui est vraiment devenu opérationnel. Grâce à l'approche véritablement novatrice du Fonds et à l'importante contribution financière du Canada, nous sommes reconnus comme un véritable leader dans ce domaine par l'ONU et les autres États membres. Grâce à son poste dédié à cette question, le PRMNY a augmenté ses capacités en matière de genre et de maintien de la paix. La Mission dans son ensemble a continué à promouvoir et à faire progresser ces objectifs dans tous les aspects de son travail, qu'il s'agisse des négociations de la Cinquième Commission de l'AGNU et du C34, au sein des cercles militaires et policiers et comme élément central de la candidature du Canada à un siège non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU.

Le Canada a saisi toutes les occasions pertinentes pour faire des déclarations lors de forums de haut niveau, appelant à une réflexion nouvelle et créative pour résoudre les obstacles persistants à la participation et au leadership des femmes dans le maintien de la paix et pour promouvoir les solutions innovantes proposées par l'Initiative Elsie. Au cours de sa session de fond de 2021, PRMNY a négocié en partenariat avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande pour défendre l'inclusion d'un langage sensible au genre dans les documents du Comité spécial des opérations de maintien de la paix, avec des résultats positifs. PRMNMY a plaidé avec succès pour un langage fort sur les femmes dans le maintien de la paix, l'EAS et les femmes, la paix et la sécurité dans le rapport final. Lors de la session annuelle de la Cinquième Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies, le Canada a continué à défendre avec force le rôle indispensable des femmes dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU, soulignant continuellement que la participation des femmes à tous les niveaux est essentielle à l'efficacité opérationnelle des missions. Cela inclut la priorisation et le soutien des postes dans le budget de maintien de la paix de l'ONU pour la mise en œuvre des activités du FPS, tels que les conseillers en protection des femmes, les conseillers en matière de genre et les enquêteurs SEA. Le PRMNY a également profité de chaque occasion pour souligner l'importance du réseau des chefs d'état-major de la FPS et pour mettre en évidence ses contributions à la promotion du changement au sein des armées et à la réduction des obstacles pour les femmes dans les armées nationales et, en fin de compte, dans les opérations de paix de l'ONU.

Il est important de reconnaître que, malgré un engagement politique fort de la part du Canada et d'autres partenaires, la participation des femmes aux opérations de paix dans leur ensemble est encore très faible et qu'elle n'atteindra pas les objectifs visant à doubler le nombre de femmes soldats de la paix énoncés dans la résolution 2242 du Conseil de sécurité des Nations Unies et renforcés dans la Stratégie uniforme de parité entre les genres, à moins que des efforts continus et des mesures supplémentaires ne soient pris tant par les Nations Unies que par les États membres, et en particulier par les grands pays contributeurs de troupes et de police. Il reste encore beaucoup à faire pour mettre en œuvre le changement institutionnel et culturel nécessaire pour garantir véritablement la participation significative des femmes dans toutes les opérations de paix des Nations unies.

Priorités : Soutenir les efforts de prévention de l’EAS dans le cadre des opérations de maintien de la paix de l’ONU

7.3 Cible : Le Canada se montre résolu à appuyer les efforts déployés par l’ONU pour prévenir l’EAS dans le cadre des opérations de maintien de la paix, renforcer les mesures de responsabilisation, accroître la transparence et apporter un soutien concret aux victimes d’EAS.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 2

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le Canada, par l'intermédiaire de sa mission auprès de l'ONU, a continué d'être un partenaire indéfectible de l'ONU dans ses efforts pour prévenir et éradiquer l'EAS et pour exercer des pressions afin d'améliorer la prévention et la réponse à l'EAS. Le Canada a continué à soutenir les activités du Cercle de leadership sur la prévention et la réponse à l'EAS dans les opérations de l'ONU et a proposé un libellé dans le cadre des négociations du Comité 5th et du C34 de l'AGNU afin de renforcer la réponse de l'ONU.  Ces actions complètent et étendent le soutien financier et en nature que le Canada apporte au Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour l'EAS et au Bureau du coordonnateur spécial pour l'EAS.

Selon l'ONU, le nombre de cas d'exploitation et d'abus sexuels signalés pour les missions de maintien de la paix et les missions politiques spéciales a légèrement diminué, avec 66 allégations signalées en 2020 liées aux opérations de paix, contre 80 allégations signalées en 2019. On ne sait pas encore clairement quel impact a eu la pandémie de COVID-19 et ses effets sur les opérations de paix et les déploiements. Comme pour tous les cas de violence sexuelle, ces chiffres sous-estiment l'ampleur du problème. En outre, la sous-déclaration des allégations impliquant du personnel d'autres entités des Nations Unies et du personnel non onusien travaillant avec des partenaires d'exécution est une préoccupation constante. Bien qu'une attention accrue et un ensemble de politiques solides existent au niveau des Nations unies, le principal défi reste celui des États membres et de la manière dont ils gèrent les cas d'exploitation et d'abus sexuels, ainsi que les questions de conduite et de discipline. La question du harcèlement sexuel, y compris au sein du Secrétariat de l'ONU et des agences de l'ONU, est également devenue une préoccupation croissante et un sujet sur lequel il convient de se concentrer davantage.

Malgré le financement par le Canada d'un Fonds d'affectation spéciale pour les victimes d'EAS, le soutien financier de l'ONU aux victimes d'EAS est presque totalement absent et loin d'être suffisant. Il existe toujours des divergences entre les différentes parties du système de l'ONU sur la manière de traiter les EAS. Enfin, le SG de l'ONU n'a pas toujours rapatrié les casques bleus de tous les pays ayant des antécédents de violence sexuelle systématique dans les conflits.

Priorités : Promouvoir une représentation accrue des femmes aux postes de direction à l’ONU

7.4 Cible : Le Canada se montre résolu à promouvoir une représentation accrue des femmes à des postes de direction à l’ONU, particulièrement à ceux traitant des questions de paix et de sécurité.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le Canada est un fervent partisan de la Stratégie pour la parité entre les genres du Secrétaire général, qui concrétise l'objectif de la parité entre les genres, faisant passer l'ONU de l'ambition à l'action. Dans l'ensemble, les progrès réalisés au cours de la période de référence ont été positifs. La Mission a continué à défendre et à promouvoir l'égalité entre les genres dans tous les postes supérieurs de l'ONU.

Le PRMNY a réussi à atteindre la parité hommes-femmes dans ses nominations pour l'exercice 2020/21. Au cours de la période considérée, PRMNY a fourni des nominations et/ou des lettres de soutien pour 10 postes de haut niveau à l'ONU. Parmi ceux-ci, 5 étaient des hommes et 5 des femmes. Grâce à des efforts considérables, des actions de sensibilisation et de plaidoyer, la Mission a également contribué à obtenir la réélection très médiatisée de Marcia Kran au Comité des droits de la personne.

Le PRMNY s'est engagé à consulter régulièrement les États membres, les groupes de femmes et les groupes de promotion de la parité des genres et des filles sur l'ensemble des domaines d'action, et pas seulement sur ceux qui concernent directement l'égalité des genres et les droits des femmes. Le Canada a participé aux réunions des Amis de la parité des genres.

8. Le Canada au sein de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord

Contexte : Le Canada participe activement à l’avancement du Programme FPS au sein de l’OTAN. La Délégation conjointe du Canada travaille pour intégrer l’EG et les considérations liées aux FPS dans l’ensemble des travaux des comités et des décisions prises à l’OTAN. Le Canada est le plus important contributeur au Fonds de fiducie de l’OTAN pour la résolution 1325 ; il y a versé 400 000 $ au cours de l’exercice 2017-2018 pour financer les activités et les programmes dirigés par la représentante spéciale pour les FPS du Cabinet du secrétaire général de l’OTAN. Le Canada a activement participé à la conception et à l’élaboration de la politique et du plan d’action FPS de l’OTAN. La délégation du Canada a encouragé la tenue d’une réunion du Conseil de l’Atlantique Nord en mars 2017 en vue d’examiner les progrès réalisés relativement à la mise en œuvre du plan d’action FPS de l’OTAN, ce qui a eu pour effet d’intégrer dorénavant la question au programme du Conseil de façon régulière. Le Conseil de l’Atlantique Nord est le principal organe décisionnel politique de l’OTAN. Le Canada a exercé des pressions pour que le communiqué à l’égard du Sommet de Varsovie de l’OTAN de 2016 fasse explicitement référence aux considérations liées aux FPS, lesquelles ont été ajoutées en fin de compte au texte du communiqué. En mars 2016, le Canada a organisé, de concert avec l’Islande, un événement pour marquer la Journée internationale des femmes, y compris une conférence sur l’EG à laquelle ont participé des représentants permanents, des représentants militaires et des représentants de la haute direction de l’OTAN, ainsi que des activités sur les médias sociaux tout au long de la journée. À l’OTAN, le Canada fait partie du groupe de base des amis de la RCSNU 1325 et tient régulièrement des réunions du groupe pour faire progresser le Programme FPS à l’OTAN. La Délégation conjointe du Canada auprès de l’OTAN a également mis en œuvre des campagnes sur les médias sociaux pour les 16 journées d’activisme visant à lutter contre la violence envers les femmes (VEF) et pour la Journée internationale des femmes. Ces campagnes ont été reprises à l’échelle internationale par des comptes de renom sur les médias sociaux. Le Canada fournit une aide financière au Bureau de la représentante spéciale pour les FPS du Cabinet du secrétaire général de l’OTAN, et a détaché la personne qui travaille au Bureau du conseiller pour les questions de genre de l’État-major militaire international au siège de l’OTAN ; le Canada travaille très étroitement avec les deux organisations sur les questions touchant les FPS à l’OTAN.

Les efforts déployés par le Canada sont justifiés puisque, en dépit des progrès réalisés sur le plan de l’intégration des perspectives tenant compte du genre dans la formation, les opérations et les directives de l’OTAN, les femmes sont toujours sous-représentées au sein de l’Alliance, particulièrement dans les postes décisionnels. En 2014, chez les alliés de l’OTAN, les femmes représentaient en moyenne 10,3 % de l’effectif militaire et seulement 5,7 % de l’effectif participant aux opérations et aux missions de l’OTAN. De plus, certains alliés appliquent des restrictions à la participation des femmes dans certains postes de combat, un obstacle qu’a éliminé le Canada.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux politiques, aux activités et aux efforts de défense collective de l’OTAN

8.1 Cible : Le Canada demeure un chef de file reconnu au sein de l’Alliance en ce qui a trait à l’avancement et à la promotion des FPS, contribuant ainsi à faire en sorte que l’OTAN et les alliés intègrent de plus en plus les perspectives liées au genre et les FPS dans tous les travaux de l’OTAN.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 1

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le Canada est resté un chef de file solide et hautement reconnu en matière de FPS au sein de l'OTAN. Au cours de l'exercice 2020/21, le Canada était toujours le premier donateur financier du Bureau FPS de l'OTAN, avec une contribution de 800 000 dollars sur la période 2017-2021, ainsi qu'un expert canadien en FPS intégré au Bureau FPS de l'OTAN pour promouvoir l'intégration de la dimension de genre, développer la formation et renforcer la capacité de suivi et d'évaluation de l'OTAN, par exemple. Le Canada a également contribué à faire en sorte que l'OTAN continue d'envisager des ressources supplémentaires pour soutenir son Programme FPS.

Grâce à ses efforts constants, le Canada a renforcé les engagements de l'OTAN en matière de protection des femmes et des enfants en préconisant systématiquement l'intégration d'une perspective sexospécifique dans tous les travaux de l'OTAN, en soulevant les questions relatives à la protection des femmes et des enfants et à l'égalité des genres dans tous les comités, lorsqu'il y a lieu, à tous les niveaux, tant du côté civil que militaire. Les responsables canadiens qui rencontrent l'OTAN, notamment le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et le ministre de la Défense, ont également soulevé la question des FPS au cours de leurs discussions. En outre, en tant que chef du Groupe des amis de la résolution 1325 de l'OTAN et du nouveau Groupe des amis de la sécurité humaine, que le Canada a créé en 2019, le Canada a continué de garder les questions relatives au FPS au premier plan des préoccupations de l'OTAN en convoquant régulièrement des réunions pour continuer à faire avancer le programme du FPS - ainsi que les questions de sécurité humaine qui recoupent le FPS, comme les violences sexuelles liées aux conflits - en l'absence de réunions officielles restreintes par la pandémie.

La voix du Canada en matière de FPS est constamment recherchée et hautement respectée au sein de l'Alliance, et ses contributions aux consultations stratégiques de l'OTAN ont été activement sollicitées et grandement appréciées. Il a notamment participé à un groupe consultatif d'experts sur la violence sexuelle liée aux conflits, à des ateliers sur les politiques, y compris plusieurs « dialogues numériques » sur divers sujets liés aux FPS, et à un échange d'apprentissage virtuel dans le cadre duquel le Canada a animé une présentation d'experts sur les progrès récents concernant les femmes dans les opérations de paix. Le représentant permanent du Canada auprès de l'OTAN a également été invité à prendre la parole en tant que l'un des trois panélistes invités lors d'un événement sur l'égalité des genres et le leadership pour la Journée internationale de la femme en mars 2021.

Au cours de la période visée par le rapport, le Canada a accueilli plus de 12 réunions informelles avec les Alliés, les Partenaires et le personnel de l'OTAN, y compris des réunions du Groupe d'amis, afin de faire progresser le FPS à l'OTAN. Le Conseil de l'Atlantique Nord (le principal organe de décision politique de l'OTAN) a également tenu une réunion consacrée aux activités de protection de l'environnement mondial pour marquer le 20e anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l'ONU. En octobre 2020, les ministres de la Défense des pays alliés ont discuté pour la première fois des activités de protection de l'environnement mondial en tant que sujet officiel, à la suite d'un plaidoyer constant de la part du Canada et d'alliés partageant les mêmes idées.

Le Canada a également sensibilisé le public à la question des femmes à l'OTAN par le biais de deux comptes Twitter (un dans chaque langue officielle), qui présentent la campagne #WeAreNATO de l'OTAN ainsi que le travail des femmes civiles et militaires à l'OTAN, et par des efforts de diplomatie publique.

Défis :

En raison des restrictions liées à la pandémie de COVID-19, le Canada n'a pas été en mesure d'accueillir autant de réunions du Groupe d'amis que d'habitude, et la plupart des réunions et événements de FPS de plus grande importance ont été reportés ou annulés. C'est regrettable, car ces événements contribuent à renforcer le profil du FPS à l'OTAN. Néanmoins, une fois que des solutions virtuelles ont été établies, le Canada a pu reprendre les réunions régulières du Groupe d'amis, à la fois pour faire avancer le travail politique et pour discuter de sujets d'intérêt afin de maintenir le FPS au premier plan des préoccupations de l'OTAN.

Priorités : Renforcer la coopération entre l’OTAN, ses alliés et ses partenaires quant à l’intégration du Programme FPS aux travaux de l’OTAN

8.2 Cible : Le Canada se montre résolu à veiller à ce que les priorités liées aux FPS soient systématiquement intégrées aux cadres de sécurité coopérative de l’OTAN, y compris aux projets de défense et de renforcement de la capacité.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Au cours de la période considérée, le Canada a contribué à faire en sorte que les questions relatives aux FPS demeurent des priorités de haut niveau pour l'Alliance, y compris dans ses cadres de sécurité coopérative. Le Canada a systématiquement soulevé la question de l'égalité des genres et l'importance de faire progresser le programme de protection des femmes et des enfants dans ses réunions avec les partenaires de l'OTAN, notamment lors des réunions du Conseil de l'Atlantique Nord (le principal organe de décision politique de l'Alliance), lors des discussions en comité sur les cadres de sécurité coopérative tels que les plans ou les évaluations de partenariat, et lors de réunions informelles avec les partenaires sur la manière de mieux faire progresser la coopération sur les questions de protection des femmes et des enfants dans le contexte de l'OTAN.

Le Canada est un chef de file très respecté des partenaires de l'OTAN dans le domaine de la protection de la paix et de la sécurité, et il est fréquemment sollicité par des partenaires désireux d'accroître leur coopération avec l'OTAN et les Alliés sur les questions de protection de la paix et de sécurité. Le Canada plaide systématiquement au sein de l'Alliance en faveur d'une telle coopération accrue, car le programme de protection de l'environnement est un sujet qui intéresse les Partenaires et qui présente un fort potentiel de coopération fructueuse et de croissance mutuelle. À ce titre, le Canada a préconisé et contribué à assurer la participation des Partenaires à des discussions appropriées sur les questions de sécurité humaine et de protection de l'environnement tout au long de la période considérée. En outre, par l'intermédiaire de la section Alliés et Partenaires de l'OTAN du Groupe des amis de la résolution 1325, le Canada a contribué à tenir les Partenaires informés, comme il convient, des activités de l'OTAN en matière de sécurité mondiale, et il a sollicité leur contribution et leur participation à divers événements et activités de collecte d'informations de l'OTAN. Cela les a aidés à continuer de se sentir liés et impliqués dans les activités FPS de l'OTAN malgré les restrictions liées à la pandémie.

Le Canada a également pu apporter son expertise et ses perspectives lors d'activités de sécurité coopérative liées au FPS, notamment lors d'un grand événement virtuel auquel tous les Alliés et Partenaires de l'OTAN ont été invités à discuter de la coopération du Partenariat de l'OTAN dans le contexte du FPS (octobre 2020). En outre, le Canada a apporté une contribution importante à la nouvelle base de données mondiale de l'OTAN sur le FPS https://www.globalFPS.org/), lancée à l'occasion de la Journée internationale de la femme en mars 2021, qui vise à apporter un soutien aux Alliés et aux Partenaires pour l'élaboration et la révision des plans d'action nationaux (PAN) en fournissant un recueil d'informations complètes et accessibles sur les engagements globaux des Alliés de l'OTAN en matière de FPS, y compris les meilleures pratiques - ce qui répond à un principe clé de la sécurité coopérative.

Les défis :

Les travaux de l'OTAN en matière de sécurité coopérative ont été particulièrement touchés par la pandémie de COVID-19 et les restrictions qui en ont découlé, étant donné qu'ils dépendent des voyages internationaux et des réunions en personne. Le Canada n'a donc pas été en mesure de plaider auprès des Partenaires avec autant de force et de régularité que d'habitude en faveur de l'inclusion des questions de sécurité coopérative et d'égalité des genres, mais il a soulevé la question chaque fois que cela était possible, notamment lors des réunions en ligne, une fois que des solutions de travail virtuelles ont été mises en œuvre. En outre, bien que l'importance de faire progresser l'agenda du FPS fasse l'objet d'un large consensus parmi la plupart des Partenaires, le changement de culture nécessaire dans les secteurs militaires et de la sécurité et de la défense, historiquement dominés par les hommes, est progressif. La coopération sur l'agenda du FPS est encore souvent considérée comme périphérique par rapport à une coopération plus importante sur les questions de « sécurité dure ». Néanmoins, ces points de vue changent lentement, car le plaidoyer cohérent du Canada, ainsi que des Alliés et des Partenaires partageant les mêmes idées, fait en sorte que les questions de sécurité mondiale et de genre sont de plus en plus reconnues comme importantes, et que les efforts de sécurité mondiale sont de plus en plus discutés et mis en œuvre dans les cadres de sécurité coopérative comme une évidence.

Priorités : Encourager la représentation accrue des femmes dans les postes de direction de l’OTAN

8.3 Cible : Le Canada appuie une représentation accrue des femmes au sein de la direction de l’OTAN.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Les femmes sont malheureusement toujours sous-représentées aux postes de haut niveau de l'Alliance. Afin de soutenir la représentation accrue des femmes aux postes de haut niveau à l'OTAN, le Canada n'a cessé de souligner l'importance du leadership féminin et a plaidé avec force et constance pour l'inclusion de mesures encourageant les candidatures féminines dans les procédures de recrutement de l'OTAN. Une étude financée par le Canada et publiée en novembre 2020 devrait également contribuer à identifier et à proposer des solutions pour éliminer les obstacles au recrutement, à la sélection et à l'avancement des femmes au sein du Secrétariat international de l'OTAN. Le Canada a également contribué à l'élaboration de documents de diplomatie publique à utiliser dans le cadre du recrutement, qui mettent l'accent sur la diversité et l'inclusion, y compris la diversité des genres.

Le Canada s'est efforcé de montrer l'exemple dans la mesure du possible en proposant des candidates canadiennes qualifiées au sein de l'Alliance : au cours de la période considérée, des Canadiennes ont occupé des postes relativement élevés au siège de l'OTAN, notamment le poste de représentante spéciale du secrétaire général de l'OTAN pour le FPS et celui de conseillère pour la parité au sein de l'État-major militaire international. En outre, le lieutenant-général Frances Allen, la femme la plus haut gradée des Forces armées canadiennes, a été nommée représentante militaire du Canada au Comité militaire en août 2020.

En outre, le Canada a donné l'exemple en nommant des femmes officiers à des postes clés ailleurs dans l'OTAN. Notamment, le commodore canadien Josée Kurtz, ancien commandant du 2e Groupe maritime permanent de l'OTAN (SNMG2), a été la première femme à se voir confier un tel commandement dans l'histoire de l'OTAN. L'une des femmes les plus haut placées dans les Forces armées canadiennes, la major-générale Jennie Carignan, alors en poste, a commandé la mission de l'OTAN en Irak de novembre 2019 à novembre 2020. De septembre 2018 à juillet 2020, le brigadier-général Darlene Quinn a commandé la Formation Europe du Canada et a été la représentante militaire nationale du Canada au Grand quartier général des puissances alliées. La lieutenante-générale d'alors, Christine Whitecross, a été la première femme à commander le Collège de défense de l'OTAN à Rome, de novembre 2016 à juillet 2020.

Défis :

Les femmes restent sous-représentées au sein de l'Alliance, en particulier dans les postes de décision de haut niveau, bien que la proportion d'entre elles occupant des postes de direction soit passée de 11 % à 30 % depuis 2002. Le Canada encourage l'OTAN et les Alliés à continuer d'accroître la représentation des femmes, en particulier aux échelons supérieurs, tant au sein du Secrétariat international et de l'État-major militaire international que dans les opérations. Comme il a été dit plus haut, le Canada s'efforce de montrer l'exemple en confiant à des Canadiennes des postes relativement élevés au siège de l'OTAN, comme le poste de représentant spécial du secrétaire général de l'OTAN pour le FPS et celui de conseiller en matière de genre à l'État-major militaire international. Les Alliés, les Partenaires et l'Alliance ont tous soulevé le problème particulier du recrutement et de la fidélisation dans le secteur de la défense et de la sécurité, traditionnellement dominé par les hommes, et ont tenu des discussions sur les causes et les solutions possibles.

9. Mission permanente du Canada à Genève

Contexte : La Mission prend part aux activités d’un éventail d’organes de l’ONU et d’autres organisations intergouvernementales ayant leur siège à Genève, qui mènent des activités dans les domaines de la sécurité, des droits de la personne, des questions humanitaires, des migrations, de la santé, du travail et du désarmement ainsi que du commerce et du développement et qui peuvent changer la vie des femmes et des filles dans les États fragiles et touchés par des conflits. Ces organes sont, entre autres, le Conseil des droits de la personne (CDH), le Haut‑Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, l’Organisation internationale pour les migrations, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et le CICR, l’Organisation internationale du Travail, l’Organisation mondiale de la santé et la Conférence sur le désarmement. La Mission participe également à d’autres processus pertinents se déroulant à Genève, comme la protection des missions médicales et les normes applicables aux sociétés militaires et aux entreprises de sécurité privées. De plus, le Canada est membre du conseil d’administration de nombreuses OSC et de groupes de défense des droits internationaux ayant leur siège à Genève, ou y participe.

Priorités : Promouvoir le Programme FPS auprès de forums multilatéraux et d’autres organisations ayant leur siège à Genève

9.1 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2018-2019, la Mission aura élaboré les principaux messages sur les FPS et les utilisera systématiquement auprès d’institutions multilatérales et de processus connexes, de comités et de conseils d’administration et de groupes de défense des droits qui peuvent changer la vie des femmes et des filles dans des États fragiles et touchés par des conflits.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 1

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :

Désarmement, paix et sécurité

Humanitaire

Droits de la personne

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Désarmement, paix et sécurité

Lors de la Première Commission (1C) de l'Assemblée générale des Nations Unies en octobre 2020, le Canada a dirigé un processus visant à accroître les perspectives de genre dans les résolutions, contribuant avec succès à l'adoption d'un nouveau langage sur l'égalité des genres dans plusieurs résolutions. En outre, dans sa déclaration nationale, le Canada a souligné que l'application d'une perspective de genre à toutes les questions de désarmement reste fondamentale, non seulement en termes de participation égale aux processus de désarmement, mais aussi pour reconnaître les impacts différenciés des armes sur les femmes et les hommes. 

Pendant sa présidence du Comité de mise en œuvre de l'article 5 de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel (CIMAP), le Canada a veillé à ce que le Comité, dans ses interactions avec les États touchés par les mines, mette systématiquement l'accent sur les décisions relatives à l'intégration de la dimension de genre prises lors de la quatrième conférence d'examen de la CIMAP (RevCon4) et sur les engagements connexes pour les États touchés par les mines, ainsi que sur la reconnaissance consensuelle par la RevCon4 du fait que les garçons, les filles, les hommes et les femmes sont touchés différemment par les mines antipersonnel. Le Canada a également veillé à ce que le Comité offre systématiquement une assistance aux États touchés par les mines en ce qui concerne la mise en œuvre des engagements pertinents.

Droits de la personne

Le Canada a plaidé en faveur d'un langage progressiste sur les droits de la personne des femmes et l'égalité entre les genres lors des négociations sur les résolutions du CDH relatives aux situations fragiles, conflictuelles et post-conflictuelles (p. ex. les résolutions sur le Burundi, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la Libye, le Mali, le Myanmar, la Somalie, le Sud-Soudan, la Syrie et le Yémen).

En tant que coprésident du Women's Human Rights and Gender Network, le Canada a continué à promouvoir l'agenda de la FPS dans les mécanismes des droits de la personne (par exemple, le CDH, l'Examen périodique universel (EPU), les examens des organes de traités, les mandats des procédures spéciales, etc.) parmi les États, la société civile, les entités de l'ONU et les universités qui sont membres du réseau.

Défi :

Au cours de l'exercice 2020/21, le principal défi rencontré dans la mise en œuvre de cet objectif a été la pandémie de COVID-19, qui a entraîné le report/annulation d'événements, limité l'accès aux ressources et, dans certains cas, créé de nouvelles priorités concurrentes.

9.2 Cible :

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée - 9.2.1/Objectif 1 et 9.2.2/Objectif 1

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Lancé en 2018, le Groupe d'amis sur les FPS est dirigé par le Canada et composé de 33 États membres et de 14 observateurs d'organisations de la société civile, en plus d'ONU Femmes et du Fonds des Nations unies pour la population. Les membres ont convenu que le Groupe fonctionnerait comme un réseau de parties prenantes bien informées, notamment en organisant des événements relatifs aux FPS et en partageant des informations, tant lors des réunions que par d'autres moyens (par exemple, des discussions virtuelles), afin d'identifier les lacunes et les possibilités de collaboration entre les différents secteurs des FPS :

Ces efforts visent à intégrer la FPS dans les mécanismes existants, le cas échéant, en évitant les doublons et en maximisant l'impact. Dans le cadre de ses activités pour l'exercice 2020/21, le Groupe d'amis sur les FPS s'est engagé sur :

Défi :

Au cours de l'exercice 2020/21, le principal défi rencontré dans la mise en œuvre de cet objectif a été la pandémie de COVID-19, qui a entraîné le report/annulation d'événements, limité l'accès aux ressources et, dans certains cas, créé de nouvelles priorités concurrentes.

Priorités : Appuyer la participation accrue et concrète des femmes provenant d’États fragiles et touchés par des conflits aux tribunes ayant leur siège à Genève

9.3 Cible :
  1. D’ici la fin de l’exercice 2019-2020, la Mission aura parrainé des partenariats pour appuyer au moins trois activités liées aux femmes dans les États fragiles et touchés par des conflits par année.
  2. D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, la Mission appuiera au moins 20 femmes ou groupes de femmes par année.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie– 9.3.1/Objectif 1 et 9.3.2/Objectif 1

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :

Désarmement, paix et sécurité

Humanitaire

Résultats obtenus et progrès accomplis :

En tant que contributeur au Programme de parrainage de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel, le Canada reçoit régulièrement, par l'intermédiaire du coordonnateur du Programme de parrainage, des demandes de parrainage pour assister aux réunions pour la Convention. À ce titre, nous avons toujours soutenu des délégations équilibrées entre les genres.

Les parrainages sont administrés par une tierce partie. Le Canada a demandé que son financement donne la priorité aux possibilités pour les femmes de faire partie des délégations, mais le nombre de candidates varie et dépend en fin de compte de l'organisation d'envoi.

Le Canada contribue également au programme de parrainage de la Convention sur les armes biologiques et à toxines (BWC) et a demandé que son financement favorise en priorité les possibilités offertes aux femmes déléguées.

Défi :

Au cours de l'exercice 2020/21, le principal défi rencontré dans la mise en œuvre de cet objectif a été la pandémie de COVID-19, qui a entraîné le report/annulation d'événements, limité l'accès aux ressources et, dans certains cas, créé de nouvelles priorités concurrentes.

Priorités : Renforcer les capacités d’ACG et d’analyse des considérations liées aux FPS au sein de la mission

9.4 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2018-2019, tous les agents de la Mission travaillant avec des institutions et des organisations à vocation internationale, qui ont la capacité de changer la vie des femmes et des filles vivant dans des États fragiles et touchés par des conflits, ont reçu une formation sur l’EG et développent de façon continue une expertise connexe dans leurs propres champs de responsabilité.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Efficacité et capacité internes

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

27 postes ont été identifiés comme pertinents au titre de cet indicateur pour la période de référence. Ces postes étaient occupés par 14 femmes et 13 hommes. Dans ce groupe, 11 femmes et 9 hommes ont déclaré avoir reçu une formation pertinente.

Défi :

Au cours de l'exercice 2020/21, le principal défi rencontré dans la mise en œuvre de cet objectif a été la pandémie de COVID-19, qui a entraîné un accès limité aux ressources et, dans certains cas, a créé de nouvelles priorités concurrentes.

10. Le Canada au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie

Contexte : La paix, la démocratie et les droits de la personne constituent l’une des quatre grandes priorités de la Francophonie. Les programmes réalisés par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans le domaine, qui sont directement financés au moyen de contributions canadiennes volontaires, portent, entre autres, sur les processus électoraux et de transition ; le soutien offert aux acteurs de l’État et de la société civile dans les domaines de la démocratie, des droits de la personne et de la prévention et la gestion des crises et des conflits ; ainsi que le maintien et la consolidation de la paix. Les considérations liées aux FPS sont abordées notamment dans le cadre du réseau des femmes francophones pour la paix. Au sein de l’OIF, il y a plusieurs occasions d’aborder des questions et de promouvoir des solutions en ce qui concerne les FPS : les diverses réunions des groupes de travail et des commissions de l’OIF; les réunions du Conseil permanent de la Francophonie et de la Conférence ministérielle de la Francophonie; le Sommet de la Francophonie et les diverses conférences thématiques; les réunions des divers conseils et assemblées générales des opérateurs de l’OIF et d’autres institutions de la Francophonie (Association internationale des maires francophones, Agence universitaire de la Francophonie, Université Senghor, Institut de la Francophonie pour le développement durable); la préparation du cadre stratégique, des programmes et des stratégies de l’OIF; ainsi que la préparation des résolutions et des déclarations de chefs d’États et de gouvernements.

Priorités : Promouvoir le Programme FPS auprès de la Francophonie

10.1 Cible : Les principaux messages sur le Programme FPS sont communiqués régulièrement lors des réunions pertinentes de l’OIF, dans le but d’améliorer le sort des femmes et des filles qui vivent dans des États fragiles et touchés par des conflits.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 1

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités complétées :
Résultats et Progrès :

Le Canada est reconnu comme un chef de file en matière de FPS et d’ÉFH au sein de l’espace francophone. Les activités et les tribunes utilisées par le Canada pour faire avancer les questions FPS pendant la période ont permis d’appuyer la participation et la représentation efficace des femmes et de rappeler l’importance particulière de l’avancement des droits des femmes et des filles dans des contextes de consolidation de la paix, ainsi que de prévention et gestion des conflits. Les interventions et actions du Canada ont mené à des résultats concrets, notamment à travers :

Par ailleurs, le Canada continue à encourager l’utilisation d’indicateurs de genre et l’atteinte de résultats au chapitre de l’ÉFH au sein de l’OIF. Il est attendu que la nouvelle unité ÉFH, mise sur pied en 2020, permettra à l’OIF de mieux remplir les attentes canadiennes à cet égard dans l’avenir.

Les questions liées aux FPS ont généralement été prises en compte par l’OIF dans les dernières années, comme le démontrent la Stratégie de la Francophonie pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, des droits et du renforcement du pouvoir des femmes et des filles, la Programmation quadriennale 2019-2022 de l’OIF et la création de l’Unité ÉFH.

Défis :

Deux défis ont toutefois limité notre capacité à obtenir des résultats. La première relève du contexte multilatéral et de la difficulté à obtenir un consensus avec d’autres parties qui ne partagent pas les priorités canadiennes en matière de FPS. Le Canada a généralement su faire avancer ses priorités malgré ce contexte, grâce à la collaboration de plusieurs pays affinitaires. Le succès de la consultation de décembre 2020 démontre en effet que le Canada peut compter sur plusieurs alliés au sein de la Francophonie pour faire avancer ces considérations.

Par ailleurs, les ressources de l’OIF en matière d’égalité des genres et de suivi-évaluation sont toujours en développement. Cet état de chose représente un deuxième défi qui limite la capacité de l’organisation à intégrer et monitorer de manière optimale les questions liées aux FPS dans sa programmation. Le Canada appuie l’OIF à travers une expertise et un financement ciblés en vue d’accroître les capacités de l’OIF en la matière.

Priorités : Renforcer les capacités d’ACG au sein de l’équipe d’AMC responsable de la Francophonie

10.2 Cible : D’ici la fin de l’exercice 2021-2022, deux agents dont le travail porte sur l’OIF (l’un à Ottawa et l’autre à Paris) ont reçu une formation sur l’EG afin de pouvoir offrir en continu une expertise en la matière dans le cadre de leurs responsabilités respectives.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités complétées :
Résultats et Progrès :

Bien qu’aucun nouvel agent n’ait suivi de formation significative sur les enjeux d’ÉG cette année, l’équipe de la Francophonie dépasse toujours la cible fixée de deux agent(e)s formé(e)s. En effet, quatre agents responsables de la Francophonie à l’administration centrale et en poste (PARIS) ont reçu au moins une formation sur l’EG, qui leur permet d’agir efficacement auprès des institutions de la Francophonie dans l’élaboration de positions, politiques et programmations couvrant les questions liées à FPS et à l’égalité des genres. Ces formations ont également permis de développer une meilleure connaissance à l’interne des ressources disponibles en appui aux interventions du Canada en matière d’égalité des genres dans le contexte de la Francophonie.

Pour l’exercice 2021-22, il est prévu que les nouveaux employés qui entreront en poste profiteront de telles formations.

11. Le Canada au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe

Contexte : Le Canada a contribué activement à l’adoption de plusieurs politiques et mesures précises par l’OSCE, à l’appui de l’EG, tant en collaboration avec les États participants qu’au sein de l’Organisation elle-même. Le Canada prend des mesures pour assurer la mise en œuvre continue du , plaide pour que l’Organisation inclue plus de données détaillées dans son rapport annuel sur l’EG, et aide à cerner des manières, pour le Secrétariat, les institutions et les responsables des activités sur le terrain de l’Organisation, de mieux intégrer l’ACG Plus à leurs activités quotidiennes. Le Canada fait aussi la promotion des priorités suivantes :

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre au sein du Secrétariat de l’OSCE, des institutions et des missions sur le terrain

11.1 Cible :Le Canada se montre résolu à soutenir le Secrétariat de l’OSCE dans la promotion d’une meilleure intégration de perspectives tenant compte du genre dans ses activités et ses opérations.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

L'action concrète au sein de l'OSCE qui conduira à des progrès réels dépend fortement de la volonté politique. Les efforts de VOSCE ont visé à construire cette volonté politique, un intervenant et une intervention à la fois.

La VOSCE a régulièrement soulevé la question de l'égalité des genres et celle des femmes, de la paix et du leadership dans ses déclarations officielles afin de démontrer son engagement et son soutien au Secrétariat de l'OSCE. Les réseaux de l'OSCE axés sur l'égalité des genres (Femmes ambassadrices, Femmes dans 1st Dimension, et Hommes engagés) étaient initialement informels et établis principalement pour partager des points de vue sur des questions prioritaires, mais ils ont rapidement évolué vers des outils de plaidoyer concrets. Par exemple, le groupe des femmes ambassadrices à l'OSCE est devenu une voix en soi, qui fait désormais des déclarations au Conseil permanent, au nom des femmes ambassadrices, pour souligner leur contribution à l'OSCE.  Ces interventions et l'engagement actif dans les réseaux basés sur le genre ont été essentiels cette année pour assurer une forte concentration sur le FPS dans la perspective du Conseil ministériel de 2021.

Défi :

Au sein de l'OSCE, la notion de « genre » crée de profondes divisions le long des lignes nationales-sociologiques, et certains États participants s'efforcent constamment de revenir sur les termes convenus précédemment. L'inclusion du langage FPS ou de l'égalité des genres dans les décisions ministérielles, qui sont essentielles pour générer des progrès, est une bataille difficile.  Elle exige des efforts incessants de la part de délégations déterminées à obtenir des résultats concrets.  Le Canada et les délégations partageant les mêmes idées doivent souvent être prêts à renoncer ou à compromettre les progrès dans d'autres domaines afin de réaliser quelques gains sur le genre, et parfois même uniquement pour maintenir l'acquis.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux efforts politico-militaires de l’OSCE

11.2 Cible : Le Canada se montre résolu à faire en sorte que des perspectives tenant compte du genre soient intégrées de façon systématique aux initiatives de renforcement des capacités et aux activités de sensibilisation de l’OSCE, telles que des formations, des conférences, des ateliers, etc., en particulier au sein des forces de défense, des organismes opérationnels chargés de l’application de la loi et d’autres entités gouvernementales dans le domaine de la sécurité.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

Depuis 2018, le Secrétariat suit l'équilibre entre les genres dans les panels lors des conférences et réunions de l'OSCE. En 2020, le déséquilibre entre les genres a été réduit de 18 %. Si les femmes sont surreprésentées dans les panels de la dimension humaine, la représentation au sein de la dimension 1st (politico-militaire) reste faible. Raquel Garbers, par exemple, était la seule femme à faire une présentation au séminaire de haut niveau sur la doctrine militaire parmi plus de 20 orateurs masculins. Les efforts constants de VOSCE pour assurer la participation d'orateurs féminins hautement qualifiés dans la dimension 1st sont importants non seulement pour modifier l'équilibre entre les genres dans les panels mais aussi pour intégrer l'égalité des genres dans le secteur de la sécurité. VOSCE assumera le rôle de président de la dimension 1st (pol-mil) pour 2022, et utilisera cette position pour travailler à améliorer l'équilibre entre les genres des orateurs dans ce domaine.

Priorités : Promouvoir la représentation accrue des femmes à l’OSCE

11.3 Cible : D’ici 2020, le Plan d’action de l’OSCE 2004 pour la promotion de l’égalité entre les genres sera pleinement mis en œuvre par le Secrétariat de l’OSCE, sous la direction du Canada.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :
Activité :
Indicateur :
Activités réalisées :
Résultats obtenus et progrès accomplis :

En hausse par rapport à 30 % entre 2015 et 2019, les femmes occupaient 42 % des postes de direction de l'OSCE en décembre 2020, dépassant ainsi l'objectif intermédiaire de 30 % fixé pour 2023. Aux niveaux des directeurs, les femmes occupent actuellement quatre des sept postes existants. La représentation des femmes dans les postes contractuels supérieurs (professionnels) a augmenté de 28 % en décembre 2018 à 39 % en décembre 2020, ce qui est encore loin de l'objectif intermédiaire de 50 % en 2021. En revanche, la part des femmes dirigeant les opérations de terrain de l'OSCE - qui sont toutes des postes détachés - reste faible, à 20 %.

Bien que certains progrès aient été réalisés pour augmenter la représentation des femmes dans les postes de direction et renforcer les mécanismes internes pour l'égalité des genres, la mise en œuvre complète du plan d'action de l'OSCE pour l'égalité des genres de 2004 reste un travail en cours au sein de l'Organisation. L'une des mesures les plus concrètes que le Canada peut prendre pour accroître l'égalité entre les genres est de proposer plus de candidates canadiennes pour les détachements et d'encourager plus de Canadiennes à postuler pour des postes contractuels.

Engagement bilatéral

²Ñ´Ç²â±ð²Ô‑O°ù¾±±ð²Ô³Ù

Stratégie pour le ²Ñ´Ç²â±ð²Ô‑O°ù¾±±ð²Ô³Ù : Le 2 février 2016, le Cabinet a approuvé la Stratégie pangouvernementale à l’appui de la coalition internationale contre le Daech et de l’engagement accru du Canada en Irak, Syrie, en Jordanie et au Liban. Cette stratégie triennale (d’avril 2016 à mars 2019) intègre la politique étrangère, la défense et le développement afin que le Canada puisse apporter une contribution modeste, mais efficace, à l’effort international pour régler les crises en cours. L’engagement de 2 milliards de dollars comprend un nouveau financement de 1,5 milliard, plus un fonds existant de 0,6 milliard, pour aider le Canada à poursuivre ses efforts visant à s’attaquer à des menaces immédiates pour la sécurité tout en soutenant les efforts visant la crise humanitaire continue, le développement à long terme et les besoins de sécurité et de stabilisation dans la région. Les conflits touchent surtout l’Irak et la Syrie, les principales sources d’instabilité dans la région, alors que la Jordanie et le Liban sont les deux pays voisins qui risquent le plus d’être déstabilisés puisqu’ils accueillent le plus grand nombre de réfugiés syriens et doivent faire face à des problèmes de sécurité de plus en plus importants. De plus, l’appui croissant du Canada aux partenaires d’aide humanitaire chevronnés pour les situations d’urgence en lien avec les droits en matière santé génésique et d’hygiène sexuelle, y compris au Moyen-Orient, aide à combler les écarts entre les genres pour l’accès aux services de santé reproductive, à intégrer des stratégies d’intervention en cas de VFG et de traitements en matière de santé reproductive, et à fournir des endroits sécuritaires pour les femmes et les filles. Cette stratégie pangouvernementale est dirigée par Affaires mondiales Canada, en partenariat avec la Défense nationale, le Service canadien du renseignement de sécurité, le Centre de la sécurité des télécommunications et la Gendarmerie royale du Canada.

12. Programme de développement du ²Ñ´Ç²â±ð²Ô‑O°ù¾±±ð²Ô³Ù

Contexte : Cette section porte sur la coordination et l’intégration de la stratégie pangouvernementale pour le Moyen-Orient. Ainsi, certains des objectifs ci-dessous concernent plus généralement l’aide humanitaire, la sécurité et la stabilisation, l’engagement diplomatique ainsi que le développement. En 2019, le gouvernement du Canada a renouvelé la stratégie pangouvernementale pour le Moyen-Orient pour une période additionnelle de deux ans, soit jusqu’en mars 2021.

Le Programme de développement du Moyen-Orient est présent en Irak, en Syrie, au Liban et en Jordanie. Dans le cadre du Programme de développement du Moyen-Orient, comme pour la plupart des programmes de développement canadiens mis en œuvre au cours des 20 dernières années, le Canada a déployé des efforts concertés afin de poursuivre des objectifs en matière d’égalité des genres. Il s’agissait, entre autres, de réduire la pauvreté et d’améliorer le développement économique, d’accélérer le développement humain et social, de défendre les droits de la personne, de renforcer les capacités des organisations qui défendent les droits des femmes, et de créer des sociétés plus équitables. Le Programme de développement du Moyen-Orient est présent en Irak, en Syrie, au Liban et en Jordanie.

Priorités : Mieux intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux programmes de développement au ²Ñ´Ç²â±ð²Ô‑O°ù¾±±ð²Ô³Ù
12.1 Cible : Le Canada augmentera considérablement le pourcentage des programmes qui intègrent des perspectives tenant compte du genre dans les quatre pays visés par la Stratégie pour le ²Ñ´Ç²â±ð²Ô‑O°ù¾±±ð²Ô³Ù (2016‑2022).

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Efficacité et capacité internes

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Le Canada a considérablement augmenté le pourcentage des programmes de développement qui intègrent des perspectives de genre pour les quatre pays de la Stratégie pour le Moyen-Orient (Irak, Syrie, Jordanie et Liban), passant de 73 % au début de l'exercice 2016/17 à 100 % pour l'exercice 2020/21.

Résultats obtenus et progrès accomplis :

En Irak, le Canada a continué de préconiser une approche tenant compte des sexospécificités comme moyen d'améliorer l'efficacité globale et la durabilité des efforts de stabilisation et de sécurité et a soutenu le développement de la capacité collective des femmes irakiennes à contribuer à la stabilité et à la réconciliation au niveau local et au niveau des gouvernorats. Avec l'aide du Canada, l'FNUAP a permis à 12 167 femmes et filles d'accéder à des services de lutte contre la violence fondée sur le genre par l'entremise d'installations de protection des femmes dans 12 districts de l'Iraq. 295 personnes, dont des spécialistes de la VFG, des gestionnaires de cas, des points focaux et des coordonnateurs, ont participé à la rédaction de procédures opérationnelles standard en matière de VFG. 31 travailleurs sociaux et gestionnaires de cas ont été formés pour fournir des services de lutte contre la VFG par le biais d'un centre d'assistance téléphonique. 400 agents de santé ont été formés sur différents sujets liés à la santé reproductive (SR). 55 établissements de santé ont reçu des produits et des équipements de santé reproductive.

Au Liban, les efforts de plaidoyer du Canada, bilatéralement et conjointement avec d'autres donateurs, ont abouti à l'intégration significative des considérations de genre et à l'inclusion des femmes et des organisations de la société civile dans la mise en œuvre du Cadre de réforme, de redressement et de reconstruction du Liban, qui a été élaboré en réponse à l'explosion du port de Beyrouth. On a observé une augmentation progressive des données ventilées par sexe et des analyses sexospécifiques dans les rapports du gouvernement et des partenaires de l'ONU. Grâce au soutien du Canada à la Facilité pour l'égalité des genres au Machrek de la Banque mondiale, la loi criminalisant le harcèlement sexuel a été élaborée et adoptée par le Parlement.

En Jordanie, l'aide du Canada a permis de créer davantage de possibilités économiques pour les femmes et les jeunes grâce au développement des compétences et à des services de soutien aux entreprises, tout en s'attaquant aux obstacles sociaux et logistiques pour les Jordaniennes. Au cours de la période visée par le rapport, plus de 6 862 entrepreneurs, dont 99 % étaient des femmes, ont reçu une formation en développement des affaires, en planification financière et en accès aux marchés. 158 emplois (occupés à 64 % par des femmes) ont été créés et occupés par des femmes, dans les secteurs de la santé, des soins aux enfants, de la gestion des déchets solides et des énergies renouvelables. Le Canada a augmenté son soutien au ministère de l'Éducation afin d'améliorer la planification stratégique, le suivi et le compte rendu des résultats de l'ED, en fournissant des ressources financières et une assistance technique à la Division de l'égalité des genres du ministère. 

Le Canada continue d'aider le gouvernement de la Jordanie à mettre en œuvre son Plan d'action national pour la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité (JONAP), en faisant progresser ses priorités pour prévenir l'extrémisme violent (PEV) et réduire la violence fondée sur le genre(VFG), tout en renforçant l'autonomie des femmes et des filles. Grâce à ce soutien, 1 745 femmes jordaniennes et réfugiées ont reçu une formation à la médiation, au dialogue et aux efforts de consolidation de la paix au niveau communautaire, y compris la sensibilisation à la paix et à la sécurité des femmes, à la prévention de l'extrémisme violent et à la violence fondée sur le genre. En outre, 12 875 femmes survivantes de la violence ont un meilleur accès aux services de lutte contre la VFG, y compris l'assistance psychosociale et les conseils juridiques. Parmi elles, 1,5% (171 femmes survivantes) ont bénéficié de services d'hébergement de qualité à Amman.

Avec le soutien du Canada, par le biais de contributions à des fonds multi-donateurs, un certain nombre d'institutions nationales jordaniennes ont pu élaborer et adopter les politiques, stratégies et mesures suivantes en matière d'intégration du genre :

Défis :

En Irak, les institutions ont souffert des effets d'attrition du conflit, mettant à mal leur capacité à formuler des politiques, à concevoir des programmes et à fournir des services, notamment dans les domaines du genre et de la santé génésique.

Au Liban, la crise à plusieurs niveaux à laquelle le pays a été confronté au cours de l'année écoulée a retardé la plupart des programmes et a mis au défi le AMC et ses partenaires dans leurs efforts de plaidoyer en faveur de l'égalité des genres, car le gouvernement était en mode crise et ne considérait pas l'égalité des genres comme une priorité absolue. Néanmoins, le Canada a continué à faire pression pour l'intégration du genre et des voix des femmes dans la programmation et la réponse globale à la crise.

En Jordanie, le principal défi auquel ont été confrontés tous les partenaires de mise en œuvre a été de faire face aux conséquences de la pandémie de COVID-19. Les lockdowns, les fermetures d'écoles et la limitation des déplacements ont entravé la poursuite d'un certain nombre d'activités. Cela a entraîné des retards dans la mise en œuvre des plans de travail annuels pour tous les projets, ce qui a conduit la plupart des projets à demander des prolongations de délai sans frais. Cependant, la plupart des partenaires ont été capables de s'adapter à la nouvelle situation et ont pu utiliser les ressources des projets, dans une certaine mesure, pour la réponse directe à la pandémie COVID-19. La transition vers l'apprentissage/les formations/les réunions en ligne et l'utilisation de la technologie ont été les principales stratégies d'adaptation qui, dans certains cas, ont facilité l'accès aux services et aux formations, notamment pour les femmes. Cela dit, la transition technologique est devenue un obstacle supplémentaire pour certaines femmes en raison de leur manque de connaissances technologiques, du manque d'intimité à la maison, du nombre insuffisant d'appareils mobiles dans les foyers, de la priorité accordée à l'éducation des garçons et de l'augmentation de la charge de travail non rémunéré des femmes.

Priorités : Dresser, en tenant compte du genre, un bilan des programmes et des activités d’engagement diplomatique dans le cadre de la Stratégie pangouvernementale
12.2 Cible :
  1. Faciliter une compréhension commune du contexte de l’EG dans les quatre pays visés par la Stratégie pour le ²Ñ´Ç²â±ð²Ô‑O°ù¾±±ð²Ô³Ù et fournir un répertoire de référence des initiatives d’AMC intégrant l’EG.
  2. Effectuer un suivi des modifications apportées au point de référence.
  3. Désigner des options pour améliorer la qualité et l’efficacité des efforts en faveur de l’EG dans une possible deuxième phase de la Stratégie pour le ²Ñ´Ç²â±ð²Ô‑O°ù¾±±ð²Ô³Ù après l’exercice 2018‑2019, sous réserve de l’approbation du Cabinet.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie - 12.2.1, 12.2.2/Efficacité et capacité à l’interne

  1. Objectif 12.2.1 : Achevé en 2018.
  2. Cible 12.2.1 : Les résultats de EG sont suivis et communiqués dans le cadre du cycle régulier de gestion et de communication des performances.
  3. Objectif 12.2.3 : Achevé en 2018 pour la deuxième phase de la stratégie avec des améliorations continues en cours avec un guide de mise en œuvre de la EG en cours d'élaboration.

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le Guide de mise en œuvre de l'égalité entre les genres (GEIG) pour les quatre pays de la Stratégie du Canada pour le Moyen-Orient (Irak, Jordanie, Liban et Syrie) est terminé. À la fin de 2020, les consultations finales ont été achevées sur le GEIG, et le guide sera lancé pour un usage interne en 2021, avec des sessions de lancement du GEIG prévues pour le prochain cycle de rapport. Conformément à la politique étrangère féministe, à la politique féministe d'aide internationale (PFAI) et au plan d'action national sur les femmes, la paix et la sécurité (FPS), le GEIG fournira des outils de planification à jour et des exemples de meilleures pratiques aux responsables de programme, y compris des listes de contrôle et des plans de travail pour faire progresser l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles dans le cadre des quatre piliers de la stratégie.

En mars 2021, la Division de l'évaluation de l'aide internationale d'Affaires mondiales Canada a publié un rapport d'évaluation sur l'égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles au Moyen-Orient et au Maghreb. Les conclusions et les recommandations de ce rapport seront intégrées à la programmation et au cycle de gestion du rendement afin de continuer à améliorer la qualité et l'efficacité des efforts en cours pour faire progresser l'égalité entre les genres.

Au cours de l'exercice 2020/21, le Programme de développement de la Jordanie a continué d'offrir à son personnel des possibilités d'améliorer ses connaissances et ses compétences en matière d'intégration de l'EG dans la programmation, ainsi que le suivi et le compte rendu des résultats qui sont conformes aux priorités et aux cadres de résultats de AMC. Le programme a également contribué aux efforts du ministère pour faire avancer l'agenda du EG en fournissant des contributions et des commentaires sur les consultations et les exercices d'évaluation dirigés par le siège et liés au EG et au renforcement du pouvoir des femmes.

Défis :

Le Programme de développement de la Jordanie a participé à un exercice d'auto-évaluation de l'égalité des genres dirigé par la division des relations avec le Moyen-Orient de AMC, qui a révélé des lacunes et des divergences parmi le personnel en matière de connaissances, d'expérience et de compétences, notamment en ce qui concerne l'évaluation des éléments clés de l'égalité des genres dans les priorités thématiques, le soutien à une meilleure intégration de l'égalité des genres dans les modèles logiques et les cadres de mesure des performances des projets, les exigences en matière de rapports sur l'égalité des genres et la compréhension du système de codage de l'égalité des genres. Le Programme souhaite compléter le cadre de développement des connaissances élaboré en collaboration avec la Division de l'égalité des genres de AMC.

Appuyer les organismes locaux de défense des droits des femmes et les mouvements qui œuvrent dans le but de promouvoir les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre au ²Ñ´Ç²â±ð²Ô‑O°ù¾±±ð²Ô³Ù
12.3 Cible : Le Canada établit un mécanisme permettant d’apporter un soutien direct aux organisations de défense des droits des femmes dans les quatre pays visés par la Stratégie pour le ²Ñ´Ç²â±ð²Ô‑O°ù¾±±ð²Ô³Ù.

En supposant au moins quatre années supplémentaires pour entreprendre la mise en œuvre :

  1. Le Canada aide les organisations de défense des droits des femmes à faire avancer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre en Irak, en Syrie, au Liban et en Jordanie.
  2. Le Canada améliore la gestion, les programmes et la viabilité des organisations locales de défense des droits des femmes dans les quatre pays visés par la Stratégie pour le ²Ñ´Ç²â±ð²Ô‑O°ù¾±±ð²Ô³Ù.
  3. Le Canada accroît l’efficacité des plateformes, des alliances et des réseaux infranationaux, nationaux et régionaux qui défendent les droits des femmes pour entraîner un changement sur le plan politique, juridique et social.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie - 12.3.1, 12.3.2, 12.3.2/Objectif 1

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

En Irak, le Canada a soutenu l'Initiative de leadership des femmes irakiennes, exécutée par Heartland Alliance International (HAI), en renforçant les capacités de quatre organisations de défense des droits des femmes : La People's Development Organization (PDO), basée à Sulaymaniyah ; la Skilled Iraqi Women Foundation (SIWF), basée à Muthanna ; l'Al Manahil Association for Women Development (Al Manahil), à Basra ; et le Women Leadership Institute (WLI), à Bagdad. Les activités ont consisté à renforcer les capacités organisationnelles, techniques et de plaidoyer de ces organisations afin de prioriser et d'aborder la mise en œuvre des lois et politiques existantes qui défendent les droits des femmes. De plus, le Canada a aidé ces organisations de défense des droits des femmes à élaborer des plans d'action concertés et une stratégie de défense des droits pour appuyer la mise en œuvre du deuxième plan d'action national de l'Irak pour la RCSNU 1325.

En outre, cette initiative a permis de fournir des services à près de 3 946 femmes, dont des survivantes de VFG, par le biais de cinq centres de ressources dans différentes villes. Ces centres ont soutenu la protection sociale et économique des femmes en leur fournissant des services juridiques et de médiation, des services de soutien psychosocial et des opportunités de développement des compétences pour accroître leurs moyens de subsistance. Par exemple, au cours de la troisième année du projet, 2 523 femmes ont bénéficié de services de santé mentale et de soutien psychosocial en réponse à des cas de violence fondée sur le genre, par le biais d'équipes de proximité et de centres de ressources. Les centres ont également fourni des programmes de subsistance par le biais de formations professionnelles et de soutien financier à 120 femmes.

Au Liban, avec le soutien du Canada et d'ONU Femmes, la Plateforme de la société civile féministe - un groupe de 46 militantes féministes et organisations de défense des droits des femmes au Liban qui se sont regroupées pour réclamer un plan d'intervention en cas de catastrophe sexospécifique à la suite de l'explosion du port de Beyrouth - a pu présenter sa charte de revendications à la communauté diplomatique et mobiliser son soutien.

En Jordanie, le Canada continue d'aider le gouvernement jordanien à mettre en œuvre son Plan d'action national pour la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la violence à l'égard des femmes (JONAP), en sensibilisant les gens à la violence fondée sur le genre, à la violence à l'égard des femmes et des filles, ainsi qu'aux hommes et aux garçons. Grâce à ce soutien, quatre organisations locales de femmes ont reçu des fonds pour développer et mettre en œuvre des campagnes de sensibilisation qui traitent de la violence fondée sur le genre et fournissent des services aux survivants de la VFG. Grâce au travail de ces organisations :

Défis :

En Irak, en raison de la pandémie de COVID-19, la plupart des installations gouvernementales étaient fermées, les partenaires de AMC (HAI et FNUAP) ont utilisé des moyens alternatifs (réunions virtuelles et appels téléphoniques) pour la coordination et la communication avec les parties prenantes du projet, y compris les bénéficiaires et les responsables gouvernementaux.

En Jordanie, l'approbation de l'initiative VLF MO était prévue pour la fin de la période de référence, mais en raison de la lenteur du processus de diligence raisonnable et d'approbation, le projet n'a pas pu être lancé. Cette situation est principalement due à la complexité de ce projet régional qui comprend trois pays avec des contextes politiques et sécuritaires très différents, et des niveaux de développement variables de leurs mouvements de défense des droits des femmes. En raison de ces complexités, il a été difficile et long de trouver le bon partenaire avec la présence et l'expertise nécessaires sur le terrain, capable de mettre en œuvre le VLF MO en Irak, en Jordanie et au Liban.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux efforts visant la paix et la sécurité en Irak
12.4 Cible : Dans le cadre du PSOPs, le Canada soutient la participation accrue et concrète des femmes aux activités visant à favoriser la paix et la sécurité en Irak en veillant à ce que des perspectives tenant compte du genre soient intégrées à l’ensemble des projets.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif3

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats et Progrès :

100 % des projets opérationnels en Irak au cours de l'exercice 2020/21 ont intégré des perspectives de genre, démontrant ainsi le soutien du Canada à une participation accrue et significative des femmes à l'amélioration de la paix et de la sécurité en Irak. Les projets ci-dessous illustrent les activités de projet qui démontrent le soutien à une participation accrue et significative des femmes à l'amélioration de la paix et de la sécurité en Irak.

Défis :

Les PSOPs continuent de soutenir l'intégration des femmes dans le secteur de la sécurité irakien au sens large, y compris en tant que participantes directes aux formations. Toutefois, les souhaits des donateurs de voir des progrès rapides doivent être tempérés compte tenu des réalités de la désagrégation des genres parmi les prestataires de services de sécurité irakiens et des normes sociales généralement conservatrices. L'inclusion des femmes dans les formations est souvent en soi un succès vers l'égalité des genres, et chaque session à laquelle les femmes participent de manière significative soutient la normalisation des femmes dans l'espace de sécurité. Il faut veiller à ce que les femmes ne soient pas considérées comme des « ajouts symboliques » destinés à satisfaire des demandes internationales disloquées, ce qui ferait encore reculer les progrès en matière d'égalité des genres. Il est préférable d'identifier un nombre réduit de participants de qualité, capables de démontrer correctement la valeur ajoutée de l'égalité des genres à l'efficacité opérationnelle, plutôt que de forcer l'inclusion de participants non préparés.

Contexte et activités du PSOPs en Syrie :

Au cours des 50 dernières années, les femmes syriennes n’ont participé que symboliquement (au mieux) à la vie politique, puisqu’elles ont eu peu d’occasions d’y jouer un rôle actif. Aujourd’hui plus que jamais, elles ont l’occasion d’influencer le processus de transition vers la paix et de jouer un rôle de leadership dans les négociations de paix menées sous l’égide des Nations Unies en Syrie. À l’heure actuelle, le conflit qui persiste a des conséquences disproportionnées pour les femmes et les filles. Les activités du PSOPs en Syrie tiendront compte des besoins particuliers des filles, des femmes, des garçons et des hommes. Il s’agira aussi de leur donner l’occasion de participer à la prise de décisions dans toutes les activités visant à promouvoir la paix et la sécurité, en plus d’aider les femmes à exercer un pouvoir décisionnel et un leadership dans la consolidation de la paix. De plus, les activités du PSOPs jouent un rôle actif dans le soutien de la participation active des femmes au processus de paix dirigé par les Nations Unies, et dans les efforts visant à créer des liens entre les femmes à l’échelle locale et celles qui jouent un rôle dans le processus de paix aux Nations Unies.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité en Syrie
12.5 Cible : Dans le cadre du PSOPs, le Canada soutient la participation accrue et concrète des femmes aux activités visant à favoriser la paix et la sécurité en Syrie en veillant à ce que des perspectives tenant compte du genre soient intégrées à 90 % des projets.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le projet Soutien au mouvement politique des femmes syriennes vise à accroître l'engagement politique effectif des femmes syriennes en soutenant le mouvement politique des femmes syriennes (MPFS), une organisation de plaidoyer créée par des femmes syriennes politiquement actives. L'égalité des genres est au centre de cette initiative, car elle s'attaque spécifiquement aux structures de pouvoir, aux causes profondes de la violence et aux conflits entre les genres en Syrie. Le MPFS vise à établir un État démocratique et pluraliste fondé sur les principes de l'égalité de citoyenneté pour tous les citoyens, indépendamment de leur sexe, de leur race, de leur religion, de leur secte, de leur région géographique ou de leur identité. Il œuvre à la fondation d'un État protégé par une constitution sensible au genre qui constitue la base de l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes aux niveaux politique, juridique, économique, social et culturel, et qui respecte tous les traités et conventions internationaux relatifs aux droits de la personne.

Grâce à son interaction avec les médias régionaux et internationaux, à sa participation à des réunions informelles et formelles, à son organisation et à sa coordination en interne et avec d'autres mouvements féministes, la MPFS continue de faire connaître les expériences et les préoccupations des femmes syriennes dans le processus politique, en mettant en lumière les questions qui préoccupent les femmes et les filles et en visant à établir un discours alternatif aux récits actuels liés au processus politique syrien.

En suivant une approche féministe et sensible au genre, la MPFS a abordé les besoins spécifiques des femmes et des filles lors de réunions formelles et informelles avec les agences de l'ONU et les États impliqués dans les discussions relatives à la Syrie sur le plan international, et lors de réunions avec les départements de l'Union européenne à Bruxelles, concernant la promotion du rôle des femmes dans les processus de paix, et la participation aux discussions sur la transition et la reconstruction de la Syrie. En outre, la MPFS a mis en lumière - lors de sa participation à ces plates-formes, discussions et réunions - les politiques de modification démographique continues et systématiques menées par le régime syrien, la violation des droits des personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) et des réfugiés à leurs propriétés et la mise en péril de leurs droits à un retour en toute sécurité dans leurs foyers, sans oublier la coercition continue des jeunes hommes à s'engager dans le conflit militaire par le régime et d'autres forces de facto en Syrie.

Défis :

La mise en œuvre de projets en Syrie reste difficile en raison du manque d'espace opérationnel permissif.  Le régime syrien et les organisations extrémistes sont toujours présents dans des régions importantes de la Syrie, ce qui limite la capacité des donateurs internationaux à soutenir les femmes et les organisations dirigées par des femmes.

13. Engagement diplomatique au ²Ñ´Ç²â±ð²Ô‑O°ù¾±±ð²Ô³Ù

Irak

Contexte : La mise en œuvre par le gouvernement irakien de son plan d’action national pour la mise en œuvre de la RCSNU 1325 (2014‑2018) a été limitée. L’Irak est actuellement en train d’élaborer le nouveau plan d’action quinquennal, mais il n’est pas certain que le gouvernement nouvellement formé fera preuve d’un plus grand engagement envers sa mise en œuvre que le gouvernement précédent. Le Canada a récemment élargi sa présence diplomatique en Irak, tant à Bagdad qu’à Erbil, et il a quelque peu accru sa capacité de collaborer avec le gouvernement de l’Irak et le gouvernement régional du Kurdistan sur les enjeux qui touchent les FPS. Cependant, la situation de la sécurité restreint les activités et constitue un obstacle pour les diplomates canadiens qui désirent se déplacer à l’extérieur des principales villes que sont Bagdad et Erbil pour rencontrer les représentants des autorités et organisations locales.

Priorités : Mettre de l’avant les considérations liées aux FPS dans les activités d’engagement diplomatique du Canada en Irak
13.1 Cible : Le Canada fait connaître ses priorités et ses prises de position à l’égard des considérations liées aux FPS aux représentants du gouvernement irakien et aux intervenants afin de mieux les sensibiliser à ces questions.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Échéancier : Deux ans (pour correspondre à la durée de la Stratégie pour le ²Ñ´Ç²â±ð²Ô‑O°ù¾±±ð²Ô³Ù, sous réserve d’un renouvellement)

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le 24 décembre 2021, le gouvernement irakien, avec le Premier ministre, le Conseil des ministres (Cabinet), le Département du renforcement du pouvoir des femmes au sein du Secrétariat soutenant le Conseil des ministres (équivalent du Bureau du Conseil privé canadien), et ONU Femmes ont approuvé et lancé le deuxième Plan d'action national irakien sur les femmes, la paix et la sécurité, conformément à la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité, et ont présenté un plan de mise en œuvre.

Lors de la Journée internationale de la femme 2021, à l'occasion d'un événement au parlement auquel assistait l'ambassadeur, le président a également ratifié une nouvelle loi sur les femmes survivantes yazidies qui reconnaît officiellement les actes de génocide commis par Daesh contre les communautés yazidies et autres. Ce faisant, l'Irak est devenu le premier État arabe à accorder une attention institutionnelle aux femmes survivantes de violences sexuelles liées au conflit. Par le biais de la nouvelle loi, le gouvernement s'est engagé à mettre en place un programme complet de réparations, comprenant des mesures individuelles et collectives et un soutien matériel aux survivantes. Le Canada a également reconnu les crimes commis par Daesh contre les Yazidis comme un génocide et a fait du 3 août une journée de commémoration. Le Canada a également fourni une aide humanitaire aux populations vulnérables, y compris les Yazidis, soutenu des projets de stabilisation qui profitent aux communautés yazidies, utilisé le Fonds canadien d'initiatives locales (FCIL) pour soutenir une nouvelle organisation de femmes yazidies à Sinjar, et réinstallé au Canada 1400 Yazidis survivants de la violence de Daesh. Il sera important pour la société civile et la communauté internationale de continuer à surveiller le financement du gouvernement et la mise en œuvre de la loi sur les femmes yazidies survivantes et du deuxième plan d'action national sur le FSP/1325.

Le Canada a montré l'exemple en Irak en ce qui concerne le FPS/1325. Le lieutenant-général canadien Jennie Carignan a assuré le commandement de la mission de l'OTAN en Irak (NMI) de novembre 2019 à novembre 2020. Grâce à son leadership, ses compétences et son expertise exceptionnels, elle a modélisé de manière efficace la valeur du déploiement de femmes dans des rôles supérieurs de défense et de sécurité. Le Canada a également déployé des conseillers en matière de genre, civils et militaires, hommes et femmes, auprès de l'OIR (la Coalition) et de la NMI. Une femme officier supérieur de la GRC était l'une des Canadiennes qui a servi comme conseillère en matière de genre pour la Coalition mondiale en Irak, et a dirigé des initiatives qui comprenaient le soutien à l'équipe de réforme du genre des Peshmergas dans la région du Kurdistan.

En 2020, le chef d'état-major de la défense du Canada a également invité le chef d'état-major de la défense de l'Irak à rejoindre le réseau des chefs d'état-major de la défense pour les femmes, la paix et la sécurité. En janvier 2021, la NMI a commencé à planifier, avec le ministère fédéral de la Défense et le Centre canadien d'excellence Dallaire pour la paix et la sécurité, un cours de formation des formateurs pour l'intégration de la perspective de genre dans la défense, qui sera dispensé en juin 2021 aux membres du corps enseignant des institutions irakiennes de formation à la défense. Le cours a été conçu et dispensé par des Canadiens, de concert avec l'NMI, et devrait être intégré pour la première fois aux programmes de formation obligatoires du ministère de la Défense. Le Fonds canadien d'initiatives locales de l'ambassade soutient également une ONG irakienne travaillant dans l'Irak fédéral et la région du Kurdistan pour lancer une Alliance 1325 afin de surveiller la mise en œuvre du deuxième plan d'action national FPS de l'Irak. Le directeur de l'ONG Women Empowerment Organization a également participé au projet pilote de formation des formateurs de l'NMI en juin 2021. 

Défis :

Maintenir et construire des réseaux pendant la pandémie de COVID-19 a été un défi, mais pas impossible. Avec des priorités concurrentes façonnées par l'évolution de la situation sur le terrain, il a été nécessaire de se concentrer sur les défis les plus immédiats. Par exemple, cette année a vu une répression gouvernementale dans la région du Kurdistan d'Irak sur la liberté de la presse et d'expression, avec plus de 100 détenus (presque tous des hommes). ERBIL a pris la tête d'un groupe de missions diplomatiques pour faire part de l'inquiétude de la communauté internationale au gouvernement et lui demander de respecter ses engagements en matière de droits de la personne.

Néanmoins, ERBIL a régulièrement soulevé les questions de FPS dans les réunions avec les contacts de la région du Kurdistan d'Irak, en particulier les impacts de la pandémie du COVID-19 sur les femmes et les filles à court, moyen et long terme. Avec une concentration quasi-totale des institutions gouvernementales sur la gestion des chocs économiques de la pandémie et de l'effondrement des prix du pétrole (dont l'économie est presque totalement dépendante), il y avait peu de volonté parmi les organes gouvernementaux de discuter du FPS, considérant ces questions comme secondaires. Ceci étant dit, il y avait une compréhension générale que les femmes et les filles sont différemment affectées, et que toutes sortes de VFG ont augmenté contre les femmes et les filles depuis que la pandémie a commencé en Irak en février 2020. Les contacts de la société civile ont tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises concernant l'augmentation des VFG et la perte de femmes dans le secteur du travail formel, et ils craignent que le terrain perdu sur les questions de FPS au cours de la période de référence ne soit pas facilement regagné.

Conformément à la priorité que le Canada accorde à la fourniture d'une aide humanitaire tenant compte des sexospécificités aux populations les plus vulnérables touchées par le conflit, l'ambassade et l'ambassadeur se sont engagés régulièrement avec les missions diplomatiques, les organisations de l'ONU (y compris la MANUI, le BCAH, l'OIM, le PNUD) et les représentants du gouvernement de l'Irak sur des questions telles que l'accès des ONG (qui fournissent une stabilisation et une aide humanitaire dans les zones libérées, y compris un soutien aux populations déplacées en Irak - dont la plupart sont des femmes et des enfants). Cet engagement s'est inscrit dans le cadre d'un processus visant à travailler de manière constructive avec le gouvernement irakien afin d'aborder ses préoccupations et ses exigences en ce qui concerne l'accès des ONG et la fourniture de services aux populations vulnérables des camps, ainsi que d'autres questions sensibles telles que la fermeture des camps et le retour des réfugiés irakiens du nord-est de la Syrie.

Fournir une plateforme pour faire progresser les considérations liées aux FPS dans les efforts de stabilisation par l’entremise du Groupe de travail sur la stabilisation de la Coalition mondiale contre Daech
13.2 Cible : Le Canada poursuit ses efforts pour faire progresser les considérations liées aux FPS au sein du Groupe de travail sur la stabilisation de la Coalition mondiale contre Daech.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 5

Point de référence :

Activité :

AIndicateur :

AActivités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Au cours de l'exercice 2020/21, il y a eu moins de réunions du groupe de travail sur la stabilisation (WGS) de la Coalition mondiale contre Daesh en raison de l'impact de la pandémie de COVID-19 et des priorités concurrentes de la Coalition. Lorsque des réunions du WGS ont eu lieu, elles se sont tenues virtuellement et avec des ordres du jour limités. Lorsque des interventions ont pu avoir lieu, elles se sont concentrées sur les principales priorités, à savoir la présentation des priorités de stabilisation de la WGS pour l'année et l'obtention de l'engagement des membres de la coalition à soutenir la poursuite des efforts de stabilisation en Irak et en Syrie. D'autres priorités concurrentes pour l'AMG comprenaient la prise en compte des changements dans les conditions de l'environnement opérationnel irakien, y compris les menaces pour la Coalition, mais surtout la nécessité de soutenir le retour et la réintégration des personnes perçues comme étant affiliées à Daesh. Par exemple, les événements précédents accueillis par le Canada en tant que point focal pour le genre de l'AMG comprenaient des ateliers organisés en marge des réunions en personne de l'AMG, ce qui était impossible au cours de l'exercice 2020/21.

Le chef de mission à Bagdad a continué à plaider pour que le gouvernement irakien finance le deuxième plan d'action national irakien (INAP) sur les FPS.

Défis :

Le défi le plus important pour maintenir les efforts visant à faire progresser le FPS dans le groupe de travail sur la stabilisation (WGS) de la Coalition mondiale contre Daesh au cours de l'exercice 2020/21 était le manque d'opportunités. Lorsque des réunions du FPS ont été organisées, elles l'ont été virtuellement, ce qui a eu pour conséquence de limiter fortement l'intervention des parties prenantes. La nécessité d'interventions très scénarisées et étroitement gérées a dissuadé toute discussion autre que la priorité absolue de la réunion, et le nombre réduit de réunions a permis de s'assurer que les quelques réunions se concentraient sur les sujets qui nécessitaient ces réunions : à savoir, la nécessité d'assurer un soutien continu des membres de la Coalition aux efforts de stabilisation en Irak et en Syrie et l'engagement à assurer une défaite durable de Daesh. On s'attend à ce que les occasions d'effectuer des interventions du point focal pour l'égalité des genres augmentent au fur et à mesure que les réunions en personne deviennent plus fréquentes.

Syrie

Contexte : Le Canada travaille en étroite collaboration avec les intervenants syriens et des partenaires aux vues similaires afin de trouver une solution politique au conflit qui se prolonge en Syrie. Au cours de sept années tragiques de conflit, les femmes et les filles syriennes vivant à l’intérieur et à l’extérieur du pays (lorsqu’elles ont été déplacées par le conflit) ont vu leurs droits et leur situation se détériorer considérablement, ce qui a entraîné des difficultés supplémentaires. Le Canada continue d’appuyer activement la participation concrète des femmes aux négociations de paix en Syrie ainsi que la participation concrète des organisations et réseaux de femmes à la prévention des conflits. Le Canada continuera d’accorder la priorité au renforcement du pouvoir des femmes, à la participation accrue et concrète de celles‑ci au dialogue politique et à la prise de décisions, ainsi qu’à l’EG, à l’inclusion et à la sécurité en général.

Priorités Faire progresser les considérations liées aux FPS dans les engagements diplomatiques du Canada en Syrie
13.3 Cible : Le Canada fait connaître ses priorités et ses prises de position relatives aux FPS aux intervenants syriens afin d’accroître leur sensibilisation à ces enjeux.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Échéancier :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le Canada continue de plaider en faveur de Programme FPS en ce qui concerne la Syrie à tous les niveaux : de l'ONG locale de défense des droits des femmes dans le nord de la Syrie au Bureau de l'Envoyé spécial des Nations Unies en Syrie. Au cours de cette période de rapport, il y a eu plus de 15 engagements spécifiques de haut niveau visant à susciter des engagements et à encourager des actions pour faire avancer les objectifs du FPS.

Le Canada continue d'identifier et de soutenir les organisations partenaires syriennes qui font avancer les principes de la FPS, y compris la participation des femmes au processus de paix, en donnant la priorité aux engagements avec les leaders de la société civile et les organisations de femmes syriennes. Les représentants canadiens ont rencontré, entre autres, le Mouvement politique des femmes syriennes, la représentante des femmes des Casques blancs, le Mouvement des femmes syriennes pour la paix, le Réseau des femmes syriennes pour la paix, les programmes de l'Afaq Academy on Women's Peace and Justice et la Syrian American Medical Society.

Au cours de l'exercice 2020/21, 16 projets FCIL liés à la Syrie ont été mis en œuvre. Les 16 ont contribué aux objectifs du Canada en matière de FPS, avec des critères obligatoires du renforcement du pouvoir des femmes et d'égalité des genres. Les résultats de ces projets sont notamment les suivants :

Jordanie

Contexte : La Jordanie a mis en œuvre une stratégie du renforcement du pouvoir des femmes et a manifesté son appui à cette stratégie (stratégie nationale sur les femmes et vision du gouvernement pour 2025). Cependant, les femmes n’ont pas encore les mêmes droits ni le même statut juridique que les hommes. La discrimination, la violence familiale, et les mariages d’enfants, précoces et forcés sont des préoccupations persistantes dans les communautés d’accueil, et particulièrement parmi les réfugiés syriens. Les interventions diplomatiques continuent d’appuyer les efforts du Canada pour accorder la priorité à l’EG, ainsi qu’au renforcement du pouvoir économique et politique, à l’inclusion et à la protection des femmes.

Priorités : Faire progresser les considérations liées aux FPS dans les activités d’engagement diplomatique du Canada en Jordanie
13.4 Cible : Le Canada fait connaître ses priorités et ses prises de position à l’égard des considérations liées aux FPS aux représentants du gouvernement jordanien et aux intervenants jordaniens afin de veiller à ce qu’ils soient mieux sensibilisés à ces questions.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Tout au long de la période couverte par le présent rapport, l'ambassadeur a pris la parole lors de plus de 20 événements sur l'importance de la résolution 1325 et, plus généralement, sur l'égalité des femmes. 

L'ambassadeur a participé à des négociations impliquant d'autres chefs de mission de donateurs clés, la Commission nationale jordanienne pour les femmes et le Comité interministériel afin de plaider en faveur d'une stratégie nationale pour les femmes solide et complète. Bien que la publication de la stratégie ait été retardée par la pandémie de COVID-19, la stratégie finale a été largement considérée comme raisonnablement complète et comme une indication de l'engagement du gouvernement jordanien à faire progresser l'égalité des femmes.

Par le biais de multiples programmes et d'un plaidoyer transversal, l'ambassade a plaidé en faveur d'une analyse, d'une planification et d'un compte rendu sensibles au genre dans les ministères, en soutenant le développement d'outils de suivi et d'évaluation pour suivre les progrès. En grande partie grâce aux efforts du Canada, une structure impressionnante est maintenant en place, avec des postes de conseillers en matière de genre dans les ministères de tutelle et un cadre de suivi et d'évaluation pour suivre les résultats en matière de genre. L'ambassade continue de plaider pour que la mise en œuvre et le développement des capacités soutiennent les cadres. Le rôle du Canada a été souligné lorsque l'ambassadeur a prononcé un discours lors de la cérémonie de lancement de la stratégie politique et parlementaire du ministère pour 2021-2025. Notre partenaire, le Forum des fédérations, a aidé le ministère à réviser sa stratégie pour qu'elle tienne compte des différences entre les genres.

Alors que la Jordanie élargissait son Fonds national d'aide (FNA) pour couvrir les personnes dans le besoin en raison de l'impact de la pandémie sur la pauvreté, des groupes de défense des droits des femmes se sont inquiétés du fait que le FNA excluait les ménages dirigés par des femmes en fournissant une aide aux structures familiales plus traditionnelles (c'est-à-dire qu'il finançait le père et jamais la mère, quelles que soient les circonstances). L'ambassadeur a soulevé cette préoccupation lors de réunions bilatérales avec le Premier ministre et plusieurs ministres. Toute discrimination résiduelle dans la manière dont le NAF était administré a été résolue.

Liban

Contexte : Le Liban poursuit sa transition lente et fragile de la guerre civile, s’attaquant à ses nombreux défis structurels, dont l’absence de bonne gouvernance, les niveaux élevés de corruption, la croissance économique limitée, les restrictions des droits de la personne et les défis récurrents en matière de sécurité dus notamment à la présence de groupes armés. Bien que le Liban semble assez progressiste par rapport à de nombreux autres pays arabes en ce qui concerne de nombreux droits, certains droits fondamentaux n’y sont pas encore pleinement reconnus ni respectés. Le gouvernement libanais est resté concentré sur les questions politiques et de sécurité, mais ces efforts ont ralenti les progrès dans un certain nombre d’autres domaines, comme l’amélioration de la condition des femmes dans la société, l’EG, les droits de la personne et la bonne gouvernance. Les femmes, bien qu’elles représentent l’une des communautés les plus vulnérables du pays et qu’elles soient confrontées à tous ces défis, y compris l’afflux de réfugiés syriens, sont devenues des défenseures de la cohésion sociale au sein des communautés et entre celles‑ci. Dans le cadre de sa Stratégie pour le ²Ñ´Ç²â±ð²Ô‑O°ù¾±±ð²Ô³Ù, le Canada a placé l’EG, ainsi que la protection, le renforcement du pouvoir et l’inclusion des femmes au premier rang des programmes et des efforts de défense des droits au Liban.

Priorités : Faire progresser les considérations liées aux FPS dans les activités d’engagement diplomatique du Canada au Liban
13.5 Cible : Le Canada fait connaître ses priorités et ses prises de position à l’égard des considérations liées aux FPS aux représentants du gouvernement libanais et aux intervenants libanais afin de veiller à ce qu’ils soient mieux sensibilisés à ces questions.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

La pandémie de COVID-19 a affecté l'ensemble du cycle de planification de la mission, limitant considérablement les possibilités de sensibilisation et de plaidoyer pour faire avancer les questions liées aux femmes, à la paix et à la sécurité (FPS). Par conséquent, les plans initiaux ont dû être revus à la baisse. Quelques réunions avec des intervenants locaux ont eu lieu à la fin de l'exercice, la plupart virtuellement, tandis que les médias sociaux de la Mission ont été utilisés pour présenter la contribution canadienne à la stabilité et à la sécurité.

Activités supplémentaires :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

L'explosion massive survenue dans le port de Beyrouth le 4 août 2020, tout en entraînant de nouveaux retards, a souligné l'urgence des efforts liés au PAN pour renforcer la résilience et le redressement du pays. Tout effort de redressement au Liban doit inclure les femmes pour être durable.

La crise socio-économique sans précédent que traverse le Liban, aggravée par le blocage de la pandémie de COVID-19, a accentué les inégalités entre les genres et entraîné de nouveaux retards dans l'avancement du PAN. Si les femmes libanaises sont à l'avant-garde de nombreuses initiatives actuelles visant à instaurer la paix, l'inégalité entre les genres au Liban est étroitement liée aux structures politiques et sociales. Il est nécessaire de s'attaquer aux questions d'égalité des genres et de droits des femmes au Liban pour résoudre durablement la crise à multiples facettes à laquelle le pays est confronté.

La participation des femmes aux processus de paix, de sécurité et de politique, y compris aux élections parlementaires et municipales de 2022, est au cœur des efforts plus larges visant à consolider la paix et à apporter la stabilité au Liban.

Les principaux obstacles à la mise en œuvre du plan d'action national du Liban sont les suivants :

Afrique

14. Soudan du Sud

Contexte : Le Soudan du Sud est l’un des États les plus fragiles au monde, et ce sont les femmes et les filles qui continuent d’y être l’un des groupes les plus marginalisés. Le conflit continue d’avoir un impact différent et disproportionné sur les femmes et les filles, et continue de porter atteinte à leurs droits. De plus, les femmes sont constamment écartées des activités de prévention des conflits et des opérations de paix. Le gouvernement du Soudan du Sud a établi un plan d’action national pour donner suite à la RCSNU 1325 (2015‑2020), mais les capacités de mise en œuvre sont limitées. Compte tenu de l’extrême fragilité du Soudan du Sud, la conjoncture politique et sécuritaire de l’État rend difficiles les interventions de programme et diplomatiques dans le cadre du Programme FPS.

L’aide bilatérale au développement accordée par le Canada au Soudan du Sud vise à répondre aux besoins de base des personnes les plus pauvres et les plus vulnérables, particulièrement les femmes et les filles. Le renforcement du pouvoir des femmes et des filles et la réduction des inégalités de genre sont aussi au cœur de l’approche canadienne en matière de développement. Les programmes du Canada appuient la prestation de services de santé de base adaptés au genre, notamment à l’intention des mères, des nouveau-nés et des enfants, avec une attention accrue portée à la SSSR. Plus particulièrement, le Canada collabore avec des organisations partenaires locales pour habiliter les femmes et les filles à prendre leurs propres décisions concernant leur santé sexuelle et reproductive sans discrimination, contrainte et violence, et pour influencer positivement les attitudes et normes sociales liées aux SSSR. De plus, le Canada appuie les efforts déployés pour améliorer la sécurité alimentaire en stimulant la production alimentaire, en protégeant les moyens de subsistance et en renforçant la résilience de la communauté à la faim, notamment en travaillant directement avec les agricultrices pour accroître leur participation aux activités de production et de mise en marché. Le Canada dialogue régulièrement avec le gouvernement du Soudan du Sud pour défendre les besoins et les droits des femmes et des enfants touchés par le conflit. Il accorde notamment une grande importance à la protection des femmes et des filles contre le taux élevé de VSFG, y compris le viol comme arme de guerre. Le Canada surveille également la situation des droits de la personne chez les femmes et les filles, et milite activement pour l’inclusion concrète des dirigeantes dans le processus de paix.

Les initiatives du PSOPs tiennent compte des différents besoins des femmes, des filles, des garçons et des hommes, ainsi que des possibilités qui leur sont offertes pour participer aux processus décisionnels liés aux efforts de paix et de sécurité. Le PSOPs appuie les femmes pour qu’elles puissent prendre des décisions et faire preuve de leadership dans le cadre des efforts déployés pour consolider la paix et s’attaquer aux causes profondes des conflits et de la violence, en particulier l’inégalité des rapports de pouvoir et la discrimination contre les femmes et les filles.

Priorités : Accroître le soutien accordé aux organisations locales de défense des droits des femmes au Soudan du Sud
14.1 Cible : Le Canada accroît le soutien ciblé qu’il accorde aux organisations et mouvements locaux de défense des droits des femmes qui cherchent à favoriser le renforcement du pouvoir des femmes et des filles et l’EG. D’ici 2021‑2022, 15 organisations et mouvements de défense des droits des femmes sont soutenus par le programme de développement bilatéral et par le FCIL.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 1

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Au cours de l'exercice 2020/21, 16 organisations dirigées par des femmes ont reçu un financement pluriannuel, qui a contribué à améliorer la capacité de gestion de ces organisations, ainsi que leur capacité à entreprendre une programmation et un plaidoyer pour faire progresser l'égalité des genres. Ces organisations ont également reçu une formation et un accompagnement en matière de gestion financière, de gouvernance, de prévention des abus et de l'exploitation sexuels, et de gestion de projets et de subventions. Grâce au soutien du Canada, la plupart des OLS ont pu obtenir des financements externes, des contributions et des subventions pour la mise en œuvre de projets qui répondent aux besoins des femmes et des filles dans des situations fragiles et post-conflit.

Seize autres organisations dirigées par des femmes ont été soutenues par des subventions du Fonds de réponse rapide pour répondre aux impacts sexospécifiques de la pandémie de COVID-19. Ces fonds ont permis de soutenir une grande variété d'activités, notamment : La sensibilisation à la VFG liée à la COVID-19 ; les mesures préventives et l'accès aux services liés à la VFG ; la sensibilisation à la DSSR des femmes et des filles ; et la facilitation de la participation des femmes et des filles aux processus décisionnels liés à la pandémie de COVID-19.

Défis :

Depuis le début de la pandémie de COVID-19 en mars 2020, la Mission canadienne à Juba (JUBA) a connu plusieurs défis en matière de ressources humaines. Malgré ces défis, JUBA est en bonne voie et a dépassé la cible 14.1. JUBA aura des membres de l'équipe dédiés aux PSOPs et aux questions de FPS à partir de septembre 2021.

Priorités : Faire progresser les considérations liées aux FPS dans les activités d’engagement diplomatique du Canada au Soudan du Sud
14.2 Cible : Le Canada défend davantage le Programme FPS dans les activités d’engagement diplomatique au Soudan du Sud.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le Canada est l'un des membres les plus actifs du groupe de travail de Juba sur les femmes, la paix et la sécurité, avec la Norvège et la Suède comme coprésidents. En outre, le Canada est un membre actif du Comité technique sur les femmes, la paix et la sécurité. Le Canada a travaillé au sein de ce forum pour mobiliser les partenaires et tirer parti de leur plaidoyer sur les questions et les possibilités liées aux femmes, à la paix et à la sécurité.

Lors de réunions avec les interlocuteurs gouvernementaux et les partis politiques, y compris le bureau du président, les représentants canadiens ont plaidé pour une participation accrue des femmes au processus de paix et aux institutions gouvernementales. Bien que le cabinet ait déjà été formé, l'accent est mis sur les postes au niveau de l'État et des collectivités locales, ainsi que sur le parlement. Ce travail diplomatique a été complété par un plaidoyer dans des forums semi-publics tels que la Commission mixte reconstituée de suivi et d'évaluation, et par des activités publiques telles que des interviews et des médias sociaux.

En mars 2021, le Canada a co-organisé un événement dans le cadre de la Journée internationale de la femme avec le ministre sud-soudanais de la Défense et des Anciens combattants et le ministre de l'Égalité des genres, de l'Enfance et du Bien-être social, afin d'évaluer les progrès réalisés par rapport à l'engagement de 35 % sur la représentation des femmes depuis l'établissement du gouvernement transitoire revitalisé d'unité nationale (RTGoNU). L'événement a soutenu la campagne des femmes bâtisseuses de paix du Canada en amplifiant les voix de deux femmes bâtisseuses de paix et a conduit à plusieurs engagements #PaixAuFéminin.

Défis :

Depuis le début de la pandémie de COVID-19 en mars 2020, JUBA a connu plusieurs défis en matière de ressources humaines qui ont eu un impact sur la capacité à travailler dans le domaine du FPS tout au long de la période de référence. Malgré ces défis, JUBA a travaillé activement à la réalisation de l'objectif en menant plusieurs initiatives de plaidoyer sur le FPS. JUBA aura un membre de l'équipe dédié aux PSOPs et aux questions FPS à partir de septembre 2021.

Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité au Soudan du Sud
14.3 Cible : Par le biais du PSOPs, le Canada appuie concrètement la participation accrue et concrète des femmes aux activités de renforcement de la paix et de la sécurité au Soudan du Sud en veillant à l’intégration des principes FPS et des perspectives tenant compte du genre dans tous les projets.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 3

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Entre le 01 avril 2020 et le 31 mars 2021 :

Les défis :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Zéro projet EG-01, trois EG-02 et un EG-03 ont été soutenus par des PSOPs au cours de cette période de référence.

La conseillère principale en matière de genre auprès de l'envoyé spécial de l'IGAD pour le Sud-Soudan continue de veiller à ce que ce dernier dispose de l'analyse et des outils de genre nécessaires pour faciliter son travail en tant que médiateur principal de l'accord de paix national. Elle continue également à mobiliser les groupes et réseaux de femmes dans tout le Sud-Soudan et dans la diaspora pour qu'ils s'engagent dans l'Accord revitalisé sur la résolution du conflit au Sud-Soudan (R-ARCSS). La conseillère principale en matière de genre veille à ce que toutes les dispositions mises en œuvre tiennent compte des questions de genre et du renforcement du pouvoir des femmes. Elle participe et fournit une expertise technique lors de diverses réunions de haut niveau, notamment avec l'envoyé spécial de l'IGAD pour le Sud-Soudan, le président de l'IGAD, le premier ministre soudanais, le ministre des affaires étrangères, le conseiller en matière de sécurité du président du Sud-Soudan, FemWise-Africa, divers vice-présidents du Sud-Soudan et des dirigeants de l'opposition, sur la stratégie relative aux femmes, à la paix et à la sécurité.  Les principaux résultats de ce plaidoyer de haut niveau ont permis de résoudre les problèmes des femmes dans les centres de formation et de garantir la représentation des femmes lors de la dernière nomination à l'Assemblée législative nationale de transition.  En outre, elle a également apporté un soutien technique à la conception et à l'animation de divers ateliers, notamment un atelier sur le partage d'expériences pour les médiatrices dans la région de l'IGAD, ainsi qu'un atelier entre les femmes sud-soudanaises signataires du R-ARCSS et les femmes soudanaises signataires de l'accord de paix au Soudan.  Ce dernier a permis aux femmes leaders des deux pays d'échanger des informations sur leur rôle dans les processus de transition de leurs pays respectifs.

Défis :

L'accent mis sur le quota minimum de 35% de participation des femmes stipulé par le R-ARCSS a conduit à l'inclusion d'un plus grand nombre de femmes dans le processus de paix, mais il est difficile de traduire cette représentation physique accrue en une participation significative au processus de paix et aux initiatives de construction de l'État.

Les femmes qui se sont inscrites dans les centres de formation ont été confrontées à de nombreux défis, notamment en ce qui concerne les installations sanitaires, les salles de bain séparées pour les femmes, les endroits spéciaux pour les mères allaitantes et les endroits où garder leurs enfants (certaines femmes sont accompagnées d'enfants). Ces problèmes ont été discutés avec le vice-président et le conseiller en sécurité du président afin de les résoudre et de fournir le soutien nécessaire aux femmes. Le vice-président et le conseiller en sécurité ont tous deux promis de s'attaquer à ces problèmes, mais aucune mesure n'a été prise à ce jour.

15. Burundi

Contexte : En avril 2015, le président Nkurunziza du Burundi a annoncé qu’il briguerait un troisième mandat lors des élections prévues plus tard dans l’année. Les autorités burundaises ont commencé à réprimer systématiquement et brutalement toute forme de dissension à l’égard de la décision prise par le président Nkurunziza, et les mesures de répression se sont intensifiées en mai 2015 à la suite de la tentative de coup d’État. D’importants segments de la population du Burundi, l’opposition politique et de nombreux membres de la communauté internationale ont jugé que la décision du président était inconstitutionnelle et allait à l’encontre de l’Accord d’Arusha de 2000. Selon des rapports de l’ONU et d’ONG locales et internationales, comme Human Rights Watch et Amnistie internationale, la violence exercée par le régime du président Nkurunziza a ciblé plusieurs groupes et personnes perçus comme des opposants au régime. Des femmes et des filles ont été victimes de VSFG, notamment de viol, principalement aux mains des Imbonerakure, une milice de jeunes.

Comme le Canada n’a aucune présence diplomatique physique au Burundi, il s’appuie beaucoup sur les visites au Burundi et sur les renseignements recueillis par des partenaires bilatéraux et multilatéraux au sujet de la situation politique et humanitaire dans ce pays pour déterminer les possibilités d’action diplomatique ou de programme ainsi que de défense des droits au Burundi. Par conséquent, pour veiller à ce que les besoins, les intérêts et les difficultés des femmes et des filles burundaises soient pris en considération dans l’élaboration des plans d’action du Canada au Burundi, les représentants canadiens faisant rapport sur la situation au Burundi s’assureront que leurs analyses du conflit tiennent compte des perspectives et des préoccupations propres à chaque genre, et plus particulièrement celles des femmes et des filles.

Priorités : Accroître les connaissances du Canada sur les enjeux touchant les femmes et les filles dans le cadre du conflit au Burundi
15.1 Cible : Le Canada comprend mieux l’incidence différentielle du conflit sur les femmes, les hommes, les garçons et les filles du Burundi. Au moins la moitié (50 % par exercice) des rapports et analyses produits par la mission à Kigali ou par l’administration centrale d’AMC au sujet de la situation au Burundi tiennent compte des perspectives relatives à l’EG ou les intègrent.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès :

Comme décrit dans le rapport annuel de l'exercice 2019-20, Kigali, en tant que micro-mission, est confrontée à d'importants défis en matière de ressources en vue d'une mise en œuvre significative de l'objectif 15.1 tel qu'énoncé initialement.

Kigali n'est pas situé dans le pays cible et la capacité du Canada à influencer le Burundi, notamment sur les questions de genre, est limitée. L'engagement du Canada sur les questions de genre dans le contexte de l'aide au développement et du soutien humanitaire est également limité et se fait principalement à distance par le biais du siège, en raison de la nature des mécanismes utilisés (par exemple, l'absence d'un programme de développement bilatéral) et de la capacité limitée des missions.

Défis :

En 2020-21, l'impact de la pandémie de COVID-19, notamment sur les voyages et les réunions en face à face, a ajouté aux défis de la mise en œuvre des activités.

16. République démocratique du Congo

Contexte : Le Canada fournit une aide humanitaire et une aide au développement à la RDC pour répondre aux besoins des personnes les plus pauvres et les plus vulnérables, y compris les personnes touchées par le conflit en cours et la fragilité de l’État. L’aide au développement fournie par le Canada vise à améliorer la santé et à défendre les droits des femmes et des enfants, à favoriser le renforcement du pouvoir des femmes sur les plans politique, économique et social, et à soutenir la gouvernance démocratique et le pluralisme pacifique. Les programmes du Canada en RDC comprennent des efforts de lutte contre la VSFG à l’échelle nationale et régionale, en mettant l’accent sur les provinces dans la région de l’est qui sont touchées par le conflit. Les programmes cadrent avec la stratégie nationale de lutte contre la VFG (2009) de la RDC. Au moyen de projets et d’un dialogue stratégique, le Canada défend les droits des femmes et des filles, milite en faveur du renforcement du pouvoir des femmes et de la fin de l’impunité pour les auteurs de crimes à caractère sexuel et fondés sur le genre, et préconise des changements aux comportements sociaux. Les projets permettent de fournir des soins de santé ainsi que des services psychosociaux et juridiques aux victimes de VSFG, de renforcer les institutions nationales clés, et de soutenir les organisations locales de femmes pour promouvoir l’EG et les droits des femmes. De manière plus générale, le Canada prend part à un dialogue stratégique avec le gouvernement de la RDC, les donateurs et d’autres intervenants sur un large éventail de questions liées aux droits des femmes et à la participation de celles‑ci dans la société, y compris la lutte contre la VSFG. Le Canada réclame notamment que le gouvernement de la RDC s’engage davantage à prévenir la VSFG et à lutter contre l’impunité, à améliorer la collaboration avec les donateurs, à favoriser la cohérence des efforts et des approches, et à accroître les mesures de protection pour les femmes et les filles touchées par les conflits régionaux du pays.

Priorités Accroître le nombre de dirigeants qui s’engagent à lutter contre toutes les formes de violence sexuelle et de VFG en RDC et qui le font activement
16.1 Cible : Dans le but de permettre aux intervenants clés de la RDC de renforcer leur engagement à s’attaquer aux causes profondes de la VSFG, le Canada collabore avec eux aux efforts de prévention et de changement des comportements.

Cible réalisée jusqu’à présent (le 31 mars 2020) : Sur la bonne voie/Objectif 2

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès :

Depuis 2006, le Canada s'est engagé dans la lutte contre les VSFG par le biais de ses différentes initiatives, dont les plus récentes Justice, Autonomisation et Dignité des Femmes et des Filles et Voix et leadership des femmes en RDC qui ont une portée nationale. Le développement et le lancement de ces projets ont approfondi le dialogue avec des acteurs clés du mouvement féministe congolais sur l'égalité des genres et les meilleures approches pour s'attaquer aux causes profondes des VSFG.

En AF 2020/21, l'Ambassade du Canada en RDC a soutenu un certain nombre d'activités de sensibilisation à la violence sexuelle et fondée sur le genre avec divers intervenants de la RDC. Ceux-ci comprend VFG aient :

Défis :

Il faut noter la lenteur par le gouvernement de la RDC de mettre en œuvre des actions concrètes émises à travers ce dialogue politique. Il faut toutefois reconnaître qu'à petite échelle des changements envers le statut des femmes et des filles est observés autant au niveau national que provincial et local par l'implication, entre-autre, des autorités politico-administratives du pays.

Priorités : Accroître l’offre de services de santé et de protection et de services psychosociaux, ainsi que le recours à ceux‑ci, pour les victimes de VSFG en RDC
16.2 Cible : Le Canada appuie les mesures énoncées dans la stratégie nationale de lutte contre la VSFG de la RDC (2009) afin d’accroître le leadership et la coordination à l’échelle nationale et de mettre des services à la disposition des victimes de VSFG.

Cible réalisée jusqu’à présent (le 31 mars 2020) : Sur la bonne voie/Objectif 2

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès :

Par le biais des initiatives financées par le Canada, des espaces de coordination existent pour effectivement discuter, échanger et trouver des solutions conjointes aux défis de lutte contre les VSFG. On pense au groupe inter-bailleurs sur le genre et le sous-cluster sur les VSFG, où le Canada est très actif, mais aussi aux espaces de concertation à l’échelle provinciale dans le cadre du projet Lutte contre les VSFG : Justice, Autonomisation et Dignité des Femmes et des Filles.

Défis :

Il faut noter qu’une sur programmation a été faite concernant le projet Lutte contre les VSFG : Justice, Autonomisation et Dignité des Femmes et des Filles qui ne s’aligne pas avec le budget disponible. Cette situation pourrait mettre en péril l’atteinte de certains des résultats du projet.  Concernant les Centres intégrés de services multisectoriels (CISM) pour les survivantes de VSFG, le financement futur de ces structures par le gouvernement pourrait ne pas être assuré. C’est pourquoi l’ambassadeur du Canada en RDC contribue au dialogue des politiques en collaboration avec les partenaires du programme JAD afin que le gouvernement de la RDC et les autres partenaires au développement puissent s’approprier cette approche de prise en charge des survivant-es et que, cela soit intégré officiellement dans le protocole national de prise en charge des violences sexuelles et basées sur le genre.

En décembre 2020, le Canada a terminé son rôle de leadership pour l’Appel à l’action dans la lutte contre les VSFG dans les situations humanitaires. Cela a constitué une autre tribune où le Canada a pu s’engager dans le dialogue des politiques pour faire avancer les droits des femmes ainsi que la lutte contre les VSFG en RDC.

Le gouvernement de la RDC a aussi maintenu sa participation au comité de pilotage de l’évaluation conjointe du sous-secteur de lutte contre les VSFG.  De plus, avec les résultats de cette évaluation, le ministère national du Genre, de la Famille et de l’Enfants a accepté de revoir et d’enrichir la Stratégie nationale de lutte contre les VSFG pour améliorer son efficacité et sa portée. Des acteurs gouvernementaux participent également au groupe inter-bailleurs Genre, ainsi qu’au sous-cluster sur les VSFG et à l’Appel à l’action contre les violences basées sur le genre dans l’humanitaire.

Priorités : Soutenir le renforcement du pouvoir des femmes et des filles pour prévenir la VSFG en RDC et s’y attaquer
16.3 Cible: Le Canada continue de mettre de l’avant un portefeuille de projets pour faire progresser les droits des femmes et des filles, le renforcement du pouvoir des femmes et la mise en œuvre du Programme FPS en RDC.

Cible réalisée jusqu’à présent (le 31 mars 2020) : Sur la bonne voie/Objectif 2

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Le Canada appuie neuf projets actifs qui font progresser les droits des femmes et des filles, le renforcement du pouvoir des femmes et la mise en œuvre du Programme sur les Femmes, la paix et la sécurité en RDC qui sont codés EG-02 ou EG-03 :

Au niveau plus spécifique sur la paix et la sécurité, le Canada a pu :

Partenariat pour l’innovation

Par le biais du projet « Femmes de courage - Femmes, paix et sécurité en RDC », KAIROS et son partenaire local permettent aux personnes et aux organisations qui défendent les droits fondamentaux des femmes de participer de façon efficace aux processus de développement, de paix et de sécurité à l’issue de conflits.  Les activités-clés sont : 1) le soutien psychosocial et juridique pour aider les survivantes à se rétablir et à obtenir justice pour la violence physique et psychologique qu’elles ont subie; 2) la formation des personnes et des organisations qui défendent les droits fondamentaux des femmes sur les analyses sexospécifiques et les cadres nationaux et internationaux des droits de la personne ainsi que le renforcement des capacités organisationnelles; 3) l’amélioration de la 2ème génération du plan d’action national et de la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité; 4) tenue d’échanges Sud-Sud pour faciliter le réseautage, l’apprentissage mutuel et l’acquisition de compétences.

Programme pour la stabilisation et les opérations de paix (PSOPs)

Fond discrétionnaire de la mission (FDM/PIF)

Activités liés aux 16 jours d’activisme, en partenariat avec d’autres ambassades, tel l’événement en novembre 2020 pour célébrer le 20e anniversaire de la résolution 1325.

Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL) (2020/21)

Tous nos projets ont l’égalité des genres comme thème transversale. Certains projets étaient particulièrement liés à la thématique :

  1. CDJP (Bukavu) : Renforcement de la participation des femmes et des jeunes pour l'amélioration de la gouvernance locale à travers la création d'espace de dialogue pour la prévention de conflits. Le projet, axé sur la consolidation de la paix, renforce les mécanismes communautaires locaux pour la bonne gouvernance, la cohésion sociale et la promotion d'une culture de la paix et des droits de la personne.
  2. Mbongi ya Nsobolo (Isangila, Kongo Central) : L’objectif du projet est de renforcer les capacités des 40 femmes d’ISANGILA en raison de 10 femmes par groupement. Les capacités renforcées concernent la prévention et la médiation des conflits fonciers par le biais d’atelier de cartographie participative ainsi qu’au recours des mécanismes traditionnels de prévention et de règlement des conflits fonciers.
  3. REAFECOM : Le renforcement du pouvoir et la sécurité des femmes et des filles en territoire de Mambasa, RDC, par le dialogue et l’engagement communautaire pour la non-violence envers les femmes. Le but de ce projet est d’accroitre le pouvoir et la sécurité des femmes et des jeunes filles par la promotion de l’égalité entre les genres le renforcement de leur pouvoir d’agir, et la prévention et médiation des conflits dans les régions minières du territoire de Mambasa, RDC.

Résultats et Progrès :

En AF 2020/21, la majorité des projets actifs intègrent pleinement l’égalité des genres ou en font leur focus principal (dont deux projets EG-03 et trois projets EG-02).

Défis :

Le changement de gouvernement en avril 2021 représente un défi dans la gestion de ces projets. Les relations entre le Canada et la RDC sont à reconstruire et à solidifier. De plus, les projets CDJP (Sud Kivu) et REAFECOM (Ituri) du FCIL doivent s’exécuter dans des environnements complexes où la violence générale et les VFG persistent où sont en augmentation.

17. Mali

Contexte : Depuis 2012, le Mali est confronté à de profonds défis en matière de gouvernance, de développement et de sécurité. L’instabilité persiste et progresse, tandis que le contexte de la sécurité devient de plus en plus complexe. Même si la fragilité au Mali est plus perceptible dans le nord et de plus en plus dans le centre, l’ensemble du pays demeure dans une situation très précaire. Dans le nord et le centre du pays, l’accès des organisations humanitaires et de développement aux populations civiles constitue toujours un défi. Le gouvernement et la plupart des groupes armés dans le nord ont signé un accord de paix et de réconciliation en juin 2015, mais la mise en œuvre de l’accord est lente et inégale, et les attaques terroristes se sont multipliées. En dépit de la présence des forces antiterroristes françaises et d’un imposant contingent de maintien de la paix de l’ONU, la stabilité et la sécurité du pays demeurent sous une menace constante. Par le passé, les femmes au Mali ont joué un rôle actif d’arrière‑plan dans la résolution des conflits dans leurs communautés. Très peu de femmes et de groupes de femmes ont cependant participé aux efforts de consolidation de la paix et encore moins ont participé activement au processus de paix officiel au Mali.

Au cours de l’exercice 2018‑2019, le Mali a été le deuxième plus important bénéficiaire de l’aide internationale du Canada en Afrique subsaharienne. Le Canada prend part à un dialogue stratégique avec le gouvernement du Mali, la communauté des donateurs et d’autres intervenants sur un large éventail de questions liées aux droits des femmes et à la participation de celles‑ci à la société. L’aide canadienne au développement vise à aider le pays à bâtir un avenir meilleur pour sa population en se concentrant sur l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, la nutrition, l’amélioration de la qualité de l’éducation et de la formation professionnelle, l’accroissement de la productivité agricole, et l’amélioration de la gouvernance et de la reddition de comptes. L’aide vise également à appuyer le processus de justice transitionnelle et de réconciliation nationale du Mali. Le Canada est un membre actif des groupes de coordination des donateurs au Mali et entretient un dialogue continu et ouvert avec les autorités maliennes. Le Canada codirige également le groupe de coordination des donateurs pour l’EG et utilise cette plateforme pour promouvoir les droits et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles. Le Canada utilise aussi d’autres plateformes et réseaux (p. ex. la Journée internationale des femmes, les visites de dignitaires, les comités et groupes de travail sectoriels, la Francophonie) pour montrer son appui à la mise en œuvre de la RCSNU 1325 au Mali ainsi qu’à la mise en œuvre du Plan national du Mali sur l’EG, élaboré avec l’aide du Canada.

Priorités : Soutenir la participation accrue et concrète des femmes à la réconciliation et à la prévention des conflits, et accroître l’accès des femmes à la justice au Mali
17.1 Cible :

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie – 17.1.1, 17.1.2/Objectif 3 & 1

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Citation sur la satisfaction des leaders à voir qu’une diversité d’acteurs-trices étaient impliquées dans la résolution de conflits dans le cadre de JUPREC :

« [avant] les conflits étaient uniquement gérés par les imams ; mais aujourd’hui, d’autres acteurs (femmes et jeunes) participent à la gestion des conflits et prennent la parole pour exprimer leurs besoins devant les chefs traditionnels. »

« Les femmes connaissent leurs droits, elles sont formées et il y a l’entente dans les foyers. Les hommes empêchaient les femmes de sortir, de participer aux activités de développement et de se réunir en association mais aujourd’hui il y a une nette amélioration. »

M. Macalou, Secrétaire général de la CVJR, le 10 mars 2021, à propos du travail de solidification de la base de données des dépositions des victimes (extrant 1113) :

Résultats et Progrès :

À son terme en mars 2020, JUPREC a mené à :

De plus, grâce à l’appui du Canada au Fonds fiduciaire de la MINUSMA, 21 femmes ont été incluses dans les mécanismes de suivi de l’accord de paix au Mali. Auparavant, il n’y avait aucune femme représentée. 

De manière complémentaire aux résultats de JUPREC, l’initiative SCVJR a permis :

« Sans la sensibilisation sur le mandat de la CVJR et l’appui financier du projet, je n’allais pas faire une quelconque déposition, parce que j’ignorais l’existence de la CVJR et les moyens me manquaient pour faire le déplacement à Mopti. » — Femme ayant fait sa déposition à Mopti.

Ces projets feront place au nouveau projet Appui à la Justice et la paix au Mali (2021-2025), appuyé par AMC et mis en œuvre par Avocats sans frontières Canada, qui bâtira sur ces acquis et de renchérir sur cette cible 7.1. Le projet vise à lutter contre l’impunité, à accroître l’accès aux services d’aide juridique et à faire en sorte que les femmes, les filles et les autres personnes en situation de vulnérabilité (PSV) fassent de leurs droits de la personne une réalité dans une perspective d’égalité des genres, de réconciliation et de paix au Mali.

Dans le cadre de l’initiative de Renforcement de la gouvernance en matière de sécurité dans le nord et le centre du Mali, sur 86 séances de dialogue communautaire organisées au Mali auprès de 135 femmes et 265 hommes, au moins 16 ont eu trait au rôle de la femme et/ou de la jeunesse dans la prévention et résolution des conflits et/ou à des dynamiques affectant particulièrement les femmes ou relatives au genre, telles que la discrimination à l’éducation, le mariage précoce ou les violences basées sur le genre. L’inclusion et la représentation des femmes dans les institutions gouvernementales au Mali continuent malgré tout d’être un défi important. 

Au Mali, dans un projet avec Avocats Sans Frontières Canada, le mécanisme d’appui aux organisations de la société civile a permis de renforcer l’implication des femmes et filles (115/209 soit plus de 55% des bénéficiaires de la mobilisation) au processus de justice transitionnelle à travers leur participation aux travaux de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR).

2477 personnes dont une majorité de femmes : 1480 femmes (soit 59,74%), 377 hommes, 496 filles (soit 20,02%) et 134 garçons ont bénéficié des actions de protection, de sensibilisation et de mobilisation des victimes pour faire leurs dépositions dans les régions de Mopti, de Gao et Kidal.

76 victimes de violences basées sur le genre dont 64 femmes, ont bénéficiées, au travers de thérapies de groupe, d’entretiens individuels de séances de sensibilisation.

Sur 86 sessions de dialogue communautaire organisées au Mali par International Alert auprès de 135 femmes et 265 hommes, au moins 16 sessions ont eu trait au rôle de la femme et/ou de la jeunesse dans la prévention et résolution des conflits et/ou à des dynamiques affectant particulièrement les femmes ou relatives au genre, telles que la discrimination à l’éducation, le mariage précoce ou les violences basées sur le genre.  

L’inclusion et la représentation des femmes dans les institutions gouvernementales au Mali continuent malgré tout d’être un défi important.  Une avancée importante est l’inclusion de 21 femmes dans les mécanismes de suivi de l’accord de paix au Mali, grâce au soutien financier du Canada.  Auparavant, il n’y avait aucune femme représentée. 

Défi :

Si JUPREC a sans contredit contribué à la lutte contre les VFG, l’impunité et la corruption, et à un meilleur accès à la justice pour les femmes, mineurs et autres personnes affectées par la crise, il subsiste de grands défis pour atteindre le respect optimal des droits au Mali. Au terme du projet, l’augmentation des violences, des violations des droits de la personne, ainsi que la détérioration de la situation de sécurité dans le pays démontre que la lutte contre l’impunité et l’accompagnement des victimes sont encore nécessaires au Mali.

PSOPs progresse vers ces objectifs au Mali, en s'efforçant d'améliorer l'accès des femmes à la justice et d'accroître la participation des femmes au processus de paix.  Cependant, il est difficile de réaliser des avancées significatives dans ces domaines dans un contexte sociopolitique dominé par les hommes.  En outre, la mise en œuvre des éléments clés de l'Accord d'Alger est bloquée, aggravée par le coup d'État d'août 2020 et la poursuite des troubles politiques.

Priorités : Faire progresser les considérations liées aux FPS dans les activités d’engagement diplomatique du Canada au Mali
17.2 Cible : Accroître les efforts de défense des droits et d’engagement auprès des interlocuteurs, y compris les représentants du gouvernement, au sujet de la prise de position et des priorités du Canada relatives aux FPS au Mali.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès :

La Table ronde sur la refondation de l’État tenue le 15 mars 2021, fut l’occasion pour le Canada d’encourager le gouvernement du Mali à instaurer un dialogue avec l’ensemble des acteurs de la société civile, y compris les femmes et les filles, à mieux prendre en compte leurs besoins, et à les impliquer dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des politiques, et programmes de développement. Le Canada a mené un plaidoyer continu, y compris en AF 2020/21, pour promouvoir l’engagement en égalité des genres, notamment à titre de co-président du Groupe thématique genre et renforcement du pouvoir de la Femme, qui est le groupe de coordination des partenaires technique et financiers sur l’égalité des genres.

Au travers de ses projets opérationnels dans le secteur de la gouvernance inclusive, le programme de développement du Mali appui de façon continue diverses actions de plaidoyer et de sensibilisation en faveur de la participation des femmes aux processus de paix, de la défense des droits, de la lutte contre l’impunité, la corruption et la violence basée sur le genre.

Défis :

Le coup d’État au Mali du 18 août 2020 a amené une instabilité institutionnelle qui a compliqué les efforts de plaidoyer auprès des autorités maliennes. Afin de lutter contre la transmission de la COVID-19, le gouvernement du Mali a mis en place des mesures visant à restreindre les rassemblements, ce qui a eu un impact sur certaines activités prévues de sensibilisation.

Les exemples de résultats ici-haut démontrent l’engagement soutenu et adapté du Canada à l’évolution du contexte malien dans la défense des droits, la sensibilisation et l’engagement auprès des intervenants sur les enjeux d’ÉG et de respect des principes démocratiques et des droits de la personne, tant dans ses activités de coordination et de dialogues qu’au travers des activités de projets de développement financés par AMC.

Cependant, il est peu probable que la crise profonde et complexe que traverse le Mali fasse place à la pleine résolution de l’instabilité et de la paix en 2022. De plus, cette situation constitue une barrière pour accroître les efforts de défense des droits et d’engagement auprès des interlocuteurs, y compris les représentants du gouvernement, au sujet de la prise de position et des priorités du Canada relatives aux FPS au Mali.

Priorités : Soutenir le renforcement du pouvoir politique, social et économique des femmes au Mali
17.3 Cible : Les initiatives de développement du Canada favorisent le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, y compris en permettant un renforcement accru du pouvoir politique, social et économique des femmes.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 3

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès :

En 2020-21, 100 % de l’aide bilatérale au développement au Mali tenait compte de l’ÉG. Sur 32 projets opérationnels et en finalisation, 10 projets (31%) ciblaient l’ÉG comme résultat principal (EG-03), 16 projets (50%) en faisaient l’intégration complète (EG-02) et 6 projets (19%) en faisaient l’intégration partielle (EG-01).

Dans l’ensemble, les projets du programme de développement contribuent à un financement dont les objectifs fondamentaux sont liés aux droits des femmes, au renforcement de leur pouvoir économique, à leur leadership, à leur accès aux services essentiels tels que l’éducation et la santé, et à leur contrôle des ressources, et s’atteignent notamment par le renforcement des capacités des principaux ministères gouvernementaux et le soutien à la société civile. L’ensemble des projets visent des changements de comportements et de pratiques qui contribuent à l’ÉG.

Ceci représente un progrès par rapport à l’an passé. En 2019-20, sur 23 projets opérationnels, 6 projets ciblaient l’ÉG comme résultat principal (EG-03), 14 projets en faisaient l’intégration complète (EG-02) et 3 projets en faisaient l’intégration partielle (EG-01).

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité au Mali
17.4 Cible : Le Canada, dans le cadre du PSOPs, montre son soutien à une participation accrue et concrète des femmes à l’amélioration de la paix et de la sécurité au Mali en veillant à ce que les principes FPS ou les perspectives tenant compte du genre soient intégrés à 80 % des projets.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 3

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le Canada a continué à soutenir deux postes de conseiller en matière de genre au sein de la MINUSMA afin d'assurer que les priorités de la FPS soient intégrées dans les opérations de paix de l'ONU au Mali. Les conseillers en matière de genre ont soutenu la formation du personnel de l'ONU sur le genre dans les opérations de maintien de la paix, en organisant un total de 16 sessions de formation pour 983 participants civils et en uniforme, dont 184 étaient des femmes.

En coordination avec la famille élargie des Nations unies, ainsi que la communauté internationale, les conseillers en genre ont soutenu le ministère malien de la Condition féminine dans l'adoption d'un nouveau plan d'action national sur les femmes, la paix et la sécurité 2019-2023, signé le 12 novembre, 2020.

Enfin, les Conseillers en Genre ont continué à soutenir la participation significative des femmes dans les processus politiques et de paix au Mali. Au début du projet en 2018/2019, il y avait zéro femme sur les 14 membres constituant le Comité de suivi de l'accord de paix (CSA) ; deux femmes dans les quatre sous-comités du CSA ; zéro femme sur les 42 membres de la Commission d'intégration et une femme sur les 34 membres de la Commission nationale des armes, démobilisation, soit un total de trois femmes. En novembre 2020, 9 femmes étaient impliquées dans le comité de suivi de l'accord de paix. La représentation est passée de 3% à 31%.

Défis :

COVID 19 a ralenti le processus d'approbation de nouveaux projets dans l'exercice 2020/21, 5 nouveaux projets au Mali sont actuellement en cours d'examen à différents stades.

En novembre 2020, l'un des conseillers en genre soutenus par le projet a accepté une offre pour un poste de représentant adjoint au bureau d'ONU Femmes au Mali. Cette perte de capacité, bien que bénéfique pour le pays dans son ensemble, a affecté le rythme du travail qui avait commencé dans la mission. Soutenue par d'autres membres du personnel de l'ONU, la deuxième conseillère en genre a pu continuer à faire avancer l'intégration des priorités FPS dans la MINUSMA jusqu'à l'arrivée d'un remplaçant environ quatre mois après, en raison de la longueur des processus de recrutement de l'ONU.

Amérique latine et Caraïbes

18. Guatemala

Contexte : En 2016, le Guatemala a célébré le 20anniversaire de la signature des accords de paix qui a mis officiellement fin à un conflit armé interne de 36 ans pendant lequel plus de 200 000 personnes ont perdu la vie et plus d’un million de personnes ont été déplacées, dont la majorité était des Mayas, un peuple Autochtone. Malheureusement, bon nombre des causes sous‑jacentes du conflit armé ne sont pas encore résolues. La réalisation de l’EG et du plein exercice des droits des femmes et des filles demeure un défi de taille dans la société largement dominée par les hommes qu’est le Guatemala. La discrimination et le racisme touchent particulièrement les femmes et les filles Autochtones. La VEF est très répandue : le Guatemala affiche le troisième taux de féminicides en importance au monde. La promotion, la protection et le respect des droits des femmes et des filles sont au cœur des programmes de développement du Canada au Guatemala. Le Canada cherche à renforcer ce qui suit :

Le Canada créera des initiatives portant particulièrement sur l’EG afin d’atteindre ses objectifs de promotion des droits des femmes et des filles au Guatemala, et il veillera à ce que l’EG soit bien intégrée dans tous les projets.

Le Canada emploiera tous les programmes et outils diplomatiques dont il dispose pour faire progresser le travail à cet égard, y compris le dialogue stratégique avec les représentants du gouvernement du Guatemala, la société civile (notamment les organisations de femmes) et la communauté internationale de donateurs.

Priorités : Soutenir une approche tenant compte du genre pour la justice transitionnelle, la réconciliation et la réforme du secteur de la sécurité au Guatemala
18.1 Cible : Le Canada renforce la capacité institutionnelle pour les enquêtes criminelles tenant compte du genre au Guatemala.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Cinq initiatives soutenues par le Canada ont permis de renforcer les enquêtes criminelles sensibles au genre au Guatemala. Une nouvelle initiative a été approuvée :

Les projets ont soutenu la formation d'un total de 2778 autorités publiques impliquées dans les questions liées à la justice (1926 femmes et 852 hommes) sur les droits des femmes et la justice sensible au genre en ce qui concerne les enquêtes criminelles, la prévention de la violence contre les femmes et la traite des êtres humains.

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Les résultats de la programmation de l'exercice 2020/21 qui renforce les enquêtes criminelles sensibles au genre comprennent :

Défis :

Sur le plan extérieur, les résultats judiciaires dépendent des tribunaux et de la volonté des acteurs de la justice de faire avancer les affaires et d'appliquer les normes internationales en matière de droits de la personne. L'indépendance judiciaire a été un problème, les juges indépendants recevant des menaces. La pandémie de COVID-19 a aggravé les arriérés judiciaires et le nombre d'affaires présentées ainsi que le nombre de condamnations ont connu une baisse. Cela n'a cependant pas empêché les partenaires de mise en œuvre de faire avancer les processus de collecte de preuves, de préparation des arguments judiciaires, de renforcement institutionnel et d'activités de renforcement des capacités, de développement de politiques et de travail de plaidoyer. Sur le plan interne, les restrictions liées à la pandémie de COVID-19 ont limité le suivi physique des projets et les possibilités d'observation des pistes.

18.2 Cible : Le Canada accroît l’accès des femmes et des filles à la justice ainsi que l’utilisation par celles-ci des services de soutien judiciaire, particulièrement dans les cas liés à la VSFG.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 2

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le Canada soutient trois projets qui comprennent des composantes visant à fournir aux femmes survivantes de violence (et d'autres violations des droits de la personne) l'accès à des services juridiques, psychologiques et autres services sociaux liés à la justice qui tiennent compte des différences entre les genres. 

En 2020-21, les partenaires de mise en œuvre du projet Droits des femmes et justice sensible au genre ont fourni des services de soutien psychosocial à 534 femmes indigènes et 96 femmes métisses, un accompagnement juridique à 504 femmes indigènes et 224 femmes métisses et un soutien au renforcement du pouvoir économique à 495 femmes indigènes victimes de violences. En outre, 497 hommes (dirigeants communautaires, universitaires, organisations sociales) ont participé à un processus virtuel sur les masculinités positives afin de transformer leur relation avec les femmes et les filles.

Le projet Renforcement des droits des femmes indigènes et autres femmes discriminées au Guatemala a permis de fournir un soutien psychologique et juridique aux familles des 41 victimes et 15 survivantes d'un incendie dans un foyer pour enfants géré par l'État. Trois organisations locales de femmes et de défense des droits la personne ont reçu 14 000 dollars chacune en 2019 pour fournir ces services spécialisés aux victimes/survivants. Deux de ces organisations ont bénéficié d'une prolongation sans frais jusqu'à fin 2021 en raison de la pandémie de COVID-19. L'autre a pu mettre pleinement en œuvre les ressources fournies. 

Le Canada a également continué de soutenir le projet Plateformes technologiques pour renforcer la responsabilité publique et la participation des citoyens, qui vise à améliorer l'accès à des services normalisés pour les victimes de crimes, ainsi que la qualité de ces services, en mettant particulièrement l'accent sur les femmes, les enfants, les minorités et les personnes vulnérables qui ont été victimes de violence. Le projet unifie les efforts des institutions gouvernementales et de la société civile qui fournissent des services au Guatemala à travers un portail web pour les victimes. Au cours de l'exercice 2020/21, le projet a travaillé en étroite collaboration avec le département d'attention aux victimes du procureur général et la société civile pour finaliser un site web qui a été lancé le 24 mars 2021 (AYUDA.gt) avec la participation de l'ambassadeur canadien et du procureur général guatémaltèque. Ce site web fournit des informations sur comment et où dénoncer les actes de violence, les organisations qui peuvent soutenir les victimes, y compris les autorités ancestrales indigènes, des conseils sur la façon de se protéger, une auto-évaluation du risque de violence et comment les autres peuvent aider les victimes de violence. L'événement et le contenu du site AYUDA.gt ont été couverts par de nombreux médias locaux et une campagne nationale visant à orienter les gens vers le site a également été lancée. Tout le matériel du site a été traduit dans quatre langues indigènes. Un groupe de discussion composé de 134 personnes (87,3 % de femmes et 12,7 % d'hommes) a été consulté sur les pages du site et 84,3 % d'entre elles ont évalué positivement le contenu. Ce projet a également permis d'élaborer des cours autodidactes en ligne à l'intention des prestataires des ministères publics et des réseaux de services aux victimes sur la manière d'améliorer la prestation de services aux victimes vulnérables de violence. Il est également prévu de lancer prochainement une application Web qui permet aux professionnels des services aux victimes d'accéder en toute sécurité aux dossiers des victimes et d'y ajouter des informations à partir de plusieurs appareils technologiques, y compris leurs téléphones.

L'ambassade du Canada au Guatemala a utilisé divers outils de plaidoyer pour sensibiliser aux droits des femmes et des filles, et en particulier des femmes et des filles Autochtones, d'accéder à la justice dans une société post-conflit. Ces outils comprennent :

Défis :

Sur le plan externe, la pandémie de COVID-19 a rendu la prestation de services traditionnelle beaucoup plus difficile pour les organisations partenaires.  Les premiers mois de l'année fiscale ont été consacrés à l'ajustement des services en ligne ou à la préparation des conditions sanitaires pour pouvoir fournir des services en personne, réduisant dans certains cas le nombre de bénéficiaires. Sur le plan interne, l'équipe de l'ambassade était à environ 60 % de sa capacité pendant la majeure partie de l'année en raison du départ de plusieurs employés basés au Canada dans le cadre des évacuations liées à la pandémie COVID-19 et de la vacance de nombreux postes d'employés recrutés sur place. Cette situation, combinée aux restrictions en matière de déplacements et de réunions et au temps consacré à la situation humanitaire, a rendu difficile la conduite d'activités de plaidoyer, bien que de nombreuses activités créatives virtuelles et/ou à distance sociale aient été réalisées.

Priorités : Promouvoir le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles au Guatemala
18.3 Cible : Le Canada accroît les connaissances sur les droits fondamentaux des femmes et des filles, y compris en matière de SSSR, ainsi que l’exercice de ces droits.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Le projet Droits des femmes et justice sensible au genre comprend des composantes sur la formation et l'accompagnement des femmes et des organisations féminines locales qui les soutiennent ainsi que des leaders communautaires, pour exercer leurs droits. En 2020-21, 229 activités sur la violence sexuelle et fondée sur le genre (VSFG) ont directement touché 4 320 personnes (dont 3 264 femmes et filles et 484 hommes et jeunes), dont une majorité d'Autochtones. En outre, les campagnes de communication sur la violence sexuelle et fondée sur le genre mené par les organisations partenaires ont touché plus de 540 000 personnes. Quatre-vingt-trois autorités ancestrales indigènes, en collaboration avec 225 sages-femmes indigènes, ont pris en charge 44 cas de violence sexuelle dans le département de Sololá, en mettant en pratique les modèles de formation reçus.

Grâce au projet Renforcement des droits des femmes indigènes et autres femmes discriminées au Guatemala, 213 femmes au total ont participé directement aux processus de litiges stratégiques.  Ces femmes représentaient un plus grand nombre de membres de leurs organisations, soit plus de 17 000 femmes au Guatemala, dont la plupart sont Autochtones. Parmi elles, 142 femmes ont reçu une formation en 2020-21 sur les normes et standards internationaux en matière de droits de la personne. Les femmes ont participé activement à l'élaboration de stratégies, de propositions et de plans pour faire avancer leurs dossiers. Des tisserandes Autochtones ont préparé une proposition législative, ont largement consulté leur réseau et ont demandé l'appui technique de l'organisation des Nations unies chargée de la propriété intellectuelle collective. Les sages-femmes indigènes ont négocié avec les autorités sanitaires qui ont publié un plan d'action 2021-2025 pour la politique nationale des sages-femmes des quatre peuples du Guatemala, qui a été rendu public en janvier 2021. En outre, 15 survivants et 71 membres de la famille des 41 filles décédées dans l'incendie d'un foyer pour enfants géré par l'État ont participé à la préparation des procédures judiciaires et aux négociations avec les autorités de l'État pour garantir la non-répétition et l'amélioration des conditions dans les établissements publics.

Le projet Voix et leadership des femmes [2 millions de dollars, 2019-2023] a commencé à être mis en œuvre pendant la pandémie et travaille avec un réseau de femmes Autochtones de base, Tz'ununija. Le projet soutient 20 organisations de femmes Autochtones représentant environ 2 400 participantes. Tz'ununija' s'efforce d'établir des passerelles de dialogue et de plaidoyer avec les gouvernements locaux et les responsables de la justice pour adopter des protocoles différenciés pour les femmes Autochtones afin de lutter contre le racisme et la discrimination. En 2020-21, huit organisations de défense des droits des femmes Autochtones ont amélioré leurs pratiques de gouvernance et de gestion. Au total, 14 femmes issues d'organisations de défense des droits des femmes Autochtones participent désormais à des espaces de décision aux niveaux communautaire, municipal, départemental ou national.

Des efforts importants ont été déployés pour inclure une meilleure utilisation du guide d'analyse comparative entre les genres dans le Fonds canadien d'initiatives locales (FCIL) en 2020-21. Les informations sur la signification de l'ACG Plus ont été partagées avec les bénéficiaires potentiels dès le début, afin qu'elles fassent partie intégrante des cycles de planification des projets. Les bénéficiaires ont mieux compris le concept, ce qui a conduit à des projets présentant une plus grande pertinence sociale, culturelle et de genre. Les résultats positifs sont conformes à ce qui avait été initialement énoncé dans les propositions, positionnant le genre comme le point central du développement inclusif. (Voir l'article www.guatemala.gc.ca) Les projets FCIL réguliers ont permis la participation de 113 femmes et de 2314 filles, principalement axés sur le renforcement du pouvoir économique. Les projets humanitaires mis en œuvre à la suite des deux ouragans ont aidé 8069 femmes indigènes en leur fournissant des kits de soins personnels et d'hygiène, des denrées alimentaires, en récupérant leurs documents d'état civil et des vêtements adaptés à leur culture, essentiels à leur identification et à leur bien-être personnel. Les projets COVID-19 ont aidé 4076 travailleurs de santé de première ligne en leur fournissant des fournitures de biosécurité.

Défis :

Sur le plan externe, la pandémie de COVID-19 a constitué un défi tout au long de l'année pour les femmes et les filles qui ont dû participer activement aux formations et aux actions en faveur des droits de la personne en raison des restrictions de mobilité et des difficultés économiques. La plupart des partenaires ont trouvé des options virtuelles pour soutenir les processus mais beaucoup ont également engagé la participation localement avec des activités socialement éloignées. Sur le plan interne, les ressources des ambassades ont été mises à rude épreuve et les priorités de financement se sont principalement concentrées sur la lutte contre la pandémie de COVID-19 et sur la réponse à deux ouragans qui ont causé des pertes humaines et de lourds dégâts dans le département le plus pauvre du pays, Alta Verapaz.

19. Haïti

Contexte : Malgré l’absence de conflit, Haïti demeure un pays fragile marqué par la faiblesse de ses institutions, la volatilité politique, le contrôle de l’économie par quelques intérêts privés et la vulnérabilité aux catastrophes naturelles et aux chocs économiques externes.

Les questions liées aux droits des femmes, à l’EG et à la participation des femmes dans les sphères décisionnelles demeurent des défis de taille au sein de la société haïtienne. La promotion, la protection et le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles ainsi que des enjeux liés aux FPS revêtent une importance particulière dans un tel contexte et seront au cœur des programmes de développement du Canada en Haïti dans chacun de ses secteurs prioritaires. À cet égard, le Canada prévoit poursuivre ses efforts en vue de renforcer ce qui suit :

Étant donné que les femmes et les filles jouent un rôle clé dans le développement de leur communauté, l’accent mis sur ces priorités dans le cadre des programmes et des projets (c.‑à‑d. les projets en cours et les projets prévus qui seront présentés pour approbation) permettra d’améliorer la situation économique, sociale et politique des femmes et des filles pour qu’elles puissent prendre toute la place qui leur revient dans la société haïtienne. Le Canada encouragera et appuiera le renforcement du pouvoir des femmes dans les sphères décisionnelles d’importance et élaborera des initiatives précises pour la promotion, la protection et le respect des droits des femmes et des filles.

Le Canada continuera d’encourager les initiatives sectorielles dans lesquelles l’EG sera fortement intégrée ; il prendra également part à un dialogue stratégique sur les droits des femmes et des filles, notamment en ce qui a trait aux trois priorités ci‑dessus, avec le gouvernement d’Haïti, la société civile haïtienne (les organisations de femmes en particulier) et la communauté des donateurs. Comme la capacité de l’État haïtien de lutter contre la VSFG est faible, le Canada appuie les initiatives qui s’attaquent aux problèmes de VSFG et qui encouragent la présence des femmes dans les instances décisionnelles connexes. La réalisation des objectifs associés à ces priorités dépend en grande partie de l’approbation des projets en cours de planification. Les indicateurs, points de référence et cibles ci‑après seront pris en compte, et d’autres indicateurs, points de référence et cibles seront également fournis à la suite de consultations avec la société civile. En outre, des efforts seront déployés pour établir ces indicateurs, points de référence et cibles et assurer leur caractère mesurable.

De plus, par le biais du PSOPs, le Canada entreprendra des efforts conçus pour renforcer les institutions de gouvernance publique d’Haïti dans les secteurs de la sécurité et de la justice, ainsi que pour cibler de façon proactive les efforts de prévention de la violence de façon à assurer efficacement la sécurité et à protéger les droits fondamentaux des citoyens. À titre d’exemple, le PSOPs soutiendra l’engagement et la participation des femmes et des filles à toutes les étapes du processus décisionnel, préviendra la violence envers les femmes et les filles, fera la promotion des droits des femmes, fournira une formation tenant compte du genre, et donnera aux femmes et aux filles l’accès à des ressources et le contrôle de ces ressources.

Priorités : Renforcer le pouvoir socioéconomique des femmes par la participation économique et civique de celles‑ci aux sphères décisionnelles
19.1 Cibles :
  1. Le Canada soutient les organisations et mouvements locaux de défense des droits des femmes.
  2. Le Canada aide à augmenter le nombre de femmes qui participent à la vie politique.
  3. Le Canada favorise et appuie le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, y compris en renforçant le pouvoir politique, social et économique des femmes.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sure la bonne voie/ 19.1.1, 19.1.2, 19.1.3/Objectif 1, 3 & 3

Point de référence :

Activités :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès :

19.1.1 :

19.1.2 :

19.1.3 :

Une augmentation du nombre et de la qualité des services davantage adaptés aux besoins des femmes par les institutions financières a été constatée au cours de la dernière année. 272 femmes ont été sensibilisées à l’accès à des produits et services financiers ; 30% de femmes des comités de 9 entreprises et 43% de femmes (total de 208 membres) ont bénéficiées de services financiers ; 51.6% de femmes (total de 902 membres) sont membres des comités de gestion des Associations villageoises et d’épargnes crédits.

Priorités : Soutenir l’accès des femmes et des filles à des services de santé, y compris les services de santé sexuelle et reproductive, et à l’éducation
19.2 Cible :
  1. Le Canada contribue à renforcer la capacité des établissements de santé à prendre soin des femmes et des filles victimes de violence et d’exploitation sexuelles.
  2. Le Canada développe le niveau de connaissances des femmes, des filles et des communautés sur la santé sexuelle et reproductive et les droits connexes.
  3. Le Canada aide à l’augmentation du taux net d’inscription des filles à l’école secondaire.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/ 19.2.1, 19.2.2/ Objectif 3 ; Trop tôt pour se prononcer/19.2.3/Objectif 3

19.2.1 & 19.2.2:

19.2.3:

Point de référence :

Activités :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès :  

19.2.1 :

19.2.2 :

19.2.3 :

Priorités : Promouvoir et protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles, leur accès à la justice et à la sécurité, et prendre des mesures spéciales pour les protéger contre la VSFG
19.3 Cibles :
  1. Promouvoir et protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles et prendre des mesures spéciales pour les protéger contre la violence sexuelle et de la VFG.
  2. Le Canada appuie les institutions et la société civile haïtiennes pour s’attaquer aux problèmes de VSFG.
  3. Le Canada appuie l’amélioration du cadre juridique pour les femmes, en particulier en ce qui concerne la protection des femmes, des filles et des garçons contre la VSFG.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/ 19.3.1, 19.3.2, 9.3.3 /Objectif 3

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités complétées :

Résultats et Progrès :

19.3.1 :  En 2020-21, le projet (8,3 M$, 2018-23) a contribué à promouvoir et à protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles en améliorant la prestation de services de qualité par les organisations locales ainsi que l’efficacité des plateformes, des réseaux et des alliances de défense et promotion de droits des femmes. Grâce au financement du Canada, le projet a pu fournir un appui financier aux partenaires pour la réalisation d’activités de sensibilisation et de formation sur les droits des femmes ainsi que pour l’amélioration des services en matière de violence basée sur le genre par la dotation de personnel de support, notamment des psychologues, avocats et infirmières. Deux organisations ont pu assurer l’hébergement de femmes et de filles victimes de violence alors que d’autres ont pu assurer la prise en charge de plus de 500 femmes et filles ayant subi des violences physiques, sexuelles et psychologiques.

Ce projet a toutefois été confronté à une collaboration difficile avec le Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (MCFDF) qui a exigé du projet qu’il dédie une partie de ses fonds au renforcement institutionnel du Ministère, alors que selon les termes de référence du projet, AMC ne peut financer directement un ministère étranger. Même si l’impact sur les activités du projet n’a été que minime, la collaboration avec le MCFDF pourrait se dégrader davantage si aucun accord ne peut être identifié.   

19.3.2 : Appuyé par le Canada, le projet (AJULIH) (18,16 M$, 2017-23) lutte contre l’impunité des violences contre les femmes et les filles en contribuant à l’amélioration du traitement judiciaire des cas de violence basée sur le genre. Appuyant l’Office de la Protection du citoyen (OPC), le projet AJULIH vise à rendre les services de l’Institution plus accessibles en améliorant la réception et le traitement des plaintes. Une ligne téléphonique gratuite qui a permis d’offrir une aide juridique à 417 personnes (252 femmes, 35 hommes et 130 mineur.e.s). 688 personnes (246 femmes et 91 mineur.e.s) ont également bénéficiées d’une assistance judiciaire, dont 239 ont été assistées par des organisations de la société civile partenaires et 449 par des avocat.e.s recruté.es par le projet. Ces derniers ont notamment permis l’arrestation, suite à des procédures judiciaires, des agresseurs de 40 femmes et filles victimes de voie de fait, viol et abus de confiance.

Certains défis sont toutefois à mentionner, notamment le contexte sécuritaire difficile et les nombreuses restrictions sanitaires mises en place pour lutter contre la pandémie de COVID-19, qui ont engendré des difficultés dans la continuité de l’offre des services de proximité dans tous les départements du pays. Le contrat du coordonnateur de projet au sein de l’OPC n’a pas été renouvelé en septembre 2020 suivant une insuffisance de résultat. Celui-ci n’a été remplacé qu’en janvier 2021. Le recrutement, la rétention et l’évaluation du personnel sont des enjeux importants au sein de cette institution.

19.3.3 : Le projet AJULIH a également accompagné 14 organisations de la société civile partenaires dans l’élaboration d’un plan de plaidoyer sur la détention préventive et arbitraire des femmes, dont 6 organisations féminines et/ou féministes (KRIFA, MOUFED, Fanm Deside, Konbit Fanm Leve, AFASDA et OFSA).

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité en Haïti
19.4 Cible : Par le biais du PSOPs, le Canada appuie concrètement la participation accrue et concrète des femmes aux activités de renforcement de la paix et de la sécurité en Haïti en veillant à l’intégration des principes FPS et des perspectives tenant compte du genre dans 80 % des projets.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Objectif atteint ou dépassé/Objectif 3

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

En Haïti, PSOPs continue d'encourager l'inclusion des résultats basés sur le genre dans la conception des projets, de s'assurer que les perspectives de FPS et/ou de genre sont reflétées dans les nouveaux projets, et de soutenir la participation accrue des femmes dans l'amélioration de la paix et de la sécurité dans le pays. Par exemple, PSOPs a apporté son soutien à :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

PSOPs s'est associé à Mercy Corp pour un projet intitulé Improving Security in Haiti through Relationship Building in the Community qui a contribué à accroître la participation des femmes aux activités de justice réparatrice et aux processus de médiation. Dans ce projet, les femmes jouent un rôle essentiel en tant que médiatrices dans les situations de conflit, et cette approche garantit que les compétences et les perspectives des femmes sont activement mises à profit dans la médiation des conflits au niveau communautaire. Mercy Corps a fait un effort concerté pour impliquer les femmes des communautés de l'Arcahaie et de Miragoâne dans le processus de justice réparatrice et, en conséquence, 33% des agents de paix communautaires formés étaient des femmes (9F,18M) qui ont joué un rôle important dans la médiation des conflits, et ont participé activement aux processus de résolution des conflits dans les communautés.

Le PSOPs a également aidé l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) à renforcer la capacité de la police des frontières haïtienne à faire respecter la sécurité et à reconnaître les droits et les besoins spécifiques des migrants, notamment des filles, des femmes et des personnes vulnérables. La sensibilisation de la police des frontières haïtienne aux questions clés de gestion et de protection des frontières dans une perspective sexospécifique a contribué à une meilleure compréhension des droits des migrants et des normes internationales. Ainsi, les droits des migrants vulnérables, des victimes d'actes criminels/de violations des droits de la personne et/ou des victimes de la traite, etc. - en particulier les femmes et les enfants - ont été améliorés grâce à un accès accru aux mécanismes de protection par le biais de l'orientation vers les Centres de ressources frontaliers (BRC), ainsi que d'autres services sociaux et gouvernementaux disponibles. L'OIM, en collaboration avec ONU Femmes, a également organisé une série de formations sur la prévention et la réponse aux VFG pour les agents de la police des frontières haïtienne ; 38 participants ont bénéficié de cette formation, dont 23 femmes (61%).

Le projet Amélioration de l'intégration des femmes au sein de la police nationale haïtienne avec Cowater Sogema a été lancé en octobre 2020. Ce projet PSOPs a pour objectif d'augmenter le nombre de femmes policières au sein de la Police Nationale d'Haïti (PNH), et de permettre à 200 jeunes femmes, principalement issues de zones à risque où règnent la violence et l'insécurité, de contribuer aux efforts de paix et de sécurité du pays. Le projet vise également à contribuer à l'avancement des pratiques d'intervention et de la culture du maintien de l'ordre et de la sécurité en Haïti en intégrant davantage de femmes dans ses forces de police. Ce projet a été conçu spécifiquement pour éliminer les inégalités entre les genres et autonomiser les femmes et les filles, et ses résultats et objectifs sont axés sur l'égalité des genres et sur les femmes, la paix et la sécurité.

Défis :

COVID-19 : Haïti est bénéficiaire du programme COVAX, et la distribution des premières doses du vaccin COVID-19 devrait commencer à la fin du mois de juillet 2021. La pandémie a eu un impact significatif sur tous les projets des PSOPs, étant donné que les bénéficiaires des projets ont dû revoir et adapter la mise en œuvre de leurs activités pour tenir compte des mesures requises pour opérer pendant la pandémie de COVID-19, ce qui a entraîné un certain retard dans la mise en œuvre des activités de certains projets.

Sécurité :  Plus de 100 groupes armés ont été identifiés en Haïti. Les plus actifs sont ceux de la capitale Port-au-Prince, et contrôlent les points d'entrée. En outre, au cours du dernier trimestre de 2020, Haïti a connu une augmentation de 200% des enlèvements qui ont créé un sentiment général d'insécurité au sein de la population, notamment lors des déplacements entre les quartiers de Port-au-Prince.

Situation politique : Depuis plus d'un an, Haïti est privé de parlement en raison de l'absence d'élections pour tous les niveaux de gouvernement, provoquant des manifestations, le plus souvent violentes, qui ont lieu régulièrement pour protester contre cette situation. L'agitation politique a entraîné des protestations répétées et des blocages de routes, il a donc été parfois difficile de respecter le calendrier de mise en œuvre des projets initialement prévu.

Économie : Au dernier trimestre de 2020, le gouvernement haïtien a injecté 36 M USD dans l'économie haïtienne pour stabiliser les taux de change. En conséquence, la Gourde s'est appréciée de plus de 200% en seulement trois mois. Cela a laissé certains partenaires des PSOPs, des organisations homologues et des économies basées sur l'USD avec des implications financières considérables pour assurer le respect des obligations contractuelles avec moins de liquidités fonctionnelles. Au cours des derniers mois, la gourde haïtienne s'est progressivement dépréciée, indiquant une lente stabilisation de la situation.

20. Colombie

Contexte : Le conflit armé interne entre l’armée colombienne et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) est le plus long conflit armé qui a eu lieu dans les Amériques. Il a coûté la vie à plus de 220 000 personnes, en a déplacé plus de 7 100 000  futurs, et a entraîné la disparition de 60 000 personnes. Bien qu’il n’existe pas de données officielles, on estime qu’au moins 500 000 femmes ont été victimes de violence sexuelle. La Colombie occupe le deuxième rang au monde pour le nombre de victimes de mines terrestres (après l’Afghanistan). En outre, les Colombiens ont été victimes de violations graves des droits de la personne et de la déstabilisation dans des régions rurales. En 2016, le gouvernement de la Colombie et les FARC ont signé un accord de paix qui a mis fin à plus de 50 ans de conflit armé interne. La mise en œuvre de l’accord crée d’excellentes occasions pour la Colombie. Il reste pourtant des difficultés, notamment la violence aux mains d’autres groupes paramilitaires et armés, la criminalité, la pauvreté, la corruption et les violations des droits de la personne, y compris une augmentation du nombre d’assassinats des défenseurs des droits de la personne (343 personnes entre janvier 2017 et août 2018). L’accord de paix conclu avec les FARC renferme des dispositions précises concernant l’avancement des droits des femmes relativement au développement économique rural et à la participation politique, ainsi que des dispositions relatives aux drogues illicites, à l’aide aux victimes et à la démobilisation, au désarmement et à la réintégration des anciens combattants. Le Canada soutient ces efforts.

Le Canada a un bilan solide en ce qui concerne la promotion de l’EG et des droits de la personne ainsi que le renforcement du pouvoir des femmes et des filles en Colombie par le biais de son aide internationale, du FCIL et du PSOPs. En 2016, le Canada a annoncé le versement de 78 millions de dollars pour financer des initiatives visant à soutenir l’établissement de la paix en Colombie, y compris une contribution de 20 millions de dollars au Fonds d’affectation spéciale multipartenaires des Nations Unies pour l’après‑conflit en Colombie. Ce programme vise le renforcement du pouvoir des femmes comme agentes de la paix. Les investissements dans le développement rural soutiennent la participation accrue et concrète des femmes, notamment comme décideuses au sein de coopératives et d’associations rurales, et assurent l’égalité des femmes et des hommes quant à l’accès aux ressources (dont le crédit, l’infrastructure et les terres) et au contrôle de celles‑ci. Les initiatives appuyées par le Canada tiennent compte de l’incidence différente du conflit sur les femmes et les filles, et s’y attaquent. Elles comprennent une analyse des facteurs qui aident les femmes à réussir sur le marché et à développer leurs compétences, ce qui revêt une importance particulière dans le contexte de l’après‑conflit. Le Canada a également ciblé l’éducation et les programmes destinés aux jeunes pour protéger les enfants et les jeunes Colombiens (particulièrement les filles) de la violence, de l’exploitation et des abus. Ce travail soutient des efforts visant à transformer les relations d’inégalité des genres chez les jeunes des zones touchées par le conflit, et à créer des possibilités éducatives pour les filles vulnérables et les mères adolescentes. En 2017‑2018, le Canada a présidé le groupe de coopération internationale pour la coordination des questions relatives à l’égalité des genres de la Colombie, qui coordonne les efforts de plus de 40 organisations qui font avancer l’EG et les droits des femmes en Colombie. Le groupe a joué un rôle déterminant dans la promotion de la participation des femmes aux négociations de paix en Colombie.

Priorités : Soutenir la participation accrue et concrète des femmes à la consolidation de la paix, au rétablissement et à la résolution de conflits
20.1 Cible : Le Canada renforce la capacité des femmes engagées dans des activités de consolidation de la paix, de rétablissement et de résolution de conflits.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Tous les projets PSOPs en Colombie ont été mis en œuvre en tenant compte de la dimension de genre, en prenant en considération les besoins des femmes et en travaillant au renforcement de leurs capacités.

Les défis :

Certains retards sont survenus dans la transition des activités vers l'espace virtuel dans le contexte des restrictions de mobilité liées à la pandémie COVID-19, ce qui a entraîné l'annulation de certains projets. Les problèmes de connectivité avec les participants (femmes et hommes) des régions isolées ont posé quelques problèmes pour une participation efficace et harmonieuse aux activités du projet. Les restrictions de mobilité liées à la pandémie de COVID-19 (imposées par des acteurs étatiques et non étatiques) ont également entraîné une augmentation des menaces, des violences et des assassinats de leaders sociaux et de défenseurs des droits de la personne, hommes et femmes, ainsi qu'une réduction des possibilités d'accès aux services pour les victimes. Les rapports indiquent une augmentation de la violence domestique et de la VSFG à l'encontre des femmes et des populations LGBTQ2I.

Priorités : Améliorer l’accès des femmes et des filles à la justice, aux services d’indemnisation et à la protection
20.2 Cible : Le Canada améliore l’accès à la justice, à la protection et aux services de compensation pour les femmes et les filles victimes de la violence causée par le conflit.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 3

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Les interventions de PSOPs en Colombie se concentrent sur le renforcement de la protection des femmes dans les régions touchées par le conflit et sur l'augmentation de la participation effective des femmes et des filles victimes dans le système de justice transitionnelle. Les résultats incluent :

Défis :

Des retards sont survenus dans la transition des activités vers l'espace virtuel dans le contexte des restrictions de mobilité liées à la pandémie COVID-19, ce qui a entraîné l'annulation de certains projets. Les retards induits par la pandémie COVID-19 ont posé un certain nombre de défis, en particulier pour la Commission Vérité, dont le mandat se termine en novembre 2021. Les problèmes de connectivité avec des participants provenant de régions isolées ont posé quelques difficultés pour une participation efficace. Les restrictions de mobilité liées à la pandémie de COVID-19 (imposées par des acteurs étatiques et non étatiques) ont également entraîné une augmentation des menaces, des violences et des assassinats de leaders sociaux et de défenseurs des droits de la personne, hommes et femmes, ainsi qu'une réduction des possibilités d'accès aux services pour les victimes. Les rapports indiquent une augmentation de la violence domestique et de la VSFG à l'encontre des femmes et des populations LGBTQ2I.

Priorités : Soutenir le renforcement du pouvoir des femmes et la promotion de l’EG, y compris par l’engagement des hommes et des jeunes
20.3 Cible : Le Canada améliore l’accès à une éducation de qualité et à des moyens de subsistance durables pour les filles et les femmes en tant qu’éléments clés d’une paix durable.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Généralement sur la bonne voie/Objectif 3

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Via la Fondation pour le développement des coopératives du Canada, des services de développement financier et commercial ont été fournis à 54 coopératives rurales et associations de producteurs, au profit de 13 006 producteurs (30% de femmes) ; tandis que 10 048 producteurs de 45 organisations (30% de femmes) ont accédé au prêt associatif. Ces prêts sont accordés au groupe collectif, plutôt qu'aux producteurs individuels, ce qui permet de renforcer les relations et les pratiques organisationnelles.

Grâce à Alinea Canada, 618 producteurs (59% de femmes) ont reçu une assistance technique pour s'adapter au changement climatique.

Grâce au projet de Plan Canada, Leading for Peace, 2 617 femmes victimes de conflits armés ont reçu une formation en matière d'éducation financière et participent à des associations d'épargne et de crédit ; 994 jeunes ont reçu une formation sur les aptitudes à la vie quotidienne et l'entreprenariat (femmes : 722, hommes : 272) ; et 300 initiatives productives sont soutenues par des fonds de démarrage et du matériel.

Grâce à Cuso International, un total de 14 933 personnes (66% de femmes) ont augmenté leur participation au marché du travail. 4 000 femmes sont désormais liées à un emploi formel. 247 micro-entreprises supplémentaires ont été soutenues, augmentant la rentabilité de 464 femmes (62%).

Grâce à Socodevi, 78 femmes ont été soutenues et élues en tant que membres à part entière du conseil d'administration de leur association, ce qui a fait passer de 47 % à 64 % la représentation minimale de 30 % de femmes dans les 34 associations de producteurs de cacao participantes.  11 associations supplémentaires ont développé et approuvé un plan d'égalité des genres pour guider leurs activités et renforcer le pouvoir des femmes.  52% des femmes impliquées dans la chaîne de valeur du cacao ont démontré un niveau accru du pouvoir économique, contre 34% il y a un an ; ceci contraste avec les résultats d'un groupe de contrôle (composé de femmes ne bénéficiant pas du projet) établi dans les mêmes zones géographiques, dont seulement 13% ont montré un renforcement du pouvoir similaire.

Au cours de l'exercice 2020/21, le projet Profamilia s'est adapté aux méthodologies virtuelles et autres méthodologies à distance induites par le contexte pandémique. Le projet a réussi à toucher 8 133 filles et garçons (82 % du groupe total, soit 4 106 filles et 4 027 garçons) par le biais de « défis » hebdomadaires en ligne pour entamer le processus de réflexion sur les rôles de genre (diffusés sur les téléphones des soignants) ; ainsi que par la conception et la diffusion de livrets physiques et d'un jeu de société pour ceux dont les communications sont limitées afin de faciliter l'accès aux informations.

En outre, 523 enseignants ont reçu une formation virtuelle sur les SDSR. L'objectif pour cette année était de 100 enseignants et le total pour le projet est de 550. Cela montre un autre effet positif involontaire de la pandémie, car le changement de méthodologie vers le renforcement des capacités virtuelles a permis à davantage d'enseignants d'être régulièrement engagés.

Grâce au projet FCIL appelé VerduPaz, entrepris par Membru International à Cajibío, dans le Cauca, 70 familles d'agriculteurs ont amélioré leurs exploitations familiales en utilisant divers intrants agricoles pour les rendre biologiques et plus productives, et 83 femmes ont participé à des formations sur l'égalité des genres, la violence fondée sur le genre, le leadership, le renforcement du pouvoir économique et l'entrepreneuriat. Dans le cadre d'un autre projet FCIL à Puerto Asís, Putumayo, dirigé par la Campagne colombienne contre les mines (CCCM), 10 initiatives productives ont été menées à bien, au cours desquelles les femmes touchées par le conflit ont amélioré leurs connaissances en matière d'élevage.  Ces apports se traduiront par une amélioration de leur revenu familial et de leur sécurité alimentaire.

Grâce à la contribution du Canada au MPTF, 80 organisations de base ont renforcé leurs capacités du pouvoir économique dans 60 municipalités, au profit de 2 251 femmes et 2 308 hommes.

Défis :

Le principal défi de cette période a été les restrictions de mobilité et les risques sanitaires liés à la pandémie COVID-19, qui ont obligé les projets à recentrer leur approche de la mise en œuvre sur l'espace virtuel, entraînant ainsi des retards de mise en œuvre et des péremptions de budget pour certains projets. Les problèmes de connectivité étant courants dans la majeure partie de la Colombie rurale, l'impossibilité de se rendre physiquement dans certaines régions a retardé la mise en œuvre de certains événements de grande envergure. D'autres ont pu s'adapter à l'espace virtuel, même s'il était courant que ceux qui avaient une mauvaise connexion aient du mal à contribuer activement, ce qui a quelque peu nui à la qualité générale des événements.

Comme pour la majorité des activités de programmation d'éducation ou de formation dans les projets de développement, les partenaires ont dû ajuster les plans de projet, les plans de travail des activités et, dans certains cas, les objectifs et/ou les résultats globaux attendus du projet en réponse à un contexte de pandémie en cours.  Les zones rurales de Colombie, en particulier, ont été fortement touchées par les cas de COVID-19 et les fermetures qui en découlent.  Les partenaires de programmation, tels que Profamila, ont été mis au défi de faire pivoter les plans de travail annuels des projets et de trouver de nouvelles façons de réaliser une bonne partie de leurs activités.  Cela a eu un impact considérable sur la progression du projet.  Néanmoins, avec le temps, les partenaires ont pu réagir et trouver de nouvelles méthodes de travail, avec certaines conséquences positives involontaires.  Pour de nombreux partenaires s'appuyant sur des activités d'éducation/formation, les retards et les contextes difficiles ont eu un impact sur les budgets des projets, y compris sur la capacité d'absorption (burn rate) par exemple, et donc sur les demandes de prolongation sans frais des accords de projet.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité en Colombie
20.4 Cible : Le Canada, par le biais du PSOPs, appuie concrètement la participation accrue et concrète des femmes aux activités de renforcement de la paix et de la sécurité en Colombie en veillant à l’intégration des principes FPS et des perspectives tenant compte du genre dans 75 % des projets.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 3

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Les interventions de PSOPs en Colombie se concentrent sur la promotion de l'inclusion des femmes dans la mise en œuvre du processus de paix et dans la lutte contre la violence post accord de paix. PSOPs soutient le renforcement du pouvoir des femmes afin qu'elles deviennent des agents du changement dans cet environnement et qu'elles répondent aux différents besoins des femmes, des hommes, des filles et des garçons. Ceci est illustré par les initiatives suivantes :

Défis :

Le principal défi au cours de cette période a été les restrictions de mobilité et les risques sanitaires liés à la pandémie de COVID-19, qui ont obligé les projets à recentrer leur approche de la mise en œuvre dans l'espace virtuel. Cela a entraîné des retards de mise en œuvre et des péremptions de budget pour certains projets. Les problèmes de connectivité étant courants dans la majeure partie de la Colombie rurale, l'impossibilité de se rendre physiquement dans certaines régions a retardé la mise en œuvre de certains événements de grande envergure. D'autres ont pu s'adapter à l'espace virtuel, même s'il était courant que les personnes mal connectées aient du mal à contribuer activement, ce qui a quelque peu nui à la qualité générale des événements.

En outre, les restrictions de mobilité imposées par la Colombie ont entraîné de dures luttes économiques pour les Colombiens les plus vulnérables qui travaillent dans des contextes économiques informels et qui luttent pour subvenir à leurs besoins. Dans ces cas-là, les partenaires du projet ont fait état de certaines difficultés à impliquer les populations cibles, étant donné que ces groupes se concentraient davantage sur leur subsistance quotidienne que sur le travail du projet.

Asie

21. Afghanistan

Contexte : Des décennies de conflit et de fragilité ont eu pour effet de maintenir et de rendre légitimes les pratiques qui privent les femmes et les filles des droits de la personne, de la mobilité, de possibilités, et, au bout du compte, du statut d’égalité avec les hommes et les garçons. Dans tout l’Afghanistan, les femmes et les filles sont désavantagées pour les raisons suivantes : leur faible participation à la vie politique et à la gouvernance; la non-application de lois qui protègent les femmes; l’accès limité à la justice; la généralisation de la VSFG; les pratiques culturelles qui portent atteinte à leurs droits; le manque d’accès à des services de santé; la pauvreté et le fait qu’elles dépendent des hommes sur le plan économique; l’accès inadéquat aux études et le taux élevé d’analphabétisme chez les femmes adultes. De plus, les femmes font encore face à des obstacles importants relativement aux possibilités économiques et à des normes qui découragent le travail à l’extérieur de la maison pour les femmes et la recherche d’autonomie financière. La plupart des femmes manquent de compétences en lecture, écriture et gestion financière. En Afghanistan, la plupart des femmes d’affaires ne peuvent accéder ni au crédit ni au financement. Même si des lois protègent les droits des femmes à la propriété et à la succession, en réalité, de nombreuses femmes ont toujours de la difficulté à exercer leurs droits économiques et leurs droits à la propriété. Des gains modestes ont été réalisés au cours des dix dernières années, mais les conflits continus nuisent au progrès des droits économiques, politiques et sociaux des femmes.

Les programmes de développement en Afghanistan sont axés sur le renforcement du pouvoir des femmes et des filles grâce à un soutien accru aux organisations de femmes et à l’amélioration de l’accès à l’éducation et aux services de soins de santé. Le Canada continuera d’appuyer la prestation des soins de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile pour les femmes et les filles vivant dans des collectivités isolées.

Le Canada soutient le Plan d’action national de l’Afghanistan sur la RCSNU 1325 (2015-2022) au moyen de ses programmes, d’un dialogue stratégique et d’un engagement diplomatique.  Lancé en 2013 par le ministre des Affaires étrangères de l’Afghanistan, le Plan d’action national de l’Afghanistan a été élaboré en collaboration avec 21 institutions gouvernementales, des OSC d’envergure et le Réseau des femmes de l’Afghanistan, qui ont tenu 7 consultations provinciales aux fins de l’élaboration du plan. Le plan a été annoncé publiquement en juin 2015. Il a pour but d’accroître la participation des femmes aux processus de paix et au secteur de la sécurité ainsi que de s’attaquer aux questions concernant la protection des femmes et les services de secours et de rétablissement destinés aux femmes. Le Canada est aussi un fervent promoteur du recrutement et du maintien en poste de femmes au sein des Forces de défense et de sécurité nationales afghanes (FDSNA), ainsi que de l’observation et de la mise en œuvre par les FDSNA du Programme FPS. De plus, le Canada soutient le Plan d’action national de l’Afghanistan dans le cadre de programmes qui visent à renforcer le pouvoir socioéconomique des femmes, notamment la lutte contre la VSFG et le soutien de la loi sur l’élimination de la VEF.

Priorités : Soutenir la représentation accrue des femmes au sein des Forces de défense et de sécurité nationales afghanesNote de bas de page 16
21.1 Cible : Le Canada soutient activement la mise en œuvre du plan d’action de l’Afghanistan sur la RCSNU 1325. Dans le cadre de leurs efforts de maintien en puissance, les FDSNA ont établi des cibles pour le recrutement de femmes qualifiées, particulièrement pour des postes de cadres intermédiaires et subalternes. L’objectif consiste à atteindre les cibles établies pour le pourcentage de femmes dans les rangs de la police nationale afghane et des forces armées nationales de l’Afghanistan, soit 5 % et 0,75 %, respectivement.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Depuis la période de rapport précédente, le nombre de femmes dans les ANDSF a légèrement augmenté (de 1,82 à 1,91 % %). Comme indiqué dans le rapport de l'inspecteur général spécial pour la reconstruction de l'Afghanistan (SIGAR) d'avril 2021, la grande majorité du personnel féminin de l'ANDSF sert dans la police nationale afghane à des niveaux de gestion bas et moyens. Parmi le personnel féminin de l'armée nationale afghane, 149 servent dans les forces aériennes afghanes (AAF) et 332 dans les forces spéciales de sécurité afghanes (ASSF).

Un projet phare du Fonds fiduciaire de l'armée nationale afghane (ANATF) est le projet de ville pour les femmes policières, qui vise à améliorer le recrutement de membres féminins dans les forces de défense et de sécurité. Une fois achevé, il devrait accueillir 300 femmes policiers de la PNA et leurs familles. Il encourage les femmes membres de la police et des forces de sécurité en fournissant un logement sûr aux membres actifs et en récompensant les vétérans de longue date, les martyrs, les handicapés et leurs familles.

Les ANDSF ont fait des progrès considérables dans la promotion de Programme FPS en recrutant et en retenant les femmes au cours de la dernière décennie, malgré des défis permanents, tels que la création d'un environnement protecteur pour les femmes. Malgré les progrès réalisés en matière de recrutement et de maintien des femmes dans les forces de sécurité, les femmes militaires sont confrontées à une série de problèmes redoutables : stigmatisation sociale, discrimination de la part des collègues masculins, développement de carrière limité, résistance des communautés où elles travaillent, et harcèlement et abus de la part de leurs collègues masculins. Les consultations avec les principales parties prenantes en Afghanistan soulignent l'importance d'un plaidoyer international de haut niveau pour soutenir le Programme FPS au sein de l'ANDSF, ainsi que l'amélioration des mécanismes de plaintes pour traiter le harcèlement sexuel et l'adoption de normes sociales progressistes. En outre, le soutien à la participation des femmes dans les pourparlers de paix sera essentiel pour garantir que les droits des femmes et l'égalité entre les genres restent une priorité. Alors que l'accent a été mis sur le pilier de la participation du FPS au sein de la ANDSF, le « pilier de la protection » est de plus en plus important. 

Le retrait des troupes internationales et de leurs conseillers en matière de genre affecte particulièrement le rôle des femmes dans les institutions de sécurité. Les conseillers internationaux ont joué un rôle déterminant en soutenant les questions liées à l'égalité des genres et en incitant les dirigeants des institutions de sécurité à veiller à ce que les femmes reçoivent l'attention et le soutien politiques nécessaires, messages qui ont été renforcés par les commandants de l'OTAN et des États-Unis. En raison de ce retrait, on a constaté récemment une diminution de la volonté politique et du soutien de haut niveau dont bénéficiaient les directions chargées des questions de genre au sein du ministère de l'Intérieur (MdI) et du ministère de la Défense (MdD). Ces directions sont les principales unités politiques chargées des questions de genre au sein de leurs départements respectifs ; elles dirigent les plans stratégiques d'intégration du genre et les priorités liées au genre. Le Canada a récemment adressé, au nom des donateurs, une lettre aux ministres afghans de la sécurité, suivie d'une démarche auprès du conseiller en sécurité nationale sur la nécessité d'un soutien accru aux femmes. 

Le Canada, en coordination avec d'autres donateurs par l'intermédiaire de la Heart of Asia Society, a soutenu la Direction des droits de la personne et des affaires internationales des femmes du ministère afghan des Affaires étrangères dans la mise en œuvre et le suivi du Plan d'action national de l'Afghanistan sur les femmes, la paix et la sécurité. Cette initiative éclaire les engagements du Canada dans le cadre de son propre plan d'action national, dans le but de soutenir les efforts d'autres pays pour élaborer leurs propres plans d'action nationaux.

Priorités : Soutenir les organisations de défense des droits des femmes dans l’avancement du plan d’action de l’Afghanistan sur les FPS
21.2 Cible : Pour appuyer directement les objectifs énoncés dans le plan d’action de l’Afghanistan pour les FPS, 35 organisations afghanes de défense des droits des femmes reçoivent un soutien dans le cadre des programmes sectoriels sur les droits et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 1

Au cours de l'exercice 2020/21, la programmation bilatérale du Canada en Afghanistan présentait le profil d'intégration du genre suivant :

Au cours de l'exercice 2020/21, les projets PSOPs en Afghanistan présentaient le profil suivant :

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

La programmation du Canada sur les droits et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles s'attaque à la violence sexuelle et fondée sur le genre et soutient la loi sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes (EVAW) en renforçant la mise en œuvre des politiques et des programmes, pour un montant de 8,3 millions de dollars canadiens dans l'exercice 2020/21. Au cours de la période visée par le présent rapport, le Canada a travaillé avec huit partenaires régionaux et internationaux et un total de 54 organisations afghanes de défense des droits des femmes dans tout l'Afghanistan pour mettre en œuvre sa programmation dans ce secteur. La programmation du Canada en matière de droits et de renforcement du pouvoir des femmes et des filles a permis d'obtenir des résultats tangibles en ce qui a trait à la sensibilisation et à la diffusion de messages sur les droits des femmes, à la formation et au renforcement du pouvoir des femmes afin qu'elles puissent participer à des activités génératrices de revenus, au renforcement des mécanismes et des systèmes de réponse à la violence fondée sur le genre et, finalement, à l'amélioration de la capacité des femmes à prendre des décisions, tant au niveau des ménages que des collectivités.

Le soutien du Canada au projet Renforcer l'avenir de l'Afghanistan par le renforcement du pouvoir, avec War Child Canada, vise à élargir et à renforcer l'environnement favorable aux droits, à la protection et au renforcement du pouvoir des femmes en Afghanistan. Au cours de l'exercice 2020/21, 228 acteurs juridiques, fonctionnaires et dirigeants communautaires ont reçu une formation sur la loi EVAW et 840 membres de mécanismes de protection communautaires ont été identifiés pour référer et répondre aux cas de violence fondée sur le genre dans leurs communautés. Au cours de la période de référence, plus de 700 hommes et femmes, y compris des survivants de la violence fondée sur le genre, ont bénéficié de conseils en matière d'aide juridique et plus de 1 110 ont eu accès à des services de soutien psychosocial. En conséquence, les districts soutenus ont été en mesure de promouvoir plus efficacement les droits des femmes et des filles à participer à la prise de décision au niveau du foyer et de les protéger contre la violence fondée sur le genre.

Le programme Women's Enterprise, Advocacy and Training de Relief International, financé par AMC, favorise un environnement propice à l'égalité des genres en donnant accès aux informations et aux biens nécessaires, et en renforçant la confiance des femmes pour qu'elles participent aux processus de prise de décision. Le projet forme les procureurs, les para juristes et la police sur les stratégies et les services d'aiguillage établis survivants de la violence fondée sur le genre. Au cours de l'exercice 2020/21, plus de 2 350 femmes ont participé à des séances de sensibilisation autour des droits des femmes, du renforcement de la confiance, des premiers secours psychologiques, du mariage des enfants et du renforcement du pouvoir économique des femmes.  Grâce à ces interventions et à d'autres interventions ciblées, Relief International a augmenté la résilience des femmes et des filles face à la VFG.

Le Canada a contribué au développement de réseaux régionaux de praticiennes des médias par le biais du projet Her Voice, Her Rights. Le partenaire de mise en œuvre, BBC Media Action, a soutenu six stations de radio FM pour produire des émissions radiophoniques sensibles au genre et transformatrices de genre, afin de sensibiliser aux défis sociaux, en mettant en avant les réussites des femmes dans des rôles de direction et en faisant la lumière sur l'impact des masculinités néfastes. Au terme de l'exercice 2020/21, les stations de radio ont produit 150 programmes radiophoniques promouvant les droits des femmes et des filles, ainsi que 150 épisodes sur le thème du genre du feuilleton radiophonique populaire, New Home New Life. Grâce à ces activités de renforcement des capacités, les organisations de la société civile et des médias en Afghanistan ont été coordonnées plus efficacement pour défendre et promouvoir les droits des femmes et des filles.

Le Programme du renforcement du pouvoir des femmes en Afghanistan, mis en œuvre par la Fondation Aga Khan Canada, a réussi à accroître la participation des femmes à la vie économique et publique en mettant l'accent sur la capacité des femmes à s'engager avec succès dans des activités génératrices de revenus. Au cours de la période de référence, 90 femmes ont terminé une formation professionnelle et 140 autres ont reçu un soutien pour lancer leur propre entreprise agroalimentaire.

Par le biais de contributions au Projet de développement rural et du renforcement du pouvoir économique des femmes (WEE-RDP) du Fonds fiduciaire pour la reconstruction de l'Afghanistan (ARTF) dirigé par la Banque mondiale, le Canada a soutenu des activités visant à éliminer les obstacles juridiques à la participation des femmes, à offrir une formation en alphabétisation, en gestion des affaires et en compétences professionnelles, à assurer un accès inclusif au financement, à améliorer l'accès aux intrants agricoles, aux services de vulgarisation et aux marchés, et à promouvoir l'accès aux marchés de l'économie créative. Le WEE-RDP était actif dans plus de 4 000 villages du pays.

Au cours de la période de référence, la situation de pandémie COVID-19 a posé des défis pour la mise en œuvre de ces programmes, en particulier pour l'accueil d'activités de formation en groupe et d'événements de plaidoyer à plus grande échelle. Tout comme les programmes ont été adaptés pour s'aligner sur les restrictions de confinement, des mesures d'atténuation des projets ont été employées au cours de l'exercice 2020/21 en raison de la détérioration de la situation sécuritaire. Depuis le début des négociations de paix intra-afghanes en septembre 2020, une forte augmentation des victimes civiles a été observée, en particulier le ciblage des défenseurs des droits de la personne, des militants des droits des femmes, des acteurs de la société civile, des journalistes, des imams modérés et autres. Cela a obligé le personnel du projet et les bénéficiaires à faire preuve d'une prudence et d'une discrétion accrues dans certaines circonstances, notamment lorsqu'ils participent à des activités de plaidoyer à haute visibilité et fondées sur les droits.

Cordaid est devenue l'organisation ad hoc chargée de coordonner les événements parallèles aux pourparlers de haut niveau entre le gouvernement de la République islamique d'Afghanistan (GIRoA) et les Talibans, en plaidant pour que la voix des femmes soit présente à la table des négociations.

Cordaid a également intégré les perspectives et les points de vue d'une diversité de femmes afghanes et s'est engagé de manière constante avec les 4 membres féminins de l'équipe de négociation.

Fonds canadien d'initiatives locales (FCIL)

Au cours de l'exercice 2020/21, grâce au Fonds canadien d'initiatives locales, le Canada a soutenu 4 partenaires afghans alignés sur le plan d'action national du Canada, notamment :

Égalité pour la paix et la démocratie (EPD) : EPD a mobilisé les dirigeants locaux, les érudits religieux et les femmes activistes afin de les sensibiliser à la pandémie de COVID-19 et à ses effets primaires et secondaires sur les femmes. EPD a fourni une formation et des matières premières à 50 femmes pour qu'elles puissent produire des masques faciaux et soutenir économiquement leurs familles. Afin de réduire les cas de VFG, EPD a organisé des sessions de formation pour les leaders locaux, en particulier les leaders religieux et les activistes des droits des femmes, afin qu'ils collaborent à la campagne de réduction de la violence contre les femmes et qu'ils sensibilisent les familles et les communautés. La campagne de sensibilisation porte-à-porte sur la pandémie de COVID-19 et la VFG a touché environ 1200 familles, en plus de nombreux étudiants, conseils communautaires et membres de la communauté lors des sermons du vendredi.

Association d'Afghanistan et d'Asie centrale (AAAC) : En réponse à la pandémie de COVID-19 et à la crise de violence fondée sur le genre qui en découle, le projet a mis en place trois cliniques de conseil juridique gratuites et indépendantes dans les provinces de Kaboul, Balkh et Paktia, afin d'améliorer l'accès des femmes à la justice et de soutenir la protection de leurs droits. Le projet a employé un groupe de femmes professionnelles pour former et habiliter un réseau de femmes volontaires locales à travailler dans ces cliniques de conseil juridique, à fournir un soutien juridique gratuit aux femmes dans le besoin et à défendre les droits des femmes au niveau communautaire. Au total, 94 femmes ont bénéficié de conseils juridiques gratuits. Un programme parallèle de développement de carrière a permis d'améliorer les capacités professionnelles de 300 femmes et de renforcer leur rôle au sein de leur communauté.

Afghanistan Youths Civic Engagement and Educational Organization (AYCEED) : Le projet a plaidé pour une participation significative des jeunes au processus de paix afghan en cours en donnant à 150 filles et garçons les moyens d'agir grâce à une formation à la pensée critique et à la consolidation de la paix, ainsi qu'à des débats, des prises de parole en public et une éducation civique. Les participants au projet ont ensuite partagé ces compétences et ces informations avec des centaines d'autres jeunes dans leurs communautés respectives. Les activités du projet ont aidé les jeunes à prendre des décisions éclairées, à s'engager activement dans des activités civiques et à plaider pour un processus de paix inclusif dans le pays.

Human Rights REASarch and Advocacy Consortium (HRAAC) : Afin de faire face à l'augmentation des cas de VFG due à la situation de pandémie de COVID-19 dans la province de Helmand, le HRAAC a organisé des sessions de sensibilisation pour les dirigeants locaux et les membres des OSC afin de mieux plaider pour la réduction de la violence contre les femmes dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Ces sessions de sensibilisation ont permis d'accroître le niveau de confiance entre les communautés et les représentants du gouvernement, tout en ayant un impact positif sur la prestation de services liés à la VFG et en réduisant la violence domestique et la VFG dans les communautés. Au total, 120 hommes et jeunes ont reçu une formation sur la manière de prévenir, de traiter et de signaler les cas de VFG dans leurs communautés. En outre, le projet a renforcé les capacités de 120 femmes dans le domaine de la couture, en particulier la fabrication de masques et de vêtements, ce qui a contribué à promouvoir le pouvoir économique des femmes dans la province de Helmand.

22. Myanmar

Contexte : Depuis le 25 août 2017, la grave crise humanitaire et touchant la sécurité qui continue de se dérouler au Myanmar est une tragédie mondiale qui a conduit plus de 730 000 Rohingyas à fuir leur foyer dans l’État de Rakhine et à chercher refuge au Bangladesh, le pays voisin. La VSFG est un élément marquant dans ce conflit, et le Canada continuera de défendre les droits fondamentaux des Rohingyas et de faire valoir la nécessité de traduire en justice les auteurs d’actes de violence.

La crise touchant les Rohingyas souligne clairement l’importance de poursuivre les efforts visant l’EG au Myanmar. À ce jour, les progrès réalisés au Myanmar en matière d’EG comprennent l’égalité dans les cadres juridiques et politiques, notamment sous la forme de garanties constitutionnelles pour l’égalité des droits sans discrimination fondée sur le genre contre tout citoyen du Myanmar. Le Myanmar a ratifié et adopté les conventions et les accords internationaux importants sur l’EG et les droits des femmes et des enfants, et son Plan stratégique national pour l’avancement des femmes (2013‑2022) est fondé sur les domaines prioritaires énoncés dans le Programme d’action de Beijing. Malgré les progrès réalisés, d’importants défis demeurent, dont la capacité limitée du secteur public, les lacunes dans la mise en œuvre des politiques, la variabilité du rendement d’un secteur à l’autre et au sein des secteurs, les valeurs culturelles traditionnelles relatives aux rôles et aux responsabilités des femmes qui forment les relations familiales, la participation limitée des femmes à la prise de décisions, l’accès limité des femmes aux ressources et la VFG commise en toute impunité. De plus, le processus de paix au Myanmar a essentiellement exclu les préoccupations liées au genre et la participation des femmes, tant pour ce qui est de la forme que du fond. Le degré de participation des femmes aux négociations sur l’accord de paix est faible.

C’est pourquoi le programme de développement bilatéral du Canada travaillera avec des partenaires pour intégrer les résultats en matière d’EG dans les programmes de développement, soutenir davantage les SSSR, y compris en vue de mettre fin à la VSFG, et accroître le soutien pour les femmes, les filles et l’EG avec l’appui d’organisations locales. Le PSOPs au Myanmar soutiendra et renforcera les capacités de divers groupes, notamment les groupes de femmes, pour qu’ils participent davantage au processus de paix et développent leur capacité d’influencer les décisions le concernant. De plus, le PSOPs au Myanmar tiendra compte du genre dans les décisions sur les initiatives à financer.

Priorités Soutenir les organisations et mouvements locaux de défense des droits des femmes travaillant pour faire avancer l’EG et les considérations liées aux FPS
22.1 Cible : Le Canada appuie l’intégration des résultats sur le plan de l’EG et du renforcement du pouvoir des femmes et des filles dans les programmes de développement bilatéral jusqu’à concurrence de 90 % du financement d’ici la fin de l’exercice 2021‑2022, pour faire avancer l’EG et la participation concrète des femmes à la vie publique au Myanmar.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Efficacité et capacité à l’interne

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Soutenue par le projet Support for Democratic Transition in Myanmar (K4DM), l'organisation Gender Equality Network a formulé des recommandations et des suggestions concernant le projet de loi sur la protection et la prévention de la violence à l'égard des femmes. 50 % d'entre elles ont été adoptées. Cinq autres groupes de réflexion soutenus ont produit et diffusé des résultats contextualisés sur la participation des femmes aux processus démocratiques à tous les niveaux et sur la participation des femmes et des minorités au processus de paix. Ces études se sont traduites par des photo-essais, des rapports et des notes d'information qui ont informé le public et les décideurs politiques des obstacles à la participation politique auxquels les femmes sont confrontées.

MEDA a organisé des sessions de formation en agriculture, finance et leadership pour les femmes. Le projet Improving Market Opportunities for Women Agricultural Producers (IMOW) s'est traduit par une augmentation des revenus des ménages et par le respect des femmes en tant qu'acteurs communautaires précieux dans les villages. 549 femmes ont été élues à des postes de direction dans les comités sociaux, de développement et administratifs de leur communauté. Le projet IMOW a également encouragé les hommes à s'engager en faveur de l'égalité des genres, ce qui a entraîné des changements de comportement, comme le fait que les hommes jouent de nouveaux rôles dans leur foyer.

Les ODF soutenues par le projet Voix et Leadership des Femmes Myanmar (VLF) fonctionnent toutes en dépit de défis importants et ont fait état d'une capacité accrue à fournir des services de qualité et des efforts de plaidoyer aux communautés qu'elles servent. Le travail du ODF pour combler le fossé entre les genres et le développement des femmes en tant que leaders a contribué à une augmentation approximative de 7% (de 10% à 17%) des femmes élues dans les parlements à tous les niveaux lors des élections de novembre 2020. De même, grâce à ses efforts de plaidoyer continus en vue des élections générales de 2020, un partenaire de mise en œuvre du VLF Myanmar a réussi à contraindre le parti populaire de l'État de Kachin à approuver et à mettre en œuvre une politique officielle en matière de genre garantissant que 30 % de tous les candidats à la présélection doivent être des femmes et/ou des jeunes. Sur 11 ODFs, 8 organisations ont répondu aux défis des femmes et des filles, y compris les communautés marginalisées, résultant de la crise de la pandémie COVID-19 en coordination avec 13 ODFs supplémentaires.

Tous les participants aux sessions de formation dispensées par le Forum des fédérations ont indiqué que le projet Renforcer le fédéralisme et la gouvernance inclusive a accru leur capacité à contribuer à l'avenir de l'État fédéral, et tous les étudiants étaient confiants dans la pertinence du projet aux niveaux 4 et 5.

La campagne menée par les jeunes et soutenue par le projet Health Empowerment and Rights (HER) for Vulnerable Populations in Myanmar a donné aux jeunes les moyens d'agir en tant qu'agents du changement en les encourageant à se protéger les uns les autres, et a soutenu les comportements de recherche d'aide des filles, des jeunes femmes et des femmes en cas de violence et d'abus pendant l'isolement social et le soutien entre pairs.

Les efforts d'Inter Pares, par le biais du projet Développement démocratique inclusif (DDI) au Myanmar, ont contribué à une augmentation progressive de la participation des femmes aux quatre conférences de paix de l'Union Panglong du 21st siècle (UPC) qui se sont tenues entre 2016 et 2020, avec une augmentation de 4 % entre la première et la quatrième conférence. Autre signe de participation à la vie publique, 33% des 583 interviews fournies aux agences de presse du Myanmar et internationales ont été réalisées avec des femmes.

Une évaluation récente du soutien apporté par le Fonds commun pour la paix (FCP) aux organisations de femmes et à leur engagement dans le processus de paix au Myanmar a révélé des résultats émergents dans les domaines de l'amélioration des capacités, de la confiance et de la sensibilisation de la communauté ; une base de données plus solide pour la participation des femmes au processus de paix, mieux informée par les voix des femmes locales ; quelques relations renforcées qui peuvent être utilisées pour influencer ; et certains signes de réactivité des parties prenantes du processus de paix. L'évaluation a également révélé que les efforts de plaidoyer semblent déboucher sur de nouvelles opportunités. Par exemple, les réunions de lobbying semblent générer une demande accrue d'implication des organisations de femmes dans des discussions ultérieures, et le partage de preuves préparées semble déclencher de nouvelles demandes d'assistance technique.

En décembre 2020, le FPSM a fourni 428 000 $ US par le biais de 2 subventions soutenant 13 OSC partenaires au Myanmar, atteignant 12 377 bénéficiaires directs, dont 7 551 femmes et filles. En 2021, le Canada a assumé la présidence du comité directeur national du Fonds pour la paix et l'aide humanitaire aux femmes (FPHF) au Myanmar et travaillera en étroite collaboration avec les Nations Unies, les autres donateurs et les OSC du Myanmar pour acheminer les fonds dont on a besoin de toute urgence aux organisations de la société civile locales et de la base qui travaillent sur les femmes, la paix et la sécurité et l'action humanitaire au Myanmar.

Plus de 250 femmes dirigeantes ont suivi une formation dispensée par la plateforme d'initiatives féminines (WIP). Parmi celles-ci, plus de 50 femmes ont été présélectionnées par leurs partis politiques respectifs pour se présenter aux élections de novembre 2020 au Myanmar. Au cours de la période considérée, 48 de ces dirigeantes ont été désignées comme candidates, et six ont remporté des sièges dans leur circonscription. Bien que les résultats des élections aient été annulés par le coup d'État du 1er février, de nombreuses femmes leaders formées par le WIP continuent à œuvrer pour l'avancement de la démocratie au Myanmar.

Défis :

Entre les restrictions liées à la pandémie de COVID-19 et le coup d'État, l'année a été difficile pour la mise en œuvre des activités au Myanmar. Cependant, les partenaires du Canada ont été en mesure de s'adapter rapidement et de répondre aux nouveaux besoins avec un succès impressionnant. L'un des principaux défis a été la difficulté d'atteindre et de maintenir le contact avec les bénéficiaires, soit en raison d'un accès limité à Internet, de restrictions de voyage ou de priorités immédiates concurrentes. Par exemple, les partenaires LIFT n'ont pas pu atteindre les bénéficiaires de formations techniques et professionnelles en raison de l'interdiction des rassemblements sociaux. Cependant, ils ont rapidement entrepris de numériser le contenu pour les étudiants disposant d'un accès à Internet ou d'un appareil mobile. Pour les étudiants ne disposant pas d'appareils, des dispositions ont été mises en place pour leur fournir un accès, y compris une formation à distance pour le personnel et les volontaires basés dans la communauté, qui ont ensuite transmis l'apprentissage en cascade aux communautés. En 2020, 5 des partenaires de mise en œuvre de LIFT (DRC, SCI, OIT, RI et Metta) ont dispensé des formations à 1 254 personnes (757 femmes) sur les compétences techniques, professionnelles et le développement d'entreprises à Rakhine, dont 760 ont créé ou développé leur propre entreprise en appliquant les compétences acquises.

Depuis le coup d'État du 1er février 2021, un autre problème clé pour les partenaires est la diminution de l'espace dont disposent les OSC pour opérer librement, ouvertement et en toute sécurité sur des sujets jugés sensibles par les dirigeants du régime, tels que les droits de la personne, la démocratisation, la liberté d'expression, la paix (construction), l'inclusion et l'égalité. De nombreux partenaires d'exécution ont été contraints à la fuite et à la clandestinité, sans accès aux communications, aux ordinateurs et aux dossiers. Les coupures et les interruptions des communications imposées par le régime ont exacerbé cette situation. En outre, le ciblage des partenaires de mise en œuvre recevant des fonds étrangers, les sanctions internationales et l'effondrement du secteur bancaire ont rendu les décaissements financiers difficiles. Ces circonstances difficiles et fluides ont nécessité un soutien sensible mais continu de la société civile pour permettre aux défenseurs et aux activistes des droits de la personne de poursuivre leur travail essentiel, sans les exposer à des risques excessifs dus à des fuites d'informations concernant leurs activités ou leur affiliation à des gouvernements occidentaux.

Priorités : Augmenter le soutien aux SSSR et aux droits connexes, y compris en mettant fin à la VSFG
22.2 Cible : Accroissement du soutien aux SSSR et des efforts d’élimination de la VSFG dans le cadre des programmes de développement bilatéral d’ici 2021‑2022.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Sur la bonne voie/Objectif 2

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

Grâce à ses activités, le projet HER a amélioré la qualité et l'accessibilité des informations et des services SDSR. Il a élaboré le premier manuel du programme d'éducation sexuelle extrascolaire complet « Renforcement du pouvoir, sécurité et sexualité des jeunes ». En outre, 4 808 enfants et adolescents (dont 2 693 filles) ont été sensibilisés par le biais de réseaux d'adolescents, de groupes communautaires ou religieux, afin de participer à des campagnes de changement de comportement visant à promouvoir l'accès des filles aux services. 2 343 personnes ont téléchargé l'application mobile Love Question, Live Answer grâce à laquelle elles ont reçu des informations correctes sur la santé et les droits sexuels et reproductifs. En outre, 1 627 jeunes ont bénéficié de services SDSR dans des cliniques fixes et mobiles. 676 agents de santé de base ont été formés au système logistique des produits de santé reproductive et 37 personnes de contact ont été formées au système électronique automatisé de gestion des informations logistiques (eLMIS).

Le soutien du projet Voix et Leadership des Femmes Myanmar (VLF) a été déterminant pour aider les organisations de femmes bénéficiant du Fonds de réponse rapide et offrant des refuges aux victimes de violence sexuelle et fondée sur le genre à poursuivre leurs activités pendant la pandémie de COVID-19, malgré les restrictions et la demande accrue de refuges.

La campagne virtuelle de l'ambassade du Canada pendant les 16 jours d'activisme a touché plus de 10 000 personnes en anglais et 700 en français, avec des vidéos des activités financées par le Canada au Myanmar. Cela a contribué à cimenter le leadership du Canada dans ce domaine en tant que l'un des rares partenaires féministes de développement existant dans le pays.

Défis :

L'un des plus grands défis auxquels les partenaires ont été confrontés en abordant les questions de SSRD et de VSFG cette année a été l'incapacité de s'engager avec le gouvernement après le coup d'État et les priorités concurrentes dues à la pandémie de COVID-19. Certains partenaires avaient une relation de travail solide avec le gouvernement démocratiquement élu. Cette relation a permis de mettre en œuvre plusieurs activités telles que l'adoption ou l'amélioration de certaines politiques et projets de loi. Ces activités ont dû être annulées ou déplacées.

De même, après le coup d'État, toute la programmation qui soutenait ou bénéficiait directement au gouvernement a été arrêtée ou réorientée. Pour le projet Changement climatique et résilience aux catastrophes au Myanmar (2017-2021, 10 millions de dollars), un projet de renforcement des capacités du gouvernement avec la Banque asiatique de développement (BAD), cela signifie qu'une grande partie de la programmation a dû être ajustée ou arrêtée. Bien que proches de la clôture, ces ajustements ont finalement conduit à une fin anticipée du projet.

Priorités : Intégrer les considérations liées aux FPS et les perspectives tenant compte du genre aux activités visant la paix et la sécurité au Myanmar
22.3 Cible : Le Canada, dans le cadre du PSOPs, montre son soutien à une participation accrue et concrète des femmes à l’amélioration de la paix et de la sécurité au Myanmar en veillant à ce que les principes FPS ou les perspectives tenant compte du genre soient intégrés à 75 % des projets.

Progrès réalisés en date du 31 mars 2021 : Cible atteinte ou dépassée/Objectif 3

Point de référence :

Activité :

Indicateur :

Activités réalisées :

Résultats obtenus et progrès accomplis :

PSOPs soutient le Global Network of Women Peacebuilders (GNWP) pour son travail au Myanmar et au Bangladesh.  En 2020, le GNWP a formé 25 jeunes femmes leaders de Cox's Bazar, au Bangladesh, et 27 jeunes femmes leaders et alliés masculins pour l'égalité des genres du Myanmar afin de réduire les tensions entre les communautés d'accueil et les réfugiés. Les ateliers leur ont permis de participer de manière significative, d'influencer et de diriger les processus politiques et de consolidation de la paix, tels que la mise en œuvre des résolutions du FPS et du jeunesse, paix et sécurité (JPS) et le plaidoyer pour l'égalité des genres et les droits de la personne des femmes. Les jeunes femmes leaders ont élaboré des plans de leçons pour des cours d'alphabétisation et de calcul sensibles au genre et adaptés à l'âge des élèves, en intégrant dans les plans de leçons des questions liées à la santé et à la nutrition, au renforcement de la confiance, à l'éducation à la paix, à la médiation des conflits, au trafic d'êtres humains, au planning familial et au mariage des enfants.  Ils ont également organisé des dialogues communautaires sur les impacts spécifiques au genre de la pandémie de COVID-19 et sur la responsabilité de la violence fondée sur le genre.

Au cours des cinq dernières années, le Canada a soutenu le Fonds conjoint pour la paix, un fonds fiduciaire multi donateurs visant à faire progresser le processus de paix au Myanmar. S'appuyant sur les succès enregistrés en 2019, le Fonds conjoint pour la paix s'est engagé à exclure tous les projets « aveugles » au genre. En 2020, il n'y a pas eu de projets qui n'ont pas inclus un aspect des activités d'inclusion du genre dans leur conception et leur mise en œuvre. JPF dépasse son objectif de programme d'intégration du genre de 15% du financement total - le total actuel étant de 17%. Les partenaires ont été de plus en plus motivés pour améliorer leurs propres pratiques d'intégration de la dimension de genre, ce qui a entraîné une augmentation des niveaux de soutien technique de la part du personnel du JPF pour répondre aux besoins et aux demandes, y compris le perfectionnement et la personnalisation des outils, des sessions de formation, et des réponses dirigées par les partenaires d'une diversité de partenaires à travers le portefeuille.

Une évaluation commandée par le JPF a révélé que son soutien aux organisations de défense des autos des femmes et à leur engagement dans le processus de paix a permis de constater des résultats émergents dans les domaines de l'augmentation des capacités, de la confiance et de la sensibilisation de la communauté ; une base de preuves plus solide pour la participation des femmes au processus de paix, mieux informée par les voix des femmes locales ; quelques relations renforcées qui peuvent être utilisées pour influencer ; et quelques signes de réceptivité des parties prenantes. L'évaluation a également révélé que les efforts de plaidoyer semblent déboucher sur de nouvelles opportunités ; par exemple, les réunions de lobbying semblent générer une demande accrue d'implication des organisations de défense des droits des femmes dans des discussions ultérieures, et le partage de preuves préparées semble déclencher de nouvelles demandes d'assistance technique.

Toutes les parties prenantes au processus de paix du Myanmar (avant le coup d'État) ont convenu d'un objectif de 30 % pour la participation des femmes au processus de paix officiel. Toutefois, si certaines améliorations ont été apportées, le taux de participation des femmes est resté nettement inférieur à cet objectif : pour 2020, la Conférence de paix de l'Union, la participation des femmes n'était que de 17%. Parmi les participantes de cette année, seules 60 % occupaient des rôles substantiels.

Défis :

Tout au long de l'année fiscale 2020/21, les conditions au Myanmar ont continué à se détériorer par rapport à COVID 19, rendant extrêmement difficile la conduite d'un grand nombre d'activités.  De nombreuses initiatives étaient également liées aux élections générales qui se sont tenues en novembre 2020, élections qui ont été contrecarrées par un coup d'État des militaires du Myanmar (Tatmadaw) le 1er février 2021.  Cela a conduit à un renversement des acquis démocratiques, à un mouvement de désobéissance civile dans tout le pays et à une augmentation de la violence contre les civils.  À la suite du coup d'État au Myanmar en février 2021, le AMC, dirigé par PSOPs, a entrepris un exercice détaillé de planification de scénario afin de générer un point de vue pangouvernemental sur le scénario le plus probable qui se déroulera dans le pays au cours de la prochaine année et de mettre en évidence les considérations clés pour l'engagement canadien. Le PSOPs travaille avec chaque bénéficiaire de projet pour voir comment ses activités de programmation doivent répondre, pivoter ou cesser en raison de l'évolution des circonstances au Myanmar.

Ces défis ont rendu difficile la réalisation d'un grand nombre des objectifs prévus pour cette programmation au Myanmar.  De nombreuses personnes chargées de la mise en œuvre ont dû interrompre, pivoter ou cesser leurs activités pour assurer la sécurité de leur personnel.  PSOPs travaille en étroite collaboration avec ses partenaires afin de déterminer de nouvelles opportunités pour soutenir les initiatives FPS et les objectifs de paix au Myanmar, en 2021-2022.

Annexe 1 : Méthodologie pour les notations objectives

Les notes pour les cibles individuelles ont été attribuées en tenant compte des considérations suivantes :

Pour assurer le contrôle de la qualité, l'équipe de coordination du plan d'action d'Affaires mondiales Canada a examiné toutes les évaluations des cibles pour en vérifier l'exactitude, la cohérence et la cohésion dans les rapports ministériels. Des commentaires et des recommandations ont été fournis aux points focaux responsables, de sorte que chaque évaluation d'objectif individuel a fait l'objet de plusieurs séries de consultations, de discussions et d'approbation. Ce processus exhaustif a permis de réduire la subjectivité et d'améliorer l'exactitude.

Échelle de notation pour la réalisation des objectifs :

ClassementDescription
0Trop tôt pour faire un rapport : Nous avons lancé une nouvelle initiative au cours de l'exercice de déclaration. Nous ne pouvons pas rendre compte des progrès réalisés.
1

Attention requise : Nos efforts ne sont pas sur la bonne voie pour atteindre l'objectif à la fin du plan d'action/à la date spécifiée.

Rencontrer des problèmes sérieux et une intervention est nécessaire pour garantir que l'objectif sera atteint à la fin du plan d'action/à la date spécifiée.

2

En bonne voie : Nos efforts sont en bonne voie pour atteindre l'objectif à la fin du plan d'action/à la date spécifiée.

Les problèmes sont gérables et une attention/intervention mineure est nécessaire pour garantir que l'objectif sera atteint à la fin du plan d'action/à la date spécifiée.

3

En bonne voie : Nos efforts sont en bonne voie pour atteindre l'objectif d'ici la fin du plan d'action/la date spécifiée.

Les procédures normales/le niveau d'effort sont suffisants pour atteindre l'objectif à la fin du plan d'action/à la date spécifiée.

4Objectif atteint ou dépassé : Nous avons atteint ou dépassé l'objectif à la fin du plan d'action/à la date spécifiée.

Annexe 2 : Résumé des progrès réalisés pour atteindre les cibles

 Capacité et efficacité internesObjectif 1 Prévention et résolution des conflits et consolidation de la paixObjectif 2 Prévenir et traiter la VSFG et l'EASObjectif 3 Égalité des genres, droits de la personne et le renforcement du pouvoirObjectif 4 Action humanitaire sensible au genre et SRHRObjectif 5 Le FPS dans les opérations de paixTotal
Trop tôt pour faire un rapport sur0001001
Attention requise1001002
En grande partie sur la bonne voie112290125
Sur la bonne voie1312782345
Objectif atteint ou dépassé560120023
Total20309312498

Annexe 3 : Suivi des investissements de l'aide internationale pour faire progresser les femmes, la paix et la sécurité

Contexte : Bien qu'il n'existe pas de méthode convenue à l'échelle internationale pour suivre les investissements en matière d'aide internationale visant à promouvoir l'égalité entre les genres, le Canada a élaboré une méthode pour suivre les dépenses en matière d’égalité entre les genres qui s'appuie sur l'approche du Comité d'aide au développement de l'OCDE (CAD-OCDE) pour saisir les dépenses d'aide internationale allouées à la promotion de l'égalité entre les genres dans les États fragiles. Cette méthode est basée sur une combinaison de codes d'objectifs du CAD-OCDE, de codes d'égalité des genres (EG) d'Affaires mondiales Canada et d'une liste d'États fragiles et touchés par des conflits, créée à l'aide de trois indices : l'indice des États fragiles, l'indice mondial de la paix et le rapport de l'OCDE sur les États fragiles. Les projets sont saisis dans notre base de données de projets en utilisant ces critères de recherche. En raison de l'application des codes OCDE-CAD, la méthode permet de saisir avec plus de précision les composantes FPS pertinentes des projets, fournissant ainsi des rapports plus précis sur les montants de financement.

Financement des FPS : Sur la base de cette méthode, les rapports préliminaires démontrent que le AMC a déboursé environ 692 millions de dollars pour des projets faisant progresser le Programme FPS en 2020-21, contre 679 millions de dollars en 2019-20, 497 millions de dollars en 2018-19, 408 millions de dollars en 2017-18 et 221 millions de dollars l'année précédente, avant l'adoption du deuxième plan d'action. Les chiffres de 2020-2021 proviennent de 298 projets qui ont pleinement intégré les considérations de genre (EG-02) et de 153 projets qui visaient à faire progresser l'égalité des genres (EG-03).

Dans les pays ciblés par le Plan d'action, AMC a déboursé les montants suivants pour les programmes FPS :

Vous trouverez ci-dessous une ventilation des décaissements de la programmation de AMC, largement alignés sur les 5 principaux objectifs du plan d'action. Certains objectifs couvrent un éventail de questions beaucoup plus large que d'autres, ce qui se reflète dans les montants du financement.

Le montant total du financement des FPS a légèrement augmenté par rapport à l'exercice précédent, tandis qu'une diminution est apparue dans 3 objectifs principaux. Il est important de noter que ces montants représentent les décaissements effectués tout au long du cycle de vie d'un projet, ce qui peut expliquer les fluctuations des niveaux de financement d'une année à l'autre. De nombreux projets contribuent également de manière substantielle à plus d'un objectif, et leur alignement à des fins de rapport sous l'objectif principal peut également créer des décalages qui sous-estiment le financement réel des objectifs complémentaires.

  1. Consolidation de la paix, rétablissement de la paix et consolidation de l'État après un conflit, y compris le soutien aux femmes et aux groupes de femmes travaillant sur les questions liées à la paix : 42,3 millions de dollars en 2020-21, contre 21,8 millions de dollars en 2019-20, 24,5 millions de dollars en 2018-19 et 27 millions de dollars en 2017-18, soit une augmentation de 94 %Note de bas de page 18 par rapport à l'exercice précédent.
  2. Prévention et réponse aux violence sexuelle et fondée sur le genre, y compris la fin de l'impunité et la fourniture de services aux survivants, et lutte contre l'exploitation et les abus sexuels : 38,9 millions de dollars en 2020-21, contre 50,4 millions de dollars en 2019-20, 55,7 millions de dollars en 2018-19 et 60,4 millions de dollars en 2017-18, soit une diminution de 22,8 %Note de bas de page 19 par rapport à l'exercice précédent.
  3. Promotion et protection des droits fondamentaux et du renforcement du pouvoir des femmes et des filles dans les contextes fragiles et touchés par des conflits, y compris le soutien à un secteur de la sécurité sensible au genre, à la participation politique des femmes, à l'éducation primaire des filles et à la lutte contre l'extrémisme violent : 182,3 millions en 2020-21, contre 205 millions en 2019-20, 130 millions en 2018-19 et 106,3 millions en 2017-18, soit une diminution de 11,1 % par rapport à l'exercice précédent.
    1. Faire progresser l'égalité des genres dans les contextes humanitaires : 276,2 millions de dollars en 2020-21, contre 170 millions de dollars en 2019-2020, 100 millions de dollars en 2018-19, 100,7 millions de dollars en 2017-18, soit une augmentation significative de 62,5 %Note de bas de page 20 par rapport à l'exercice précédent.
    2. Santé et droits sexuels et reproductifs dans les États fragiles, touchés par des conflits et dans les contextes humanitaires : 149,9 millions de dollars en 2020-21, contre 222,6 millions de dollars en 2019-20, 160,9 millions de dollars en 2018-19 et 113 millions de dollars en 2017-18, soit une diminution de 32,6 %Note de bas de page 21 par rapport à l'exercice précédent.
  4. Renforcement de la capacité des opérations de paix à faire progresser le FPS : 2,1 millions de dollars en 2020-21, contre 9,2 millions de dollars en 2019-20, 25,5 en 2018-19 et 664 000 dollars en 2017-18, soit une diminution de 77,2 %Note de bas de page 22 par rapport à l'exercice précédent.
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