Institution de financement du développement
Le 5 mai 2017, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé la décision du gouvernement de créer à Montréal l’Institution de financement du développement. Grâce à un capital initial de 300 millions de dollars, l’Institut pourra compter sur un éventail d’instruments de financement afin de soutenir l’investissement du secteur privé dans les pays en développement, en priorisant la croissance économique verte et les entreprises dirigées par les femmes et les jeunes.
Bien que l’aide publique au développement (APD) ait permis de réaliser des progrès importants en matière de développement, les ressources des gouvernements ne suffiront pas pour atteindre les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Nous estimons que pour arriver à mobiliser le montant combiné de 7 billions de dollars américains nécessaire d’ici 2030 pour atteindre les Objectifs de développement durable, nous devrons coordonner nos efforts à l’échelle internationale et affecter nos ressources les besoins sont les plus criants.
Il existe un consensus grandissant au sein de la communauté de développement à l’idée que le secteur privé a un rôle primordial à jouer à titre de principal moteur de la croissance économique et du développement. Les pays en développement visent de plus en plus à accroître l’investissement privé plutôt qu’à chercher d’autres aides au développement sous forme de subventions. Les investissements étrangers directs et d’autres flux financiers privés dépassent maintenant l’aide au développement, dans une proportion d’environ 5 pour 1. Malgré tout, le secteur privé, bien souvent, ne peut ou ne veut pas faire des investissements jugés risqués dans des pays qui ne reçoivent pas d’aide.
L’IFD constitue une forme de soutien visible pour optimiser la contribution des investissements privés en matière de développement. L’IFD répond à un problème particulier auquel sont confrontées les entreprises présentes dans les pays en développement qui souhaitent avoir accès au financement nécessaire à la croissance de leurs activités.
L’IDF viendra régler le problème, offrant au Canada un instrument de financement innovateur et efficace en termes de coût pour soutenir la croissance économique dans les pays en développement. Selon certaines estimations, l’investissement de 1 $ par une institution de financement du développement peut inciter le secteur privé à investir 12 $ supplémentaires. Les IFD finissent par s’autofinancer avec le temps, compte tenu de l’accent qu’elles mettent sur des activités commerciales durables. Axées sur des entreprises commerciales durables, les IFD s’autofinancent avec le temps.
La nouvelle société d’État sera établi en tant que filiale d’Exportation et développement Canada (EDC) pour permettre à l'IFD de mener ses opérations plus rapidement. La nouvelle IFD du Canada sera opérationnelle d’ici janvier 2018 en vue de conclure des transactions le même mois.
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