Déclaration sur l’assistance dans la lutte contre les mines – Quatrième comité de la 72e session de l’Assemblée Générale
M. le Président,
Cette année marque le 20e anniversaire de la signature de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel – l’aboutissement du processus d’Ottawa et de plusieurs années d’engagement de la société civile.
Aujourd’hui, 162 États partiessesont engagés à éliminer ces armes débilitantes. Plus de 51 millions de mines ont été détruites et le nombre de nouvelles victimes des mines a connu une chute substantielle. Cependant, le travail est loin d’être fini pour que nous atteignions l’objectif d’un monde sans mines d’ici 2025 adopté à la conférence d’examen de Maputo en 2015. Il reste beaucoup d’anciens champs de mines, et encore aujourd’hui, des mines continuent à être posées, y compris des mines antipersonnel improvisées.
Dans de nombreux cas, cette contamination est imputable à des acteurs non étatiques qui agissent dans le mépris des principes humanitaires et de la valeur de la vie humaine. Ces armes entraînent toujours des pertes effroyables et rendent très difficile pour les familles, y compris les réfugiés, les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et les migrants, de revenir sur les lieux une fois le conflit terminé et de rebâtir leurs communautés.
Le Canada soutient fortement une approche axée sur les données probantes qui répond mieux aux besoins des populations affectées et promeut l’inclusion et l’égalité des sexes dans la lutte contre les mines. Les personnes handicapées en particulier, y compris les survivants de mines antipersonnel, peuvent être parmi les membres les plus vulnérables de leur communauté; il est important de leur ouvrir les portes de la réintégration. Les femmes et les filles qui survivent à des mines ont souvent des obstacles uniques en matière de rétablissement et d’intégration; elles peuvent avoir besoin de services économiques, sociaux et de réhabilitation adaptés.
Au cours de l’année précédente, le Canada a consacré 17,5 millions de dollars au déminage en Afghanistan, en Colombie, en Irak, au Sri Lanka et en Ukraine. En tant que supporteur important de la lutte contre les mines, le Canada s’assure que tous ses programmes soient adaptés aux réalités locales et soient alignés avec les principles évoqués précédemment. Par exemple, en Iraq, en Colombie et au Sri Lanka, nos partenaires d’éxécution emploient des équipes de liaison avec les collectivités équilibrées entre les sexes et entraînent des femmes locales pour former leurs équipes de déminage.
Alors que nous travaillons ensemble pour éliminer le risque des mines et des restes explosifs de guerre, le Canada souligne que l’aide humanitaire, la sécurité et le travail de développement qui tiennent compte du sexe et de la diversité contribuent à rebâtir les sociétés et à instaurer une paix durable.
Merci.
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