Allocution devant le Conseil de sécurité de l’ONU : réunion trimestrielle de la MANUA - 21 décembre 2017
Monsieur le Président,
Je remercie le représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afghanistan, M. Tadamichi Yamamoto, pour le compte rendu captivant qu’il nous a livré. Il y a trois thèmes que j’aborderai dans mon intervention.
Premièrement, il est essentiel que les femmes puissent participer pleinement et également à tous les aspects de la société afghane. L’avenir de l’Afghanistan repose sur le potentiel de son peuple et le pays ne pourra rétablir une paix et une sécurité durables qu’avec la participation active et importante de tous les membres de la société. Bien que des progrès aient été réalisés en ce qui concerne les droits des femmes, ces dernières restent désavantagées en Afghanistan.
À l’approche de 2018 et des prochaines élections en Afghanistan, je sais que nous pouvons tous convenir qu’il est important d’encourager et de soutenir les femmes pour qu’elles y participent de manière significative, en tant que candidates et électrices éclairées. Pour produire des résultats crédibles, le processus électoral doit être inclusif, transparent et juste. Cela va de pair avec une plus grande représentation des femmes dans les structures de gouvernance. Le Canada croit fermement qu’à des fins de stabilité politique et de progrès et développement économiques, les femmes doivent se joindre aux hommes pour les prises de décision à tous les échelons de la politique, de la société et de l’économie en Afghanistan.
Cela m’amène à mon deuxième thème : l’importance du développement économique. Il existe de nombreux moyens pour appuyer le progrès économique et l’intégration régionale en Asie méridionale et centrale. Le « Cœur de l’Asie » et le Processus d’Istanbul, d’une part, et la Conférence sur la coopération économique régionale concernant l’Afghanistan, d’autre part, sont deux d’entre eux. Organisés tous les deux par l’Azerbaïdjan et le Turkménistan, que je remercie sincèrement pour leurs efforts, ils illustrent le rôle important que peuvent jouer les acteurs régionaux et internationaux de concert avec nos homologues afghans pour défendre nos intérêts communs, à savoir la stabilité de la région, l’intégration économique, et, en définitive, la création de conditions propices à la paix et à la prospérité.
Mon dernier thème est le processus de paix en Afghanistan. Les combats s’y sont intensifiés en 2017, faisant un nombre inacceptable de victimes parmi la population civile. Des négociations de paix entre le gouvernement afghan et les éléments armés de l’opposition – en particulier les Talibans – sont nécessaires. Le Canada appuie sans réserve un processus de paix dirigé par les Afghans et sous leur responsabilité. J’espère que le Processus de Kaboul portera ses fruits et que le niveau de violence que nous avons vu dernièrement en Afghanistan diminuera. Le Canada a hâte de participer à la prochaine réunion du Processus de Kaboul au début de 2018.
Pour conclure, je m’en voudrais de ne pas mentionner que le Canada est vivement préoccupé par la détérioration de la sécurité en Afghanistan, surtout par les répercussions de l’instabilité et de l’insécurité sur les femmes et les enfants. Nous nous attendons à ce que les voisins et les partenaires de l’Afghanistan continuent à collaborer avec le gouvernement afghan pour accroître l’égalité entre les sexes, l’intégration économique et la stabilité régionale, et pour faire progresser les négociations de paix. Tous ces éléments sont essentiels à la poursuite de la paix en Afghanistan.
Merci.
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