Déclaration commune - Débat public du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les enfants et les conflits armés
5 juillet 2023 - Groupe des amis sur les enfants et les conflits armés
Madame la présidente, Monsieur le président,
J’ai l’honneur de prononcer cette déclaration au nom du Groupe des amis sur les enfants et les conflits armés. Note de bas de page 1 Nous nous félicitons du débat public organisé aujourd’hui par le Royaume-Uni et remercions les intervenants d’aujourd’hui.
Nous encourageons une fois de plus le Conseil de sécurité à inclure régulièrement des enfants et des jeunes à titre d’intervenants dans ses travaux, et nous demandons l’inclusion et la participation sûre et significative des enfants et des jeunes dans toutes les questions de paix et de sécurité.
Madame la présidente, Monsieur le président,
Le Groupe des amis salue le rapport annuel du Secrétaire général, tout en exprimant sa vive inquiétude quant à l’ampleur et à la portée des 27 180 violations graves qui ont touché 18 890 enfants. Les tendances présentées dans le rapport sont inquiétantes et doivent être inversées.
Nous appelons toutes les parties aux conflits armés à respecter pleinement les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire, des droits de la personne et des réfugiés, et à agir pour prévenir et faire cesser les violations graves commises à l’encontre des enfants. À cette fin, nous encourageons vivement toutes les parties aux conflits armés à signer et à mettre en œuvre des plans d’action et d’autres mesures concrètes, assorties d’un calendrier, dans le but de renforcer la protection des enfants dans les conflits armés.
Nous demandons que les auteurs de violations graves répondent pleinement de leurs actes par le biais de mécanismes judiciaires nationaux et internationaux, tels que la Cour pénale internationale. Une véritable justice implique également des réparations et l’accès à des services spécialisés complets tenant compte du genre et de l’âge, y compris un soutien médical, mental et psychosocial, et des services de santé sexuelle et reproductive, ainsi qu’un soutien juridique et des moyens de subsistance pour les survivants de violations graves.
Nous encourageons tous les États membres des Nations Unies à adhérer au Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés, et à envisager d’approuver et de mettre en œuvre des instruments pratiques de protection de l’enfance, tels que la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, les Principes et engagements de Paris et les Principes de Vancouver sur le maintien de la paix et la prévention du recrutement et de l’utilisation d’enfants-soldats.
Nous demandons des ressources suffisantes pour les spécialistes et les activités de protection de l’enfance, et nous demandons instamment que les opérations de paix de l’ONU soutiennent la pleine mise en œuvre des mandats de protection de l’enfance.
Madame la présidente, Monsieur le président,
Le Groupe des amis exprime sa reconnaissance pour le travail de la représentante spéciale du Secrétaire général, de l’UNICEF et de tous les acteurs de la protection de l’enfance au sein des Nations Unies et de la société civile.
L’architecture touchant l’enfance et les conflits armés mise en place par ce Conseil est de plus en plus sollicitée pour faire face à la forte augmentation des violations graves à l’encontre des enfants et du nombre de situations dans lesquelles elles se produisent.
Nous sommes particulièrement préoccupés par la conclusion du rapport selon laquelle les forces gouvernementales sont désormais les principaux auteurs des meurtres et des mutilations d’enfants, des attaques contre les écoles et les hôpitaux et du refus de l’aide humanitaire. À cet égard, nous constatons les nouvelles inscriptions dans la liste de cette année.
Le sort des enfants dans les conflits armés reste terrible et nécessite l’utilisation complète et efficace de tous les outils à notre disposition pour prévenir et mettre fin aux violations graves à l’encontre des enfants.
Nous réaffirmons l’importance que nous attachons à l’indépendance, à l’impartialité et à la crédibilité du Mécanisme de surveillance et de communication de l’information et du mécanisme d’établissement de listes tels qu’ils figurent dans les rapports annuels du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés.
Nous notons que Haïti et le Niger ont été désignés dans le rapport comme des situations préoccupantes avec effet immédiat. Nous soulignons également les décisions d’inscription sur les listes figurant dans les annexes, ainsi que les critères qui sous-tendent ces décisions.
Nous réaffirmons notre appel de longue date pour que les renseignements présentés dans les rapports annuels du Secrétaire général, tels qu’ils ont été recueillis et vérifiés par le mécanisme de surveillance et de rapport, soient repris avec exactitude et en temps opportun dans les annexes du rapport.
Et nous rappelons l’importance pour le Secrétaire général d’utiliser des critères et des procédures claires pour l’inscription et la radiation des parties à un conflit armé jugées responsables de violations graves dans toutes les situations contenues dans le rapport.
Je vous remercie, Madame la présidente, Monsieur le président.
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