La diarrhée dans les pays en développement
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la diarrhée tue chaque année environ 7600 000 enfants de moins de cinq ans. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité mondiale dans ce groupe d’âge.
Plus de la moitié de ces décès se produisent en Inde, au Nigeria, au Pakistan et en Éthiopie
La malnutrition est l’un des facteurs à l’origine du tiers des décès évitables chez les enfants, ainsi qu’une cause importante d’épisodes diarrhéiques mortels.
Chez les enfants souffrant de diarrhée persistante ou chronique, la malnutrition et l’affaiblissement du système immunitaire menacent le développement physique et cognitif à long terme.
Infections bactériennes, virales ou parasitaires
La diarrhée est habituellement le symptôme d’une infection bactérienne, virale ou parasitaire contractée en consommant des aliments contaminés ou de l’eau polluée, ou lors de contacts corporels.
- Elle est plus répandue dans le monde en développement en raison :
- du manque d’eau potable salubre et d’installations sanitaires de base
- de mauvaises habitudes d’hygiène
- d’une incidence accrue de la malnutrition
- du mauvais état de santé de la population en général.
Plus de 2,5 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à des services d’assainissement de base.
Environ un milliard de personnes pratiquent la défécation à l’air libre, un facteur important dans la transmission des maladies diarrhéiques.
L’eau dont dépendent encore près de 748 millions de personnes est considérée comme insalubre.
Prévention et traitement
Pour traiter la diarrhée, l’UNICEF et l’OMS recommandent l’administration orale de zinc et de sels de réhydratation.
Ce traitement améliore les défenses immunitaires des enfants souffrant d’une carence en zinc, surtout lors d’épisodes de diarrhée subséquents. Il coûte environ 1 $ CA par dose et peut sauver la vie d’un enfant.
Toutefois, dans les pays en développement, la majorité des enfants vivant dans des conditions insalubres n’ont pas encore accès à ce traitement efficace.
C’est pourquoi, de concert avec d’importants partenaires, le Canada s’emploie à accroître l’accès à celui-ci dans les pays où les besoins sont les plus grands.
Attention grandissante portée à la prévention
Bien que ce traitement s’avère essentiel, on accorde de plus en plus d’importance aux mesures de prévention, y compris les suivantes :
- l'allaitement et les suppléments de vitamine A
- la vaccination contre le rotavirus et la rougeole
- le nettoyage des mains au savon
- l'amélioration des sources d'eau
- la présence d'installations d'assainissement adéquates
Le Canada appuie de nombreuses initiatives internationales visant à prévenir et à traiter la diarrhée afin de réduire la mortalité infantile.
Un million de cas traités
Le Programme d’expansion d’accès rapide de l’Organisation mondiale de la santé vise à réduire la mortalité infantile par des programmes de diagnostic et des services de traitement offerts dans les collectivités afin de lutter contre le paludisme, la pneumonie et la diarrhée.
Il se concentre sur la République démocratique du Congo, le Malawi, le Mozambique, le Niger et le Nigéria
Depuis le début du programme en avril 2013 environ un million de cas de diarrhée a été traité.
Dans chaque pays des stratégies ciblées sont utilisées pour combattre la maladie. Des bicyclettes ou des motocyclettes sont fournies aux agents de santé afin de les aider à se rendre dans les villages. Des hébergements ont été construits là où les agents de santé étaient nécessaires.
Combattre la maladie avec du zinc et de la vitamine A
Nutrition International est un chef de file mondial qui s’emploie exclusivement à éliminer les carences en vitamines et minéraux dans les populations les plus vulnérables.
Nutrition International distribue des et de dans les pays en développement. En 2014 seulement, grâce à la programmation de Nutrition International, 150 millions d’enfants de moins de cinq ans ont reçu deux fois dans l’année des suppléments de vitamine A.
Nutrition International collabore également avec la société Teck Resources, une entreprise canadienne du secteur minier et des métaux, et le gouvernement du Canada, dans le cadre de l’Alliance du zinc pour la santé de l’enfant (Zinc Alliance for Child Health – ZACH). L’objectif consiste à intensifier la distribution de zinc et les programmes de réhydratation orale pour lutter contre les maladies diarrhéiques au Sénégal, au Burkina Faso et en Éthiopie.
Plus de 8 millions d’enfants de moins de cinq ans atteints de diarrhée ont été traités avec du zinc et des sels de réhydratation orale et plus de 29 000 fournisseurs de soins de santé ont reçu de la formation ou des séances d’orientation sur l’efficacité de ces traitements contre la diarrhée infantile.
Améliorer l’accès aux vaccins antirotavirus
Gavi, l’Alliance du vaccin, s’emploie à prévenir la diarrhée en améliorant l’accès aux vaccins antirotavirus.
D’ici 2030, grâce à un accès plus rapide à des vaccins antirotavirus dans les pays remplissant les conditions requises par Gavi, on estime que le décès de plus de 2,4 millions d’enfants pourra être évité.
En 2014, le Canada a apporté à Gavi un soutien additionnel pour améliorer l’accès à des vaccins antirotavirus et antipneumococciques dans les pays de la Francophonie d’Afrique centrale et de l’Ouest qui y sont admissibles.
Ces efforts devraient permettre de fournir à 890 000 enfants des vaccins antirotavirus contre la diarrhée.
Le projet des petites villes du Nord du Ghana
Le projet Petites villes du Nord (Northern Region Small Town – NORST) procurera à 125 000 personnes vivant dans de petites localités du nord du Ghana un accès à de l’eau potable salubre. À l’heure actuelle, 14 % de la population seulement a accès à des services d’assainissement améliorés.
Ce projet, réalisé conjointement avec l’organisme non gouvernemental canadien Programme d'apprentissage par le jeu (Right to Play), enseigne également aux enfants et aux jeunes comment se protéger et rester en santé. À ce jour, ces efforts ont donné les résultats suivants :
- 74 265 personnes dans cinq districts du nord du Ghana ont accès à de l’eau potable salubre;
- 275 ménages ont investi dans des toilettes, de sorte que 3 575 personnes disposent actuellement de meilleures toilettes à domicile;
- 8 700 personnes utilisent désormais de meilleures toilettes grâce à la construction de 23 toilettes publiques;
- 19 890 enfants se lavent les mains régulièrement avec du savon à la suite d’activités « d’apprentissage de la santé par le jeu » réalisées dans le cadre de ce projet.
Projet sur l’assainissement de l’eau et sur l’hygiène
L’UNICEF, dans le cadre du projet (Enhanced Water, Sanitation and Hygiene – WASH), s’emploie à améliorer les services d’assainissement dans les écoles et les collectivités des cinq régions les plus défavorisées du Ghana. À ce jour, ces efforts ont donné les résultats suivants :
- 198 500 personnes vivent dans 397 communautés où l’on ne pratique plus la défécation en plein air;
- 35 042 personnes ont et utilisent désormais de meilleures installations d’assainissement à domicile, grâce à la construction de 5 006 toilettes;
- 47 163 enfants de 150 écoles ont accès à une eau potable salubre;
- 4 125 enfants ont accès à de meilleures installations d’assainissement;
- 56 361 enfants ont été sensibilisés par des messages les incitant à changer leurs habitudes d’hygiène;
- 4 500 enfants de 150 clubs de promotion de la santé en milieu scolaire sont devenus des agents de changement, de sorte qu’ils font la promotion d’une bonne hygiène et de l’assainissement dans leur école et les communautés environnantes.
Projet de santé communautaire au Bangladesh
L’agence internationale de développement HOPE s’emploie à améliorer la santé des mères, des nouveau‑nés, des enfants et des adolescents dans trois conseils d’unité dans le sud et le centre du Bangladesh.
Le projet Services de santé communautaires au Bangladesh accroit la sensibilisation et entraine une amélioration du taux d’utilisation et de construction de latrines.
À titre d’exemple, en mars 2014, 67 latrines de démonstration et 279 trousses d’équipement pour la construction de latrines ont été fournies aux bénéficiaires du projet.
De plus, 333 autres familles ont construit des latrines au moyen de matériaux locaux.
Encourager l’utilisation des toilettes
Les pratiques d’hygiène se sont beaucoup améliorées depuis le début des activités du projet : 72 % de la population visée a adopté de bonnes habitudes d’hygiène de base (contre 10 % auparavant). En outre, le taux d’utilisation de toilettes a atteint 30 % (contre 7 % auparavant).
Liens connexes
- (en anglais)
- (en anglais)
- (WASH) project (en anglais)
- (en anglais)
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