La nutrition dans les pays en développement
La prévalence de la malnutrition au niveau mondial est effarante. À l'échelle mondiale, plus de 2,3 milliards de personnes souffrent de malnutrition sous une forme ou une autre. Parmi ces 2,3 milliards de personnes, on estime que :
- 928 millions de personnes ne mangent pas assez;
- 2 milliards de personnes ne prennent pas assez de vitamines et de minéraux;
- 149 millions d'enfants de moins de 5 ans sont trop petits pour leur âge (retard de croissance);
- 45 millions d'enfants de moins de 5 ans ont un poids insuffisant par rapport à leur taille (retard de croissance);
- 39 millions d'enfants de moins de 5 ans sont en surpoids par rapport à leur taille;
- 29,9 % des femmes âgées de 15 à 49 ans sont touchées par l'anémie;
- 40 % de l'ensemble des hommes et des femmes sont en surpoids ou obèses.
Les femmes et les filles encourent un risque plus grand de souffrir de malnutrition. Selon le Programme alimentaire mondial, 60 % des personnes qui souffrent de la faim dans le monde sont des femmes. Les femmes et les filles courent un risque accru de malnutrition en raison de la discrimination systématique dont elles font l'objet; elles sont généralement les moins bien nourries et les dernières à manger.
Près de la moitié des enfants qui meurent avant l'âge de 5 ans souffrent de dénutrition. Ils n'ont pas assez d'aliments nutritifs et de vitamines et minéraux essentiels pour grandir, se développer et lutter contre les maladies.
Des millions d'enfants souffrent de déficiences mentales et physiques permanentes en raison d'une alimentation inadéquate. Des enfants sous-alimentés présentent un retard de croissance dès l'âge de 3 ans et ont des aptitudes cognitives inférieures à celles de leurs pairs bien nourris.
Au-delà de ces drames humains, il y a aussi des implications économiques. Les chercheurs estiment que ces décès et ces invalidités évitables contribuent aussi à réduire la capacité économique d'un pays d'au moins 10 % en raison de perte de productivité.
Il est essentiel de mettre fin à la malnutrition pour améliorer et sauver des vies
À l'origine de toutes les formes de malnutrition, on trouve de nombreuses causes communes, notamment une alimentation de mauvaise qualité. Les systèmes alimentaires contemporains sont incapables de fournir des régimes alimentaires nutritifs, sûrs, abordables, inclusifs et durables, ce qui est apparu de manière flagrante lors de la pandémie de COVID-19. La malnutrition n'est pas seulement due au manque d'aliments adéquats et nutritifs, mais aussi à des maladies fréquentes, à de mauvaises pratiques de soins et au manque d'accès aux services de santé et autres services sociaux.
L'évolution du paysage nutritionnel, la pandémie de COVID-19, la production agricole contemporaine, les changements démographiques et les changements climatiques ont tous mis en évidence la nécessité d'adopter une « approche multisectorielle des systèmes alimentaires » plus large pour mettre fin à la malnutrition, afin de construire des systèmes alimentaires solides qui ont des résultats positifs en matière de nutrition et de santé. Les interventions ou les actions à double effet qui, par la même intervention, le même programme ou la même politique, préviennent ou réduisent simultanément le risque de dénutrition et d'obésité ou de maladies non transmissibles, sont essentielles pour lutter contre la malnutrition.
Les micronutriments et leur importance
Les micronutriments tels que la vitamine A, le fer, l'acide folique, le zinc et l'iode sont des moyens très efficaces et rentables d'améliorer l'issue de la grossesse pour la mère et l'enfant. Les enfants nés de mères en état de malnutrition peuvent souffrir de nombreuses complications, notamment des malformations congénitales ou une naissance prématurée, ou mourir. La vitamine A est un micronutriment essentiel pour les enfants de moins de 5 ans afin d'assurer une croissance et un développement soutenus, y compris la vision et le renforcement du système immunitaire.
Les enfants qui reçoivent une alimentation adéquate sont moins susceptibles de mourir de maladies comme la diarrhée, le paludisme, la pneumonie, la rougeole et le VIH. Les enfants qui reçoivent une alimentation adéquate au cours des 1000 premiers jours ont plus de chances de rester à l'école, de contribuer aux besoins de leur famille et de réaliser leur plein potentiel.
Les besoins en micronutriments sont plus élevés chez les adolescents. L'adolescence est considérée comme la période de « rattrapage » de la croissance, qui présente une « deuxième période » essentielle pour améliorer l'état nutritionnel. Une nutrition adéquate joue un rôle formateur dans le moment de la puberté, tandis qu'un manque d'aliments nutritifs et les infections rendent difficile la croissance des femmes et des filles, en particulier, et la naissance de bébés en bonne santé.
Chaque dollar dépensé en nutrition offre un excellent rendement
Des experts du monde entier reconnaissent qu'investir dans l'apport de nutriments présente des avantages considérables. On estime que pour chaque dollar dépensé pour la nutrition d'un enfant rapporte en moyenne 30 dollars au cours de sa vie adulte.
Grâce aux investissements mondiaux en nutrition, les enfants vivent plus longtemps, en meilleure santé et contribuent au développement de leur pays.
En tant que l'un des plus importants donateurs de programmes de nutrition au monde, le Canada a attiré à l'attention internationale sur la question de la sous-alimentation. Nous appuyons les programmes de nutrition essentiels qui réduisent la mortalité maternelle et infantile, renforcent l'autonomie des femmes et des filles et favorisent le développement de la santé tout au long du cycle de vie.
Priorités en matière de nutrition
Le Canada reconnaît que trop de femmes et de filles, en particulier des adolescentes, continuent de se voir refuser l'accès à la gamme complète des services de santé et de nutrition.
Le Canada croit fermement qu'une bonne nutrition est un élément clé de l'autonomisation des femmes et des filles. Les femmes jouent un rôle important dans la production alimentaire et la prise de décision concernant la consommation alimentaire du ménage. La qualité des soins et de l'alimentation offerts aux enfants, qui sont des facteurs importants de prévention de la malnutrition, dépend essentiellement de l'éducation, du statut social et de la charge de travail des femmes.
Le Canada s'efforce d'améliorer la nutrition tenant compte du genre pour les personnes les plus pauvres et les plus marginalisées en améliorant l'accès aux aliments nutritifs, aux micronutriments et aux services de nutrition complets, et en soutenant les systèmes alimentaires tenant compte de la nutrition tout au long du cycle de vie, en mettant l'accent sur les femmes, les jeunes enfants et les adolescentes.
Le Canada adopte une approche à deux volets en matière de sécurité alimentaire et de nutrition, qui soutient les efforts ciblés en termes de politiques, de programmes et de défense des droits ayant les meilleures chances de combler les écarts entre les genres. Cette approche comprend des mesures directes pour combattre immédiatement la faim et les carences en micronutriments chez les personnes les plus vulnérables, ainsi que des interventions à long terme tenant compte de la nutrition, qui abordent les causes profondes de la faim, de la malnutrition et de la pauvreté.
Le Canada, fervent partisan du mouvement pour le renforcement de la nutrition (SUN), le ministre du Développement international a défini 3 priorités en matière de nutrition que le Canada mettra en avant dans le cadre de la stratégie du mouvement pour le renforcement de la nutrition de 2022 à 2025 :
- Promouvoir une approche globale de l'autonomisation des femmes et des filles.
- Plaider en faveur d'une augmentation de l'investissement international dans les secteurs présentant des lacunes importantes, comme la nutrition.
- Atteindre les personnes les plus vulnérables avec des interventions efficaces en matière de nutrition.
Appuyer les partenaires sur le terrain
Le Canada est le donateur fondateur de (autrefois l'Initiative pour les micronutriments) et le principal donateur des programmes de vitamine A au niveau mondial depuis 1998. Nous sommes aussi l'un des principaux donateurs de l'effort mondial visant à prévenir la carence en iode, la principale cause évitable de troubles mentaux évitables.
Nous appuyons les organisations canadiennes et internationales, dont , , , , , , , , , , , , , , , , , et , dans la prestation de services essentiels de santé et de nutrition. Ce travail soutient également les plateformes de prestation innovantes multisectorielles et est dirigé par les priorités nationales des pays.
Compte tenu du besoin croissant de données nutritionnelles tenant compte des genres, le Canada s'associe à (anglais seulement) pour étudier les effets de la COVID-19 sur la nutrition des femmes et des adolescents.
Liens connexes
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