La liberté de religion ou de conviction
La liberté de religion ou de conviction, y compris la possibilité de pratiquer le culte de son choix en paix et sans être menacé, est l’un des droits universels de la personne. Ce droit est inscrit à la fois dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, entre autres documents sur les droits de la personne. La discrimination à l’encontre des communautés religieuses et de conviction, à l’instar de toutes les formes de discrimination, cause de la souffrance humaine, est source de division et contribue à instaurer un climat de peur, d’intolérance et de stigmatisation. Le droit à la liberté de religion ou de conviction est intrinsèquement lié à d’autres droits de la personne, comme la liberté d’expression et la liberté de réunion pacifique et d’association, qui sont les fondements de sociétés sûres, prospères et ouvertes à tous.
La promotion et la protection des droits de la personne, y compris de la liberté de religion et de conviction, sont un aspect important de l’engagement constructif du Canada à l’échelle mondiale. L’expérience multiculturelle et multiconfessionnelle du Canada témoigne des efforts du Canada pour promouvoir une gouvernance inclusive et responsable, un pluralisme pacifique et le respect de la diversité dans toutes les sphères de la société. Les efforts de promotion de la liberté de religion ou de conviction sur la scène internationale visent d’abord les priorités suivantes :
- défendre les intérêts des communautés religieuses et des communautés de conviction qui font l’objet de persécutions et de menaces;
- combattre la haine religieuse, la discrimination et la xénophobie;
- favoriser le dialogue entre groupes religieux lorsque des enjeux religieux suscitent des tensions entre communautés.
Considérant le fait que, de par leur nature même, les droits de la personne sont universels, indissociables, interdépendants et intimement liés, Affaires mondiales Canada cherche constamment à élargir la portée de son approche afin de promouvoir la liberté de religion ou de conviction ainsi qu’à œuvrer de concert avec des partenaires non traditionnels. La liberté de religion ou de conviction, qui protège les croyants comme les non-croyants, permet aux personnes dans toute leur diversité, individuellement ou en communauté, de décider elles-mêmes de leurs croyances et de leur mode de vie.
La promotion du pluralisme et de l’inclusion ainsi que la reconnaissance et le respect de la diversité constituent des priorités pour le Canada, autant au pays qu’à l’étranger. Conformément à cet engagement, le Canada travaille avec des partenaires pour améliorer la promotion et la protection de la liberté de religion et de conviction à l’échelle internationale. Le Canada continuera à se montrer solidaire envers toutes les communautés de foi et de conviction dans leur lutte contre la haine et l’intolérance dans le but de construire un monde plus juste et plus inclusif.
Engagement multilatéral
Groupe de contact international sur la liberté de religion ou de conviction
Le 15 juin 2015, le Canada a organisé la réunion inaugurale du Groupe de contact international sur la liberté de religion ou de conviction (GCI-LRC), un groupe transrégional diversifié réunissant plus d’une vingtaine de pays et organisations internationales, dont le but est de promouvoir et de protéger la liberté de religion ou de conviction à l’échelle du globe. Du fait qu’il mobilise un groupe diversifié de pays déterminés à appuyer la liberté de religion ou de conviction par-delà leurs blocs traditionnels et qu’il permet la tenue d’un dialogue franc et l’exploration de moyens d’action possibles, le Groupe de contact constitue pour le Canada et ses partenaires internationaux une plateforme utile pouvant aider à contrer la répression croissante du droit à la liberté de conviction et de culte.
Depuis la mise sur pied du GCI, les participants ont mené diverses initiatives d’actions concertées. Par exemple, ils ont fait des démarches conjointes auprès de gouvernements pour promouvoir des pratiques exemplaires afin de réaliser des progrès en matière de liberté de religion ou de conviction, notamment dans l’optique des populations en situation minoritaire; ils ont encouragé la réforme des lois restrictives et ils collaborent avec un large éventail de partenaires non gouvernementaux, entre autres des organisations religieuses et de conviction et des organisations de la société civile et du milieu universitaire.
Participation nationale
Il existe au Canada une société multiculturelle, multiconfessionnelle et multiethnique caractérisée par des peuples et héritages autochtones dynamiques, une dualité linguistique et une longue tradition d’immigration et d’intégration. De ce fait, Affaires mondiales Canada s’inspire des points de vue exprimés et met à profit les compétences disponibles au Canada afin de promouvoir la liberté de religion ou de conviction à l’échelle internationale. La protection des droits de la personne doit commencer à l’échelle nationale, c’est pourquoi nous travaillons activement à la lutte contre l’antisémitisme, l’islamophobie et toutes les autres formes de discrimination, comme en témoignent les nominations d’un envoyé spécial pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme et d’une , ainsi que la stratégie canadienne de lutte contre le racisme. Le Bureau des droits de la personne, des libertés et de l’inclusion d’Affaires mondiales Canada remplit un rôle de liaison à l’appui de la mobilisation des groupes confessionnels et des communautés de conviction afin de mener des consultations sur des enjeux présentant un intérêt particulier et de prendre connaissance des opinions des Canadiennes et des Canadiens à propos des moyens de promouvoir la liberté de religion et de conviction ainsi que les droits de la personne en général.
Par exemple, le 15 décembre 2022, le secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires étrangères, l’honorable Rob Oliphant, a organisé un dialogue sur la liberté de religion ou de conviction à Ottawa. Mme Nazila Ghanea (doctorat en philosophie) a participé à cet événement en tant que rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la liberté de religion ou de conviction. Ce dialogue a rassemblé des représentants d’un large ensemble de communautés religieuses et de conviction ainsi que d’organisations de la société civile du Canada, dans le but de tirer profit de leurs réflexions concernant la situation actuelle au chapitre de la liberté de religion ou de conviction ainsi que les moyens de promouvoir cette liberté sur la scène internationale. Les participants appartenaient à différentes traditions – chrétiens, musulmans, juifs, Bahá’í, sikhs, bouddhistes et humanistes séculiers –, de pair avec des organisations de la société civile.
Liens connexes
- Préserver la mémoire de l’Holocauste et lutter contre l’antisémitisme
- Groupe de contact international sur la liberté de religion ou de conviction
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