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Kirghizistan - Examen périodique universel

EPU 35, 20 janvier 2020
Recommandations du Canada

Contexte

Selon UPR Info, une organisation non gouvernementale (ONG) sans but lucratif qui effectue un suivi du processus d’examen universel périodique (EPU), dans les deux premiers cycles de l’EPU, le Kirghizistan a reçu 196 recommandations et en a accepté 139 (un taux d’acceptation de 71 p. 100). Les recommandations du Canada portaient sur l’enlèvement et le mariage forcé, la liberté d’association, la discrimination et les droits de la collectivité LGBTI.

L’inauguration du président Jeenbekov en 2017 a marqué le premier transfert normal du pouvoir entre deux dirigeants élus de toute l’histoire de la République kirghize et de l’Asie centrale indépendante. Il reste encore des défis à relever pour que cette tradition démocratique se traduise par la protection complète des droits et des libertés de tous les membres de la société kirghize.

Bien que le gouvernement ait appuyé plus d’une dizaine de recommandations pendant son dernier EPU sur la protection des femmes contre la violence sexiste, l’impunité des auteurs d’actes de violence conjugale persiste, et l’enlèvement et le mariage forcé constituent encore des problèmes d’envergure. Selon l’UNICEF, 13,8 p. 100 des femmes de moins de 24 ans ont été forcées, d’une façon ou d’une autre, de se marier. La violence familiale et la négligence sont particulièrement graves chez les enfants des ouvriers migrants.

Certaines lois protègent les journalistes, mais d’autres ont été utilisées contre eux et contre les défenseurs des droits de la personne pour fermer des organisations médiatiques et décourager les débats sur les droits de la personne. Les personnes LGBTI continuent d’être stigmatisées et de faire l’objet de discrimination au Kirghizistan. En 2015, le pays a rejeté les recommandations sur les droits de la collectivité LGBTI, ce qui suscite des craintes quant à l’engagement du gouvernement en faveur de la protection de ce groupe. Comme l’État n’intervient pas, des acteurs non étatiques n’hésitent pas à faire preuve de discrimination contre les personnes LGBTI. Les données récentes sur les crimes haineux datent de 2013, et le Kirghizistan n’a jamais publié quoi que ce soit sur les crimes haineux commis pour des raisons liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre.

La torture persiste au Kirghizistan. Dans une étude menée en 2018, la Coalition des ONG contre la torture et le National Center for the Prevention of Torture and Other Cruel, Inhuman or Degrading Treatment or Punishment ont conclu que le tiers des 679 répondants avaient déclaré qu’ils avaient été victimes de violence sous une forme ou sous une autre pendant l’arrestation et la détention. De plus, les conditions dans les prisons demeurent lamentables et dangereuses, les prisonniers subissant la hargne des gardiens et des gangs, car les autorités sont incapables de contrôler la population carcérale.

Recommandations

Merci, Monsieur le président.

Le Canada se réjouit des progrès accomplis à plusieurs égards par le Kirghizistan, depuis son dernier EPU, incluant le renforcement du Bureau de l’ombudsman pour englober des standards nationaux et internationaux.

Le Canada recommande au Kirghizistan :

  1. de prendre d’autres mesures pour prévenir le recours abusif aux lois sur les activités extrémistes et le terrorisme, sur l’incitation à la haine ethnique et sur la diffamation, afin d’empêcher le ciblage des journalistes, des organisations médiatiques et des défenseurs des droits de la personne.
  2. de modifier la loi pour offrir une protection complète aux groupes vulnérables, tels que les femmes et les minorités, pour combattre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, et pour abolir les obstacles auxquels se heurtent les groupes vulnérables qui souhaitent accéder aux programmes de l’État, au système juridique et à la protection contre la violence.
  3. de mener des enquêtes approfondies sur les allégations de torture et de traduire en justice ceux qui y recourent.
  4. d’améliorer les conditions existant dans les prisons et les centres de détention, en assurant une meilleure surveillance et en traduisant en justice les auteurs des violations des droits de la personne, et d’offrir une formation sur les droits de la personne aux magistrats, aux autorités carcérales et aux forces policières.

Le Canada est heureux de voir que le Kirghizistan entretient avec les organisations de la

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