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Déclaration du gouvernement du Canada en réponse au rapport de l’envoyé spécial du Canada pour les enjeux humanitaires et relatifs aux réfugiés

Décembre 2020

Le gouvernement du Canada tient à remercier l’envoyé spécial Bob Rae pour son travail assidu en tant qu’envoyé spécial pour les enjeux humanitaires et relatifs aux réfugiés ainsi que pour son rapport intitulé Une crise mondiale exige une réponse mondiale. Dans le prolongement du précédent rôle de M. Rae en tant qu’envoyé spécial du premier ministre auprès du Myanmar, le Canada lui est très reconnaissant des efforts constants qu’il déploie pour améliorer la vie des réfugiés et des autres personnes déplacées.

Le Canada accueille favorablement le rapport de l’envoyé spécial pour les enjeux humanitaires et relatifs aux réfugiés, et nous attachons de l’importance aux renseignements utiles qu’il contient. Nous convenons que nous ne devons pas perdre notre sentiment d’urgence pour faire face aux niveaux sans précédent de déplacements forcés, notamment avec l’incidence supplémentaire de la COVID-19 sur les populations touchées par la crise. Le Canada s’engage à maintenir et à renforcer son leadership sur les enjeux humanitaires et relatifs aux réfugiés. Le gouvernement du Canada appuie fermement les réponses globales apportées aux situations des réfugiés, et nous adhérons à l’action collective et à un ordre international fondé sur des règles.

Le rapport de l’envoyé spécial met en lumière l’importance de ces valeurs pour la politique et les programmes du Canada en matière de réfugiés ainsi que la nécessité de promouvoir l’égalité des sexes et de mettre en place une approche fondée sur les droits de la personne dans l’action humanitaire et la protection des réfugiés. Nous vivons à une époque compliquée, et le Canada doit continuer à apporter sa contribution pour répondre aux besoins humanitaires et de protection de ceux qui sont plus vulnérables.

Notre démarche féministe inclusive et fondée sur les droits de la personne sous-tend tout le dialogue diplomatique, l’aide humanitaire et le soutien à la protection des réfugiés du Canada. Le Canada fournit une action humanitaire sensible au genre afin de répondre aux besoins et aux priorités propres aux personnes en situation de vulnérabilité, en particulier celles qui ont des identités intersectionnelles, et de favoriser leur autonomisation par leur participation aux processus décisionnels et en tant qu’agents du changement. Grâce à la prise en compte complète et systématique de l’égalité des sexes dans toutes les interventions humanitaires, nous sommes en mesure de mieux déterminer les besoins humanitaires et de protection particuliers des personnes touchées par une crise.

En raison des conséquences sanitaires et sociales extrêmement négatives de la COVID-19 et de l’augmentation des besoins humanitaires et de protection des personnes touchées par la crise, le Canada continue de privilégier le financement continu pour soutenir ses interventions humanitaires et ses partenaires dans le monde. Depuis le 11 février 2020, le gouvernement du Canada a annoncé des investissements d’une valeur de presque 1,6 milliard de dollars en soutien à la réponse mondiale à la COVID-19. Le Canada a également versé un milliard de dollars supplémentaire destiné aux prêts du Fonds monétaire international (FMI) liés à la COVID-19. Dans le cadre de ce montant, le Canada a alloué plus de 154 millions de dollars au financement de l’aide humanitaire, dont 9 millions de dollars pour répondre à l’appel d’urgence du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) concernant le coronavirus. En outre, nous reconnaissons que les crises qui se déroulaient avant le début de la pandémie n’ont pas disparu pendant cette crise sanitaire. Ainsi, le financement humanitaire fourni par le Canada pour répondre aux conséquences humanitaires du coronavirus a été mis à disposition en plus de notre aide humanitaire continue visant à garantir la mise en œuvre continue des programmes existants.

De plus, le Canada est déterminé à garantir un accès équitable à des vaccins efficaces contre la COVID-19. Le 14 décembre 2020, le gouvernement du Canada s'est engagé à verser 485 millions de dollars supplémentaires à ACT-Accelerator: 230 millions de dollars seront fournis à l'UNICEF pour l'achat de traitements thérapeutiques COVID-19, les 255 millions de dollars restants étant alloués à divers partenaires pour le déploiement efficace de solutions médicales contre le COVID-19 dans les pays en développement et vulnérables. Sur les 255 millions de dollars, 75 millions de dollars iront à Gavi pour soutenir la livraison de vaccins COVID-19 dans les économies à revenu faible et intermédiaire dans le cadre du Gavi COVAX AMC, et jusqu'à 5 millions de dollars iront au développement d'un mécanisme permettant de réaffecter équitablement les doses de vaccin par le biais de l'installation COVAX, soit par don, soit par échange.

Malgré tous ces nouveaux défis urgents créés par la propagation du virus auxquels doit faire face la communauté internationale, nous convenons que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre de vue la situation critique des millions de personnes déplacées de force dans le monde. Comme l’indique le rapport, de nouveaux records sont établis chaque année, tandis que les solutions durables continuent de représenter un énorme défi pour la communauté internationale. En tant que chef de file sur les enjeux relatifs aux réfugiés, le Canada peut et doit prendre de nombreuses mesures pour y remédier, notamment des réponses globales aux réfugiés conformes aux principes du Pacte mondial sur les réfugiés.

La mise en œuvre du Pacte mondial sur les réfugiés reste l’une des principales priorités des efforts déployés par le Canada visant à améliorer la vie des réfugiés et à mieux soutenir les communautés d’accueil. Il faut donc trouver de nouvelles façons de collaborer – entre les acteurs du développement, de l’aide humanitaire, de la consolidation de la paix et de l’immigration – qui donneront une impulsion à des solutions durables. À ce jour, le Canada poursuit cette démarche par l’entremise de sa stratégie au Moyen-Orient ainsi que par des réponses globales apportées aux crises du déplacement forcé du Venezuela et des Rohingyas. Par exemple, le programme d’éducation du Canada en Jordanie a réussi à tirer parti de l’aide humanitaire et au développement du Canada pour répondre aux besoins des réfugiés syriens et des enfants vulnérables des communautés d’accueil de manière durable et intégrée. En étroite collaboration avec le gouvernement jordanien et au fur et à mesure que cela fut possible, l’aide apportée est progressivement passée d’une aide humanitaire à une aide au développement, en vue de contribuer à améliorer l’accès à une éducation de qualité tant pour les Jordaniens que pour les réfugiés, et de réduire les obstacles culturels et financiers à l’inscription des enfants à l’école et à leur maintien dans ces établissements. Au Bangladesh, l’aide au développement du Canada soutient les efforts visant à répondre aux besoins des réfugiés rohingyas en matière de santé et d’éducation générale grâce à un mécanisme de financement innovant géré par la Banque mondiale. Le financement permet d’accroître l’accès des réfugiés à la nutrition, aux services de santé sexuelle et reproductive, aux possibilités d’apprentissage et au soutien psychosocial, tout en améliorant les systèmes de prestation de services du gouvernement du Bangladesh au profit des communautés d’accueil touchées par la crise.

Dans les Amériques, le Canada est fier d’être un État coopérant dans la plateforme de soutien du Cadre global régional de protection et de solutions (MIRPS), lancée lors du Forum mondial sur les réfugiés en 2019. Cette application concrète du Pacte mondial sur les réfugiés vise à galvaniser les engagements politiques, financiers et matériels en faveur des pays touchés par les flux de déplacements forcés dans le nord de l’Amérique centrale. Nous nous réjouissons de solliciter la présidence du MIRPS pour sa deuxième année, de juin 2021 à juin 2022, afin de soutenir les pays du MIRPS dans leurs efforts pour une mise en œuvre cohérente et régionale des principes du Pacte mondial sur les réfugiés.

Comme le souligne le rapport de l’envoyé spécial, les partenaires locaux jouent souvent un rôle essentiel dans les interventions humanitaires, dont celle apportée à la pandémie de la COVID-19. En tant que partisan actif et signataire de la Grande Négociation, le Canada soutient les engagements en matière de localisation pris dans le cadre de la Grande Négociation et reconnaît le rôle essentiel joué par les acteurs locaux qui sont souvent en première ligne des interventions humanitaires. À cette fin, le Canada contribue aux mécanismes de financement groupés axés sur les pays, notamment dans le cadre de notre intervention humanitaire globale à la COVID-19, en raison de leur capacité unique à canaliser les fonds directement vers les ONG locales. Le Canada soutient les engagements en matière de localisation par l’entremise d’un financement apporté aux sociétés nationales dans le cadre de son soutien au Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et par le soutien aux organisations locales par l’intermédiaire de partenaires multilatéraux comme le HCR, qui a soutenu plus de 700 ONG nationales en 2019. En outre, le Fonds Égalité et l’initiative Programe Voix et Leadership des femmes sont deux exemples de programmes canadiens qui renforcent les organisations locales de femmes, également dans un contexte humanitaire.

L’amélioration de l’accès à une éducation de qualité pour les réfugiés et autres personnes déplacées de force demeure une autre priorité importante pour le gouvernement du Canada. Conformément au Pacte mondial sur les réfugiés et à la Déclaration de Charlevoix de 2018 sur l’éducation de qualité pour les filles, les adolescentes et les femmes dans les pays en développement, le Canada cherche à assurer la continuité de l’éducation des réfugiés et des autres enfants déplacés de force, par notre plaidoyer et notre action collective ainsi que par nos programmes, notamment à la lumière des perturbations scolaires dues à la COVID-19. Le Canada renforcera son engagement en matière d’éducation des réfugiés dans les mois à venir par une campagne visant à promouvoir l’éducation des enfants déplacés de force.

Le Canada continuera de défendre les personnes les plus démunies et de réclamer une action collective pour améliorer la vie des réfugiés et des autres populations touchées par la crise.

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