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Originaire des Îles de la Madeleine, Jeannot Painchaud, Président et chef de la création du Cirque Éloize, estime être insulaire avant tout. Pour lui, cela signifie d’une part être solidaire. « Quand tu tiens un trapèze pour un partenaire de jeu, en quelque part, tu as sa vie entre tes mains », confie-t-il. D’autre part, c’est avoir le goût de l’aventure.

C’est ce goût de prendre le large qui l’amène à fonder ce qui deviendra l’une des premières compagnies de cirque au monde à faire une tournée internationale de cirque en salle. Au début des années 1990, lorsque le Cirque Éloize en est à ses débuts, le choix de donner un spectacle dans une salle, plutôt que sous un chapiteau, est audacieux. Tout comme celui de théâtraliser l’acrobatie.

Alliant les arts du cirque à la musique, à la danse et au théâtre, le Cirque Éloize cumule aujourd’hui plus de 5 500 représentations réparties dans plus de 550 villes partout dans le monde. La compagnie d’art circassien montréalaise s’est produite dans toutes les grandes métropoles à l’échelle internationale. Mais ce qui remplit de fierté M. Painchaud avant tout, c’est le succès retentissant et sans équivoque que le Cirque Éloize connaît en France.

« On a sillonné le pays, on s’est produit dans 69 villes françaises, dont 8 fois dans la ville de Paris. On est probablement la compagnie canadienne des arts de la scène avec la plus forte présence en France. »

L’expansion du Cirque Éloize n’a par ailleurs pas été exempte de défis. Afin de trouver du financement et des plateformes de diffusion, il faut se faire connaître au delà des frontières canadiennes. À ce sujet, M. Painchaud souligne l’importance du Service des délégués commerciaux.

« L’appui des délégués commerciaux dans les ambassades et les consulats canadiens, que ce soit à Paris, à New York ou à Édimbourg, a été l’une des clefs du développement du Cirque Éloize. Ça nous a permis de participer à des conférences marchés, soit des lieux de rencontre entre acheteurs et vendeurs de spectacles. »

Comme pour n’importe quel autre produit, les foires commerciales sont une occasion en or pour les compagnies d’arts de la scène de tisser des liens et de se faire connaître sur la scène internationale. Le Madelinot vise maintenant une expansion en Amérique du Sud pour la compagnie de cirque contemporain.

« Nous avons la chance de faire une forme d’art où il n’est pas nécessaire de parler la langue du pays d’accueil. Par conséquent, notre terrain de jeu, c’est la planète au complet. »

Il se réjouit des nouveaux accords de libre-échange du Canada, y compris le nouvel ALENA et l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne.

« C’est clair que ces accords là sont fondamentaux. La circulation des produits culturels au-delà des frontières, c’est essentiel. »