L’entreprise HUDSON Boat Works surfe sur une vague de succès à l’international
Lorsqu’on est un rameur glissant sur l’eau lors de compétitions internationales comme les Jeux panaméricains de 2019 à Lima, au Pérou, chaque coup de rame est important. Même une fraction de seconde peut faire la différence entre remporter une médaille et rater le podium.
C’est pourquoi l’entreprise HUDSON Boat Works de London, en Ontario, recherche constamment des façons de donner aux athlètes un avantage sur les autres. Ce manufacturier de périssoires de course d’élite, qui compte 90 employés, a la réputation d’être toujours à l’avant-garde.
« Nous sommes à la fine pointe du sport », affirme le directeur des opérations, Glen Burston.
Les athlètes ont consacré dix ans de leur vie à s’entraîner, et l’équipement doit être très fiable et personnalisable. C’est la nature de ce sport.
Selon Burston, l’importance accordée par HUDSON à l’innovation, à la technologie et à l’ingénierie a fait monter l’entreprise sur le podium : c’est l’un des trois meilleurs fabricants de périssoires de course au monde.
Mais comme dans toute histoire de réussite dans le sport, le chemin a été parsemé d’embûches. Jack Coughlan, le fondateur d’HUDSON, a appris très tôt qu’il était crucial de rester à l’avant-garde des avancées technologiques.
« Sa première entreprise fabriquait des avirons de bois, mais une entreprise américaine a complètement éliminé ce marché avec la fibre de carbone, explique Burston. Il s’est fait renverser par un changement technologique qu’il n’avait pas anticipé. »
Coughlan a ensuite lancé HUDSON Boat Works en 1981, déterminé à concentrer ses activités sur la fabrication des périssoires de compétition les plus sophistiquées. Burston attribue une grande part de la réussite de l’entreprise aux compétences et à la créativité de l’équipe de fabrication.
« Même si HUDSON a connu un début modeste dans un sous-sol, aujourd’hui, nous utilisons des lasers installés au plafond pour fabriquer des embarcations personnalisées ultramodernes à l’aide de la même fibre de carbone que celle des navettes spatiales. Notre système de fabrication est complètement intégré. »
Les embarcations de HUDSON ont remporté plus de 88 médailles aux Jeux olympiques et dans les championnats mondiaux d’aviron, et ont été utilisées pour battre un record mondial à l’épreuve du huit hommes aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004. Chaque fois qu’une embarcation remporte une victoire, les athlètes et les entraîneurs prennent note de la marque.
Puisque 85 % de ses embarcations sont vendues à l’étranger, l’entreprise surfe sur la vague du succès grâce à l’exportation de son produit, selon Burston.
« Pour nous, l’aide obtenue du gouvernement et du Service des délégués commerciaux a grandement contribué à maintenir notre investissement ici, tandis que nous diversifions nos marchés à l’étranger. Nous sommes dans une bonne position, et nous exportons la moitié de notre production totale aux États-Unis. Mais nous avons aussi d’importantes exportations outremer au Royaume-Uni, en Europe, en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans quelques autres pays. »
Selon Burston, l’entreprise profite également des récents accords de libre-échange du Canada avec l’Europe, l’Accord économique et commercial global (AECG), et avec la région de l’Asie-Pacifique, l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP).
« L’accord commercial avec l’Europe, l’AECG, a été fantastique, dit‑il. Il nous a donné une chance égale, nous a rendus beaucoup plus concurrentiels et a éliminé des barrières. »
« Du côté du Pacifique, le PTPGP réduit de 5 % nos droits de douane avec l’Australie et la Nouvelle‑Zélande. Cela nous rend presque concurrentiels avec les fabricants de ces pays, ce qui nous donne un incroyable coup de pouce. »
Le soutien fédéral reçu par l’intermédiaire de programmes comme CanExport a aussi grandement contribué à stabiliser HUDSON.
« CanExport est un excellent programme. En fait, nous avons des affaires prometteuses en Amérique du Sud. CanExport nous a aidés avec une petite subvention, qui couvre une bonne partie des frais de voyage. Les chiffres ne sont pas énormes, mais ils ouvrent des portes et nous permettent de dire “tentons notre chance sur ce coup‑là” ».
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