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Grâce à l’entreprise AbbyShot Clothiers de Terre-Neuve, vous pouvez vous habiller comme votre personnage de film préféré.

un nœud papillon

 

Lorsque le gouvernement écossais a organisé une conférence d’affaires en juillet 2019 afin de tirer parti du boom touristique provoqué par Outlander, la série dramatique télévisée, l’une des conférencières était Bonnie Edgecombe, la présidente d’AbbyShot Clothiers dont le siège est situé dans la ville lointaine de Paradise, à Terre-Neuve.

AbbyShot s’est taillé une réputation dans les cinq dernières années en vendant des répliques de foulards, de manchons, de ceintures de cuir et même de broches en forme de chardon que les acteurs ont portés dans l’adaptation télévisée des histoires de Diana Gabaldon sur Claire Fraser, une infirmière de 1945 qui a voyagé dans le temps pour se retrouver en Écosse au XVIIIe siècle, où elle se marie à un Highlander, Jamie Fraser.

Un nœud papillon de la collection Doctor Who d’AbbyShot
Un nœud papillon de la collection Doctor Who d’AbbyShot

En effet, toutes les activités d’AbbyShot consistent à vendre en ligne des habits et accessoires identiques à ceux des personnages de films, d’émissions de télé et de jeux vidéo. La collection Outlander est produite en vertu d’une licence accordée par Sony Pictures. Pendant une dizaine d’années, AbbyShot était autorisé par la British Broadcasting Corporation à produire des répliques des vêtements portés dans sa populaire série Doctor Who. AbbyShot a également travaillé avec Universal Studios et 20th Century Fox.

Environ 55 % des quelque 2 000 clients d’AbbyShot viennent des États Unis, et la grande majorité des autres viennent du Royaume Uni. « Nos clients sont des personnes remarquables qui sont très soucieuses des détails », déclare Mme Edgecombe. « Ils vont jusqu’à compter les points sur nos vêtements pour s’assurer qu’ils sont exactement comme ceux de l’émission. »

En 2002, Mme Edgecombe était couturière à domicile et élevait sa famille lorsqu’une connaissance lui a demandé de lui fabriquer un manteau comme celui que l’on retrouve dans le film de science fiction La Matrice sorti en 1999. « Nous avions assez de tissu pour fabriquer deux manteaux, et avant de les vendre en ligne, nous avons eu d’autres commandes pour en fabriquer quatre de plus, se souvient Mme Edgecombe. Ensuite, nous avons conçu une page Web, et l’entreprise a démarré à partir de là. »

Au début, AbbyShot fabriquait ses vêtements à Terre Neuve, mais le coût d’importation du cuir et d’autres matériaux a persuadé Mme Edgecombe d’externaliser la production. Le Service des délégués commerciaux (SDC) du Canada l’a aidée à établir un réseau de fournisseurs étrangers, principalement au Pakistan et au Royaume Uni. Le SDC a également organisé un voyage éclair en Chine, où, en huit jours, elle a visité des fabricants de vêtements dans 10 villes.

« Nous sommes allés rencontrer des représentants du Service des délégués commerciaux et nous leur avons dit que nous devions assister à des foires commerciales pour trouver nos propres fabricants et que nous voulions les rencontrer en personne », raconte Mme Edgecombe. « Alors ils ont fait quelques recherches pour vérifier qui participerait à ces foires et m’ont aidée à prendre rendez-vous avec eux. C’était vraiment fantastique. Le premier fabricant que nous avons trouvé était au Pakistan, et il fait maintenant partie de notre famille. » Toutefois, tout le travail de conception d’AbbyShot se fait toujours à Montréal.

Mme Edgecombe affirme qu’elle fait exécuter des audits des usines à l’étranger et qu’elle en a visité plusieurs elle même afin de s’assurer qu’elles respectent les normes du travail et les autres normes de responsabilité sociale des entreprises.

AbbyShot a connu des hauts et des bas au cours des années, y compris un fiasco avec un fournisseur de marchandises de mauvaise qualité à l’étranger. Dans un blogue qu’elle a publié récemment, Mme Edgecombe s’est rappelé qu’on lui avait dit quand elle a démarré son entreprise que « si vous pensez que vous allez vendre des vêtements en ligne et réussir, vous feriez mieux d’y repenser à deux fois ». Mais les défis ne l’ont pas découragée. « Aucune puissance de l’univers ne peut nous arrêter! » s’est elle juré.

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