Le Canada prend des mesures pour lutter contre la crise climatique partout dans le monde
L’été dernier, les Canadiens ont pris conscience de manière concrète des réalités des changements climatiques. En effet, des vagues de chaleur meurtrières et des températures record ont provoqué des incendies de forêt, des crues soudaines et des sécheresses dans tout le pays. Les situations d’urgence se sont poursuivies à l’automne en Colombie-Britannique, avec des chutes de pluie record qui ont forcé l’évacuation de certaines villes, provoqué l’effondrement d’autoroutes et détruit des voies ferrées. Ailleurs dans le monde, nous avons pu constater une augmentation de la fréquence et de la gravité des tempêtes tropicales, des tornades et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes ayant des effets dévastateurs.
Sous l’effet du réchauffement des océans et des modifications spectaculaires de schémas environnementaux de longue date, ces conditions suscitent une prise de conscience encore plus grande de la nécessité de s’attaquer aux causes profondes des changements climatiques et de gérer leurs répercussions.
Le projet SEED aide les femmes à devenir des techniciennes et des « ambassadrices de l’énergie » ainsi qu’à sensibiliser leur communauté à l’importance des énergies renouvelables. Source : Cowater International.
Le Canada soutient les initiatives de lutte contre les changements climatiques partout dans le monde, reconnaissant que le réchauffement de la planète et la perte de biodiversité ne connaissent pas de frontières. Non seulement ces problèmes représentent‑ils des menaces existentielles, mais ils sont des catalyseurs d’instabilité, de conflits, de famine et de pandémies. En effet, la crise de la COVID‑19 nous a appris que les problèmes mondiaux exigent des solutions mondiales et que maintenant, plus que jamais, nous devons nous unir pour régler de tels enjeux.
Les pays en développement, dont bon nombre comptent une importante population rurale, sont les plus durement touchés par les changements climatiques. Les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables dans les marchés émergents ont une capacité limitée à faire face aux conséquences des sécheresses, des inondations et des phénomènes météorologiques violents. En outre, ces pays ont un besoin crucial de financement pour soutenir les activités visant à les aider à faire la transition vers une économie à faibles émissions de carbone et résiliente aux changements climatiques. Les gens cherchent des moyens de maintenir et de protéger les écosystèmes naturels, qui sont des mesures de protection contre les effets climatiques graves. Elles se tournent vers des méthodes qui leur garantissent également l’accès à des moyens de subsistance et à des revenus.
L’apiculture aide les communautés à profiter des milieux humides restaurés et les rend plus résistantes aux effets des changements climatiques. Source : gouvernement de l’Ouganda/FVC/PNUD.
Pour venir en aide aux pays en développement, le Canada s’est engagé à verser 2,65 milliards de dollars pour financer la lutte contre les changements climatiques en 2015, dans le cadre d’un programme ayant soutenu 140 projets en cours ou récemment mis en œuvre en Afrique, en Asie, en Amérique latine, dans les Caraïbes et au Moyen-Orient. Ces interventions devraient aider quelque 6 millions de personnes à s’adapter aux effets des changements climatiques et contribuer à réduire les émissions de 222 mégatonnes d’équivalent CO2, ce qui équivaut à retirer 47 millions de voitures de la circulation pendant un an.
Le Canada est maintenant déterminé à faire en sorte que 2021 soit une année de transformation pour une action climatique mondiale ambitieuse qui atteint les endroits où les besoins sont les plus grands. Notre pays a doublé sa contribution au financement de la lutte contre les changements climatiques, la portant à 5,3 milliards de dollars au cours des 5 prochaines années, afin d’aider les pays à passer à un développement durable résilient au climat, respectueux de la nature et inclusif. Le Canada augmentera également ses contributions sous forme de subventions au financement de l’action climatique, qui passeront de 30 à 40 %.
Voici des exemples d’efforts d’atténuation des changements climatiques et d’adaptation à ceux‑ci soutenus par Affaires mondiales Canada qui font une différence et servent de modèles pour la lutte contre les changements climatiques partout dans le monde.
- En Jordanie, un projet favorise la connaissance et l’adoption des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. L’initiative aide les ménages à installer des chauffe-eau et des panneaux solaires en plus d’aider les écoles et les centres de santé à adopter des systèmes d’énergie renouvelable et à améliorer leur efficacité énergétique. Le projet fait également évoluer les normes sociales et de genre, en offrant des possibilités d’emploi et de revenus et en renforçant les compétences et les connaissances des femmes.
Au Vietnam, la centrale hydroélectrique de Da Nhim-Ham Thuan-Da Mi produit de l’électricité pendant la journée. Source : Banque asiatique de développement.
- Au Vietnam, une centrale solaire a été créée à proximité immédiate d’une centrale hydroélectrique, où elle « flotte » sur le réservoir du barrage, un espace qui n’aurait pas été utilisé autrement. Un plan d’action pour l’égalité des genres est également un élément important du projet. Par exemple, les femmes se sont vu offrir des possibilités d’emploi dans la construction et l’exploitation du barrage, et le projet comprend des programmes de santé et d’éducation pour les femmes et les filles.
- Au Maroc, des forêts d’arganiers uniques, autrefois menacées par la déforestation, souffrent aujourd’hui du stress thermique dû aux changements climatiques. Il existe désormais un programme axé sur la plantation et la préservation des vergers d’arganiers du pays. Il soutient les communautés rurales en encourageant les coopératives d’exploitation de l’huile d’argan qui sont surtout dirigées par des femmes et qui les emploient, leur procurant ainsi des revenus durables et améliorant leur statut social.
- En Ouganda, un programme soutient les coopératives agricoles qui remettent en état les terrains marécageux du pays et leur offrent de nouvelles perspectives économiques. Ces précieuses entités naturelles s’assèchent en raison des changements climatiques et sont également drainées pour l’agriculture. Aujourd’hui, les gens apprennent les avantages de la restauration des niveaux d’eau, de la régénération de la végétation naturelle et de la recherche de nouvelles sources de revenus comme l’apiculture, l’élevage de volailles et la pisciculture.
L’industrie de l’huile d’argan emploie plus de 20 000 personnes, dont de nombreuses femmes. Source : Fonds vert pour le climat.
De telles initiatives aident les pays en développement à renforcer leurs capacités nationales, à protéger la biodiversité et à adopter des énergies propres. Bon nombre de ces projets exploitent le pouvoir naturel des écosystèmes pour contrer les changements climatiques, créant ainsi un cercle vertueux qui peut renforcer la résilience climatique. Ils améliorent également les vies et les moyens de subsistance, plus particulièrement pour les femmes et les filles, transformant ainsi ces communautés et présentant des modèles pour les autres.
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