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Pour un meilleur équilibre en faveur des femmes en matière de travail domestique

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S’occuper de la maison et de la famille est une responsabilité qui incombe à de nombreuses femmes canadiennes d’une manière disproportionnée, ce qui entraîne un stress et des disparités économiques que la pandémie de COVID‑19 n’a fait qu’accentuer.

Dans les pays à faible ou moyen revenu, la situation est encore plus dramatique en ce qui concerne la charge inégale qu’assument les femmes en matière de travail domestique, rémunéré ou non, et les conséquences qui en découlent. Aggravé par la crise de la COVID‑19, ce déséquilibre menace de freiner ou de faire reculer les progrès sociaux et économiques réalisés par les femmes au prix de tant d’efforts dans les pays en développement.

Une femme assise à côté de sa fille, toutes deux portant un masque de protection.
Chanu Banu est une travailleuse domestique au chômage à Dhaka; tous ses revenus servent à payer le loyer, l’éducation de sa fille et la nourriture.
Source : Fabeha Monir / Oxfam

Le Canada s’attaque à ce problème au pays en prenant des mesures pour éliminer les obstacles qui empêchent les femmes de participer pleinement à la population active en raison de leurs responsabilités domestiques. Par exemple, un système pancanadien de services de garde éducatifs à la petite enfance permettrait à toutes les familles, peu importe où elles habitent, d’avoir accès à des services de haute qualité, abordables, souples et inclusifs.

Pour lutter contre les inégalités à l’échelle internationale, les programmes auxquels contribue le Canada visent à améliorer la capacité des femmes à participer à l’économie, à l’éducation et à la vie publique.

Un groupe de femmes portant des foulards colorés et transportant des paniers sourient dans un champ de thé.
CARE encourage le dialogue entre de petits groupes d’hommes et de femmes d’origine ethnique dans le nord du Vietnam pour les aider à comprendre le déséquilibre en ce qui concerne les soins non rémunérés et à améliorer le bien-être économique des femmes.
Source : Vu Ngoc Dung / CARE, 2021

Le travail domestique est essentiel au bien‑être humain et à la croissance économique durable, mais il s’agit d’une activité souvent très genrée, négligée et sous-évaluée. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), 16,4 milliards d’heures sont consacrées tous les jours au travail domestique non rémunéré. Cela représente l’équivalent de 11 000 milliards de dollars US ou 9 % du PIB mondial, soit deux fois plus que le PIB du secteur agricole mondial.

Les données de l’OIT démontrent que, dans le monde, les femmes âgées de 15 ans et plus consacrent en moyenne 3,2 fois plus de temps que les hommes aux tâches ménagères, et jusqu’à 4,7 fois plus dans certaines régions. Cela restreint les possibilités des femmes et des filles en matière d’éducation, d’emploi, d’engagement politique et social, ainsi que de loisirs. Sans compter que cette situation affecte leur santé et aggrave leur vulnérabilité à la pauvreté.

Les femmes sont également surreprésentées dans le travail domestique rémunéré, une situation caractérisée par de faibles salaires, un statut inférieur, de piètres conditions de travail et des protections sociales limitées. Selon les données de l’OIT, 19,3 % des emplois occupés par des femmes dans le monde le sont dans le secteur du travail domestique rémunéré. Cela inclut plus de 75 millions de travailleurs domestiques, dont plus des trois quarts sont des femmes. Les quatre cinquièmes de ces emplois relèvent du secteur informel et sont particulièrement vulnérables à l’exploitation.

Un homme et une femme assis sur un bateau tiennent un filet de pêche entre eux.
Mary Ann et Dannis Bisco, qui vivent sur l’île de Sumaoy aux Philippines, partagent des responsabilités comme le raccommodage des filets de pêche.
Source : Frank Spangler

Les défis associés au travail domestique, rémunéré ou non, sont accrus dans les contextes fragiles et en périodes de crise. La pandémie de COVID‑19 a mis en évidence la nature essentielle de ce travail et a exacerbé les inégalités entre les genres qui le caractérisent. Les fermetures d’écoles et de garderies, les maladies dans la famille et l’engorgement des services de santé ont accentué la pression que le travail domestique, rémunéré ou non, exerce sur les femmes et les jeunes filles.

Le programme d’action mondial a commencé à tenir compte du besoin urgent de s’attaquer à ce problème. Le Canada appuie les programmes qui ciblent le déséquilibre touchant les femmes en matière de travail domestique partout dans le monde. Cette approche est fondée sur la Politique d’aide internationale féministe du Canada, laquelle reconnaît que promouvoir l’égalité des genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles est la meilleure façon d’édifier un monde plus pacifique, plus inclusif et plus prospère.

Une femme souriante est assise en compagnie de ses 3 enfants.
Mahider Yeshaw constate les effets négatifs des responsabilités des femmes en matière de soins, à la fois en tant que conseillère en matière d’égalité des genres pour ADRA Canada et en tant que mère seule de Naomi, Sofia et Leul (de gauche à droite).
Source : Michael Kirkby

Voici quelques exemples de projets mondiaux soutenus par Affaires mondiales Canada qui illustrent la façon dont l’investissement dans l’économie domestique favorise la réussite des femmes et des filles.

Un homme en tee-shirt orange sourit à une petite fille en tenant une assiette et une cuillère de nourriture.
Stephen Chilufya, un champion de l’égalité des genres, montre l’exemple à sa communauté en faisant la promotion de l’égalité des genres au sein du foyer.
Source : Karin Shermbrucker / CARE

En mettant l’accent sur le travail domestique, rémunéré ou non, ces projets contribueront à améliorer la vie et les moyens de subsistance des femmes et des filles, ce qui transformera les collectivités et offrira un modèle à suivre.

Pour faire avancer l’égalité dans ce domaine crucial, le premier ministre Justin Trudeau a , lors du Forum Génération Égalité en juin 2021, que le Canada s’engageait à verser 100 millions de dollars en nouveaux fonds pour des programmes autonomes visant à résoudre les problèmes liés au travail domestique, rémunéré ou non, dans les pays à faible ou moyen revenu auxquels le Canada fournit une aide internationale.

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