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Leadership diplomatique au féminin : trois femmes nous racontent

Cinq femmes d’origines diverses qui regardent vers la droite.

Beaucoup de chemin a été parcouru depuis la nomination en 1958 de la première femme à représenter le Canada à l’étranger, Margaret Meagher, à titre d’ambassadrice en Israël. Près de 65 ans plus tard, le Canada est l’un des pays qui compte la plus grande proportion de femmes dans des rôles clés de leadership en diplomatie, puisqu’il a atteint la parité hommes-femmes dans les postes d’ambassadeur et de cadre supérieur. Aujourd’hui, trois d’entre elles nous parlent du leadership diplomatique au féminin à Affaires mondiales Canada (AMC).

Aliya Mawani – ambassadrice au Koweït

Aliya Mawani.

« Fondamentalement, j'ai choisi d'être diplomate parce que j’ai la ferme conviction que nous avons de bien meilleures chances de résoudre les conflits lorsque nous en savons davantage les uns sur les autres », déclare Aliya. « Plus vous connaissez une personne, plus elle devient humaine à vos yeux, et plus il est difficile de lui coller une étiquette et de perpétuer un conflit. Il s'agit de créer des ponts et des liens. Tout le monde a une histoire et un contexte d'où il vient. »

Aliya évolue depuis plus de 20 ans dans le domaine des relations internationales. Ses conseils à celles qui souhaitent travailler dans le domaine de la diplomatie? Tout d’abord, avoir confiance en soi. Ne pas sous-estimer ses compétences et ses talents, notamment sa capacité à nouer des relations. Aussi, se fier à son instinct plutôt qu’à ses doutes et ne pas attendre d’être prête à 100 % pour passer à l’action.

Pour Aliya, les femmes apportent une diversité de perspectives essentielle pour la prise de décisions éclairées. Elle fait d’ailleurs confiance à la relève pour promouvoir cette diversité, puisque ses jeunes collègues expriment haut et fort leurs opinions et n’hésitent pas à faire connaître leurs préoccupations.

Sandra McCardell – sous-ministre adjointe, Europe, Arctique, Moyen-Orient et Maghreb, et championne pour les femmes à AMC

Sandra McCardell.

« Mon espoir est que les femmes puissent vraiment prendre leur place aux tables décisionnelles. Nous avons tout ce qu’il faut pour le faire à AMC », explique Sandra. « À l’externe, nous devons aider nos collègues des autres pays et nous assurer qu'elles puissent elles aussi faire entendre leurs voix. Je souhaite qu’un jour, nous n’ayons plus besoin de mécanismes particuliers, car la place des femmes sera acquise. »

En ce moment, plusieurs réseaux de soutien permettent aux femmes diplomates de communiquer entre elles. Ces réseaux leur permettent de partager leurs expériences avec leurs consœurs d’autres pays à l’occasion de leur déploiement aux quatre coins du monde.

Au cours de presque 30 ans de carrière à AMC, Sandra a connu beaucoup de « premières ». Pour elle, il va de soi que les femmes ont leur place en diplomatie. En effet, pour que le Canada puisse se présenter pleinement au monde et comprendre ce qui s’y passe, la participation des femmes est essentielle. Son conseil? « Foncez! Prenez votre place. »

Christine Laberge – ambassadrice en République dominicaine

Christine Laberge.

« Ce que j’aime le plus dans mon travail? Avoir la possibilité de combiner mes intérêts et avoir l’occasion de connaître le monde ainsi que ses différentes cultures tout en contribuant à le rendre meilleur », indique Christine. Elle croit à la transmission du savoir et au mentorat afin d’aider la relève à progresser. Elle conseille à toute personne qui souhaite travailler en relations internationales de développer ses contacts et de s’investir dans différents réseaux, afin de se faire connaître.

Christine est d’ailleurs l’une des quatre instigatrices du programme Ambassadeur pour elle d’AMC. Cette initiative menée par les employés vise à favoriser une culture organisationnelle qui reconnaît, encourage et inspire les femmes afin de parvenir à une représentation équilibrée des genres dans les postes de direction.

Parce que certains obstacles existent toujours pour les femmes qui travaillent en diplomatie, dont la conciliation travail-famille, Christine s’investit activement pour faire bouger les choses. Son objectif? Faire tomber les dernières barrières qui empêchent les femmes de faire carrière dans ce domaine où la pluralité des voix a toute sa place.

À ces trois femmes inspirantes qui pavent la voix à la relève féminine en diplomatie, nous disons merci!

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