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Point de bascule : la crise alimentaire mondiale met en évidence le besoin urgent de programmes qui permettent d’espérer un changement durable

La sécheresse est devenue une constante pour la population du comté de Turkana, dans le nord-ouest du Kenya, dont les moyens de subsistance reposent traditionnellement sur l’élevage du bétail. Compte tenu du faible niveau de précipitations des cinq dernières années, 90 % de la population de cette région limitrophe de l’Ouganda, du Soudan du Sud et de l’Éthiopie est aux prises avec l’insécurité alimentaire.

Figure 1: Une femme agenouillée dans un jardin d’épinards, entourée de verdure et d’arbres.

Apua Loupa est à genoux dans son jardin d’épinards. Loupa et son groupe d’agriculteurs ont appris les techniques d’irrigation au goutte-à-goutte afin de cultiver des légumes pour leur famille.

Source : ADRA Kenya

Nombreux sont les gens qui, comme Apua Loupa et Ekaale Eyanae Ekeru, se sont tournés vers des stratégies d’adaptation comme le recours au charbon de bois (un important facteur de changement climatique), ce qui ne leur permettait de procurer à leurs familles qu’un repas par jour ou tous les deux jours.

Aujourd’hui, Loupa et Ekeru participent à un projet d’aide alimentaire différent. Dans ce programme mis en œuvre par ADRA Canada et ADRA Kenya, et soutenu par Affaires mondiales Canada (AMC) par l’intermédiaire de la Banque canadienne de grains, les participants reçoivent de l’argent pour répondre à leurs besoins alimentaires de base. Ce programme offre aussi de la formation, du matériel et des fonds pour reconstruire les moyens de subsistance, ce qui permet aux familles de se relever et de pouvoir à nouveau subvenir à l’ensemble de leurs besoins.

Loupa, mère de 7 enfants, a utilisé une partie de l’argent que lui a versé le projet BRACE (Building Resistance Against Crisis Effects [projet d’adaptation contre les effets de la crise]) pour acheter un filet afin que son fils puisse aider à soutenir la famille en pêchant dans la rivière voisine. Elle et son groupe d’agriculteurs du village de Loreamatet ont également appris les techniques d’irrigation au goutte-à-goutte afin de cultiver des légumes pour leur famille. Ils envisagent de vendre l’excédent de leur récolte et de se lancer dans d’autres activités productrices de revenus.

Figure 2: Une femme debout dans un jardin de doliques à œil noir entouré d’arbres.

Ekaale Eyanae Ekeru dans son jardin de doliques à œil noir. Ekeru est devenue présidente de son groupe agricole local et l’une des agricultrices principales dans son village.

Source : ADRA Kenya

Ekeru, qui a 8 enfants et dont le mari est aveugle, ce qui fait d’elle le seul soutien de la famille, est devenue présidente de son groupe agricole. Elle raconte que l’an dernier, son groupe a eu une récolte exceptionnelle de doliques à œil noir, d’épinards, d’oignons, d’amarante et de melons d’eau, et que « ce fut un rêve devenu réalité ». Elle a utilisé les fonds provenant de la vente des légumes pour acheter un panneau solaire afin de faire fonctionner son système d’irrigation et a construit un puits peu profond pour un approvisionnement continu en eau.

« Cela m’a propulsée vers la formation de mes collègues agriculteurs et de la collectivité dans son ensemble aux bonnes pratiques agricoles », explique Ekeru, désormais agricultrice de premier plan dans son village de Nabulon. « J’ai plus de pouvoir et je peux poursuivre mon activité agricole pour subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille. »

Alors que de plus en plus de gens dans le monde font face à l’insécurité alimentaire, de telles réussites, rendues possibles par le programme d’aide humanitaire, de redressement rapide et de développement d’AMC, permettent d’espérer un changement durable.

Les crises provoquent l’insécurité alimentaire

En raison de l’interdépendance des crises — conflits, changements climatiques, perturbations causées par la pandémie de COVID-19, volatilité économique et invasion de l’Ukraine — qui mettent à rude épreuve les systèmes alimentaires mondiaux, la faim et la malnutrition sont en hausse. Selon le Programme alimentaire mondial, un chiffre record de 349 millions de personnes dans 82 pays font face à une insécurité alimentaire aiguë, et 50 millions d’entre elles sont au bord de la famine.

Figure 3: Une femme souriante vêtue d’un gilet sur lequel est brodé le mot « Canada » est debout devant une forêt.

« Il y a suffisamment de nourriture dans le monde ; la question est de savoir comment elle est distribuée », affirme Corry Van Gaal.

Source : Photo gracieusement fournie par Corry Van Gaal

« Le monde a atteint un point de bascule », déclare Corry Van GaalFootnote 1, directrice adjointe du programme Agriculture et finance de la Direction de la sécurité alimentaire d’AMC et présidente du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (le Programme mondial). Selon elle, même si les chocs locaux et mondiaux tels que la rupture des chaînes d’approvisionnement, la pauvreté croissante et la perte de biodiversité ont exacerbé l’insécurité alimentaire, « il y a suffisamment de nourriture dans le monde; la question est de savoir comment elle est distribuée ». Cela signifie que, parallèlement à une réponse humanitaire, des investissements sont nécessaires pour accroître la productivité agricole et la résilience des systèmes alimentaires. « Nous devons faire plus, faire mieux et plus vite. »

Le Programme mondial a été mis sur pied par la communauté internationale pour coordonner le financement des donateurs en réponse à la crise alimentaire de 2008. Depuis 2010, le Programme mondial a investi 2,7 milliards de dollars pour renforcer les systèmes alimentaires dans une cinquantaine de pays à faible revenu, plus particulièrement en préconisant des approches inclusives, axées sur les besoins locaux et tenant compte de l’égalité des genres. L’objectif est de « mettre les pays aux commandes », explique Mme Van Gaal, en les laissant définir leurs besoins et en veillant à ce que leurs voix « soient entendues haut et fort ».

Figure 4: Un groupe de personnes assises qui transplantent des semis d’épinards dans un champ.

Un groupe de personnes transplante des semis d’épinards dans un champ.

Source : ADRA Kenya

Le Canada a accédé à la présidence du Programme en 2022, ce qui en fait un acteur de premier plan dans les efforts de coordination des réponses à la crise alimentaire mondiale. Mme Van Gaal souligne que la grande majorité des fonds sont actuellement consacrés aux besoins humanitaires et que seule une fraction de ces fonds est destinée à renforcer la résilience à long terme.

« Maintenant plus que jamais, le Canada doit travailler de manière coordonnée avec d’autres donateurs pour soutenir les plans agricoles nationaux des pays en développement vulnérables à l’insécurité alimentaire », dit-elle. « Sans investissement à long terme dans le stockage des aliments, la productivité des agriculteurs et la production alimentaire locale, le monde ira simplement de crise en crise. »

Inverser la tendance

Figure 5: Un homme portant un chandail bleu marine et blanc discute debout à côté d’un groupe de personnes à l’extérieur.

Stefan Epp-Koop est le gestionnaire du programme d’aide humanitaire et de convergence de la Banque canadienne de grains.

Source : Conseil des églises du Zimbabwe

Mettre fin à cette tendance est l’objectif de projets dits « de convergence », lesquels combinent des programmes humanitaires et de développement que supervise la Banque canadienne de grains, un partenariat de 15 organismes confessionnels canadiens qui travaillent à enrayer la faim dans le monde. Stefan Epp-Koop, gestionnaire du programme d’aide humanitaire et de convergence de cette organisation de Winnipeg, précise qu’elle a été créée en 1983 pour expédier les surplus de céréales canadiennes vers des pays en développement. Aujourd’hui, les organismes qui en sont membres ainsi que les partenaires locaux achètent directement dans les 30 à 40 pays où ils interviennent toute la nourriture qu’ils fournissent, et ce, avec un sentiment d’urgence croissant.

« L’élément clé en ce moment est d’apporter aux gens une aide humanitaire. Nous combattons un incendie », précise M. Epp-Koop. Entre-temps, les organismes membres de la Banque canadienne de grains mettent actuellement en œuvre 10 projets de convergence dans 8 pays, comme BRACE au Kenya, qui fournissent une aide humanitaire tout en permettant aux bénéficiaires de diversifier leurs moyens de subsistance.

En plus de procurer aux gens de l’argent ou de la nourriture, ces projets leur offrent généralement une formation axée sur des techniques agricoles grâce auxquelles les fermes résistent mieux aux pluies irrégulières, ce qui améliore les rendements et rend les exploitations plus durables. Des groupes d’épargne et de crédit ainsi qu’un soutien à la création de petites entreprises aident aussi les participants à diversifier leurs moyens de subsistance. Une autre approche consiste à rémunérer des gens pour qu’ils remettent en état des biens susceptibles d’accroître la sécurité alimentaire de la collectivité, par exemple pour qu’ils améliorent les systèmes d’irrigation. Les projets comportent aussi une collaboration avec des acteurs communautaires pour sensibiliser la population aux problèmes sous-jacents, comme les inégalités entre les genres, qui peuvent limiter l’accès à des aliments nutritifs.

Figure 6: Un groupe de personnes transplantant des semis dans un champ.

Des membres d’un groupe d’agriculteurs du comté de Turkana, au Kenya, transplantent des plants d’oignons dans un champ.

Source : ADRA Kenya

Les efforts déployés par le Canada peuvent se répercuter dans d’autres régions, dans d’autres pays et même à l’échelle mondiale, affirme M. Epp-Koop. Il fait remarquer que récemment, un programme de la Banque canadienne de grains soutenu par Affaires mondiales Canada et axé sur l’agriculture de conservation en Éthiopie, au Kenya et en Tanzanie a incité le gouvernement éthiopien à adopter cette pratique. L’agriculture de conservation aide les agriculteurs à obtenir de meilleurs rendements et à protéger l’environnement en réduisant au minimum la perturbation du sol. L’Éthiopie ayant une longue tradition de labourage extensif, ce pays a pris un virage majeur en acceptant officiellement cette nouvelle façon de faire, explique M. Epp-Koop. La Banque canadienne de grains contribue à l’élaboration de matériel promotionnel et d’un programme de formation des formateurs dans ce domaine à l’intention des vulgarisateurs agricoles du pays.

Le Canada a beaucoup à offrir

Mme Van Gaal fait remarquer que le Canada a beaucoup à offrir pour renforcer les systèmes alimentaires partout dans le monde. Elle pense, par exemple, que les petites exploitations agricoles des pays en développement bénéficieraient de l’accès à l’assurance contre les risques, aux coopératives et à d’autres formes de soutien dont disposent les agriculteurs canadiens. Environ 80 % des cultures dans le monde sont des cultures pluviales, dit-elle. Les changements climatiques qui rendent les précipitations plus imprévisibles, les problèmes des chaînes d’approvisionnement et l’escalade des coûts des intrants font en sorte que « beaucoup d’agriculteurs estiment trop risqué de cultiver des aliments ».

L’agriculture a été l’un des principaux thèmes abordés récemment lors de la Conférence des Parties (COP) sur les changements climatiques à Charm el-Cheikh en Égypte, rappelle Mme Van Gaal, quant à la nécessité surtout de financer l’adaptation aux changements climatiques pour les agriculteurs des pays en développement. Il existe de nombreuses façons de mieux adapter les exploitations agricoles, explique-t-elle, qu’il s’agisse de l’utilisation de méthodes agricoles « intelligentes » sur le plan du climat ou de l’amélioration du stockage des récoltes, autant de progrès auxquels les Canadiens peuvent contribuer. Le Canada dispose d’accélérateurs de technologies agricoles et de recherches sur la santé des sols qui pourraient être adaptées localement.

Elle affirme que les femmes sont très présentes en agriculture — elles produisent par exemple 70 % des aliments en Afrique — et il est donc essentiel de s’attaquer aux inégalités entre les genres. Au moins 80 % des projets canadiens de financement de la lutte contre les changements climatiques visent à intégrer la dimension de genre, et ce chiffre est probablement encore plus élevé, souligne-t-elle. Notre politique d’aide internationale féministe vise à donner aux femmes les moyens de jouer un rôle décisionnel dans des domaines allant de la nutrition aux méthodes agricoles durables. Mme Van Gaal aimerait également que l’on accorde une plus grande priorité à l’amélioration des droits fonciers des femmes dans les pays où le Canada est présent.

Figure 7: Two women picking coffee beans off a tree.

Un récent projet mis en œuvre au Honduras par la société québécoise SOCODEVI a aidé des femmes à établir des fermes grâce à des accords à long terme sur l’usage des terres appelés « commodats ».

Source : SOCODEVI

Dans des régions rurales du Honduras, par exemple, un projet quinquennal mis en œuvre récemment par la société québécoise de coopération SOCODEVI, avec l’appui d’Affaires mondiales Canada, a aidé des femmes à établir des exploitations agricoles. Dans le cadre du projet Canada-Honduras de chaînes de valeur agroforestières (CAHOVA), des accords à long terme sur l’usage des terres, appelés commodats, permettent aux femmes et aux jeunes de se faire prêter gratuitement des parcelles de terre par leur mari et leur famille élargie. Plus de 640 de ces accords ont permis l’utilisation de 428 hectares de systèmes agroforestiers pour y cultiver par exemple du café, du cacao et des ramboutans.

Serge Lantagne, responsable du projet CAHOVA de SOCODEVI au Honduras, explique que les personnes qui y ont participé ont été formées aux techniques de production agricole et ont reçu une formation sur l’égalité des genres et l’environnement. « Les femmes qui ont pris part au projet jouissent d’une plus grande autonomie dans la prise de décision au sein des exploitations, dit-il, et les revenus des familles participantes ont augmenté de 36 % ».

Susciter des idées qui sortent du cadre

Selon Mme Van Gaal, l’esprit d’innovation est important pour le changement, et il est essentiel de faire participer le secteur privé à l’élaboration des solutions qui concernent les pays à faible revenu. Les gouvernements doivent souvent faire les investissements initiaux, « alors nous fournissons pour ainsi dire le capital de risque », affirme-t-elle. Pour susciter des idées originales, il peut être utile de lancer des défis assortis de prix.

Figure 8: Un homme portant une chemise orange, rouge et blanche se tient devant un bâtiment sur lequel on peut lire : « Cold Hubs ».

Nnaemeka Ikegwuonu est fondateur et PDG de ColdHubs ltée, une firme du Nigéria spécialisée dans la chaîne de froid qui fabrique des chambres froides alimentées à l’énergie solaire pour conserver les aliments frais dans les régions éloignées.

Source : ColdHubs ltée

Par exemple, ColdHubs Limited, une firme du Nigeria spécialisée dans la chaîne de froid, fabrique des chambres froides alimentées à l’énergie solaire pour conserver les aliments frais dans les régions éloignées. Cette entreprise a reçu l’appui d’un organisme à but non lucratif soutenu par Affaires mondiales Canada, Créer l’espoir dans les zones de conflit : un Grand défi humanitaire. Il s’agit d’un organisme qui recherche, soutient et met en application des innovations pour améliorer la prestation de l’aide humanitaire.

Nnaemeka Ikegwuonu, fondateur et PDG de ColdHubs, a appris, lorsqu’il travaillait en tant que radiodiffuseur agricole, que la détérioration des aliments était un défi majeur pour les petits agriculteurs autour d’Owerri, dans le sud-est du Nigeria, qui se trouve à 12 heures de route de Lagos, la principale ville du pays. En 2014, il a créé une chambre froide dotée d’un climatiseur de fenêtre fonctionnant avec des panneaux solaires. Il a ensuite amélioré et commercialisé cette technologie sous la forme d’un service d’entreposage payant « à la carte » dans des lieux tels que des fermes et des marchés fermiers. Il prévoit lancer son invention dans d’autres pays d’Afrique et d’ailleurs.

Selon un rapport de 2019 de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture, 14 % de la production mondiale de nourriture, que l’on évalue à 550 milliards de dollars, se perd chaque année après la récolte, avant même de parvenir aux commerçants.

« La sécurité alimentaire est impossible sans le stockage des aliments », dit M. Ikegwuonu. « En réussissant à prolonger la durée de conservation d’aliments hautement périssables, on a le temps de vraiment planifier le prochain approvisionnement. »

Initiative locale, vaste portée

Figure 9: Un homme se tient debout dans un canal d’irrigation tandis que d’autres personnes enlèvent la vase qui s’y trouve.

David Kitheka, responsable du projet RCERA pour ADRA Kenya, se tient dans un canal d’irrigation pendant que d’autres personnes enlèvent la vase afin d’améliorer l’écoulement de l’eau.

Source : ADRA Kenya

David Kitheka, qui travaille pour ADRA Kenya et gère le projet BRACE d’une durée de 33 mois, estime que des initiatives comme celle qui est menée à Turkana peuvent avoir une vaste portée. Par exemple, un réseau de gens qui y font la promotion de l’égalité des genres a reçu de la formation sur les questions de genre et s’efforce de sensibiliser la collectivité à la violence fondée sur le genre. Selon M. Kitheka, malgré 5 saisons des pluies consécutives sans succès, beaucoup de gens dans cette collectivité pastorale se sont d’abord montrés sceptiques quant à l’adoption des nouvelles technologies de production de légumes. Toutefois, le succès récent des exploitations agricoles a fait évoluer les mentalités.

Jackline Lomelo, qui a démarré une exploitation de tomates, affirme : « Je m’en sors si bien que je suis en mesure de payer les droits de scolarité de mes enfants et même de partager de la nourriture avec mes voisins ». Elle a acheté plusieurs propriétés, dont le lopin de terre où elle cultive des tomates.

Figure 10: A woman stands in a vegetable garden.

Jackline Lomelo à sa ferme de Nabulon, au Kenya, où elle cultive des tomates et autres légumes.

Source : ADRA Kenya

Les agriculteurs comme elle sont des personnes-ressources dans leur collectivité, encourageant les gens à se lancer dans l’agriculture pour lutter contre la faim. Le projet comprend également des systèmes villageois de crédit et d’épargne pour tous les participants, ajoute M. Kitheka. « Ils peuvent demander et obtenir des prêts lorsque le besoin s’en fait sentir. Cela leur permet de commencer à diversifier leurs sources de revenus. »

Selon Mme Van Gaal, les populations du monde entier « doivent avoir un certain accès à des aliments cultivés localement pour bénéficier d’une sécurité alimentaire ». Il est donc important que les pays restaurent leurs terres ou les maintiennent en bonne santé au moyen du soutien au développement.

« Nous avons les solutions, nous devons seulement trouver les moyens de les amener au bon endroit au bon moment », dit-elle. Cela passe par une meilleure collaboration entre le secteur public, les donateurs et le secteur privé, et davantage d’approches qui aident les pays à soutenir leur secteur agricole.

« Bien que l’insécurité alimentaire ait atteint des proportions critiques, elle a également permis de mieux faire comprendre l’importance de l’agriculture comme solution, ajoute Mme Van Gaal. On observe un grand élan en ce sens et une grande volonté de s’attaquer à cette situation et à certaines de ses causes profondes. C’est encourageant. »

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