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Un forum axé sur les questions autochtones dans les Caraïbes et sur les points communs avec le Canada

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Source : La communauté des premiers peuples de Santa Rosa et Angelita Bharath

La sécurité alimentaire, les phénomènes météorologiques extrêmes et le déclin culturel ne sont pas de nouveaux enjeux pour les peuples autochtones des Caraïbes. D’après Ricardo Bharath Hernandez, chef de la communauté des premiers peuples de Santa Rosa à Trinité-et-Tobago, les premiers habitants de la région sont bien outillés pour relever ces défis et bien d’autres encore.

« Les peuples des Premières Nations ont tant à offrir », affirme Bharath Hernandez, président de l’Organisation des peuples autochtones des Caraïbes et membre du groupe consultatif des peuples autochtones de la Banque de développement des Caraïbes (BDC).

La 54e assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la BDC, qui se tiendra à Ottawa du 17 au 20 juin, abordera ces questions dans le cadre d’un Forum des peuples autochtones. Selon Bharath Hernandez, ce sera l’occasion de découvrir des points communs entre le Canada et la région sur des questions allant de la gouvernance à la résilience climatique, en passant par l’inclusion et l’égalité des genres.

Ricardo Bharath Hernandez, vêtu d’une tenue autochtone traditionnelle, sourit à la caméra.

Le chef de la communauté des Premières Nations de Santa Rosa, à Trinité-et-Tobago, Ricardo Bharath Hernandez, en tenue d’apparat.

Source : Angelita Bharath

Les peuples autochtones ont habité Trinité-et-Tobago pendant plus de 7 000 ans, avec une douzaine de Premières Nations différentes en tout, rappelle Bharath Hernandez. Aujourd’hui, il reste environ 6 000 descendants des premiers peuples de Santa Rosa. Dans la partie orientale de l’île, la communauté a commencé à construire un village historique à Arima, lieu de la dernière mission établie par l’Église catholique en 1756. Il explique que le village présentera différents types d’architecture et de traditions autochtones, comme la cuisine, l’artisanat, la préparation de remèdes, l’agriculture, la musique, les chants, les danses, les vêtements et la spiritualité.

« Il est très important pour nous d’avoir quelque chose à quoi nous identifier, précise Bharath Hernandez. Compte tenu des nombreuses influences qui s’exercent sur les premiers peuples et leurs descendants dans le monde d’aujourd’hui, c’est un moyen de conserver et de pratiquer notre culture. »

Il estime que près de 10 % de la population des Caraïbes a des racines autochtones. Dans certains pays comme la Guyane et le Suriname, les langues des Premières Nations sont parlées couramment, fait remarquer Bharath Hernandez, qui estime qu’il est essentiel de tisser des liens entre les peuples autochtones des Caraïbes et de l’Amérique du Sud. « Nous avons constaté un regain d’intérêt pour les personnes qui sont fières de leurs racines autochtones et qui en tirent un sentiment d’appartenance. »

Le groupe consultatif de la BDC aide la Banque à recueillir de l’information et à établir une orientation pour aider les peuples autochtones dans les programmes de développement, explique Bharath Hernandez. « Nous voulons faire connaître nos communautés, le travail que nous faisons et ce que nous croyons être important pour la survie et la continuation de l’histoire et de la culture des Premières Nations. »

Il espère que le forum de l’assemblée annuelle sera l’occasion d’échanger des idées avec des groupes autochtones du Canada dans des domaines tels que l’émancipation économique et la protection de la propriété intellectuelle et de la culture. Il souhaiterait également que la Banque planifie et mette en œuvre des programmes de développement dans les communautés des Premières Nations des Caraïbes. « Je me méfie un peu des beaux discours qui restent lettre morte », avoue Bharath Hernandez, qui estime que les projets pourraient porter sur la documentation des langues autochtones et sur la garantie de la sécurité alimentaire grâce aux méthodes traditionnelles d’agriculture et de préparation des aliments.

« Il est très important pour nous de préserver les différents aspects de la culture, souligne-t-il. Sans un niveau de reconnaissance qui vous donne la possibilité d’être fiers de vos propres façons de faire, tôt ou tard, tout cela disparaîtra. »

« À cet égard, il est essentiel d’avoir une place à la table d’organisations telles que la BDC, ajoute Bharath Hernandez. Vous devez avoir votre mot à dire là où ça compte. »

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