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Diversité géographique des exportations canadiennes

Colin Scarffe

2019-19-02

Table des matières

1. Résumé

  1. Comparées à celles d’autres pays, les exportations canadiennes de marchandises sont les quatrièmes plus concentrées, mais lorsque les pays de destination sont regroupés en régions, elles sont comparativement moins concentrées.
  2. En excluant les États-Unis, les exportations de marchandises du Canada sont diversifiées par pays; elles du Canada sont également diversifiées parmi les États américains.
  3. Les exportations de services commerciaux du Canada (en excluant les voyages, les transports et le secteur gouvernemental) ne sont que modérément moins concentrées que les exportations de marchandises du pays.

2. Résumé non technique

Cette étude se concentre sur la diversité des exportations de marchandises et des exportations de services commerciaux par destination. La diversité des exportations joue un rôle important pour atténuer le risque d’un ralentissement économique dans les économies partenaires, mais elle contribue également à protéger contre la menace du protectionnisme commercial. Le protectionnisme commercial se manifeste partout dans le monde, non seulement par l’imposition de droits de douane aux États-Unis sur les métaux canadiens, mais aussi par le biais d’autres événements comme le Brexit.

Sans surprise, les exportations canadiennes sont concentrées en raison de la part élevée qui prend la destination des États-Unis. Sur 113 pays pour lesquels des données sur les exportations de marchandises étaient disponibles en 2017, le Canada était le quatrième pays affichant la concentration la plus élevée derrière le Koweït, les Bermudes et le Mexique. La dépendance des exportations canadiennes envers les États-Unis est beaucoup plus forte que pour des économies ayant vraisemblablement un problème de dépendance similaire, comme Hong Kong avec la Chine ou la Nouvelle-Zélande avec l’Australie.

Cependant, lorsque les pays sont regroupés en régions, le Canada et le Mexique ne figurent plus parmi les exportateurs de marchandises les plus concentrés. Les pays scandinaves – qui présentent de nombreuses caractéristiques similaires à l’économie canadienne – ont une dépendance à l’égard de l’UE comparable à celle du Canada envers les États-Unis. De plus, lorsque les États-Unis sont départagés en États individuels, les exportations canadiennes ne sont plus concentrées. Ces deux observations indiquent que la structure des échanges commerciaux du Canada est en fait plutôt normale; la taille de l’économie américaine combinée à la faible distance, à la frontière terrestre et aux coûts relatifs d’exporter ailleurs, signifie que les exportations canadiennes et mexicaines suivent la voie de la moindre résistance et ne se comportent pas de façon anormale.

Les exportations de services du Canada se concentrent également sur les États-Unis. Cependant, les exportations canadiennes de services sont en réalité plus concentrées qu’elles ne le paraissent. Dans une proportion de 55 %, les exportations de services du Canada se retrouvent aux États-Unis, comparativement à 76 % des exportations de marchandises. Il s’agit généralement du principal élément de preuve invoqué pour faire valoir que les exportations de services sont plus diversifiées. Cependant, si l’on exclut les exportations de services qui n’ont pas de liens avec la politique commerciale – comme les voyages, les transports et les services gouvernementaux – 65 % des services (commerciaux) du Canada prennent la destination des États-Unis. Bien que les exportations de services soient un peu plus diversifiées que les exportations de marchandises, l’écart est plus restreint que ne le laisse penser la proportion globale.

3. Introduction 

L’évaluation de la diversité des exportations peut se faire sous plusieurs dimensions. Il y a la diversité de ce qui est exporté, la diversité des sources d’exportation, la diversité des lieux de production des biens exportés et la diversité des destinations des exportations. La présente étude porte sur la diversité géographique des exportations du Canada. La concentration géographique des exportations peut se révéler problématique car, à l’instar d’un portefeuille financier, il est risqué qu’un seul élément représente une part importante des exportations. Si les exportations d’un pays sont concentrées vers une seule destination, une récession sur ce marché ou un choc touchant le taux change bilatéral réduit la demande globale, et partant, les exportations vers ce pays. Exporter vers plusieurs destinations atténue l’effet des chocs spécifiques à chaque pays. La baisse de la demande d’exportations d’un pays a des conséquences économiques très différentes si ce pays est la destination de 1 % ou de 50 % des exportations. Il est impossible de diversifier le risque systématique – une récession mondiale – mais la diversification des exportations peut atténuer les effets des chocs spécifiques à chaque pays.

Outre les risques décrits ci-dessus, la concentration géographique peut exposer les exportations d’un pays au risque de protectionnisme commercial. Le protectionnisme commercial peut prendre la forme de tarifs, de quotas, d’obstacles non tarifaires, de la dissolution d’accords commerciaux et d’autres entraves délibérées au commerce et à l’investissement transfrontaliers. Ce risque est devenu une réalité pour le Canada lorsque les États-Unis ont imposé des droits tarifaires sur les exportations canadiennes d’acier et d’aluminium, qui sont entrées en vigueur le 1er juin 2018. Cependant, les États-Unis ne sont pas le seul partenaire commercial du Canada à envisager l’adoption de mesures protectionnistes. Un autre exemple est le Brexit au Royaume-Uni, qui pourrait éliminer près de la moitié du marché de l’UE pour les exportations canadiennes, un marché auquel le Canada n’a obtenu que récemment un accès préférentiel en vertu de l’Accord économique et commercial global (AECG) conclu avec l’Union européenneNote de bas de page 1.

La diversification des exportations canadiennes, non seulement par rapport aux États-Unis mais aussi à l’ensemble des autres partenaires commerciaux, et la variété des produits exportés aideront à prémunir le Canada contre la tendance renouvelée vers le protectionnisme commercial. Cela réduira non seulement l’impact des chocs dus aux mesures protectionnistes commerciales, mais atténuera la menace exercée par ces mesures en donnant au Canada une meilleure position de négociation dans les négociations et les différends commerciaux. Si une combinaison pays-produit représente une part trop importante des exportations (par exemple, les exportations canadiennes d’automobiles vers les États-Unis), cela donne beaucoup plus de poids au risque qu’un pays importateur adopte une mesure protectionniste. Ainsi, une plus grande diversification du commerce est la meilleure garantie que peut avoir le Canada contre d’éventuels chocs économiques et contre le protectionnisme commercial.

L’analyse qui suit présente un aperçu de l’état actuel de la diversification géographique du commerce du Canada et des tendances passées, ainsi que des comparaisons avec d’autres pays exportateurs. Bien que l’analyse révèle que le Canada est plus diversifié que ce que l’on prévoyait, avec 76 % des exportations prenant la destination des États-Unis en 2017, il a la possibilité d’améliorer la diversité de ses exportations parmi différentes destinations.

4. Exportations de marchandises par pays

 Les exportations de marchandises canadiennes ne sont pas diversifiées par pays en raison du niveau élevé des exportations allant aux États-UnisNote de bas de page 2. En 2017, l’indice  Herfindahl-Hirschman (ci-après HHI) incluant les États-Unis était de 0,58 (concentré), tandis que le HHI excluant es États-Unis était de 0,07 (diversifié)Note de bas de page 3. Même si le niveau de concentration observé en 2017 est similaire à celui de 1990, il n’est pas resté stationnaire. Compte tenu de l’importance des États-Unis dans les exportations canadiennes, l’indice HHI suit de très près l’évolution de la part des exportations canadiennes qui vont vers ce pays – une corrélation de 0,9997. La part des exportations destinées aux États-Unis est passée de 75 % en 1990 à un peu plus de 87 % en 2002. La part croissante des exportations canadiennes allant aux États-Unis peut s’expliquer, en partie, par la vigueur de l’économie américaine, le boom de la haute technologie et du secteur de l’automobile, la dépréciation de la monnaie canadienne par rapport au billet vert et l’abaissement des barrières commerciales dans la foulée de l’ALECEU (1987) et de l’ALENA (1994). Après 2002, la concentration et la part des exportations destinées aux États-Unis ont diminué, touchant un creux de 74 % en 2011. Les raisons de cette baisse sont notamment la croissance plus rapide des marchés émergents, l’érosion des préférences commerciales entre le Canada et les États-Unis à mesure que d’autres accords de libre-échange ont été signés, l’appréciation du dollar canadien par rapport à la devise américaine, la dégringolade du secteur de la haute technologie, l’affaiblissement de l’industrie de l’automobile, la forte baisse des prix du gaz naturel et le renforcement des frontières après le 11 septembre 2001 (Brown 2015). Depuis lors, la part des exportations destinées aux États-Unis est demeurée relativement stable. En 2017, le Canada a expédié un peu moins de 76 % de ses exportations aux États-Unis.

Figure 1 : Indice HHI des marchandises canadiennes

Figure 1 : Indice HHI des marchandises canadiennes
Version texte
AnnéeHHIHHI sauf les É.-U.Modérément concentréDiversifié
19900.5654670.0753947160.250.15
19910.5686240.0676228340.250.15
19920.5992240.0681653650.250.15
19930.6485280.078084890.250.15
19940.6624470.0776053650.250.15
19950.6307040.0744334290.250.15
19960.6572820.0705103370.250.15
19970.6716460.0651214290.250.15
19980.7198590.0579503210.250.15
19990.7524180.0612969180.250.15
20000.7570640.061200260.250.15
20010.7587160.0577034530.250.15
20020.7601080.0572677440.250.15
20030.7362310.0576563540.250.15
20040.7144230.0572261670.250.15
20050.7039880.0550095280.250.15
20060.6669180.0533562490.250.15
20070.6259250.0526505860.250.15
20080.605540.0485606290.250.15
20090.5670710.0550888780.250.15
20100.5647180.06452490.250.15
20110.5469750.0665414110.250.15
20120.5600250.0729230660.250.15
20130.579110.0679965080.250.15
20140.5935310.0609496360.250.15
20150.5923460.0635047570.250.15
20160.5857250.0688779450.250.15
20170.5794990.0702716540.250.15

Il est utile de comparer le niveau de concentration des exportations canadiennes avec celui d’autres économies. Les exportations canadiennes sont parmi les plus concentrées de toutes les économies. Le Canada arrive au 4e rang derrière le Koweït, les Bermudes et le MexiqueNote de bas de page 4. En outre, comparativement à d’autres économies perçues comme étant similaires au Canada, telles que Hong Kong qui dépend de la Chine ou la Nouvelle-Zélande qui dépend de l’Australie, les exportations canadiennes sont beaucoup plus concentrées.

Figure 2 : Comparaisons de l'indice HHI au niveau international

Figure 2 : Comparaisons de l'indice HHI au niveau international
Version texte
RankHHIISO-3 codeCountry
10.819362KWTKuwait
20.665466BMUBermuda
30.641263MEXMexico
40.568236CANCanada
50.562964CPVCape Verde
60.497369OMNOman
70.437658SLBSolomon Islands
80.35643NICNicaragua
90.343298NPLNepal
100.312943ALBAlbania
110.307174DOMDominican Republic
120.305763HKGHong Kong, China
130.284369ABWAruba
140.249177SLVEl Salvador
150.244126ZMBZambia
160.24215PLWPalau
170.238425MKDMacedonia, FYR
180.237265JAMJamaica
190.227519MLIMali
200.224437SUDSudan
210.219535BLRBelarus
220.203019MMRMyanmar
230.186508HNDHonduras
240.181792BLZBelize
250.175254MRTMauritania
260.173925MOZMozambique
270.171538WSMSamoa
280.151476KGZKyrgyz Republic
290.150932BRNBrunei
300.149119COGCongo, Rep.
310.144144FJIFiji
320.143121BWABotswana
330.142678TUNTunisia
340.136006PRYParaguay
350.135383NAMNamibia
360.133191AUSAustralia
370.130036CZECzech Republic
380.128305AZEAzerbaijan
390.12802BDIBurundi
400.12708ARMArmenia
410.127079ECUEcuador
420.11825LUXLuxembourg
430.117593CHLChile
440.116905IRLIreland
450.111319ISLIceland
460.110357PERPeru
470.107024MDGMadagascar
480.106235ISRIsrael
490.105649TZATanzania
500.105476PRTPortugal
510.105414COLColombia
520.103236JORJordan
530.101116URYUruguay
540.097335UGAUganda
550.097326HUNHungary
560.097197POLPoland
570.096693NZLNew Zealand
580.096522NORNorway
590.095503KORKorea, Rep.
600.093002GHAGhana
610.092953JPNJapan
620.092477TGOTogo
630.091673BOLBolivia
640.090694MDAMoldova
650.090388PHLPhilippines
660.088712LKASri Lanka
670.084385SVKSlovak Republic
680.084285MNTMontenegro
690.082798ROMRomania
700.080976DZAAlgeria
710.080793NLDNetherlands
720.080367BELBelgium
730.079576NGANigeria
740.078694KAZKazakhstan
750.078059BIHBosnia and Herzegovina
760.077912BRABrazil
770.077904SVNSlovenia
780.076809MUSMauritius
790.07581CMRCameroon
800.072291ESTEstonia
810.072054USAUnited States
820.072046DNKDenmark
830.071697GEOGeorgia
840.070522SENSenegal
850.069734LVALatvia
860.069692SGPSingapore
870.068889MYSMalaysia
880.06856CYPCyprus
890.067756HRVCroatia
900.066031CHNChina
910.066011CHESwitzerland
920.065313EUNEuropean Union
930.065075IDNIndonesia
940.060387LTULithuania
950.059418SERSerbia, FR(Serbia/Montenegro)
960.057755ESPSpain
970.05622RUSRussian Federation
980.055746PAKPakistan
990.055666FRAFrance
1000.054609FINFinland
1010.053713BGRBulgaria
1020.053383KENKenya
1030.053028GBRUnited Kingdom
1040.051466SWESweden
1050.049637ARGArgentina
1060.048468INDIndia
1070.048467ITAItaly
1080.042784DEUGermany
1090.040399EGYEgypt, Arab Rep.
1100.040215ZAFSouth Africa
1110.039583GRCGreece
1120.035196UKRUkraine
1130.035072TURTurkey

Dans une certaine mesure, la concentration des exportations canadiennes vers les États-Unis est prédite par la théorie économique. Le modèle de gravité du commerce nous apprend que la taille économique et la proximité géographique sont les déterminants les plus importants des échanges commerciaux bilatéraux. Le fait de partager une culture (langue) semblable, une frontière terrestre et d’avoir conclu un accord de libre-échange attire encore davantage les exportations canadiennes vers les États-Unis. Il importe de noter également qu’il n’y a pas beaucoup d’alternatives pour les exportations canadiennes à proximité. Le pays dont la situation, sous l’angle des déterminants du modèle de gravité, se rapproche le plus de celle du Canada est le Mexique – l’un des rares pays où les exportations sont plus concentrées qu’au Canada. La taille économique des États-Unis éclipse simplement toutes les autres économies, et il est futile de tenter des comparaisons avec les relations bilatérales d’autres pays.

La raison pour laquelle la proximité géographique est incluse dans le modèle de gravité est que les coûts marginaux d’exporter augmentent avec l’éloignement entre deux pays; en conséquence, le commerce est souvent de nature régionale. De plus, les chaînes de valeur mondiales sont souvent établies au niveau régional, accroissant le commerce intra-industrie au sein de la régionNote de bas de page 5. Ainsi, le simple fait d’avoir plus de pays au sein d’une région géographique peut accroître la diversité des échanges commerciaux.

En tenant compte de la dimension régionale, il est également possible de mesurer la diversification des échanges au sein des régions plutôt que par paysNote de bas de page 6. Selon cette mesure, le Canada se classe beaucoup mieux que d’autres paysNote de bas de page 7. La Suède, par exemple, a une économie similaire à celle du Canada – les deux sont des économies de services aynt de fortes exportations de ressources naturelles et d’automobiles, et un PIB par habitant similaire. De même, la Suède effectue la plupart de ses échanges avec l’Union européenne, qui a une taille économique semblable à celle des États-Unis (17,3 milliards $ÉU contre 19,4 milliards $ÉU)Note de bas de page 8. Si le commerce est analysé par région plutôt que par pays, le Canada et le Mexique, bien que toujours situés dans le peloton de tête, ne représentent plus des valeurs extrêmes (Beaulieu and Song 2015)Note de bas de page 9. La Suède, qui arrivait presque en bas de la liste dans l’analyse par pays, n’est que deux rangs derrière le Canada dans l’analyse par région, tandis que la Norvège se classe plus haut. L’analyse régionale met en évidence l’un des problèmes auxquels le Canada est confronté lorsqu’il tente de diversifier ses exportations – la structure des exportations est en réalité assez normale, c’est la proximité géographique du Canada avec les États-Unis et la taille économique de ce pays qui sont exceptionnelles.

Figure 3 : HHI par région

Figure 3 : HHI par région
Version texte
RankHHIISO-3 codeCountry
10.928172MKDMacedonia, FYR
20.92625CPVCape Verde
30.87278SERSerbia, FR(Serbia/Montenegro)
40.871491ALBAlbania
50.863796MDAMoldova
60.862223BIHBosnia and Herzegovina
70.845885SVKSlovak Republic
80.833282SVNSlovenia
90.83272KGZKyrgyz Republic
100.823744KWTKuwait
110.82247CZECzech Republic
120.811422POLPoland
130.791028HUNHungary
140.782466LVALatvia
150.769923LTULithuania
160.769271BLRBelarus
170.755607ROMRomania
180.755207BMUBermuda
190.749098HRVCroatia
200.748593ESTEstonia
210.734723LUXLuxembourg
220.705368ISLIceland
230.705145BRNBrunei
240.69755NORNorway
250.693027MEXMexico
260.684681BGRBulgaria
270.636988SLBSolomon Islands
280.633615WSMSamoa
290.623658MNTMontenegro
300.615113TUNTunisia
310.603751BELBelgium
320.601886KAZKazakhstan
330.6009MMRMyanmar
340.590167AZEAzerbaijan
350.587935NLDNetherlands
360.585672PRTPortugal
370.584762ARMArmenia
380.582959CANCanada
390.565601GEOGeorgia
400.539604SWESweden
410.530994TGOTogo
420.52731OMNOman
430.506366FINFinland
440.500991HKGHong Kong, China
450.497159SGPSingapore
460.49666SUDSudan
470.489503ESPSpain
480.487039DEUGermany
490.486817GRCGreece
500.463872ITAItaly
510.462144FRAFrance
520.458059DNKDenmark
530.446875UKRUkraine
540.434189PHLPhilippines
550.433743SLVEl Salvador
560.433601MRTMauritania
570.431625AUSAustralia
580.431295NICNicaragua
590.430097DZAAlgeria
600.429395DOMDominican Republic
610.428461MLIMali
620.427527MYSMalaysia
630.424989PLWPalau
640.417337NZLNew Zealand
650.409947PRYParaguay
660.402201NPLNepal
670.396399IRLIreland
680.393133TURTurkey
690.389374BLZBelize
700.3831JAMJamaica
710.375143KORKorea, Rep.
720.370104CMRCameroon
730.368682GBRUnited Kingdom
740.364873ABWAruba
750.36452FJIFiji
760.352941IDNIndonesia
770.350903MUSMauritius
780.345932RUSRussian Federation
790.334554NAMNamibia
800.331782CYPCyprus
810.33112ZMBZambia
820.316872JPNJapan
830.316506CHESwitzerland
840.313141UGAUganda
850.308871HNDHonduras
860.297866SENSenegal
870.295606EGYEgypt, Arab Rep.
880.285967BOLBolivia
890.28504CHLChile
900.279403JORJordan
910.273456MDGMadagascar
920.264489COLColombia
930.263332COGCongo, Rep.
940.262932MOZMozambique
950.259293ISRIsrael
960.255781BDIBurundi
970.254558TZATanzania
980.251617ECUEcuador
990.24764PERPeru
1000.237767CHNChina
1010.235207LKASri Lanka
1020.224822NGANigeria
1030.223927PAKPakistan
1040.214931KENKenya
1050.211206USAUnited States
1060.208735GHAGhana
1070.208528URYUruguay
1080.207423BRABrazil
1090.204602BWABotswana
1100.201463ARGArgentina
1110.194651ZAFSouth Africa
1120.182994EUNEuropean Union
1130.17943INDIndia

5. Diversification hors des États-Unis

Il n’est pas étonnant que le profil d’exportation du Canada soit largement tributaire des États-Unis. Ce pays accapare une proportion tellement élevée des exportations du Canada qu’il serait peu efficace de tenter d’examiner d’autres pays lorsque les États-Unis font partie de l’échantillon. Ainsi, il faut exclure les États-Unis d’une analyse portant sur d’autres pays.

En excluant les États-Unis, les exportations du Canada par pays deviennent beaucoup  plus diversifiées, avec un HHI de 0,07 en 2017. La diversité observée parmi les pays autres que les États-Unis ne suppose pas que le Canada soit à l’abri de chocs propres à d’autres pays. Cela signifie plutôt que l’économie canadienne devrait pouvoir s’adapter en cas de ralentissement dans un pays (autre que les États-Unis). Comme les exportations canadiennes ne dépendent d’aucun pays hors des États-Unis, cela réduit l’impact des mesures protectionnistes commerciales et place le Canada dans une position de négociation plus favorable dans les pourparlers commerciaux. Cependant, il pourrait être avantageux de diversifier davantage les exportations canadiennes.

Figure 4 : Parts des exportations du Canada ailleurs qu'aux États-Unis

Figure 4 : Parts des exportations du Canada  ailleurs qu'aux États-Unis
Version texte
EconomyShare
EU0.315159
China18%
Japan9%
Mexico6%
South
Korea
4%
India3%
Other28%
Non-UK18%57.5%
UK13%42.5%

L’Inde, par exemple, représente 0,8 % des exportations canadiennes, mais sa part du PIB mondial atteint 3,2 %Note de bas de page 10,Note de bas de page 11. La Banque mondiale prévoit que l’Inde sera la 3e économie ayant la croissance la plus rapide dans le monde entre 2018 et 2020 (derrière l’Éthiopie et la Guyane). Si les entreprises canadiennes arrivent à surmonter les obstacles à l’exportation vers un pays éloigné, elles pourraient bénéficier de la forte demande de produits canadiens sur l’un des marchés qui connait la croissance la plus rapide.

6. Diversification à l’intérieur des États-Unis

Des arguments fondés sur le modèle de gravité ont été invoqués dans le passé pour expliquer la part élevée des exportations canadiennes allant aux États-Unis. Comme on l’a vu avec l’agrégation des pays en régions, le profil des exportations du Canada est raisonnablement normal. La même analyse devrait fonctionner dans l’autre sens en désagrégeant les États-Unis au niveau des États. Le HHI des exportations canadiennes par État était de 0,06 en 2017, ce qui indique que les exportations sont diversifiées au niveau des États.

Figure 5 : HHI par État américain

Figure 5 : HHI par État américain

Note : Les lignes des États représentent les parts au carré des exportation aux États-Unis.

Version texte
YearHHIMichiganIllinoisCaliforniaTexas
19900.1101740.0830690.0024990.0020270.000647
19910.1048230.0764380.002630.0026810.000851
19920.0955250.059120.0029990.0023060.000806
19930.1037940.0704910.0027340.0022550.000948
19940.1093290.0823840.0030010.0024870.001159
19950.0979540.0728650.0033440.002320.001443
19960.0909310.0640250.0026290.0019740.0017
19970.0856220.0553440.0033120.0021170.001601
19980.0806020.0469370.0028210.0033360.001216
19990.0819660.0480020.0024910.0046580.001008
20000.0753370.043020.0027720.0050950.00127
20010.0719480.0407370.0036360.0062640.001347
20020.0752330.0465090.0032680.0058160.001397
20030.0695020.0390310.0044950.0059160.001379
20040.0680420.03590.0050280.006230.001267
20050.0607830.0284490.0060710.0053380.001274
20060.0584150.024730.0071150.0051630.001631
20070.0597810.0259720.007380.0050160.002068
20080.0562560.0164680.0130870.003940.001727
20090.0526970.014430.0108330.0057360.002266
20100.0593510.0204460.0115330.0062150.002123
20110.058740.0207420.0126210.0041980.002317
20120.0618560.0222240.0143750.0063190.00256
20130.0596350.0205820.0141210.0062680.001939
20140.0610580.0189710.0167170.0062460.002564
20150.0602120.0225480.0101290.0085260.002937
20160.0646580.0281410.0084510.0093820.003032
20170.0626920.0236980.0115780.0088020.003799

Goldfarb (2006) a fait valoir que le Canada profitait déjà des avantages de la diversification du fait qu’il était diversifié par région à l’intérieur des États-Unis. L’argument de Goldfarb s’inspirait de la théorie du portefeuille en finances et soulignait que la covariance des exportations canadiennes vers les régions des États-Unis réduisait davantage la volatilité que la diversification parmi les autres grands partenaires commerciaux du CanadaNote de bas de page 12. Bien que l’analogie du portefeuille financier ne soit pas parfaite, elle véhicule le message que la diversification est un moyen de réduire la volatilité des exportations et, qu’en conséquence, l’accent ne doit pas nécessairement être mis au niveau des paysNote de bas de page 13. Cependant, l’une des prémisses de son article était qu’une guerre commerciale avec les États-Unis était moins probable qu’avec tout autre pays parce qu’il n’est pas productif de s’engager dans un différend commercial transfrontalier lorsque la production est hautement intégrée de part et d«,autre de la frontière. Ce n’est pas un raisonnement erroné de la part de Goldfarb, mais plutôt une illustration de la façon dont les conditions ont évolué. Bien que le Canada puisse profiter des avantages économiques plus traditionnels de la diversification en étant diversifié patmi les États américains, la diversification au niveau des États est moins utile pour parer les chocs politiques, et il est donc prudent de chercher à diversifier davantage les exportations canadiennes vers des marchés autres que les États-Unis.

7. Les services

La présente étude s’intéresse principalement au commerce des marchandises en raison des contraintes de données sur le commerce des services, mais ce dernier est important dans le cas du CanadaNote de bas de page 14. Depuis 1990, les exportations de services ont progressé de 6,3 % par an, tandis que les exportations de marchandises augmentaient à un rythme annuel de 4,9 %. En 2017, les exportations de services étaient plus importantes que les exportations canadiennes d’énergie (114 milliards $ contre 110 milliards $); les États-Unis ont accaparé 55,8 % des exportations totales de services du CanadaNote de bas de page 15. Bien que ce pays domine toujours le commerce des services du Canada, la part des services prenant la destination des États-Unis est inférieure de 20 points de pourcentage à la part des exportations de marchandises vers ce pays. Plusieurs arguments énoncés dans la présente étude appuient l’idée que les exportations du Canada sont plus diversifiées qu’on ne le suppose généralement, mais cette section présente l’argument opposé, à savoir que le commerce des services est moins diversifié qu’on ne le pense généralement, et l’écart entre les exportations de services et les exportations de marchandises est faible.

 Toutes les exportations de services ne devraient pas être traitées de la même manière dans l’optique de la diversification des échanges. Les voyages représentent 23,1 % du commerce des services, et les transports et les services gouvernementaux, 16,3 %. Les voyages devraient être exclus de l’analyse, nonobstant leur importance pour l’économie canadienne, parce que le choix fait par des étrangers de voyager au Canada n’entre habituellement pas dans la sphère de la politique commercialeNote de bas de page 16. Les exportations de services publics ne sont pas non plus pertinentes à la politique commerciale. Enfin, les services de transport seront aussi exclus car ils sont en grande partie liés aux échanges ou aux voyages existants – ils sont un moyen nécessaire d’exporter mais non ce que les entreprises exportent en soi.

Ainsi, la diversification des exportations devrait se concentrer sur les services commerciaux. En 2017, les exportations de services commerciaux ont totalisé 69 milliards $. Les principaux partenaires commerciaux du Canada pour les services sont les États-Unis (64,9 %), le Royaume-Uni (5,8 %), la France (2,4 %) et les Bermudes (2,4 %).

L’hypothèse concernant les exportations de services est généralement qu’elles sont plus diversifiées que pour les marchandises (souvent, l’écart de 20 points de pourcentage mentionné ci-dessus est présenté en preuve) car l’éloignement n’a pas autant d’importance grâce aux améliorations technologiques qui permettent une communication instantanée partout dans le monde et la prestation de nombreux services à grande distance avec peu d’effort. Dans une certaine mesure, cela est vrai; mais bien que les services commerciaux soient moins diversifiés que les exportations globales de services, elles sont néanmoins plus diversifiées que les exportations de marchandises. Cependant, si l’automobile et l’énergie sont exclues du commerce des marchandises, l’écart entre les exportations de services et de marchandises s’amenuise, en particulier depuis 2011Note de bas de page 17. L’indice HHI des services commerciaux était de 0,43 en 2017, contre 0,46 pour les exportations de marchandises excluant l’énergie et l’automobileNote de bas de page 18. Contrairement au commerce des marchandises, qui a connu une forte variation de la concentration des exportations tout au long de la période d’observation, les exportations de services sont demeurées à un niveau plus constant. Si les services commerciaux demeurent plus diversifiés que les marchandises, l’écart entre les deux n’est pas aussi important qu’on le croit généralement.

Figure 6 : Comparaison des deux HHI

Figure 6 : Comparaison des deux HHI
Version texte
YearCommercial services HHIHHI merchandise exports less energy and autosConcentratedUnconcentrated
19900.417750.4481180.250.15
19910.3935390.4536510.250.15
19920.3811690.4828770.250.15
19930.3820460.5408640.250.15
19940.3943030.5613840.250.15
19950.3767340.5338960.250.15
19960.3503370.5636160.250.15
19970.3723430.5810290.250.15
19980.3632770.6431970.250.15
19990.4136170.6707150.250.15
20000.4563210.6681550.250.15
20010.4255970.6691010.250.15
20020.4035360.6728270.250.15
20030.3991760.6334350.250.15
20040.3928730.6030150.250.15
20050.4212470.586070.250.15
20060.3599640.5417130.250.15
20070.3940140.4891120.250.15
20080.4138440.4632370.250.15
20090.3801310.444870.250.15
20100.3711950.4193070.250.15
20110.3797020.3995990.250.15
20120.4018960.4054040.250.15
20130.4001180.4195270.250.15
20140.3926910.4349790.250.15
20150.4075430.4615840.250.15
20160.4189260.4733420.250.15
20170.427860.4601440.250.15

Une diversification accrue des services commerciaux pourrait être difficile à réaliser car elle pose des défis différents de ceux du commerce des marchandises. Le commerce des services est hétérogène entre les industries, soumises à des réglementations différentes (Meehan, 2014). Dans le commerce des marchandises, un accord de libre-échange ouvre habituellement l’ensemble du marché à la plupart des marchandises, mais dans le commerce des services, la circulation des personnes et les nuances de chaque service viennent compliquer les choses. Le Canada et l’UE travaillent actuellement à un accord de reconnaissance mutuelle des titres professionnels qui contribuerait sûrement à diversifier les services commerciaux du CanadaNote de bas de page 19. Cependant, pour donner une idée des complexités d’un tel processus, les provinces canadiennes ne sont toujours pas parvenues à la reconnaissance mutuelle des titres des autres provinces, encore moins ceux des autres pays.

8. Conclusion

Les exportations de marchandises du Canada sont parmi les plus concentrées au monde. Cela est entièrement imputable à la part élevée qui va aux États-Unis. Dans une perspective régionale, les exportations canadiennes de marchandises n’ont rien d’exceptionnel, ce qui veut dire que le profil des échanges commerciaux du Canada est relativement normal – tout effort de diversification sera donc plus difficile, car les exportations canadiennes devront surmonter des forces économiques naturelles. Les exportations de marchandises du Canada sont diversifiées au niveau des pays autres que les États-Unis et au niveau des États américains. Les exportations de services commerciaux sont légèrement plus diversifiées que les exportations de marchandises, mais pas autant qu’on le pense généralement.

9. Bibliographie 

Banque mondiale. Données des comptes nationaux de la Banque mondiale et fichiers de données des comptes nationaux de l’OCDE. Extrait de .

Beaulieu, Eugene, et Yang Song (2015). « What Dependency Issues? Re-examining Assumptions About Canada’s Reliance on the US Export Market », (29 janvier 2015), SPP Research Paper 8, no 3.

Brown, W. Mark (2015). « How much thicker is the Canada-US border? The cost of crossing the border by truck in the pre- and post-9/11 eras. » Research in transportation business & management vol. 16, p. 50-66.

Global Economic Prospects (janvier 2018). Broad-based Upturn, but for How Long? Washington (DC), Banque mondiale, doi: 10.1596/978-1-4648-1163-0. Licence : Creative Commons Attribution CC BY 3.0 IGO.

Goldfarb, D. (2006). Too many eggs in one basket? Evaluating Canada’s need to diversify trade (Commentary). Extrait le 5 décembre 2018 du site Web de l’Institut CD Howe : .

Gouvernement du Canada, Données sur le commerce en direct :

Meehan, Lisa (2014). New Zealand's international trade in services: A background note. New Zealand Productivity Commission.

Nations Unies, Division de la statistique. Base de données UN Comtrade, New York, Nations Unies. Extrait de : .

Source pour le WCS : Alberta Energy (de janvier 2009 à aujourd’hui). Extrait de : .

Statistique Canada, .

Sydor, Aaron, et David Boileau (2006). China as a Link in Global Value Chains (2e éd., Vol. 9, Horizons, p. 49-55) (Canada, gouvernement du Canada, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada) Ottawa, ON : Initiative de recherche sur les politiques.

10. Annexe : Examen des mesures possibles de la diversification du commerce

Indice Herfindahl-Hirschman (HHI)

 equation, consultez la version text qui suit cette image
Version texte

HHI au temps t est égal à la somme de i est égal à un à N de la part des exportations i au temps t au carré.

 ; où Si désigne la part de la catégorie i dans les exportations (ou les échanges) totaux au temps t.

Cet indice construit un score allant de zéro à un. Plus l’indice s’approche de un, plus le commerce canadien est concentré. Par exemple, si le Canada ne faisait du commerce qu’avec un seul pays, la part des exportations à destination de ce pays serait de 1 et l’indice serait égal à 1. Par ailleurs, si le commerce du Canada était réparti uniformément entre 100 pays différents, l’indice serait égal à 0,01.

L’indice HHI est la mesure la plus courante de la concentration des échanges et il est utilisé pour mesurer la concentration du marché résultant de fusions potentielles dans les causes antitrust. L’indice HHI a été utilisé pour étudier la concentration des exportations du Canada par le Bureau de l’économiste en chef, Statistique Canada, EDC, l’Institut C.D. Howe et l’Université de Calgary. Statistique Canada et le ministère de la Justice des États-Unis fournissent des lignes directrices internationalement acceptées en vertu desquelles le marché est concentré si l’indice est supérieur à 0,25, il est modérément concentré si l’indice se situe entre 0,15 et 0,25 et ul est diversifié si l’indice est inférieur à 0,15.

Un inconvénient du HHI est qu’il est sensible au niveau d’agrégation. Étant donné que les parts sont mises au carré, plus les données sont désagrégées, plus le niveau de l’indice est bas. Par exemple, le secteur de l’automobile a une contribution d’environ 0,024 (0,1552), mais le fait de départager les automobiles entre voitures et camions (en supposant un partage égal) produirait une contribution combinée de seulement 0,012 (2[0,155/2]2).

Indice d’entropie de Theil

 equation, consultez la version text qui suit cette image
Version texte

L'indice d'entropie Theil au temps t est égal à la somme de I égale à un à N de la part des exportations i multipliée par le logarithme naturel des exportations i divisé par la moyenne arithmétique des exportations.

; où xi est la quantité exportée (échangée) et µ est la moyenne arithmétique des xi.

Cet indice fournit une valeur qui n’est pas bornée par zéro et un; une valeur plus élevée indique un plus grand degré de concentration. L’indice ne vient pas avec des lignes directrices comme le HHI; donc, la seule façon de déterminer la concentration à l’aide de cet indice est de faire des comparaisons avec d’autres pays, ou dans le temps avec le même indice. Le principal avantage de l’indice Theil est qu’il offre une décomposition exacte pour mesurer les effets de la marge extensive et intensive (c.-à-d. que le commerce se diversifie soit parce que le Canada a gagné de nouveaux marchés commerciaux, soit parce que la diversification augmente en raison de l’expansion du commerce sur des marchés existants qui, auparavant, ne détenaient qu’une modeste part). Cette décomposition peut être très utile pour les petits pays en développement qui ne sont pas présents sur tous les marchés; cependant, le Canada est déjà largement présent sur tous les marchés (géographiques et de produits), de sorte que la décomposition peut être moins utile dans son cas.

De plus, le gouvernement américain a récemment adopté l’indice des prix de Törnqvist-Theil pour les ajustements à l’inflation (C-CPI-U), ce qui a donné à cet indice un certain poids. Le principal inconvénient de l’indice est qu’il est également sensible au niveau d’agrégation et sa formule n’est pas aussi facile à comprendre que celle de l’indice HHI; de plus, il est possible de décrire le HHI comme étant la « somme des parts au carré », mais il est beaucoup plus difficile de décrire l’indice de Theil sans formule mathématique.

Indice de Gini

 equation, consultez la version text qui suit cette image
Version texte

L'indice de Gini au temps t est égal à la double somme de I est égal à un à N et j est égal à un à N de la valeur absolue de la différence entre l'exportation i et l'exportation j. Il s'agit de la valeur du numérateur et est ensuite divisée par 2 multiplié par N multiplié par la somme de k est égal à un à N d'exportation k.

L’indice est borné par zéro et un, une valeur s’approchant de un indiquant une plus grande concentration. Encore une fois, l’indice ne s’accompagne pas de lignes directrices, et les comparaisons sont le seul moyen de déterminer la concentration. L’indice de Gini (ou coefficient de Gini) est souvent la principale mesure employée dans les études de l’inégalité des revenus. Il est construit en comparant la taille d’une destination individuelle à l’exportation (produit) avec celle de toutes les autres destinations (produits). Cependant, le principal problème associé à l’indice de Gini est que si une valeur est sensiblement plus élevée que les autres (p. ex., la quantité d’exportations que le Canada expédie aux États-Unis), l’indice aura tendance à être très proche de un et à exhiber peu de variation.

Indice HHI normalisé

 equation, consultez la version text qui suit cette image
Version texte

Le HHI normalisé au temps t est égal à la somme de i est égal à un à N de la part des exportations i au carré moins un qui sur N qui est le numérateur divisé par un moins un sur N.

Cet indice prend le HHI d’origine et le corrige pour tenir compte de la taille de la catégorie. Par exemple, S’il y a 3 options, la valeur la plus basse que pourrait prendre le HHI régulier serait de 1/3, alors que s’il y a 100 options, la valeur la plus basse de l’indice serait de 0,01. Avec l’indice HHI normalisé, la valeur la plus basse serait de 0 dans les deux cas. Les exportations canadiennes n’ont habituellement pas un problème d’échantillon de taille trop petite; par conséquent, la différence entre le HHI régulier et le HHI normalisé serait faible.

Indice Finger-Kreinin

 equation, consultez la version text qui suit cette image
Version texte

L'indice Finger-Kreinin pour le pays j est égal à la moitié de la somme de i est égal à un à N de la valeur absolue de la différence entre la part des exportations ij et des exportations i.

 , où Sij est la part du produit i dans les exportations du pays j; et

Si est la part du produit i dans les exportations mondiales.

Cet indice du commerce mesure la concentration relative des exportations et indique en quoi la structure des exportations d’un pays diffère de celle des exportations mondiales. La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) publie l’indice pour un grand nombre de pays et de régions. Cette mesure nécessite de grandes quantités de données et est difficile à suivre dans le temps car le numérateur (Canada) et le dénominateur (monde) peuvent changer. Étant donné qu’elle nécessite des données provenant d’autres pays, cette mesure est plus difficile à construire que les autres. De plus, il n’est pas sûr qu’elle soit utile pour analyser spécifiquement la diversité du commerce du Canada.

Comparaison des mesures

Sauf pour l’indice Finger-Kreinin, il est relativement facile de construire les autres mesures à des fins de comparaison. Tel que mentionné précédemment, en présence d’une part dominante, l’indice de Gini aura tendance à s’approcher de 1 et à montrer peu de variation. L’indice produit le même schéma que les autres, mais l’écart varie entre 0,96 et 0,98, ce qui est difficile à illustrer graphiquement. Afin de rendre l’indice de Gini plus comparable, une transformation affine a été effectuée en multipliant l’indice par 10 et en soustrayant 9. Comme le montre la figure, les indices exhibent tous la même courbe quant à la diversification des exportations par pays. Elle prend une forme parabolique négative et se situe à peu près au même niveau qu’en 1990. C’est là un résultat positif parce qu’il signifie que l’analyse de la diversification des échanges est insensible à la mesure employée.

Figure 7 : Diversification des exportations par pays

Figure 7 : Diversification des exportations par pays
Version texte
YearTheilGiniHHINormalized HHI
19903.8272710.9611080.5654670.5631310.611081
19913.7995530.9604360.5686240.5662270.604357
19923.9068530.9634420.5992240.5970330.634423
19934.1519260.9697590.6485280.6467790.697588
19944.1744670.9713280.6624470.6607250.71328
19954.1488350.9707390.6307040.6289540.707389
19964.2124750.9711060.6572820.655650.711059
19974.2310820.9699820.6716460.6700670.699816
19984.3702910.9735410.7198590.7185060.735409
19994.4924440.9771050.7524180.7512390.771055
20004.5407090.9790630.7570640.755940.790627
20014.551950.9791260.7587160.7576090.791264
20024.5353620.9785040.7601080.7589870.785037
20034.4595020.9761860.7362310.7349980.761863
20044.3909960.9743320.7144230.7130890.743321
20054.3570260.97280.7039880.7026110.727999
20064.2526360.9700080.6669180.6653910.700081
20074.1065780.9655440.6259250.6241860.655436
20084.0356020.961990.605540.6037220.619905
20093.9270040.9593390.5670710.5650750.593391
20103.9345810.9610160.5647180.5626930.610157
20113.8881910.9612930.5469750.5448580.612927
20123.945630.9627050.5600250.5579880.627051
20133.9867460.9638170.579110.5771430.638167
20144.0482960.9649060.5935310.5916920.649056
20154.0247360.9640650.5923460.5904580.640651
20164.0327110.9654010.5857250.5838340.654009
20174.0240380.9651460.5794990.5775960.651463

Sensibilité à l’agrégation des données

Les indices HHI et Theil sont tous deux sensibles au niveau d’agrégation des données; par conséquent, un autre critère pour le choix d’une mesure pourrait être la façon dont elle réagit à différents niveaux d’agrégation des données. Tant que les concentrations sont évaluées en fonction d’un niveau de données cohérent, comme cela a été fait dans la présente analyse, le choix de la mesure ne devrait pas avoir d’importance. Mais si l’on veut faire des comparaisons à différents niveaux d’agrégation, les indices se comportent différemment. Plus les données sont désagrégées, plus l’indice Theil est élevé et plus l’indice HHI est bas. C’est là que les lignes directrices deviennent un problème pour l’indice HHI, les paramètres 0,15 et 0,25 correspondent-ils aux données du niveau d’agrégation SH2 ou SH4?

Le HHI est homogène d’ordre -1 pour ce qui est du nombre de catégories. Ainsi, si le nombre de catégories devait doubler, avec une répartition égale pour chaque catégorie, la valeur de l’indice HHI serait exactement la moitié.

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HHI est égal à la somme de i est égal à un à N de la part des exportations i au carré.

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Ce qui est égal à la somme de i est égal à un à N - parenthèse ouverte - exportation i divisé par la somme de k est égal à un à N d'exportation k - parenthèse fermée - carré

Ensuite, en divisant les données en groupes égaux,

Puis, en répartissant les données en groupes égaux :

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La fonction de HHI et gamma où gamma est le nombre de divisions dans les données est égale à la somme de I est égal à un à N multiplié par gamma de - parenthèse ouverte - inverse de gamma multiplié par exportation i, qui est le numérateur de la parenthèse. Ceci est divisé par la somme de k est égal à 1 à N multiplié par gamma de l'inverse de gamma multiplié par exportation k - parenthèse fermée - au carré.

où gamma est le nombre de divisions dans les données

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La fonction de HHI et gamma est alors égale à gamma multipliée par la somme de i est égal à un à N de - parenthèse ouverte - inverse de gamma multiplié par exportation i divisé par gamma multiplié par la somme de k est égal à un à N de gamma inverse multiplié par exportation k - parenthèse fermée - carré.

Étant donné que la sommation porte sur les mêmes N éléments; la sommation du premier élément au Nème multiplié par l'élément gamma est la même que le gamma multiplié par la sommation du premier au Nème élément.

Puisque la sommation porte sur les mêmes N éléments, la sommation du premier jusqu’au Nème élément multiplié par gamma équivaut à gamma multiplié par la sommation du premier jusqu’au  Nème élément.

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La fonction est alors égale à gamma divisé par gamma au carré multiplié par la somme de I est égal à un à N de - parenthèse ouverte - exportation i divisé par la somme de k est égal à un à N d'export k - parenthèse fermée - carré.

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Ce qui équivaut à l'inverse gamma multiplié par le HHI d'origine

Alors que l'indice Theil est homogène de degré zéro dans les groupes de produits:

Alors que l’indice Theil est homogène de degré zéro dans les groupes de produits :

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Theil est égal à la somme de i est égal à 1 à N de la part de l'exportation i multipliée par le logarithme naturel de - parenthèse ouverte - exportation i divisé par la moyenne arithmétique des biens exportés - parenthèse fermée.

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La fonction est alors égale à la somme de I est égal à 1 à N d'exportation i divisé par le dénominateur de la somme de k est égal à 1 à N d'exportation k. Il est ensuite multiplié par le logarithme naturel de - parenthèse ouverte - exportation i divisé par le dénominateur de un sur N multiplié par la somme de k est égal à 1 à N de l'exportation k - parenthèse fermée.

Ensuite, en divisant les données, nous obtenons:

Puis, en divisant les données :

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La fonction est alors égale à la somme de I est égal à 1 à N d'exportation i divisé par le dénominateur de la somme de k est égal à 1 à N d'exportation k. Il est ensuite multiplié par le logarithme naturel de - parenthèse ouverte - exportation i divisé par le dénominateur de un sur N multiplié par la somme de k est égal à 1 à N de l'exportation k - parenthèse fermée.

Ensuite, en divisant les données, nous obtenons:

où gamma est le nombre de divisions dans les données

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L'indice Theil est égal à la somme de i est égal à 1 à N multiplié par le gamma de l'inverse gamma multiplié par l'exportation i divisé par la somme de k est égal à 1 à N multiplié par l'inverse gamma multiplié par l'exportation k. Ceci est multiplié par le logarithme naturel de - parenthèse ouverte - l'inverse de gamma multiplié par export i divisé par le dénominateur qui est un sur N multiplié par gamma multiplié par la somme de k est égal à 1 à N multiplié par gamma de l'inverse de gamma multiplié par l'exportation k - parenthèse fermante.

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Cela équivaut alors à l'inverse de gamma multiplié par gamma multiplié par la somme de I est égal à un à N d'exportation i divisé par le dénominateur de la somme de k est égal à 1 à N d'exportation k. Il est multiplié par le logarithme naturel de - parenthèse ouverte - l'inverse du gamma multiplié par l'exportation i, divisé par le dénominateur qui est l'inverse du gamma sur N multiplié par la somme de k est égal à un à N de l'exportation k - parenthèse fermée.

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Ce qui est égal à la somme de i est égal à un à N d'exportation i divisé par la somme de k est égal à un à N d'exportation k. Multiplié par le logarithme naturel de - parenthèse ouverte - l'exportation i divisée par le dénominateur de un sur N fois la somme de k est égal à un à N de l'exportation k - parenthèse fermée

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Ce qui équivaut à l'indice Theil.

Cependant, il n’arrivera jamais que la désagrégation des données du commerce se fera en parts égales. Par exemple, en passant hypothétiquement des exportations au niveau planétaire aux exportations au niveau des pays, chaque pays ne représentera pas une part égale des exportations canadiennes – un pays (les États-Unis) reçoit une part beaucoup plus importante que tout autre pays. Il est donc nécessaire de faire porter l’analyse sur une répartition inégale. Pour simplifier, divisons les indices en deux en donnant à une catégorie une part de  et à l’autre une part de .

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HHI est égal à la somme de I à N de - parenthèse ouverte - exportation échangée divisée par la somme de I à n de exportation i - parenthèse fermante - au carré.

Ensuite, diviser les données en deux groupes où 0 <λ 1:="" p="">

Ensuite, répartissons les données en deux groupes où 0 < :

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La fonction de HHI et lambda est égale à la somme de i à n de - parenthèse ouverte - lambda multipliée par exportation i divisée par le dénominateur qui est la somme de I à n de l'exportation i - parenthèse fermée au carré. Ajoutez ensuite ceci à la somme de I à n de - parenthèse ouverte -, - parenthèse ouverte - un moins lambda - parenthèse fermée multipliée par l'exportation i divisée par le dénominateur de la somme de I à n de l'exportation i - parenthèse fermante - au carré.

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La fonction est alors égale à lambda au carré multipliée par la somme de i à n de - parenthèse ouverte - exportation i divisé par la somme de I à n exportation i - parenthèse fermée - carré plus - parenthèse ouverte - un moins lambda - parenthèse étroite - carré multiplié par la somme de I à n de - parenthèse ouverte d'exportation i divisé par la somme de I à n d'exportation i - parenthèse fermée - au carré.

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Ensuite, la somme de I à n de - parenthèse ouverte - exportation i divisée par la somme de I à n d'export i - parenthèse fermée - au carré multipliée par - parenthèse ouverte - lambda au carré plus - parenthèse ouverte - un moins lambda - parenthèse étroite - au carré - parenthèse fermée.

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La dérivée partielle par rapport à lambda est la somme de I à n de - parenthèse ouverte - exportation i divisée par la somme de I à n de l'exportation i - parenthèse fermée - au carré. Nous multiplions ensuite cela par - parenthèse ouverte - lambda multipliée par deux moins deux fois - parenthèse ouverte - un moins lambda - parenthèse fermée - parenthèse fermante - est égal à zéro.

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Le second ordre partiel par rapport à lambda est égal à la somme de I à n de - parenthèse ouverte - exportation i divisée par la somme de I à n de exportation i - parenthèse fermée - au carré. Ceci est multiplié par - support ouvert - deux plus deux - support fermé. Ce qui est supérieur à zéro.

Pour l'indice Theil:

Ainsi, la valeur minimum de l’indice HHI est atteinte à = 0,5; mais, en outre, la dérivée seconde par rapport à  est positive, ce qui signifie que la fonction est décroissante jusqu’à la valeur minimum. Cela veut dire que la désagrégation des données fera toujours décroître l’indice HHI.

Pour l’indice Theil :

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L'indice est égal à la somme de I est égal à 1 à N de - parenthèse ouverte - exportation i divisé par la somme de k est égal à 1 à N de l'exportation i - parenthèse fermée. Multiplié par le logarithme naturel de - parenthèse ouverte - exportation i divisé par - parenthèse ouverte - un sur N multiplié par la somme de k est égal à 1 à N de l'exportation k - parenthèse étroite - parenthèse fermée.

Diviser les données en deux groupes:

En répartissant les données en deux groupes :

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La fonction de l'indice de Theil et de lambda est égale à la somme de i est égal à un à n de - parenthèse ouverte - exportation i, divisé par la somme de i est égal à un à n de exportation i - parenthèse fermante. Nous multiplions cela par - grand crochet ouvert - lambda multiplié par le logarithme naturel de - parenthèse ouverte - lambda multiplié par exportation i, divisé par - crochet ouvert - une fois sur deux N multiplié par la somme de k est égal à un à N d'exportation k - parenthèse étroite - parenthèse étroite. Nous ajoutons ceci à - parenthèse ouverte - un minus lambda - parenthèse fermée - multipliée par le logarithme naturel de - parenthèse ouverte - parenthèse ouverte - un minus lambda - parenthèse fermée - multipliée par l'exportation i, divisée par - parenthèse ouverte - une sur deux fois N multiplié par la somme de k est égal à un à N d'exportation k - parenthèse fermée - parenthèse fermée - grande parenthèse fermée.Nous ajoutons ensuite cela à la somme de i est égal à un à N - parenthèse ouverte - parenthèse ouverte - un moins lambda - proche tranche multipliée par l'exportation i. Nous divisons ensuite cela par le dénominateur qui est la somme de k est égal à un pour N d'exportation k - parenthèse fermée. Nous multiplions ensuite cela par le logarithme naturel de - parenthèse ouverte - parenthèse ouverte - un moins lambda - parenthèse fermée - multiplié par l'exportation i, divisé par - parenthèse ouverte - une fois sur deux N multiplié par la somme de k est égal à un à N de exporter k - fermer le crochet - fermer la parenthèse.

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La fonction de l'indice de Theil et de lambda est égale à la somme de i est égal à un à n de - parenthèse ouverte - exportation i, divisé par la somme de i est égal à un à n de exportation i - parenthèse fermante. Nous multiplions cela par - grand crochet ouvert - lambda multiplié par le logarithme naturel de - parenthèse ouverte - lambda multiplié par exportation i, divisé par - crochet ouvert - une fois sur deux N multiplié par la somme de k est égal à un à N d'exportation k - parenthèse étroite - parenthèse étroite. Nous ajoutons ceci à - parenthèse ouverte - un minus lambda - parenthèse fermée - multipliée par le logarithme naturel de - parenthèse ouverte - parenthèse ouverte - un minus lambda - parenthèse fermée - multipliée par l'exportation i, divisée par - parenthèse ouverte - une sur deux fois N multiplié par la somme de k est égal à un à N d'exportation k - parenthèse fermée - parenthèse fermée - grande parenthèse fermée.Nous ajoutons ensuite cela à la somme de i est égal à un à N - parenthèse ouverte - parenthèse ouverte - un moins lambda - proche tranche multipliée par l'exportation i. Nous divisons ensuite cela par le dénominateur qui est la somme de k est égal à un pour N d'exportation k - parenthèse fermée. Nous multiplions ensuite cela par le logarithme naturel de - parenthèse ouverte - parenthèse ouverte - un moins lambda - parenthèse fermée - multiplié par l'exportation i, divisé par - parenthèse ouverte - une fois sur deux N multiplié par la somme de k est égal à un à N de exporter k - fermer le crochet - fermer la parenthèse.

 equation, consultez la version text qui suit cette image equation, consultez la version text qui suit cette image
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Maintenant, nous avons la somme de i à n de - grand crochet ouvert - le logarithme naturel de - parenthèse ouverte - lambda multiplié par l'exportation i, divisé par - crochet ouvert - une fois sur deux N multiplié par la somme de k est égal à un à N d'exportation k - parenthèse fermée - parenthèse fermée plus un moins un moins le logarithme naturel de - parenthèse ouverte - parenthèse ouverte - un moins lambda - parenthèse fermée - multipliée par l'exportation i, divisée par - parenthèse ouverte - une sur deux fois N multiplié par la somme de k est égale à un pour N d'exportation k - parenthèse fermée - gros crochet proche - est égal à zéro.

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étoile lambda est égale à la moitié

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Le deuxième ordre partiel par rapport à lambda est égal à la somme de I à n de - parenthèse ouverte - exportation i divisée par la somme de n à I d'exportation i - parenthèse fermée multipliée par - parenthèse ouverte - une sur lambda plus une divisée par - ouvrir le support - un moins lambda - fermer le support - fermer le support. Ce qui est supérieur à zéro.

Ainsi, l’indice Theil atteint également un minimum lorsque la répartition est égale entre deux groupes. Cependant, par rapport au résultat précédent, l’indice Theil ne change pas lorsque la division se fait à parts égales. Puisque l’indice Theil est concave par rapport à  il doit augmenter chaque fois qu’il y a un partage inégal des données.

Le choix entre les indices HHI et Theil dépend de la façon dont on croit que la répartition des données devrait influer sur la concentration. Si l’on est d’avis qu’un plus grand nombre de catégories entraîne une plus grande diversité, alors l’indice HHI est supérieur. À l’inverse, si l’on croit que la désagrégation en parts inégales entraîne une plus grande concentration, alors c’est l’indice Theil qui est supérieur.

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