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Comparution du Ministre de la Promotion des exportations, du Commerce international et du Développement économique devant le comité permanent du commerce international (CIIT) sur l’examen de l’ACEUM prévu pour 2026

Le 13 juin 2024
Publié : Le 26 septembre 2024

Table des matières

Scénario de la réunion

Contexte du comité

Motion concernée

Le mardi 17 octobre 2023, il a été convenu, « Que, conformément à l’article 108(2) du Règlement, le Comité entreprenne une étude sur l’examen en cours de l’ACEUM qui aura lieu en 2026 afin d’aider à identifier les irritants commerciaux qui existent actuellement entre le Canada, les États-Unis et le Mexique et qui pourraient potentiellement créer des problèmes avant le processus d’examen s’ils ne sont pas résolus avant qu’il ait lieu, ainsi que les solutions possibles à ces irritants; que le comité invite le ministre du Commerce international et tout autre représentant gouvernemental et expert que le comité juge pertinent; que le comité tienne un minimum de 5 réunions; et que le comité fasse rapport de ses conclusions et recommandations à la Chambre. »

Membres et intérêts du comité

Plus récemment, en 2023-2024, le Comité s’est penché sur les sujets d’étude suivants :

Les questions posées par les membres du Comité lors des réunions précédentes ont porté sur les points suivants:

Mot d’ouverture de MINT pour l’étude du CIIT sur l’examen de l’ACEUM en 2026 (5 minutes)

Introduction

Merci, Madame la Présidente. Bonjour à vous, aux vice-présidents et à tous les membres du comité.

Je tiens d’abord à souligner que je m’adresse à vous depuis le territoire traditionnel et non cédé du peuple algonquin Anishinaabe.

Je remercie le Comité permanent du commerce international de m’avoir invitée à faire le point sur le travail du gouvernement concernant l’Accord Canada–États-Unis–Mexique, l’ACEUM, et ce, à l’intention non seulement du comité, mais aussi de toute la population canadienne.

À titre de ministre de la Promotion des exportations, du Commerce international et du Développement économique, je m’efforce d’accroître l’accès du Canada aux marchés du monde entier, de l’Europe jusqu’aux Amériques, en passant par la région indo-pacifique et au-delà. Cependant, aucune relation n’est plus importante que celle que nous entretenons avec nos voisins, les États-Unis et le Mexique.

Relations commerciales de longue date entre le Canada et les États-Unis

De profonds liens économiques unissent le Canada et les États-Unis, compte tenu de leurs relations de longue date aux multiples facettes.

Depuis 1988, année où nous avons signé l’Accord de libre-échange historique entre le Canada et les États-Unis, le commerce et l’investissement fondés sur des règles prévisibles et exécutoires entre nos pays ont soutenu des millions d’emplois et contribué à ce que les biens et les personnes circulent en toute sécurité à la frontière. Cette relation est essentielle à la compétitivité économique et à la prospérité de nos deux pays.

C’est pourquoi le gouvernement a déployé la stratégie de mobilisation d’Équipe Canada cette année, et nous avons discuté avec des entreprises ici, au Canada, ainsi qu’aux États-Unis pour bien faire ressortir la valeur que leur procure l’accord commercial entre nos pays.

Renforcer les liens commerciaux en Amérique du Nord

Après l’adhésion du Mexique à notre partenariat commercial et l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange nord-américain en 1994, nous nous sommes concentrés sur l’accroissement des échanges, l’intégration de nos chaînes d’approvisionnement et le renforcement de la compétitivité commerciale sur notre continent.

Aujourd’hui, l’ACEUM, qui a modernisé et remplacé l’ALENA en 2020, continue de protéger l’accès préférentiel du Canada aux États-Unis et au Mexique et de favoriser l’intégration de notre marché nord-américain – qui représente un bassin de 506 millions de consommateurs et un PIB combiné de 42 000 milliards de dollars!

Et l’ACEUM procure des avantages économiques importants aux trois pays. En 2023, la valeur totale du commerce trilatéral de marchandises entre le Canada, les États-Unis et le Mexique s’élevait à près de 2 000 milliards de dollars [1 930 milliards de dollars], en hausse par rapport à l’année précédente [augmentation de 3,5 % par rapport à 2022]!

L’ACEUM procure également la certitude voulue pour les entreprises et les investissements en Amérique du Nord, un aspect qui gagne en importance face à l’incertitude mondiale et à l’apparition de nouvelles menaces pour la croissance économique et la prospérité de notre région.

L’ACEUM, un accord de grande qualité qui devrait le rester

Le 22 mai, je me suis jointe à la représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, et à la secrétaire mexicaine à l’Économie, Raquel Buenrostro, à Phoenix, en Arizona, pour la quatrième réunion de la Commission du libre-échange de l’ACEUM.

Nous avons convenu que l’ACEUM est un accord de grande qualité et très ambitieux qui fait avancer les droits de nos travailleurs et nos priorités environnementales et crée de nouvelles possibilités pour nos producteurs.

Et il ne fait aucun doute que la mise en œuvre de l’accord se déroule bien, en particulier dans les domaines où la coopération trilatérale est solide. Nous avons fait le point sur le travail accompli par les comités de l’ACEUM et avons fourni à ceux-ci des orientations à suivre pour que l’ACEUM soit mis en œuvre dans son intégralité.

Nous avons reconnu la nécessité de veiller à ce que l’ACEUM demeure à jour et adapté à l’évolution de la conjoncture économique, compte tenu des défis mondiaux posés par la pandémie de COVID-19, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et d’autres menaces à la croissance économique de l’Amérique du Nord. Pour relever les nouveaux défis qui se dessinent à l’horizon, nous avons convenu d’élargir conjointement notre collaboration à l’égard des politiques et pratiques non conformes à l’économie de marché d’autres pays qui viennent saper l’ACEUM, notamment dans le secteur de l’automobile.

Nous avons aussi convenu de continuer à renforcer la coopération trilatérale, en venant notamment favoriser l’intégration des PME dans les chaînes d’approvisionnement régionales et mondiales, renforcer la compétitivité nord-américaine et ouvrir plus de possibilités pour les travailleuses et les travailleurs nord-américains.

Pour la suite des choses, nous avons insisté sur la nécessité de respecter des normes rigoureuses en matière d’environnement et de travail, d’accorder la priorité à l’inclusion de tous les groupes dans les efforts pour atteindre les objectifs commerciaux et environnementaux et de coopérer pour lutter contre le travail forcé et d’autres formes d’exploitation de la main-d’œuvre. Enfin, nous avons convenu de renforcer la préparation aux situations d’urgence.

ACEUM : prochaines étapes et stratégie du Canada

Un examen régulier du fonctionnement de l’ACEUM est prévu dans l’accord même, afin de faire en sorte qu’il demeure un accord de référence bien adapté pour soutenir la compétitivité nord-américaine dans un contexte mondial difficile. Le premier examen conjoint, qui devrait commencer en 2026, donnera aux parties l’occasion de faire le point sur le fonctionnement de l’ACEUM afin de s’assurer qu’il demeure à jour.

Le Canada continuera de plaider en faveur d’un processus d’examen conjoint qui ne soit pas une renégociation, mais plutôt une vérification ciblée pour s’assurer que l’ACEUM demeure pertinent et continue de renforcer la compétitivité et la résilience de notre région, tout en continuant de servir les intérêts supérieurs du Canada.

Nous sommes bien conscients que nos partenaires pourraient vouloir revoir certains éléments de l’ACEUM, notamment pour répondre aux préoccupations concernant les pratiques non commerciales d’autres pays. Nous comprenons aussi que les États-Unis ou le Mexique peuvent être frustrés par des décisions qui n’ont pas été rendues en leur faveur à l’issue de procédures de règlement des différends. Mais c’est ainsi que le règlement impartial des différends est censé fonctionner.

Le Canada s’est battu avec acharnement pour conserver les dispositions relatives au règlement des différends lors de la négociation de l’ACEUM. Le règlement des différends fait partie intégrante de l’ACEUM. Seulement six procédures de règlement des différends ont été engagées et trois ont déjà été réglées efficacement, ce qui démontre que l’ACEUM est solide et fonctionne comme prévu. Il s’agit également d’un outil clé dans nos contestations juridiques de longue date dans le contexte du différend sur le bois d’œuvre avec les États-Unis.

Nous continuerons de protéger les intérêts supérieurs du Canada dans les années qui viennent, et nous serons prêts à défendre les résultats négociés dans l’ACEUM qui jouent en faveur du Canada. De plus, nous resterons disposés à tenir des discussions stratégiques avec nos partenaires pour aborder de nouveaux enjeux et veiller à ce que l’accord continue de répondre aux besoins des Canadiennes et des Canadiens à l’avenir.

En 2025, le Canada présidera la cinquième réunion de la Commission du libre-échange de l’ACEUM, qui supervise la mise en œuvre et le fonctionnement continus de l’accord. En 2025, les travaux de la Commission comprendront des examens des chapitres sur l’environnement et le travail et prépareront le terrain pour l’examen conjoint en 2026.

Pour se préparer à ces discussions, Affaires mondiales Canada compte lancer des consultations publiques cet été. Nous souhaitons connaître les points de vue et les expériences des Canadiennes et des Canadiens concernant les principaux domaines de l’ACEUM qui fonctionnent bien et les points qui pourraient être améliorés. Les commentaires que nous recevrons éclaireront les priorités du Canada pour 2025 et nos préparatifs pour l’examen conjoint en 2026.

Conclusion

Merci. Je serai heureuse de répondre aux questions du comité, Madame la Présidente.

Comité permanent du commerce international (CIIT)

Mandat :

Le Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes étudie et rend compte des questions qui lui sont soumises par la Chambre des communes. Le Comité peut également entreprendre des études sur des sujets relevant de son mandat. En tant que comité permanent constitué en vertu du Règlement de la Chambre des communes, le Comité peut être amené à formuler des commentaires sur des projets de loi, sur les activités et les dépenses des ministères, ainsi que sur d’autres questions relevant de sa compétence. Le Compendium de procédure de la Chambre des communes contient des informations supplémentaires sur le mandat et les pouvoirs des comités permanents.

Le champ d’action général du Comité comprend les éléments suivants :

Les organismes et ministères fédéraux sous le contrôle direct du Comité sont les suivants :

L’Hon. Judy A. Sgro

Présidente
(PLC—Humber River-Black Creek, Ontario)

Hon. Judy A. Sgro

Élection à la chambre des communes

Élue pour la première fois : 1999
Réélue : 2000, 2004, 2006, 2008, 2011, 2015, 2019 et 2021

Expérience professionnelle

Politique municipale : conseil municipal de North York (1987-1994); conseil municipal de Toronto (1994-1999); au niveau municipal, Mme Sgro s’est concentrée sur la réduction de la pauvreté et de la criminalité.

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Récents points d'intérêt pour AMC

Relation canado-américaine

Ukraine 

Taïwan

Droits de la personne : Iran, Russie 

Kyle Seeback

Porte-parole pour le commerce international
(PCC – Dufferin – Caledon, Ontario)

Kyle Seeback

Élection à la chambre des communes

Élu pour la première fois : 2011
Réélu : 2019 et 2021

Expérience professionnelle

Études : baccalauréat en droit
Expérience en matière de droit : avocat associé à Speigel Nichols Fox LLP (2000-2022); avocat associé à Simmons Da Silva & Sinton LLP (2001-2012); Seeback Mediation (2019)

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Point liés à l'ACEUM

Article 23.6 : Travail forcé ou obligatoire

Taxe sur le carbone et tarification du carbone (sécurité énergétique) 

Bois d’œuvre

Récents points d'intérêt pour AMC

Projet de loi C-282, Loi modifiant la Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (gestion de l’offre)

ALE Canada-Équateur

Lors d’une réunion du CIIT le 29 février 2024, le député Seeback a critiqué la poursuite d’un accord de libre-échange avec l’Équateur, affirmant qu’il ne profiterait pas au PIB du Canada. Il a suggéré que le gouvernement utilise plutôt ses ressources commerciales pour résoudre les problèmes sanitaires et phytosanitaires de longue date avec l’Union européenne et le Royaume-Uni.

Entreprises du Canada dans les chaînes d’approvisionnement et sur les marchés mondiaux

Simon-Pierre Savard-Tremblay

Porte-parole pour le commerce international; Commerce international, Aérospatiale et automobile
(Bloc québécois — Saint-Hyacinthe — Bagot, Québec)

Simon-Pierre Savard-Tremblay

Criticional Trade

Élection à la chambre des communes

Élu pour la première fois : 2019
Réélu : 2021

Expérience professionnelle

Études : baccalauréat en sciences politiques, maîtrise en sociologie et doctorat en sociologie et développement
Chroniqueur : chroniqueur à Radio VM (2015-2019); chroniqueur au journal Le Mag (2017-2019); chroniqueur à Cogéco 106,9 Fm Mauricie (2016-2019); chroniqueur au journal La Vie Agricole (2017-2019)
Blogueur : Blogueur au Journal de Montréal (2016-2019)

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Points liés à l'ACEUM

Bois d’œuvre 

Récents points d'intérêt pour AMC

PTPGP : Taïwan 

Récents points d'intérêt pour AMC (...suite)

Règlement des différends entre investisseurs et États (RDIE)

Industrie aérospatiale 

Exploitation minière à l’étranger

Chandra Arya

(PLC — Nepean, Ontario) 

Chandra Arya

Élection à la chambre des communes

Élu pour la première fois : 2015
Réélu : 2019 et 2021

Expérience professionnelle

Études : baccalauréat en génie et maîtrise en administration des affaires.
Technologie : M. Arya était cadre dans le secteur de la haute technologie avant de se lancer en politique.
Affaires : Il a siégé au conseil d’administration d’Investir Ottawa et a présidé la Chambre de commerce indo-canadienne d’Ottawa.
Organismes à but non lucratif : M. Arya a siégé au conseil d’administration de la Unity Non-Profit Housing Corporation Ottawa et a été vice-président de l’Organisme Communautaire des Services aux Immigrants d’Ottawa.

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Points liés à l'ACEUM

Projet de loi C-282, Loi modifiant la Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (gestion de l’offre)

Récents points d'intérêt pour AMC

ALE Canada-Équateur

Entreprises canadiennes dans les chaînes d’approvisionnement et sur les marchés mondiaux

Tony Baldinelli

Porte-parole pour le tourisme
(PCC — Niagara Falls, Ontario)  

Tony Baldinelli

Élection à la chambre des communes

Élu pour la première fois : 2019
Réélu : 2021

Expérience professionnelle

Consultant : Consultant principal à Hill & Knowlton (1997-2001)
Communication : Gestionnaire des communications à la Commission des parcs du Niagara (2001-2019)

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Point liés à l'ACEUM

Projet de loi C-282, Loi modifiant la Loi sur le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (gestion de l’offre)

Règles d’origine pour les automobiles

Récents points d'intérêt pour AMC

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Dispositions relatives à la taxe sur le carbone

Richard Cannings

Porte-parole pour la protection civile (résilience face aux changements climatiques); Petite entreprise et toursime; Commerce international
(NPD — Okanagan-Sud — Kootenay-Ouest, Colombie-Britannique)

Porte-parole adjoint : Innovation, sciences et industrie; Ressources naturelles

Richard Cannings

Élection à la chambre des communes

Élu pour la première fois : 2015
Réélu : 2019 et 2021

Expérience professionnelle

Études : maîtrise en zoologie de l’Université Memorial de Terre-Neuve
Biologiste : Dix‑sept ans en tant que professeur à l’Université de la Colombie-Britannique, biologiste consultant, notamment pour l’organisme à but non lucratif Études d’Oiseaux Canada, 8 ans en tant que coprésident du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, 11 ans à la commission d’appel en matière d’environnement de la Colombie-Britannique et 5 ans à la commission d’appel en matière de forêts de la Colombie-Britannique. De 2006 à 2015, il a été membre du conseil d’administration de la Société canadienne pour la conservation de la nature, et il est l’auteur de nombreux ouvrages ou y a contribué.

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Récents points d'intérêt pour AMC

Relations Canada–États-Unis

Règlement des différends entre investisseurs et États (RDIE)

Projet de loi C-57 : Loi portant mise en œuvre de l’Accord de libre-échange entre le Canada et l’Ukraine de 2023

Minéraux critiques et écosystème 

Mona Fortier

(PLC — Ottawa — Vanier, Ontario) 

Mona Fortier

Élection à la chambre des communes

Élue pour la première fois : 2017
Réélue : 2019 et 2021

Expérience professionnelle

Études : baccalauréat en sociologie et maîtrise en administration des affaires
Gestion/affaires : directrice principale des communications et du développement des marchés au Collège La Cité (2011-2015); directrice principale, marketing stratégique au Collège La Cité (2008-2011); directrice exécutive à Equinox Inc. (2005-2008)
Affaires publiques : vice-présidente à Solugik Public Affairs (2002-2005); gestionnaire de projets chez NBA Communications (1993-2002)

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Récents points d'intérêt pour AMC

Lutte contre les changements climatiques 

En réponse à une question posée lors d’une période des questions en février 2023, Mona Fortier, qui était alors présidente du Conseil du Trésor, a réaffirmé que le Canada faisait preuve d’un leadership mondial en matière de lutte contre les changements climatiques en adhérant à l’initiative gouvernementale de carboneutralité et en s’engageant à réduire à zéro les émissions provenant des activités du gouvernement d’ici 2050.

Ukraine : Soutien militaire, aide financière aux Ukrainiens au Canada

Matt Jeneroux

Porte-parole pour les enjeux relatifs aux chaînes d'approvisionnement
(PCC — Cypress Hills-Grassands, Saskatchewan)  

Matt Jeneroux

Élection à la chambre des communes

Élu pour la première fois : 2015
Réélu : 2019 et 2021

Expérience professionnelle

Études : baccalauréat ès arts de l’Université de l’Alberta
Politique provinciale : député du Parti progressiste conservateur à l’Assemblée législative de l’Alberta (2012-2015)
Fonction publique : conseiller, Politique et planification stratégiques à Santé Canada (2008-2012)
Santé mentale : fondateur de la Hi Dad Foundation pour sensibiliser à l’importance de la santé mentale des hommes pour les familles (de 2022 à ce jour)

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Récents points d'intérêt pour AMC

Chaînes d’approvisionnement  

Région de l’Asie-Pacifique : Projets humanitaires

Soutien aux Ukrainiens au Canada

Richard Martel

Porte-parole pour les sports et l'agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec
(PCC — Chicoutimi-Le Fjord, Québec)

Richard Martel

Élection à la chambre des communes

Élu pour la première fois : 2018
Réélu : 2019 et 2021

Expérience professionnelle

Hockey : A occupé le poste d’entraîneur principal dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) (1993-2017)

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Point liés à l'ACEUM

Bois d’œuvre

Récents points d'intérêt pour AMC

Relations commerciales Canada–États-Unis

Industrie laitière

Taïwan

Investissement direct étranger

Récents points d'intérêt pour AMC (...suite)

Métaux critiques

Aluminium

Wilson Miao 

(PLC — Richmond centre, Colombie-Britannique) 

Wilson Miao

Élection à la chambre des communes

Élu pour la première fois : 2021

Expérience professionnelle

Études : baccalauréat en administration des affaires et en commerce international
Affaires : coordonnateur des ventes de clôture chez Polygon Homes Ltd. (2014-2016); directeur des communications et du marketing à Richmond Sentinel (2018-2021); conseiller en investissement chez Hoovest Financial Inc. (de 2021 à ce jour)
Santé : conseiller en mode de vie chez Opulence Global Partner, Opulence Global (de 2011 à ce jour)

Membre de comités

Point liés à l'ACEUM

Bois d’œuvre

Récents points d'intérêt pour AMC

Diversification commerciale 

Petites et moyennes entreprises

Investissements pour atteindre la carboneutralité

Philippines

ALE avec L’ANASE

Terry Sheelan 

(PLC — Sault Ste. Marie, Ontario) 

Terry Sheehan

Élection à la chambre des communes

Élu pour la première fois : 2015
Réélu : 2019 et 2021

Expérience professionnelle

Secteurs privé et public : Avant de se lancer en politique, le député Sheehan a fait carrière dans les secteurs privé et public, dans le domaine des affaires, de la communauté et du développement économique
Consultant : Le dernier poste qu’il a occupé avant d’être élu député était celui de consultant en matière d’emploi et de formation pour le ministère de la Formation et des Collèges et Universités

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Récents points d'intérêt pour AMC

Industrie sidérurgique

Véhicules électriques

Technologies propres

Environnement et égalité des genres

Bois d’œuvre : droits de douane américains

Maninder Sidhu 

Secrétaire parlementaire de la ministre du commerce international, de la promotion des exportations, de la petite et moyenne entreprise et du développement économique
(PLC — Brampton-Est, Ontario) 

Maninder Sidhu

Élection à la chmabre des communes

Élu pour la première fois : 2019
Réélu : 2021

Expérience professionnelle

Commerce international : spécialiste du commerce international, indépendant (2007-2019)

Rôles politiques et parlementaires

Membre de comités

Récents points d'intérêt pour AMC

Bois d’œuvre 

Lors d’un débat exploratoire le 8 avril 2024, le député Sidhu a parlé des arbitres internationaux impartiaux qui ont toujours trouvé que le Canada était un partenaire commercial juste et fiable lors des précédents cycles du différend sur le bois d’œuvre. Il a exprimé son soutien à l’approche du gouvernement fédéral dans le cadre du différend sur le bois d’œuvre.

Relations commerciales Canada-Afrique

Lors de la période des questions du 22 mars 2024, le député Sidhu a informé la Chambre des communes de sa participation à la Conférence d’affaires Canada-Afrique. Il a réaffirmé la valeur de la diversification des exportations et de la croissance du commerce en Afrique pour les entreprises canadiennes.

Accord de libre-échange Canada-Équateur 

Indo-Pacifique

Points d'intérêt pour AMC (…suite)

Infrastructure commerciale

Inde

Afghanistan : Crise humanitaire

Droits mondiaux des femmes et des filles : Politique étrangère féministe du Canada

Mise en œuvre de l’ACEUM

Messages supplémentaires

Derniers développements

Vous venez de participer à la 4e réunion de la Commission du libre-échange en Arizona, avec la représentante au Commerce des États-Unis Katherine Tai et la secrétaire mexicaine à l’Économie Raquel Buenrostro. En plus des discussions bilatérales et de l’examen des travaux en cours des comités de l’ACEUM, vous avez participé à des discussions approfondies sur la compétitivité nord-américaine, le commerce inclusif et l’environnement, les obligations en matière de travail de l’ACEUM et le travail forcé, et vous avez rencontré des représentants syndicaux et des peuples autochtones locaux. Vous et vos homologues avez également signé un addendum à la décision n° 5 de la Commission pour adopter les procédures élaborées par le Sous-Comité de la compétitivité sur les flux commerciaux dans les situations d’urgence. 

Faits à l'appui

Contexte

Depuis l’entrée en vigueur de l’ACEUM le 1er juillet 2020, les parties se sont concentrées sur la mise en œuvre de l’Accord. Le Canada est en voie de remplir tous ses engagements dans les délais convenus et, de concert avec les États-Unis, continue d’encourager le Mexique à en faire de même, en particulier en ce qui concerne les nouvelles obligations qu’il a prises dans le domaine du travail. Six procédures de règlement des différends entre États ont été engagées en vertu de l’ACEUM, dont trois sont toujours en cours : l’interprétation par les États-Unis des règles d’origine visant les pièces essentielles dans le secteur de l’automobile (décisions de groupes spéciaux adoptées mais pas encore mises en œuvre par les États-Unis); les mesures du Mexique concernant les produits génétiquement modifiés; et les mesures prises par le Mexique dans le secteur de l’électricité. Les procédures réglées concernaient les produits solaires et les contingents tarifaires s’appliquant aux produits laitiers (2 cas). Le Canada poursuit aussi diverses procédures liées au bois d’œuvre résineux devant des groupes spéciaux binationaux constitués en vertu du chapitre 10 de l’ACEUM (Recours commerciaux) et du chapitre 19 de l’ALENA (Examen et règlement des différends en matière de droits antidumping et compensateurs). La Commission du libre-échange de l’ACEUM est le principal organe ministériel chargé de superviser la mise en œuvre et le fonctionnement global de l’Accord, y compris le Secrétariat de l’ACEUM et les 25 organes subsidiaires trilatéraux.

Examen conjoint de l’ACEUM en 2026

Messages supplémentaires

Au besoin

Faits et chiffres à l'appui

Contexte

L’article 34.7 (Examen et reconduction) vise à faire en sorte que les parties à l’ACEUM aient l’occasion, à compter de 2026, d’examiner le fonctionnement de l’Accord, d’examiner les recommandations présentées par l’une ou l’autre des parties et de décider trilatéralement des mesures appropriées. Les parties ont également la possibilité de confirmer si elles souhaitent reconduire l’Accord pour une autre période de 16 ans.

Bien que l’obligation soit d’examiner – et pas nécessairement de renégocier – l’Accord, le Canada ne devrait pas supposer que les États-Unis ou le Mexique accepteront de prolonger l’ACEUM en 2026 et surveille de près les discussions sur l’ACEUM pendant la campagne électorale de 2024 aux États-Unis.

À la lumière de récentes déclarations publiques, le Bureau de la représentante au Commerce des États-Unis semble avoir une vision très large de l’examen, notant qu’il pourrait porter sur des questions telles que les défis posés par la Chine, notamment en ce qui concerne les automobiles et les véhicules électriques, ainsi que les préoccupations des États-Unis concernant les mécanismes de règlement des différends de l’ACEUM.

La position de départ du Mexique concernant l’examen semble concorder de près avec celle du Canada pour ce qui est de tenir un examen aussi restreint et ciblé que possible, même si ce pays s’est dit ouvert à aborder de nouvelles questions, comme les règles pour les véhicules zéro émission, qui n’étaient pas primordiales lorsque l’ACEUM a été négocié initialement.

Le scénario privilégié par le Canada serait de prolonger la durée de l’Accord dès que possible afin de démontrer l’engagement des parties et de procurer plus de certitude et de prévisibilité aux entreprises et aux investisseurs. Le Canada peut aussi profiter de l’examen pour faire progresser les intérêts communs des trois pays dans le contexte d’une plus grande intégration économique en Amérique du Nord.

Les représentants canadiens se préparent à une série de scénarios possibles pour l’examen conjoint de 2026. Dans le cadre de ces efforts préparatoires, les fonctionnaires consultent de manière informelle les partenaires au pays (représentants commerciaux des provinces et territoires) et des parties prenantes ciblés (entreprises et associations de gens d’affaires) afin d’obtenir leurs commentaires en vue des plus vastes consultations officielles qui seront lancées à l’été 2024. Ces consultations éclaireront l’élaboration de la position du Canada et aideront à faire en sorte que le Canada soit en mesure de présenter des propositions à l’appui de ses intérêts offensifs et défensifs, au besoin.

Le commerce inclusif dans le cadre de l’ACEUM et des PME

Points supplémentaires

Mise à jour

Faits et chiffres à l'appui

Contexte

L’ACEUM comprend des dispositions tenant compte du genre dans le préambule ainsi que dans les chapitres sur le travail, l’investissement et les PME, y compris des dispositions favorisant les PME dirigées par des femmes, éliminant les obstacles à la pleine participation des femmes au marché du travail et visant à faire en sorte que les femmes bénéficient des possibilités et des avantages créés par l’Accord.

Les parties ont convenu de dispositions visant à accroître la participation des peuples autochtones et l’accès aux possibilités créées par l’Accord, dans des chapitres tels que les PME. L’ACEUM a été le premier ALE pour le Canada à intégrer une exception générale qui confirme que le gouvernement peut adopter ou maintenir les mesures qu’il juge nécessaires pour remplir ses obligations légales envers les peuples autochtones. La disposition fait également spécifiquement référence aux droits ancestraux reconnus et confirmés par l’article 35 de la Loi constitutionnelle, ainsi qu’à ceux énoncés dans les ententes sur l’autonomie gouvernementale.

Le chapitre distinct de l’ACEUM sur les PME est conçu pour favoriser la coopération entre les parties afin d’accroître les possibilités de commerce et d’investissement pour les PME. Les dispositions de ce chapitre garantissent que les PME ont accès à l’information. Le chapitre établit le Comité sur les PME chargé d’organiser des initiatives inclusives liées au commerce et de convoquer un dialogue trilatéral annuel sur les PME afin d’engager les parties prenantes du secteur privé sur des questions pertinentes pour les PME. Le Canada compte 30 conseillers PME qui représentent 17 organisations, dont 8 qui spécifiquement servent les femmes, les peuples autochtones ou d’autres groupes minoritaires. Les conseillers PME du Canada comprennent le Conseil canadien pour le commerce autochtone, l’Organisation des femmes en commerce international et la Chambre de commerce 2ELGBTQI+ du Canada.     

Obligatoire pour tous:

Classification (également ajouter à l’en-tête) : Non classé.

Symbole du dessinateur/nom de famille : TCT/ Appiah-Menka

Numéro de téléphone du rédacteur : 343-598-2233

Divisions consultées : NGI, TNP, XEA, XER

Pièces jointes (liste, le cas échéant) : S.O.

Approbations et consultations:

NiveauSymboleNom
DirecteurTCTHopkins
DG (if required)TCDAllen
ADM (if required)
Consulté SymboleNom
NGIMargolis
TCTCarrier
TCTRoberts Ramos
TCTParé
XERYu
TNPKarshan
TNPDadrian-Kassabian
TNPGuimont

Travail, y compris le mécanisme de réaction rapide

Messages supplémentaires

Faits et chiffres à l'appui

Contexte 

Le Conseil du travail de l’ACEUM s’est réuni pour la dernière fois en juin 2023, au Mexique, et doit se réunir à nouveau en 2025. Le chapitre sur le travail comprend une clause d’examen exigeant que, au cours de la cinquième année suivant la date d’entrée en vigueur de l’Accord (soit en 2025), le Conseil du travail examine le fonctionnement et l’efficacité du chapitre.

Dans l’ACEUM, le Mexique s’est engagé à apporter plusieurs changements à son cadre juridique conformément à la réforme du domaine du travail lancée dans ce pays en 2019, qui est fondée sur une justice du travail indépendante et impartiale, des syndicats démocratiques et des négociations collectives authentiques.

Les mécanismes de réaction rapide établis entre le Canada et le Mexique et entre les États-Unis et le Mexique sont conçus pour rendre exécutoires les obligations prévues dans l’ACEUM en matière de travail et pour remédier à tout déni des droits des travailleurs liés à la négociation collective et à la liberté d’association. Les États-Unis soulignent constamment que ce mécanisme est une pierre angulaire de l’ACEUM et un modèle de leur ligne de conduite en ce qui concerne les droits des travailleurs.

Lors de la réunion de la Commission du libre-échange en mai, les parties ont discuté des moyens de mieux coordonner leurs efforts pour lutter contre le travail forcé, et le Mexique a suggéré qu’une « stratégie trilatérale de lutte contre les infractions liées au travail forcé » pourrait être discutée au cours du prochain examen de l’ACEUM.

L’application de l’interdiction d’importation au Canada de biens issus du travail forcé fait l’objet de critiques croissantes de la part de législateurs américains, qui ont qualifié le Canada et le Mexique de « portes dérobées » permettant l’entrée de ces produits sur le marché américain et de « dépotoirs » pour les marchandises refoulées à la frontière américaine. Les responsables américains se demandent si le Canada investit suffisamment de ressources dans ses efforts pour lutter contre le travail forcé. Le budget de 2024 comprend des engagements à poursuivre les travaux sur la vigilance raisonnable devant être exercée pour éradiquer le travail forcé des chaînes d’approvisionnement.

Environement

Messages supplémentaires

En cas de questions seulement – Tarification du carbone

En cas de questions seulement – Application du chapitre

Contexte

Règles d’origine pour le secteur automobile de l’ACEUM

Messages supplémentaires 

Si on demande si le Canada croit que les règles d’origine de l’ACEUM doivent être modifiées :

Si on souhaite savoir si le Canada exercera son droit de rétorsion contre les États-Unis s’ils continuent de ne pas se conformer :

Si on pose des questions sur l’utilisation des règles d’origine pour régler des problèmes autres que le traitement tarifaire préférentiel :

Contexte 

À ce jour, aucun intervenant canadien n’a demandé que des changements soient apportés aux règles d’origine pour les produits automobiles dans le cadre de l’examen de l’accord mené aux 6 ans. Une divergence d’interprétation est apparue entre les parties à l’ACEUM en ce qui concerne la mise en œuvre des exigences relatives à la teneur en valeur régionale pour les pièces essentielles utilisées dans la production de véhicules. En janvier 2023, un groupe spécial de règlement des différends établi au titre du chapitre 31 de l’ACEUM s’est prononcé en faveur du Canada et du Mexique, jugeant que les États-Unis appliquaient de manière incorrecte une décision relative aux règles d’origine visant les pièces essentielles utilisées dans la production de véhicules. Les discussions entre les parties se poursuivent en vue de régler la question.

Véhicules électriques (VE)

Messages supplémentaires 

Si l’on pose des questions pour savoir si le Canada imposera des tarifs douaniers ou prendra des mesures à l’égard des véhicules électriques (VE) chinois : 

Le Canada évalue actuellement les options possibles quant à cet enjeu et consultera les Canadiens avant d’entreprendre toute action potentielle. 

Si l’on pose des questions sur la possibilité que le Canada devienne une voie détournée pour les VE chinois aux États-Unis.

Si l’on pose des questions sur l’augmentation des importations de VE en provenance de Chine

Si l’on pose des questions sur l’enquête du département du Commerce des États-Unis concernant les problèmes de sécurité nationale liés aux véhicules connectés

Si l’on pose des questions sur l’enquête en cours de l’Union européenne (UE) sur les VE chinois

Contexte 

Stimulés en grande partie par l’intervention de l’État, notamment par des subventions importantes, les constructeurs automobiles chinois ont considérablement augmenté leur production, ce qui a entraîné une surcapacité de production croissante et a poussé les constructeurs automobiles chinois à rechercher vigoureusement des marchés d’exportation, en particulier pour les VE. En outre, les constructeurs automobiles chinois, notamment BYD, ont récemment annoncé leur intention d’établir des usines d’assemblage à l’étranger, dont au Mexique.

Entre 2020 et 2023, les exportations mondiales de véhicules légers de tourisme de la Chine, tous types de moteurs confondus, ont augmenté de 751 %, passant de 12 milliards de dollars canadiens à 102 milliards de dollars canadiens. Cependant, les exportations de VE ont augmenté de 2 200 %, passant de 2 milliards de dollars canadiens à 46 milliards de dollars canadiens.

En réponse à une augmentation des importations en provenance de Chine, la Commission européenne a ouvert en octobre 2023 une enquête sur les droits compensateurs concernant les importations de VE en provenance de Chine. L’enquête tentera de déterminer dans quelle mesure les VE exportés de Chine bénéficient de subventions et s’ils causent, ou menacent de causer, un préjudice économique aux producteurs de l’UE. L’UE devrait parvenir à une décision préliminaire d’ici le 4 juillet 2024, mais certaines parties au processus pourraient recevoir les résultats de la décision préliminaire au début du mois de juin 2024. Des droits pourraient être appliqués à la suite de la détermination préliminaire, l’autorité chargée de l’enquête travaillant en vue d’une détermination finale, laquelle est attendue pour le mois de novembre.

Les États-Unis ont adopté des mesures visant à restreindre les importations de VE chinois, notamment un tarif douanier au titre de l’article 301 de 25 % sur les véhicules importés de Chine, en place depuis 2018, et des restrictions sur l’admissibilité au Clean Vehicle Credit (CVC) [crédit pour véhicule propre], un crédit d’impôt de 7 500 dollars américains accordé aux consommateurs qui achètent un véhicule admissible. La Chine a pris des mesures de rétorsion à l’égard des tarifs douaniers imposés au titre de l’article 301 et a engagé des procédures de règlement des différends devant l’OMC à l’encontre des États-Unis, tant pour les tarifs douaniers imposés au titre de l’article 301 que pour le CVC. Le 14 mai 2024, les États-Unis ont annoncé qu’ils augmenteraient les tarifs douaniers au titre de l’article 301 sur 18 milliards de dollars américains d’importations en provenance de Chine dans des « secteurs stratégiques », notamment les VE (jusqu’à 100 %) et les batteries de VE (passant de 7,5 % à 25 %). Les tarifs douaniers plus élevés sur les VE et les batteries de VE entreront en vigueur le 1er août 2024.

En outre, le département du Commerce des États-Unis mène une enquête sur les problèmes de sécurité nationale liés à la collecte de données sensibles par des véhicules connectés provenant de pays préoccupants, dont la Chine.

Les politiques du Canada ne sont pas discriminatoires à l’égard des VE chinois, qui sont soumis au tarif de la nation la plus favorisée (NPF) du Canada de 6,1 % et peuvent bénéficier d’incitations à l’achat allant jusqu’à 5 000 dollars canadiens dans le cadre du programme d’incitatifs pour les véhicules zéro émission (iVZE).

En 2023, le Canada a importé pour 2,2 milliards de dollars canadiens de VE en provenance de Chine. À titre de comparaison, les États-Unis ont importé pour 448 millions de dollars canadiens de VE en provenance de Chine, tandis que le Mexique en a importé pour 347 millions de dollars canadiens.

Les intervenants du secteur automobile canadien ont exprimé leur inquiétude quant à l’afflux potentiel de VE chinois, ainsi qu’aux investissements chinois dans le secteur automobile au Mexique.

Lors de la quatrième réunion de la Commission de libre-échange de l’Accord Canada– États-Unis–Mexique (ACEUM) du 22 mai 2024, les ministres ont convenu d’étendre conjointement leur collaboration sur les questions liées aux politiques et pratiques non commerciales d’autres pays qui compromettent l’accord et nuisent aux travailleurs américains, canadiens et mexicains, notamment dans le secteur de l’automobile et d’autres secteurs.

Pour plus d’informations sur les récentes annonces de l’article 301 des États-Unis, consultez la note d’information distincte : Annonces récentes des États-Unis concernant les tarifs douaniers au titre de l’article 301 sur les importations en provenance de Chine.

Compétitivité nord-américaine

Mise à jour

Le Comité sur la compétitivité de l’ACEUM poursuit la mise en œuvre de la cinquième décision de la Commission du libre-échange (CLE) de l’ACEUM sur la Coordination et consultation au sujet des flux commerciaux nord-américains dans les situations d’urgence. Lors de la dernière réunion de la CLE qui s'est tenue à Phoenix, en Arizona, les 21 et 22 mai 2024, vous avez, avec l'ambassadrice Tai et la secrétaire Buenrostro, convenu et signé un addendum à la cinquième décision, qui décrit les procédures trilatérales que les parties suivraient en cas de situation d'urgence ayant un impact sur les flux commerciaux.

Contexte

Comité sur la compétitivité de l’ACEUM

Le Comité sur la compétitivité, créé en vertu de l'article 26.2, cherche à promouvoir une intégration économique plus poussée et à renforcer la compétitivité des exportations nord-américaines. Il a pour mandat de discuter et de développer des activités de coopération en faveur d'un environnement économique solide qui encourage la production en Amérique du Nord, facilite le commerce et les investissements régionaux, renforce un environnement réglementaire prévisible et transparent, encourage la circulation rapide des marchandises et la prestation de services dans toute la région, et répond à l'évolution du marché et aux technologies émergentes. Le comité s'est réuni 10 fois en personne depuis sa création.

Mise en œuvre de la cinquième décision de la Commission de libre-échange- Coordination et consultation au sujet des flux commerciaux nord-américains dans les situations d’urgence

Les parties continuent de travailler à la mise en œuvre de la cinquième décision de la CLE et, à ce jour, ont accompli ce qui suit : le sous-comité sur les interventions d'urgence a été créé et s'est réuni pour la première fois en mars 2023. Le sous-comité s'est réuni plusieurs fois au cours de l'année, y compris en personne à Mexico en mars 2024. Les parties ont partagé leurs procédures nationales relatives à la consultation lors d'une intervention d'urgence au cours de l'été 2023. Elles ont récemment été mises à jour, le Canada et les États-Unis ayant publié leurs procédures en ligne en mai 2024. Le Comité a également élaboré des Procédures de coordination et de consultation en réponse à des situations d'urgence spécifiques, que les ministres ont approuvées lors de la réunion de la CLE de l'ACEUM à Phoenix, en Arizona, les 21 et 22 mai 2024.

Améliorer la compétitivité de l'Amérique du Nord en matière d'attraction des investissements 

Ce volet vise à renforcer la compétitivité continentale de l'Amérique du Nord, en s'appuyant sur les environnements d'investissement ouverts et transparents de chaque partie et en renforçant la croissance économique et la compétitivité grâce à l'échange d'information et de pratiques exemplaires afin d'attirer les investissements.

Développement de la main-d’œuvre du Comité sur la compétitivité de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique

Le comité collabore aux efforts de développement de la main-d'œuvre depuis le mois de décembre 2021. Au mois de mai 2023, les États-Unis ont organisé un forum sur le développement de la main-d'œuvre régionale à Huntsville, en Alabama, pour discuter des meilleures pratiques en matière de développement de la main-d'œuvre et des moyens de combler les lacunes en matière de compétences. Le Canada a organisé un événement sur le développement de la main-d'œuvre en octobre 2022 à Winnipeg, au Manitoba, qui a abordé les occasions pour les femmes, les peuples autochtones, les jeunes et d'autres groupes sous-représentés dans les secteurs des technologies propres, de l'énergie renouvelable et du transport durable. Les États-Unis ont indiqué qu'ils organiseraient probablement un événement cet automne.

Points litigieux dans le commerce canado-américain

AU BESOIN – Bois d’œuvre résineux

Établissement des groupes spéciaux

AU BESOIN – Accès au marché des produits laitiers et disciplines connexes

Décision du second groupe spécial de l’ACEUM

Prochaines mesures attendues des États-Unis au sujet des produits laitiers

AU BESOIN – Loi privilégiant l’achat de biens américains (« Buy America »)

AU BESOIN – Acier et aluminium

AU BESOIN – Taxe sur les services numériques (TSN)

Si l’on insiste au sujet de représailles possibles des États-Unis :

AU BESOIN – Loi sur la diffusion continue en ligne (auparavant le projet de loi C-11)

AU BESOIN – Loi sur les nouvelles en ligne (auparavant le projet de loi C-18)

AU BESOIN – Projet de loi 96 du Québec

Si des questions sont posées sur les marques de commerce :

Si des questions sont posées sur la conformité des mesures du Québec avec l’ACEUM :

AU BESOIN – Canalisation 5

Contexte

Bois d’œuvre résineux – Établissement des groupes spéciaux : [CAVIARDÉ] Cependant, au cours des 18 derniers mois, le Canada et les États-Unis ont établi deux groupes spéciaux en vertu de l’ALENA et deux groupes spéciaux en vertu de l’ACEUM. Les représentants canadiens font pression sur leurs homologues du Bureau de la représentante au Commerce des États-Unis pour que les discussions se poursuivent à une bonne cadence et que les prochains groupes spéciaux soient rapidement formés. Dans sa décision initiale publiée le 6 mai, un groupe spécial établi au titre du chapitre 19 de l’ALENA a relevé plusieurs problèmes liés à la décision définitive rendue par les États-Unis en matière de droits compensateurs et a demandé aux États-Unis de la réexaminer. L’industrie canadienne est de plus en plus préoccupée par le maintien des droits, notamment en raison des hausses importantes des taux prévues à court terme (dès cet été). [CAVIARDÉ]

Accès au marché des produits laitiers et disciplines connexes : En 2021, les États-Unis ont demandé l’établissement d’un groupe spécial de règlement des différends sur les contingents tarifaires (CT) pour les produits laitiers prévus dans l’ACEUM (premier différend à ce sujet). Le groupe spécial a statué que l’établissement par le Canada de réserves pour les transformateurs était incompatible avec ses obligations au titre de l’ACEUM. Pour se conformer à la décision du groupe spécial, le Canada a adopté de nouvelles politiques en 2022, qui ont mis fin à l’utilisation de réserves. En 2023, un second groupe spécial de règlement des différends établi pour se pencher sur les CT pour les produits laitiers prévus dans l’ACEUM a donné gain de cause du Canada sur tous les points contestés par les États-Unis. L’ACEUM ne prévoit pas de mécanisme d’appel. L’administration américaine, des membres du Congrès et l’industrie laitière des États-Unis ont exprimé leur déception à l’égard des conclusions du second groupe spécial. Même si la suite des choses reste à déterminer, il est à prévoir que l’administration américaine continuera de faire pression pour obtenir des changements aux politiques laitières du Canada  [CAVIARDÉ] et explorera tous les moyens possibles pour répondre aux préoccupations exprimées aux États-Unis. Conformément à l’ACEUM, le Canada et les États-Unis doivent se réunir en 2025 pour discuter des disciplines non liées aux CT établies à l’article 3.A.3 qui s’appliquent aux produits laitiers (c.-à-d. l’établissement du prix et les seuils d’exportation des produits laitiers). Ces discussions viseront à établir si l’évolution de la situation permet le retrait ou la modification des dispositions à cet égard.

« Buy America » : Le 23 août 2023, l’Office of Management and Budget de la Maison-Blanche a publié ses directives définitives sur les dispositions privilégiant l’achat de biens américains de la Build America, Buy America Act (BABA), qui s’appliquent de manière permanente à tous les projets d’infrastructure bénéficiant d’une aide financière fédérale. Malgré les représentations faites par le Canada, ces directives ne contiennent pas d’exception ni d’arrangement particulier pour le Canada, mais réitèrent plutôt la possibilité de recourir au processus de dérogation établi pour répondre aux préoccupations liées aux chaînes d’approvisionnement. Dans le cadre des efforts déployés par le Canada pour influer sur la mise en application des exigences d’achat aux États-Unis élargies dans la BABA, le budget de 2024 fait écho à l’Énoncé économique de l’automne de 2023 en indiquant que le Canada prendra en considération la réciprocité à titre d’élément clé dans la conception de nouvelles politiques et demeure résolu à adopter des mesures d’approvisionnement réciproque à court terme.  [CAVIARDÉ] 

Coopération dans les secteurs de l’acier et de l’aluminium : Étant axées sur l’exportation, les industries canadiennes de l’acier et de l’aluminium dépendent d’un accès continu et prévisible au marché américain. L’industrie sidérurgique, en particulier, met l’accent sur l’importance d’un solide système de recours commerciaux et de surveillance des importations comme moyen de démontrer que le Canada est un partenaire fiable et digne de confiance. Les États-Unis ont bien accueilli les récentes annonces du Canada concernant la collecte de renseignements sur le pays de fonte et de coulage de l’acier et le lancement de consultations publiques au sujet de la collecte de renseignements sur le pays de fusion et de moulage pour l’aluminium. Les industries canadienne et américaine de l’acier et de l’aluminium craignent que des produits d’acier et d’aluminium faisant l’objet d’un commerce déloyal entrent dans les chaînes d’approvisionnement nord-américaines par l’intermédiaire du Mexique. Les États-Unis mènent des discussions avec le Mexique, compte tenu des implications possibles si l’administration américaine réimpose des droits de douane sur les produits en provenance du Mexique au titre de l’article 232. Encore récemment, les États-Unis ont annoncé leur intention d’augmenter les droits de douane imposés sur l’acier et l’aluminium chinois en vertu de l’article 301 de la loi américaine, pour les faire passer de 7,5 % à 25 %. Même si les répercussions de cette décision restent à voir, en partie en raison du faible volume des échanges de ces produits entre les États-Unis et la Chine, il sera important de surveiller toute incidence possible sur les importations de ces produits au Canada.

Taxe sur les services numériques (TSN) : 145 pays s’efforcent de conclure et de signer d’ici juin 2024 un traité multilatéral pour mettre en œuvre le Pilier Un de la réforme fiscale à deux piliers de l’OCDE et du G20. Ce traité viendrait transférer certains droits d’imposition sur les grandes entreprises multinationales (y compris les entreprises numériques) de leur pays d’origine aux marchés où elles ont des activités commerciales et réalisent des bénéfices; en retour, les pays supprimeraient leurs taxes nationales sur les services numériques (TSN). Le Canada a annoncé une TSN en 2020, mais a accepté en 2021 d’en retarder l’application pendant deux ans, un « moratoire » qui s’est terminé à la fin de 2023. La loi visant à promulguer la TSN est actuellement à l’étude au Parlement (dans le cadre du projet de loi C-59).

Loi sur la diffusion continue en ligne (auparavant le projet de loi C-11) : La Loi sur la diffusion continue en ligne a reçu la sanction royale le 27 avril 2023. Elle précise que la Loi sur la radiodiffusion s’applique à tout service audio ou audiovisuel en ligne « qui renseigne, éclaire et divertit » les Canadiens, que le contenu soit diffusé en continu ou sur demande. Les services canadiens (p. ex. Crave) et non canadiens (p. ex. Netflix, Spotify, DAZN) pourraient être tenus de contribuer au système canadien de radiodiffusion. Des intervenants américains ont exprimé des préoccupations au sujet du projet de loi C-11 concernant les vastes pouvoirs discrétionnaires accordés au CRTC et le risque que cette mesure législative entraîne un subventionnement des entreprises canadiennes. La position du Canada est la suivante : les exploitants canadiens et les exploitants étrangers se verront accorder le même traitement dans la loi et les règlements à venir. 

Loi sur les nouvelles en ligne (auparavant le projet de loi C-18) : Entrée en vigueur le 19 décembre 2023, cette loi établit un cadre dans lequel les exploitants d’intermédiaires de nouvelles numériques (Google, Facebook, etc.) et les entreprises de nouvelles peuvent conclure des accords concernant le contenu de nouvelles rendu disponible par les intermédiaires de nouvelles numériques. Le 15 décembre 2023, PCH a publié la version définitive de son règlement d’application de la Loi. Le projet de règlement a été modifié pour faciliter la conclusion d’une entente avec Google, qui continuera de diffuser des nouvelles canadiennes en ligne en échange de paiements annuels aux entreprises de nouvelles de l’ordre de 100 millions de dollars. Meta continue de bloquer l’accès de la population canadienne aux nouvelles sur ses plateformes (Facebook, Instagram). 

Projet de loi 96 du Québec : En juin 2022, le Québec a adopté le projet de loi 96 (Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français), qui modernise la Charte de la langue française du Québec. Un certain nombre d’intervenants canadiens et américains, ainsi que la représentante au Commerce des États-Unis, ont exprimé des préoccupations concernant les répercussions du projet de loi 96 du Québec sur l’utilisation de marques de commerce au Québec, alléguant une incompatibilité avec les obligations du Canada en matière de propriété intellectuelle (PI) découlant de l’ACEUM. Le projet de loi 96 et le projet de règlement du Québec de janvier 2024 renforcent l’utilisation du français en exigeant que tout terme « générique » ou « descriptif » figurant sur un produit ou un emballage soit indiqué en français, y compris lorsque ces termes font partie d’une marque de commerce déposée. Le Canada est d’avis qu’il continue de se conformer pleinement à toutes ses obligations au titre de l’ACEUM sur les marques de commerce, qui confèrent au titulaire des droits le droit exclusif d’empêcher des tiers d’utiliser la marque au Canada, mais ne traitent pas du droit d’utilisation de la marque de commerce par son propriétaire. Des préoccupations ont aussi été exprimées au sujet de l’exigence dans le projet de règlement que les inscriptions et l’étiquetage portant sur l’utilisation du produit soient en français (c.-à-d. pas seulement les éléments qui concernent la sécurité).  [CAVIARDÉ] Les représentants du Québec ont récemment indiqué que le ministère de la Langue française a reçu beaucoup de communications sur son projet de règlement et qu’il examine ces commentaires à mesure qu’il peaufine le règlement.

Canalisation 5 : La canalisation 5 est un oléoduc transfrontalier qui transporte du pétrole brut léger et des liquides de gaz naturel de l’Ouest canadien vers l’Ontario et le Québec, ainsi que vers le Midwest américain. Le Canada a invoqué à deux reprises le mécanisme de règlement des différends du Traité de 1977 sur les pipelines de transit, déclenchant des négociations diplomatiques officielles et continues sur deux tronçons de la canalisation 5 situés au Wisconsin et au Michigan. Des autorités publiques dans ces deux États (la bande de Bad River au Wisconsin et l’État du Michigan) tentent, par une action en justice, de faire définitivement fermer la canalisation 5, ce qui priverait le Canada de l’accès à sa propre énergie, enfreindrait les dispositions du Traité et nuirait grandement aux économies canadienne et américaine dans la région des Grands Lacs. Le Canada appuie des projets d’infrastructure qui constituent des solutions susceptibles de garder la canalisation 5 en service tout en répondant aux inquiétudes des collectivités du Wisconsin et du Michigan, y compris aux préoccupations des Autochtones.

Irritants commerciaux entre le Canada et le Mexique

Messages supplémentaires

Nouvelle loi mexicaine pour une alimentation adéquate et durable

Énergi

Exploitation minière

Règlement des différends en matière de biotechnologie

Acier et aluminium

Contexte 

Nouvelle loi mexicaine pour une alimentation adéquate et durable : Cette loi est entrée en vigueur le 18 avril 2024 et le gouvernement mexicain dispose de 180 jours pour élaborer des règlements d’application. La nouvelle loi prévoit l’obligation de « déclarer » les aliments contenant des OGM, ainsi qu’une exigence de 15 % de contenu national pour l’approvisionnement public au niveau fédéral et au niveau de l’État. Contrairement aux dispositions relatives à la transparence dans l’ACEUM et à l’OMC, le Mexique n’a pas déclaré cette loi à l’OMC. Le Canada a demandé au Mexique de communiquer ses règlements d’application par l’intermédiaire de l’OMC afin de donner aux partenaires commerciaux la possibilité de soumettre des commentaires pour examen. Les représentants continueront d’analyser la loi et les règlements d’application, une fois qu’ils auront été reçus, afin d’en déterminer les répercussions commerciales potentielles.

Énergie : Le 31 janvier, la Cour suprême du Mexique a statué que les réformes du secteur de l’électricité de 2021 du gouvernement AMLO, qui font l’objet de consultations en matière de règlement des différends dans le cadre de l’ACEUM contre le Mexique, étaient inconstitutionnelles. Elle a confirmé six injonctions (amparos) demandées contre les réformes par des investisseurs du secteur privé et a statué que la loi initiale de 2014 sur l’industrie de l’électricité (LIE), qui a ouvert l’industrie à l’investissement privé, est le cadre juridique applicable qui régit le secteur. Malgré cette décision, les entreprises canadiennes du secteur des énergies renouvelables risquent de subir les effets persistants des réformes de 2021. [CAVIARDÉ]

Exploitation minière : Au printemps 2023, une réforme de la loi sur l’exploitation minière et d’autres lois connexes contenant plusieurs dispositions est entrée en vigueur. Après que le gouvernement du Canada et l’industrie canadienne ont fait part de leurs préoccupations, Economia a mis en place un mécanisme de consultation, bien que sa mise en place ait été retardée jusqu’en janvier 2024. Les représentants du SEMARNAT (Secrétariat des ressources naturelles et de l’environnement) et les agences associées n’étant pas disponibles, les réunions n’ont jamais eu lieu. La date de publication de la réglementation n’est pas claire et la délivrance des licences est donc au point mort. L’industrie s’appuie sur une contestation constitutionnelle de la réforme minière menée par l’opposition (la décision de la Cour suprême est attendue pour le premier semestre 2024) et sur des centaines d’injonctions juridiques lancées contre la réforme par le secteur privé. Plusieurs sociétés minières canadiennes ont déposé des demandes de RDIE dans le cadre du PTPGP. Les tribunaux auraient rendu des décisions favorables aux intérêts des entreprises.

Règlement des différends en matière de biotechnologie : Le 13 février 2023, le Mexique a publié un nouveau décret présidentiel qui réduit encore la portée de son intention de restreindre les importations de maïs génétiquement modifié (GM), d’empêcher l’utilisation de maïs GM dans les tortillas et la pâte à tortilla ainsi que d’éliminer progressivement les importations de glyphosate d’ici le 31 mars 2024. Les consultations techniques au titre du chapitre sur les mesures SPS de l’ACEUM (mars 2023) et les consultations formelles sur le règlement des différends (juin et août 2023) n’ont pas permis de répondre aux préoccupations des États-Unis. Par conséquent, les États-Unis ont demandé l’établissement d’un groupe spécial de règlement des différends dans le cadre de l’ACEUM, qui a été composé en octobre 2023. Les procédures de règlement des différends progressent comme prévu et le Canada continue de participer en tant que partie tierce.

Acier et aluminium : Les industries canadiennes et américaines sont préoccupées par la possibilité que des produits d’acier et d’aluminium hors marché et à forte teneur en carbone entrent dans les chaînes d’approvisionnement nord-américaines par l’intermédiaire du Mexique. Les États-Unis ont entamé des discussions avec le Mexique il y a plusieurs mois, décrivant leurs efforts comme des consultations dans le cadre de la déclaration conjointe bilatérale de 2019 qui a conduit à la levée des droits de douane au titre de l’article 232. En avril, le Mexique a annoncé des mesures visant à renforcer ses exigences en matière de surveillance de l’acier et de contrôle des importations, dont la surveillance des importations, avec une composante de pays de fonte et de coulage. Le Mexique a en outre augmenté les droits de douane appliqués aux produits en acier et en aluminium. Les parties prenantes américaines ne seraient pas satisfaites des efforts du Mexique et continueraient à exercer des pressions pour que les droits de douane au titre de l’article 232 soient à nouveau appliqués aux importations d’acier et d’aluminium en provenance du Mexique.

 L'acier et l'aluminium

Messages supplémentaires

Annonce récente de la part des États-Unis concernant une hausse de droits de douane en vertu de l’Article 301

Importations déloyales et améliorations potentielles au régime de recours commerciaux

Engagement bilatéral avec les États-Unis, y compris sur l’intensité de carbone

Contexte

Droits de douane américains : Les États-Unis maintiennent des droits de douane ou des contingents tarifaires au titre de l'article 232 sur la plupart des partenaires commerciaux, à quelques exceptions près, dont le Canada, le Mexique et l'Australie. Les efforts récents déployés par les États-Unis afin de parvenir à un résultat avec l’UE au titre de l'article 232 dans le cadre des discussions sur l’accord mondial sur l’acier et l’aluminium durable ont échoués, en partie à cause de la pression exercée sur l'administration Biden pour qu'elle maintienne les protections tarifaires en cette année électorale. 

Plus récemment, les États-Unis ont annoncé leur intention d'augmenter les droits de douane au titre de l'article 301 sur les importations d'acier et d'aluminium en provenance de Chine de 7,5 % à 25 %. L'impact sur le commerce de l'acier et de l'aluminium aux États-Unis devrait être relativement mineur, compte tenu des effets des mesures existantes au titre des articles 232 et 301, ainsi que des droits anti-dumping et compensateurs. 

Le système de recours commerciaux du Canada : Des mesures importantes ont été prises ces dernières années pour renforcer le régime de recours commerciaux et pour répondre aux préoccupations de l'industrie. Ceci inclue notamment des modifications législatives et réglementaires concernant l’anticontournement, les situations particulières du marché et les importations massives. En outre, le Budget de 2024 a fourni des fonds pour établir une unité de surveillance du marché visant à répondre aux préoccupations de l'industrie selon lesquelles les valeurs normales (c'est-à-dire le prix minimum auquel une marchandise couverte peut être vendue au Canada sans payer de droits) ne sont pas mises à jour assez régulièrement pour fournir une protection adéquate dans un environnement de marché volatile.

Engagement bilatéral avec les États-Unis : Le Canada discute régulièrement avec les États-Unis sur les enjeux liés au commerce de l'acier et de l'aluminium. Nous collaborons également étroitement pour résoudre les défis commerciaux communs, notamment dans le cadre du Comité nord-américain du commerce de l'acier, du Comité de l'acier de l'OCDE et de Forum mondial sur la production excédentaire de l’acier.

Promouvoir le commerce d'acier et d'aluminium verts : Informés en partie par les efforts déployés dans le cadre du Groupe de travail bilatéral sur la transformation de l’énergie, le Canada et les États-Unis réalisent des investissements importants pour décarboniser les industries à forte intensité énergétique et soutenir les emplois qui renforcent la compétitivité de l'industrie manufacturière nord-américaine. Les deux gouvernements s'efforcent également de mieux comprendre l'intensité en carbone de leurs secteurs de l'acier et de l'aluminium et étudient les moyens de renforcer leur collaboration dans ce domaine.

Sécurité énergétique Canada-É.-U. (et la canalisation 5) 

Messages supplémentaires (canalisation 5)

Faits et chiffres à l'appui

Contexte

La libre circulation de l'énergie de part et d'autre de la frontière canado-américaine est un pilier des relations économiques et commerciales bilatérales. Elle garantit la sécurité énergétique de l'Amérique du Nord à l'heure actuelle et une transition énergétique stable à l'avenir. Les exportations d'énergie du Canada vers les États-Unis déterminent les balances commerciales bilatérales globales, générant pour le Canada d'importants excédents commerciaux d'une année sur l'autre, dominés par l'exportation de pétrole brut dans des oléoducs transfrontaliers. Le réseau transfrontalier d'infrastructures énergétiques (plus de 70 pipelines et plus de 35 lignes de transport d'électricité propre) favorise la dépendance mutuelle en matière d'énergie, ce qui constitue en fait une chaîne d'approvisionnement énergétique intégrée à double sens. La relation bilatérale en matière d'énergie joue un rôle dans l'avancement de la transition vers un avenir énergétique propre, et notre Groupe de travail sur la transformation énergétique (GTTE) vise à identifier des occasions supplémentaires de coopération bilatérale dans des domaines clés tels que les chaînes d'approvisionnement en véhicules électriques, les minéraux critiques et l'énergie nucléaire. Les objectifs du Canada et des États-Unis en matière de décarbonisation de la production d'électricité en Amérique du Nord sont alignés.

La canalisation 5, un pipeline transfrontalier, transporte du pétrole brut léger et des liquides de gaz naturel de l'Ouest canadien vers l'Ontario et le Québec, de même que vers le Midwest américain. Le Canada a invoqué à deux reprises le règlement des différends en vertu du Traité sur les pipelines de transit de 1977, ce qui a déclenché des négociations diplomatiques officielles qui se poursuivent sur deux tronçons de la canalisation 5 situés dans le Wisconsin et le Michigan. Les autorités publiques de ces deux États - la bande de Bad River dans le Wisconsin et l'État du Michigan - tentent, par le biais d'une action en justice, d'obtenir la fermeture définitive de la canalisation 5. Cela priverait le Canada de l'accès à sa propre énergie, ferait entorse aux termes du traité et causerait de graves dommages économiques aux économies canadienne et américaine dans la région des Grands Lacs. Le Canada soutient les projets d'infrastructure qui représentent des solutions permettant de maintenir la canalisation 5 en service tout en répondant aux préoccupations des communautés du Wisconsin et du Michigan, y compris celles des autochtones.

Règlement des différends entre investisseurs et États (RDIE) 

Points supplémentaires

Faits et chiffres à l'appui

Contexte

Le Canada a publié son modèle actuel d’APIE en 2021. Il comprend un mécanisme RDIE mis à jour et amélioré qui reproduit des éléments de l’AECG et du PTPGP ainsi que d’autres innovations, et qui est conforme à l’approche inclusive du Canada à l’égard du commerce. Il est également plus accessible aux PME.

Le Canada a traditionnellement inclus un mécanisme RDIE dans les APIE et dans les chapitres sur l’investissement des ALE. L’ACEUM est le premier traité de ce type dans lequel le Canada n’est pas assujetti à un mécanisme RDIE. Dans le cadre de l’ACEUM, le mécanisme RDIE de l’ALENA est resté à la disposition des investisseurs pour leurs investissements existants pendant trois ans (c’est-à-dire jusqu’au 1er juillet 2023), conformément à l’annexe sur les plaintes concernant un investissement antérieur (c’est-à-dire l’annexe 14-C).  Après cette période de transition de trois ans, les différends en matière d'investissement contre des mesures canadiennes ou par des investisseurs canadiens dans le cadre de l'ACEUM, ne peuvent être soumis qu’à travers le mécanisme de règlement des différends entre États.

Ajustement aux frontières pour le carbone

Messages supplémentaires

En cas de questions seulement : Mécanisme domestique d’ajustements à la frontière pour le carbone

Contexte

Ajustement à la frontière pour le carbone : droits de douane sur le carbone

L’Union européenne (UE) est le premier territoire à mettre en œuvre un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, lequel est entré en vigueur le 1er octobre 2023.

Les exigences initiales de ce mécanisme se limitent à la déclaration des émissions de certaines marchandises importées (aluminium, engrais, électricité, hydrogène, fer et acier). Les droits de douane entreront en vigueur le 1er janvier 2026 et augmenteront au fur et à mesure que les allocations gratuites du système de tarification du carbone de l’UE seront progressivement supprimés.

L’UE n’est pas le seul territoire à mettre en œuvre des mesures relatives au carbone : le Royaume-Uni mettra en œuvre son propre mécanisme d’ajustement à la frontière pour le carbone d’ici 2027; l’Australie envisage actuellement différentes politiques frontalières, y compris l’ajustement à la frontière pour le carbone; le Japon envisage de mettre en œuvre une redevance sur le carbone pour les importateurs de combustibles fossiles à partir de 2028-2029.

Le Congrès américain est également saisi de plusieurs projets de loi, par exemple le Foreign Pollution Fee Act, qui imposerait des frais sur les importations à forte intensité de carbone en fonction de l’intensité en gaz à effet de serre du produit importé. Bien qu’il soit peu probable qu’un projet de loi sur des frais sur le carbone soit adopté par le Congrès avant les élections de novembre, ces approches jouissent d’un soutien bipartisan croissant.

En pratique, ces mesures frontalières sont des « droits de douane sur le carbone », car les frais appliqués à la frontière sont fondés sur les émissions des biens échangés. Les frais à la frontière s’ajouteront aux droits de douane « normaux », et l’existence d’un accord de libre-échange n’empêchera pas un partenaire commercial d’appliquer un « droit de douane sur le carbone ».

Coopération internationale

En avril, la Maison-Blanche a annoncé la création d’un groupe de travail sur le commerce et le climat et a présenté une proposition à l’Organisation mondiale du commerce sur la nécessité pour les membres de se concentrer sur les mesures climatiques liées au commerce, y compris la nécessité d’accroître la cohérence et l’interopérabilité des différentes mesures.

Le Canada est un partenaire qui peut contribuer de manière constructive aux travaux sur les mesures climatiques liées au commerce, y compris l’interopérabilité des méthodologies et des exigences. Cependant, compte tenu des différentes approches adoptées par les pays en matière de politique de lutte contre les changements climatiques (par exemple, certains adoptent une tarification du carbone en tant que principal outil, et d’autres, non), le Canada devra intervenir auprès de tous ses partenaires commerciaux tout en cherchant à minimiser les répercussions sur ses intérêts en matière d’exportation.

Canada : Ajustement à la frontière pour le carbone

Depuis l’annonce faite dans l’Énoncé économique de l’automne 2020, les responsables canadiens étudient la possibilité d’imposer un ajustement à la frontière pour le carbone. À l’heure actuelle, rien ne permet d’affirmer que des ajustements à la frontière pour le carbone seront mis en œuvre au Canada.

Annonces récentes des États-Unis concernant les tarifs douaniers au titre de l’article 301 sur les importations en provenance de Chine 

Messages supplémentaires

Si l’on pose des questions pour savoir si le Canada imposera des tarifs douaniers semblables sur les importations en provenance de Chine

Si l’on pose des questions sur l’impact des tarifs douaniers américains au titre de l’article 301 sur le Canada

Si l’on pose des questions sur le risque de détournement des marchandises chinoises 

Contexte 

Le 14 mai 2024, le gouvernement américain a annoncé les résultats d’un examen approfondi de ses tarifs douaniers au titre de l’article 301 sur les marchandises en provenance de Chine. Les États-Unis vont augmenter les tarifs douaniers sur 18 milliards de dollars américains d’importations en provenance de Chine dans des « secteurs stratégiques », notamment ceux des véhicules électriques (VE), des batteries, des panneaux solaires, des minéraux critiques, de l’acier, de l’aluminium, des semi-conducteurs, des grues navire-terre et des produits médicaux. La plupart des augmentations de tarifs douaniers devraient entrer en vigueur le 1er août 2024, et certaines autres le seront le 1er janvier 2025 ou le 1er janvier 2026. Cette annonce découle d’un examen législatif de quatre ans des tarifs douaniers au titre de l’article 301 imposés pour la première fois par l’ancien président Trump en 2018, qui a conclu que la Chine n’avait pas éliminé un grand nombre de ses pratiques déloyales en matière de transfert de technologie à l’origine des mesures initiales. L’étude a également conclu que les États-Unis maintiendraient leurs tarifs douaniers actuels au titre de l’article 301, qui s’appliquent à des importations en provenance de Chine d’une valeur de 300 milliards de dollars américains.

L’impact immédiat des nouveaux tarifs douaniers sur les importations américaines en provenance de Chine devrait être minime dans la plupart des secteurs, car les États-Unis n’importent pas de gros volumes de Chine pour la plupart des biens couverts, en partie en raison des tarifs douaniers existants au titre de l’article 301 (et de l’article 232 dans le cas de l’acier et de l’aluminium).

Impact sur le Canada

À l’instar des tarifs douaniers actuels au titre de l’article 301, les nouveaux tarifs douaniers américains au titre de l’article 301 ne s’appliqueront qu’aux produits fabriqués en Chine. Les tarifs douaniers ne touchent pas directement les marchandises qui ont été substantiellement transformées au Canada ou dans des pays tiers.

L’augmentation des tarifs douaniers américains accroît le risque de détournement des marchandises chinoises vers d’autres marchés et pourrait susciter des inquiétudes accrues de la part des États-Unis quant au potentiel de transbordement par des pays tiers. Le Canada a notamment pris des mesures qui contribueront à empêcher que l’acier chinois faisant l’objet d’un commerce déloyal ne soit détourné vers le marché canadien, y compris des modifications législatives et réglementaires visant à moderniser et à renforcer l’efficacité des mesures anticontournement et du système de recours commerciaux, ainsi qu’un financement accru pour soutenir les enquêtes commerciales et l’application de la loi. En outre, le Canada a pris des mesures pour commencer à recueillir des informations sur le pays de fonte et de coulage pour les importations de produits sidérurgiques au Canada, ce qui renforcera la transparence de la chaîne d’approvisionnement de l’acier en Amérique du Nord, un sujet d’intérêt majeur pour les États-Unis.

Points de vue des parties prenantes

L’Association canadienne des producteurs d’acier (ACPA) a exprimé son soutien aux tarifs douaniers au titre de l’article 301 et a exhorté le gouvernement du Canada à envisager une approche de tarifs douaniers comparable et à faire évoluer nos outils commerciaux, en demandant notamment l’application d’une surtaxe de 25 % sur les importations d’acier en provenance de Chine, ainsi que des changements dans le système de recours commerciaux du Canada. L’Association des fabricants de pièces d’automobile (AFPA) a déclaré que le Canada doit mettre en œuvre des tarifs douaniers semblables. L’Association canadienne des constructeurs de véhicules (ACCV) ne préconise pas que le Canada s’aligne précisément sur les tarifs douaniers de l’article 301, invoquant le risque de représailles de la part de la Chine. 

Pour plus d’informations sur les questions liées aux VE, à l’acier et à l’aluminium, consultez les notes distinctes sur les véhicules électriques et sur l’acier et l’aluminium.

Bilan d’Équipe Canada

En date du 30 avril 2024

Ce bilan rend compte de certaines visites effectuées avant et des efforts d'engagement Canada-États-Unis déployés depuis le lancement d'Équipe Canada par le premier ministre Trudeau le 23 janvier 2024.

États visités (Incluant le District de Columbia)

Provinces / territoires visités

Co-dirigeants et ministres / secrétaires parlementaires impliqués

Nombre de parties prenantes rencontrées

12 – Nombre d'états visités, incl. D.C.

3 – Nombre de provinces  / territoires visités

90 – Nombre de rencontres

22 – Nombre d'interactions avec les médias

9 – Nombre de co-dirigeants et ministres / secrétaires parlementaires impliqués

[CAVIARDÉ]

Trois principaux messages livrés

Trois principaux points à retenir

 [CAVIARDÉ]Faits saillants – couverture médiatique – avril

Visites de PM des prov. facilitées

Visites de parlementaires facilitées

À venir

 [CAVIARDÉ]

Relations commerciales Canada-États-Unis

Contexte

Aucune autre nation ne dépend autant l'une de l'autre pour leur prospérité mutuelle et leur sécurité économique que les États-Unis et le Canada. Les États-Unis sont toujours restés le premier partenaire commercial du Canada, sa plus grande source d'investissements directs étrangers et le premier marché d'exportation de prédilection pour les entreprises canadiennes. De même, le Canada est le premier fournisseur étranger d'énergie des États-Unis. La Feuille de route de 2021 pour un partenariat renouvelé entre les États-Unis et le Canada sert de cadre aux relations bilatérales, qui ont été renforcées lors de la visite du président Biden en mars 2023.

Depuis près de quatre décennies, les échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis sont régis par une succession d'accords de libre-échange, dont le plus récent est l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), qui est entré en vigueur en juillet 2020. L'ACEUM est le point d’ancrage de nos relation commerciales solides et équilibrées avec les États-Unis et le Mexique, fondée sur des chaînes d'approvisionnement résilientes et efficaces dans tous les secteurs clés de l'économie. Pour préserver leur prospérité économique, les deux pays doivent continuer à maximiser les opportunités commerciales, notamment par le biais de l'ACEUM.

Économie américaine

Les États-Unis ont la plus grande économie du monde, avec un PIB par habitant d'environ 81 630 dollars américains (PIB de 23 000 milliards de dollars américains et 332 millions d'habitants). Les États-Unis sont le plus grand marché de consommation au monde, la consommation privée représentant près de 70 % de leur PIB. En outre, les États-Unis sont le centre de l'innovation mondiale; ils sont responsables de 40 % des dépenses totales en recherche et développement dans le monde. Par conséquent, cela crée un environnement qui incite les entreprises internationales à tenir leurs opérations aux États-Unis et à se rapprocher de leurs fournisseurs et de leurs clients.

Prévisions : The Economist Intelligence Unit s'attend à ce que la croissance du PIB réel des États-Unis ralentisse à moins de 1,8 % en 2024, car les taux d'intérêt élevés et l'inflation encore forte commencent à peser plus lourdement sur la consommation. Toutefois, ce ralentissement de la croissance pourrait être compensé par la demande résiliente des consommateurs et par une vague d'investissements publics, largement orientés vers les infrastructures et l'industrie. Ces facteurs sont susceptibles de soutenir une croissance annuelle moyenne plus solide de 2 % sur le reste de la période de prévision de 2025 à 2028. L'inflation globale pour la même période devrait se situer légèrement au-dessus de l'objectif de 2 % de la Réserve fédérale.

État des relations commerciales

Le Canada et les États-Unis entretiennent la relation commerciale la plus complète au monde, soutenant des millions d'emplois dans chaque pays. Les deux pays sont les plus grands partenaires commerciaux l’un pour l’autre, avec près de 3,6 milliards de dollars (CAD) de biens et de services qui ont franchi la frontière chaque jour en 2023. Un grand nombre de ces marchandises impliquent un co-investissement et un co-développement, ce qui rend nos réseaux très intégrés.

Les secteurs prioritaires pour le Service des délégués commerciaux aux États-Unis sont l'automobile, l'aérospatiale et la défense, les TIC, les sciences de la vie, les technologies propres, l'agriculture et les aliments transformés. En outre, il existe d'importantes possibilités d'intégration plus poussée entre le Canada et les États-Unis dans plusieurs domaines stratégiques tels que les minéraux critiques, l'hydrogène propre, les technologies propres, les semi-conducteurs, l'intelligence artificielle et l'informatique quantique.

En 2023, les États-Unis resteront le premier partenaire commercial du Canada pour les marchandises. En 2023, les exportations totales de marchandises du Canada vers les États-Unis s'élevaient à 595,1 milliards de dollars, soit une légère baisse de 0,7 % par rapport à l'année précédente. Cette année-là, les principales exportations vers les États-Unis étaient les suivantes : huiles et combustibles minéraux (173,1 milliards de dollars); véhicules et pièces (78,5 milliards de dollars); machines (45,63 milliards de dollars); plastiques (19,0 milliards de dollars) et pierres précieuses et métaux (18,9 milliards de dollars). Pour la même année, les importations totales de marchandises du Canada en provenance des États-Unis se sont élevées à 374,2 milliards de dollars, soit une modeste augmentation de 2,1 % par rapport à l'année précédente. Les principales importations en provenance des États-Unis étaient les véhicules et pièces (72,0 milliards de dollars), les machines (52,0 milliards de dollars), les huiles et combustibles minéraux (40,2 milliards de dollars), l'électronique (19,5 milliards de dollars) et les matières plastiques (17,9 milliards de dollars).

Investissement étranger direct

Le Canada et les États-Unis entretiennent d'importantes relations en matière d'investissement. Les États-Unis sont le plus grand investisseur au Canada et le Canada était la plus grande source d'investissement direct étranger (IDE) aux États-Unis par pays investisseur ultime (PIE), à la fin de 2022. En 2021, plus de 9 800 filiales américaines employaient plus de 1,5 million de Canadiens et les multinationales canadiennes aux États-Unis soutenaient près de 700 000 emplois. Les investissements canadiens aux États-Unis représentent environ 13 % de l'ensemble des investissements étrangers.

En 2022, les États-Unis se sont classés au premier rang des pays investisseurs dans le stock d'IDE au Canada. Le stock d'IDE en provenance des États-Unis s'élevait à 581 milliards de dollars (sur la base du pays d’investisseur ultime), soit une augmentation de 30 milliards de dollars ou 5,4 % par rapport à 2021. Cela représentait 49 % du stock d'IDE au Canada. En 2023, plus de 63 % des IDE américains au Canada se concentraient dans trois secteurs : 1) la gestion de sociétés et d'entreprises (32 % ou 184 milliards de dollars), 2) la fabrication (18 % ou 107 milliards de dollars) et 3) la finance et l'assurance (13 % ou 77 milliards de dollars).

Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM)

L'ACEUM, qui est entré en vigueur en 2020, a reçu l'approbation bipartisane du Congrès américain, a mis à jour un accord vieux de 25 ans et nous fournit les bases d'une compétitivité régionale renforcée. L'ACEUM comprend notamment de nouveaux chapitres sur les bonnes pratiques réglementaires, l'administration douanière, la facilitation des échanges, et améliore les disciplines relatives au commerce des marchandises et à l'agriculture, ainsi que les règles d'origine, telles que celles qui s'appliquent aux véhicules passagers et aux camions.

L'ACEUM est un accord complet et de haut niveau, mis en œuvre par une solide structure de comités chargée de surveiller sa mise en œuvre. Bien que certains irritants commerciaux persistent, les parties poursuivent leur dialogue productif sur la mise en œuvre effective de l'accord et, le cas échéant, invoquent les mécanismes de règlement des différends prévus par le traité. Six procédures de règlement des différends entre États ont été engagées dans le cadre de l'accord. Trois de ces affaires sont toujours en cours : l'interprétation par les États-Unis des règles d'origine pour les pièces maîtresses dans le secteur automobile, les mesures prises par le Mexique dans le secteur de l'électricité et les mesures prises par le Mexique concernant les produits issus du génie génétique. Le Canada fait également progresser plusieurs affaires liées au bois d'œuvre dans le cadre de la procédure des groupes spéciaux binationaux au titre du chapitre 10 (recours commerciaux) de l'ACEUM et du chapitre 19 (examen et règlement des différends en matière de droits antidumping et compensateurs) de l'ALÉNA, que l'ACEUM a remplacé.

L'ACEUM contient une clause de révision qui prévoit le premier examen conjoint en 2026. Le Canada sera prêt à défendre et à promouvoir ses intérêts dans une série de scénarios de révision.

Mesures américaines récentes ayant une incidence sur le Canada :

Buy America : La loi américaine sur l'investissement dans les infrastructures et les emplois (Infrastructure Investment and Jobs Act, IIJA), d'un montant de 1,2 milliards de dollars (USD), comprend des exigences nouvelles et élargies en matière de Buy America qui s’appliquent à tout projet d’infrastructure entrepris avec l'aide financière du gouvernement fédéral

Décret exécutif Invent it Here, Make it Here : Le décret exécutif Invent it Here, Make it Here, promulguée en juillet 2023, élargit l'application de la disposition relative à la compétitivité de la loi Bayh-Doyle, qui exige que les inventions financées par le gouvernement américain soient « fabriquées en grande partie » aux États-Unis.

Inflation Reduction Act (IRA) : The inflation Reduction Act (IRA), promulguée le 16 août 2022, est la plus grande législation américaine sur le climat de l’histoire, autorisant un montant estimé à 369 milliards de dollars d’investissements pour la transition énergétique des États Unis. Le IRA contient plusieurs programmes de crédit d’impôt visant à encourager la production nationale et le développement de chaînes d’approvisionnement liées aux véhicules zéro émission, aux batteries, aux énergies renouvelables, à la production de carburant propres et aux projets d’infrastructure connexes.

CHIPS Act : The Creating Helpful Incentives to Produce Semiconductors (CHIPS) and Science Act est conçue pour soutenir les efforts des États Unis visant à délocaliser la fabrication de semi-conducteurs afin de réduire la dépendance à l'égard des manufactures de l'Asie-Pacifique. La loi CHIPS prévoit un financement pour les alliés des États-Unis, comme le Canada, dans le cadre du fonds CHIPS for America International Technology Security and Innovation Fund, doté de 500 millions de dollars (USD) et administré par le Département d'État américain.

Bureaux du Canada et des États-Unis

Présence canadienne aux États-Unis : Le Canada a une ambassade à Washington, D.C., des consulats généraux à Atlanta, à Boston, à Chicago, à Dallas, à Denver, à Detroit, à Los Angeles, à Miami, à Minneapolis, à New York, à San Francisco et à Seattle, trois bureaux commerciaux et 14 consuls honoraires. Le Service des délégués commerciaux est présent dans 16 missions canadiennes aux États-Unis, avec un total d'environ 180 employés soutenant les initiatives de développement du commerce international.

Présence américaine au Canada : Les États-Unis ont une ambassade à Ottawa et des consulats à Calgary, à Halifax, à Montréal, à Québec, à Toronto, à Vancouver et à Winnipeg.

Représentation : Ambassadrice du Canada aux États-Unis : Kirsten Hillman (nommée le 26 mars 2020); ambassadeur des États-Unis au Canada : David L. Cohen (nommé le 30 novembre 2021).

Document d’information sur le commerce bilateral Canada-Mexique

Messages supplémentaires

Mise à jour

La réunion de la Commission du libre-échange (CLE) de l'ACEUM s'est tenue les 21 et 22 mai 2024 en Arizona. La ministre Ng a rencontré son homologue mexicaine, la secrétaire à l'économie Raquel Buenrostro, en marge de la réunion de la CLE. Les élections présidentielles mexicaines auront lieu le 2 juin et l'investiture présidentielle est prévue pour le 21 octobre 2024.

Faits et chiffres à l'appui

Contexte

Relation bilatérale Canada-Mexique : Le Mexique est bien relié aux Amériques, aux chaînes d'approvisionnement nord-américaines et est l'une des économies les plus avancées d'Amérique latine. Son solide secteur manufacturier, ses coûts de main-d'œuvre relativement bas et sa proximité avec les États-Unis et le Canada sont quelques-uns des avantages économiques qui attirent les entreprises et les investisseurs étrangers. Cette situation offre aux exportateurs canadiens d'importantes possibilités dans plusieurs industries mexicaines, notamment dans les secteurs de l'exploitation minière, de l'agriculture et des technologies propres. Le Mexique est membre de l'ACEUM, du PTPGP et de l'Alliance du Pacifique. Le Mexique est également un partenaire clé du Sommet des leaders nord-américains (SLNA); le Canada devrait accueillir le prochain SLNA en 2024.

Réimposition partielle du visa : Le 29 février 2024, le Canada a partiellement réimposé l'obligation de visa aux citoyens mexicains en raison d'une augmentation exponentielle des demandes d'asile. Le Mexique a été prévenu à l'avance, ce qui a permis au Canada de s'acquitter de son obligation au titre de l'ACEUM. La majorité des voyageurs d'affaires mexicains ne sont pas concernés, car beaucoup d'entre eux sont titulaires d'un visa de non-immigrant américain valide, ce qui les dispense de l'obligation de visa imposée par le Canada.

Dialogue économique de haut niveau (DEHN) Mexique-Canada : Le forum porte sur des priorités communes (par opposition aux irritants) telles que la reprise après la pandémie, les stratégies commerciales inclusives, l'innovation et le renforcement des chaînes d'approvisionnement régionales et résilientes. Le dialogue a pour mandat de renforcer la collaboration entre AMC, l'ISDE et le Secrétariat mexicain à l'économie. La première réunion du Dialogue s'est tenue virtuellement le 15 août 2022 et des discussions sont en cours pour organiser une deuxième réunion dès cet automne.

Conduite responsable des entreprises (CRE) : La CRE est au cœur de nombreuses priorités pour le Canada, telles que le respect des droits de la personne, la lutte contre le changement climatique, le commerce inclusif, la défense des droits des peuples autochtones et le renforcement de notre politique d'aide internationale féministe. Au Canada, et dans de nombreuses compétences où elles opèrent, les entreprises canadiennes suivent la norme Vers le développement minier durable de l'Association minière du Canada. Il s'agit de la première norme de durabilité minière au monde et elle est considérée comme une pratique exemplaire à l'échelle mondiale. Les sociétés minières canadiennes au Mexique ont joué un rôle important dans l'amélioration du bien-être socio-économique des communautés, notamment en investissant dans les ressources médicales, l'amélioration des routes et le soutien social.

Portrait des échanges commerciaux canado-américains

Ce document est un produit de la division des États-Unis (NGA) d’Affaires mondiales Canada, en consultation avec le Bureau de l’économiste en chef. Il a été mis à jour avec les données les plus récentes disponibles.

Commerce Canada-États-Unis en 2023

Commerce en services Canada-É.U.

CanadaÉtats-Unis
107,0 milliards de $ (53,3 %)  des exportations de services du Canada sont allés aux États-Unis en 2023.78,5 milliards de $ US (7,9 %)  des exportations de services des États-Unis sont allés au Canada en 2023.
123,3 milliards de $  (58,6 %)  des importations de services du Canada provenaient des États-Unis en 202351,0 milliards de $ US  (7,5 %) des importations de services des États-Unis provenaient du Canada en 2023.

Exportations canadiennes de marchandises en 2023

Importations canadiennes de marchandises en 2023

Balance commerciale de marchandises du Canada avec les États-Unis en 2023 : 221,5 milliards de $

Exportations de marchandises des États-Unis en 2023

Importations de marchandises aux États-Unis en 2023

Exportations canadiennes de marchandises vers les États-Unis par province en 2023

Exportations canadiennes de marchandises vers les États-Unis par province en 2023

Version texte - Figure 1

Figure 1. Une carte du Canada illustrant les exportations canadiennes vers les États-Unis par province en 2023, représentées par des cercles rouges et bleus. Les chiffres suivants démontrent les provinces classées par ordre d’importance des exportations de marchandises vers les États-Unis : Ont. 42,3 %; Alb. 26,2 %; Qué. 14,7 %; C.-B. 5,2 %; Sask. 4,5 %; Man. 2,6 %; N.-B. 2,6 %; T.-N.-L. 0,8 %; N.-É. 0,7 %; Î.-P.-É. 0,3 %; T. N.-O. 0 %; Nun. 0 %; Yuk. 0 %.

Les 10 principales exportations canadiennes de marchandises vers les États-Unis en 2023

Type de marchandise% des exportations canadiennes de marchandises vers les États-Unis
Huiles et combustibles minéraux29,1 %
Véhicules motorisés et pièces13,2 %
Machinerie7,7 %
Produits plastiques3,2 %
Minéraux et métaux précieux3,2 %
Électronique2,7 %
Produits de bois2,6 %
Aluminium2,6 %
Fer et acier1,9 %
Avions et pièces détachées1,7 %

10 principales destinations aux É.-U. des exportations de marchandises canadiennes, 2023

10 principales destinations aux É.-U. des exportations de marchandises canadiennes, 2023

Version texte - Figure 2

Figure 2.  Une carte des États-Unis indiquant les 10 principales destinations américaines pour les exportations de marchandises canadiennes et les missions canadiennes aux États-Unis. Voici les 10 principaux États par ordre d'exportation de marchandises canadiennes : IL 15,8 %, MI 11,9 %, TX 8,7 %, NY 5,6, WA 4,9 %, OH 4,2 %, CA 3,8 %, MN 3,4 % PA 3,3 %, IN 2,8 %. Voici la liste des missions canadiennes aux États-Unis : Seattle, Minneapolis, Chicago, Détroit, Boston, New York, Atlanta, Miami, Dallas, Houston, San Diego, Palo Alto, Los Angeles, San Francisco, et l'ambassade à Washington, DC.

Les 10 principales importations canadiennes de marchandises en provenance des États-Unis en 2023

Type de marchandisePart des importations canadiennes de marchandises en provenance des États-Unis
Véhicules et pièces détachées19,2 %
Machines13,9 %
Huiles et combustibles minéraux10,7 %
Électronique5,2 %
Matières plastiques4,8 %
Instruments scientifiques2,4 %
Produits chimiques2,2 %
Produits sidérurgiques2,1 %
Pierres et métaux précieux2,0 %
Papier1,9 %

Faits sur le commerce Canada-É.-U.

Bilan économique des É.-U.

Commerce international américain de biens et services

Présence du service des délégués commerciaux

Survol du commerce Canada-Mexique

Ce document est produit par la direction du Mexique et des affaires trilatérales (NGI) d'Affaires mondiales Canada, en consultation avec le Bureau de l'économiste en chef. Il est mis à jour à mesure que les données les plus récentes sont disponibles. 

Bilan du commerce

Le commerce et l'investissement du Canada avec le Mexique continuent de croître, avec 55 milliards $ d'échanges bilatéraux de marchandises en 2023 (exportations : 8,9 milliards $; importations : 46,1 milliards $). Le Mexique est le 3e partenaire commercial du Canada pour les marchandises (après les É.-U. et la Chine). Le Canada était le 5e partenaire commercial pour les marchandises du Mexique en 2022.

Exportations Canadiennes de biens, 2023
Version texte - Figure 3

Exportations canadiennes de biens, 2023

  • Tous les autres pays, 13 %
  • Chine, 4 %
  • Japon, 2 %
  • R.-u., 2 %
  • Mexique, 1 %
  • États-Unis, 77 %

Les exportations de marchandises du Canada au Mexique ont diminué de 3,8 % de 2022 à 2023.

Importations Canadiennes de biens, 2023
Version texte - Figure 4

Importations canadiennes de biens, 2023

  • Tous les autres pays, 19 %
  • Chine, 8 %
  • Mexique, 4 %
  • Allemagne, 3 %
  • Japon, 2 %
  • États-Unis, 63 %

Les importations de marchandises au Canada depuis le Mexique ont augmenté de 11,2 % de 2022 à 2023.

Cinq principales exportations canadiennes de biens au Mexique par type, 2023
Version texte - Figure 5

Cinq principales exportations canadiennes de biens au Mexique par type, 2023

  • Véhicules automobiles et pièces de véhicules automobiles, 25 %
  • Produits agricoles et de la pêche et produits intermédiaires des aliments, 20 %
  • Biens de consommation, 16 %
  • Produits en métal et produits minéraux non métalliques, 11 %
  • Machines, matériel et pièces industriels, 8 %
  • Tous les autres, 19 %
Cinq principales importations canadiennes de biens du Mexique par type, 2023
Version texte - Figure 6

Cinq principales importations canadiennes de biens du Mexique par type, 2023

  • Véhicules automobiles et pièces de véhicules automobiles, 46 %
  • Équipement électronique et électrique et pièces, 19 %
  • Biens de consommation, 11 %
  • Machines, matériel et pièces industriels, 7 %
  • Produits agricoles et de la pêche et produits intermédiaires des aliments, 6 %
  • Tous les autres, 11 %

Service des délégés commerciaux (SDC)

Situé à Mexico, à Monterrey et à  Guadalajara avec 35 employés soutenant la clientèle du SDC. 

En complément au SDC, des collègues partageant des locaux comprennent :

De plus, le Québec a une délégation générale à Mexico.

Croissance du PIB réel au Mexique (%)
Version texte - Figure 7

Croissance du PIB réel au Mexique (%)

  • 2018a, 2,2
  • 2019a, -0,2
  • 2020a, -8
  • 2021a, 4,7
  • 2022b, 3
  • 2023b, 1,1
  • 2024b, 1,8

a – actuelle
b – projection de l’EIU

Commerce de services Canada-Mexique

Exportations canadiennes de biens au Mexique par province, 2023
Version texte - Figure 8

Exportations canadiennes de biens au Mexique par province, 2023

Nota : % des exportations du Canada au Mexique, avec les principaux produits exportés par province

  • Nun. : Art et antiquités, 0,01 %
  • Yuk : Outils et coutellerie, 0,01 %
  • Î.-P.-É. : Combustibles minéraux et huiles minérales, 0,05 %
  • T.-N.-L. : Produits de papier, 0,19 %
  • N.-.É. : Produits chimiques, 0,33 %
  • N.-B. : Fer et acier, 0,37 %
  • C.-B. : Minerais, scories et cendres, 2,10 %
  • Man. : Viande, 7,20 %
  • Alb. : Viande, 10,50 %
  • Sask : Oléagineuses, 10,95 %
  • Qué. : Aluminium, 22,40 %
  • Ont. : Véhicules et pièces de véhicules, 45,88 %

Occasion commerciales

Défis commerciaux

Accords commerciaux, alliances et adhésions du Mexique

Alliance du Pacifique; OMC; APEC; OCDE; Association latino-américaine d’intégration (ALADI).

32 accords de promotion d’investissement et de protection réciproques.

Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) et 13 accords de libre-échange (ALE) couvrant 50 pays.

Survol du commerce Canada-É.-U.-Mexique

Ce document est produit par la direction du Mexique et des affaires trilatérales (NGI) d'Affaires mondiales Canada, en consultation avec le Bureau de l'économiste en chef. Il est mis à jour à mesure que les données les plus récentes sont disponibles. 

Commerce Canada-É.-U.-Mexique  

Le 1er juillet 2020, l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) est entré en vigueur. Aujourd'hui, ce marché représente 506 millions de consommateurs et un PIB combiné de 42 000 milliards de dollars

L'ACEUM comprend de nouveaux chapitres sur les bonnes pratiques réglementaires, l'administration douanière et la facilitation des échanges, et améliore les disciplines pour le commerce des marchandises et l'agriculture, ainsi que pour les règles d'origine, telles que celles applicables aux véhicules de passagers et aux camions.

Le commerce trilatéral de marchandises entre le Canada, les É.-U. et le Mexique, mesuré par le total des importations de chaque pays en provenance de ses deux autres partenaires, a atteint 1 930 milliards de dollars en 2023, contre 1 860 milliards de dollars en 2022.          

À la fin de 2023, le stock d'investissements directs de ses partenaires nord-américains au Canada s'élevait à 700,1 milliards de dollars, tandis que le Canada avait investi 1 100 milliards de dollars canadiens dans ses deux partenaires nord-américains.

Entre 1993 et 2023, le total des échanges de marchandises entre le Canada et les États-Unis a plus que triplé et le total des échanges de marchandises entre le Canada et le Mexique a été multiplié par près de 11. Le total des échanges trilatéraux de marchandises a presque quintuplé depuis 1993.

L'ACEUM a créé 25 comités trilatéraux, groupes de travail et autres organes subsidiaires entre le Canada, les É.-U. et le Mexique, chargés de mettre en œuvre l'accord et de régler les problèmes

Missions canadiennes au Mexique et aux Etats-Unis
Version texte - Figure 9

Missions canadiennes au Mexique et aux Etats-Unis

  • Mexico City, Mexique- Ambassade du Canada
  • Washington D.C.- Ambassade du Canada

Consulats général :

  • Atlanta - Consulat général
  • Boston - Consulat général
  • Chicago - Consulat général
  • Dallas - Consulat général
  • Denver - Consulat général
  • Detroit - Consulat général
  • Houston - Consulat général
  • Jalisco - Consulat général
  • Los Angeles - Consulat général
  • Miami - Consulat général
  • Minneapolis - Consulat général
  • New York - Consulat général
  • Nuevo Leon - Consulat général
  • Palo Alto - Consulat général
  • San Francisco - Consulat général
  • San Diego - Consulat général
  • Seattle - Consulat général

Valeur totale annuelle du commerce trilatéral* de marchandises entre le Canada, les É.-U. et le Mexique

Commerce bilatéral total de marchandises du Canada avec les É.-U.

Commerce bilatéral total de marchandises du Canada avec le Mexique

* Le commerce trilatéral de marchandises entre le Canada, les États-Unis et le Mexique est mesuré par le total des importations de chaque pays en provenance de ses deux autres partenaires.

Commerce de produits (2023)
États-UnisMexique
Exportations canadiennes595 milliards $8,9 milliards $
Importations canadiennes374 milliards $46,1 milliards $
Investissement étranger direct (2023, en $ CAN)
États-UnisMexique
Investissement étranger direct au Canada697,3 milliards $2,8 milliards $
Investissement canadien direct au pays1 100 milliards $40,4 milliards $
Information économique (2023)
CanadaÉtats-UnisMexique
PIB (milliards)2 889 $36 929 $2 420 $
PIB par personne72 047 $110 264 $18 455 $
Taux de croissance du PIB (%)1,22,53,2
IPC (%)3,93,44,7
Chômage (%)5,43,62,6

Les É.-U. sont le 1er partenaire de commerce bilatéral de marchandises du Canada (2023).

Le Mexique est le 3e partenaire de commerce bilatéral de marchandises du Canada (2023).

Commerce canadien de marchandises – Dans le monde

Exportations canadiennes de biens, 2023

Importations canadiennes de biens, 2023

Sources de données : Information macroéconomique : Banque mondiale/FMI
Données sur le commerce et l’investissement : Statistique Canada

Rapport trimestriel sur l’économie et le commerce – T4 2023

Points saillants

L'économie mondiale a progressé au 4trimestre 2023, avec une croissance notable aux États-Unis, ainsi qu'en Chine et dans d'autres marchés émergents. Après quatre trimestres consécutifs de baisse, le volume du commerce mondial de marchandises a augmenté au 4e trimestre.

Les exportations canadiennes de biens et de services dans le monde ont augmenté de 1,7 % au 4e trimestre 2023, la croissance des services (+2,4 %) étant supérieure à celle des biens (+1,5 %). Les exportations d'énergie, en particulier les volumes de pétrole brut, ont fortement contribué à la croissance globale. En outre, les dépenses des visiteurs étrangers au Canada ont soutenu les exportations de services de voyage.

Les importations canadiennes de biens et de services ont légèrement augmenté de 0,3 % au 4e trimestre. Alors que les importations de biens de consommation et de biens industriels ont augmenté, une baisse notable des importations de véhicules à moteur a maintenu la croissance globale des importations de biens à un niveau modéré de 0,2 %. Du côté des services, l'augmentation des importations de services de transport et de services commerciaux a contribué à soutenir la croissance des importations de services à 1,4 %.

Les exportations canadiennes de biens vers les États-Unis ont stagné à 0 %, tandis que les importations ont reculé de 1,7 % au 4trimestre. Cependant, les échanges de biens entre le Canada et le reste du monde ont augmenté, les exportations (+6,9 %) progressant plus rapidement que les importations (+3,3 %).

L'activité économique mondiale en 2024 devrait être modérée en raison des effets persistants des taux d'intérêt élevés. Toutefois, à mesure que l'inflation diminue et incite les banques centrales à assouplir leur politique monétaire, des conditions plus favorables à la consommation, à l'investissement et, en fin de compte, au commerce mondial devraient favoriser une croissance mondiale de 3,1 % en 2024.

Tableau 1: Points saillants – quatrième trimestre 2023
Variation T4 2023 par rapport au T3 2023Variation annuelle (2023 vs 2022)
PIB mondial réel* 2,6 %3,1 %
Volume du commerce mondial de marchandises-0,5 %-1,9 %
PIB canadien réel *1,0 %1,1 %
Exportations canadiennes (marchandises et services)1,7 %1,8 %
Importations canadiennes (marchandises et services)0,3 %3,3 %
Remarques : Dans le présent rapport, le PIB correspond à des variations trimestrielles en taux annualisés. Le pourcentage de changement pour l’année en cours désigne la variation depuis le début de l’année par rapport à la même période l’année précédente.
Sources : Oxford Economics, Netherland Bureau for Economic Analysis, Statistique Canada.

La plupart des grandes économies affichent une croissance au 4E trimestre

La croissance économique mondiale au 4e trimestre (+2,6 % en rythme annuel) a été soutenue par des gains dans plusieurs pays du G7 (Canada, États-Unis, Italie, France) et en Chine. Dans l'ensemble, la croissance trimestrielle des économies avancées (+1,6 % en rythme annuel) a été inférieure à celle des marchés émergents (+4,2 % en rythme annuel).

L'économie américaine a connu une croissance solide de 3,2 % en rythme annuel au 4e trimestre, soutenue par des augmentations dans divers secteurs tels que les dépenses de consommation, les dépenses des gouvernements locaux et de l’État, l'investissement résidentiel et non résidentiel et les exportations. En outre, une augmentation trimestrielle de 2,2 % du revenu disponible réel est de bon augure pour les dépenses de consommation. Toutefois, comme le gouvernement américain s'efforce de réduire son déficit, d'éventuelles réductions des dépenses fiscales et des hausses d'impôts pourraient freiner l'activité économique.

En Chine, l'économie a progressé de 4,7 % en rythme annuel au 4e trimestre. La consommation privée et publique a été le principal facteur de cette croissance, et l'augmentation des dépenses publiques pour le renforcement des capacités en matière de lutte contre les catastrophes naturelles devrait continuer à stimuler l'activité économique jusqu'en 2024. 

Dans le Japon voisin, le PIB a légèrement baissé de 0,4 % (en rythme annuel) au 4e trimestre, la consommation privée et publique ainsi que les stocks ayant pesé sur la croissance.

La performance économique en Europe a été médiocre au 4e trimestre, avec une contraction du PIB en rythme annuel dans les principales économies (Royaume-Uni (-1,4 %) et l'Allemagne (-1,1 %)), ou une croissance modérée. Les perspectives pour 2024 sont peu encourageantes, car la faiblesse de la consommation privée et publique ainsi que de l'investissement devrait freiner la croissance dans la zone euro. 

Les volumes du commerce mondial de marchandises augmentent pour la première fois en quatre trimestres

Le volume du commerce mondial de marchandises a augmenté de 0,5% au 4e trimestre, la première hausse après quatre baisses trimestrielles consécutives. Au cours du quatrième trimestre, les importations (+0,5%) et les exportations (+0,5%) ont augmenté. En rythme annuel, les volumes du commerce mondial de marchandises ont diminué de 1,9 % en 2023.

La croissance économique dans plusieurs régions a soutenu la demande intérieure de biens étrangers au 4e trimestre. Notamment, les volumes d'importations en Chine (+1,7%) et dans d'autres économies émergentes d'Asie (+4,0%) ont augmenté. Les volumes d'importations des États-Unis ont également augmenté en rythme trimestriel (+1,2%). Cependant, dans les régions du monde où la croissance a été plus faible, la demande de produits étrangers a été moins prononcée. Ainsi, le volume global des importations en provenance des économies avancées a légèrement diminué (-0,1%), la zone euro enregistrant une baisse significative (-2,6%).

Du côté des exportations, les volumes d'exportations en provenance des économies avancées ont connu une croissance modeste au 4e trimestre (+1,0%). Bien que les États-Unis aient enregistré une hausse de 0,9 % au 4e trimestre, cette croissance s'est ralentie par rapport au trimestre précédent. Les économies émergentes ont connu une baisse de 0,4 % des volumes d'exportation, avec des ralentissements notables en Chine (-0,4 %) et en Europe de l'Est (-5,9 %).

La production industrielle mondiale a légèrement augmenté de 0,5 % au 4trimestre, grâce à des volumes de production plus élevés dans les économies avancées (+0,2 %) et les économies émergentes (+0,8 %). La production industrielle en Chine a augmenté pour le deuxième trimestre consécutif, en hausse de 2,0%. 

La croissance devrait rester modérée dans les économies avancées

Le FMI prévoit que la croissance économique mondiale se stabilisera à 3,1 % en 2024 (comme en 2023), avant de remonter légèrement à 3,2 % en 2025.

La croissance économique dans les économies avancées devrait descendre à 1,5 % en 2024, ce qui est inférieur à la moyenne historique (2000-2019) de 1,9 %. Alors que les États-Unis devraient surpasser la moyenne des économies avancées avec une croissance de 2,1 % en 2024, cette croissance devrait retomber à 1,7 % en 2025. On prévoit que cette décélération sera due aux effets décalés du resserrement des politiques monétaires et fiscales, et à la baisse de la demande due au ralentissement du marché de l'emploi.

Selon les prévisions du FMI pour les économies émergentes, la croissance du PIB réel atteindra 4,1 % en 2024, mais ce chiffre reste inférieur à la moyenne de 5,5 % pour la période 2000-2019. En Chine, la croissance économique devrait s’élever à 4,6 % en 2024, grâce à la bonne tenue de l'économie en 2023 et à la perspective d'une augmentation des dépenses publiques. La performance économique de l'Inde devrait s'améliorer sensiblement, avec une croissance prévue de 6,5 % cette année.

Un équilibre fragile de facteurs déterminera le contexte économique pour 2024. Du côté positif, un ralentissement plus rapide que prévu de l'inflation laisse espérer un assouplissement des conditions financières. En outre, des avancées technologiques telles que l'IA pourraient débloquer des gains de productivité indispensables pour les économies qui les mettront à profit. Toutefois, plusieurs doutes subsistent. L'incertitude géopolitique, notamment l'instabilité politique au Moyen-Orient, menace les prix des matières premières et les chaînes d'approvisionnement. En outre, une inflation persistante pourrait nécessiter un resserrement monétaire prolongé et tempérer la croissance.

Le PIB canadien a légèrement augmenté au quatrième trimestre

L'économie canadienne a progressé de 1,0 % (en rythme annuel) au 4e trimestre, après une perte de 0,5 % révisée à la hausse au 3e trimestre. La hausse des exportations de biens et de services (+5,6 %) et la baisse des importations (-1,7 %) ont été les principaux facteurs de croissance. En particulier, le commerce net a ajouté 2,4 points de pourcentage à la croissance du PIB au 4e trimestre.

La consommation des ménages a augmenté de 1,0 % au 4e trimestre, ce qui en fait le deuxième plus grand contributeur à la croissance. Cette hausse est due à l'augmentation des dépenses en camions, camionnettes et véhicules utilitaires, qui bénéficient de l'allègement des problèmes liés à la chaîne d'approvisionnement. Le taux d'épargne des ménages est resté stable à 6,2 % au 4e trimestre, les dépenses et le revenu disponible ayant augmenté presque au même rythme.

En revanche, l'investissement des entreprises a considérablement freiné la croissance, chutant de 5,3 % au 4e trimestre. Les investissements en stocks ont également diminué, la baisse des stocks du commerce de détail et de gros ayant été partiellement, mais pas totalement, compensée par la hausse des stocks de l'industrie manufacturière. En outre, les dépenses publiques (-1,9 %) ont également reculé au 4e trimestre.

Malgré la hausse trimestrielle, le PIB a de nouveau diminué par habitant, la croissance économique ayant du mal à suivre l'augmentation constante de la population. Cette dynamique s'est également manifestée sur le marché du travail, où la croissance de l'emploi (+0,5 %) a été inférieure à celle de la population active (+0,7 %) pour le quatrième trimestre consécutif. En conséquence, le taux de chômage a grimpé à 5,8 % au 4e trimestre. La hausse du chômage a un côté positif : elle signale un rééquilibrage entre l'offre et la demande de main-d'œuvre, ce qui devrait contribuer à faire baisser l'inflation de base. 

En rythme annuel, le PIB réel a augmenté de 1,1 % en 2023, ce qui représente le taux de croissance le plus faible depuis 2016 (à l'exception de la contraction de 2020). Plusieurs facteurs ont étouffé la croissance, notamment les taux d'intérêt élevés, les incendies de forêt et les conditions de sécheresse, ainsi que les grèves dans plusieurs secteurs.

Les industries productrices de biens et de services progressent au 4e trimestre

Les industries productrices de biens et les industries productrices de services ont toutes deux progressé en valeur réelle (respectivement 0,2% et 0,1%) au 4e trimestre. Il s'agit de la dixième hausse trimestrielle consécutive pour les industries productrices de services.

L'extraction minière, l'exploitation en carrière et l'extraction de pétrole et de gaz (+2,2%) ont représenté le principal moteur de la croissance au 4e trimestre, en grande partie grâce à la croissance de l'extraction de pétrole et de gaz (+1,9%). Dans les industries de services, le commerce de détail (+1,2%) a contribué le plus à la croissance grâce aux gains réalisés par les détaillants de produits de santé et de soins personnels.

Les services d'éducation ont fortement freiné la croissance, chutant de 2,5% au 4e trimestre. La baisse de l'activité dans les écoles primaires et secondaires a contribué le plus à ce déclin, alors que les grèves des travailleurs du secteur public québécois se sont poursuivies de novembre à décembre.

Le secteur de la construction s'est également contracté au 4e trimestre (-0,7 %) en raison de la baisse de la production dans le sous-secteur du génie et des autres activités de construction. Toutefois, la construction résidentielle et la construction non résidentielle sont restées solides, augmentant respectivement de 1,3 % et de 1,6 %.

Le commerce canadien termine le 4e trimestre sur une note positive avec une croissance des exportations et des importations

Les exportations canadiennes de biens et de services ont augmenté de 1,7 % en valeur au 4e trimestre, ce qui représente une deuxième croissance trimestrielle consécutive. Les exportations de biens ont augmenté de 1,5 %, tandis que les exportations de services ont progressé de 2,4 %. Les produits énergétiques (+5,5 %) ont mené la hausse des exportations, qui ont été soutenues par des volumes plus élevés de pétrole brut. Dans l'ensemble, 6 des 11 catégories de biens ont progressé, les minerais métalliques et les minéraux non métalliques affichant la plus forte reprise (+9,6 %) après avoir connu la chute la plus importante au troisième trimestre. En ce qui concerne les services, 2 des 4 catégories ont progressé. Les exportations de services de voyage ont enregistré la plus forte croissance (4,6 %), marquant la onzième hausse trimestrielle consécutive pour cette catégorie.

Après avoir chuté au trimestre précédent, les importations de biens et de services ont affiché une légère hausse de 0,3 %. Les importations de biens ont augmenté de 0,2 %, tandis que les importations de services ont progressé de 1,0 %. Dans l'ensemble, il y a eu une augmentation dans 6 des 11 catégories d'importations de biens. Les hausses des importations de biens de consommation (+4,3 %) et de produits chimiques, plastiques et en caoutchouc (+7,4 %) ont été largement compensées par la baisse des importations de véhicules à moteur (-4,3 %). Du côté des services, l'augmentation a concerné   2 des 4 catégories. Après avoir chuté au trimestre précédent, les services de transport ont augmenté de 4,3 %. D'autre part, les importations de services de voyage ont diminué de 3,1 % au 4trimestre. Les dépenses des Canadiens voyageant à l'étranger ayant diminué et celles des non-résidents visitant le Canada ayant augmenté, le Canada a terminé le 4e trimestre avec un excédent des services de voyage.

En rythme annuel, le total des échanges de biens et de services a augmenté de 2,5% en 2023, les importations (+3,3 %) progressant à un rythme plus rapide que les exportations (1,8 %).

Les pays autres que les États-Unis sont à l'origine de la croissance du commerce de marchandises au 4e trimestre

Les exportations de biens vers les États-Unis ont stagné à 0,0 %, tandis que les importations en provenance des États-Unis ont baissé de 1,7 % au 4e trimestre. Les fluctuations dans le commerce automobile expliquent en partie ces chiffres. Au début du quatrième trimestre, les grèves des ouvriers américains du secteur automobile ont freiné les importations canadiennes de véhicules à moteur.

À l'inverse, vers la fin du trimestre, le Canada a exporté moins de voitures et de camionnettes en raison de l'abandon progressif de certains modèles. D'autre part, le commerce du Canada avec les pays non américains s'est accru au 4e trimestre. Les exportations canadiennes vers les pays de l'Union européenne ont connu une croissance modeste (+3,8 %), le Canada ayant exporté divers produits allant des minéraux aux pièces d'avion. Les exportations vers l'Italie, l'Espagne et les Pays-Bas ont connu des augmentations notables, tandis que les exportations vers la Belgique, la France et l'Allemagne ont diminué en rythme trimestriel. Par ailleurs, les importations canadiennes vers l'Union européenne ont également augmenté au 4e trimestre (+2,9 %).

Les exportations vers la Chine ont aussi progressé (+3,4 %) au 4e trimestre, mais ont été dépassées par la croissance des importations (+7,9 %), ce qui a creusé le déficit commercial du Canada avec la Chine à 7,3 milliards de dollars.

Le déficit commercial du Canada dans le secteur des services s'est réduit au 4E trimestre

Les exportations de services vers les États-Unis ont augmenté de 2,3 % au quatrième trimestre, marquant la septième hausse trimestrielle consécutive. Dans le même temps, les importations de services en provenance des États-Unis ont diminué de 3,3 %. En conséquence, le déficit commercial des services avec les États-Unis s'est contracté pour atteindre 2,5 milliards de dollars. 

Les exportations et les importations de services vers les pays autres que les États-Unis ont augmenté au quatrième trimestre. Les exportations de services vers l'UE ont augmenté de 3,7 % en raison d'une hausse généralisée des exportations vers des pays importants tels que l'Italie (+20,7 %), l'Espagne (+27,8 %) et la Belgique (+4,3 %). Les importations en provenance de l'UE ont également progressé (+3,1 %).

Après avoir chuté au trimestre précédent, les exportations de services vers la Chine ont augmenté de 5,6 % au quatrième trimestre. Cependant, les importations canadiennes de services en provenance de Chine ont augmenté plus rapidement que les exportations, soit de 6,7 %.

La croissance du nombre de voyageurs canadiens à l'étranger (+7,4 %) a dépassé la croissance du nombre de non-résidents visitant le Canada (+4,6 %) au 4e trimestre. Bien que la grande majorité des visiteurs non-résidents au Canada soient des résidents américains, il y a eu une augmentation notable (+12,1 %) du nombre de voyageurs non américains au Canada.

La population d'étudiants étrangers au Canada a bondi de 29,4 % en 2023, avec une croissance importante provenant de l'Inde, du Nigéria et des Philippines. Cet afflux d'étudiants étrangers a stimulé les exportations de services du Canada vers le monde.

Le PIB du Canada devrait ralentir en 2024, avec un potentiel de croissance plus élevé en 2025

Selon le Rapport sur la politique monétaire de janvier 2024 de la Banque du Canada, l'économie canadienne pourrait décélérer en 2024 (croissance de 0,8 %) avant de reprendre de la vigueur en 2025 (2,4 %).

La Banque du Canada prévoit que l'inflation, qui s'établit déjà à 2,8 % en février, se rapprochera progressivement de l'objectif de 2 % au cours des prochaines années. Étant donné que les hausses de taux passées continuent de freiner la consommation et l'investissement et que la faiblesse de la demande étrangère pèse sur les exportations, la production dépasse la demande. L'offre excédentaire dans l'économie devrait augmenter jusqu'au premier semestre 2024, exerçant ainsi une pression à la baisse sur les prix. Bien que les salaires réels aient augmenté au Canada, cette tendance pourrait se modérer à mesure que le marché du travail se rapproche d'un meilleur équilibre entre l'offre et la demande. Compte tenu de ces facteurs, la Banque prévoit que l'inflation atteindra 2,2 % en 2025. Malgré ces notes d'optimisme, la persistance de l'inflation dans les logements reste un défi en raison des contraintes structurelles de l'offre, de la demande persistante liée à la croissance démographique et des coûts élevés des intérêts hypothécaires.

À court terme, la croissance économique est confrontée à des vents contraires en raison des taux d'intérêt élevés, de l'incertitude mondiale et de la faible demande étrangère pour les exportations canadiennes. Toutefois, à mesure que l'inflation s'atténue et que les effets des hausses de taux passées s'estompent, l'augmentation des dépenses de consommation et des investissements devrait propulser l'activité économique jusqu'en 2025.

Annexe: Tableau

Tableau 1 : Commerce canadien par secteur industriel (en millions de dollars)
ExportationsImportations
T4 – 2023T/T %A/A %T4 – 2023T/T %A/A %
Marchandises195 0371,50,5192 0300,2-0,8
Produits des ressources113 5392,3-5,561 2760,4-7,9
Produits énergétiques46 8515,5-5,010 392-5,1-23,9
Produits hors ressources76 1440,110,9123 542-0,12,9
Matériel et pièces industriels12 8930,65,422 3661,71,1
Matériel et pièces électroniques8 262-0,83,120 855-0,4-2,2
Véhicules automobiles et pièces pour véhicules automobiles25 644-1,525,936 218-4,314,3
Transport aérien et autres modes de transport8 1626,217,36 205-5,21,1
marchandises de consommation21 183-0,10,437 8984,3-2,3
Services51 8622,411,353 6261,07,8
Voyages14 1364,624,713 021-3,114,4
Transport4 881-0,3-2,38 6614,3-2,4
Services commerciaux32 4221,98,631 4652,08,3
Services gouvernementaux423-0,9-1,2478-0,26,7
Total246 8991,72,6245 6560,31,0
Remarque : « T/T % » est la variation par rapport au trimestre précédente; « A/A % » est la variation par rapport au même trimestre de l’année précédente.
Sources : Statistique Canada, Tableau 36-10-0019-01 et Tableau 36-10-0021-01. Balance des paiements, données désaisonnalisées.
Tableau 2 : Commerce canadien des marchandises par partenaire commercial
ExportationsImportations
T4 – 2023 (en millions de dollars)T/T %A/A %T4 – 2023 (en millions de dollars)T/T %A/A %
États-Unis151 1200,03,6119 590-1,7-2,2
Mexique2 154-13,0-18,97 361-1,019,2
Union européenne8 5723,8-10,918 6142,95,9
France894-17,0-14,91 504-2,20,9
Allemagne1 712-1,2-10,35 034-5,70,7
Royaume-Uni4 06611,40,12 476-1,96,0
Région indo-pacifique18 4726,4-9,327 3506,4-0,5
Chine7 7283,4-14,815 0517,9-7,6
Japon3 7994,9-13,24 2876,544,0
Hong Kong  RAS1 171-28,155,7888-5,6-13,9
Corée du Sud1 86625,9-1,43 40419,127,6
Inde1 49033,3-141 294-6,7-22,9
Australie83217,016,2627-2,6-9,8
Indonésie65748,0-26,4389-3,7-19,1
Singapour47521,815423-12,60,0
Taïwan454-8,1-12,9987-1,8-21,5
Reste du monde10 65314,0-7,216 6391,6-6,2
Total195 0371,50,5192 0300,2-0,8
Remarques : Le total pour la région indo-pacifique inclut uniquement les neuf marchés pour lesquels il existe des données. « T/T » est la variation par rapport au trimestre précédent et « A/A » est la variation par rapport au même trimestre de l’année précédente.
Source : Statistique Canada, Tableau 36-10-0023-01. Balance des paiements, données non désaisonnalisées. Tableau 3 : Commerce canadien des services par partenaire commercial
Tableau 2 : Commerce canadien des marchandises par partenaire commercial
ExportationsImportations
T4 – 2023 (en millions de dollars)T/T %A/A %T4 – 2023 (en millions de dollars)T/T %A/A %
États-Unis27 6022,311,230 087-3,3-0,1
Mexique8144,943,31 39419,935,6
Union européenne5 8293,717,17 0173,116,9
France1 5911,828,71 1357,322,0
Allemagne1 1133,318,3998-0,910,6
Royaume-Uni2 3402,79,92 83513,912,4
Région indo-pacifique7 3733,55,45 6982,76,3
Chine1 8555,6119146,7-0,7
Japon5966,414,8746-16,213,7
Hong Kong RAS6791,3-2,61 3775,3-5,4
Corée du Sud413-15,913,220617,717,0
Inde2 6126,3-1,39492,826,0
Australie7062,522,13938,919,1
Indonésie58-3,3-9,45113,327,5
Singapour3282,81,97196,7-1,1
Taïwan1262,4-4,53438,514,0
Reste du monde7 9040,210,96 59510,939,7
Total - tous les services51 8622,411,353 6261,07,8
Remarques : Le total pour la région indo-pacifique inclut uniquement les neuf marchés pour lesquels il existe des données. « T/T » est la variation par rapport au trimestre précédent et « A/A » est la variation par rapport au même trimestre de l’année précédente.
Source : Statistique Canada, Tableau 12-10-0157-01. Balance des paiements, données non désaisonnalisées.

Investissement étranger en Amérique du Nord

Mise à jour

Le 23 mai 2024, à la suite de la quatrième réunion de la CLE de l'ACEUM à Phoenix, en Arizona, vous avez publié, avec vos homologues américains et mexicains, une déclaration ministérielle selon laquelle le Canada, les États-Unis et le Mexique comptent « étendre conjointement leur collaboration concernant les enjeux liés aux politiques et pratiques contraires au marché d’autres pays, qui ébranlent l’ACEUM and heurtent les travailleurs du Canada, des États-Unis et du Mexique, y compris dans le secteur de l’automobile et d’autres secteurs ».

Faits et chiffres à l'appui

Contexte

L'augmentation des investissements chinois en Amérique du Nord, en particulier au Mexique, domine de plus en plus les priorités et l'élaboration des politiques dans l'espace économique et commercial américain, y compris la crainte que la Chine puisse contourner les droits de douane américains et obtenir un accès préférentiel au marché nord-américain, en particulier dans le secteur de l'automobile.

L'administration Biden a pris des mesures pour renforcer la compétitivité des États-Unis par le biais de la politique industrielle (notamment par des subventions et des crédits d'impôt pour déplacer les chaînes d'approvisionnement hors de Chine) et pour contenir le développement économique et technologique de la Chine par des interventions stratégiques visant à limiter l'accès de la Chine à des technologies essentielles. Dans le même temps, des pressions politiques s'exercent aux États-Unis pour que de nouvelles mesures soient prises, notamment pour protéger la collecte des données personnelles sensibles des Américains et pour appliquer des restrictions sur les biens produits dans n'importe quel pays par des « entités étrangères préoccupantes », définies comme des entités détenues ou contrôlées par les gouvernements de la Chine, de la Russie, de la Corée du Nord et de l'Iran, ou soumises à leur compétence ou à leur direction.

La position actuelle du Mexique à l'égard des investissements chinois reste neutre, le gouvernement s'efforçant de maximiser l'attraction des IED dans le cadre du phénomène de délocalisation dans un pays proche. Toutefois, le Mexique reste déterminé à développer la collaboration trilatérale sur les questions liées aux politiques et pratiques non commerciales d'autres pays, comme convenu lors de la quatrième réunion de la CLE de l'ACEUM. En décembre 2023, le Trésor américain et le secrétaire mexicain aux finances ont signé un protocole d'intention pour créer un groupe de travail chargé d'échanger régulièrement des informations sur la manière dont le contrôle des investissements peut protéger au mieux la sécurité nationale. Il convient de noter que de grands producteurs chinois de véhicules électriques (BYD, MG Motor et Chery, par exemple) ont manifesté leur intérêt pour l'ouverture d'installations de production au Mexique. Toutefois, cela n'a pas encore débouché sur des opérations d'investissement réelles.

Au Canada, l’Association des fabricants de pièces d’automobile du Canada (APMA) a publiquement exprimé ses inquiétudes quant à la croissance des investissements étrangers chinois dans le secteur automobile mexicain, y compris les investissements réalisés par les entreprises publiques chinoises. L'APMA craint que les fournisseurs chinois, soutenus par le gouvernement chinois, ne supplantent les investissements existants des membres de l'APMA au Mexique.

Réimposition partielle du visa au Mexique

Mise à jour

Le 29 février 2024, le Canada a partiellement réimposé l'obligation de visa aux ressortissants mexicains se rendant au Canada. Le Mexique a été prévenu à l'avance, ce qui a permis au Canada de s'acquitter de son obligation au titre de l'ACEUM. En 2009, le Canada avait déjà imposé une obligation totale de visa aux ressortissants mexicains, obligation qui a été levée le 1er décembre 2016. Les deux cas d'imposition de visas étaient le résultat du nombre record de demandes d'asile.

Faits et chiffres à l'appui

Contexte

Le 29 février 2024, le Canada a réimposé une obligation partielle de visa aux ressortissants mexicains. Tous les Mexicains qui se rendent au Canada, y compris ceux qui détiennent un permis de travail ou d'études, doivent désormais obtenir un visa canadien pour entrer, à l'exception de ceux qui voyagent par avion et qui détiennent un visa de non-immigrant américain valide ou qui ont détenu un visa canadien au cours des dix dernières années. Les voyageurs aériens qui remplissent l'une de ces deux conditions peuvent demander une autorisation de voyage électronique (AVE). Tous les voyageurs mexicains entrant au Canada en voiture, en bus, en train ou en bateau (y compris les passagers d'un bateau de croisière qui n'ont pas l'intention de quitter le navire) ont désormais besoin d'un visa canadien pour entrer.

L'impact sur les milieux d'affaires a été minime, aucun problème important n'ayant été signalé. La plupart des voyageurs d'affaires mexicains ne sont pas concernés, car nombre d'entre eux sont titulaires d'un visa de non-immigrant américain valide, ce qui les dispense de l'obligation de visa au Canada. Les Mexicains qui souhaitent travailler au Canada à court ou à long terme peuvent continuer à se rendre au Canada dans le cadre de nombreuses voies régulières, notamment le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et le Programme de mobilité internationale (PMI), qui comprend des voies de mobilité dans le cadre de l'ACEUM et du PTPGP. Ils doivent également satisfaire aux exigences en matière de visa. Dans le cadre du PTET, le Mexique reste le principal pays d'origine du Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS), qui permet aux employeurs canadiens d'embaucher des travailleurs étrangers temporaires pour une période maximale de huit mois lorsque les Canadiens et les résidents permanents ne sont pas disponibles. Le Canada négocie actuellement avec le Mexique un protocole d'entente modernisé pour le PTAS qui élargirait les professions pour inclure l'agriculture primaire tout au long de l'année et la pêche saisonnière, les fruits de mer et la transformation primaire des aliments.

Pour ceux qui ont besoin d'un visa, le Canada a pris de nombreuses mesures pour faciliter la transition vers les nouvelles conditions d'entrée. Outre le centre de traitement des demandes de visa à service intégral à Mexico, des centres d'opérations biométriques canadiens sont opérationnels à Guadalajara, à Monterrey et à Mérida. Le Canada travaille également à l'ouverture de centres de demande de visa à Guadalajara et à Monterrey à l’avenir. L'ambassade du Canada a également mis en place un service de délivrance de visas « en gants blancs » afin d'alléger la pression financière et logistique qui pèse sur les travailleurs mexicains. Ce service sera offert jusqu'à la fin de l'année aux TET dans le cadre du PTAS et à certains travailleurs du secteur de la transformation du poisson et des fruits de mer. Ce service permet à ces travailleurs de présenter leur passeport à l'ambassade du Canada au Mexique le jour de leur départ et de voir leur vignette placée de manière accélérée (généralement le jour même).

Mesures syndicales possibles à l'agence des services frontaliers du Canada et la compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (et incidence sur la chaîne d'approvisionnement)

Messages principaux

Contexte

Plusieurs arrêts de travail sont actuellement possibles au Canada et pourraient toucher les chaînes d’approvisionnement, dont à la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN), au Canadien Pacifique Kansas City (CPKC), au port de Montréal, aux ports de la côte ouest et à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).

Le CN et le CPKC négocient (séparément) avec la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada (CFTC) le renouvellement de trois conventions collectives. Le Service fédéral de médiation et de conciliation travaille avec les parties depuis le 1er mars 2024. Le 3 mai, des médiateurs fédéraux ont été nommés pour continuer à aider les parties dans leurs négociations. Le 9 mai 2024, conformément à l’article 87.4 (5) du Code canadien du travail, le ministre du Travail a renvoyé la question du maintien des activités au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) pour qu’il rende une décision. Plus précisément, le ministre a demandé au CCRI de déterminer s’il existe des activités que les parties doivent maintenir pendant un arrêt de travail afin de prévenir un danger immédiat et grave pour la santé et la sécurité des Canadiens. Aucune grève ou lock-out ne peut être déclaré tant que le CCRI n’a pas rendu sa décision. L’incidence dépendrait de la nature de l’interruption, qui pourrait prendre différentes formes. Un arrêt de travail combiné aurait des répercussions importantes sur les entreprises canadiennes et américaines.

Le Service fédéral de médiation et de conciliation travaille avec les parties au Port de Montréal depuis octobre 2023. Les négociations se poursuivent et les médiateurs fédéraux soutiennent les parties dans leurs négociations. Les parties peuvent déposer un avis de grève ou de lock-out de 72 heures à tout moment; toutefois, à ce jour, aucun vote de grève n’a été tenu. L’incidence dépendrait de la nature de la perturbation, qui pourrait prendre différentes formes. Un arrêt complet des débardeurs du port aurait une incidence sur environ 50 % du tonnage total.   

Des négociations collectives sont en cours entre la section locale 514 des contremaîtres de navires et de quais de l’International Longshore and Warehouse Union et la British Columbia Maritime Employers Association (BCMEA). Les parties négocient le renouvellement de leur convention collective couvrant les contremaîtres travaillant dans les terminaux de la côte ouest du Canada. Le 10 mai, les parties ont acquis le droit légal de faire la grève ou le lock-out, mais elles ne peuvent exercer ce droit qu’après avoir donné un préavis de 72 heures. Les médiateurs fédéraux continuent de travailler avec les parties. Les répercussions dépendront de la nature de la perturbation, qui pourrait prendre différentes formes. Un arrêt de travail pourrait contraindre la plupart des terminaux à fermer sur la côte ouest, notamment aux ports de Vancouver et de Prince Rupert. Les activités de manutention des céréales en vrac se poursuivront car elles sont protégées par le Code du travail canadien.

Le gouvernement surveille les négociations en cours à l’ASFC qui pourraient avoir une incidence sur les mouvements transfrontaliers. Le syndicat représentant les agents des services frontaliers a reçu un mandat de grève de ses membres lors du vote du 23 mai. La Commission de l’intérêt public (une partie indépendante qui comprend un syndicat et un représentant de la direction) a rendu publique, le 29 mai 2024, des recommandations aux deux parties visant à les aider à rapprocher leurs demandes et leurs offres. Avec les recommandations de la Commission, la médiation commencera le 3 juin. La frontière demeurera ouverte; 90 % des agents des services frontaliers sont des travailleurs essentiels, ce qui signifie qu’ils continueront de travailler aux points d’entrée en cas de grève.

La Inflation reduction ACT Américaine et les investissements environnementaux

Messages supplémentaires

Contexte

L'administration Biden-Harris investit massivement dans les technologies propres et la durabilité environnementale pour lutter contre le changement climatique et respecter les engagements pris par les États-Unis dans le cadre de l'Accord de Paris de 2015, l'objectif étant de parvenir à des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles d'ici 2050. La Inflation Reduction Act (IRA), promulguée le 16 août 2022, est le plus grand texte législatif de l'histoire des États-Unis en matière de climat. Elle contient environ 369 milliards de dollars de crédits d'impôt, d'incitations et d'investissements pour réduire les émissions, développer des projets d'énergie propre, faire progresser la fabrication d'énergie propre, promouvoir l'adoption des véhicules électriques et améliorer l'efficacité énergétique. De même, l'Infrastructure Investment and Jobs Act (IIJA), signée en novembre 2021, vise à lutter contre le changement climatique en investissant dans des technologies propres et des infrastructures résilientes, notamment en modernisant les réseaux de transport en commun avec des véhicules à zéro émission (ZEV), en construisant un réseau national de chargeurs de VE, en nettoyant les sites pollués et en modernisant l'infrastructure électrique pour soutenir les énergies renouvelables et les technologies de la prochaine génération.

L'IRA prévoit plusieurs incitations et crédits d'impôt pour encourager la production nationale et le développement de chaînes d'approvisionnement liées aux véhicules propres, aux batteries, aux énergies renouvelables, à la production de carburants propres et aux projets d'infrastructure connexes.

Certaines incitations de l'IRA peuvent avoir un impact négatif sur la compétitivité du Canada pour attirer ou retenir les investissements étrangers. La préoccupation la plus importante pour le Canada dans le cadre de l'IRA concerne les crédits d'impôt pour l'électricité propre qui comprennent des exigences de contenu local « renforcées » si 100 % du fer et de l'acier et pas moins de 40 % (passant à 55 % d'ici 2026) des autres produits manufacturés utilisés dans un projet sont produits aux États-Unis.

À la lumière de ces conditions, le budget 2023 a annoncé des consultations ciblées sur la possibilité d'introduire un traitement réciproque pour les mesures canadiennes. Il propose une série de mesures totalisant plus de 80 milliards de dollars sur 10 ans pour que le Canada reste compétitif et soutienne les investissements essentiels au réalignement des chaînes d'approvisionnement mondiales et à l'avenir carboneutre. Il comprend un ensemble de crédits d'impôt à l'investissement clairs et prévisibles, un financement stratégique à faible coût, ainsi que des investissements et des programmes ciblés, le cas échéant, pour répondre aux besoins particuliers de secteurs ou de projets d'importance économique nationale. Les investissements ciblés comprennent les accords de contribution conclus avec Northvolt, NextStar (Stellantis-LGES) et PowerCo (Volkswagen) afin de fournir un soutien financier basé sur la production pour la fabrication de batteries. Ces investissements s'appuient sur les systèmes de tarification de la pollution et le marché du crédit pour les gros émetteurs du Canada, qui sont les meilleurs au monde.

Voici quelques domaines clés des investissements américains dans le cadre de l'IRA et de l'IIJA :

Selon un décompte effectué par la Maison Blanche en août 2023, les entreprises ont annoncé plus de 110 milliards de dollars de nouveaux investissements dans la production d'énergie propre, dont plus de 70 milliards de dollars dans la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques et plus de 10 milliards de dollars dans la production d'énergie solaire depuis la promulgation de l'IRA.

Frais des visas « P » et « O » pour les artistes de spectacle aux États-Unis

Principaux messages

Contexte

Les services de citoyenneté et d'immigration des États-Unis ont récemment augmenté les frais de dépôt de demandes de visas de type O (personnes ayant des capacités ou des réalisations extraordinaires) et les visas de type P (athlètes/divertisseurs de renommée internationale). Le Département de la sécurité intérieure (DHS) a publié la proposition d'augmentation des frais dans le registre fédéral américain le 4 janvier 2023. Un processus de consultation publique sur cette initiative s'est achevé en mars 2023 et a reçu près de 8 000 soumissions, dont plus de 300 mentionnant le Canada. Les États-Unis ont retardé la mise en œuvre de l'augmentation des frais jusqu'au mois de mars 2024. L'augmentation du taux a vu les frais de dépôt des demandes de visa de type O traitées régulièrement passer de 460 $ à 1 655 $, soit une augmentation de 260 %. Les frais de traitement pour les demandes de type P ont augmenté de 251 %, passant de 460 $ à 1 615 $. 

Les frais de visa pour les artistes interprètes ou d'autres professions liées à la culture ne sont pas couverts par l'ACEUM et, en tant que tels, les États-Unis conservent le droit de fixer les niveaux de droits de visa dans le cadre de leurs mesures générales en matière d'immigration. En vertu de l'ACEUM, l'obligation fondamentale relative au traitement des demandes exige uniquement que les frais de traitement soient proportionnels au coût des services rendus (ce qui est le raisonnement utilisé par les autorités américaines pour justifier cette augmentation des frais).  

Les intervenants canadiens considèrent que ces frais constituent un obstacle discriminatoire pour les artistes canadiens qui cherchent à se produire aux États-Unis. Le Canada n'impose pas de visa aux artistes américains souhaitant se produire au Canada. Selon le Bureau des affaires consulaires du Département d'État américain, 76 visas ont été délivrés à des Canadiens dans la catégorie « visa O » en 2022 et 34 visas ont été délivrés à des Canadiens dans la catégorie « visa P » en 2022.

MINT@CIIT - Matériel supplémentaire sur la saisie de marchandises en provenance du Xinjiang

En cas de question seulement – Travail forcé au Xinjiang

En cas de question seulement – Pourquoi le Canada n’a-t-il pas adopté une liste d’entités étrangères comme celle des États-Unis?

Contexte

Des sources crédibles ont fait état d’une campagne de répression et de violations des droits de la personne menée par le gouvernement chinois à l’encontre des Ouïghours et d’autres communautés majoritairement musulmanes du Xinjiang. Les violations ont une forte dimension commerciale et des incidences sur la chaîne d’approvisionnement, que ce soit par l’importation de marchandises produites en recourant au travail forcé, par l’utilisation d’exportations canadiennes dans le cadre de la répression ou par des relations d’affaires avec des entités impliquées. Les chaînes d’approvisionnement dans le domaine de l’énergie solaire, de la transformation du poisson et des intrants du secteur automobile ont récemment fait l’objet d’une attention publique et d’un examen minutieux en ce qui concerne le travail forcé au Xinjiang. Le Canada évalue actuellement des outils législatifs actuels et nouveaux qui permettront de répondre à ces préoccupations. À titre d’exemple, les entreprises canadiennes doivent signer la Déclaration d’intégrité sur la conduite des affaires avec des entités du Xinjiang avant de recevoir le soutien du Service des délégués commerciaux si elles s’approvisionnent directement ou indirectement au Xinjiang auprès d’entités ayant recours à la main-d’œuvre ouïghoure, si elles sont établies au Xinjiang ou si elles cherchent à faire des affaires sur le marché du Xinjiang. En signant la Déclaration, les entreprises affirment qu’elles sont conscientes de la situation des droits de la personne au Xinjiang, qu’elles ne s’approvisionnent pas sciemment auprès d’un fournisseur ayant recours au travail forcé ou commettant d’autres violations des droits de la personne et qu’elles s’engagent à faire preuve de diligence raisonnable à l’égard de leurs fournisseurs en Chine.

Projet de loi 96 du Québec et projet de règlement

Enjeu

En juin 2022, le gouvernement du Québec a adopté le projet de loi 96 (Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français), qui prévoit de nouvelles exigences en matière de langue française dans la province de Québec en ce qui concerne les marques de commerce et le marquage/l’étiquetage. Le projet de loi 96 et les règlements connexes de janvier 2024 devraient entrer en vigueur en juin 2025. Un certain nombre de parties prenantes canadiennes et américaines se sont dites inquiètes que les nouvelles exigences en matière de langue française ne limitent leur capacité à maintenir une présence commerciale au Québec, ainsi qu’au Canada de manière plus générale. Le Bureau du représentant américain au commerce (USTR) a soulevé cette question[CAVIARDÉ] auprès du gouvernement du Canada, et certains médias estiment que des parties prenantes américaines ont fait pression sur l’USTR pour qu’il envisage des sanctions commerciales contre le Canada en réponse aux mesures prises par le Québec.

Contexte

Le projet de loi 96 modifie plus de vingt lois provinciales, dont la Charte de la langue française et le Code civil du Québec. Ces mesures réduisent l’exception existante pour l’utilisation d’une langue autre que le français sur les panneaux publics et sur le marquage et l’étiquetage des produits et des emballages au Québec. Alors que l’exception actuelle au Québec permet l’utilisation d’une langue autre que le français sur les « marques reconnues » à condition qu’il n’y ait pas de version française correspondante enregistrée, les modifications restreignent cette exception en exigeant que tout terme « générique » ou « descriptif » sur un produit ou un emballage soit affiché en français, y compris lorsque les termes sont des éléments d’une marque enregistrée. Les nouvelles mesures limiteront l’utilisation de marques non françaises au Québec aux marques déjà enregistrées au Canada, à moins qu’une version française correspondante ne soit déjà enregistrée. Ces modifications exigent également que toute inscription liée à l’utilisation d’un produit (y compris les contenants, les emballages et les documents connexes, ainsi que les inscriptions gravées, cuites ou incrustées de façon permanente sur un produit) apparaisse en français, en plus de toute autre langue. Ceci ne s’applique actuellement qu’aux inscriptions relatives à la sécurité d’un produit.

À la suite des préoccupations exprimées par les parties prenantes concernant la possibilité que certaines marques déposées auprès de l’Office de la propriété intellectuelle du Canada (OPIC) ne soient pas enregistrées avant l’entrée en vigueur des modifications en 2025 en raison d’un arriéré de demandes auprès de l’OPIC, le terme « marque de commerce enregistrée » a été élargi dans le projet de règlement de façon à inclure les marques de commerce demandées auprès de l’OPIC. Cela signifie qu’une demande de marque déposée auprès de l’OPIC avant le 1er juin 2025 n’aurait pas besoin de satisfaire à toutes les exigences du projet de loi 96. Il est à noter que des récents suggèrent à tort que l’arriéré de l’OPIC demeure un problème pour les parties prenantes, ce qui n’est pas le cas puisque cette question a été abordée dans le projet de règlement du Québec.

Néanmoins, un certain nombre de parties prenantes canadiennes et américaines ont exprimé leur crainte que les exigences linguistiques du Québec ne limitent leur capacité à maintenir une présence commerciale dans la province, ainsi qu’au Canada de manière plus générale, compte tenu des coûts associés à la traduction des produits et des emballages. Par exemple, l’ [CAVIARDÉ] soutient que les nouvelles exigences nécessiteraient des changements dans les chaînes d’approvisionnement de la fabrication, entre autres pour les inscriptions gravées ou incrustées sur un produit, y compris dans les secteurs de l’automobile, de l’aérospatiale, de la construction et de l’électroménager. L’ [CAVIARDÉ] a également mené une campagne de sensibilisation coordonnée contre le projet de loi 96 et fait pression sur l’USTR pour qu’il envisage des sanctions commerciales contre le Canada face aux mesures prises par le Québec. [CAVIARDÉ][CAVIARDÉ]

À l’heure actuelle, le calendrier du Québec pour finaliser sa réglementation avant l’entrée en vigueur des mesures en juin 2025 n’est pas clair. Entre-temps, le gouvernement du Canada encourage toutes les entreprises qui s’interrogent sur les nouvelles exigences à consulter un agent de marques de commerce agréé ou un avocat au Québec.

Messages clés

AU BESOIN – Les États-Unis ont-ils abordé cette question avec le Canada, y compris la possibilité de sanctions commerciales?

AU BESOIN – Cohérence des mesures du Québec avec les obligations du Canada dans le cadre de l’OMC et de l’ACEUM

AU BESOIN – Questions sur les marques de commerce

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