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Rapports annuels au Parlement sur l'application de la Loi sur les licences d'exportation et d'importation - 2012
Table des matières
Introduction
Rapport du ministre des Affaires étrangères
Nous sommes heureux de déposer le Rapport annuel au Parlement sur l'application de la Loi sur les licences d’exportation et d’importation (ci-après la Loi) pour l’année 2012. Le présent rapport est déposé conformément à l’article 27 de la Loi, chapitre E-19 des Statuts révisés du Canada (1985), dans sa forme modifiée, qui prévoit ce qui suit :
« Au début de chaque année civile, le ministre établit, pour dépôt devant le Parlement, un rapport sur l’application de la présente loi au cours de l’année précédente. »
Objet de la Loi Sur les licences d’exportation et d’importation
La Loi, qui confère le pouvoir de contrôler l’importation et l’exportation de produits et de technologies, trouve son origine dans la Loi sur les mesures de guerre. Elle a été adoptée par le Parlement en 1947 et a été modifiée à plusieurs reprises depuis.
Aux termes de la Loi, le gouverneur en conseil peut dresser diverses listes : Liste des marchandises d’importation contrôlée, Liste des marchandises d’exportation contrôlée, Liste des pays visés et Liste des pays désignés (armes automatiques). La Loi fixe des critères qui régissent l’inclusion de marchandises, de technologies ou de pays dans les différentes listes et autorise le gouverneur en conseil à abroger, à modifier, à changer ou à rétablir ces listes. La circulation des biens et des technologies figurant sur ces listes est contrôlée au moyen de licences d’importation ou d’exportation.
La Loi délègue au ministre des Affaires étrangères le pouvoir de donner suite aux demandes de licences ou de les rejeter, ce qui lui permet, en fait, de contrôler la circulation des marchandises et des technologies figurant sur les listes. Les activités menées en vertu de la Loi peuvent être regroupées sous les rubriques suivantes :
Contrôles des importations :
- A) Textiles et vêtements
- B) Produits agricoles et laitiers
- C) Produits de l’acier
- D) Armes et munitions
Contrôles des exportations :
- A) Marchandises, matières et techniques de nature stratégique, militaire et atomique, et articles contrôlés aux fins de non-prolifération.
- B) Divers produits et technologies, s’il y a lieu, y compris les billes de bois, le bois d’œuvre, les feuillards et les blocs de cèdre, les harengs rogués, le beurre d’arachides, le sucre, les produits contenant du sucre et les produits provenant des États-Unis.
- C) Toutes marchandises ou technologies destinées à des pays répertoriés sur la Liste des pays visés, laquelle comprend le Bélarus et la République populaire démocratique de Corée (Corée du Nord).
Infractions :
La Loi contient des dispositions sur les infractions et les peines encourues. Toute personne (y compris les sociétés, leurs administrateurs et leurs cadres) qui enfreint les dispositions de la Loi est passible de poursuites judiciaires, et ce, dans les trois ans qui suivent le dépôt de la plainte.
Rapport
Contrôles des importations
L’article 5 de la Loi prévoit que le gouverneur en conseil peut dresser la liste des marchandises d’importation contrôlée comprenant les articles dont, à son avis, il est nécessaire de contrôler l’importation pour l’une des fins suivantes :
- assurer, selon les besoins du Canada, le meilleur approvisionnement et la meilleure distribution possibles d’un article rare sur les marchés mondiaux ou soumis à des régies gouvernementales dans les pays d’origine ou à une répartition par accord intergouvernemental;
- appuyer une mesure d’application de la Loi sur les offices de commercialisation des produits de ferme en limitant l’importation sous quelque forme que ce soit d’un article semblable à un autre article produit ou commercialisé au Canada et dont les quantités sont fixées ou déterminées en vertu de cette loi;
- Recueillir des renseignements sur l’exportation ou l’importation d’un certain type d’acier ou d’un certain produit fait d’acier qui est échangé sur les marchés mondiaux en période de surproduction et de chute des cours et si une part importante du marché mondial de l’acier est soumise à des contrôles non tarifaires;
- interdire l’importation au Canada d’armes, de munitions, de matériels ou d’armements de guerre, d’approvisionnements de l’armée, de la marine ou de l’aviation ou d’articles susceptibles d’être transformés en l’un de ceux-ci ou pouvant servir à leur production;
- mettre à exécution toute mesure d’application de la Loi sur les programmes de commercialisation agricole ou de la Loi sur la Commission canadienne du lait dont l’objet ou l’effet est de soutenir le prix de l’article;
- mettre en œuvre un accord ou un engagement intergouvernemental;
- éviter que ne soit contourné ou mis en échec l’Accord sur les textiles et vêtements figurant à l’annexe 1A de l’Accord sur l’Organisation mondiale du commerce par l’importation de marchandises similaires en faisant directement concurrence à des marchandises auxquelles l’accord mentionné en premier lieu s’applique.
Importance économique des licences d’importation
En 2012, la Direction générale de la règlementation commerciale a délivré plus de 178 000 licences pour l’importation de marchandises contrôlées.
Importance économique des licences d’importation
Représentation graphique des licences d’importation par type de produit (exclut les produits en acier pour lesquels 111 222 ont été délivrées). En 2012 plus de 178 000 licences ont été délivrées.
- 2 875 licences pour le boeuf et veau;
- 8 136 licences pour le poulet et les produits de poulet;
- 11 650 licences pour le fromage;
- 5 186 licences pour les produits laitiers;
- 2 049 licences pour les oeufs d’incubation de poulet de chair et poussins de chair;
- 1 994 licences pour les oeufs et les ovoproduits;
- 781 licences pour le dindon et les produits du dindon;
- 440 licences pour la margarine;
- 644 licences pour le blé, l’orge, et produits dérivés;
- 31 443 licences pour les textiles et vêtements;
- 2 348 licences pour les armes et munitions
Délivrance de licences d’importation
Selon l’article 14 de la Loi :
Il est interdit d’importer ou de tenter d’importer des marchandises figurant sur la liste des marchandises d’importation contrôlée si ce n’est sous l’autorité d’une licence d’importation délivrée en vertu de la présente loi et conformément à une telle licence.
Le paragraphe 8(1) de la Loi autorise le ministre à :
[...] délivrer à tout résident du Canada qui en fait la demande une licence pour l’importation de marchandises figurant sur la liste des marchandises d’importation contrôlée, sous réserve des conditions prévues dans la licence ou les règlements, notamment quant à la quantité, à la qualité, aux personnes et aux endroits visés.
L’article 12 de la Loi autorise l’adoption de règles précisant les renseignements et les engagements que sont tenus de fournir ceux qui demandent une licence, la marche à suivre pour présenter une demande et délivrer une licence ainsi que les exigences nécessaires à l’application de la Loi.
L’article 8(1.1) de la Loi prévoit la délivrance de licences générales autorisant l’importation de certains produits sous réserve de certaines limites et modalités et conditions qui sont mentionnées dans la licence.
Voici un résumé statistique portant sur les demandes de licences d’importation traitées au cours de 2012 pour les produits agricoles et laitiers, les produits en acier ainsi que les armes et munitions :
- licences délivrées : 178 768
- demandes rejetées : 11 948
- licences annulées : 7 841
Demandes de licences d’importation
Représentation graphique des licences d’importation traitées au cour de 2012 pour les produits agricoles et laitiers, les produits en acier ainsi que les armes et munitions.
- 178 768 licences délivrées;
- 11 948 demandes rejetées;
- 7 841 licences annulées.
A) Textiles et vêtements
i. Commerce avec les pays signataires de l’Accord de libre-échange nord-américain:
Pour être admissibles aux taux de droits prévus par l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), les produits doivent provenir des pays signataires de l’Accord. Les taux de droits sont déterminés à la lumière des règles d’origine de l’ALENA qui s’appliquent aux fils, aux tissus et aux vêtements. Les vêtements et les textiles ne satisfaisant pas à ces règles d’origine peuvent cependant bénéficier d’un accès privilégié aux marchés canadien, américain et mexicain grâce aux niveaux de préférence tarifaire. Les quatre niveaux de préférence tarifaire et leurs volumes correspondants pour l’exportation vers le marché américain, figés depuis 1999, sont les suivants :
- Vêtements de laine – 5 325 413 équivalents mètres carrés
- Vêtements de coton ou de tissu synthétique – 88 326 463 équivalents mètres carrés
- Tissus de coton ou de fibres synthétiques et articles confectionnés - 71 765 252 équivalents mètres carrés
- Filés de coton ou de fibres synthétiques - 11 813 664 kilogrammes
a) Attribution des niveaux de préférence tarifaire
Sous réserve des dispositions de la Loi et de ses règlements d’application ainsi que des politiques s’y rapportant, les entreprises canadiennes qui se sont fait attribuer des parts des niveaux de préférence tarifaire du contingent de vêtements peuvent exporter à leurs partenaires de la zone de libre-échange nord-américaine des produits fabriqués au Canada avec des tissus et des fils importés de l’extérieur de cette zone jusqu'à concurrence des parts de niveaux de préférence tarifaire qui leur ont été attribuées et pour les parts qui pourraient leur être allouées subséquemment une fois leur allocation initiale épuisée.
Depuis le 5 juillet 2010, tous les niveaux de préférence tarifaire, à l’exception des fils, sont attribués aux exportateurs en fonction des résultats antérieurs, en tenant compte de l’utilisation, et selon le principe du premier arrivé, premier servi pour les quantités non attribuées directement aux exportateurs. Dans le cas des filés, les niveaux de préférence tarifaire sont attribués selon le principe du premier arrivé, premier servi.
b) Taux d’utilisation des niveaux de préférence tarifaire en 2012
Les taux d’utilisation des niveaux de préférence tarifaire des quatre catégories d’exportations canadiennes pour 2012 étaient les suivants :
- Les vêtements et articles confectionnés en laine : 46 p. 100 pour les États-Unis et 4 p. 100 pour le Mexique;
- Les vêtements et articles en coton ou en fibres synthétiques ou artificielles : 18 p. 100 pour les États-Unis et 10 p. 100 pour le Mexique;
- Les tissus et articles en coton ou en fibres synthétiques ou artificielles : 65 p. 100 pour les États-Unis et 0 p. 100 pour le Mexique;
- Les filés en coton ou en fibres synthétiques ou artificielles : 31 p. 100 pour les États-Unis et 0 p. 100 pour le Mexique.
Les statistiques d’utilisation des niveaux de préférence tarifaire sont disponibles à l’adresse .
Comme le prévoit l’ALENA, les taux de croissance annuels des volumes des produits canadiens entrant aux États-Unis sous le régime d’une préférence tarifaire n’ont plus été établis à la fin de 1999. Aucun taux de croissance n’a été établi pour le commerce avec le Mexique.
ii) Délivrance de certificats et licences
Aux fins de l’administration des dispositions de l’ALENA sur les niveaux de préférence tarifaire, le ministère des Affaires étrangères, Commerce et Développement délivre des certificats d’admissibilité à l’importation et à l’exportation aux termes de l’article 9.1 de la Loi. Le sommaire qui suit présente le nombre de demandes de certificats d’admissibilité traitées en 2012:
a) Exportations (certificats d’admissibilité)
- Certificats délivrés : 86 763
- Demandes rejetées : 5 235
- Certificats annulés : 2 512
b) Importations (certificats d’admissibilité)
- Licences émises : 31 443
- Demandes rejetées : 4 040
- Certificats annulés : 583
B) Produits agricoles et laitiers
Produits agricoles
Le Canada est signataire de l’Accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur l’agriculture conclu en décembre 1993. Cet accord l’a obligé à convertir ses restrictions quantitatives des importations de produits agricoles en un système de contingents tarifaires, lequel est entré en vigueur en 1995.
Sous le régime des contingents tarifaires, les importations sont assujetties à des taux de droits réduits (« dans les limites de l’engagement d’accès ») et ne dépassant pas une limite préétablie (c.-à-d. jusqu’à concurrence de la quantité sous contingent), alors que les importations dépassant cette limite sont frappées de taux de droits supérieurs (« au-dessus de l’engagement d’accès »). Pour la plupart des produits, le privilège d’importer aux taux de droits applicables aux quantités dans les limites de l’engagement d’accès est accordé aux entreprises par l’allocation de « quotes-parts ». Les détenteurs de ces quotes-parts contingentaires se voient généralement délivrer, sur demande, des licences d’importation spécifiques leur donnant accès aux taux de droits inférieurs sous le régime d’accès aussi longtemps qu’ils satisfont aux conditions dont est assortie la délivrance de licences. Ces conditions sont normalement décrites dans les arrêtés sur la méthode d’allocation de contingents et dans les avis aux importateurs. Les importations hors contingent sont autorisées en vertu de la Licence générale d’importation no 100 – Marchandises agricoles admissibles, qui permet des importations illimitées au taux de droits plus élevés. Le Canada continue de respecter les engagements aux niveaux d’accès qu’il a contractés dans le cadre de l’ALENA , et dans les cas des engagements à la fois contractés dans l’Accord de libre-échange et à l’Organisation mondiale du commerce, il accorde le niveau d’accès le plus élevé à chaque produit visé.
En vertu de la LLEI, le ministre peut, à sa discrétion, autoriser l’importation de produits assujettis aux contingents tarifaires en dehors de la quantité visée au régime d’accès, particulièrement s’il juge l’importation de ces produits nécessaire afin de répondre aux besoins du marché canadien. Les licences d’importation supplémentaires sont normalement délivrées aux fins précises suivantes : combler les pénuries sur les marchés intérieurs; aider les fabricants canadiens dont les produits se trouvent en concurrence avec des produits importés semblables qui peuvent entrer au Canada en franchise de droits ou à un faible taux de droit en vertu de l’ALENA (le Programme d’importation aux fins de concurrence); aider les fabricants canadiens à soutenir la concurrence sur les marchés étrangers (le Programme d’importation pour réexportation – PIR); faciliter la commercialisation à titre expérimental de nouveaux produits sur le marché canadien qui sont, par exemple, uniques en leur genre ou produits au moyen de procédés uniques et dont la production nécessite un investissement en capital considérable; ou pour répondre à des circonstances extraordinaires ou inhabituelles.
Tous les contingents tarifaires correspondent à des numéros tarifaires du Tarif des douanes. Par conséquent, quand les contingents tarifaires sont entrés en vigueur en 1995, la Liste des marchandises d’importation contrôlée a été modifiée pour remplacer les produits désignés (p. ex. dindon et produits du dindon) par des numéros de postes tarifaires. Toutefois, pour faciliter la compréhension, l’ancienne description de produits continuera d’être utilisée dans le présent rapport.
1) Volaille et œufs
Depuis le 1er janvier 1995, les restrictions quantitatives que le Canada appliquait aux poulets, aux dindons, aux œufs d’incubation et aux poussins de type chair, aux œufs en coquille et aux produits des œufs ont été converties en contingents tarifaires.
Quatre groupes de produits ont été maintenus sur la Liste des marchandises d’importation contrôlée afin d’appuyer la gestion de l’offre de volaille sous le régime de la Loi sur la commercialisation des produits agricoles ainsi que les mesures prises en vertu de la Loi sur la mise en œuvre de l’Accord sur l’Organisation mondiale du commerce. Ces quatre groupes étaient :
- i) les poulets et les produits du poulet;
- ii) les dindons et les produits du dindon;
- iii) les œufs d’incubation et les poussins de type chair;
- iv) les œufs et les produits des œufs.
i. Poulets et produits du poulet
Le poulet a été ajouté à la Liste des marchandises d’importation contrôlée le 22 octobre 1979. En application de l’ALENA, l’engagement d’accès pour 2012 s’est chiffré à 77 024 700 kilogrammes en poids éviscéré. Des licences d’importation sous contingent ont été délivrées pour 75 492 915 kilogrammes. Le niveau d’accès à l’importation est fixé à 7,5 p. 100 de la production de poulets de l’année précédente, mais des licences supplémentaires peuvent être obtenues pour des quantités de poulet supérieures à l’engagement d’accès et répondre ainsi aux besoins du marché canadien. En 2012, des licences supplémentaires ont été accordées à l’égard de 73 161 827 kilogrammes de poulet destiné à la réexportation et de 4 443 960 kilogrammes de poulet pour aider les transformateurs canadiens à soutenir la concurrence des produits importés contenant du poulet ne figurant pas ou exclue autrement de la Liste des marchandises d'importation contrôlée.
ii. Dindons et produits du dindon
Le dindon a été inscrit sur la Liste des marchandises d’importation contrôlée le 8 mai 1974. Aux termes de l’ALENA, le niveau d’accès est fixé aux importations chaque année à 3,5 p. 100 du contingent de production nationale de l’année ou au niveau prescrit par l’Organisation mondiale du commerce, lequel est de 5 588 000 kilogrammes, selon la quantité la plus élevée. En 2012, le niveau prescrit par l’OMCétait le plus élevé des deux; c’est donc celui que l’on a utilisé. En 2012, des licences d’importation sous contingent ont été délivrées à l’égard de 5 540 553 kilogrammes en poids éviscéré. Il est prévu de délivrer des licences supplémentaires permettant d’importer des quantités de dindons supérieures à l’engagement d’accès afin, entre autres, de répondre aux besoins généraux du marché canadien. En 2012, des licences d’importation supplémentaires ont été délivrées pour 38 613 kilogrammes de dindon destiné à la réexportation, pour 516 088 kilogrammes de dindon visant à combler un déficit d'offre sur le marché domestique et pour 478 410 kilogrammes de dindon afin de permettre aux transformateurs canadiens de concurrencer avec les transformateurs étrangers qui exportent des produits contenant du dindon qui ne figurent pas sur la Liste des marchandises d’importation contrôlée. Aucune licence n’a été délivrée pour du dindon visant à compenser la pénurie sur le marché intérieur.
iii. Oeufs d’incubation de poulets de chair et poussins destinés à la production de poulets
Le 8 mai 1989, les œufs d’incubation de poulets de chair et poussins destinés à la production de poulets ont été ajoutés à la Liste des marchandises d’importation contrôlée. Conformément à l’ALENA, le niveau d’accès aux importations des œufs d’incubation de poulets de chair et poussins représente 21,1 p. 100 de la production intérieure estimative d’œufs d’incubation pour l’année civile à laquelle le contingent tarifaire s’applique. Le niveau d’accès annuel combiné est divisé en deux, soit 17,4 p. 100 pour les œufs d’incubation de poulets de chair et 3,7 p. 100 pour les poussins en équivalents d’œufs.
En 2012, le niveau combiné d’accès aux importations était de 140 720 109 œufs. Des licences d’importation sous contingent ont été délivrées pour 115 954 827 œufs d’incubation et 24 532 969 poussins en équivalents d’œufs, soit un total de 140 487 796. Il est possible de délivrer des licences d’importation supplémentaires, entre autres, pour répondre aux besoins du marché canadien. En 2012, des licences ont été délivrées pour l’importation supplémentaire de 4 866 072 œufs mais aucune licence n’a été accordée pour poussin en équivalents d’œufs afin de compenser les pénuries enregistrées sur le marché.
iv. Oeufs et ovoproduits
Le 9 mai 1974, les œufs et les ovoproduits ont été ajoutés à la Liste des marchandises d’importation contrôlée. Conformément à l’ALENA, le niveau d’accès aux importations d’œufs en coquille est établi à 1,647 p. 100 de la production nationale de l’année précédente. Pour 2012, cela représentait 9 637 980 douzaines d’œufs. Des licences ont été délivrées pour l’importation sous contingent de
9 610 650 douzaines d’œufs.
Conformément à l’ALENA, les niveaux d’accès aux importations d’œufs en poudre et d’ovoproduits d’œufs liquides, congelés ou de seconde transformation sont établis respectivement à 0,627 p. 100 et à 0,714 p. 100 de la production nationale de l’année précédente. Pour 2012, cela représentait respectivement 554 035 kilogrammes et 2 042 473 kilogrammes. Des licences d’importation sous contingent ont été accordées à l’égard de 236 125 kilogrammes d’œufs en poudre et de 2 350 068 kilogrammes d’œufs liquides, surgelés ou de seconde transformation.
En 1996, des quotes-parts ont été instaurées pour les œufs de cassage uniquement. En effet, le Canada s’est engagé à l’OMC à un niveau d’accès supérieur à celui prévu à l’époque par l’ALENA. Le niveau de l’Organisation mondiale du commerce, fixé à 21 370 000 douzaines d’œufs en 2012, demeure aujourd’hui supérieur au niveau d’accès auquel le Canada s’est engagé dans le cadre de l’ALENA. Les quotes-parts attribuées aux « œufs de cassage » correspondent à la différence entre les niveaux des engagements pris par le Canada dans le cadre de l’ALENA et à l’Organisation mondiale du commerce. En 2012, le niveau d’accès à l’importation d’œufs destinés uniquement au cassage était de 3 884 702 douzaines d’œufs et, au cours de cette même année, des licences d’importation sous contingent ont été accordées à l’égard de 3 749 806 douzaines d’œufs.
Les niveaux d’accès de base sont fixés chaque année, mais il est possible de délivrer des licences supplémentaires pour l’importation d’œufs ou d’ovoproduits en quantités supérieures au niveau d’accès afin de répondre, entre autres, à l’ensemble des besoins du marché canadien.
Des licences supplémentaires ont été délivrées pour l’importation de 5 531 093 douzaines d’œufs en coquille afin de tenir compte des pénuries sur le marché.
En 2012, aucune licence supplémentaire n’a été délivrée pour l’importation d’œufs en poudre ou d’ovoproduits liquides, surgelés ou de seconde transformation afin de parer aux pénuries du marché.
En raison de pénuries du marché, des licences supplémentaires ont été accordées pour importer 8 576 522 douzaines d’œufs destinés au cassage.
Pour les œufs en poudre et les ovoproduits liquides, surgelés ou de seconde transformation, aucune licence supplémentaire n’a été délivrée aux fins de la réexportation.
En 2012, des licences supplémentaires ont été délivrées pour l’importation de 119 160 douzaines d’œufs de cassage aux fins de la réexportation.
Une licence est obligatoire pour importer au Canada des ovoproduits non comestibles, mais cette licence ne sert qu’à des fins de contrôle. En 2012, des licences ont été accordées pour l’importation de 1 276 015 kilogrammes de ce type de produit.
2) Produits Laitiers
Les restrictions quantitatives appliquées à 11 catégories de produits laitiers ont été converties en contingents tarifaires afin d’appuyer la gestion de l’offre de lait industriel en application de la Loi sur la Commission canadienne du lait ainsi que les mesures prises en vertu de la Loi de mise en œuvre de l’Accord sur l’Organisation mondiale du commerce. Ces produits sont les suivants :
- i) le beurre (en vigueur le 1er août 1995);
- ii) les fromages de tous genres, à l’exclusion des imitations (en vigueur le 1er janvier 1995);
- iii) le babeurre en poudre, liquide ou sous une autre forme (en vigueur le 1er janvier 1995);
- iv) le lait liquide (en vigueur le 1er janvier 1995);
- v) le lactosérum en poudre (en vigueur le 1er août 1995);
- vi) le lait évaporé et le lait concentré (en vigueur le 1er janvier 1995);
- vii) la crème fraîche épaisse (en vigueur le 1er août 1995);
- viii) les produits formés de composants naturels du lait (en vigueur le 1er janvier 1995);
- ix) les préparations alimentaires (en vigueur le 1er janvier 1995, sous le numéro 1901.90.33);
- x) la crème glacée et les glaces fantaisie emballées pour la vente au détail (en vigueur le 1er janvier 1995);
- xi) les matières protéiques de lait présentant une teneur en protéines de lait égale ou supérieure à 85 p. 100, calculée en poids sur extrait sec, qui ne proviennent pas des États-Unis, du Mexique, du Chili, du Costa Rica ni d’Israël (en vigueur le 8 septembre 2008).
i. Beurre
Pour l’année contingentaire allant du 1er août 2011 au 31 juillet 2012, le contingent tarifaire pour le beurre était de 3 274 000 kilogrammes, dont 2 000 000 kilogrammes étaient réservés aux importations en provenance de la Nouvelle-Zélande. Le contingent tarifaire a été intégralement attribué à la Commission canadienne du lait. Des licences d’importation sous contingent ont été accordées pour 3 274 000 kilogrammes de beurre. Des licences d’importation supplémentaires ont été délivrées pour 4 008 249 kilogrammes de beurre et d’huile de beurre à des fins de réexportation. Les licences d’importation supplémentaires délivrées pour d’autres fins ont quant à elles représentées 6 879 kilogrammes.
ii. Fromage
Depuis 1979, le niveau d’accès aux importations de fromage est fixé à 20 411 866 kilogrammes. Aux termes de l’accord conclu entre le Canada et l’Union européenne en décembre 1995, 66 p. 100 du contingent est réservé aux importations provenant de l’Union européenne et 34 p. 100 aux importations d’autres provenances. Des licences d’importation ont été accordées à l’égard de 22 293 848 kilogrammes de fromage sous contingent et à l’égard de 3 022 225 kilogrammes de fromage destiné à la réexportation. Les licences d’importation supplémentaires à d’autres fins ont été délivrées à l’égard de 1 881 982 kilogrammes.
iii. Babeurre en poudre
Le contingent fixé pour le babeurre en poudre était de 908 000 kilogrammes en 2012. Le contingent tarifaire est réservé exclusivement aux importations en provenance de la Nouvelle-Zélande. Des licences d’importation sous contingent ont été délivrées pour 678 600 kilogrammes de babeurre. Des licences supplémentaires ont été accordées pour l’importation de 10 493 kilogrammes de babeurre en poudre aux fins de réexportation. Des licences d’importation supplémentaires à d’autres fins ont été accordées pour 35 322 kilogrammes de ce produit.
Babeurre liquide et autres produits laitiers fermentés (babeurre liquide exclu)
Le babeurre liquide (numéro tarifaire 0403.90.91.10) et les autres produits laitiers fermentés (babeurre liquide exclu; numéro tarifaire 0403.90.91.90) ne font l’objet d’aucun contingent en 2012. Aucune licence d’importation supplémentaire n’a été délivrée pour les produits classés sous le numéro tarifaire 0403.90.91.10. Des licences d’importation supplémentaires à des fins de réexportation représentant 28 137 kilogrammes ont été accordées pour les produits classés sous le numéro tarifaire 0403.90.91.90. Des licences d’importation supplémentaires à d’autres fins ont été délivrées à l’égard de 76 022 kilogrammes d’autres produits laitiers fermentés (babeurre liquide exclu).
iv. Lait liquide
Le contingent pour le lait de consommation était de 64 500 tonnes en 2012, ce qui correspond à peu près aux achats annuels outre-frontière des consommateurs canadiens. Ce produit est importé conformément à la Licence générale d’importation no 1 – Produits laitiers pour usage personnel. Le 26 janvier 2000, la Licence générale d’importation no 1 a été modifiée et la limite de 20 $ a été supprimée à l’égard des importations de lait de consommation pour usage personnel. La quantité visée par les licences d’importation supplémentaires aux fins de réexportation s’est établie à 33 528 664 kilogrammes.
v. Lactosérum en poudre
Pour l’année contingentaire allant du 1er août 2011 au 31 juillet 2012, le niveau d’accès relatif aux importations de lactosérum en poudre était de 3 198 000 kilogrammes. Des licences d’importation sous contingent ont été délivrées pour 1 621 180 kilogrammes. Des licences supplémentaires ont été délivrées pour l’importation de 1 893 310 kilogrammes de lactosérum en poudre destiné à la réexportation.
vi. Lait évaporé et lait concentré
En 2012, le niveau d’accès aux importations de lait évaporé et de lait concentré était de 11 700 kilogrammes. Le contingent tarifaire est réservé exclusivement aux importations en provenance d’Australie. Des licences d’importation sous contingent ont été délivrées pour 10 800 kilogrammes. Des licences d’importation supplémentaires aux fins de réexportation ont été accordées pour 1 712 752 kilogrammes.
vii. Crème fraîche épaisse
Le contingent d’importation de la crème fraîche épaisse pour l’année contingentaire allant du 1er août 2011 au 31 juillet 2012 était de 394 000 kilogrammes pour la crème stérilisée contenant au moins 23 p. 100 de matières grasses du lait et vendue en contenants de 200 millilitres au maximum. Tout le contingent tarifaire a été utilisé. Des licences d’importation supplémentaires aux fins de réexportation ont été émises pour 6 391 077 kilogrammes. Les importations supplémentaires à d’autres fins ont représenté 10 761 kilogrammes.
viii. Produits formés de composants naturels du lait
Le contingent de ces produits était de 4 345 000 kilogrammes en 2012, et des licences d’importation sous contingent ont été délivrées à l’égard de 4 233 532 kilogrammes de ces produits. Des licences d’importation supplémentaires aux fins de réexportation ont été accordées pour 759 918 kilogrammes.
ix. Préparations alimentaires
Le contingent des préparations alimentaires classées au numéro tarifaire 1901.90.33 représentait 70 000 kilogrammes en 2012, et les parts ont été attribuées selon la formule premier arrivé, premier servi. Le contingent tarifaire vise les ingrédients entrant dans la fabrication des confiseries et d’autres produits alimentaires ainsi que de la crème glacée molle. Les licences délivrées dans les limites de l’engagement d’accès portaient sur 5 373 kilogrammes. Aucune licence d’importation supplémentaire aux fins de réexportation n’a été accordée pour ces produits.
Les préparations alimentaires classées sous les numéros tarifaires 1901.20.11, 1901.90.21, 1901.90.31, 1901.90.51, 1901.90.53, 2106.90.31 et 2106.90.93 ne font l’objet d’aucun contingent. Toutefois, des licences d’importation supplémentaires à des fins de réexportation ont été délivrées pour 14 876 kilogrammes de produits classés sous le numéro tarifaire 1901.90.53 et pour
1 393 790 kilogrammes de produits classés sous le numéro tarifaire 2106.90.93. Des licences d’importation supplémentaires à d’autres fins ont été accordées pour 216 153 kilogrammes de produits classés sous le numéro tarifaire 2106.90.93.
x. Crème glacée et yogourt
En 2012, les contingents étaient de 484 000 kilogrammes pour la crème glacée et de 332 000 kilogrammes pour le yogourt. En 2012, des licences ont été délivrées pour l’importation sous contingent de 431 905 kilogrammes de crème glacée et de 332 000 kilogrammes de yogourt. Pour le yogourt, des licences d’importation supplémentaires pour fins autres ont été accordées pour 304 733 kilogrammes, tandis que des licences supplémentaires pour importation à des fins de réexportation ont été délivrées pour 351 059 kilogrammes.
xi. Lait écrémé en poudre, lait entier en poudre, crème en poudre, autres laits en poudre, autres crème en poudre, aliments pour animaux, boissons non alcoolisées contenant du lait et mélanges de crème glacée ou de lait glacé au chocolat
Ces produits ne font l’objet d’aucun contingent. Des licences d’importation supplémentaires aux fins de réexportation ont toutefois été ont été accordées pour 1 464 429 kilogrammes de lait écrémé en poudre et de 2 074 543 kilogrammes de lait entier en poudre, ainsi que pour 83 481 kilogrammes de crème en poudre. Des licences d’importation supplémentaires à d’autres fins ont été accordées pour 377 532 kilogrammes de lait écrémé en poudre et de 7 389 kilogrammes de lait entier en poudre.
xii. Matières protéiques de lait présentant une teneur en protéines de lait égale ou supérieure à 85 p. 100, calculée en poids sur extrait sec, qui ne proviennent pas d’un pays membre de l’Accord de libre-échange nord-américain, du Chili, du Costa Rica ni d’Israël
Les matières protéiques de lait présentant une teneur en protéines de lait égale ou supérieure à 85 p. 100, calculée en poids sur extrait sec, qui ne proviennent pas des États-Unis, du Mexique, du Chili, du Costa Rica ni d’Israël ont été ajoutées à la Liste des marchandises d’importation contrôlée le 8 septembre 2008 afin de mettre en œuvre un changement aux engagements du Canada envers l’OMC suite à la renégociation de concessions tarifaires qui a été l’objet d’une entente intergouvernementale.
Le 1er avril 2011, un contingent de 10 000 000 kilogrammes par année (du 1er avril au 31 mars) a été fixé pour ces produits. Pour la période allant du 1 avril 2011, au 31 mars 2012, des licences d’importation sous contingent ont été accordées à l’égard de 6 840 562 kilogrammes de matières protéiques de lait. Des licences d’importation supplémentaires à des fins de réexportation ont été délivrées pour 566 200 kilogrammes de ces matières.
3) Margarine
Le contingent tarifaire de la margarine est en place depuis le 1er janvier 1995. En 2012, le contingent était de 7 558 000 kilogrammes. Les licences d’importation sous contingent ont porté sur 1 701 261 kilogrammes de margarine.
4) Blé, orge et produits dérivés
Le 1er août 1995, les restrictions imposées aux importations de blé, d’orge et de leurs produits en vertu de la Loi sur la Commission canadienne du blé ont été converties en contingents tarifaires. Ces contingents, qui visent une année contingentaire allant d’août à juillet, sont administrés par Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada et l’Agence des services frontaliers du Canada selon le principe du premier arrivé, premier servi. Les importateurs peuvent invoquer la Licence générale d’importation no 20 – Froment (blé) et sous-produits du froment (blé) et orge et sous-produits de l’orge pour importer des marchandises au taux de droit moins élevé. Lorsque les niveaux d’engagement d’accès sont atteints, les importateurs doivent mentionner la Licence générale d’importation no 100 – Marchandises agricoles admissibles sur leur déclaration en douane pour importer des produits au taux de droit plus élevé. Les contingents tarifaires annuels suivants s’appliquent au blé, à l’orge et à leurs dérivés :
- blé : 226,883 tonnes
- sous-produits du blé : 123,557 tonnes
- orge : 399,000 tonnes
- sous-produits de l’orge : 19,131 tonnes
Entre le 1er août 2011 et le 31 juillet 2012, les importations dans ces quatre catégories se sont élevées, respectivement, à 31 213 tonnes, à 154 819 tonnes, à 40 788 tonnes et à 20 880 tonnes. Des licences d’importation supplémentaires ont été délivrées pour 3 020 tonnes de sous-produits de l’orge. En raison des mesures administratives établies pour garantir l’utilisation complète du contingent, le volume des importations dépasse parfois la limite du contingent tarifaire. Ces importations qui dépassent la limite du contingent tarifaire (c.-à-d., les produits du blé) continuent d’être frappées des taux tarifaires inférieurs.
Contingents tarifaires Vs. Importations
Représentation graphique des Contingents tarifaires (CT) versus les importations pour le blé, les sous-produits du blé, l’orge et les sous-produits de l’orge.
- Blé : 226 883 tonnes vs. 31 213tonnes (importations);
- Sous-produits de blé : 123 557 tonnes (CT) vs. 154 819 tonnes (importations);
- Orge : 399 000 tonnes (CT) vs. 40 788 tonnes (importations);
- Sous-produits de l’orge : 19 131 tonnes (CT) vs. 23 900 tonnes (importations).
5) Boeuf et veau
Le 1er janvier 1995, les restrictions imposées aux importations de bœuf et de veau en provenance de pays non membres de l’ALENA en vertu de la Loi sur l’importation de la viande ont été converties en contingent tarifaire. Le contingent s’applique à toutes les importations de viande de bœuf et de veau fraîche, réfrigérée ou surgelée en provenance de pays non membres de l’ALENA (à l’exclusion du Chili), et il était fixé à 76 409 tonnes en 2012. De ce total, des parts de 35 000 tonnes et de 29 600 tonnes ont été réservées aux importations en provenance d’Australie et de la Nouvelle-Zélande respectivement. Quant au reste du contingent (11 809 tonnes), il a été réservé aux importations en provenance de tous les pays certifiés par l’Agence canadienne d’inspection des aliments, y compris l’Australie et la Nouvelle-Zélande, une fois que les parts attribuées à ces deux pays eurent été pleinement utilisées. En 2012, des licences d’importation sous contingent ont été délivrées à l’égard de 46 688 tonnes.
Depuis le 20 mai 2003, le gouvernement a apporté des modifications à sa politique relative aux importations supplémentaires à trois reprises afin d’aider les producteurs nationaux de bœuf et de veau à surmonter les difficultés et à parer à l’incertitude occasionnée par l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Ces modifications, qui ont été élaborées en consultation étroite avec les intervenants de l’industrie, ont créé pour les producteurs nationaux plus de débouchés sur le marché canadien en attendant que le gouvernement rétablisse entièrement leur accès aux marchés d’exportation. La politique a été à nouveau modifiée en 2005 et en 2007. Depuis, les importations supplémentaires n’ont été autorisées que dans les cas où ni le produit voulu ni un substitut raisonnable n’existe sur le marché canadien à des prix concurrentiels. Aucune licence d’importation supplémentaire n’a été accordée en 2012.
C) Produits en acier
Les produits en acier ordinaire (demi-produits, plaques, feuilles et feuillards, fils machine, fils et produits tréfilés, produits de type ferroviaire, barres, profilés et éléments de charpente, tuyaux et tubes) ont d’abord été portés sur la Liste des marchandises d’importation contrôlée le 1er septembre 1986, après la publication d’un rapport où le Tribunal canadien des importations recommandait de réunir des données sur les produits de ce genre admis au Canada. Les produits en acier spécialisé (produits en acier inoxydable laminé à plat, barres d’acier inoxydable, fils et produits tréfilés, acier à outils allié, acier à moules et acier rapide) ont été ajoutés à la Liste des marchandises d’importation contrôlée à compter du 1er juin 1987, conformément à une modification législative visant à assujettir les importations de produits en acier à un contrôle dans certaines conditions. Le mandat actuel du programme de surveillance des importations d’acier a été prorogé jusqu’au 31 août 2014.
L’acier ordinaire et l’acier spécialisé ont été ajoutés à la Liste des marchandises d’importation contrôlée pour permettre de rassembler en temps plus opportun des données plus précises sur les importations d’acier. Ce programme de surveillance n’établit aucune restriction quantitative
Depuis le 1er avril 2012, il n’est plus nécessaire d’obtenir des licences d’importation spécifiques afin d’importer de l’acier au Canada. Les importateurs utilisent des licences d’importation générales, éliminant de ce fait l’exigence annuelle de 270 000 licences spécifiques et générant des économies associées aux droits de licence de 10 million de dollars par année pour l’industrie. Les données d’importation sont toutefois toujours rassemblées.
En 2012, 7 millions de tonnes d’acier d’une valeur déclarée de 7.7 milliards de dollars ont été importées au Canada.
D) Armes et munitions
Aux termes des articles 70 à 73 et 91 de la Liste des marchandises d’importation contrôlée, une licence est obligatoire pour importer au Canada des armes de petit et de gros calibre, des munitions, des
bombes, des objets pyrotechniques, des chars et des canons automoteurs. Une licence est également obligatoire pour y importer toute composante ou pièce conçue expressément pour ces articles. Les armes à feu à autorisation restreinte ou sans restrictions et leurs pièces peuvent être importées sans licence d’importation à condition qu’elles soient destinées à un usage sportif ou récréatif.
Les fabricants et les commerçants accrédités par les contrôleurs des armes à feu provinciaux peuvent importer des armes à feu et des pièces prohibées dans des conditions strictement contrôlées.
Contrôles des exportations
Aux termes de l’article 3 de la Loi, le gouverneur en conseil peut dresser une liste des marchandises et des technologies, la Liste des marchandises d’exportation contrôlée, dont il estime qu’il est nécessaire de contrôler l’exportation pour l’une des raisons suivantes:
- s’assurer que des armes, des munitions, du matériel ou des armements de guerre, des approvisionnements navals, des approvisionnements de l’armée de terre ou des approvisionnements de l’aviation, ou des articles jugés susceptibles d’être transformés en l’un de ceux-ci ou de pouvoir servir à leur production ou ayant d’autre part une nature ou valeur stratégiques, ne seront pas rendus disponibles à une destination où leur emploi pourrait être préjudiciable à la sécurité du Canada;
- s’assurer que les mesures prises pour favoriser la transformation au Canada d’une ressource naturelle d’origine canadienne ne deviennent pas inopérantes du fait de son exportation incontrôlée;
- limiter, en période de surproduction et de chute des cours, les exportations de matières premières ou transformées d’origine canadienne, sauf les produits agricoles, ou en conserver le contrôle;
- mettre en œuvre un accord ou un engagement intergouvernemental;
- s’assurer d’un approvisionnement et d’une distribution de cet article en quantité suffisante pour répondre aux besoins canadiens, notamment en matière de défense;
- assurer la commercialisation ordonnée à l’exportation de toute marchandise soumise à une limitation de la quantité de marchandise pouvant être importée dans un pays ou un territoire douanier qui, au moment de son importation dans ce pays ou territoire douanier dans une période donnée, est susceptible de bénéficier du régime préférentiel prévu dans le cadre de cette limitation.
La Liste des marchandises d’exportation contrôlée comprend sept groupes de marchandises:
Groupe 1 : Double usage
Groupe 2 : Matériel de guerre
Groupe 3 : Non-prolifération nucléaire
Groupe 4 : Double usage dans le secteur nucléaire
Groupe 5 : Marchandises et technologies diverses
Groupe 6 : Régime de contrôle de la technologie des missiles
Groupe 7 : Non-prolifération des armes chimiques et biologiques
Les groupes 1 et 2 englobent les marchandises visées par les engagements stratégiques multilatéraux pris par le Canada en vertu de l’Accord de Wassenaar.
Les groupes 3, 4, 6 et 7 englobent les marchandises à l’égard desquelles le Canada a contracté des engagements multilatéraux aux termes des divers régimes de non-prolifération des armes de destruction massive (chimiques, biologiques et nucléaires) ainsi que de leurs vecteurs.
Le groupe 5 comprend diverses marchandises et technologies stratégiques et sans intérêt stratégique, contrôlées à d’autres fins, comme le prévoit la Loi. Il comprend aussi des marchandises et des technologies d’origine américaine, dont le Canada a convenu de contrôler l’exportation et a pour objet d’interdire le détournement de marchandises et de technologies américaines via le Canada.
Importance économique des licences d’exportation
En 2012, la Direction générale de la règlementation commerciale a délivré plus de 289 000 licences pour l’exportation de marchandises contrôlées.
Importance économique des licences d’exportation
Représentation graphique des licences d’exportation par type de produit. En 2012, plus de 289 000 licences ont été délivrées.
- 6 191 licences pour le sucre;
- 1 475 licences pour le beurre d’arachide;
- 86 763 licences pour les textiles et vêtements;
- 179 805 licences pour le bois d’oeuvre résineux;
- 8 940 licences pour les billes à bois;
- 9 licences pour le bois à pâte;
- 2 165 licences pour CRPE 1 Double usage;
- 3 301 licences pour GRPE 2 Matériel de guerre;
- 254 licences pour GRPE 3 Non-prolifération;
- 85 licences pour GRPE 4 Nucléaire;
- 211 licences pour GRPE 5 Marchandises;
- 132 licences pour GRPE 6 Régime de contrôle de missile;
- 56 licences pour GRPE 7 Non-prolifération des produits chimiques.
Délivrance de licences d’exportation
Selon l’article 13 de la Loi:
Il est interdit d'exporter, de transférer ou de tenter d'exporter ou de transférer des marchandises ou des technologies figurant sur la liste des marchandises d'exportation contrôlée, ou des marchandises ou des technologies vers un pays dont le nom paraît sur la liste des pays visés si ce n'est sous l'autorité d'une licence d'exportation délivrée en vertu de la présente loi et conformément à une telle licence.
Le paragraphe 7(1) de la Loi autorise le ministre à:
[…] délivrer à tout résident du Canada qui en fait la demande une licence autorisant, sous réserve des conditions prévues dans la licence ou les règlements, notamment quant à la quantité, à la qualité, aux personnes et aux endroits visés, l'exportation ou le transfert des marchandises ou des technologies inscrites sur la liste des marchandises d'exportation contrôlée ou destinées à un pays inscrit sur la liste des pays visés.
Une licence d’exportation est exigée préalablement à l’exportation de tout article figurant sur la Liste des marchandises d’exportation contrôlée quelle que soit sa destination, à l’exception (dans la plupart des cas) des États Unis. Cette prescription permet au Canada d’honorer ses engagements internationaux, comme celui d’empêcher la prolifération de la technologie des missiles ainsi que des armes biologiques, chimiques et nucléaires. Les matériaux et l’équipement nucléaires, les billes de bois, les armes automatiques, le bois à pâte, ainsi que les feuillards et les blocs de cèdre rouge sont au nombre des marchandises dont l’exportation aux États-Unis nécessite une licence. Toute exportation de marchandises ou de technologies vers les pays figurant sur la Liste des pays visés est également assujettie à l’obtention d’une licence.
Voici un résumé statistique des demandes de licences traitées en 2012 pour les marchandises figurant sur la Liste des marchandises d’exportation contrôlée :
- licences délivrées : 15 153
- demandes refusées : 5
- demandes retirées : 620
- demandes retournées sans la prise de mesures : 309
Demandes de licences sur la liste des marchandises d’exportation contrôlée
Représentation graphique des demandes de licences traitées en 2012 pour les marchandises figurant sur la liste des marchandises d’exportation contrôlée.
- 15 153 licences délivrées;
- 5 licences refusées;
- 620 licences retirées;
- 309 licences retournées sans la prise de mesures.
Bois d’œuvre résineux
Le 1er avril 2001, le ministère des Affaires étrangères, Commerce et Développement a mis en place un programme national de contrôle des exportations de bois d’œuvre résineux. Ce programme de contrôle a pour but de recueillir des données sur les exportations de bois d’œuvre résineux de toutes les provinces et de tous les territoires du Canada à destination des États-Unis. Ce programme a été remplacé le 12 octobre 2006 par suite de la mise en place de l’Accord sur le bois d’œuvre résineux entre le gouvernement du Canada et le gouvernement des États-Unis d’Amérique.
Cet accord a instauré un climat d’échange stable et prévisible pour les producteurs canadiens. Grâce à cet Accord, les ordonnances d’imposition de droits compensateurs et antidumping des États-Unis ont été révoquées, les producteurs canadiens ont été remboursés de plus de 5 milliards de dollars qu’ils avaient versés en droits aux États-Unis entre 2002 et 2006 et la capacité des provinces de gérer leurs ressources forestières a été préservée. Il s’agit d’un accord de sept ans assorti d’une option de renouvellement pour deux années supplémentaires qui a été exercée par le Canada et les États Unis le 20 avril 2012.
Le gouverneur en conseil ayant placé le bois d’œuvre sur la Liste des marchandises d’exportation contrôlée (article 5104), il faut obtenir une licence du ministre du Commerce international pour exporter ce produit aux États-Unis. Tout titulaire d’une licence d’exportation de bois d’œuvre résineux aux États-Unis doit tenir les documents s’y rapportant durant 60 mois à compter du jour de l’obtention de la licence.
Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012, les exportations de bois d’œuvre ont totalisé 8,72 milliards de pieds-planche. Voici un résumé statistique Note de bas de page 1 portant sur les demandes de licences pour le bois d’œuvre traitées au cours de 2012:
- licences délivrées : 179 805
- demandes rejetées : 3 762
- licences annulées : 6 519
Demandes de licences pour le bois d’œuvre résineux
Représentation graphique de demandes de licences pour le bois d’oeuvre résineux au cours de 2012.
- 179 805 licences délivrées;
- 762 demandes rejetées;
- 6 519 demandes annulées.
Billes de bois
Les billes de bois ont été ajoutées à la Liste des marchandises d’exportation contrôlée afin d’assurer leur approvisionnement et leur distribution au Canada. Les licences d'exportation délivrées par les provinces et les territoires, exception faite de la Colombie-Britannique(C.B.), sont délivrées automatiquement dès réception d'une demande de licence d'exportation dûment remplie. En C. B., les exportations de billes de bois provenant des terres régies par le gouvernement fédéral ou le gouvernement provincial sont assujetties à un système de « critères d’excédents ». Les critères d’excédents applicables aux billes de bois provenant des terres régies par le gouvernement fédéral en Colombie-Britannique sont gérés par Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada. Les politiques en vigueur sont énoncées dans l’Avis aux exportateurs no 102.
En 2012, Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada a délivré près de 8 950 licences pour l’exportation de billes de bois, évaluées à environ 982 millions de dollars.
Produits agroalimentaires
Dans le cadre des accords de l’Organisation mondiale du commerce, les États-Unis ont imposé des contingents tarifaires aux importations de beurre d’arachide, de sucre raffiné et de certains produits contenant du sucre. Le Canada s’est vu attribuer une part des contingents tarifaires par pays établis par les États-Unis. Ces contingents tarifaires sont administrés selon le principe du premier arrivé, premier servi. Pour que les exportations se déroulent sans problème dans les limites du contingent, le Canada a inscrit ces produits sur la Liste des marchandises d’exportation contrôlée. En conséquence, pour être conformes à la Loi et bénéficier du taux de droits sous contingent perçu par les États-Unis, les exportations canadiennes de beurre d’arachide, de sucre raffiné et de certains produits contenant du sucre à destination des États-Unis doivent faire l’objet d’une licence d’exportation de la Direction générale de la réglementation commerciale. Aucune restriction quantitative n’est imposée à l’exportation de ces produits du Canada destinés à d’autres pays.
i. Beurre d’arachide
Le 1er janvier 1995, le beurre d’arachide a été inscrit sur la Liste des marchandises d’exportation contrôlée. Les États-Unis ont attribué au Canada une part de 20 000 tonnes de leur contingent tarifaire total de 14 500 tonnes et, en 2012, des licences ont été délivrées à l’égard de 11 924 282 kilogrammes, ce qui signifie que le contingent a été utilisé à 82 p. 100.
ii. Produits contenant du sucre
Les produits contenant du sucre ont été inscrits sur la Liste des marchandises d’exportation contrôlée le 1er février 1995. Les États-Unis ont imposé un contingent tarifaire global de 5 459 tonnes aux importations de certains produits contenant du sucre relevant des chapitres 17, 18, 19 et 21 du Harmonized Tariff Schedule of the United States (tarif douanier harmonisé des États-Unis). L’année contingentaire des produits contenant du sucre va du 1er octobre au 30 septembre.
En septembre 1997, le Canada et les États-Unis ont signé une entente accordant au Canada une part supplémentaire de 59 250 tonnes du contingent tarifaire américain de produits contenant du sucre. Cette entente prévoit que seules les marchandises portant la marque « produits du Canada » peuvent faire partie des réserves propres du Canada. En 2011-2012, des licences d’exportation ont été délivrées à l’égard de 58 533 649 kilogrammes de produits contenant du sucre, ce qui signifie que le contingent a été utilisé à 98.7 p. 100.
iii. Sucre raffiné
Le sucre raffiné a été inscrit sur la Liste des marchandises d’exportation contrôlée le 1er octobre 1995. Le contingent tarifaire global des États-Unis s’élève à 60 000 tonnes (équivalent brut) pour le sucre raffiné. L’année contingentaire du sucre raffiné va du 1er octobre au 30 septembre.
En septembre 1997, le Canada et les États-Unis ont échangé des lettres d’entente en vertu desquelles le Canada a obtenu une part de 12 050 tonnes d’équivalent brut (soit 11 207 tonnes de sucre raffiné) du contingent tarifaire établi par les États-Unis pour le sucre raffiné. Aux termes de l’entente, seuls les « produits du Canada » peuvent être inclus dans la part du contingent attribuée au Canada. En 2011‑2012, la totalité du contingent d’exportation pour le sucre raffiné a été utilisée.
Voici un résumé statistique portant sur les demandes de licences d’exportation traitées au cours de 2012 pour le beurre d’arachide, les produits contenant du sucre et le sucre raffiné :
- licences délivrées : 7 666
- demandes rejetées : 359
- licences annulées : 556
Demandes pour exportation de produits agroalimentaires
Représentation graphique de demandes de licences d’exportation traitées au cours de 2012.
- 7 666 licences délivrées (6 191 pour le sucre, 1 475 pour le beurre d’arachide);
- 359 demandes rejetées (331 pour le sucre, 28 pour le beurre d’arachide);
- 556 licences annulées (494 pour le sucre, 92 pour le beurre d’arachide).
Liste des pays visés
L’article 4 de la Loi prévoit l’établissement d’une liste des pays vers lesquels il est nécessaire de contrôler l’exportation ou le transfert de marchandises ou de technologies. Actuellement, deux pays figurent sur la Liste des pays visés, soit le Bélarus et la République populaire démocratique de Corée (Corée du Nord).
Liste des pays désignés (armes automatiques)
La Loi prévoit l’établissement d’une liste des pays désignés (armes automatiques). Seules les demandes de licences d’exportation d’armes automatiques et de certains autres dispositifs, armes à feu et armes prohibés à destination des pays figurant sur la Liste des pays désignés (armes automatiques) sont admissibles.
En 2012, les pays suivants figuraient sur la Liste des pays désignés (armes automatiques) :
l’Albanie, l’Allemagne, l’Arabie Saoudite, l’Australie, la Belgique, le Botswana, la Bulgarie, la Colombie, le Danemark, Croatie, l’Espagne, l’Estonie, les États-Unis, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Islande, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Pays Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume Uni, la Slovaquie, la Slovénie, la Suède et la Turquie.
Licences générales d’exportation neral
La Loi prévoit la délivrance de licences générales autorisant l’exportation de certaines marchandises ou technologies désignées vers toutes les destinations ou vers des destinations précises. Les licences générales d’exportation visent à faciliter les exportations en permettant aux exportateurs d’exporter certaines marchandises sans avoir à demander des licences individuelles.
En 2012, les licences générales d’exportation suivantes étaient en vigueur :
- Licences générales d’exportation EX. 1 : Marchandises d’une valeur inférieure à 100 $, articles de ménage, effets personnels, matériel commercial nécessaire pour une utilisation temporaire à l’extérieur du Canada et voitures particulières
- Licences générales d’exportation EX. 3 : Provisions fournies aux navires et aux aéronefs
- Licences générales d’exportation EX. 5 : Produits forestiers
- Licences générales d’exportation EX. 10 : Licence d’exportation de sucre
- Licences générales d’exportation EX. 12 : Marchandises provenant des États Unis
- Licences générales d’exportation EX. 18 : Ordinateurs personnels
- Licences générales d’exportation EX. 27 : Marchandises à double usage dans le secteur nucléaire (annulé le 2 mai 2012)
- Licences générales d’exportation EX. 29 : Marchandises industrielles admissibles
- Licences générales d’exportation EX. 30 : Marchandises industrielles vers les pays et territoires admissibles
- Licences générales d’exportation EX. 31 : Beurre d’arachides
- Licences générales d’exportation EX. 37 : Produits chimiques et précurseurs vers les États-Unis
- Licences générales d’exportation EX. 38 : Mélanges de produits chimiques toxiques et de précurseurs visés par la CAC
- Licences générales d’exportation EX. 43 : Marchandises et technologies nucléaires exportées vers certaines destinations
- Licences générales d’exportation EX. 44 : Marchandises et technologies à double usage dans le secteur nucléaire vers certaines destinations
- Licences générales d’exportation EX. 45 : Cryptographie pour le développement ou la production d’un produit
Certificats d’importation et certificats de vérification de livraison
La délivrance de certificats d’importation et de certificats de vérification de livraison est prévue à l’article 9 de la Loi et dans le Règlement sur les certificats d’importation (C.R.C., ch. 603). Les certificats d’importation permettent à l’importateur de décrire les marchandises en détail et de certifier qu’il ne participera pas à leur élimination ou à leur détournement pendant le transit. Le pays exportateur peut exiger de telles assurances avant d’autoriser l’expédition de certaines marchandises, notamment dans le cas des munitions et des produits d’intérêt stratégique. Le certificat d’importation, qui n’est pas une licence d’importation, n’autorise pas le détenteur à importer au Canada les marchandises qui y sont décrites. Un certificat de vérification de livraison peut être délivré après l’arrivée des marchandises au Canada pour permettre à l’exportateur de satisfaire aux exigences du pays exportateur.
En 2012, le Ministère a délivré 3 855 certificats d’importation et 301 certificats de vérification de livraison.
Licences et certificats délivrées
Représentation graphique des certificats d’importation et certificats de vérification de livraison délivrées en 2011 (exclut les produits en acier).
- 178 768 licences d’importation;
- 289 490 licences d’exportation;
- 3 855 certificats d’importation;
- 301 vérification de livraison.
Infractions
En cas d’infraction, l’article 19(1) de la Loi prévoit les sanctions suivantes :
Quiconque contrevient à la présente loi ou à ses règlements commet une infraction et encourt, sur déclaration de culpabilité :
- (a) par procédure sommaire, une amende maximale de vingt-cinq mille dollars et un emprisonnement maximal de douze mois, ou l’une de ces peines;
- (b) par mise en accusation, une amende dont le montant est fixé par le tribunal et un emprisonnement maximal de dix ans, ou l’une de ces peines.
L’article 25 de la Loi délègue la responsabilité en matière d’application de la Loi à tous les agents au sens du paragraphe 2(1) de la Loi sur les douanes. Le ministère des Affaires étrangères, Commerce et Développement confie l’application de la Loi à l’Agence des services frontaliers du Canada et à la Gendarmerie royale du Canada.
Mesures d’exécution du contrôle des exportations pour 2012
En 2012, le respect volontaire de la réglementation était toujours un élément clé du système canadien de contrôle des exportations. L'Agence des services frontaliers du Canada a confié 280 cargaisons d'exportations qu'elle avait retenues à Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada ainsi qu’une requête après exportation afin de déterminer l'applicabilité des contrôles des exportations. L'Agence des services frontaliers du Canada a cerné huit infractions à la Loi qui étaient suffisamment sérieuses pour justifier une enquête plus approfondie et une éventuelle poursuite, en plus de la saisie des marchandises en question.
Normes de rendement de la Direction générale de la règlementation commerciale et des obstacles techniques
La Direction générale s’engage à fournir à ses clients un service rapide et fiable, en prenant pour bases la loi et la politique canadiennes en matière de contrôles à l’exportation et à l’importation.
Nous avons pour objectifs d’assurer le traitement systématique des marchandises d’importation contrôlée qui entrent au Canada et des marchandises d’exportation contrôlée qui sont expédiées à partir du Canada, de mettre en œuvre les engagements contractés par le Canada en vertu d’accords internationaux et de faire en sorte que les mesures de contrôle du commerce prévues par la Loi soient appliquées avec souplesse et sans causer de désagrément injustifié aux exportateurs, aux importateurs et aux consommateurs canadiens.
Conformément à cette politique et à la Loi , nous sommes chargés de délivrer les licences pour l’importation au Canada de marchandises inscrites sur la Liste des marchandises d’importation contrôlée et pour l’exportation de marchandises qui figurent sur la Liste des marchandises d’exportation contrôlée ou qui sont destinées à des pays inscrits sur la Liste de pays visés par contrôle.
Afin de nous acquitter de nos responsabilités aux termes de la Loi, la Direction générale a établi les normes de service suivantes : les demandes de licences d’importation et d’exportation de marchandises non stratégiques doivent être traitées dans le Système des contrôles à l'exportation et à l'importation (SCEI) dans les quatre jours ouvrables suivant la réception de celles-ci; les demandes de licences d’exportation de billes de bois doivent être traitées dans les trois jours ouvrables suivant la réception de celles-ci; les demandes de licences d’exportation de marchandises ou de technologies stratégiques contrôlées doivent être traitées dans le Système des contrôles des exportations en direct (CEED) dans les dix jours ouvrables, suivant la réception de celles-ci, à moins que des consultations à l’extérieur de la Direction générale ne s’avèrent nécessaires, auquel cas le délai est de 40 jours. Plus de 483 000 demandes de licences ont été traitées dans le SCEI et le CEED, et environ 98,6 p. 100 de celles-ci ont été traitées dans les délais prescrits.
Notes de bas de page
- Note de bas de page 1
d’après les données sur les licences d’exportation recueillies par Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada. Les données pourraient être corrigées ou ajustées et pourraient être différentes d’autres statistiques commerciales officielles canadiennes et américaines étant donné qu’elles reposent sur des définitions propres à l’Accord de 2006 sur le bois d’œuvre résineux entre le Canada et les États-Unis d’Amérique.
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