La question de la représentation équitable et de l’ajout de sièges au sein du Conseil de sécurité, et autres questions relatives au Conseil de sécurité
Déclaration de l'Ambassadeur Marc-André Blanchard, Représentant permanent du Canada auprès des Nations Unies
New York, le 7 novembre 2016
Monsieur le Président,
Le Canada s’aligne sur la déclaration de l’Italie au nom du groupe Unis pour le consensus. Nous souhaitons ajouter quelques points au sujet de notre capacité nationale.
- Le Canada est fermement en faveur d’une réforme du Conseil de sécurité et convient que cette réforme est nécessaire depuis longtemps.
- Nous sommes disposés à collaborer avec tous les États membres en vue d’en venir à un consensus de manière à transformer le Conseil en un organisme qui soit plus démocratique, représentatif, efficace, transparent et responsable.
- Nous avons donc trois points à soulever à cet égard.
- Dans un premier temps, le Canada croit fermement que le processus de réforme se doit d’avoir pour principal objectif d’assurer l’efficacité du Conseil.
- Il est donc nécessaire de se pencher avec honnêteté sur la question du droit de veto et sur la façon dont il est exercé. Nous avons tous été témoins de récents cas d’exercice du droit de veto qui portent atteinte à la réputation du Conseil de sécurité des Nations Unies ainsi qu’à son efficacité. [En toute franchise, les civils syriens vivent, et meurent, en fonction des conséquences du recours inapproprié du droit de veto par la Russie.]
- Il y a un appui manifeste à l’égard d’un Conseil de sécurité en mesure de jouer le rôle prévu dans la Charte et dont les membres n’exercent pas leur droit de veto de manière abusive.
- Le Canada adhère au Code de conduite mis de l’avant par le groupe Responsabilité, cohérence et transparence ainsi qu’à la Déclaration politique présentée par la France et le Mexique. Ces deux documents offrent d’excellentes occasions dans le contexte d’un Conseil de sécurité réformé et renforcé à même de réagir aux crises à l’échelle mondiale, particulièrement dans les cas évidents d’atteintes massives aux droits de la personne, d’attaques délibérées visant des civils, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocides.
- Dans un deuxième temps, au sujet de la représentativité, le Canada croit fermement en l’accroissement du nombre de sièges non permanents au Conseil de sécurité des Nations Unies. À cet égard, il importe de tenir compte de la sous‑représentation de longue date de l’Afrique ainsi que des petits États insulaires et des pays en développement.
- Le fait d’accroître le nombre de sièges non permanents permettrait d’assurer une plus vaste représentation des régions du monde et d’améliorer la légitimité du Conseil.
- Dans un dernier temps, en ce qui a trait à la démocratie, à la transparence et à la responsabilisation, le Canada est convaincu que des élections tenues régulièrement s’avèrent essentielles pour assurer la reddition de comptes du Conseil devant l’Assemblée générale.
- Il a également la ferme conviction que des moyens existent pour améliorer la représentativité au sein du Conseil sans devoir conférer des droits spéciaux à certains États membres.
Monsieur le Président,
- Après de nombreuses années de dialogue, voilà que se présente l’occasion d’en venir à un consensus au sujet de la réforme du Conseil de sécurité.
- Vous pouvez assurément compter sur notre appui, en notre qualité de partenaire constructif vers l’atteinte de cet objectif.
Merci.
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