Séance annuelle du Conseil d’administration de l’UNICEF : Discours d’ouverture national du Canada
Déclaration de l'Ambassadeur Marc-André Blanchard, Représentant permanent du Canada auprès des Nations Unies
New York, le 13 juin 2017
Merci, Monsieur le Président.
Permettez-moi d’abord de dire que l’UNICEF demeure l’un des plus importants partenaires multilatéraux du Canada. Nous attachons une grande importance à l’accent que met l’organisation sur la protection et la promotion des droits des enfants de partout sur la planète.
Le Canada a été heureux de participer à la visite sur le terrain du Conseil d’administration en Égypte et au Liban plus tôt cette année, qui a permis de constater directement le travail important réalisé par l’UNICEF à l’échelle nationale dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement, et de la protection de l’enfance.
Le Canada aimerait féliciter l’UNICEF pour son inestimable contribution aux efforts mondiaux d’éradication de la poliomyélite. Le programme de l’UNICEF sur cette maladie représente non seulement une histoire de résultats convaincants, qui rapproche le monde du moment où la poliomyélite sera éradiquée au moyen d’approches novatrices pour rejoindre tous les enfants, mais elle illustre à merveille la façon dont l’UNICEF améliore sa façon de travailler avec les autres grandes organisations multilatérales.
L’UNICEF est un acteur central de l’avancée de l’exécution du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et a également un rôle crucial à jouer dans le programme de réforme du secrétaire général de l’ONU, deux grandes priorités du Canada.
Le 9 juillet, le Canada a lancé la nouvelle Politique d’aide internationale féministe du Canada, en accordant la priorité à l’égalité des sexes et au renforcement du pouvoir des femmes et des filles en tant que moyen le plus efficace de réduire la pauvreté et de bâtir un monde plus inclusif, plus pacifique et plus prospère. Cette nouvelle approche permettra au Canada d’optimiser l’efficacité de son aide internationale, d’offrir une aide plus intégrée et mieux adaptée, d’investir dans l’innovation et la recherche, de produire des rapports plus précis sur les résultats, de former des partenariats plus efficaces et de concentrer son aide sur les parties du monde où il peut avoir la plus grande incidence sur la réduction de la pauvreté et de l’inégalité, en particulier pour les femmes et les filles.
Il s’agit d’une année importante pour l’UNICEF, le fonds et les programmes. On a en effet demandé à l’organisation de mettre au point un cadre stratégique clair et concis qui : 1) reflète les nombreux engagements audacieux des dernières années, tant à l’échelle internationale qu’au sein de l’ONU; 2) s’attaque aux lacunes et aux défis des précédents cadres; et 3) permet à l’UNICEF de procéder plus efficacement à la surveillance, à l’évaluation et à la présentation de rapports relativement à l’incidence de ses mesures sur le développement au cours des années à venir.
L’UNICEF et l’ONU dans son ensemble doivent relever le défi de prendre des mesures plus audacieuses, d’éliminer les vases clos, d’établir des partenariats novateurs, d’améliorer la coordination de tout le système multilatéral et, ultimement, de parvenir plus efficacement à des résultats en matière de développement.
Dans le nouveau cadre stratégique, le Canada souhaite tout particulièrement voir la façon dont l’UNICEF prévoit renforcer sa capacité à réaliser des analyses rigoureuses de la problématique hommes-femmes dans tous les secteurs et à tous les niveaux. Nous vous mettons au défi de faire davantage preuve d’ambition dans les efforts visant à combler les lacunes relatives à l’intégration de l’égalité entre les sexes.
Nous souhaitons également voir des exemples concrets de la façon dont l’UNICEF travaillera de concert avec d’autres organisations. Nous vous encourageons à mettre au point des approches novatrices qui renforceront l’unité du système onusien et sa coordination, qui contribueront à combler l’écart entre l’aide humanitaire et l’aide au développement, et qui amélioreront la transparence et la responsabilisation face aux résultats, conformément aux résultats de l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles.
Nous vous demandons de trouver des solutions pratiques et mesurables sur lesquelles vous pourrez présenter des rapports régulièrement aux États membres et à la communauté internationale. Cela implique la révision du projet actuel du Plan stratégique et du Cadre de résultats pour inclure les relevés de résultats au niveau approprié avec les indicateurs appropriés et une théorie logique du changement de la production aux résultats. Cela signifie également améliorer les méthodes de collecte de données afin de pouvoir démontrer l'histoire de l'UNICEF en matière d'attribution et de contribution à la réalisation des SDG.
Monsieur le Président, le Canada continue d’insister pour une augmentation des discussions au sein du Conseil d’administration sur le travail de l’UNICEF en matière d’aide humanitaire. Ce sujet n’est pas abordé, même si l’aide humanitaire représente à l’heure actuelle près de la moitié du budget de l’UNICEF. D’importantes évaluations du travail humanitaire de l’UNICEF, y compris la réponse de l’organisation à la crise provoquée par le virus Ebola, devraient figurer à l’ordre du jour des futures réunions du Conseil. Il s’agit d’abord et avant tout d’une question de transparence et de responsabilité, et nous continuerons de travailler avec les membres du Conseil et l’UNICEF pour apporter des améliorations à cet égard.
Voilà des tâches difficiles, mais nous sommes convaincus que l’UNICEF saura relever le défi et remplira ce mandat pour les États membres.
Nous serons heureux de contribuer à la progression du processus de planification stratégique et à la gouvernance efficace du Conseil d’administration.
Merci, Monsieur le Président.
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