Déclaration du Canada au Débat public du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la non-prolifération des armes de destruction massive, le 28 juin 2017
Monsieur le Président,
Je tiens à remercier la Bolivie pour la convocation de ce débat sur la menace grave que pose la prolifération des armes de destruction massive aux acteurs non étatiques pour la paix et la sécurité internationales.
Le Canada est heureux de se prononcer en accord avec la déclaration du Groupe des pays amis de la Résolution 1540, et tiens à présenter les trois observations supplémentaires suivantes :
Premièrement, le Canada appuie entièrement la résolution 1540 du Conseil de sécurité des Nations Unies et les résolutions qui lui ont succédé comme étant essentielles à l’architecture de non-prolifération internationale abordant les menaces posées par les armes de destruction massive. En effet, nous devons tous intensifier nos efforts en vue de réaliser sa mise en œuvre intégrale et universelle au plus tôt.
En tant que coparrain de la Résolution 2325, le Canada a accueilli favorablement les mesures visant à renforcer les demandes et mécanismes d’aide. Pour appuyer ces mesures, nous sommes heureux d’annoncer le financement du Stimson Center afin de mettre en œuvre une initiative de soutien financier à la Résolution 1540. Dans le cadre de cette initiative, un nouveau site Web sera créé et doté d’une liste exhaustive de fournisseurs de soutien financier et aidera à formuler des demandes de soutien financier plus détaillées et stratégiques. Elle vise à fournir au Bureau des affaires du désarmement des Nations Unies et aux États membres de l’ONU visés un plan d’action pour transmettre les demandes de soutien financier par l’entremise du Comité de la Résolution 1540 de façon plus efficace.
Nous offrons également un nouveau financement pour plusieurs autres projets liés à la Résolution 1540, y compris un soutien continu au coordonnateur régional de la Résolution 1540 de la CARICOM et une aide financière supplémentaire aux pays partenaires en Amérique latine et dans les CaraÑ—bes pour la mise en œuvre législative.
Deuxièmement, nous reconnaissons que les risques de prolifération en évolution rapide et les progrès en sciences, technologie et commerce nécessitent des mesures d’intervention dynamiques et souples. Au pays, le Canada renforce les capacités de lutte contre la prolifération en augmentant le financement et en modifiant la législation afin de mieux contrôler les activités de courtage, et les exportations liées aux armes de destruction massive. Nous continuons à surveiller les progrès en sciences et technologie et à promouvoir l’innovation responsable. À l’aide d’une sensibilisation ciblée, nous éduquons les intervenants sur les risques de prolifération associés aux technologies sensibles et aux produits à double usage chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires. À l’échelle internationale, sous la présidence du Canada, le groupe de contact sur la sécurité nucléaire s’efforce de cerner et d’aborder les défis nouveaux et émergents dans le domaine de la sécurité nucléaire.
Troisièment, le Canada est heureux de présider le Groupe d’experts de haut niveau chargé de l’élaboration du traité interdisant la production de matières fissiles pour la fabrication d’armes et autres dispositifs explosifs nucléaires afin de paver la voie à la négociation d’un traité visant à mettre fin à la production de matières fissiles pour la fabrication d’armes nucléaires. Un traité sur l’interdiction de la production de matières fissiles réduirait le risque pour les acteurs non étatiques d’acquérir ces matières, en renforçant ainsi la sécurité nucléaire mondiale et réduisant le risque de terrorisme nucléaire.
En conclusion, le Canada demeure prêt à s’associer de façon pertinente et constructive à toutes les parties intéressées nationales et régionales afin d’aborder la prolifération des armes de destruction massive.
Merci, Monsieur le Président.
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