La présentation du Canada sur l’Examen national volontaire à l’Organisation des Nations Unies, livré par l’honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social et Celina Caesar-Chavannes, secrétaire parlementaire de la ministre du Développement international
New York
Le 17 juillet 2018
La version prononcée fait foi
(2018 PASRB 000602)
Ministre Duclos :
Monsieur le Président, vos Excellences, invités distingués, autres délégués, collègues, et amis : c’est un honneur d’être ici aujourd’hui aux Nations Unies pour présenter le premier examen national volontaire du Canada.
J’ai le plaisir d’être accompagné d’une délégation canadienne remarquable formée de représentants des provinces, des territoires, de municipalités, de la société civile, de la jeunesse, des peuples autochtones et du secteur privé du pays.
J’aimerais d’abord féliciter les Nations Unies pour leurs efforts soutenus afin d’encourager tous les gouvernements à collaborer en vue d’éliminer la pauvreté, de créer des sociétés plus prospères et paisibles, et de protéger la planète.
Le Canada est fier de soutenir le Programme de développement durable à l’horizon 2030, et nous sommes déterminés à faire avancer la réalisation des 17 objectifs de développement durable.
Le premier ministre Justin Trudeau l’a bien dit lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies l’automne dernier : « Les objectifs de développement durable comptent autant au Canada que partout ailleurs dans le monde. Nous entendons bien les mettre en œuvre au pays tout en poursuivant notre collaboration avec nos partenaires internationaux afin que les objectifs soient atteints aussi dans le monde entier. »
C’est pourquoi notre gouvernement met en place des initiatives visant à lutter contre la pauvreté, à protéger la planète et à faire en sorte que les réussites économiques, sociales et environnementales du Canada profitent à tous et à toutes.
À cet égard, les travaux du gouvernement canadien tiennent compte du besoin plus vaste à l’échelle mondiale de créer des sociétés plus paisibles, plus prospères et plus inclusives.
Dans le cadre du Programme 2030, nous observons des gens et des gouvernements de partout dans le monde prendre des moyens ambitieux pour lutter contre la pauvreté et bâtir un avenir plus durable pour tous.
J’aimerais prendre un moment pour traiter plus particulièrement de deux objectifs : mettre fin à la pauvreté et assurer un avenir plus durable.
Pour certains, ces objectifs peuvent sembler contradictoires. Certains croient qu’on peut soit faire croître l’économie, soit protéger l’environnement. Qu’on peut stimuler la croissance et créer des emplois OU bien réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Notre gouvernement pense plutôt que nous pouvons faire croître l’économie et protéger l’environnement en même temps.
Au Canada et partout dans le monde, les personnes en situation de pauvreté sont les plus touchées par les changements climatiques.
Lorsque les besoins fondamentaux sont menacés et lorsque la vie des personnes vivant dans la pauvreté devient plus difficile, il semble parfois plus simple de soutenir des choix à court terme plutôt que développer des solutions durables à long terme.
En tant que ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social du Canada, j’ai l’honneur de coordonner les efforts de notre pays dans la lutte contre la pauvreté.
D’ailleurs, le premier ministre Justin Trudeau a fait de l’élaboration de la toute première stratégie canadienne de réduction de la pauvreté une priorité de mon mandat.
Nous dévoilerons sous peu cette stratégie, mais il est important de noter que nous avons commencé à prendre des mesures pour lutter contre la pauvreté dès l’arrivée de notre gouvernement au pouvoir.
L’une des premières mesures que nous avons prises a été la mise en place de la nouvelle allocation canadienne pour enfants, une prestation non imposable qui donne aux familles canadiennes plus d’argent pour les aider à payer les coûts élevés qu’elles doivent assumer pour élever des enfants.
Cette mesure permet à des centaines de milliers de Canadiens, y compris presque 300 000 enfants, de sortir de la pauvreté.
Le gouvernement fait des investissements tout aussi historiques dans une stratégie de logement fondée sur les droits et dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants.
Nous savons que ce sont là les investissements les plus percutants que nous puissions faire pour les Canadiens de la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour faire partie de la classe moyenne. Ces investissements permettent de créer davantage de possibilités pour tous, de faire avancer la cause de l’égalité entre les sexes et de renforcer notre économie.
La secrétaire parlementaire de la ministre du Développement international du Canada, Celina Caesar-Chavannes, vous parlera maintenant de ce que fait le Canada au pays et à l’étranger pour s’assurer de ne laisser personne pour compte.
S. P. Celina Caesar-Chavannes :
Les mesures prises pour favoriser la création de sociétés et d’économies solides et résilientes doivent également tenir compte de l’environnement. Le Canada reconnaît l’importance et l’urgence de prendre des mesures pour lutter contre les enjeux environnementaux à l’échelle mondiale.
C’est pourquoi le Canada a lancé une stratégie nationale pour s’attaquer aux enjeux environnementaux tout en tenant compte des objectifs de développement durable ainsi que de notre engagement relatif à l’Accord de Paris.
Le Canada reconnaît également que ces enjeux n’ont pas de frontière.
Tout comme nous déployons des efforts à l’échelle nationale pour donner à tous une chance réelle et juste de réussir et faire en sorte que tous les Canadiens puissent partager également notre prospérité, nous adoptons une politique étrangère qui est guidée par la conviction que personne ne devrait être laissé pour compte.
Cela est tout particulièrement vrai dans le cas des femmes et des filles. Beaucoup trop souvent, et à beaucoup trop d’endroits, les femmes et les filles font face à la discrimination et à des obstacles qui les empêchent de réaliser leur plein potentiel.
Notre gouvernement veut que les femmes et les filles participent pleinement aux processus décisionnels et à l’élaboration de politiques afin qu’elles puissent contribuer à définir les services, les programmes et les politiques qui ont une incidence sur leurs vies.
Le Canada est devenu un champion mondial de l’égalité entre les sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles, que ce soit à l’échelle nationale ou internationale.
Nous adoptons avec conviction une approche fondée sur les droits en ce qui a trait à notre aide internationale. Nous sommes également convaincus de notre approche d’adopter une lentille intersectionnelle afin d’analyser et de mettre en œuvre des programmes. Cela nous oblige à accepter les différentes façons dont les systèmes de catégorisation sociale selon le genre et la sexualité, la race et l’ethnicité, un handicap et la classe sociale se croisent les uns avec les autres.
La Politique d’aide internationale féministe du Canada qui a été adoptée l’an dernier est fondée sur le fait que la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles constituent l’approche la plus efficace pour éliminer la pauvreté et sans laisser personne pour compte. L’objectif de développement durable numéro cinq est au cœur de nos démarches.
Lorsque des obstacles juridiques et sociaux qui sont discriminatoires à l’égard des femmes sont éliminés, des changements remarquables peuvent être observés. Grâce à un meilleur accès aux possibilités, aux biens et au capital, les femmes peuvent démarrer des entreprises, obtenir des emplois décents et faire des choix éclairés, pour ensuite investir les profits dans leur famille et leur communauté.
De plus, nous reconnaissons que l’accès à l’éducation doit aller de pair avec l’accès à des services de soins de santé sexuelle et reproductive et à des emplois décents. Nous le savons grâce à notre propre expérience au Canada, et nous sommes fiers de défendre ces mêmes droits pour les femmes partout dans le monde.
En tant que Canadiennes et Canadiens, nous sommes fiers des progrès que nous avons réalisés, mais nous reconnaissons également que nous avons encore du travail à faire.
Depuis trop longtemps, les groupes sous‑représentés comme les femmes, les nouveaux arrivants, les Autochtones, les personnes handicapées et les communautés LGBTQ2 font face à des obstacles qui les empêchent de profiter pleinement de la prospérité économique, sociale et environnementale du Canada.
Plus particulièrement, nous devons reconnaître le passé marqué par les politiques colonialistes du Canada à l’égard des peuples autochtones dont les effets se font encore sentir aujourd’hui.
Notre gouvernement s’est donné comme priorité de consulter les Autochtones dans le cadre des efforts de réconciliation et d’élaborer un cadre de reconnaissance et de mise en œuvre des droits en partenariat avec les Autochtones, qui ira au-delà des normes adoptées ici même à l’ONU.
Comme l’a déclaré le premier ministre Justin Trudeau à l’occasion de la Journée nationale des peuples autochtones : « Aucune relation n’est plus importante pour le Canada que la relation que nous entretenons avec les peuples autochtones. Notre gouvernement travaille avec les Autochtones en vue de créer une relation de nation à nation fondée sur le respect, le partenariat et la reconnaissance des droits. »
Notre défi et notre responsabilité envers les peuples autochtones et tous les Canadiens marginalisés sont de lutter contre les inégalités et de mettre fin à l’exclusion sociale afin que tous les Canadiens sentent qu’ils participent à ce que nous bâtissons : un meilleur monde pour tous.
De plus, le gouvernement est déterminé à soutenir la dignité et le respect de la communauté LGBTQ2, au pays comme ailleurs, tandis que le Canada continue de jouer un rôle de chef de file dans la Coalition pour les droits égaux.
Nous devons travailler à réduire l’incertitude sociale, politique et économique, et nous pouvons y arriver en veillant à ce que la prospérité profite à tous.
Nous devons nous engager auprès des groupes sous-représentés en protégeant et en défendant leurs droits fondamentaux; en augmentant leur participation à la prose décisions; et en réunissant les conditions nécessaires pour leur offrir un accès accru et durable aux ressources.
Nous devons placer la population au cœur de tout ce que nous faisons.
Je vais maintenant laisser le ministre Duclos conclure.
Ministre Duclos :
Merci Celina.
Le premier examen national volontaire du Canada nous donne l’occasion d’évaluer notre progression et de déterminer les prochaines étapes, ensemble.
Et quand je dis ensemble, je ne parle pas seulement au Canada, mais aussi ici à l’ONU, qui est, et restera, un forum vital pour la coopération mondiale afin de trouver des solutions aux défis les plus pressants. Afin de construire un monde meilleur, le multilatéralisme démontre que nous sommes plus forts quand nous sommes ensemble.
Le Canada est votre allié et votre partenaire sur cette voie qui nous mènera à la concrétisation du Programme 2030.
Merci.
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