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Déclaration au Conseil de sécurité des Nations Unies Débat ouvert: Faire taire les armes en Afrique prononcée par S.E. Mr. Richard Arbeiter Ambassadeur et représentant permanent adjoint du Canada auprès des Nations Unies

Version prononcée fait foi

2019-02-27

Monsieur le président/Madame la présidente,

Je voudrais remercier la Guinée équatoriale d’avoir organisé le débat ouvert d’aujourd’hui sur les efforts pour « faire taire les armes en Afrique ».

Les armes à feu sont les armes de prédilection dans la plupart des conflits dans le monde. Pour plusieurs communautés en Afrique, elles constituent de réelles armes de destruction massive. Bien que l’on trouve des armes à feu pratiquement partout, les raisons particulières pour lesquelles elles posent problème sont souvent liées à des circonstances régionales ou nationales, qu’il s’agisse de terrorisme, de crime organisé, de conflit armé ou d’une combinaison de ces éléments.

Dans le passé, nous avons généralement traité d’armes à feu au même titre que d’autres armes, comme les armes nucléaires ou biologiques, dans le cadre de vastes accords internationaux. Nous continuons d’appuyer cette approche multilatérale, mais nous savons que nous devons examiner la nature régionale des enjeux d’armes légères et d’armes de petit calibre. Nous devons concevoir une intervention sur mesure et adaptée au contexte.

L’initiative Faire taire les armes représente une telle intervention. Elle propose des solutions africaines aux problèmes auxquels sont confrontés les pays africains. Mais nous savons que plusieurs défis que doit surmonter l’Afrique n’ont pas vu le jour en Afrique et qu’ils ont des répercussions bien au-delà de ce continent. Nous appuyons donc la prise en charge locale de cette initiative et reconnaissons que tous les États membres ont intérêt à ce qu’elle soit couronnée de succès.

Il est essentiel que tous les États représentés ici aujourd’hui, – les États membres, l’ONU, les organisation régionales et sous régionales travaillent de concert pour concrétiser cette vision. Dans la pratique, cela veut dire renforcer notre coopération pour prévenir, gérer et résoudre les conflits et travailler ensemble afin de pleinement mettre en œuvre le Cadre de coopération sur la paix et la sécurité entre l’ONU et l’Union africaine. C'est une approche qui fait l'objet d'un consensus total.

De plus, ce genre d’approche a déjà produit des résultats. La récente signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine a démontré de façon concrète comment la collaboration étroite entre l’ONU, l’Union africaine et les organisations sous-régionales, en partenariat avec des intervenants à l’échelle locale, peut avancer la cause de la paix.

En cherchant à faire taire les armes, nous devons comprendre l'effet disproportionné des conflits sur les femmes et le rôle important que les femmes peuvent jouer dans la prévention et la résolution des conflits. À cet égard, nous nous félicitons de la création du Réseau "FemWise-Afrique" pour renforcer le rôle des femmes dans la prévention des conflits et la médiation.

Il est également important de prendre les mesures nécessaires pour régler les questions financières concernant les opérations de maintien de la paix dirigées par des États africains. Nous devrions envisager l’utilisation de quotes-parts de l’ONU pour traiter de ces enjeux.

Monsieur le président/Madame la présidente,

Le Canada s’est engagé activement aux niveaux régional et national à travailler pour atteindre le but ultime de « faire taire les armes en Afrique ». Par exemple :

Le Canada a été fier de coparrainer la résolution du Conseil de sécurité adoptée aujourd’hui et nous demeurerons déterminés à assurer le succès à long terme de l'initiative Faire taire les armes.

En effet, nous partageons les principes qui sous-tendent l'approche de l’Union Africaine : c’est-à-dire de travailler ensemble, y compris avec les organisations multilatérales et les groupes régionaux, pour maintenir la paix et protéger notre ordre international fondé sur des règles.

C’est une approche que nous désirons proposer au Conseil de sécurité si le Canada est élu à un siège non permanent en 2021-2022. En travaillant conjointement, nous pouvons créer un monde plus prospère, sécuritaire et inclusif. Nous pouvons faire taire les armes.

Je vous remercie.

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