Déclaration du CANZ 5C – Situation financière
16 mai 2019
Merci, Madame la Présidente.
J’ai l’honneur aujourd’hui de prendre la parole au nom de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et de mon pays, le Canada.
Nous tenons d’abord à remercier la Secrétaire générale adjointe Beagle pour son exposé de la semaine dernière sur la situation financière des Nations Unies.
Il est essentiel que tous les États membres versent leurs contributions intégralement et en temps voulu pour assurer la stabilité de l’Organisation des Nations Unies, et que cette dernière dispose des ressources nécessaires à la réalisation de nos objectifs collectifs.
Madame la Présidente,
Le groupe CANZ est profondément préoccupé par les effets d’entraînement des contributions obligatoires non acquittées.
La situation de trésorerie de l’Organisation se détériore en raison du non-paiement de 1,7 milliard de dollars de contributions au budget ordinaire, de plus de 2 milliards de dollars au budget du maintien de la paix et de 90 millions de dollars aux tribunaux au moment de l’exposé.
Les gestionnaires de l’ONU doivent détourner l’attention de l’exécution optimale des mandats vers la gestion de la trésorerie.
Il s’agit d’un frein à l’efficience et à l’efficacité, lequel est imposé par certains États membres, mais dont le coût est assumé par tous les États membres, ainsi que par les bénéficiaires de l’ONU.
Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que les gestionnaires sur le terrain doivent retarder des achats liés à la sûreté et à la sécurité du personnel.
Le Comité a été averti à maintes reprises que les retards dans le paiement des contributions obligatoires et la rigidité dans l’utilisation des soldes de trésorerie des opérations de maintien de la paix se traduisent par des remboursements tardifs aux pays fournisseurs de contingents militaires et de police, ainsi qu’à ceux qui fournissent du matériel spécialisé et d’autres ressources.
Nous voyons des cas où cela a eu des répercussions sur la rotation des troupes et sur la volonté des États de continuer à fournir le personnel dont l’ONU dépend.
Madame la Présidente,
Le Secrétaire général et la Secrétaire générale adjointe Beagle ont tous deux souligné la tendance à la pénurie de trésorerie à laquelle l’ONU est confrontée de plus en plus tôt chaque année.
Cela doit nous interpeller tous; de plus, la situation met en lumière les difficultés créées par un grand nombre d’États membres en retard de paiement ainsi que par les débiteurs habituels.
Nous saluons le cinquième des membres de l’ONU qui s’acquittent de toutes leurs obligations à l’égard du budget de l’ONU. Ils proviennent de tous les groupes régionaux et de tous les stades de développement, et affichent un large éventail de calendriers d’exercice financier.
La composition de ce sous-ensemble de membres reflète les effets du principe de la « capacité de paiement », qui garantit que seuls les cas les plus rares peuvent justifier un retard de paiement. Nous exhortons ces États membres à utiliser les mécanismes des Nations Unies en place pour les aider dans leurs remboursements.
Nous nous joignons à la Secrétaire générale adjointe pour exhorter tous les États membres ayant des arriérés à verser immédiatement leurs contributions obligatoires.
Le groupe CANZ entend verser ses contributions obligatoires à temps, intégralement et sans condition, conformément à ses obligations conventionnelles.
Enfin, Madame la Présidente,
Les déclarations d’ouverture de la deuxième reprise de la session ont mis l’accent, à juste titre, sur l’importance d’assurer le bon fonctionnement des missions de maintien de la paix et leur capacité à s’acquitter pleinement de leur mandat.
Dans son rapport sur l’amélioration de la situation financière de l’Organisation des Nations Unies, le Secrétaire général partage expressément cette intention; il est donc essentiel que la Cinquième Commission examine ses propositions au cours de la présente reprise de la session.
Alors que l’Assemblée générale se penche sur la crise de liquidité de l’ONU, le groupe CANZ continuera de veiller à ce que tous les fonds confiés à l’ONU soient utilisés adéquatement, de manière transparente et dans le respect de l’obligation de rendre des comptes, les pouvoirs étant dévolus aux gestionnaires délégués.
Ensemble, nous pouvons faire en sorte que l’ONU fonctionne mieux, et ce, dans l’intérêt de tous.
Je vous remercie.
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