Fiche conseil de l'évaluation environnementale stratégique (EES) : Environnement et action pour le climat
Principales recommandations extraites de l'EES de la politique d'aide internationale féministe (PAIF) pour le champ d’action environnement et action pour le climat
Conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, AMC a produit une évaluation environnementale stratégique (EES) de ses politiques relatives aux champs d’action de sa Politique d’aide internationale féministe (PAIF). L’EES a pour but d’évaluer les effets environnementaux possibles, positifs ou négatifs, des politiques relatives à ces champs d’action et d’intégrer les résultats à l’élaboration de ces politiques afin de réduire les effets environnementaux négatifs éventuels et d’améliorer les résultats en matière d’environnement et de développement.
Résumé des voies prioritaires du champ d’action environnement et action pour le climat : Le Canada appuiera les efforts déployés par les pays en développement pour assurer la transition vers des économies et des sociétés à faibles émissions de carbone, durables sur le plan environnemental et résilientes devant les changements climatiques. Il se concentrera sur trois activités : renforcer la gouvernance environnementale et accroître la participation des femmes à la prise de décisions ; investir dans les économies faibles en carbone et résilientes devant les changements climatiques ; promouvoir l’adoption de pratiques environnementales qui favorisent des collectivités saines, résilientes et adaptables.
Quels sont les enjeux et les liens en matière de durabilité environnementale ?
- La température moyenne à la surface de la Terre a augmenté de 10 degré Celsius depuis l’ère préindustrielle et devrait continuer à s’élever, ce qui causera des changements importants et peut-être dangereux dans les régimes climatiques.
- L’eau est à l’adaptation ce qu’est l’énergie à l’atténuation. C’est là un adage qui reflète l’importance climatique de l’eau et de l’énergie.
- Nous vivons dans ce que les scientifiques appellent l’ère anthropocène, où les flux d’énergie et de masse sont à l’échelle géologique. Il en résulte des effets planétaires profonds comme : les taux d’extinction de la biodiversité qui sont les plus élevés depuis la fin de l’ère des dinosaures; les cycles du phosphore et de l’azote qui sont perturbés à une échelle jamais vue depuis des millions d’années et l’approvisionnement en eau douce qui est sérieusement menacée.
- Les polluants organiques persistants, les plastiques et les métaux lourds sont également particulièrement mortels pour les humains et les écosystèmes.
Quels sont les effets environnementaux possibles des voies d’action proposées ?
- Le principal objectif dans ce champ d’action est de soutenir les efforts des pays en développement dans leur transition vers des économies et des sociétés à faibles émissions de carbone, durables sur le plan environnemental et résilientes devant les changements climatiques, grâce à des initiatives qui réduiront les émissions mondiales de gaz à effet de serre, amélioreront la résilience en matière de climat et protégeront et géreront durablement les ressources naturelles et les écosystèmes, y compris dans la lutte livrée à une pollution qui touche de façon disproportionnée les plus pauvres et les plus vulnérables.
- Le Canada collaborera avec tous les intervenants de la société pour créer un environnement propice qui favorise l’investissement dans les nouveautés, les pratiques et les technologies respectueuses du climat et de l’environnement.
- Il intégrera également les considérations relatives à l’environnement et aux changements climatiques dans tous les secteurs des programmes canadiens d’aide internationale afin de s’assurer que les efforts de développement ne nuisent pas à l’environnement, que les gains du développement ne sont pas érodés par la dégradation de l’environnement et que les possibilités liées à l’environnement, aux changements climatiques et à la gestion des ressources naturelles sont cernées et saisies.
- Grâce à l’introduction de technologies nouvelles et plus efficaces, au soutien de sources d’énergie plus propre, à l’adoption de pratiques et de systèmes agroforestiers améliorés et à d’autres initiatives visant à atténuer les effets des changements climatiques et à accroître la résilience, le Canada contribue aux efforts déployés par les pays en développement pour atténuer les changements climatiques et s’y adapter.
Quelles sont les mesures proposées pour minimiser les effets négatifs potentiels sur l’environnement et accroître les résultats positifs en matière de développement?
La politique sur l’environnement et l’action pour le climat exploitera de nombreuses occasions d’orienter les programmes ayant des effets positifs sur l’environnement comme les activités suivantes :
- Appuyer les efforts des institutions gouvernementales et des organisations internationales en vue d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques, des lois, des règlements, des plans, des cadres et des services écologiques et respectueux de l’environnement, en mettant l’accent sur la participation du secteur privé et de la société civile, en particulier des femmes et des populations vulnérables, en tant que leaders actifs et artisans de ces efforts.
- Promouvoir la transition vers des économies à faibles émissions de carbone et résilientes devant les changements climatiques, en augmentant les possibilités d’investissement et d’affaires dans les secteurs à faibles émissions et à croissance propre et en améliorant l’accès et la disponibilité de fonds sexospécifiques pour les initiatives d’atténuation des changements climatiques et d’adaptation à ces changements, ainsi que d’adoption de technologies novatrices et durables sur le plan environnemental, tout en privilégiant celles qui répondent aux besoins et aux priorités des femmes.
- Appuyer l’adoption de pratiques respectueuses de l’environnement pour renforcer la résilience, l’adaptation et l’atténuation en matière de changements climatiques, réduire la pollution et améliorer la gestion durable des ressources naturelles, en mettant l’accent sur le soutien au leadership et à l’initiative des femmes et des groupes vulnérables dans l’élaboration de pratiques et de technologies locales, qui leur permettent de planifier, de se préparer et de relever les défis en matière de durabilité.
- S’engager dans un dialogue politique sur l’environnement et les changements climatiques avec les gouvernements des pays en développement, en particulier des pays présentant des risques élevés ou des vulnérabilités.
- Prévenir la détérioration de l’environnement, par des mesures comme la protection des zones côtières (p. ex., les mangroves) pour conserver les barrières naturelles contre la montée du niveau de la mer et les marées hautes, et la préservation des forêts essentielles pour maintenir ou accroître le captage du carbone, qui nécessite aujourd’hui beaucoup moins d’investissements que si la détérioration n’est pas évitée et que des coûts environnementaux, économiques et sociaux s’ensuivent.
Pour plus d’information, consultez la déclaration publique pour l’évaluation environnementale stratégique des champs d’action de la Politique d’aide internationale féministe du Canada
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