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Déclaration publique pour l’évaluation environnementale stratégique des champs d’action de la Politique d’aide internationale féministe du Canada

Conformément à la directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, Affaires mondiales Canada a effectué une évaluation environnementale stratégique (EES) des politiques associées aux six champs d’action de la Politique d’aide internationale féministe du Canada :

Contributions des intervenants

Affaires mondiales Canada a collaboré avec des experts ministériels et des partenaires externes partout au Canada et à l’étranger lors de l’élaboration des politiques associées aux six champs d’action. Les intervenants ont salué l’engagement du Canada en matière de lutte contre le changement climatique et ont insisté sur la nécessité d’accorder la même attention à d’autres grands défis environnementaux comme la biodiversité, la pollution chimique et l’exploitation minière artisanale, notamment en référence à la politique du champ d'action sur l'environnement et action pour le climat. Plusieurs autres questions ont été soulevées au cours des séances d’échanges, notamment : les flux financiers illicites liés à l’extraction des ressources; les migrations et l’insécurité provoquées par les catastrophes naturelles et la dégradation de l’environnement; les droits fonciers et les droits sur les ressources naturelles; les problèmes de violation des droits de la personne auxquels sont confrontés les défenseurs de l’environnement; et les risques environnementaux associés aux partenariats public-privé pour les projets d’infrastructures.

Les participants ont préconisé des solutions qui sont écologiquement durables et judicieuses sur le plan climatique, notamment les suivantes : une agriculture durable et résiliente à l’égard du changement climatique; des mesures assurant la résilience dans l’éventualité de chocs climatiques et assurant l’atténuation des catastrophes naturelles; la formation et la sensibilisation en matière environnementale pour transformer les comportements et les pratiques commerciales; un soutien aux femmes et aux filles en tant que responsables efficaces en matière de gérance de l’environnement, et en tant que contributrices productives et décideuses à l’égard de la gestion des ressources naturelles; une plus grande cohérence stratégique entre les priorités de développement et celles du commerce; et une assistance technique aux pays en développement pour accroître leur capacité à faire face à ces questions.

Fiches conseil de l'évaluation environnementale stratégique

Résultats de l’EES

L’aide internationale du Canada appuiera un large éventail d’activités susceptibles d’avoir des répercussions positives ou négatives sur l’environnement. On s’attend à ce que la mise en œuvre de la Politique d’aide internationale féministe du Canada, en particulier la politique sur l’environnement et l’action pour le climat, mais aussi des politiques sur d’autres champs d’action, ait d’importantes incidences environnementales positives.

La politique sur l’environnement et l’action pour le climat vise à appuyer les efforts déployés par les pays en développement pour passer à des économies et à des sociétés à faible émission de carbone, respectueuses de l’environnement et résilientes à l’égard du climat. Elle appuiera les innovations, les pratiques et les technologies propres intelligentes sur le plan climatique et viables sur le plan environnemental. Cet appui contribuera à réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre et d’autres polluants, à améliorer la résilience aux aléas du climat et à protéger et gérer durablement les ressources naturelles et les écosystèmes. Les efforts dans ce domaine contribueront également à améliorer la santé et le bien-être des populations, en particulier des femmes, des enfants, des plus pauvres et des plus vulnérables.

La politique sur la croissance au service de tous propose d’appuyer les voies durables vers la croissance par des mesures telles que la promotion de technologies et d’approvisionnements énergétiques à faible émission de carbone, verts et efficients, d’une agriculture durable et intelligente face au climat, ainsi que d’une gestion améliorée et d’une utilisation durable des ressources naturelles.

La politique sur la dignité humaine reconnaît le rôle que l’éducation pourrait jouer dans la sensibilisation à l’environnement et pour que les personnes, en particulier les femmes et les jeunes, soient outillées et aptes à devenir des responsables en matière de gérance de l’environnement et des agents de changement. Elle met de l’avant l’intégration de la connaissance de l’environnement, des compétences techniques et professionnelles en technologies vertes et en agriculture intelligente face au climat, et appuie les salles de classe et les établissements d’enseignement écologiquement responsables. La section santé et nutrition de la politique intègre des mesures sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène.

Enfin, la politique sur la gouvernance inclusive soutient les mesures visant à améliorer la transparence et la responsabilité, la gestion des finances publiques, la participation accrue des groupes marginalisés, des femmes et des jeunes au leadership public, à la prise de décision et aux processus démocratiques, ce qui peut contribuer directement ou indirectement à améliorer la gouvernance environnementale.

Le rapport de l’EES fait ressortir d’autres possibilités d’améliorer les résultats en développement durable en ce qui concerne les objectifs énoncés dans les politiques sur la dignité humaine, la paix et la sécurité, la gouvernance inclusive et la croissance au service de tous.

Parallèlement, l’EES reconnaît que certaines activités pourraient avoir des effets négatifs importants sur l’environnement à défaut de mesures d’atténuation appropriées. Le risque potentiel le plus élevé est associé aux activités dans le cadre du champ d’action Croissance au service de tous, en particulier les activités et les politiques économiques et d’infrastructures à grande échelle. Certaines d’entre elles pourraient nuire à l’environnement de diverses manières et se traduire par une détérioration ou des effets sur l’utilisation de l’eau, de la terre et d’autres ressources naturelles; le rejet de déchets et de polluants dans l’atmosphère, le sol et l’eau; et la perte de biodiversité et d’habitats. Il en est de même de certaines activités économiques et d’infrastructures à grande échelle dans des domaines tels que l’énergie renouvelable, l’agriculture et la foresterie, appuyées dans le cadre du champ d’action Environnement et action pour le climat.

Pour éviter ou atténuer les effets négatifs possibles sur l’environnement et favoriser des résultats positifs, Affaires mondiales Canada a mis en place un processus d’évaluation et d’intégration environnementale qui permet d’évaluer toutes les initiatives en matière de politique, de programmes et de projets, et d’intégrer des mesures appropriées dans leur conception, leur mise en œuvre et leur surveillance. Par ailleurs, la politique d’Affaires mondiales Canada prévoit l’intégration des considérations relatives à l’environnement et aux changements climatiques dans tous ses programmes d’aide internationale.

L’aide internationale du Canada appuie une vaste gamme de programmes et d’activités par l’entremise d’un éventail de partenaires, y compris des institutions financières internationales et des organisations multilatérales qui ont leurs propres mandats, politiques, procédures et processus décisionnels. Les principaux facteurs qui ont une portée sur les risques associés à l’aide internationale accordée par le Canada sont les suivants : la force des capacités et des cadres environnementaux des organisations partenaires; les conditions des accords financiers du Canada avec ces organisations; et la capacité d’Affaires mondiales Canada à évaluer, superviser, influencer et surveiller la mise en œuvre de ces programmes et d’en évaluer les résultats sur le plan de leur durabilité environnementale.

Affaires mondiales Canada a la possibilité de renforcer sa capacité institutionnelle et de collaborer avec les organisations partenaires pour favoriser le renforcement des systèmes de gestion de l’environnement. Une surveillance étroite de l’environnement et une évaluation périodique de ces programmes permettront à Affaires mondiales Canada de prendre des décisions éclairées et d’adopter rapidement des mesures correctives, au besoin.

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