Fiche conseil de l'évaluation environnementale stratégique (EES) : Action humanitaire en tenant compte des genres
Principales recommandations extraites de l'EES de la politique d'aide internationale féministe (PAIF) pour le champ d’action dignité humaine (action humanitaire tenant compte des genres)
Conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, AMC a produit une évaluation environnementale stratégique (EES) de ses politiques relatives aux champs d’action de sa Politique d’aide internationale féministe (PAIF). L’EES a pour but d’évaluer les effets environnementaux possibles, positifs ou négatifs, des politiques relatives à ces champs d’action et d’intégrer les résultats à l’élaboration de ces politiques afin de réduire les effets environnementaux négatifs éventuels et d’améliorer les résultats en matière d’environnement et de développement.
Résumé des voies prioritaires du champ action humanitaire tenant compte des genres : L’engagement humanitaire du Canada sera axé sur la satisfaction des besoins des populations touchées par les crises, le renforcement du système philanthropique et la protection des populations en crise.
Quels sont les enjeux et les liens en matière de durabilité environnementale ?
- Les problèmes environnementaux sont un facteur qui sous-tend et alimente de nombreuses crises humanitaires. Le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles, l’aggravation de la pollution atmosphérique, la rareté de l’eau et l’accélération des pertes de biodiversité et d’espèces menacent les écosystèmes vitaux qui soutiennent les systèmes humains essentiels ; ils peuvent forcer des millions de personnes à migrer à l’intérieur de leur pays d’origine ou à chercher refuge à l’étranger par la migration internationale.
- Les catastrophes liées au climat et aux conditions météorologiques, en particulier les inondations, sont responsables de la majorité des déplacements, mais aussi des crises à long terme qui se manifestent lentement comme les sécheressesNote de bas de page 1.Le chaos qui règne après une catastrophe naturelle à grande échelle et l’afflux de ressources dans un pays peuvent engendrer l’insécurité alimentaire, la corruption, la criminalité, les conflits et la dégradation de l’environnement.
Quels sont les effets environnementaux possibles des voies d’action proposées ?
Les interventions humanitaires peuvent, par inadvertance, avoir des effets négatifs sur l’environnement. Parmi les enjeux figurent :
- L’élimination de grandes quantités de déchets et d’eaux usées
- Les effets sur la qualité de l’eau et de l’air (p. ex., l’appauvrissement et/ou la contamination des eaux de surface et de la nappe phréatique, les feux à ciel ouvert et l’utilisation polluante de fourneaux de cuisine)
- L’impact sur d’autres ressources naturelles (p. ex., déforestation, érosion du sol, perte de biodiversité et autres dangers environnementaux), qui peuvent également exacerber les vulnérabilités et créer des conflits avec les populations avoisinantes.
Quelles sont les mesures proposées pour minimiser les effets négatifs potentiels sur l’environnement et accroître les résultats positifs en matière de développement?
- Appuyer les efforts internationaux visant à réduire les risques de catastrophes naturelles et à aider les populations à se remettre des catastrophes liées au climat, tout en investissant dans le renforcement de leur résilience devant les chocs futurs.
- Appuyer et développer le bon travail entrepris par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) en vue de la sensibilisation, de l’orientation et de la coordination des intervenants et des partenaires de l’aide humanitaire dans les questions liées à l’environnement.
- Évaluer par diligence raisonnable le cadre de gestion environnementale des organismes humanitaires partenaires afin de s’assurer qu’ils disposent de politiques appropriées et de la capacité de gérer les questions environnementales. S’il y a lieu, leur demander de les renforcer par le dialogue, la négociation et les ententes contractuelles.
- Encourager et aider les organismes humanitaires à mettre en œuvre des politiques et des procédures d’approvisionnement durables, promouvoir l’intendance de l’environnement et gérer/utiliser les ressources de façon responsable aux fins prévues (c’est-à-dire éviter le détournement et le gaspillage). Cela devrait comprendre une surveillance attentive de l’utilisation et de l’état des ressources naturelles locales.
- Promouvoir la réalisation d’une évaluation environnementale rapide en tant qu’outil efficace pour apprécier promptement les risques environnementaux et déterminer des mesures d’atténuation appropriées et praticables, notamment en ce qui concerne la conception, la construction et la mise hors service des camps et des installations sanitaires, le choix des matériaux de reconstruction et des sources d’énergie (p. ex., fourneaux de cuisine propres, panneaux solaires pour remplacer les groupes diesel), l’utilisation durable de l’eau, du bois et des autres ressources naturelles locales, l’élimination des eaux usées, des eaux d’égout et des déchets solides et biomédicaux, les emballages et les déchets de construction.
- Engager les pays à s’attaquer aux problèmes environnementaux sous-jacents qui contribuent à affaiblir la résilience devant les événements climatiques menant à des crises humanitaires (p. ex., protection des mangroves et des rivages, reboisement et afforestation, gestion durable des terres et des eaux, planification des établissements humains)
Pour plus d’information, consultez la déclaration publique pour l’évaluation environnementale stratégique des champs d’action de la Politique d’aide internationale féministe du Canada
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