Mécanisme de réponse rapide du Canada : Affaires mondiales Canada
Relever les défis qui pèsent sur la démocratie et l’ordre international fondé sur des règles nécessite une coopération internationale. Le Mécanisme de réponse rapide du G7 (MRR du G7) renforce la coordination du G7 pour déceler les menaces étrangères contre les démocraties et y répondre.
Le Canada et les autres démocraties du G7 peuvent mieux protéger nos valeurs et nos institutions démocratiques :
- en mettant en commun l’information et les analyses ;
- en déterminant des possibilités de réponse coordonnée.
Le Mécanisme de réponse rapide du Canada (MRR Canada) sert de secrétariat permanent au MRR du G7. Il réunit les membres et les observateurs du MRR du G7 afin de piloter le plan d’action annuel de ce dernier et de coordonner les efforts du G7. Le MRR Canada permet également de surveiller le milieu de l’information numérique pour détecter la désinformation parrainée par des États étrangers, notamment pendant des élections générales. Il soutient également l’engagement international du Canada contre la désinformation parrainée par des États étrangers.
Sur cette page
- Le Canada et le MRR du G7
- Rapports annuels du MRR du G7
- Ressources des partenaires
- Dernières nouvelles
- Liens connexes
Le Canada et le MRR du G7
MRR du G7
Le Mécanisme de réponse rapide du G7 (MRR du G7) a été établi par les dirigeants lors du Sommet du G7 tenu en 2018 à Charlevoix. Il renforce la coordination entre les pays du G7 afin de déceler les diverses menaces étrangères contre la démocratie et d’y répondre. Ces menaces, qui sont en constante évolution, comprennent les activités d’États hostiles visant nos institutions et nos processus démocratiques, notre environnement médiatique et informationnel, ainsi que l’exercice des droits de la personne et des libertés fondamentales.
Depuis sa création, les responsables du MRR du G7 ont axé leurs efforts sur la lutte contre la désinformation parrainée par des États étrangers. Le MRR du G7 est composé d’agents de coordination de la communauté du G7, y compris l’Union européenne (UE). Il compte l’Australie, la Nouvelle‑Zélande, l’OTAN, les Pays‑Bas et la Suède à titre d’observateurs. Les agents de coordination tirent parti de leurs structures institutionnelles respectives pour favoriser une participation pangouvernementale.
Le MRR du G7 vise à renforcer la collaboration dans les domaines suivants :
- renforcer les connaissances et les capacités pour lutter contre les menaces étrangères, à l’échelle nationale et infranationale, au sein du MRR du G7 et avec les partenaires clés;
- élaborer des méthodes et des outils communs d’analyse de données pour repérer les menaces étrangères;
- soutenir la recherche pour arriver à une compréhension et à une démarche communes en matière de manipulation de l’information et d’ingérence étrangères;
- renforcer la capacité du MRR du G7 à répondre de manière coordonnée aux menaces étrangères;
- renforcer la collaboration avec d’autres organisations et initiatives internationales, la société civile, le milieu universitaire et l’industrie pour repérer les menaces étrangères et lutter contre celles‑ci;
- communiquer les travaux du MRR du G7 aux publics du G7 au moyen de rapports annuels portant sur les menaces étrangères à la démocratie.
MRR Canada
Installés à Affaires mondiales Canada, les responsables du MRR Canada dirigent le MRR du G7 de façon continue. Le MRR Canada soutient également l’engagement international du Canada contre la désinformation parrainée par des États étrangers. Il surveille le milieu de l’information numérique pour détecter la désinformation parrainée par des États étrangers. Il agit notamment en tant que système d’alerte précoce pour le pendant les élections générales. Le MRR Canada produit des analyses de données en consultation libre sur les menaces à la démocratie. Il s’appuie sur le réseau du MRR pour l’échange de l’information et les interventions éventuelles.
Les analyses de données en consultation libre du MRR Canada se fondent sur des données primaires à consultation libre également. Elles s’appuient sur des sources secondaires pour repérer les nouvelles tendances et tactiques de l’ingérence étrangère dans les processus et institutions démocratiques. Le travail du MRR Canada est soumis à un cadre éthique et méthodologique. Ainsi, ses méthodes respectent et renforcent les droits de la personne et les libertés, notamment le droit à la confidentialité, la liberté d’expression et l’égalité. Ce cadre ancre les activités analytiques dans un contexte politique, juridique et réglementaire préexistant. Il vise à faire preuve de transparence et de responsabilité envers les Canadiens.
Les responsables du MRR Canada passent également des contrats de recherche pour soutenir leur travail en partenariat avec le monde universitaire et la société civile.
En mars 2022, . En août 2022, il a annoncé au sein du MRR Canada. Celle‑ci surveillera et détectera la désinformation d’origine russe.
Rapports annuels du MRR du G7
Lors de la (en anglais) en 2021 à Londres, les ministres des Affaires étrangères ont chargé le MRR du G7 de produire des rapports thématiques annuels. Ces rapports mettent en lumière différents aspects du paysage des menaces en constante évolution. Ils formulent également des réponses pour promouvoir la sensibilisation et la résilience du public. À la demande des ministres des Affaires étrangères du G7, le rapport annuel de 2021 porte sur la désinformation en tant qu’aspect de plus en plus prédominant de l’ingérence étrangère.
Ressources des partenaires
La lutte contre les menaces étrangères qui pèsent sur la démocratie nécessite une démarche véritablement globale de la société. À titre d’exemple, le travail du monde universitaire, des organisations de la société civile, des médias et de l’industrie est essentiel pour :
- garantir l’accès à des sources d’information et de renseignements diversifiées et fiables;
- encourager l’éducation numérique et l’acquisition de compétences médiatiques;
- accroître la conscience civique et la résilience face à la désinformation.
Ingérence étrangère
On entend par ingérence étrangère toute tentative d’influencer, d’intimider, de manipuler, de corrompre ou de discréditer secrètement des individus, des organismes, des gouvernements, ou de s’ingérer dans leur fonctionnement. Il s’agit d’une tentative de promouvoir les intérêts d’un pays étranger au détriment de l’opinion de ses citoyens. Des activités peuvent être menées par des acteurs étatiques ou non étatiques. Elles se distinguent des activités diplomatiques habituelles par leur nature trompeuse et clandestine.
Gouvernement du Canada
- Service canadien du renseignement de sécurité : (2021)
- Centre canadien pour la cybersécurité :
- Sécurité publique Canada : (2021)
Partenaires du MRR du G7
- Cadre de lutte contre la manipulation de l’information par un État étranger (2024)
- (2022) (en anglais)
- UK Foreign, Commonwealth & Development Office (Bureau du R.‑U. chargé des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement): (2021) (en anglais)
- Sécurité intérieure des États‑Unis : < (2021) (en anglais)
Désinformation
La désinformation est la diffusion délibérée d’informations fausses ou trompeuses, tandis que la mésinformation est la diffusion involontaire de telles informations. Ce terme sert souvent de raccourci pour désigner la manipulation à grande échelle de l’information. En plus de diffuser de fausses informations, la désinformation se caractérise par :
- l’omission de faits;
- l’amplification inauthentique de récits;
- du contenu audio ou visuel falsifié;
- le trollage;
- la censure ou la contrainte à l’autocensure de l’information.
Ces efforts visent à déformer la perception de la réalité par le public.
Les démocraties reposent sur l’accès à des sources de nouvelles et d’information diversifiées et fiables. Percevant un même ensemble de vérités factuelles, les membres de la société peuvent se former leurs opinions, tenir les gouvernements responsables et participer aux débats publics. La désinformation affaiblit la liberté d’expression et réduit l’espace de la mobilisation démocratique. Elle entrave le débat public et érode la confiance dans la démocratie.
Gouvernement du Canada
- Affaires mondiales Canada : Les efforts du Canada pour contrer la désinformation – Invasion russe de l’Ukraine (2022)
- Patrimoine canadien : (2021)
Partenaires du MRR du G7
- Service européen pour l’action extérieure (SEAE) (2022)
- US Global Engagement Center (Centre de mobilisation mondiale des É.‑U.) : (2022) (en anglais)
Sécurité économique et sécurité de la recherche
Les partenariats de recherche scientifique et la collaboration économique peuvent être des vecteurs d’ingérence par les acteurs étrangers. Ils peuvent présenter un intérêt particulier pour les acteurs étrangers en raison de leur contribution au développement scientifique et aux nouvelles technologies.
Partenaires du MRR du G7
- Union européenne : (2022) (en anglais)
- Australie : (2021) (en anglais)
Dernières nouvelles
- 2023-10-23 - Une probable campagne par Spamouflage, de la RPC, vise des dizaines de députés canadiens dans le cadre d’une opération de désinformation
- 2023-08-09 -
- 2023-08-09 - Des activités ciblant un député canadien sur WeChat suggère une possible ingérence étatique étrangère
Liens connexes
- Le Canada et le G7
- Déclaration d’engagement de Charlevoix pour la défense de la démocratie contre les menaces étrangères
- Efforts du Canada pour contrer la désinformation – Invasion russe de l’Ukraine
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