Partenariats pour le climat
Table des matières
- Introduction
- Calendrier de la composante « Afrique subsaharienne »
- Tableau : Propositions complètes reçues
- Tableau : Projets annoncés
- Activités de dialogue et de collaboration et de partage des connaissances
- Composante Afrique subsaharienne
- Composante « Partenariats des peuples autochtones pour le climat »
- Communauté de pratique sur la biodiversité et les solutions climatiques fondées sur la nature
- Processus de candidature pour l'appel à notes conceptuelles du programme "Partenariat pour le climat" (fermé)
Introduction
Dans le cadre du doublement de l’engagement du Canada envers le climat de 2,65 (2015 à 2020) à 5,3 (2021 à 2026) milliards de dollars et de son objectif, qui est de tirer parti de l’expertise et de la mobilisation des organisations au Canada dans l’action pour le climat, 315 millions de dollars ont été alloués pour l’initiative des Partenariats pour le climat pour le financement de projets de la société civile, des peuples autochtones et d’autres organisations au Canada qui soutiendront l’adaptation aux changements climatiques en Afrique subsaharienne et dans d’autres parties du monde.
Cet engagement fait progresser la mise en œuvre du champ d’action « L’environnement et l’action pour le climat » de la Politique d’aide internationale féministe.
En 2020, le gouvernement du Canada a consulté ses partenaires à travers le monde. Nous avons sollicité leurs points de vue sur notre prochain engagement en faveur du climat. Voici quelques-uns des messages clés retenus :
- Le gouvernement canadien devrait augmenter le financement de l’adaptation aux changements climatiques, notamment le financement de solutions locales qui augmentent la résilience aux effets des changements climatiques.
- Le gouvernement devrait également offrir un meilleur soutien à la société civile, aux peuples autochtones et à d’autres organisations au Canada afin, qu’à leur tour, ils puissent aider les pays en développement à atteindre leurs objectifs d’adaptation aux changements climatiques.
- La nature et les solutions fondées sur la nature (SFN) ont un rôle essentiel à jouer dans ce domaine.
En réponse aux messages entendus et considérant l’adhésion du Canada à et du Pacte du G7 pour la nature à l’horizon 2030, Affaires mondiales Canada a créé l’initiative des Partenariats pour le climat.
L’enveloppe de 315 millions de dollars des Partenariats pour le climat inclut deux composantes liées à la programmation :
- 300 millions de dollars soutiendront des projets qui mettent à profit des SFN pour aider les pays, les communautés et les populations d’Afrique subsaharienne (une région particulièrement vulnérable aux changements climatiques) à devenir plus résilients aux effets des changements climatiques. Ce financement comprend au moins 20 millions de dollars qui contribueront à promouvoir les droits des femmes dans le contexte de l’adaptation aux changements climatiques. Pour toute question relative à cette enveloppe, veuillez contacter : PartenairesClimatPartners@international.gc.ca
- 15 millions de dollars pour soutenir le partenariat entre les peuples autochtones du Canada et les peuples autochtones des pays en développement du monde entier. Le but est d’atteindre les objectifs en matière d’action pour le climat des peuples autochtones à l'étranger. Veuillez consulter l’appel de notes conceptuelles 2022 – Partenariats des peuples autochtones pour le climat (international.gc.ca). Pour toute question, veuillez contacter : Indigenous-Dev-Autochtones@international.gc.ca.
En plus du soutien à la programmation, l’initiative des Partenariats pour le climat comprend un engagement à l’égard du dialogue et du partage des connaissances. Cela reflète ce que nous avons entendu concernant l’importance de s’assurer que les leçons retenues en temps réel de Partenariats pour le climat aident à guider les efforts continus d’action climatique dans les pays développés et en développement. Cela se fera par l’intermédiaire d’une nouvelle communauté de pratique sur les solutions fondées sur la nature pour les praticiens et les défenseurs du climat et de la biodiversité (voir détails ci-dessous).
Calendrier de la composante Afrique subsaharienne
Affaires mondiales Canada s’est engagé à assurer un processus transparent et équitable pour l’initiative Partenariats pour le climat et continuera à en fournir des mises à jour.
Affaires mondiales Canada utilise un processus en plusieurs étapes pour gérer l’enveloppe de 300 millions de dollars destinée à l’Afrique subsaharienne.
Dans la première étape, entre février 2022 et août 2022, Affaires mondiales Canada a reçu et évalué 67 notes conceptuelles uniques demandant un financement total de 1,16 milliard de dollars (voir la section Archives pour la liste des notes conceptuelles reçues et les critères et l’orientation du programme). Après avoir évalué les notes conceptuelles, le Ministère a invité 21 candidats à soumettre des propositions complètes (voir le tableau : Propositions complètes reçues).
Dans la deuxième étape, le Ministère a reçu des propositions complètes entre août 2022 et octobre 2022 et a travaillé le plus rapidement possible pour examiner les propositions complètes et prendre des décisions de financement sur une base continue.
L’enveloppe de 300 millions de dollars a été entièrement allouée en juillet 2023. Le gouvernement a annoncé les projets retenus entre mai 2022 et novembre 2023. S’il-vous-plaît consulter le tableau (plus bas) pour en savoir davantage sur le portfolio des Partenariats pour le climat pour l’Afrique subsaharienne.
Les candidats dont les projets n’ont pas été retenus pour un financement ont été informés au mois de juillet 2023.
Au cours de la troisième étape du processus, entre décembre 2022 et le 31 mars 2026, des accords de financement seront négociés, des projets seront mis en œuvre et le suivi, l’évaluation, la recherche et l’apprentissage auront lieu. Les leçons seront diffusées par l’intermédiaire de la communauté de pratique (voir les détails ci-dessous) et par les processus d’établissement de rapports ministériels.
Propositions complètes reçues
Proposition complète | Valeur totale | Pays | Écosystème(s) |
---|---|---|---|
1. | $20 million | Sénégal, Gambie, Mauritanie | Côtier (gestion des ressources intégrée) |
2. | $30 million | Mozambique, Tanzanie, Kenya, Madagascar, Comores | Côtier (paysages marins régénérateurs) |
3. | $20 million | Sénégal | Côtier (mangroves) |
4. | $16.5 million | Kenya | Côtier (aquaculture de restauration/agriculture) |
5. | $30 million | Burkina Faso, Mali, Niger | Semi-aride (agriculture, agroforesterie) |
6. | $15.25 million | Éthiopie, Somalie, Soudan du Sud | Semi-aride (savanes, prairies, forêts) |
7. | $36 million | Éthiopie, Kenya, Mozambique, Zimbabwe | Afromontagne (agriculture) |
8. | $16 million | Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Sénégal, Togo | Côtier (mangroves/agriculture) |
9. | $30 million | Congo, Tchad | Forêts et marins |
10. | $15.6 million | Madagascar, Mozambique, Tanzanie | Côtier (marin, zones humides), Plaines d'inondation |
11. | $25 million | Cameroun, République Centrafrique, Tchad, Niger, Nigéria | Eau douce de surface et milieu humides |
12. | $20 million | Éthiopie | Milieux humides |
13. | $15 million | Zimbabwe | Forêts tropicales sèches et semi-arides, milieu humides |
14. | $22 million | Ghana, Guinée, Côte d’Ivoire | Forêts tempérées et semi-tempérées |
15. | $28.7 million | Éthiopie, Rwanda, Afrique du Sud | Eau douce de surface (fleuve), milieu humides |
16. | $16 million | Guinée | Afromontagne (agroforesterie) |
17. | $5.8 million | Tanzanie | Côtier, marin (mangroves et agroforesterie) |
18. | $16.3 million | Cameroun, Tchad | Eau douce de surface (bassin du fleuve) |
19. | $4.7 million | Bénin, Burkina Faso | Forêt |
20. | $5 million | Burkina Faso, Éthiopie, Ghana, Ouganda | Prairies semi-arides |
21. | $10 million | République Démocratique du Congo | Forêt tropicale pluvieuse, bassin versant |
Projets annoncés
Titre du projet | Annoncé le : | Valeur totale | Pays | Écosystème(s) | Organisme(s) d’exécution |
---|---|---|---|---|---|
Action féministe pour le climat en Afrique de l’Ouest | 16 décembre 2022 | 16 millions de dollars | Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Sénégal, Togo. | Côtier (mangroves/agriculture) | Inter Pares et Solidarité Union Coopération (SUCO) |
Conservation et gestion durable des écosystèmes côtiers et marins (COSME) | 6 février 2023 | 16.5 millions de dollars | Kenya | Côtier (aquaculture de restauration/agriculture) | Plan International |
Paysages marins régénérateurs pour les gens, le climat et la nature | 6 février 2023 | 30 millions de dollars | Mozambique, Tanzanie, Kenya, Madagascar, Comores | Côtier (paysages marins régénérateurs) | Mission Inclusion |
Natur’ELLES | 6 février 2023 | 20 millions de dollars | Sénégal | Côtier (mangroves) | Socodevi |
Conservation sexotransformatrice au bassin du lac Tchad | 29 mai 2023 | 25 millions de dollars | Cameroun, Tchad, Niger | Zones humides | Alinea |
Femmes pro-Forêts | 10 septembre 2023 | 16 millions de dollars | Guinée | Afromontagne (agroforesterie) | Union des producteurs agricoles Développement international |
Adaptation aux changements climatiques transformatrice pour le genre | 10 septembre 2023 | 16,3 millions de dollars | Tchad, Cameroun | Eau douce de surface (bassins versants) | Canadian Lutheran World Relief |
Savoirs, droits et leadership : actions par et pour les femmes pour l’adaptation aux changements climatiques | 10 septembre 2023 | 10 millions de dollars | République démocratique du Congo | Forêts tropicales pluvieuses, bassins versants | Fondation Paul-Gérin-Lajoie |
ZanzADAPT : Leadership des femmes à Zanzibar pour un projet d’adaptation | 10 septembre 2023 | 5,8 millions de dollars | Tanzanie | Côtier marin (mangroves et agroforesterie) | Community Forests International |
Solutions écosystémiques d’adaptation durable | 10 septembre 2023 | 15 millions de dollars | Sénégal, Gambie, Mauritanie | Côtier (gestion de ressources intégrée) | Cégep de la Gaspésie et des Îles |
Projet d’adaptation aux changements climatiques des femmes dans les aires protégées au Congo et auTchad (ELLESadAPT) | 21 septembre 2023 | 21,1 millions de dollars | Congo, Tchad | Forêts et marins | Développement international Desjardins et BAASTEL |
Solutions locales basées sur la nature pour l’adaptation aux changements climatiques au Zimbabwe | 21 septembre 2023 | 15 millions de dollars | Zimbabwe | Forêts tropicales sèches et semi-arides, milieu humides | Mennonite Central Commitee |
Adaptation climatique fondée sur la nature dans la forêt guinéenne de l’Afrique de l’Ouest | 21 septembre 2023 | 25 millions de dollars | Ghana, Guinée, Côte d’Ivoire | Forêts tempérées et semi-tempérées | World University Service of Canada and CECI |
SUNCASA | 21 septembre 2023 | 28,7 millions de dollars | Éthiopie, Rwanda, Afrique du Sud | Eau douce de surface, milieux humides | International Institute for Sustainable Development |
Systèmes alimentaires positifs pour la nature pour l’adaptation aux changements climatiques | 3 novembre 2023 | 35,6 millions de dollars | Éthiopie, Kenya, Mozambique, Zimbabwe | Afromontagne | Canadian Foodgrains Bank |
Activités de dialogue et de partage des connaissances
Composante Afrique subsaharienne
Au début de l’année 2022, Affaires mondiales Canada a contacté les organisations canadiennes intéressées par les solutions fondées sur la nature pour l’adaptation aux changements climatiques en Afrique subsaharienne pour les inviter à participer aux événements décrits ci-dessous afin d’assurer une compréhension commune des objectifs de l’enveloppe Partenariats pour le climat et de partager les connaissances. Ces séances ont été organisées avec les réseaux de développement et environnementaux de la société civile, et annoncées sur ce site web. La participation était ouverte et inclusive.
L’enregistrement du webinaire d'introduction en anglais du 7 mars 2022 est disponible sur .
L’enregistrement du webinaire d'introduction en français du 9 mars 2022 est disponible sur .
L’enregistrement du webinaire bilingue du 5 avril 2022 sur les exigences de codage en matière d'environnement (changements climatiques et biodiversité) et du genre est disponible sur .
Composante Partenariats des peuples autochtones pour le climat
Affaires mondiales Canada collabore avec les organisations autochtones au Canada dans le cadre de l’Appel de notes conceptuelles 2022 – Partenariats des peuples autochtones pour le climat (international.gc.ca) de 15 millions de dollars. Le 25 novembre 2022, Affaires mondiales Canada a organisé un webinaire sur cet appel. La vidéo de ce webinaire est disponible sur .
En février 2023, le Département a reçu 15 notes conceptuelles, qui ont été évaluées par un groupe de travail formé de représentants de l’Assemblée des Premières Nations, du Conseil circumpolaire inuit - Canada, du Ralliement national des Métis et d’Affaires mondiales Canada. Les demandeurs ont été informés du résultat du processus d’évaluation de la note conceptuelle en mai 2023. Le processus d’évaluation est en cours.
Communauté de pratique sur la biodiversité et les solutions climatiques fondées sur la nature
Conformément à l’objectif du gouvernement en matière de financement climatique, qui est de « mettre à profit l’expertise et les solutions novatrices canadiennes sur le plan des changements climatiques afin de mieux répondre aux besoins des pays en développement », et en réponse aux recommandations des organisations canadiennes qui ont contribué à la conception de Partenariats pour le climat, Affaires mondiales Canada s’est engagé à soutenir le partage des connaissances et le renforcement des capacités en matière de solutions fondées sur la nature pour l’adaptation aux changements climatiques et la biodiversité par l’intermédiaire d’une communauté de pratique.
La communauté de pratique, élaborée conjointement avec les membres de la , vise à offrir un forum aux organisations du Canada et du monde entier - et pas seulement à celles qui reçoivent des fonds de Partenariats pour le climat - afin qu’elles puissent mettre leurs idées, leur expertise et leurs réseaux à contribution afin d’améliorer les solutions fondées sur la nature et sur des preuves, inclusives, et ayant un impact pour l’adaptation aux changements climatiques et la biodiversité dans le monde entier.
Les organisations qui souhaitent participer à cette communauté de pratique sont invitées à communiquer avec PartenairesClimatPartners@international.gc.ca.
Événements à venir de la communauté de pratique
Événements précédents de la communauté de pratique
Le 2 juin 2022, C4D, le Groupe canadien de réflexion sur la sécurité alimentaire et l'Institut international du développement durable ont organisé le webinaire : "Solutions basées sur la nature pour l'adaptation au climat". L'événement a permis d'explorer la définition du concept de solutions fondées sur la nature pour l'adaptation, de discuter de son potentiel et de ses limites pour l'adaptation au climat et la protection de la biodiversité, et de présenter diverses études de cas. Au cours de l'événement, Affaires mondiales Canada a invité les participants à partager leurs points de vue sur les objectifs, les principes et les principaux domaines d'intérêt d'une communauté de pratique. Les commentaires ont porté sur la nécessité d'être inclusif, de tenir compte des voix du Sud et de l'importance des connaissances autochtones. Le webinaire (en anglais seulement) peut être visionné sur le .
Le 7 octobre 2022, la Fondation Aga Khan Canada et l’Institut international du développement durable ont organisé un événement intitulé : Du savoir à la mise en pratique : Faire avancer les solutions climatiques basées sur la nature et sensibles au genre. L’événement comprenait : une présentation sur (lien en anglais) et des études de cas détaillant les pratiques exemplaires en matière de promotion de l’égalité des genres par l’intermédiaire d’approches inclusives et fondées sur les droits à l’égard des solutions fondées sur la nature pour l’adaptation aux changements climatiques. Parmi ces études de cas, mentionnons (lien en anglais), (lien en anglais) et le (lien en anglais). Affaires mondiales Canada a présenté un et a discuté de la . Le webinaire (en anglais seulement)peut être visionné au .
Le 16 novembre 2022, l’Institut international du développement durable et Affaires mondiales Canada ont co-organisé un événement parallèle à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) au Pavillon du Canada sur le thème « Renforcer les capacités pour mettre en œuvre des approches inclusives des solutions fondées sur la nature ». L’événement comprenait des présentations de groupes d’experts, une séance interactive de questions-réponses et des produits de renforcement des capacités élaborés dans le cadre de l’Initiative sur la nature pour l’adaptation au climat, qui bénéficie d’un soutien de la part d’Affaires mondiales Canada. Il a permis d’examiner comment générer des avantages connexes de la biodiversité grâce à des solutions climatiques fondées sur la nature tout en suivant des approches fondées sur les droits, de mettre en évidence des exemples de différentes régions, et de discuter des résultats attendus pour les solutions basées sur la nature pour le climat et l’inclusion sociale dans le cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020. (en anglais seulement) peut être consulté au Renforcer les capacités pour mettre en œuvre des approches inclusives des solutions fondées sur la nature.
Le 24 novembre 2022, Radios Rurales Internationales a présenté le webinaire : « What people are saying about nature-based solutions: initial findings from our research in sub-Saharan Africa and Canada ». L’événement a permis de faire connaître les résultats liés au projet de Radios Rurales Internationales sur les solutions fondées sur la nature pour l’adaptation au changement climatique, y compris les rapports sur l’état actuel dans 6 pays; le premier « Dialogue à l’antenne » de Radios Rurales Internationales avec des personnes vivant dans des régions rurales du Burkina Faso et de l’Éthiopie; et les résultats d’un sondage d’opinion mené au Canada pour évaluer les attitudes des Canadiens à l’égard des solutions fondées sur la nature pour l’adaptation au changement climatique, en particulier en Afrique. L’enregistrement du webinaire (anglais seulement) est accessible au
En décembre 2022, lors de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité à Montréal (CBD COP15), l’Institut international du développement durable a organisé deux événements sur les solutions fondées sur la nature. Le premier événement a examiné comment générer des avantages connexes mesurables en matière de biodiversité grâce à des solutions fondées sur la nature pour l’adaptation aux changements climatiques et a discuté de certains des défis et des possibilités liées à la mise à l’échelle de ces solutions tout en abordant simultanément l’inclusion sociale, l’équité des genres et la biodiversité. Veuillez consulter (en anglais seulement) pour un compte rendu de cet événement.
Le deuxième événement comprenait une série de réunions de spécialistes qui a mis en évidence l’importance des synergies entre la conservation de la biodiversité et l’adaptation aux changements climatiques pour la réussite de la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité et la mise à l’échelle d’initiatives en faveur du climat et de la nature. Veuillez consulter (en anglais seulement) pour les points forts et les images préparés par le Earth Negotiations Bulletin de l’Institut international du développement durable.
La première réunion annuelle de la Communauté de pratique sur le climat et la biodiversité a eu lieu le 9 février 2023, pendant la Semaine du développement international. Un rapport avec des copies des présentations sera ajouté ici prochainement. L’enregistrement de l’évènement sera disponible sous peu.
Le 22 juin 2023 la Fondation Aga Khan Canada et l’Institut international pour le développement durable ont organisé un évènement intitulé : de la théorie la pratique : faire progresser les solutions climatiques fondées sur la nature qui sont profitables pour la biodiversité. L’évènement comprenait une présentation sur Renforcer les avantages connexes de la biodiversité par la mise en œuvre des solutions fondées sur la nature et des études de cas détaillant les meilleures pratiques pour l’atteinte d’avantages mesurables pour la biodiversité et la santé des écosystèmes grâce aux solutions climatiques fondées sur la nature. Celles-ci incluaient L’adaptation aux changements climatiques basée sur la biodiversité et les écosystèmes à Pobandar (Inde), Utiliser la mesure STAR : Réduction des menaces et restauration en faveur des espèces, Café et résilience climatique en Éthiopie. Affaires mondiales Canada a accueilli les organisations à la troisième réunion de la communauté de pratique sur les SfN et la biodiversité et ont donné une mise à jour sur les Partenariats pour le climat. S’en est suivi une période de réseautage interactive pour les participant.e.s. Les diapositives des études de cas et le webinaire enregistré peuvent être consultées au .
Le 23 août 2023, pendant la septième Assemblée du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à Vancouver. Affaires mondiales Canada a organisé deux évènements parallèles sur la mobilisation des investissements privés et la participation du secteur privé aux programmes sur le climat et la biodiversité dans les pays en développement. Le premier évènement était une discussion informelle entre le sous-ministre adjoint d’AMC responsable de l’engagement de 5,3 milliards de dollars pour le financement climatique international avec des investisseur.se.s d’impact et des entreprises canadiennes et internationales sur le thème de la mobilisation du financement du secteur privé pour l’action climatique et la conservation de la biodiversité. Le deuxième évènement a réuni la Communité de pratique sur les solutions fondées sur la nature pour le climat et la biodiversité. L’évènement a poursuivi sur les thèmes abordés lors de la discussion informelle et a exploré les moyens de mobiliser les investissements et l’expertise du secteur privé dans le cadre des solutions fondées sur la nature et des programmes de biodiversité menés par le Canada. De plus amples informations sont disponibles à l'adresse suivante .
Le 19 octobre 2023, la Fondation Aga Khan Canada et l’Institut international pour le développement durable ont co-organisé un évènement intitulé : De la théorie à la pratique : Intégrer l’égalité des genres et l’inclusion sociale dans les solutions fondées sur la nature pour l’adaptation. L’évènement comprenait : une présentation sur l’intégration de l’EGIS dans les solutions fondées sur la nature; des études de cas sur les meilleures pratiques pour l’intégration d’une perspective EGIS dans la conception, la mise en œuvre et le suivi des projets de solutions fondées sur la nature; une table ronde suivi d’une période de questions et réponses; des discussions par petits groupes sur l’EGIS et la gouvernance des ressources naturelles, l’EGIS et le suivi et évaluation dans les projets de solutions fondées sur la nature et l’amélioration de l’accès de l’EGIS dans les ressources des solutions fondées sur la nature pour les organisations féministes, de femmes et soutenant les droits humains. Affaires mondiales Canada a accueilli les organisations à la quatrième rencontre de la communauté de pratique sur les solutions fondées sur la nature pour l’adaptation et la biodiversité. Cette rencontre a inclus la présentation d’une sélection de projets des Partenariats pour le climat et des discussions en petits groupes sur les expériences sur des thèmes comme : la planification, l’intégration des considérations d’adaptation et les analyses de risques climatiques, le développement d’une stratégie EGIS et l’intégration des co-bénéfices pour la biodiversité. De l’information sur cet évènement est disponible au .
Le 8 février 2024, l’UICN et la Communauté de pratique des solutions fondées sur la nature pour le climat et la biodiversité ont tenu un événement hybride aux bureaux de la Fondation Aga Khan Canada sur Cet événement visait à promouvoir le partage des connaissances entre experts et praticiens en présentant des études de cas réussies et des pratiques innovantes, et à encourager la collaboration et le travail en réseau. L’évènement comprenait : un discours d’ouverture par le comité directeur de la Communauté de pratique ; une présentation sur l’importance de la distinction entre peuples autochtones et communautés locales et des présentations sur les expériences et bonnes pratiques pour l’engagement communautaire de différentes organisations. . L’évènement s’est conclu par une séance de réseautage. De l’information sur cet évènement sera disponible via le lien : .
Le 9 février 2024, dans le cadre de l’évènement d’apprentissage sur le financement climatique international de la Semaine du développement international, l’équipe du financement climatique du Secteurdesenjeux mondiaux et de développement a organisé un évènement portant sur « Le financement pour renforcer la résilience climatique » au siège d’Affaires mondiales Canada. L’évènement veut faciliter a permis d’échanger sur les actions et/ou projets recommandées ainsi que sur les outils de réduction du risque appropriés dans un contexte de changements climatiques et d’augmentation des aléas naturels.
Le 9 février 2024, lors de la session d’après-midi de l’évènement d’apprentissage sur le financement climatique international de la Semaine du développement international, Affaires mondiales canada a organisé l’évènement annuel de partage et d’apprentissage de la Communauté de pratique sur les solutions fondées sur la nature pour le climat et la biodiversité. L’évènement comprenait d’abord un discours d’ouverture sur l’approche respectueuse de la nature (Nature positive) du gouvernement du Canada pour l’ensemble du portefeuille du financement climatique; ainsi qu’une discussion sur l’intégration des perspectives autochtones dans le ; sept présentations de projets financés par l’initiative des Partenariats pour le climat et un espace d’échange sur les projets et de réseautage. De l’information sur cet évènement sera disponible via le lien : .
Processus de candidature pour l'appel à notes conceptuelles "Partenariats pour le climat" (fermé)
Nous n'acceptons plus de propositions pour cette initiative. Ce qui suit vous aidera à comprendre le processus de candidature.
Critères de Partenariats pour le climat et propositions reçues
Dans le cadre de l’engagement d’Affaires mondiales Canada à assurer un processus transparent et équitable pour l’initiative Partenariats pour le climat, le Ministère a publié des mises à jour régulières sur l’état des notes conceptuelles soumises.
Les candidats qui présentaient des notes conceptuelles devaient s’assurer que :
- l’enjeu de développement était axé sur les besoins en matière d’adaptation aux changements climatiques des bénéficiaires ciblés, et que les solutions proposées fondées sur la nature étaient appropriées pour répondre à ces besoins
- les solutions proposées fondées sur la nature étaient liées à des facteurs de perte de biodiversité et apportaient des avantages significatifs en matière de biodiversité
- les concepts ne contenaient pas d’éléments du programme de financement novateur
- Les concepts comprenaient une annexe obligatoire (1 000 mots maximum) détaillant comment ils répondent aux critères d’admissibilité, en plus des informations requises dans une note conceptuelle standard.
Note conceptuelle | Valeur | Pay(s) | Écosystèmes | Statut |
---|---|---|---|---|
1. | $30 million | Sénégal, Cap-Vert, Gambie, Mauritanie, Guinée-Bissau, Guinée | Côtier (gestion des ressources intégrée) | Invitée à soumettre une proposition complète |
2. | $30 million | Mozambique, Tanzanie, Kenya, Madagascar, Comores | Côtier (paysages marins régénérateurs) | Invitée à soumettre une proposition complète |
3. | $30 million | Sénégal, Mozambique | Côtier (mangroves) | Invitée à soumettre une proposition complète |
4. | $31 million | Mozambique, Malawi, Zambia, Zimbabwe | Bassin du fleuve Zambèze (agriculture) | Invitée à soumettre une proposition complète |
5. | $16.5 million | Kenya | Côtier (aquaculture de restauration/agriculture) | Invitée à soumettre une proposition complète |
6. | $27.5 million | Sénégal, Mali, Guinée | Bassin du fleuve Sénégal (agriculture) | Concept non retenu |
7. | $20 million | Burkina Faso, Mali, Niger | Savane (agriculture) | Concept non retenu |
8. | $5.8 million | Tanzanie | Côtier (agroforesterie, horticulture) | Concept non retenu |
9. | $30 million | Burkina Faso, Mali, Niger | Semi-aride (agriculture, agroforesterie) | Invitée à soumettre une proposition complète |
10. | $15.25 million | Éthiopie, Somalie, Soudan du Sud | Semi-aride (savanes, prairies, forêts) | Invitée à soumettre une proposition complète |
11. | $15 million | Mali, Burkina Faso, Guinée | Sec et subhumide (agriculture) | Concept non retenu |
12. | $40 million | Éthiopie, Kenya, Mozambique, Zimbabwe | Afromontagne (agriculture) | Invitée à soumettre une proposition complète |
13. | $16.2 million | Mozambique | Subtropicale | Concept non retenu |
14. | $30 million | Kenya, Tanzanie, Mozambique | Côtier (mangroves, prairies sous-marines, récifs coralliens, forets) | Concept non retenu |
15. | $16 million | Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Sénégal, Togo | Côtier (mangroves/agriculture) | Invitée à soumettre une proposition complète |
16. | $30 million | Congo, Tchad | Forêts et marins | Invitée à soumettre une proposition complète |
17. | $20 million | Éthiopie, Ghana, Kenya, Ouganda | Savane tropicale | Concept non retenu |
18. | $5.25 million | Tanzanie | Agriculture | Concept non retenu |
19. | $5.8 million | Kenya | Prairies semi-arides et forêts tropicales sèches (terres cultivées) | Concept non retenu |
20. | $8 million | Mozambique, Kenya | Côtier (mangroves) | Concept non retenu |
21. | $20 million | Kenya, Ouganda, Tanzanie, Éthiopie | Prairie | Concept non retenu |
22. | $17 million | Madagascar, Mozambique, Tanzanie | Côtier (marin, zones humides), Plaines d'inondation | Invitée à soumettre une proposition complète |
23. | $17 million | Madagascar | Forêts tropicale humide et sèche | Concept non retenu |
24. | $15.5 million | Ghana, Kenya, Soudan du Sud | Prairies arides et semi-arides (agriculture) | Concept non retenu |
25. | $30 million | Cameroun, République Centrafrique, Tchad, Niger, Nigéria | Eau douce de surface et milieu humides | Invitée à soumettre une proposition complète |
26. | $40 million | Madagascar, Mozambique, Tanzanie | Côtier, marin | Concept non retenu |
27. | $20 million | Éthiopie | Milieux humides | Invitée à soumettre une proposition complète |
28. | $15 million | Zimbabwe | Forêts tropicales sèches et semi-arides, milieu humides | Invitée à soumettre une proposition complète |
29. | $20 million | Soudan du Sud, Tanzanie, Ouganda | Prairies et plaines innondables | Concept non retenu |
30. | $7.2 million | Éthiopia, Malawi, Tanzanie | Semi-aride (agriculture) | Concept non retenu |
31. | $25 million | Ghana, Guinée, Côte d’Ivoire | Forêts tempérées et semi-tempérées | Invitée à soumettre une proposition complète |
32. | $25 million | Bénin, Kenya, Liberia, Sierra Leone, Tanzanie, Ouganda | Forêts tropicales, forêts pluviales, prairies, eau douce de surface, milieu humides, côtier | Concept non retenu |
33. | $19 million | Malawi, Mozambique, Nigéria | Eau douce de surface | Concept non retenu |
34. | $31 million | Éthiopie, Rwanda, Afrique du Sud | Eau douce de surface (fleuve), milieu humides | Invitée à soumettre une proposition complète |
35. | $5 million | Cameroun | Savane, montagne | Concept non retenu |
36. | $29.1 million | Bénin, Cameroun, Nigéria, Tanzanie | Côtier (marin), bassin versant, prairie semi-aride | Concept non retenu |
37. | $36 million | Kenya, Rwanda, Somalie, Ouganda | Aride, semi-aride, subhumide (agriculture) | Concept non retenu |
38. | $14 million | Guinée | Afromontagne (agroforesterie) | Invitée à soumettre une proposition complète |
39. | $15 million | République démocratique du Congo | Forêts tropicales sèches et humides | Concept non retenu |
40. | $17.6 million | Burkina Faso, Éthiopie, Mali | Prairies, prairies semi-arides, désert | Concept non retenu |
41. | $40 million | Burkina Faso, Chad, Mali, Niger, Sénégal | Prairies semi-arides | Concept non retenu |
42. | $5.8 million | Tanzanie | Côtier, marin (mangroves et agroforesterie) | Invitée à soumettre une proposition complète |
43. | $15 million | Tanzanie | Forêt tropicale sèche | Concept non retenu |
44. | $26.5 million | Mozambique, Malawi, Zambia, Zimbabwe | Milieux humides | Concept non retenu |
45. | $16.5 million | Cameroun, Tchad | Eau douce de surface (bassin du fleuve) | Invitée à soumettre une proposition complète |
46. | $5.5 million | Cameroun, Congo | Eau douce de surface (bassin du fleuve) | Concept non retenu |
47. | $36 million | Burundi, République Démocratique du Congo, Rwanda | Eau douce de surface (bassin du fleuve) | Concept non retenu |
48. | $15 million | Tanzanie, Ouganda | Forêts tropicales, savane humide, plaine, forêts | Concept non retenu |
49. | $10 million | Cameroun, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Gabon | Forêts | Concept non retenu |
50. | $15 million | Ouganda | Forêts tropicales et tempérées, plaines, eau douce, milieux humides | Concept non retenu |
51. | $5 million | Bénin, Burkina Faso | Forêt | Invitée à une proposition complète |
52. | $8 million | Ghana | Côtier (mangroves) | Concept non retenu |
53. | $17.9 million | Kenya | Prairies et arbustes semi-arides | Concept non retenu |
54. | $5.2 million | Burkina Faso, Éthiopie, Ghana, Ouganda | Prairies semi-arides | Invitée à une proposition complète |
55. | $16 million | Kenya, Afrique du Sud, Madagascar | Côtier et milieu humide | Concept non retenu |
56. | $15 million | Kenya, Ouganda, Soudan du Sud, République Démocratique du Congo, Mali | Divers forêts, prairies et milieux humides, côtiers, et terrestres | Concept non retenu |
57. | $20 million | Éthiopie | Prairie, forêt, eau douce de surface | Concept non retenu |
58. | $15 million | Cameroon, République Démocratique du Congo, Gabon, Congo | Forêt tropicale pluvieuse | Concept non retenu |
59. | $17 million | Côte d’Ivoire | Côtier (mangroves) | Concept non retenu |
60. | $15 million | Madagascar | Forêt tropicale pluvieuse et sèche | Concept non retenu |
61. | $10 million | République Démocratique du Congo | Forêt tropicale pluvieuse, bassin versant | Invitée à une proposition complète |
62. | $21 million | Kenya, Tanzanie, Mozambique | Marin et côtier | Concept non retenu |
63. | $20.6 million | Bénin | Milieu humide | Concept non retenu |
64. | $15 million | Mali | Eau douce de surface, prairie, semi-aride arbustes, forêt tropicale sèche, forêt tropicale pluvieuse | Concept non retenu |
65. | $16 million | Ghana | Milieu humide côtier (mangroves) | Concept non retenu |
66. | $20 million | Éthiopie | Prairie, forêt semi-aride riveraine | Concept non retenu |
67. | $15 million | Kenya, Ouganda | Prairies et arbustes semi-arides | Concept non retenu |
68. | $8 million | Mozambique | Côtier (mangroves) | Concept non retenu |
69. | $11.2 million | Mozambique | Terre agricole, forêt tropicale sèche, prairie | Concept non retenu |
70. | $20 million | Burkina Faso, Mali, Niger | Savane (agriculture) | Concept non retenu |
71. | $15 million | République Démocratique du Congo | Forêt tropicale pluvieuse | Concept non retenu |
72. | $15 million | République Démocratique du Congo | Forêt tropicale pluvieuse, forêt marécageuse | Concept non retenu |
73. | $15 million | Tanzanie | Forêt tropicale sèche, prairie semi-aride, désert, eau douce de surface | Concept non retenu |
74. | $6 million | Malawi, Tanzanie | Prairies et arbustes semi-arides | Concept non retenu |
75. | $15 million | Bénin, Sénégal | Côtier | Concept non retenu |
76. | $7 million | Toute l’Afrique sub-saharienne | Tous les écosystèmes éligibles | Concept non retenu |
77. | $20 million | Cameroun, Tchad, Nigéria | Prairies et bassins versants | Concept non retenu |
Critères d’admissibilité : Enveloppe de 300 millions de dollars
En plus de répondre à tous les autres critères d’admissibilité du Programme canadien de financement climatique international de 5,3 milliards de dollars, les propositions de financement pour les Partenariats pour le climat doivent :
- Démontrer que l’objectif principal est le soutien à l’adaptation aux changements climatiques (voir : Codage des projets - Marqueurs politiques)
- Inclure la biodiversité comme un objectif significatif (voir : Codage des projets - Marqueurs politiques)
- Inclure au moins un résultat immédiat en matière d’égalité entre les genres (c’est-à-dire EG-1 pour réaliser un changement dans les compétences, la sensibilisation ou les connaissances qui contribue à l’égalité entre les genres, voir : Aide internationale féministe - Trousse d’outils pour l’égalité des genres dans les projets. Pour l’enveloppe de 20 millions de dollars réservée à la programmation à l’intersection des droits de femmes et de l’adaptation aux changements climatiques, la préférence sera donnée aux projets atteignant un code EG-3 et qui intègre une approche féministe alignée sur la PAIF.
Voir ci-dessous les instructions détaillées sur le codage.
Taille et calendrier des projets : Affaires mondiales Canada est à la recherche de projets d'une valeur située entre 15 et 40 millions de dollars pour les exercices 2021-22 à 2025-26 dans le cadre de cette enveloppe de financement. Une exception à la taille minimale de 15 millions de dollars sera consentie pour la programmation relative aux droits des femmes et à l'adaptation aux changements climatiques, décrite dans l'encadré sur le financement réservé, pour lesquels des projets de 5 millions de dollars ou plus seront considérés.
Admissibilité des pays : Pour pouvoir bénéficier d’un financement dans le cadre du programme Partenariats pour le climat, les projets de SFN proposés devront être mis en œuvre exclusivement dans les pays d’Afrique subsaharienne qui sont éligibles à l’aide publique au développement (y compris les petits États insulaires en développement).Note de bas de page i Les projets peuvent cibler un seul pays, plusieurs pays ou des régions (par exemple, ils peuvent s’articuler autour d’écosystèmes transfrontaliers tels que les bassins fluviaux, les milieux humides, les côtes, les prairies et savanes, etc.)
Résultats au niveau du programme : Tous les projets financés par les Partenariats pour le climat doivent s’aligner avec les résultats du modèle logique du programme canadien de financement climatique international de 5,3 milliards de dollars :
- Résultat intermédiaire : Adoption accrue de SFN d’adaptation aux changements climatiques favorisant l’égalité entre les genres et produisant des bénéfices supplémentaires en matière de biodiversité dans les pays en développement.
- Résultat immédiat 1 (Capacité) : Amélioration de la sensibilisation et de la capacité des partenaires ciblés à formuler et à mettre en œuvre des SFN avec des avantages connexes pour la biodiversité.
- Résultat immédiat 2 (Solutions)Note de bas de page ii : Accès plus équitable des partenaires ciblés aux solutions, y compris aux technologies, aux environnements favorables et au financement des SFN et les avantages connexes de la biodiversité.
Remarque : Vous pouvez affiner ces énoncés de résultats intermédiaires et immédiats pour vous assurer qu’ils s’accordent avec la conception de votre projet et répondent plus spécifiquement aux questions « qui, quoi et où ». Veuillez consulter le document La gestion axée sur les résultats appliquée aux programmes d’aide internationale: Un guide pratique pour vous assurer que vos énoncés de résultats respectent la définition des résultats intermédiaires et immédiats d’Affaires mondiales Canada.
Financement réservé : Promouvoir les droits des femmes et l’adaptation aux changements climatiques
Dans le cadre du financement des Partenariats pour le climat, au moins 20 millions de dollars sur les 300 millions alloués seront consacrés à la promotion des droits des femmes et de l’adaptation aux changements climatiques. Ces projets impliqueront des organisations de femmes dans les pays en développement.
Ces projets pourraient inclure:
- la promotion du renforcement du pouvoir économique des femmes dans les chaînes de valeur des SFN pour l’adaptation aux changements climatiques
- le soutien à la participation significative des femmes aux processus de formulation des politiques et de prise de décision en matière de résilience climatique
- le renforcement du pouvoir des femmes dans la conception, la mise en œuvre et la mise à l’échelle des SFN pour l’adaptation aux changements climatiques
Note sur codage de l’égalité des genres : Pour ces 20 millions de dollars réservés, en plus de devoir atteindre le codage de marqueur de politique de CC-2 et BD-1, la préférence sera accordée aux projets portant sur les droits des femmes et l’adaptation aux changements climatiques qui atteignent le codage de marqueur de politique en matière d’égalité des genres 3 (EG-3).
Autres objectifs de l’enveloppe de 300 millions de dollars
Outre l’admissibilité globale au programme de financement climatique (lui-même aligné avec la PAIF) et les critères de codage présentés plus bas, Affaires mondiales Canada se réserve le droit d’accorder la préférence aux projets qui répondent aux objectifs suivants :
- Des approches de partenariats inclusives qui mobilisent de nouveaux partenaires de développement non traditionnels tels que les ONG environnementales canadiennes, le secteur privé ou académique qui possèdent des connaissances, des capacités ou qui peuvent fournir des biens et services pertinents pour le succès de projets d’adaptation aux changements climatiques. Pour répondre à cet objectif, la préférence pourrait être accordée aux organisations qui soumettent une demande en partenariat avec des organisations canadiennes plus petites ou qui ont plus récemment démarrer leurs activités dans le domaine du développement international ou de l’action pour le climat, afin de faciliter une plus grande coopération dans la communauté mettant en œuvre des SFN et de soutenir le mentorat et l’accompagnement.
- Le soutien pour un plus grand éventail d’écosystèmes, afin d’aider à élargir la capacité des organisations au Canada à soutenir les SFN dans différents écosystèmes prioritaires en Afrique subsaharienne. Cela pourrait se faire en favorisant les projets qui ciblent des écosystèmes mais reçoivent généralement moins de financement, ou en sélectionnant un portefeuille de projets, pour assurer que le financement bénéficie aux écosystèmes prioritaires.
- Des approches et des outils pour tester les solutions, apprendre et rendre compte de ce qui fonctionne bien et de ce qui fonctionne moins bien. Compte tenu de l’urgence de mettre à l’échelle des solutions efficaces pour l’adaptation aux changements climatiques et de partager les leçons entre les différentes organisations qui soutiennent l’adaptation par le biais des SFN, Affaires mondiales Canada pourrait favoriser des projets qui incluent une stratégie et des ressources dédiées à l’expérimentation de solutions locales et au suivi régulier des résultats (au-delà du cycle de vie de projet traditionnel) et qui permettent de partager largement les succès et les échecs.
- Des solutions locales. L’adaptation aux changements climatiques doit tenir en compte la spécificité des contextes locaux. Ainsi ils doivent soutenir la mobilisation, les savoirs et l’appropriation locale, incluant la promotion de l’accès et du contrôle des femmes ainsi que des peuples autochtones aux ressources.
Exigences en matière de codage environnemental
Toutes les propositions soumises aux Partenariats pour le climat devront inclure une solide analyse environnementale et démontrer qu’elles tiennent compte d’une évaluation de la vulnérabilité incluant à la fois les enjeux des changements climatiques et de la biodiversité. Les projets doivent également s’aligner sur les priorités du gouvernement hôte et refléter clairement la ou les solutions prévues et les résultats attendus selon la théorie du changement et dans le cadre de résultats.
Pour mener une évaluation de la vulnérabilité, les promoteurs de projets doivent consulter les personnes et les organisations qui peuvent avoir un intérêt dans le projet. Plus particulièrement, ils doivent faire des efforts ciblés pour y faire participer les personnes qui sont particulièrement vulnérables ou exclues des processus décisionnels normaux, notamment :
- les femmes
- les personnes autochtones
- les jeunes
- les personnes handicapées
- les membres de la communauté 2ELGBTQI+
Ces groupes traditionnellement marginalisés doivent être rejoints et entendus, et leurs points de vue doivent être pris en compte pour accorder la priorité aux besoins en matière d’adaptation et aux meilleures solutions pour y remédier.
Chaque proposition devra également répondre aux exigences liées au marqueur politique de la Convention de Rio du Comité d’Aide au développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques, à savoir atteindre la cote « principal » pour l’adaptation aux changements climatiques (c’est-à-dire CC-2) et un minimum de « significatif » pour la conservation de la biodiversité (BD-1). Voir ci-dessous pour un sommaire des exigences de codage d’Affaires mondiales Canada pour les projets d’adaptation aux changements climatiques et de biodiversité.
Affaires mondiales Canada : Exigences de codage pour l’adaptation aux changements climatiques
Les projets ayant la cote « principal » pour l’adaptation aux changements climatiques sont des projets dont le but principal est de réduire la vulnérabilité face aux changements climatiques. Ainsi :
- la plupart des résultats intermédiaires attendus (et leurs indicateurs correspondants) doivent être axés sur l’adaptation aux changements climatiques
- l’exposition à des éléments biophysiques spécifiques (par exemple, l’élévation du niveau de la mer, les inondations, la variabilité ou les extrêmes de température) et/ou des capacités d’adaptation climatique (par exemple, la capacité institutionnelle à surveiller ou réduire les risques climatiques pour les établissements ou les infrastructures) doivent être ciblés
Définition : Affaires mondiales Canada classera les activités comme étant liées à l’adaptation aux changements climatiques si elles visent à réduire la vulnérabilité des systèmes humains ou naturels aux impacts et aux risques liés aux changements climatiques, en maintenant ou en accroissant la capacité d’adaptation et la résilience. Cette définition couvre diverses activités englobant la production d’information et de connaissances, le développement de capacités, ainsi que la planification et la mise en œuvre de mesures d’adaptation aux changements climatiques.
Critères d’admissibilité
- L’adaptation aux changements climatiques est un élément fondamental de la conception et de l’impact escompté du projet tout en étant un objectif explicite de ce dernier (c’est-à-dire ce projet n’aurait pas été mis en œuvre si l’adaptation aux changements climatiques n’avait pas été un objectif).
- Le cadre des résultats du projet (modèle logique, cadre de mesure du rendement) comprend des mesures spécifiques directement liées à la définition ci-dessus, avec notamment au moins deux résultats intermédiaires soutenus par des indicateurs** correspondants et des résultats associés.
* Remarque : Contrairement aux initiatives d’atténuation du climat (où la mesure de base est la tonne de gaz à effet de serre réduite ou évitée), il n'existe pas d'indicateur universel unique pour mesurer l’adaptation aux changements climatiques. Les indicateurs doivent donc prendre en compte des éléments tels que le niveau (qualitatif) de vulnérabilité face aux changements climatiques, le nombre de personnes affectées, l’importance des facteurs climatiques intégrés aux politiques, etc.
Affaires mondiales Canada : Exigences de codage pour la biodiversité
Les projets ayant la cote « significatif » en matière de biodiversité sont des projets qui soutiennent explicitement la biodiversité par le biais d’au moins un résultat intermédiaire et d’un ou plusieurs résultats immédiats, avec leurs indicateurs correspondants pour mesurer les résultats.
Définition : Affaires mondiales Canada classera les activités comme étant liées à la biodiversité s’ils favorisent au moins l’un des trois objectifs de la convention de Rio sur la diversité biologique : la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments (écosystèmes, espèces ou ressources génétiques) ou le partage juste et équitable des bénéfices découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
Critères d’admissibilité
Le projet répond à un ou plusieurs des critères d’admissibilité suivants :
- Protection ou bonification des écosystèmes, des espèces et des ressources génétiques par la conservation à l’intérieur ou à l’extérieur des milieux naturels, ou par la remédiation des dommages environnementaux.
- Intégration des questions de biodiversité aux objectifs de développement des pays bénéficiaires par le renforcement institutionnel, le développement des capacités, le renforcement des cadres de réglementation et des politiques ou la recherche.
- Intensifier les efforts du pays en développement afin qu’il puisse faire face à ses obligations découlant de la Convention.
Codage
- Biodiversité significative (BD-1) se définit comme suit :
- la biodiversité est un élément important, mais pas la raison principale de mettre en œuvre le projet
- la biodiversité est explicitement promue dans les documents de projets (éviter les effets négatifs sur la biodiversité n’est pas un critère suffisant)
- le cadre des résultats du projet (modèle logique, cadre de mesure du rendement) comprend des mesures spécifiques directement liées à la définition ci-dessus, avec notamment au moins un résultat intermédiaire soutenu par des indicateurs* correspondants et des résultats associés
- Biodiversité principale (BD-2) se définit comme suit :
- la biodiversité est un élément fondamental de la conception et de l’impact escompté du projet et est un objectif explicite de ce dernier; le projet n’aurait pas été mis en œuvre si la biodiversité n’en avait pas été un objectif
- le cadre de résultats du projet (modèle logique, cadre de mesure du rendement) comprend des mesures spécifiques directement liées à la définition ci-dessus, avec notamment au moins deux résultats intermédiaires soutenus par des indicateurs correspondants et des résultats associés
Pour en savoir plus sur les critères d’admissibilité, voir les de l’OCDE et les marqueurs politiques de l'adaptation aux changements climatiques d'Affaires mondiales Canada.
Exigences de codage pour l’égalité entre les genres
Conformément à la Politique d’aide internationale féministe du Canada et à l’engagement du gouvernement du Canada à ce que 80 % des programmes de financement climatique intègrent l’égalité entre les genres, les projets soumis au financement des Partenariats pour le climat doivent obtenir, au minimum, un code d’égalité entre les genres GE-1 (« partiellement intégré »). Cela signifie qu’il y a au moins un résultat en matière d’égalité entre les genres au niveau des résultats immédiats dans le modèle logique permettant un changement mesurable dans les compétences, la sensibilisation ou les connaissances qui contribuent à l’égalité entre les genres. Ces résultats doivent être reflétés selon la théorie du changement et dans le cadre de mesure du rendement du projet.
Cependant, pour mieux refléter l’engagement du Canada envers l’égalité entre les genres et le renforcement du pouvoir des femmes et des filles, la préférence peut être accordée aux projets qui vont au-delà d’un marqueur politique GE-1 et qui atteignent un code d’égalité entre les genres GE-2 ou plus. Les projets codés GE-2 doivent présenter des résultats démontrant des changements observables dans le comportement, la pratique, l’accès ou la performance au niveau des résultats intermédiaires. Ce type de résultats contribue à renforcer l’égalité entre les genres et à en approfondir l’intégration. Il est important de rappeler que pour qu’un projet soit codé GE-2, il est essentiel qu’au moins un résultat intermédiaire soit un résultat en matière d’égalité entre les genres et que celui-ci soit reflété dans l’ensemble des chaînes de résultats associées, la théorie du changement et le cadre de mesure du rendement.
Pour en savoir plus, voir la Trousse d’outils pour l’égalité des genres dans les projets d’aide internationale féministes.
Information de base
Qu’est-ce que l’adaptation aux changements climatiques?
En biologie, l’adaptation fait référence au processus par lequel les organismes vivants s’adaptent aux environnements dans lesquels ils vivent afin d’améliorer leurs chances de survie.
L’adaptation aux changements climatiques fait référence aux ajustements que les gens doivent faire dans les systèmes écologiques, sociaux, économiques ou autres, ainsi qu’aux processus, pratiques et structures qu’ils utilisent dans leur vie, pour répondre aux effets des changements climatiques qui se produisent déjà et pour se préparer aux effets futurs.
Les effets reconnus des changements climatiques comprennent des épisodes plus fréquents et plus dommageables d’infestations de ravageurs, d’éclosions de maladies, d’inondations, de tempêtes, de sécheresses, de vagues de chaleur et d’incendies.
Les projets d’adaptation visent à réduire la vulnérabilité des gens et des communautés aux effets des changements climatiques. Le degré de vulnérabilité dépend de l’exposition biophysique, la sensibilité socio-économique, et la capacité d’adaptation.
Exposition biophysique
L’exposition biophysique réfère au type, à la fréquence, à la sévérité et à l’ampleur de l’exposition aux effets des changements climatiques sur le monde et les populations. Elle inclut les effets liés aux événements extrêmes ponctuels (typhons, ouragans, inondations et sècheresses), ainsi que les effets qui s’inscrivent dans la durée dont l’impact est cumulatif et sur le plus long terme (par exemple, élévation du niveau de la mer, réduction de la disponibilité en eau douce, perte d’espèces ou de variétés de plantes ou d’animaux locaux, et perturbations aux cycles de température et des régimes de pluie).
Sensibilité socio-économique
La sensibilisation socio-économique réfère à la quantité et la qualité du capital physique et social auxquels les gens et les communautés ont accès. Le capital physique désigne à la fois le patrimoine bâti duquel nos collectivités dépendent, notamment les infrastructures (bâtiments, routes et ponts), et les écosystèmes naturels terrestres et aquatiques qui soutiennent des activités telles que l’agriculture, la foresterie et les pêches. Le capital social fait référence aux différents liens sociaux sur lesquels les gens peuvent compter. Il s’agit notamment des réseaux sociaux, des filets de sécurité sociale assurant l’accès à la nourriture et des fonds d’urgence en temps de crise, et tous autres moyens par lesquels se construit la confiance mutuelle au sein d’une société.
Capacité d’adaptation
La capacité d’adaptation réfère à la capacité actuelle ou potentielle des personnes et des systèmes à s’adapter aux effets des changements climatiques, sans avoir à recourir à des pratiques non durables comme la vente d’actifs ou le départ d’un conjoint en quête de travail. Parmi les éléments pouvant augmenter la capacité d’adaptation, mentionnons l’accès à des prévisions climatiques et météorologiques fiables, le soutien pour prévenir les dommages et se remettre de catastrophes, des systèmes alimentaires plus diversifiés et résilients, la gestion responsable de la terre et de l’eau, et de fortes institutions locales, nationales et régionales dont le mandat comprend le soutien à l’adaptation aux changements climatiques.
Bien que tous les pays soient vulnérables aux effets des changements climatiques, certains (y compris les petits États insulaires en développement ou PEID) sont plus vulnérables que d’autres (voir . La vulnérabilité climatique au sein d’un même pays varie aussi beaucoup localement. En outre, les personnes et les communautés marginalisées, y compris les femmes, les filles, les peuples autochtones, les personnes vivant dans la pauvreté extrême, ou toute autre personne ayant peu de pouvoir de décision, de droits effectifs et d’accès aux ressources, sont également plus vulnérables aux changements climatiques que les autres membres de la société dans laquelle ils vivent.
Les effets des changements climatiques diffèrent d’un endroit à l’autre et d’une personne à l’autre, et évolueront au fil du temps. Pour cette raison, les solutions d’adaptation doivent répondre aux contextes uniques des individus, des communautés et des pays dans lesquels elles sont appliquées. Elles doivent également refléter des prévisions climatiques spécifiques à la région, telles que celles fournies par le des États-Unis. C’est pourquoi, une évaluation de la vulnérabilité est requise pour toutes les propositions de projet d’adaptation aux changements climatiques.
De même, le succès de la planification et des solutions d’adaptation aux changements climatiques exige que les promoteurs de projets fassent participer les acteurs concernés, soient guidés par eux et obtiennent le soutien :
- des gouvernements locaux, nationaux et régionaux concernés
- des secteurs public et privé
- de la société civile
- de tous autres acteurs concernés
Respecter les approches autochtones et s’en inspirer
Les communautés autochtones ont des liens spirituels, culturels, sociaux et économiques avec la terre et ses ressources. Plusieurs mettent déjà en œuvre des stratégies afin d’atténuer les effets des changements climatiques et de s’y adapter, tout en respectant et en protégeant l’environnement naturel. Un peu partout sur la planète, les peuples autochtones agissent souvent comme protecteurs de l’environnement, et partagent leurs approches et leurs connaissances traditionnelles.
En plus du financement de 300 millions de dollars pour l’Afrique subsaharienne, 15 millions de dollars supplémentaires seront disponibles pour aider les peuples autochtones du Canada à nouer des partenariats avec les peuples autochtones des pays en développement (sans se limiter à l’Afrique subsaharienne) afin d’atteindre leurs objectifs d’action pour le climat. Veuillez consulter l’appel de notes conceptuelles 2022 – Partenariats des peuples autochtones pour le climat pour de plus amples informations (international.gc.ca).
Adaptation aux changements climatiques en Afrique subsaharienne
« Par rapport à la période 1970-1979, la fréquence des sécheresses en Afrique subsaharienne a presque triplé entre 2010 et 2019. Elle a plus que quadruplé pour les tempêtes et plus que décuplé pour les inondations. »
Source : Africa’s Pulse de la Banque mondiale, , Volume 24, octobre 2021, p.57.
L’, document de l’Union africaine, reconnaît les changements climatiques comme un défi majeur pour le développement du continent. Les effets des changements climatiques en Afrique, notamment l’augmentation des températures et du niveau des mers, la modification du régime des pluies et la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, renversent des décennies d’avancées en matière de développement et contribuent à l’insécurité alimentaire, à l’augmentation des risques de conflit pour les ressources, à la détérioration de la santé, aux déplacements de population et à la pression sur les ressources en eau.Note de bas de page iii Ceci est particulièrement néfaste pour les femmes et les filles de tout le continent, alors qu’elles sont plus vulnérables que les hommes et les garçons face à ces changements. En 2021, l’Afrique subsaharienne a été confrontée à des inondations dévastatrices, des invasions de criquets pèlerins et une sécheresse généralisée, dont le bilan humain et économique a été exacerbé par la pandémie de COVID-19. Dans l’avenir prévisible, les effets des changements climatiques continueront de nuire au bien-être social, culturel et économique de millions de personnes sur le continent. En raison de sa situation géographique et de sa situation économique difficile, la région de l’Afrique subsaharienne (y compris ses petits États insulaires en développement) est exposée de manière disproportionnée à ces effets, ses communautés et groupes les plus vulnérables, notamment les femmes et les filles, étant les plus durement touchés.
En général, la plupart des pays d’Afrique subsaharienne sont également confrontés à de graves difficultés pour atteindre leurs objectifs en matière de changements climatiques. Cela est dû aux limites importantes des ressources humaines, financières et techniques que ces pays peuvent mobiliser pour tenter d’atteindre de multiples objectifs de développement social et économique, tout en faisant face aux effets de plus en plus dommageables et perturbateurs des changements climatiques. Ces défis sont exacerbés par le besoin urgent de s’attaquer à la COVID-19, à la pauvreté et aux conflits, tout en continuant de promouvoir le renforcement du pouvoir des femmes et de leur leadership (deux piliers de l’Agenda 2063). Il est donc d’autant plus important que le Canada contribue à combler le déficit de financement auquel sont confrontés les gouvernements, les collectivités et les populations de la région dans leurs efforts d’adaptation aux changements climatiques. Bon nombre de ces efforts sont décrits dans leurs (en anglais seulement) et leurs (en anglais seulement), ainsi que dans le et d’autres programmes continentaux.
Les pays, communautés et populations d’Afrique subsaharienne s’adaptent aux effets des changements climatiques notamment en construisant des ouvrages de protection contre les inondations (par exemple des digues) et des systèmes de gestion de la sécheresse, en mettant en place des systèmes d’alerte précoce en cas de conditions météorologiques extrêmes et en créant des abris communautaires et des centres de rafraîchissement. De nombreux agriculteurs et agricultrices d’Afrique subsaharienne modifient leurs cultures et leurs pratiques agricoles. De même, les éleveurs et éleveuses modifient leur façon de gérer leur bétail. Certaines de ces adaptations aux changements climatiques, et de nombreuses autres au niveau local, se prêtent particulièrement bien à l’intégration de SFN.
Tendances climatiques en Afrique subsaharienne
Du nord au sud, du désert du Sahara aux forêts côtières de l’Afrique de l’Est, le continent est largement connu comme un « point chaud » pour la variabilité du climat et les effets des changements climatiques.Note de bas de page iv On estime que l’Afrique subsaharienne aura besoin de 30 à 50 milliards de dollars américains chaque année jusqu’en 2030 et au-delà pour soutenir l’adaptation aux changements climatiques.Note de bas de page v En Afrique de l’Ouest et au Sahel, la disponibilité de l’eau constitue un défi particulier. Ainsi, les événements climatiques extrêmes tels que les sécheresses entraînent des crises humanitaires associées à des famines périodiques, à l’insécurité alimentaire, aux déplacements de population, aux migrations ainsi qu’aux conflits et à l’insécurité.Note de bas de page vi L’Afrique centrale est en grande partie enclavée, avec une forte variabilité climatique et une dépendance à l’égard de l’agriculture pluviale.Note de bas de page vii Cette partie de l’Afrique devrait connaître des vagues de chaleur plus longues et plus fréquentes et une augmentation de la fréquence de précipitations trop faibles ou trop abondantes. En Afrique de l’Est, l’augmentation des températures et la modification du régime des pluies devraient réduire la productivité des cultures tant de subsistance que commerciales, qui demeurent la base des moyens de subsistance et de l’activité économique dans la région.Note de bas de page viii Enfin, l’évolution des conditions climatiques met en péril une grande partie des divers écosystèmes terrestres, côtiers et d’eau douce, uniques à l’Afrique australe, de même que les écosystèmes forestiers couvrant 41 % de la superficie totale des 16 pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Solutions fondées sur la nature pour l’adaptation aux changements climatiques
Les solutions fondées sur la nature sont des mesures pour la protection, la gestion durable et la restauration des écosystèmes naturels et modifiés. Ces solutions répondent aux défis sociétaux de manière efficace et adaptative, tout en assurant le bien-être humain et des bénéfices pour la biodiversité. (voir ).
Dans le cas des Partenariats pour le climat, les SFN sont des « solutions » permettant de relever les défis d’adaptation aux changements climatiques. En d’autres termes, en soutenant et en renforçant les services que la nature et les systèmes naturels fournissent, les SFN peuvent :
- accroître la résilience aux effets des changements climatiques
- conserver ou améliorer la biodiversité
- fournir des bénéfices sociaux, culturels et économiques aux communautés locales
Par exemple, un projet de restauration des mangroves côtières peut aider à protéger les communautés locales contre les raz-de-marée, tout en augmentant les populations d’oiseaux et de poissons, et en fournissant des ressources naturelles qui peuvent être récoltées pour la vente.
Cependant, les SFN ne peuvent se substituer aux changements internationaux, nationaux, commerciaux et individuels de comportements et de structures qui sont nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre rapidement et de façon permanente, tout en accroissant la résilience des populations aux effets des changements climatiques. Pour un réel succès des SFN, celles-ci doivent être mises en œuvre au sein de systèmes sociaux, culturels, économiques ou autres qui soient justes, inclusifs et durables sur le plan environnemental.
Solutions fondées sur la nature pour l’adaptation aux changements climatiques : Gouvernance
En Afrique subsaharienne, de nombreuses SFN axées sur l’adaptation aux changements climatiques se concentreront sur :
- les bassins fluviaux, les lacs, les milieux humides et les bassins versants
- les environnements côtiers (y compris les mangroves, les dunes de sable et les récifs coralliens)
- les forêts terrestres
- les systèmes alimentaires, y compris l’agriculture, les activités pastorales et les pêches
Chacun à sa manière, ces écosystèmes sont importants pour divers segments de la société. De même, les SFN sont particulièrement importantes pour les personnes marginalisées et vulnérables, y compris les femmes, les filles et les peuples autochtones. Ces personnes sont touchées de manière disproportionnée par les changements climatiques, malgré qu’elles possèdent des connaissances essentielles et ont un rôle de leadership à jouer dans l’idéation, la conception et la mise en œuvre de solutions aux changements climatiques.
C’est pour ces raisons qu’AMC soutient et l’emphase qu’elle met sur des processus de gouvernance inclusifs, transparents et émancipateurs, dont des consultations appropriées et des processus participatifs permettant une mobilisation et un leadership locaux efficaces dans la conception, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des projets.
Cette approche fondée sur les droits, sensible au genre et à l’intersectionnalité des identités, reflète également l’engagement émanant de la Politique d’aide internationale féministe du Canada à soutenir les plus pauvres et les plus vulnérables et à amplifier les voix, ainsi que les connaissances traditionnelles et écologiques de tous les groupes. Il s’agit notamment, sans s’y limiter, des peuples autochtones, des organisations de base locales et des organisations de défense des droits des femmes.
Biodiversité
La diversité biologique, ou biodiversité, fait référence à la variété du monde vivant aux niveaux des gènes, des espèces et des écosystèmes, y compris les écosystèmes terrestres, marins ou autres écosystèmes aquatiques, de même qu’aux systèmes écologiques dont ils font partie. Cela inclut la diversité au sein des espèces, et entre les espèces et les écosystèmes. La biodiversité est également ce qui permet aux écosystèmes de s’épanouir, car différentes espèces vivent et influent divers écosystèmes interconnectés pour maintenir l’équilibre naturel. Lorsque la biodiversité est réduite, ou encore dégradée, les écosystèmes deviennent moins résilients et les services écosystémiques, dont dépendent les espèces vivantes incluant l’être humain, peuvent être réduits ou complètement perdus.
Le Canada s’est engagé à allouer au moins 20 % des 5,3 milliards de dollars de financement climatique à des projets qui tirent parti des SFN pour le climat et qui apportent des co-bénéfices pour la biodiversité. Cet engagement reconnaît que les changements climatiques sont l’un des principaux moteurs de la perte de biodiversité, et qu’à l’inverse, la protection, la conservation et la restauration de la biodiversité sont essentielles pour faire face aux changements climatiques. En tant que tels, tous les projets SFN recevant un financement des Partenariats pour le climat devront explicitement soutenir la conservation ou l’augmentation de la biodiversité, tout en étant principalement axés sur l’adaptation aux changements climatiques.
La section suivante donne des exemples de SFN axées sur l’adaptation aux changements climatiques. L’ensemble de ces SFN augmente la résilience des personnes, des lieux et des choses aux effets des changements climatiques. Elles favorisent également la biodiversité et offrent aux gens des perspectives économiques intéressantes. Des exemples spécifiques de résultats d’adaptation aux changements climatiques associés aux écosystèmes terrestres, forestiers et côtiers, se retrouvent à l'annexe 1.
Solutions fondées sur la nature pour l’adaptation aux changements climatiques, avec co-bénéfices pour la biodiversité en Afrique sub-saharienne
- Conservation et restauration des milieux humides, des berges ou des zones côtières et marines (par exemple, littoral, mangroves, herbiers marins, récifs coralliens) afin d’accroître la protection contre les tempêtes et les ondes de marée (de plus en plus fréquentes et violentes), de fournir un habitat aux espèces marines et de générer des perspectives économiques pour les communautés côtières.
- Restauration de mangroves et réintroduction d’espèces de corail plus résilientes aux changements climatiques pour permettre le rétablissement des écosystèmes côtiers et de la biodiversité tout en assurant la viabilité des pêcheries côtières.
- Mise en œuvre de stratégies de partage et de conservation des terres, telles que les forêts communautaires ou les forêts à usage mixte pour les loisirs et la récolte à petite échelle de champignons ou de bois de chauffage, afin d’accroître la résilience des activités existantes sur ces terres, de réduire ou d’inverser la destruction des habitats et d’offrir une source de nourriture et de bois pour la consommation ou la vente.
- Initiatives sensibles au genre au niveau des communautés ou des ménages, telles que le reboisement ou la réhabilitation des berges d’eau pour renforcer la résilience aux inondations, des toits verts ou un plus grand couvert forestier urbain et périurbain favorisant un rafraîchissement naturel dans le contexte de l’augmentation des vagues de chaleur.
- Pratiques durables de gestion des cultures, des pâturages et du bétail, dont et l'optimisation des pâturages, qui augmentent la résistance des cultures et des activités d’élevage aux effets des changements climatiques, diminuent les pressions destructrices sur la biodiversité et améliorent le retombées économique pour les personnes qui se consacrent à l’agriculture et à l’élevage.
Solutions fondées sur la nature pour l’adaptation aux changements climatiques sensibles au genre
Les changements climatiques et la perte de biodiversité affectent les femmes et les filles de manière disproportionnée.Note de bas de page ix Pourtant, les rôles essentiels qu’elles jouent dans leurs familles et leurs communautés donnent aux femmes et aux filles des connaissances précieuses et des capacités de leadership qui peuvent aider à promouvoir des approches d’adaptation appropriées dans leur contexte local. Pour cette raison, tous les projets financés par les Partenariats pour le climat doivent être « sensibles au genre » en reconnaissant les normes et structures liées aux genres qui marginalisent les voix des groupes vulnérables, notamment des femmes et des filles, et en s’y attaquant délibérément.
Dans le contexte des SFN pour l’adaptation aux changements climatiques, les dynamiques de pouvoir entre les genres sont souvent plus apparentes dans les domaines de la prise de décision, du leadership, de l’accès aux ressources naturelles (par exemple, les titres de propriété et la tenure foncière) et à leur contrôle, de l’accès au financement, de même que des responsabilités familiales et sociales.
Pour être considérés comme sensibles au genre, les projets des Partenariats pour le climat doivent :
- prendre en compte les structures et les relations existantes d’inégalité entre les genres
- identifier et souligner la contribution des groupes, notamment les femmes et les filles, qui sont affectés par les changements climatiques et qui ont un intérêt direct ou indirect dans les solutions d’adaptation aux changements climatiques et de conservation de la biodiversité
- souligner et renforcer activement le rôle des femmes et des filles en tant que meneuses et agentes de changement.
Solutions fondées sur la nature pour l’adaptation aux changements climatiques sensibles au genre en Afrique subsaharienne
- Soutien aux droits des femmes et aux groupes de femmes pour leur permettre de s’engager dans des consultations sur les SFN liées à l’adaptation aux changements climatiques, ainsi que dans la conception et la mise en œuvre de politiques et de programmes.
- Soutien technique, financier et de développement d’entreprises aux femmes entrepreneures fournissant des SFN pour l’adaptation aux changements climatiques, tels que la culture et la vente de variétés locales ou de semis d’arbres résistants à la chaleur et à la sécheresse, la fourniture d’alternatives biologiques aux engrais et aux pesticides, l’offre d’alternatives biologiques aux fourneaux à bois ou à kérosène, et la prestation d’assistance technique et de services numériques.
- Soutenir les femmes dans l’agriculture mixte (c’est-à-dire culture et élevage), et au sein de forêts perpétuelles ou d’une couverture végétale d’arbres fruitiers, de bambous, de tubercules, de plantes médicinales, d’ananas, et ainsi de suite.
- Soutenir la gestion durable et la restauration des forêts par les femmes pour générer simultanément des emplois, créer des perspectives économiques liées aux produits forestiers non-ligneux (par l’entremise de produits comme des meubles en osier, des herbes et des médicaments, des sculptures en bois, de l’écotourisme) et améliorer la qualité des habitats.
Annexe : Exemples de résultats en matière d’adaptation aux changements climatiques
Pour comprendre certaines des différentes façons de décrire les résultats des programmes d’adaptation aux changements climatiques, veuillez consulter cette série d’exemples basés sur le publié par le gouvernement allemand.
Résultats de programmes d’adaptation aux changements climatiques pour les zones terrestres, forestières et côtières
Terrestres (terres agricoles et pastorales)
Résultats :
- Réduction des impacts des changements climatiques sur les interactions écologiques (par exemple, la régulation des ravageurs et des maladies, la pollinisation) qui affectent la production de cultures et le bétail pour la subsistance ou la génération de revenus.
- Réduction des impacts négatifs des changements climatiques sur la production animale et végétale à des fins de subsistance ou de génération de revenus (principalement grâce aux dommages physiques évités).
- Augmentation des revenus des communautés, en particulier des femmes et des filles, liés aux écosystèmes terrestres.
Forêts (restauration, protection, nouvelle)
Résultats :
- Réduction des effets des changements climatiques sur la qualité et la quantité de l’eau destinée à l’usage humain lors de phénomènes météorologiques extrêmes (par exemple, sécheresses, inondations, vagues de chaleur, modifications du régime des précipitions).
- Réduction de pertes d’actifs des communautés et d’infrastructures dues à des phénomènes météorologiques extrêmes (ouragans, typhons et tempêtes, inondations, glissements de terrain, vagues de chaleur et incendies, etc.).
- Réduction des pertes de vies humaines dans les communautés en raison de phénomènes météorologiques extrêmes (par exemple, ouragans, typhons et tempêtes, inondations, glissements de terrain, chaleur extrême et incendies).
- Réduction des effets négatifs sur la santé (par exemple, détresse respiratoire et coup de chaleur) dus aux températures extrêmes et aux feux.
- Augmentation des revenus des communautés qui dépendent des produits et services liés aux forêts, en particulier des femmes et des jeunes filles.
Côtier (pêche, récifs coralliens, mangroves, etc.)
Résultats :
- Réduction des pertes d’actifs des communautés et d’infrastructures côtières dues aux ondes de tempête à la suite d’événements extrêmes (par exemple, ouragans, typhons).
- Réduction des pertes en vies humaines, en particulier chez les femmes et les filles, dans les communautés côtières en raison de phénomènes météorologiques extrêmes.
- Réduction des impacts des changements climatiques sur les écosystèmes qui soutiennent la production animale, les pêcheries en milieux marin et d’eau douce, et les produits naturels pour consommation au sein des ménages ou la récolte commerciale.
- Augmentation des revenus au sein des communautés qui dépendent des écosystèmes côtiers, en particulier des femmes et des filles.
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