Relations Canada-Myanmar
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Relations bilatérales
Les relations diplomatiques officielles entre le Canada et le Myanmar ont été établies le 9 août 1958. Toutefois, après le coup d'État militaire de 1962 et les décennies de régime militaire qui ont suivi, les relations entre les deux pays se sont tendues. La participation du Canada s'est poursuivie tout au long de cette période, notamment par une aide humanitaire et au développement dont l’importance variait en fonction des besoins.
En mars 2013, le Canada a nommé son tout premier ambassadeur résident au Myanmar. En août 2014, l’ambassade du Canada au Myanmar à Yangon a officiellement ouvert ses portes. En août 2015, un centre de réception des demandes de visa a ouvert à Yangon, ce qui a permis aux citoyens du Myanmar de demander localement des visas pour le Canada.
Les relations diplomatiques entre le Canada et le Myanmar ont continué de s’améliorer après les élections de 2015 au Myanmar qui ont vu la Ligue nationale pour la démocratie remporter une victoire décisive, semblant consolider les acquis démocratiques. Cependant, les attaques et les atrocités commises en 2017 contre la minorité ethnique des Rohingyas, précipitant la crise actuelle des Rohingyas, et le coup d’État de février 2021, tous deux dirigés par les militaires du pays, ont fortement tendu les relations bilatérales avec le Canada. Même si le Canada maintient une représentation et une présence diplomatiques au Myanmar, le Canada condamne sans réserve les attaques disproportionnées contre la population rohingya et le coup d’État. En outre, il appelle le régime militaire à mettre fin immédiatement à la violence, à libérer tous les prisonniers politiques, y compris les étrangers, et à permettre un accès humanitaire immédiat et sans entrave.
En 2007, des sanctions liées au Myanmar ont été adoptées en vertu de la afin de réagir à la situation des droits de la personne dans ce pays. Le Canada a continué d’actualiser son solide régime de sanctions selon les besoins.
Pour en savoir plus, consultez la page Réponse du Canada aux crises des Rohingyas et du Myanmar.
Aide au développement
Le programme bilatéral d’aide au développement du Canada a été lancé en 2013. Alignée sur la Politique d’aide internationale féministe du Canada, l’aide du Canada au Myanmar place les femmes et les filles au centre des efforts déployés pour contribuer à améliorer la dignité humaine, le bien‑être et les droits des personnes vulnérables et marginalisées. Globalement, elle vise à contribuer à un avenir où la diversité, l’inclusion, les droits de la personne, la paix et la sécurité sont respectés.
Le Canada continue de soutenir les populations les plus vulnérables et touchées par le conflit au Myanmar, y compris les femmes et les minorités ethniques. Le Canada ne fournit aucune aide internationale directement au régime militaire. Toutefois, par l’intermédiaire de l’ONU, d’organisations de la société civile, de champions de la démocratisation et de défenseurs des droits de la personne, le Canada continue d’apporter une aide internationale pour protéger les acquis du développement et empêcher la population de sombrer dans la pauvreté.
Dans le cadre de la première phase de sa stratégie pour répondre à la crise des Rohingyas au Myanmar et au Bangladesh (2018 à 2021), le Canada a consacré 300 millions de dollars à l’atténuation de cette crise, y compris sous forme d’aide humanitaire et au développement et au titre de ses programmes d’opérations de paix et de stabilisation (POPS). Le 20 juin 2022, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, le Canada a annoncé la deuxième phase de la , qui inclut .
Apprenez-en davantage sur la et sur l’aide humanitaire, y compris après le passage du cyclone Mocha en 2023.
Consultez la pour en savoir plus sur les contributions d’aide internationale du Canada au Myanmar.
Fédéralisme, gouvernance inclusive et soutien à la société civile
Le Canada soutient fermement les aspirations démocratiques de la population du Myanmar et de ceux et celles qui travaillent pacifiquement à la promotion d’un avenir inclusif et démocratique. Le Canada collabore avec tous les acteurs qui œuvrent pour un Myanmar démocratique, pacifique et inclusif. Le Canada travaille avec des particuliers, des collectivités, des chercheurs et des journalistes pour souligner l’importance d’une conception et de politiques fédérales qui tiennent compte des différences entre les hommes et les femmes, l’égalité entre les genres faisant partie intégrante du processus de fédéralisation. Le Canada joue un rôle de premier plan dans l’avancement de la compréhension du fédéralisme et dans le soutien des défenseurs des droits de la personne, en particulier des femmes, dans leurs efforts visant à protéger les droits des groupes et des personnes vulnérables. Le Canada appuie également les organisations de la société civile afin de favoriser des espaces propices au leadership des femmes, y compris à une action et à un dialogue inclusifs, et afin d’avancer le rétablissement de la démocratie au Myanmar.
Santé, y compris la santé et les droits sexuels et reproductifs
Il existe des lacunes importantes en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs (SDSR), notamment des politiques qui limitent l’accès des femmes et des filles à la planification familiale, à une éducation sexuelle complète, à des soins de santé génésique de base, ainsi qu’à un avortement sûr et à des soins post-avortement. La violence sexuelle et sexiste omniprésente, y compris le mariage des enfants, le mariage précoce et le mariage forcé, limitent également la capacité des femmes et des filles à prendre des décisions libres et éclairées sur leur corps et leur sexualité.
Le Canada travaille par l’intermédiaire d’agences de l’ONU et d’organisations de la société civile, y compris des organisations ethniques œuvrant dans le domaine de la santé, pour fournir aux populations vulnérables et touchées par les crises au Myanmar des services de soins de santé, de SDSR, d’éducation et de nutrition sensibles à la dimension de genre, et pour aider les fournisseurs de services à mieux offrir ces services de manière responsable et durable sur le plan environnemental.
Égalité des genres et autonomisation des femmes et des filles
Au Myanmar, les femmes font face depuis longtemps à une discrimination systémique profondément enracinée qui est préjudiciable à leur participation politique et les empêche d’accéder à des moyens de subsistance de qualité et aux services de santé. À la suite du coup d’État, la situation des femmes et des filles n’a fait qu’empirer, en particulier au sein des communautés ethniques minoritaires. Le Canada appuie les organisations de défense des droits des femmes et les organisations de la société civile dirigées par des femmes en les aidant à nouer et à renforcer des alliances contribuant à protéger les droits et les intérêts des femmes et des filles, y compris les débouchés économiques. Le Canada se concentre également sur l’autonomisation économique des femmes ainsi que sur l’accès à des services pour les victimes de violences sexuelles et fondées sur le genre, et sur d’autres besoins de protection des femmes et des filles vulnérables.
Aide humanitaire
L’aide humanitaire du Canada est octroyée en fonction des besoins et conformément aux principes de l’action humanitaire. Depuis 2017, le Canada a versé plus de 65 millions de dollars en aide humanitaire tenant compte du genre pour aider à répondre aux besoins des plus vulnérables et des personnes touchées par la crise au Myanmar, y compris la population rohingya.
Le Canada soutient l’aide humanitaire sensible au genre qui répond aux besoins particuliers des populations vulnérables, y compris les femmes et les filles. Voici quelques exemples de la façon dont ces programmes au Myanmar ont permis de répondre aux besoins des femmes et des filles :
- services de soutien psychosocial pour les survivants de violence sexuelle et fondée sur le genre (VSFG) et d’autres formes de traumatisme;
- prévention et traitement de la VSFG;
- services de santé sexuelle et reproductive;
- mise en place et gestion d’espaces adaptés aux femmes et aux enfants.
Cette approche est étroitement alignée sur la Politique d’aide internationale féministe du Canada, y compris la sous-politique du champ d’action « Une approche féministe : L’égalité des genres dans l’action humanitaire ».
Relations commerciales
Les Canadiens et les entreprises canadiennes qui envisagent de mener des activités au Myanmar sont invités à prendre connaissance canadiennes, notamment un embargo commercial sur les armes et le matériel connexe, ainsi que sur l’assistance technique et financière connexe. Vous trouverez plus de détails ici :
Le 13 avril 2021, le Canada a publié un sur les relations d’affaires avec des entités liées au Myanmar. Le gouvernement du Canada s’attend à ce que les entreprises canadiennes actives à l’étranger, quel que soit le marché ou le pays où elles font des affaires, respectent les droits de la personne, exercent leurs activités légalement, mènent leurs activités de manière responsable et adoptent volontairement des pratiques exemplaires et des lignes directrices internationalement reconnues. Il est recommandé aux personnes impliquées dans des activités impliquant le Myanmar d’appliquer avec rigueur les principes de la diligence raisonnable pour veiller au respect de la législation et de la réglementation canadiennes, notamment en ce qui concerne les contrôles à l’exportation et les sanctions, en consultation avec un conseiller juridique privé, le cas échéant.
Le Canada a rétabli le tarif de préférence général et le tarif des pays les moins développés pour le Myanmar en 2015. Le volume des échanges bilatéraux du Canada avec le Myanmar a augmenté ces dernières années, mais reste modeste. En 2022, le commerce bilatéral des marchandises s’est élevé à 220,6 millions de dollars. Les importations canadiennes de marchandises en provenance du Myanmar ont atteint 213,3 millions de dollars, et les exportations se sont chiffrées à 7,3 millions de dollars. Les importations du Canada en provenance du Myanmar consistaient principalement en des textiles et articles textiles, des chaussures et des articles en cuir, tandis que les principales exportations du Canada vers le Myanmar se composaient de produits végétaux, de produits alimentaires, de boissons, d’animaux vivants, de produits d’origine animale, ainsi que de machines et d’appareils ménagers. L’économie du Myanmar reste largement agricole, bien que le secteur de l’énergie, propriété de l’État, demeure la principale source de revenus d’exportation. Au cours des dernières années, avant le coup d’État, on a constaté une augmentation notable de l’intérêt pour certains secteurs émergents au Myanmar, notamment pour les secteurs des technologies de l’information et des communications, des industries extractives, des infrastructures, de l’aérospatiale et de l’éducation.
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