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Stratégie du Canada pour répondre à la crise des Rohingyas au Myanmar et au Bangladesh (2018 à 2021)

Cette phase a pris fin en 2021

Cette phase de la réponse du Canada à la crise des Rohingyas au Myanmar et au Bangladesh a pris fin en 2021. Apprenez-en davantage sur nos efforts continus au Myanmar et au Bangladesh.

En octobre 2017, le premier ministre Justin Trudeau a nommé l’honorable Bob Rae comme envoyé spécial du Canada au Myanmar. L’envoyé spécial Rae a publié en avril 2018 son rapport mettant en lumière les causes profondes de la crise des Rohingyas. Le rapport comporte un certain nombre de recommandations à l’intention du gouvernement du Canada. En se fondant sur ce rapport, le premier ministre Trudeau a annoncé la Stratégie du Canada pour répondre à la crise des Rohingyas au Myanmar et au Bangladesh en mai 2018.

Dans le cadre de cette intervention, le Canada a consacré 300 millions de dollars en aide internationale sur 3 ans pour atteindre 4 grands objectifs :

  • atténuer la crise humanitaire;
  • encourager les avancées politiques au Myanmar;
  • veiller à ce que les auteurs des crimes commis soient traduits en justice;
  • renforcer la coopération internationale.

Résultats obtenus

Pour obtenir des renseignements sur les projets soutenus dans le cadre de la Stratégie du Canada pour répondre à la crise des Rohingyas au Myanmar et au Bangladesh, y compris les résultats obtenus grâce à ceux-ci, visitez la .

Atténuer la crise humanitaire

L’aide apportée par le Canada dans le cadre de cette stratégie a permis de répondre aux besoins des réfugiés rohingyas au Bangladesh et des sociétés qui les accueillent, ainsi qu’à ceux des Rohingyas et des autres personnes touchées par le conflit au Myanmar.

L’intervention du Canada a tenu compte des répercussions de la crise sur les besoins et les droits des femmes et des filles, tout en appuyant des programmes qui intègrent ces besoins aux programmes multisectoriels. Cette démarche était étroitement harmonisée avec la Politique d’aide internationale féministe du Canada, y compris la sous‑politique du domaine d’action intitulée Une approche féministe : L’égalité des genres dans l’action humanitaire. Le Canada a ajusté sa réponse aux effets combinés de la pandémie de COVID‑19 et du coup d’État de février 2021 au Myanmar. Le Canada a aidé ses partenaires à lutter contre la pandémie et à se remettre de son incidence sociale et économique immédiate et à moyen terme. À la suite du coup d’État, qui a renversé le gouvernement démocratiquement élu et aggravé la situation politique, économique et sociale au Myanmar, le Canada a réorienté ses programmes pour soutenir les organisations de la société civile et les défenseurs des droits de la personne.

Le financement de l’aide humanitaire du Canada au Bangladesh et au Myanmar :

  • a fourni une aide alimentaire vitale à plus de 800 000 réfugiés rohingyas dans le district de Cox’s Bazar;
  • a amélioré l’accès aux services de santé, y compris les droits en matière de santé sexuelle et reproductive, au profit de 800 000 réfugiés et plus de 400 000 membres des sociétés d’accueil;
  • a soutenu les efforts visant à améliorer la sécurité dans les camps de réfugiés, la qualité des abris et les conditions de vie des ménages pour plus de 800 000 femmes, filles, hommes et garçons;
  • a aidé plus de 421 000 personnes touchées par la crise au Myanmar à obtenir des aliments nutritifs;
  • a étendu les services de santé essentiels à 524 000 personnes touchées par la crise au Myanmar, y compris les soins de santé sexuelle et reproductive indispensables;
  • a fourni un soutien psychosocial par le biais d’espaces sécurisés pour les femmes et les filles à plus de 50 000 membres de la communauté, et soutenu des séances de sensibilisation sur la violence sexiste pour plus de 23 000 femmes et 16 000 hommes rohingyas à Cox’s Bazar.

L’aide au développement du Canada à Cox’s Bazar, au Bangladesh :

  • a aidé plus de 119 000 enfants de la communauté d’accueil à bénéficier de possibilités d’apprentissage équitables dans un environnement sécuritaire;
  • a aidé 112 000 enfants réfugiés rohingyas, dont 1 500 handicapés, à accéder à une éducation non institutionnelle dans les centres d’apprentissage des camps;
  • a contribué à la mise en place de 15 établissements de santé et de nutrition, y compris la fourniture de services de planification familiale.

Aperçu du projet : 

Mis en œuvre par : Programme des Nations Unies pour le développement

Lieu : Cox’s Bazar, Bangladesh

Encourager les avancées politiques au Myanmar

Le Canada a favorisé des avancées politiques positives et soutenu les efforts réalisés pour trouver une solution politique qui s’attaque aux sources du conflit dans le pays, y compris au drame que vivent les Rohingyas et d’autres minorités ethniques au Myanmar. Nous avons porté une oreille attentive aux Rohingyas et reconnu leur rôle actif dans la création de leur avenir en tant que collectivité reconnue et respectée en sécurité. Il s’agissait d’un élément crucial des recommandations formulées par l’envoyé spécial Rae sur lesquelles ont reposé toutes nos mesures. L’effet combiné de la crise des Rohingyas, de la pandémie de COVID‑19 et surtout du coup d’État a constitué une grande difficulté pour la société civile du Myanmar et sa quête de démocratie. La population du Myanmar souffrait de l’effondrement des services de santé publics, de l’accentuation des inégalités, de vagues de violence dans tout le pays et d’une forte hausse du nombre de personnes déplacées; à cela s’ajoutent des détentions arbitraires massives, une insécurité alimentaire croissante et un renversement quasi complet des gains en matière de démocratie. Grâce à un engagement soutenu auprès de l’ANASE, des Nations Unies (ONU) et de la communauté internationale, ainsi qu’à une aide internationale ciblée et à un soutien aux partenaires de la société civile, le Canada a fait la promotion des droits de la personne, du respect de la diversité, de la démocratie inclusive, de la paix et de la sécurité au Myanmar.

Conformément à la Politique d’aide internationale féministe du Canada, l’aide apportée par le Canada au Myanmar a placé les femmes et les filles au centre de ses efforts; on a adopté une démarche holistique dans la recherche de la paix et de la sécurité de manière à œuvrer pour une paix et un développement durables. Le Canada :

  • a renforcé les capacités des principaux acteurs de la consolidation de la paix, notamment en dispensant une formation sur le renforcement du pouvoir des femmes et sur le fédéralisme à 11 000 représentants de la société civile et 2 800 acteurs politiques clés;
  • a promu les droits de la personne, notamment en soutenant 21 organismes de défense des droits des femmes de manière à soutenir et à renforcer les mouvements féministes susceptibles d’apporter des changements transformateurs au profit des femmes et des filles du Myanmar;
  • a amélioré la cohésion sociale grâce à une meilleure entente entre les différentes communautés et à l’encouragement de la coopération dans le traitement des questions et des problèmes communautaires, notamment par la création de 4 réseaux multiethniques qui promeuvent la terre, le fédéralisme, la gestion des ressources naturelles et les droits des femmes, et par la participation de 98 795 personnes (51 % de femmes) à des dialogues de convergence qui ont permis l’élaboration de pratiques de gouvernance meilleures et plus inclusives;
  • a soutenu les processus de justice et de responsabilité, notamment en ce qui concerne la violence sexuelle et sexiste, et fait entendre la voix des survivants dans les instances de justice internationales, p. ex., à la Cour internationale de justice;
  • a amélioré l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive au profit de plus de 1 000 femmes et fourni à plus de 8 000 enfants touchés par le conflit un soutien psychosocial et des services de gestion de cas;
  • a contribué à la mise en place de moyens de subsistance durables dans les zones touchées par les conflits et les crises, notamment en améliorant les moyens de subsistance de 26 000 ménages à risque et dirigés par des femmes, issus de différentes communautés de l’État de Rakhine.

En visant les femmes et les filles dans les zones touchées par les conflits et en renforçant leur rôle à l’égard de la prévention et de la résolution des conflits, ce soutien a également fait progresser le Plan national d’action du Canada consacré aux femmes, à la paix et à la sécurité et amélioré la dignité humaine, le bien‑être et les droits des communautés à risque et marginalisées au Myanmar.

Dans l’État de Rakhine, le Canada a favorisé une croissance durable inclusive et contribué à une gouvernance inclusive; 187 000 personnes, dont des Rohingyas et des jeunes, ont profité d’un meilleur accès aux services financiers et aux moyens de subsistance.

Aperçu du projet : 

Mis en œuvre par : MEDA et partenaires locaux

Lieu : États du Shan et du Kayin, Myanmar

Veiller à ce que les auteurs des crimes commis soient traduits en justice

Le Canada a fait une vigoureuse promotion des droits et collaboré avec la communauté internationale pour trouver une façon de traduire en justice les responsables des graves violations commises contre les droits de la personne au Myanmar. Les ministres des Affaires étrangères et du Développement international, ainsi que l’envoyé spécial du Canada au Myanmar, ont visité les camps de réfugiés rohingyas au Bangladesh. Ils n’ont cessé d’exprimer leurs inquiétudes à ce sujet dans des cadres internationaux, tout en demandant une action concertée.

À la suite de la recommandation formulée par la Mission internationale d’enquête indépendante de l’ONU sur le Myanmar, le Canada a tôt coparrainé une résolution historique du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur le Myanmar en septembre 2018, résolution dont il a été un fervent défenseur. Le Canada a appuyé la création du Mécanisme d’enquête indépendant pour le Myanmar et soutient ses travaux, lesquels permettent toujours la collecte, la préservation et l’analyse d’éléments de preuve sur les crimes internationaux et les violations flagrantes des droits de la personne commis dans l’État de Rakhine et dans tout le pays.

Le Canada a annoncé son intention d’intervenir, avec les Pays‑Bas, dans l’affaire de la Gambie pour violation présumée de la Convention sur le génocide contre le Myanmar devant la Cour internationale de justice.

En outre, le Canada a invariablement demandé au Conseil de sécurité des Nations Unies de déférer la situation au Myanmar à la Cour pénale internationale, et fortement soutenu l’enquête du procureur de la Cour pénale internationale sur la déportation au Bangladesh.

Le Canada a imposé des sanctions ciblées sur des particuliers et des entités en réponse à la crise des Rohingyas et au coup d’État militaire de 2021. Ensemble, ces sanctions ont exercé une pression accrue sur les militaires pour qu'ils entament un dialogue politique authentique et inclusif afin de mettre fin à la crise. Elles ont également renforcé l'appel lancé par le Canada à tous les pays pour qu'ils suspendent tout soutien opérationnel à l'armée du Myanmar et cessent le transfert d'armes, de matériel, d'équipement à double usage et d'assistance technique à l'armée du Myanmar et à ses représentants. Ensemble, ces mesures ont entravé la capacité des dirigeants militaires à agir.

Renforcer la réponse internationale

Le Canada a joué un rôle de chef de file dans la coordination et la mobilisation de l’intervention internationale. Nous avons travaillé à Dhaka, à Yangon, aux Nations Unies à New York et à Genève, ainsi qu’à la Cour internationale de justice à La Haye, pour aborder les multiples aspects de la crise.

Nous nous sommes employés à rassembler des pays aux vues similaires aux Nations Unies au cours de la présidence canadienne du G7 en 2018 et dans d’autres cadres multilatéraux. Lors de la 73e Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2018, la ministre des Affaires étrangères a tenu une réunion ministérielle sur la crise des Rohingyas pour discuter de la situation humanitaire et des mesures pour assurer l’imputabilité. C’est alors que le Canada a créé le Groupe de travail international, un regroupement informel de 22 États qui a facilité la coopération entre les bureaux et les partenaires de l’ONU. Il a également défendu des questions clés, telles que la reddition des comptes et les besoins sur le plan humanitaire. La ministre du Développement international a aussi coorganisé une table ronde de haut niveau sur l’action humanitaire faisant place aux femmes afin d’axer les efforts internationaux sur la mise en application des politiques pour remédier à la crise.

Le Canada a également joué un rôle de premier plan dans la mobilisation de la réponse internationale en faveur des réfugiés rohingyas et des sociétés d’accueil au Bangladesh. Le Canada a étroitement collaboré avec le gouvernement du Bangladesh, d’autres donateurs et des organismes internationaux et locaux afin de répondre aux besoins urgents et à ceux à combler pour assurer un avenir durable aux Rohingyas en vue de leur retour au Myanmar lorsque ce retour pourra se faire en toute sécurité. Au Myanmar, le Canada a fortement soutenu la démocratisation et le processus de paix, estimant qu’une union fédérale pacifique et démocratique était le meilleur moyen de s’attaquer aux sources du conflit dans le pays et dans l’État de Rakhine.

L’envoyé spécial du Canada au Myanmar, l’honorable Bob Rae, a échangé avec des partenaires internationaux clés par l’entremise de canaux bilatéraux, régionaux et multilatéraux. Au Bangladesh, il a souligné le caractère essentiel de l’éducation et des moyens de subsistance dans les camps. Son plaidoyer tant au Canada qu’à l’échelle internationale a illustré notre rôle de chef de file sur la scène mondiale et notre volonté de trouver des moyens de favoriser une paix durable et la réconciliation au Myanmar.

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