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3. Évaluation de l’impact économique de l’éducation internationale au Canada

L’évaluation de l’impact économique de l’éducation internationale exige d’abord de compiler des données et de réunir de l’information sur le nombre d’étudiants internationaux par niveau d’études et sur le type de dépenses engagées par eux. Ces valeurs sont rajustées, au besoin, pour déterminer le montant global des dépenses des étudiants internationaux en frais de scolarité et en frais de subsistance. Ensuite, ces dépenses chiffrées sont appliquées aux modèles de dépenses de Statistique Canada pour produire des estimations de l’impact des dépenses totales des étudiants internationaux sur la production brute du Canada, le PIB, l’emploi et les recettes fiscales. Nous présentons dans la section qui suit les estimations et les analyses qui en découlent.

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Dépenses globales

Dans cette sous section, nous combinons le nombre estimatif d’étudiants internationaux par niveau d’études et par province et par territoire avec les estimations des frais d’éducation et des frais de subsistance, pour obtenir une estimation du montant total dépensé par les étudiants internationaux durant leur séjour au Canada. Tous les chiffres relatifs aux étudiants et toutes les valeurs relatives aux dépenses sont utilisés pour déterminer l’impact pour 2022.

Le tableau 1 indique le nombre total d’étudiants internationaux qui étudient au Canada, répartis par province et par territoire. Les chiffres ont aussi été ventilés selon que le séjour des étudiants était « de longue durée » ou « de courte durée ».[1]

Tableau 1 : Nombre total d’étudiants internationaux au Canada, par province et territoire, 2022
 Étudiants en séjour d’études de longue duréeÉtudiants en séjour d’études de courte duréeTous les étudiants
Terre-Neuve-et-Labrador6 00006 000
Île-du-Prince-Édouard4 3701214 491
Nouvelle-Écosse20 1101 09021 200
Nouveau-Brunswick10 91524211 157
Québec92 5809 823102 403
Ontario401 07031 202432 272
Manitoba21 51025521 765
Saskatchewan12 51576413 279
Alberta40 3154 45144 766
Colombie-Britannique159 90526 981186 886
Yukon1850185
Territoires du Nord-Ouest35035
Nunavut505
Canada[2]769 51574 929844 444

Source : Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, et Langues Canada, avec des ajustements par RKA

Comme on peut le voir à la figure 1, qui donne la distribution des étudiants internationaux au Canada par province et par territoire, l’Ontario compte la proportion la plus élevée de la population d’étudiants internationaux (51,2 % en 2022). La province ayant la deuxième plus grande part d’étudiants internationaux est la Colombie-Britannique, qui représentait 22,1 % du total en 2022, bien que sa part ait diminué par rapport aux années précédentes. Si l’on compare la part de la population de la Colombie-Britannique au Canada, sa part du marché des services aux étudiants internationaux est encore beaucoup plus élevée. Le Québec détient la troisième plus grande part du marché des services d’éducation internationale, avec 12,1 % du nombre d’étudiants en 2022. Toutes les autres provinces et tous les territoires ont également accueilli un nombre croissant d’étudiants internationaux : l’Alberta comptait 5,3 % de tous les étudiants internationaux en 2022, la Nouvelle-Écosse, 2,5 %, le Manitoba, 2,6 %, la Saskatchewan, 1,5 %, le Nouveau-Brunswick, 1,3 %, Terre-Neuve-et-Labrador, 0,7 % et l’Île-du-Prince-Édouard, 0,5 %. Les trois territoires ont accueilli un très petit nombre d’étudiants internationaux.

Figure 1 : Répartition du nombre total d’étudiants internationaux au Canada, par province/territoire, 2022

Figure 1 : Version texte
Répartition du nombre total d’étudiants internationaux au Canada, par province/territoire, 2022
Province /TerritoireCombinéRépartition
T.-N.-L.6,0000.7%
Î.-P.-É.4,4910.5%
N.-É.21,2002.5%
N.-B.11,1571.3%
QC102,40312.1%
ON432,27251.2%
MB21,7652.6%
SK13,2791.6%
AB44,7665.3%
C.-B.186,88622.1%
YK1850.0%
T.N.-O.350.0%
NU50.0%
Canada844,444100.0%

Source : Données d’IRCC et de Langues Canada, avec des ajustements par RKA

Au cours des deux dernières décennies, le nombre de titulaires de permis d’études au Canada a plus que sextuplé, chaque province et territoire enregistrant une progression. Bien que l’Ontario ait attiré le plus grand nombre d’étudiants internationaux, il convient de noter que c’est l’Île-du-Prince-Édouard qui a enregistré la plus forte augmentation en pourcentage du nombre de titulaires de permis d’études : de 2000 à 2022, l’augmentation en pourcentage a été de plus de 1 800 %.

La figure 2 montre le nombre de titulaires de permis d’études au Canada au cours des deux dernières décennies. Ces étudiants « en séjour d’études de longue durée » continuent d’augmenter régulièrement, après une baisse en 2020 et 2021 due aux restrictions de voyage liées à la pandémie. En effet, l’augmentation du nombre d’étudiants « en séjour d’études de longue durée » entre 2021 et 2022 a été substantielle, passant d’environ 617 250 à 807 260, soit une augmentation de 30,8 %. C’est l’Ontario qui a le plus contribué à la croissance du nombre d’étudiants en séjour d’études de longue durée; elle comptait près de 120 690 étudiants de plus en 2022 qu’en 2021, soit une augmentation de 41,4 %. Des données détaillées indiquent que parmi les principaux pays d’origine des étudiants en séjour d’études de longue durée, l’Inde a connu la plus forte augmentation (+47 %, avec 319 130 titulaires de permis d’études en 2022).

Figure 2 : Nombre total de titulaires de permis d’études au Canada, 2000 à 2022

Figure 2 : Version texte
Nombre total de titulaires de permis d’études au Canada, 2000 à 2022
AnnéeNombre de titulaires de permis d’études
2000122,665
2001145,950
2002158,125
2003164,480
2004168,590
2005170,440
2006172,340
2007179,110
2008184,140
2009204,005
2010225,295
2011248,470
2012274,700
2013301,545
2014330,105
2015352,325
2016410,560
2017490,760
2018566,950
2019637,855
2020527,365
2021617,250
2022807,260

Source : IRCC

Les autres principaux pays d’origine des étudiants internationaux en séjour d’études de longue durée qui ont connu une forte augmentation entre 2021 et 2022 sont les suivants :[3]

  • Philippines (+112 % à 32 455)
  • Hong Kong (+73 % à 13 100)
  • Nigeria (+60 % à 21 660)
  • Colombie (+54% à 12 440)

Les données relatives aux étudiants en séjour d’études de courte durée sont tirées du rapport annuel 2022 de Langues Canada. Il convient de noter que la baisse sévère du nombre d’étudiants par rapport au nombre d’étudiants avant 2019 reflète l’important impact négatif de la pandémie de COVID-19 et ne reflète donc pas la force du secteur.

Le tableau 2 présente les dépenses annuelles engagées par les étudiants internationaux, y compris celles rattachées aux activités touristiques des membres de la famille et des amis en visite. L’annexe 1 fournit des précisions sur les sources de données et les méthodes de rajustement des données brutes utilisées pour estimer les dépenses des étudiants internationaux.

Tableau 2 : Dépenses annuelles totales des étudiants internationaux au Canada, par province et territoire, 2022 (en millions de dollars)[4]
 Étudiants en séjour d’études de longue duréeDépenses touristiques supplémentaires des familles en visiteÉtudiants en séjour d’études de courte duréeDépenses touristiques supplémentaires des familles en visiteTous les étudiants (y compris les dépenses de visite de la famille)
Terre-Neuve-et-Labrador190,3 $2,2 $0 $0,0 $192,5 $
Île-du-Prince-Édouard156,2 $1,4 $1,9 $0,0 $159,5 $
Nouvelle-Écosse813,5 $7,1 $17,2 $0,2 $837,9 $
Nouveau-Brunswick384,7 $4,0 $3,8 $0,0 $392,6 $
Québec4 122,8 $31,9 $89,0 $1,5 $4 245,1 $
Ontario20 284,9 $140,3 $365,4 $4,7 $20 795,3 $
Manitoba769,8 $7,6 $2,7 $0,0 $780,1 $
Saskatchewan448,1 $4,5 $8,2 $0,1 $460,9 $
Alberta1 816,3 $14,5 $61,0 $0,7 $1 892,4 $
Colombie-Britannique7 174,3 $56,0 $289,0 $4,0 $7 523,3 $
Yukon5,0 $0,07 $0 $0 $5,1 $
Territoires du Nord-Ouest0,8 $0,01 $0 $0 $0,8 $
Nunavut0,1 $0 $0 $0 $0,1 $
Canada36 166,7 $269,5 $838,2 $11,2 $37 285,6 $

Source : Sources de données détaillées, comme indiqué dans l’annexe 1, avec des ajustements par RKA

Au total, 37,3 G$ ont été injectés dans l’économie canadienne par les étudiants internationaux en 2022.

La figure 2 illustre la distribution des dépenses totales des étudiants internationaux en 2022, par province et par territoire. Comme le montre la figure 1, l’Ontario accapare de nouveau la proportion la plus élevée des dépenses des étudiants de toutes les provinces et de tous les territoires, suivie de la Colombie Britannique. Les données présentées dans cette figure révèlent également que l’Ontario récolte une part des dépenses qui est supérieure à sa part des étudiants internationaux au Canada (55,8 % en 2022), ce qui reflète les frais de scolarité payés par les étudiants inscrits dans un programme universitaire.[5]

Figure 3 : Répartition des dépenses totales des étudiants internationaux au Canada, par province et territoire, 2022

View accessible version of figure 3
Répartition des dépenses totales des étudiants internationaux au Canada, par province et territoire, 2022
Province/TterritoireDépenses annuelles totales% des dépenses annuelles totales
T.-N.-L.$192,507,4180.5%
Î.-P.-É.$159,468,5150.4%
N.-É.$837,853,6042.2%
N.-B.$392,606,0611.1%
QC$4,245,109,99711.4%
ON$20,795,282,12455.8%
MB$780,119,1322.1%
SK$460,942,8241.2%
AB$1,892,437,1245.1%
C.-B.$7,523,283,11420.2%
YK$5,093,9910.0%
T.N.-O.$816,1950.0%
NU$101,3220.0%
Canada$37,285,621,421100.0%

Source : Diverses sources de données détaillées dans l’annexe 1, avec des ajustements par le RKA

Les étudiants en séjour d’études de longue durée avaient effectué 97,7 % des dépenses annuelles totales, contre 2,3 % pour les étudiants en séjour d’études de courte durée.

Tableau 3 : Dépenses moyennes par étudiant – Coût de l’éducation et coût de la vie pour les étudiants internationaux en séjour d’études de longue durée
 2022
K-1230 200 $
Collège42 800 $
Université53 800 $
Autres37 400 $
Tous les niveaux d’études49 500 $

Source : RKA, sur la base de divers ajustements détaillés à l’annexe 1

Le tableau 3 ci dessus montre nos estimations du coût de l’éducation et des frais de subsistance par étudiant au Canada. Chez les étudiants en séjour d’études de longue durée, les dépenses moyennes par étudiant (y compris les frais de scolarité, les autres frais, les livres, le logement et les repas, le transport et les dépenses discrétionnaires, mais sans les dépenses des membres de la famille et des amis en visite) ont été estimées à 49 500 $ en 2022.

Les étudiants en séjour d’études de courte durée dépensaient en moyenne 1 100 $ par semaine.

Impacts économiques

Comme nous l’avons expliqué dans la sous section traitant de la méthode, lorsqu’une personne dépense pour se procurer un produit (biens ou services), le montant de cette dépense crée un besoin direct de production de ce produit. Toutefois l’effet économique ne s’arrête pas là. La production accrue de ce produit entraîne une production accrue de tous les biens et services intermédiaires qui sont utilisés pour réaliser le produit, et la production accrue générera, réciproquement, une plus grande demande d’autres produits et services utilisés pour produire ces produits intermédiaires. Les travailleurs sont donc à même de toucher des salaires supérieurs à mesure que la demande augmente et, parfois, ils décident de dépenser une partie de leurs gains supplémentaires pour se procurer plus de biens et de services. Ainsi, la demande initiale d’un produit crée un effet d’entraînement descendant dans le processus de production. C’est ce qu’on appelle les impacts directs et indirects combinés. Ces trois types d’impact sont habituellement estimés. Ils sont décrits brièvement ci-dessous.

  • L’impact direct mesure les augmentations annuelles engendrées dans la production industrielle et la main-d’œuvre d’une industrie par l’influx provincial d’étudiants internationaux et par les dépenses de ces étudiants, annuellement. Parmi les exemples d’impact direct, on peut citer les frais de scolarité et autres frais obligatoires payés aux établissements d’enseignement, l’achat de matériels d’études, le loyer, la nourriture, les loisirs, etc.
  • L’impact indirect mesure le changement dans la demande de production industrielle et d’emploi dans les secteurs qui fournissent des biens et des services aux secteurs de l’économie touchés directement. Par exemple, les universités et les établissements d’enseignement supérieur doivent payer divers fournisseurs d’ordinateurs, de services de télécommunication et d’autres services; les produits alimentaires et autres produits d’épicerie vendus dans un supermarché proviennent d’agriculteurs et de fabricants de produits alimentaires qui doivent à leur tour acheter davantage de matières premières ou intermédiaires à leurs fournisseurs.
  • L’impact induit mesure les changements apportés dans la production industrielle et la demande de main-d’œuvre dans tous les secteurs de l’économie par la hausse du revenu des foyers touchés directement ou indirectement. En ce qui concerne les dépenses des étudiants internationaux, cet impact découle de l’augmentation des dépenses, par exemple, du personnel enseignant des universités et des établissements d’enseignement supérieur qui donnent des cours aux étudiants internationaux, ou même de l’employé d’un fabricant de boissons qui approvisionne une épicerie locale, qui a bénéficié d’un afflux d’étudiants internationaux dans la région.

Bien que nous présentions dans cette sous-section les trois types de valeurs de l’impact économique rattaché aux dépenses des étudiants internationaux, il convient de mentionner que la mise à jour du rapport est axée sur les impacts directs et indirects combinés afin de dresser un portrait complet de l’impact économique. D’une façon générale, il est admis que les impacts directs pris isolément sont incomplets, et qu’il se peut que l’impact total surestime les impacts de la dépense initiale dans certains cas.

Lorsque nous comparons le montant des dépenses totales des étudiants internationaux avec les chiffres d’autres secteurs de l’économie, les valeurs relatives au PIB, à l’emploi et aux exportations deviennent des variables clés. D’autres variables peuvent susciter l’intérêt des lecteurs, notamment celles relatives à la production, au revenu du travail et aux recettes fiscales. Les résultats sont présentés pour l’ensemble des étudiants internationaux, d’une part, et séparément pour les étudiants en séjour de longue durée et les étudiants en séjour de courte durée, d’autre part.

Pour chiffrer ces impacts, nous avons utilisé les simulations de modèles d’impact économique de Statistique Canada afin d’estimer la contribution des étudiants internationaux au PIB et à l’emploi de chaque province.[6] Nous avons également établi les valeurs relatives à l’extrant et au revenu du travail.[7]

Les sections suivantes présentent chaque type d’impact (direct, direct et indirect combinés, et total) pour l’ensemble des étudiants, puis une analyse sur les étudiants en séjour d’études de longue durée et, enfin, sur les étudiants en séjour d’études de courte durée. Les impacts économiques directs et les impacts économiques totaux (combinaison des impacts directs, indirects et induits) sont présentés à l’annexe 2.

Impacts directs et indirects combinés

Total pour tous les étudiants

Le tableau 4 ci dessous présente les impacts économiques directs et indirects combinés associés à tous les étudiants au Canada, par province et par territoire, en 2022.

Pour comprendre la relation entre les dépenses des étudiants internationaux et les différentes valeurs des impacts, nous notons que les dépenses des étudiants sont une composante importante qui contribue aux impacts directs sur l’économie canadienne. Toutefois, elle n’est pas égale à la valeur des impacts directs sur la production, ni à la valeur des impacts directs sur le PIB. La somme de 37,3 G$ (dépenses annuelles des étudiants internationaux) représente la demande brute de produits et de services sur le marché intérieur. Pour répondre à cette demande, les industries concernées devront augmenter leur production. Une partie des 37,3 G$ sert à payer les entrées (entrées intermédiaires). Certains produits pour lesquels ces étudiants dépensent de l’argent sont des importations (à la fois comme intrant intermédiaire et comme produit final). Ces montants doivent donc être compensés. Le modèle de simulation montre que les industries canadiennes ont dû produire collectivement des biens et des services d’une valeur de 34,5 G$ (impact direct sur la production, dans le tableau 16 de l’annexe 2) pour répondre aux dépenses des étudiants, qui s’élèvent à 37,3 G$. Les impacts directs sur le PIB ont été de 22,2 G$ (tableau 13, annexe 2).

Tableau 4 : Impacts économiques directs et indirects de tous les étudiants internationaux, par province et territoire, 2022 (en millions de dollars)
Province/TerritoireSortiePIB aux prix de baseRevenu du travailEmplois
Terre-Neuve-et-Labrador270,1 $155,4 $81,5 $1 663
Île-du-Prince-Édouard197,3 $107,4 $62,8 $1 491
Nouvelle-Écosse1 124,9 $686,2 $394,6 $8 517
Nouveau-Brunswick602,3 $328,8 $183,4 $3 758
Québec6 819,7 $3 839,9 $2 258,1 $47 762
Ontario27 168,9 $16 873,4 $9 738,6 $185 390
Manitoba1 162,4 $688,1 $384,6 $7 483
Saskatchewan785,4 $441,5 $230,9 $4 324
Alberta3 697,0 $2 091,8 $1 173,2 $20 971
Colombie-Britannique9 220,6 $5 681,5 $3 387,5 $79 769
Yukon10,0 $5,9 $3,7 $55
Territoires du Nord-Ouest12,8 $6,2 $2,7 $31
Nunavut5,6 $3,1 $1,5 $20
Canada51 077,0 $30 909,1 $17 903,3 $361 230

Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, basé sur les dépenses produites par RKA

En 2022, la contribution directe et indirecte au PIB de toutes les dépenses des étudiants s’élevait à 30,9 G$ au Canada, si l’on tient compte non seulement des secteurs directement touchés par les dépenses des étudiants internationaux, mais aussi des nombreuses autres industries de la chaîne d’approvisionnement de ceux qui sont directement touchés. En termes d’emploi, 361 230 emplois (l’équivalent de 246 300 ETP) ont été soutenus. Cet impact sur le PIB du Canada équivaut à 1,2 % du PIB du Canada.[8]

Étudiants en séjour d’études de longue durée

Le tableau 5 présente les impacts directs et indirects correspondants des étudiants internationaux qui séjournent au Canada pendant au moins six mois sur la production, le PIB, l’emploi et le revenu du travail de la province ou du territoire.

Tableau 5 : Impacts économiques directs et indirects des étudiants internationaux étudiant plus de six mois, par province et territoire, 2022 (en millions de dollars)
Province/TerritoireSortiePIB aux prix de baseRevenu du travailEmplois
Terre-Neuve-et-Labrador268,0 $154,4 $80,9 $1 654
Île-du-Prince-Édouard194,7 $106,0 $62,0 $1 472
Nouvelle-Écosse1 104,1 $673,9 $387,7 $8 365
Nouveau-Brunswick593,9 $324,6 $181,0 $3 710
Québec6 674,3 $3 760,6 $2 213,3 $46 835
Ontario26 677,3 $16 584,4 $9 578,5 $182 352
Manitoba1 149,5 $682,0 $381,3 $7 421
Saskatchewan769,0 $432,9 $226,7 $4 241
Alberta3 591,0 $2 033,1 $1 142,6 $20 420
Colombie-Britannique8 892,8 $5 483,6 $3 278,4 $77 277
Yukon9,8 $5,8 $3,6 $53
Territoires du Nord-Ouest12,4 $6,0 $2,6 $30
Nunavut5,4 $3,0 $1,4 $19
Canada49 942,3 $30 250,2 $17 540,1 $353 850

Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, basé sur les dépenses produites par RKA

Les valeurs montrent que la contribution totale au PIB des étudiants ayant séjourné au moins six mois au cours de l’année s’est élevée à près de 30,3 G$ en 2022 au Canada. En termes d’emplois soutenus, les services d’éducation internationale ont soutenu 353 850 emplois (l’équivalent de 241 190 ETP) au Canada.

Étudiants de programmes de courte durée de Langues Canada

Lorsque nous tenons compte des dépenses des étudiants inscrits à des programmes linguistiques de courte durée qui étudient dans les écoles privées membres de Langues Canada, ces étudiants internationaux ont contribué directement et indirectement à hauteur de 650,9 M$ supplémentaires au PIB et ont soutenu 7 240 emplois (l’équivalent de 5 010 ETP) en 2022. Ceci est représenté dans le tableau 6.

Tableau 6 : Impacts économiques directs et indirects des étudiants internationaux inscrits à des programmes linguistiques de courte durée, par province et territoire, 2022 (en millions de dollars)
Province/TerritoireSortiePIB aux prix de baseRevenu du travailEmplois
Terre-Neuve-et-Labrador2,2 $1,4 $0,6 $12
Île-du-Prince-Édouard1,8 $1,0 $0,6 $17
Nouvelle-Écosse26,7 $16,3 $9,9 $245
Nouveau-Brunswick9,4 $4,8 $3,0 $72
Québec153,1 $85,8 $51,4 $1 271
Ontario523,6 $316,8 $191,8 $4 113
Manitoba21,3 $12,1 $7,5 $177
Saskatchewan20,0 $10,9 $6,0 $138
Alberta128,2 $73,5 $42,6 $829
Colombie-Britannique346,0 $222,1 $138,1 $3 365
Yukon0,2 $0,1 $0,1 $2
Territoires du Nord-Ouest0,6 $0,3 $0,1 $2
Nunavut0,1 $0,1 $0,0 $1
Canada1 233,3 $745,1 $451,5 $10 243

Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, basé sur les dépenses produites par RKA

Il convient de noter que, même s’il n’y a pas eu de dépenses annuelles directes pour les étudiants à Terre-Neuve-et-Labrador, il y tout de même eu des impacts sur l’extrant, le PIB, le revenu du travail et l’emploi en raison de l’effet du commerce interprovincial.

Recettes fiscales perçues par le gouvernement

Dans cette sous-section, nous démontrerons l’importance des dépenses totales des étudiants internationaux en termes de contribution aux recettes publiques. En général, les recettes publiques proviennent de l’impôt sur le revenu des particuliers, des impôts indirects moins les subventions, de l’impôt sur les sociétés et des redevances sur les ressources naturelles. Dans cette étude, nous avons pu estimer l’impôt sur le revenu des particuliers et les impôts indirects.

Les impôts indirects encourus dans le processus de production des biens et services comprennent à la fois les impôts indirects sur la production (tels que les impôts fonciers) et les impôts indirects sur les produits (tels que les taxes de vente fédérales et provinciales).[9]

Les recettes publiques peuvent être calculées à l’aide du modèle de dépenses de Statistique Canada pour déterminer le montant des impôts indirects encourus dans le processus de production des produits et services d’une industrie. Il convient de noter que le modèle de Statistique Canada estime les impacts sur les recettes fiscales uniquement pour les scénarios combinant les impacts directs et indirects et le scénario total (impacts directs, indirects et induits).

Outre les impôts indirects, un autre type de recettes fiscales est généré par les impôts sur les revenus du travail.[10] Le modèle de dépenses de Statistique Canada n’estimait pas automatiquement l’impôt sur le revenu des particuliers. Au lieu de cela, nous avons calculé les valeurs en appliquant les taux moyens de l’impôt sur le revenu des personnes physiques dans chaque province et territoire au revenu du travail, qui est généré dans le modèle de dépenses de Statistique Canada.

Les trois tableaux suivants présentent nos estimations des impacts sur les recettes fiscales, d’abord pour l’ensemble des dépenses des étudiants internationaux au cours d’une année, puis pour les dépenses annuelles des étudiants en séjour d’études de longue durée et des étudiants en séjour d’études de courte durée, respectivement.

Tableau 7 : Impacts (directs et indirects) sur les recettes fiscales des dépenses de tous les étudiants internationaux, par province et territoire, 2022 (en millions de dollars)
Province/TerritoireImpôts indirectsImpôts sur le revenu des particuliersTotal des recettes fiscales
Terre-Neuve-et-Labrador21,7 $16,2 $37,9 $
Île-du-Prince-Édouard17,4 $11,0 $28,5 $
Nouvelle-Écosse84,2 $76,7 $160,9 $
Nouveau-Brunswick48,7 $31,4 $80,1 $
Québec643,3 $452,2 $1 095,5 $
Ontario2 283,6 $1 940,7 $4 224,3 $
Manitoba93,2 $71,6 $164,8 $
Saskatchewan39,6 $40,4 $80,0 $
Alberta148,4 $218,1 $366,5 $
Colombie-Britannique602,0 $562,7 $1 164,7 $
Yukon0,3 $0,5 $0,8 $
Territoires du Nord-Ouest0,3 $0,4 $0,7 $
Nunavut0,1 $0,2 $0,3 $
Canada3 982,9 $3 422,2 $7 405,1 $

Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, basé sur les dépenses produites par RKA

Tableau 8 : Impacts (directs et indirects) sur les recettes fiscales des dépenses des étudiants internationaux étudiant plus de six mois, par province et territoire, 2022 (en millions de dollars)
Province/TerritoireImpôts indirectsImpôts sur le revenu des particuliersTotal des recettes fiscales
Terre-Neuve-et-Labrador21,7 $16,1 $37,8 $
Île-du-Prince-Édouard17,2 $10,9 $28,1 $
Nouvelle-Écosse82,1 $75,3 $157,5 $
Nouveau-Brunswick48,1 $31,0 $79,1 $
Québec627,9 $443,2 $1 071,2 $
Ontario2 231,9 $1 908,8 $4 140,7 $
Manitoba92,6 $71,0 $163,6 $
Saskatchewan38,6 $39,7 $78,3 $
Alberta142,5 $212,4 $354,9 $
Colombie-Britannique571,1 $544,6 $1 115,7 $
Yukon0,3 $0,4 $0,8 $
Territoires du Nord-Ouest0,3 $0,4 $0,7 $
Nunavut0,1 $0,2 $0,3 $
Canada3 874,3 $3 354,1 $7 228,4 $

Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, basé sur les dépenses produites par RKA

Tableau 9 : Impacts (directs et indirects) sur les recettes fiscales des dépenses des étudiants internationaux inscrits à des programmes linguistiques de courte durée, par province et territoire, 2022 (en millions de dollars)
Province/TerritoireImpôts indirectsImpôts sur le revenu des particuliersTotal des recettes fiscales
Terre-Neuve-et-Labrador0,0 $0,1 $0,1 $
Île-du-Prince-Édouard0,2 $0,1 $0,4 $
Nouvelle-Écosse2,1 $1,3 $3,4 $
Nouveau-Brunswick0,6 $0,4 $1,0 $
Québec15,1 $8,8 $23,9 $
Ontario50,9 $31,5 $82,4 $
Manitoba0,7 $0,6 $1,3 $
Saskatchewan0,9 $0,7 $1,7 $
Alberta5,8 $5,6 $11,4 $
Colombie-Britannique30,4 $17,8 $48,2 $
Yukon0,0 $0,0 $0,0 $
Territoires du Nord-Ouest0,0 $0,0 $0,0 $
Nunavut0,0 $0,0 $0,0 $
Canada106,8 $67,0 $173,9 $

Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, basé sur les dépenses produites par RKA

Les recettes fiscales totales générées par les impôts indirects et l’impôt sur le revenu des particuliers associés aux dépenses des étudiants internationaux en 2022 ont été estimées à 7,4 G$, en combinant les impacts directs et indirects. 

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